Logue Town, la ville qui avait vu mourir Gol D. Roger. Même si cela remontait à de bien nombreuses années, la ville semblait comme encore marquée par cet événement. En effet, la Marine y était devenu maître, la population était muselée et obéissante et quiconque qui osait encore défiait la loi suprême se retrouvait exterminer rapidement. Dommage pour tous ces brigands qui avaient autrefois profiter de l’ère de la piraterie pour s’amuser, désormais, ce n’était plus dans cette ville qui le pouvait. Adora passa devant la potence plusieurs fois, imaginant comme tout cela c’était produit car personne ne l’ayant vu pouvait encore témoigner de tout cela. Trop de temps c’était écoulé, beaucoup trop, et la Marine en avait profité pour renforcer sa présence en ces lieux. On avait fini par envoyer notre jeune femme pour patrouiller, mais ils étaient tellement nombreux ! Au final ce n’était pas le temps libre qui lui manquait. Pour une fois… Enfin elle pouvait profiter de sa jeunesse, enfin elle pouvait pendant quelques instants faire autre chose qu’obéir et faire obéir à des ordres qui n’était pas les siens.
Le sang de Roger avait dû couler à grand flot et pourtant, d’après la légende, il avait gardé son sourire, son sourire moqueur et fier d’avoir replongé le monde dans la piraterie. Alors que la Marine coupait la tête aux rêves de tant de personnes, il avait transformé certains de ses corps décapités en chimères. Tant de têtes avaient repoussé, chacune portant de nouveaux cataclysmes pour l’ordre et la morale, pour la Marine qui tentait tant bien que mal de faire régner la paix en ce monde. Même si leur vision de la paix n’était pas compatible avec celle de l’ensemble de la population. La preuve avait été faite lorsque l’un des membres du conseil des cinq étoiles fut tué. Il fallait sévir, rapidement, afin de refaire vivre l’ordre. Cette ville avait beau être une des preuves de la tout- puissance de la Marine, elle avait beau avoir fait ses preuves, c’était il y a très longtemps, si longtemps que désormais, ce n’était plus une ville qu’il fallait maîtriser, mais le monde entier. Cependant, ces problèmes passaient parfois un peu trop au-dessus de la tête de notre demoiselle, en effet, maintenir l’ordre c’était bien beau, mais il fallait aussi sauver un maximum de vies ! Et vu qu’il n’y avait pas tant de blessés dans ce coin, et qu’elle venait d’avoir ses vingt-trois ans, elle s’estimait toute en droit de profiter de sa soirée. Ce n’était pas en une nuit à s’amuser qu’elle changerait l’ordre de ce monde.
Ainsi donc, pendant une de ses promenades de jours, elle avait repéré une fête qui se déroulerait le soir même, encore un soir où ne lui réclamerait rien, à part de s’entraîner peut-être, pour améliorer sa force de frappe, mais bon, cela ne lui servirait pas vraiment tant qu’elle n’était pas en lieux pour être efficaces. Les villes c’était bien, mais les blessés on les trouvait régulièrement plus en hôpital que dans les quartiers généraux. Et en tant qu’agent de la Marine, elle n’était pas nécessairement forcée de se retrouver dans un vulgaire hospice de campagne. Probablement pas très ambitieuse la belle, mais suffisamment pour s’estimer valoir mieux que de croupir entourée d’animaux. Sans compter qu’elle n’avait pas encore retrouvé son cher et tendre ennemi, qu’elle ne l’avait pas encore massacré, et encore moins achevé pour tout le mal qu’il avait fait. Bref, il fallait encore qu’elle se trouve une tenue de civil, ce qui, dans son placard remplit des couleurs de la Marine, n’était pas ce qu’il y avait de plus évident.[ Le soir, boîte de nuit, quelque part dans Logue Town ]
Au moins elle était servie dans son délire de femme profitant de sa fraîcheur, même si elle avait perdu l’habitude que tout cela soit aussi bruyant, elle s’entendait à peine penser et, après être passée devant plusieurs groupes, commençait à s’interroger sur la moyenne d’âge des personnes ici présentes. Il y avait véritablement tout et n’importe quoi, mais au moins, elle allait prendre un peu de bon temps. La salle était vaste et, malgré le fait que nous sommes dans une des périodes les plus fraîches de l’année, on avait l’impression d’étouffer, très vite elle envie de s’hydrater, de se sentir revivre dans ce désert un peu trop lumineux et assourdissant. Et oui, c’est cela aussi de ne plus avoir l’habitude de trop sortir le soir pour pratiquer les activités des civils de notre âge, on ne supporte plus aussi bien tout cela. M’enfin, elle avait encore toute la soirée pour faire d’heureuse rencontres.
C’est ce qu’elle fit d’ailleurs, même si la rencontre première n’était pas ce qu’on peut appeler une des plus heureuses, mais au moins, elle en entraîna une bien plus positive. En effet, alors qu’elle était tranquillement au bar en train de siroter sa boisson alcoolisé, il aurait été ridicule qu’elle perde ses moyens à cause de l’alcool, un homme, d’un âge la refaisant s’interroger sur celui de l’ensemble de l’assistance, vient s’assoir à ses côtés. D’humeur sympathique notre demoiselle ne le remballa pas directement, il fallait apprendre à tolérer un peu les pervers, surtout quand ils étaient vieux, sinon, comment pourraient-ils profiter de leurs dernières années de vie ? Et puis tout le monde connaissait la présence de la Marine dans le coin, il aurait été inconscient de déranger d’un peu trop près une aussi belle demoiselle en soirée. Malheureusement, la boisson aidant, il devait se sentir rajeunir, rajeunir au point de se croire capable d’aborder la jeune femme avec de grandes chances de la ramener dans son lit. L’alcool fait oublier n’est-ce pas ? Mais de là à oublier qu’on possède quarante longues années de plus que ce qu’on drague, il ne faut pas abuser.
Vieux papy pas net : « Mais ma petite demoiselle, si vous êtes seule, je peux vous tenir compagnie ! »
Adora : « Je vous ai dit que j’attendais quelqu’un non ? Alors laissez-moi tranquille s’il vous plait. »
Vieux papy pas net : « Allez, fais pas ta mijaurée, et viens un peu danser. »
Adora : « Je suis sérieuse quand je vous dis attendre quelqu’un ! »
Vieux papy pas net : « Mais… »
Si elle ne mettait pas rapidement fin à ces bêtises, ce dialogue sans queue ni tête ne s’arrêterait jamais, c’est ce pourquoi elle entrouvrit sa veste, noire, qu’elle portait sur sa robe courte et moulante de la même couleur, on voyait le haut de ses bas et cela avait du plus qu’intéresser le vieille homme. Qui aurait cru qu’elle allait se balader sans aucune preuve de son autorité ? En ces lieux, montrer son insigne calmait à peu près n’importe qui, ainsi le pépé s’échappa en bégayant vers une nouvelle victime qui venait de s’installer au bar et de prendre commande.
Et il recommençait son petit manège, une fois se faire remballer ça ne lui suffisait pas à l’ancêtre ? Adora se releva, son verre en main et s’approcha de la demoiselle. En lui caressant doucement la joue, elle lui tourna son visage vers le sien avant de lui dérober un baiser, un baiser auquel elle prit rapidement goût, au point de le prolonger plus que nécessaire pour faire comprendre au dinosaure qu’il n’avait absolument aucune chance d’empocher une des deux. Elle s’adressa à lui, portant de ce fait le coup de grâce et lui rappelant qu’elle l’avait déjà remballé une fois.
Adora : « Il semblerait que la personne que j’attendais soit enfin arrivée, me laisserez-vous votre siège ? »
Il s’en alla, tout décontenancé, obligé d’aller voir ailleurs et sans ajouter le moindre mot. Adora s’inclina devant la femme qui lui faisait face, au moins, en lui retirant cet ennuyant, elle avait pu profiter quelques instants de sa bouche qui était à l’image de tout son corps : magnifique.
Adora : « Excusez-moi, mais il venait de m’embêter moi aussi alors une deuxième leçon ne lui faisait pas de mal ! Cependant il était bien téméraire pour moi d’oser vous voler vos lèvres sans avoir auparavant demandé la permission. »
- HRP:
C’est du vu et revu comme situation mais bon, qui dit boîte de nuit pour se rencontrer, rien ne vaut un petit emmerdeur °°. En espérant que la lecture t’a plu ma belle :3
« Une femme de rêve dans une ville de rêves. »
ㄨ Hanabi avait sa "petite" réputation de libertine, et se voyait donc conviée aux soirées dans chaque ville bénie par sa présence ; mais celle de misandre ne la suivait pas, étonnamment. Cette fois, la soirée se tenait assez peu loin de l'auberge où elle logeait pour le moment. Mais il lui restait toute la journée, et ne trouvant pas d'autres occupations, se balada en ville.
ㄨ Elle visita, entre autre, le lieu de l'exécution du Seigneur des Pirates, Gol D. Roger et plusieurs autres hauts lieux de la ville, toute la matinée. Elle ne manqua ni de se faire draguer par plusieurs personnes, ni de les envoyer bouler. Elle se dirigeait vers un restaurant assez haut-de-gamme, où peu de monde allait, ce qui allait fortement la reposer. Ledit restaurant proposait un buffet de viandes à volonté, avec boissons offertes. Elle commanda du saké, et du thé, puisqu'on lui avait tant vanté les mérites du thé de Logue Town. La viande était succulente, bien que loin d'égaler la nourriture de son île natale. Les rares légumes des plats leur donnaient ce croquant incomparable... Le restaurant méritait bien ses étoiles. Elle paya l'addition, assez salée mais qui se comprenait puis sortit du restaurant.
ㄨ Le reste de son après-midi était occupé par... des balades, encore. Mais plutôt que de visiter un autre lieu, elle refit le chemin en sens inverse, retournant au lieu où il y a plus d'un siècle Roger mourut. Elle se posa quelques questions sur ledit personnage, lui qui a lancé une mascarade du nom de « chasse au One Piece », occasion pour bon nombre de pirates rêvant de Liberté de prendre le large. Accessoirement d'instaurer le Chaos le plus total, dû au moult forbans détruisant tout sur leurs passages. Et ce n'était pas les Marines - et encore moins les Révolutionnaires - qui allaient rétablir l'équilibre, bien au contraire. Elle réfléchissait encore et encore, retournant la question dans tous le sens ; et juste avant d'arriver à sa conclusion, un malotru eut un geste des plus déplacés... et en parlant de déplacement, il en fit un long, le bougre. On aurait pu nommer ça un baptême aérien, mais encore eût-il fallu que ce soit sà première fois...
ㄨ Un peu irritée d'avoir été ainsi dérangée, elle retourna à l'auberge, après avoir acheté une robe de soirée pour l'occasion. Puis elle la posa sur un côté du lit, puis s'allongea sur l'autre. Elle réfléchissait encore sur la justesse des actes de Roger. Ce fut cette fois-ci la maîtresse d'hôtel qui la tira de ses pensées. Elle la remercia puis enfila sa robe.
ㄨ La soirée n'avait pas encore commencé, lorsqu'elle arriva. Et quand celle-ci se "termina", ce n'était qu'une pause pour la seconde partie de la soirée, qui se déroulait en boîte de nuit - qui n'a pas été réservé pour que d'autres gens s'amusent aussi, et ne pas rester en comité restreint -, quoique le terme de soirée n'aurait plus été adapté puisque c'était le lendemain, mais passons ce détail. Ce fut pendant ladite soirée qu'un homme l'accosta, avec un air assez louche.
- « INCONNU ▬ Bonjour, gente demoiselle. Me permettriez-vous de m'asseoir à vos côtes et, si cela ne vous incommode, de fumer ? » dit-il d'une voix qui se voulait charmante.
« HANABI ▬ Assieds-toi donc... et pour te dire vrai, tu pourrais brûler à mes côtes sans que cela ne m'incommode. » répliqua-t-elle, sans même daigner lui jeter un coup d’œil.
« INCONNU ▬ Allez, fais pas ta timide... Et pendant que j'y pense, ne nous sommes-nous pas déjà rencontrés ? » répondit-il, semblant faire un immense effort pour ne pas perdre la face.
« HANABI ▬ C'est sans doute pour ça que je n'y retourne plus. » rétorqua-t-elle, ayant compris l'ire de son interlocuteur et se jouant donc de lui.
ㄨ Elle se déplaça à travers la foule, pour atteindre l'autre "zone", où les gens qui ne dansaient pas buvaient, discutaient ou autre. Elle s'assit dans un coin, passablement irritée. C'est alors qu'elle est entendit deux personnes se "disputer". Elle regarda autour d'elle, et vit un vieux pervers accolé à une belle jeune femme. Il semblerait que le croulant rempli de luxure "tenta" de la draguer. Hanabi se leva pour aller le frapper, mais un on-ne-sait-quoi mystique l'en empêcha. Elle se rassit, et continua à écouter la conversation, quand la jeune femme vint vers la violette, pour l'embrasser, ce qui pour effet de rasséréner cette dernière, qui ressentait une certaine excitation.
ㄨ Puis voyant le vieillard repartir et s'étant assuré de la distance qui les séparait, la jeune femme s'excusa.
- « HANABI ▬ Ce... ce n'était... » "dit"-elle, d'une voix tremblante. Elle qui détestait être gênée plus que tout, la voilà en plein dedans. Elle ne pouvait dire que ce n'était rien, au risque de l'irriter, et surtout... parce que ce n'était pas rien !
« HANABI ▬ Comment... vous appelez-vous, très... chère ? Moi, je m'appelle Hanabi. »