>> Lady Madonna
Pseudonyme : La Chochotte Age: 19 ans Sexe : Homme Race : Humain Rang : Marin Métier : Soldat Groupe : E.M.M. Déjà un équipage : Nope But : Prouver au monde qu’il en a dans le pantalon ! Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : R.A.S. Équipements : Nada Codes du règlement (2) : Parrain : Nobody |
>> Physique La première fois qu’on le voit, Lady donne une impression de légèreté et de fluidité. Ses années de pratique intensive de la danse de ballet lui ont conféré une souplesse et un équilibre hors du commun. Ses leçons de savate lui ont par la suite permis de se sculpter des muscles fins mais efficaces. Il en résulte une silhouette svelte et tonique, quoique légèrement fluette pour un garçon de son âge. Toujours aux aguets, le jeune homme scrute son environnement de ses grands yeux verts. Il semble en permanence sur le qui-vive, et sa démarche féline renvoie l’image d’un prédateur chassant sa proie. Il porte désormais les cheveux mi-longs, et les teint toujours d’une couleur excentrique, afin de cacher leur couleur rousse naturelle qu’il hait tant. A l’image de son corps, son visage semble fin et fragile, presque féminin, à son plus grand désespoir. Vous le verrez souvent plisser du nez, c’est un tic qu’il a pris de sa mère, et qui fait beaucoup rire son entourage. Son teint pâle le rend extrêmement sensible au soleil, et fait ressortir le rougissement de ses joues lorsqu’il est embarrassé. Enfin, le jeune homme porte un collier en or blanc, hérité de sa grand-mère, qu‘il affectionne particulièrement car il lui rappelle sa tendre enfance au manoir familial. >> Psychologie Au cours de son enfance, Lady a appris que l’autodérision était l’arme la plus efficace contre les moqueries, aussi le jeune homme qu’il est devenu ne se vexe et ne s’énerve que très rarement. Cependant, cela le conduit parfois à se laisser marcher sur les pieds. Conscient de ce défaut, il essaie d’y remédier. La seconde chose à savoir à propos de Lady est qu’il s’attache très facilement. C’est un compagnon loyal, qui vous aidera de manière spontanée pour peu que vous vous liiez d’amitié avec lui. Dur au travail, il est également très perfectionniste, et il attend le meilleur de chacun, à commencer par lui-même, ce qui le rend parfois très dur avec ses collègues de travail. Il n’accepte que le meilleur et déteste les fainéants. Lady est également très porté sur l’apparence, il fait toujours attention à son look, car il sait parfaitement que, même si l’habit ne fait pas le moine, la première impression que les gens se font de lui se base forcément sur son aspect physique. Que ce soit dans son comportement ou dans sa manière de se vêtir, Lady prend donc le soin de paraître le plus charismatique et séduisant possible. Enfin, il est de notoriété publique que Lady est un farceur. Il utilise l’humour à tord et à travers, quitte à ce que ça lui joue des tours. Son plus gros défaut réside dans le fait qu’il cache ses sentiments derrière cet humour exubérant, et qu’il préfère enfouir ses émotions plutôt que de les laisser paraître, de peur du jugement des autres. >> Biographie Une silhouette massive usait le parquet du couloir du premier étage depuis de longues minutes. Se rongeant les ongles jusqu’au sang, l’homme arrêtait parfois de tourner en rond pour coller son oreille contre la petite porte en chêne situé tout au bout de l’étroit corridor. Il restait alors immobile quelques secondes, puis sa valse des cent pas reprenait de plus belle. Il adressait de temps à autre des sourires rassurants au jeune garçon assis sur une chaise un peu plus loin, mais il n’arrivait pas à masquer la tension qui lui broyait les entrailles. Le pauvre enfant n’en menait pas large non plus, mais il était assez vieux pour comprendre que céder à la panique ne ferait qu’empirer les choses. De l’autre côté de la porte, se tenait un ballet tout aussi étrange. Les rideaux, de ce qui semblait être une chambre à la décoration coquette, avaient été fermés, si bien que l’éclairage de la pièce provenait d’une unique bougie posée sur un bureau en ébène. Deux femmes d’âge mur s’agitaient autour d’une troisième, allongée dans un lit trempé de sueur. Celle-ci paraissait nettement plus jeune que les deux autres, bien que le rictus de douleur qui tordait son visage aurait pu la faire passer pour bien plus vieille. Ses jambes, écartées par des cales en bois, s’agitaient parfois de petits spasmes. La pauvre semblait souffrir le martyr et ne cessait d’implorer son dieu. Elle poussait de longs râles de souffrance à intervalles réguliers, et chacune de ses plaintes semblait accélérer la chorégraphie des deux autres. L’une d’entre elles faisait l’aller-retour entre le lit à baldaquins et un lavabo en céramique à peine visible dans la pénombre ambiante. L’autre, quant à elle, récupérait les serviettes que lui ramenait sa collègue et, après s’être assuré de leur propreté, les disposait selon un schéma prémédité au niveau de l’entrejambe de sa patiente. L’homme sursauta. Un cri plus perçant que les autres, plus aigu aussi, était parvenu à ses oreilles. Il se retourna vers son fils, qui s’était levé du siège auquel il était resté cloué jusqu’à présent. Il se regardèrent un court moment, puis le père prit la main de son enfant, et les deux s’approchèrent de la porte comme un seul homme. Cette porte, pourtant si banale, rassemblait à présent toute leur attention. Ils la fixaient, bouillonnant d’impatience. Aucun des deux n’osait cligner des yeux, aussi furent ils secoués d’un soubresaut lorsque la sage femme sorti de la chambre comme une furie. - Venez vite ! Le père passa le premier. Il dut se baisser, mais il parvint à faire franchir la porte à sa carcasse démesurée. Son fils sur les talons, il s’approcha du lit où sa femme était allongée, un amas de linge entre les bras. Elle semblait à la fois éreintée, soulagée, et émerveillée devant ce petit paquet qu’elle berçait tendrement. Elle leva les yeux vers son mari, puis vers son fils. Elle leur tendit l’enchevêtrement et susurra : - C’est un garçon ! - Mais… Le docteur nous avait dit qu’il n’y avait aucun doute, que c’était une fille ! s’étonna l’homme. - Il faut croire qu’il s’est trompé… Le colosse se pencha vers son premier fils et lui montra le nourrisson, qui paraissait ridiculement petit, tenu par de si grandes mains. Il se tourna vers sa femme qui observait la scène d’un air bienveillant et ils se comprirent sans échanger un mot. Il regarda de nouveau l’enfant et sourit : - On l’appellera Lady, comme on avait prévu ! Tant pis pour les mauvaises langues. Quelques années plus tard… Cela faisait maintenant des heures que Lady était assis au milieu d’une dizaine de ménagères , des amies de sa mère qui, comme chaque dimanche, venaient passer l’après-midi au manoir de la famille Madonna, pour échanger les derniers potins du village. Mal à l’aise dans sa tenue, le jeune garçon n’osait pas remuer de peur de froisser la robe que lui avait cousue sa mère. Aussi loin que ses souvenirs remontait, Lady se rappelait qu’à chaque sortie en société, sa mère se faisait un plaisir de le tirer à quatre épingles dans des tenues excentriques et, surtout, très androgynes. Ses longues boucles rousses étaient toujours l’un des sujets de conversations à l’heure du thé, et constituaient donc souvent le clou de ses tenues. Ce jour-là, ses cheveux tombaient en cascade sur les frêles épaules du garçon. Dans sa robe rose à froufrous, l’enfant ressemblait plus à une jeune fille coquette qu’au garçon turbulent qu’il était. Et malheureusement pour lui ce jour-là, l’une des amies de sa mère avait amené son fils avec elle. Il se trouvait que le garçon faisait partie de la même classe que Lady, et les deux mères avait donc pensé qu’il serait une bonne idée de l’amener afin que Lady puisse s’amuser un peu. C’était sans considérer le fait que personne à l’école n’était au courant des sorties travesties de Lady… Son camarade de classe, pouffant sur sa chaise en velours, jubilait à l’idée de raconter ce qu’il voyait à tous ceux qui voudrait l’entendre, le lendemain dans la cour de récréation. Or les enfant, à cet âge-là, ont beau être innocent, ils n’en sont pas pour le moins cruels. Ainsi, le lundi soir, Lady rentra en pleurant au manoir, et monta directement dans sa chambre, imaginant les années de moqueries qui l’attendaient désormais. Il avait réussi à éviter les jeux de mots avec son prénom en se montrant toujours sous son jour le plus viril, mais désormais, c’en était fini de lui. Et tout ça à cause de sa mère ! Encore plus tard… - Katrina, je t’aime ! Enfin, il l’avait dit, il rêvait de ce moment depuis des années, malgré toutes les moqueries, toutes les humiliations, il avait toujours tenu bon grâce à elle. Sa confidente, sa meilleure amie, la fille de ses rêves, Katrina était tout ça à la fois, et pourtant il n’avait jamais trouvé le courage de lui avouer ses sentiments. Depuis ce triste jour où sa réputation avait été salie à jamais, Lady n’avait qu’elle. C’était la seule à être restée au près de lui. Alors que tout le monde le surnommait Lady la Chochotte, le comportement de Katrina n’avait pas changé d’un poil au cours des ans. Grâce â elle, il avait appris à utiliser l’autodérision et le second degré pour outrepasser les insultes dont il était quotidiennement victime. Aujourd’hui était enfin le moment où le jeune homme avait trouvé la force de prononcer les trois mots fatidiques. Il observait avec appréhension la réaction de son amie, interprétant la moindre de ses respirations, s’accrochant à tout ce qu’il pouvait pour calmer son angoisse. Après les quelques secondes les plus longues de la vie de Lady, Katrina ouvrit enfin la bouche. - C’est très gentil Lady mais… J’en aime un autre. L’embarras de la jolie jeune fille était palpable, mais Lady n’y prêta pas attention. La seule pensée qui occupait son esprit était celle de Katrina, dans les bras d’un autre, riant de bonheur, tandis que lui pleurait seul, dans un coin. La stupéfaction se transforma peu à peu en tristesse, puis en jalousie et enfin en colère. - Qui est-ce ? Quel est son nom ? Katrina semblait se faire de plus en plus petite à mesure que la conversation avançait. Elle murmura un nom inaudible, puis le reprit plus fort : - Jismo… - Quoi ? Mon frère ? Mais il est au courant ? - Oui… Il a prévu de demander ma main à mon père dans quelques jours. Mais… comment dire… j’étais persuadée que tu aimais les hommes, tu vois ? C’en était trop ! Lady était jusqu’alors persuadé que Katrina était resté à ses côtés car sa vision de lui n’avait pas été altérée par les histoires qui circulaient à son sujet, mais en vérité elle voyait en lui l’ami gay dont rêve toutes les filles, et qui, en plus, a un frère dont elle est amoureuse. L’opinion de la jeune était celle qui tenait le plus à cœur au jeune, et il se rendait compte qu’elle ne différait des autres que par sa gentillesse et son ouverture d’esprit. Certes c’était tout à son honneur, mais au final cela voulait dire que tout le monde, sans exception, voyait Lady comme la grande folle du village. Il avait pourtant forcé sa mère à arrêter de le travestir et il avait quitté renvoyé son professeur de danse pour apprendre la savate. Pourtant ça n’avait pas suffit, et le retour à la réalité lui faisait mal, très mal. Dépassé par ses émotions, il tourna le dos à son interlocutrice pour masquer ses larmes. Il commença à marcher doucement le long du chemin, accélérant peu à peu, puis il détala à toute vitesse, laissant Katrina plantée là. Il couru jusqu’à être à bout de souffle. Il s’arrêta alors et observa les alentours. Ses pas l’avaient porté jusqu’au port tout proche du village. Un vieux panneau d’affichage en bois, moisi par l’humidité des embruns venus du large, attira son regard. Plusieurs annonces y étaient clouées, mais son attention fut captée par une petite feuille jaunie par le soleil. Le sceau du Gouvernement Mondial y était apposé et Lady lu : « Envie d’aventure, vous voulez voir de nouveaux horizons, protéger votre pays et chasser les criminels : la Marine est faite pour vous ! » Or, quoi de plus viril et séduisant qu’un marin revenant de mission ? L’idée qui germa dans l’esprit du jeune homme était la lueur d’espoir qu’il attendait. Il respira un grand coup et cria : - Marine, me voilà ! A suivre… >> Test RP Une jeune fille à peine plus âgée que Lady entra en trombe dans la pièce exigu qui servait de dortoirs aux hommes les moins gradés à bord du navire. Il y régnait une chaleur étouffante, car le seul hublot, situé sur le mur opposé à la porte, n’avait pas la possibilité de s’ouvrir. Ce petit cercle de verre était par ailleurs recouvert d’algues, et le peu de lumière filtrant jusqu’à l’intérieur de la pièce se teintait de vert et d’indigo, donnant ainsi à cette dernière une ambiance aquatique. La silhouette fluette de la jeune femme se décala à droite de l‘encadrure de la porte, afin de laisser la lumière du couloir, bien mieux éclairé, pénétrer dans la pièce. De là où elle était, Ruby distinguait les pieds de Lady, dépassant de l’un des nombreux hamacs suspendus au plafond. La plupart de ceux-ci étaient vides, leur occupant ayant déjà rejoint le pont supérieur. L’humidité et le manque d’aération du dortoir avait permis à la moisissure de s’installer durablement sur un grand nombre de ces hamacs, et l’odeur qui régnait là se rapprochait fortement de l’halène d’un monstre des mers. On voyait bien que les marins n’était pas les plus assidus à la toilette. Retenant un haut-le-cœur, Ruby s’approcha de la masse endormie qu’était Lady. Tout en s’approchant, elle se demandait quel était le moyen le plus désagréable pour le réveiller. Elle opta pour une approche classique. - DEBOUT MATELOT ! Tout le monde est déjà rassemblé sur le pont ! Tiré de son sommeil en sursaut par cette voix horriblement criarde, Lady se redressa d’un coup. Sa tête rencontra malencontreusement la poutre transversale de soutien qui se trouvait juste au-dessus de lui. Le pauvre garçon poussa une plainte pitoyable, se tenant le crâne entre les mains. Il lui fallu quelques secondes pour reprendre ses esprits. Une fois ceci fait, il secoua la tête, puis chercha la source de ce raffut. Ses yeux encore à moitié endormis tombèrent sur un mince visage riant au éclats, éclairé par la lumière si caractéristique du hublot. - T’es sérieuse là ? T’aurais pu me réveiller calmement ! Puis, sans crier gare, il se rua vers le coffre où était rangé son uniforme. Son cerveau venait de s’éveiller complètement, et il réalisait désormais qu’il était en retard. Pour la première fois de sa vie, sa ponctualité légendaire avait failli, et de surcroît, aujourd’hui était un jour important pour sa carrière. Le plus important de tous ceux qu’il avait vécu jusque là. Lady enfila en toute hâte son uniforme de matelot, sans prêter attention à la jeune fille qui rougissait à la vue de son corps dénudé. Habituellement, il aurait été plongé dans le même état de gêne, mais il était trop énervé pour y faire attention. Qu’allait donc penser les haut gradés en le voyant débarquer après tout le monde ? Il s’en voulait plus que jamais, c’était sa première occasion de se faire remarquer, et il n’avait pas raté le coche, mais pas dans le sens qu’il voulait. Après quelques longues minutes de course à travers les couloirs, le jeune homme arriva enfin sur le pont supérieur. Le briefing de mission avait déjà commencé, aussi se fit-il le plus discret possible en se glissant dans le rang parmi ses collègues. Pendant ce temps, le capitaine énumérait les objectifs de la mission du jour : - Il s’agit aujourd’hui d’une mission très importante, nous allons attaquer de front une petite île peuplé de révolutionnaire. La population locale les abrite en échange de leur protection. Le QG de Marine Ford a déjà envoyé sur place un bon nombre de bateaux remplis de combattants aguerris. Nous serons les derniers arrivés et notre rôle se limitera à assister les combattants et à protéger les unités médicales. Cette attaque représentait l’agression la plus importante à l’égard des révolutionnaires depuis un bout de temps. Lady était à la fois honoré et angoissé de participer à une opération de telle envergure, même en tant que simple figurant. Perdant le fil du briefing, son regard vagabonda vers l’horizon. Le soleil levant lui fit plisser les yeux, et il aperçut la fumée noire annonciatrice du début de la bataille. Le vent soufflait dans ses cheveux, teints d’un rose d’enfer ce jour-là. Il s’imaginait déjà dans un peu plus d’une heure, au cœur de l’action. Peu importait quelle tâche on lui confierait, il l’accomplirait avec honneur et application. Il fut tiré de sa rêverie par Ruby qui s’approchait silencieusement de lui. Visiblement, le discours était terminé et le pont était quasi-désert désormais. Elle se fendit d’un large sourire et annonça : - Le capitaine veut nous voir dans sa cabine ! Peut-être qu’il veut nous confier une mission spéciale ! La réalité était tout autre. Le deux jeunes adultes se dirigèrent vers la poupe, et franchirent une porte garder par deux hommes en arme. La pièce était généreusement éclairé par la grande baie vitrée située derrière de bureau sculpté qui trônait au centre de la cabine. La décoration était presque inexistante, et le seul élément qui sortait de l’ordinaire était ce bureau, dans lequel était finement gravé des dessins représentant les différentes batailles auxquelles avait pris part le capitaine. L’homme, à la carrure impressionnante, était assis sur un simple tabouret, et fixait les deux arrivants de ses petits yeux perçants. Il ouvrit la bouche pour parler : - Je vous ai fait venir pour vous expliquer précisément votre tâche du jour. Vous êtes chargés de vérifier l’état de santé des civils, et de leur procurer les premiers soins si nécessaires. C’est une partie capitale de l’assaut : nous devons montrer à la population que nous ne sommes pas le diable, mais que nous traquons les criminels. Vous devrez vous montrer le plus humain possible. La déception se lisait sur les traits de Ruby, elle qui attendait une mission spéciale pleine d’action, la pauvre tombait des nues. Au contraire, Lady rayonnait, il avait toujours été doué pour le contact humain. Le capitaine reprit : - Vous patrouillerez en binôme dans l’ouest de la ville principale. Une dernière chose : celui qui aura fait le meilleur boulot se verra promu, alors donnez vous à fond ! Vous pouvez disposer. Quelques dizaines de minutes plus tard… Le navire venait d’accoster, et déjà tous le monde avait rejoint son secteur d’affectation. Seuls sur la place du village, Lady et Ruby entendait au loin les cris et les fracas métalliques de la bataille qui faisait rage. Autour d’eux, le silence régnait. Depuis que les premières vagues d’assaut de la marine avait déferlé sur l’île, tous les habitants s’étaient enfermés dans leur maison. - On devrait commencer par faire le tour de notre secteur pour voir s’il n’y a pas des blessés dans les rues, ensuite nous irons toquer chez les gens. - Bonne idée. Le duo se dirigea donc vers les petites ruelles les plus proches d’eux. Cependant, alors qu’ils n’avaient pas encore quitté la place, Lady se figea. Son attention était focalisé sur une petite ombre, sous une arcade. Sans un mot, il s’en approcha en silence. C’était une fillette, qui sanglotait, mais elle ne paraissait pas blessée. Ruby, qui arrivait juste derrière le jeune homme, prit un ton doux que ne lui connaissait pas Lady, et lui demanda : - Tu vas bien ? Tu es blessée ? - N-nan, répondit la fillette. C’est Woofie, mon ch-chien, un soldat l’a jeté dans le puit tout à l’heure, je crois qu’il est m-m-mort ! Les deux matelots de la Marine échangèrent un regard consterné : ils allaient avoir beaucoup de mal à persuader les gens de leurs bonnes intentions si leurs collègues se comportaient ainsi… Ruby chuchota, afin que la fillette ne l’entende pas : - Les toutous, c’est bien beau, mais notre priorité, ce sont les êtres humains, il faut qu’on vérifie qu’il n’y ait pas de blessés. Elle avait raison, mais Lady ne pouvait se résoudre à abandonner la fillette à ses pleurs, aussi ignora-t-il sa coéquipière. - Comment tu t’appelles, petite ? - Karma ! - Et il est où ce puit, Karma ? - C-c’est celui au milieu d-de la place ! Sans un regard pour Ruby, Lady se dirigea vers là où pointait le doigt de la fille. Cependant, il pouvait entendre son binôme pester derrière lui. Arrivé devant le fameux puit, il évalua la situation : la grille avait été brisé, et tout au fond on distinguait une masse sombre flottant dans l’eau croupie. La corde du seau laissé là pour récupérer de l’eau pourrait servir à descendre, mais il fallait en éprouver la solidité. Lady attacha donc l’une des deux extrémités à un banc en métal, visiblement soudé au sol. Il se retourna et s’adressa enfin à Ruby : - Tu vas faire la gueule toute la journée, ou tu vas venir m’aider ? Sans arrêter de bougonner, la jeune fille s’approcha et tira de toute ses forces avec Lady sur l’autre extrémité de la longue corde. Malgré la forte tension à laquelle elle était soumise, cette dernière tint bon. - Je crois que ça fera l’affaire. Le jeune homme laissa la corde attachée au banc, qui se situait suffisamment près du puits pour qu’il reste assez de corde pour descendre jusqu’au fond du puit. Il jeta l’extrémité qu’il tenait par-dessus le petit rebord. Un petit clapotis indiqua que la corde descendait jusqu’à l’eau. Lady enjamba le muret, et entama la descente. Plus il s’enfonçait, plus l’air se rafraîchissait et il finit par regretter d’avoir laissé sa veste à la surface. Tout se passait bien, mais sans crier gare, alors qu’il était à mi-chemin, la corde se détendit d’un coup, et Lady commença à chuter. Lorsqu’elle entendit le cri de son compagnon, accompagné d’un grand plouf, Ruby se rua vers le puit : - Lady ! Tout va bien ? - Ugh… Oui, oui, heureusement l’eau est profonde, ça a amorti ma chute. - Mais la corde était solide pourtant, non ? - J’avais pas prévu le frottement contre le rebord du puits, la corde n’a pas supporté et elle a rompu… Le chien à l’air vivant, mais très mal en point. Essaye de trouver une autre corde pour que je puisse remonter. Un grand sourire éclaira le visage de Ruby, et celle-ci éclata de rire. Ce n’était pas son rire habituel, mais plutôt un rire froid, carnassier. - C’est malheureux, mais tu t’es mis dans le pétrin tout seul ! Et puis il me semble qu’il y a une récompense à la clé, alors je n’ai pas vraiment de raison de t’aider ! Elle adressa un clin d’œil malicieux à son camarade, qui vit sa tête disparaître du cercle de ciel bleu que constituait l’ouverture du puit. Lady bouillonnait de rage malgré l’eau glacée et croupie qui le détrempait jusqu’aux os. - RUBYYYY ! Le soir même… Lady entra dans le réfectoire bondé. Comme à chaque fois que la mission du jour s’était bien déroulé, la grande salle à manger résonnait des rires et des conversations enjouées des marins. Parmi tous les matelots attablé, Lady cherchait une personne en particulier. Il ne mit pas longtemps à la trouver et alla directement s’asseoir à ses côtés : - Alors madame la lâcheuse ? Comment ça s’est passé de ton côté ? En réalité, Lady avait été mis au courant du résultat de l’après-midi pour Ruby : elle n’avait trouvé aucun blessé et avait passé des heures à toquer à des portes que personne ne daignait ouvrir. Le jeune homme jubilait intérieurement, et appréciait particulièrement la déception qui se lisait sur le visage de son interlocutrice alors qu’elle racontait ce qu’il savait déjà. - Tu sais… Je suis désolé, mais tu m’as énervé quand t’as voulu jouer les héros, t’allais nous faire perdre un temps fou, alors je me suis dit que c’était le meilleur moyen de te faire comprendre que tu t’étais trompé. Et puis, tu me connais, je veux cette promotion plus que tout, j’espère que tu ne m’en veux pas… - Oh si, je t’en ai voulu ! Mais il s’avère que la situation s’est retourné en ma faveur : la fillette, est allé chercher son père pour qu’il me remonte avec leur chien. Ils m’ont offert à manger et j’ai fait connaissance avec tout le quartier. Je crois bien que j’ai réussi à leur faire comprendre qu’on est les gentils. Lady se délectait de l’expression effarée qu’affichait désormais sa coéquipière. Compte tenu de leurs après-midi respective, il n’y avait aucun doute quand à l’identité du promu, et le jeune homme était aux anges. Il ne résista pas à lancer une dernière petite pique à sa camarade : - Je crois bien que c’est ce qu’on appelle le karma ! |
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Informations IRL
- Prénom : Théo
Age : 17 ans
Aime : le Nutella
N'aime pas : le faux Nutella
Personnage préféré de One Piece : Chopper
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Woo, vaste question… Disons que je suis un gars plutôt zen, qui ne prend pas facilement la mouche, et assez second degré aussi ;)
Fais du RP depuis : depuis bien cinq ou six ans, mais ça fait un an et demi que je n’en ai pas fait, donc je suis un peu rouillé.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) j’suis en vacances jusqu’en Septembre, donc je serai là dès qu’il le faut (glandu et fier de l’être !)
Comment avez vous connu le forum ? Par une simple recherche google, je suis tombé sur le Top RPG Mangas, et paf
Dernière édition par Lady Madonna le Mar 8 Mai 2012 - 19:48, édité 16 fois