Le jeune pirate dérivait toujours à bord de son bateau de pêche. Avec une insouciance certaine, il semblait faire confiance au destin, se laissant guider par les flots dans sa quête de compagnons pour partir sur la Route de tous les Périls. Allongé dans la barque, il somnolait, assommé par le soleil de plomb de cet après-midi sans nuages. Bercé par le bruit des vagues et le cri des mouettes, il finit par s'endormir, une large bulle faisant son apparition au bout de son nez ...
Jack se projeta quelques années en arrière, dans un petit village de pêcheurs, situé sur l'île de son enfance. La vie y était paisible à l'extrême. Peuplée de gens honnêtes et travailleurs, la bourgade tournait comme une mécanique bien huilée. Chacun se cantonnait à son rôle et collaborait ainsi à la prospérité de la communauté. La joie de vivre était de rigueur et chacun se saluait révérencieusement. Il n'y avait qu'une personne qui sortait véritablement du lot. Son nom ? Belladonna.
Ce qui la rendait si particulière c'était qu'elle fut un jour pirate, écumant Grand Line à la tête d'un puissant équipage. Nul n'ignorait ce fait. Elle avait su néanmoins se faire accepter tant bien que mal. Il fallait dire que la vieille femme n'était pas du genre à demander son avis à tout le monde. Alors mieux valait se faire à sa présence. Nombreux étaient ceux à la regarder de haut ou avec méfiance et ceux qui avaient le malheur de sympathiser avec elle se voyaient réserver le même sort.
Ce fût le cas de Jack, son protégé. Cependant, en raison de son jeune age, la majorité des habitants ne perdait pas espoir de faire de lui un brave garçon en lui recommandant de ne pas fraterniser avec les brigands qui fréquentaient le bar miteux de Belladonna. Jack se contentait de hausser les épaules et de prendre ce qu'on lui offrait, c'est-à-dire essentiellement des repas. Les villageois le pensaient maltraité par la criminelle qui lui servait de mère … Et ils n'étaient pas si loin de la vérité, la punition favorite de la mégère étant de le priver de repas. Tout était donc bon à prendre.
Belladonna préférait se frotter le moins possible à la population locale, une fois sortie des docks. Pour cela, elle ne faisait ses courses qu'hebdomadairement. Bien entendu, c'était Jack qui devait porter les paquets. Pour le rendre plus fort, à ce qu'elle disait. L'adolescent n'avait rien d'autre à faire qu'avancer sans se plaindre et à rester bien en vue pour qu'il ne fasse "pas de conneries". Jack, de par sa naïveté et son impétuosité, avait en effet un véritable don pour se fourrer dans les situations les plus inextricables.
C'est lors de l'une de ces journées que, malgré toutes les précautions de Belladonna, le jeune homme fût inévitablement attiré par une foule s'amassant autour d'un stand. La tenancière était alors toute occupée à négocier avec un marchand peu conciliant. Jack se faufila parmi les badauds, s'attirant de nombreuses invectives en les percutant avec la montagne de colis qu'il tenait dans ses bras. Un homme se tenait à une table, une liste et un encrier devant lui.
"Dis voir gamin, ça te dirait de participer au concours ?
Le concours ! Celui auquel Jack rêvait de participer depuis qu'il était arrivé sur cette île il y a de cela près de dix ans. Belladonna avait toujours trouvé un moyen de l'empêcher de s'inscrire, prétextant qu'il était trop jeune ou trop faible. Chaque année il s'y entraînait, en vain. La vieille peau avait toujours trouvé quelque chose de mieux à lui faire faire, de gré ou de force. Cette fois il allait saisir sa chance.
Jack se projeta quelques années en arrière, dans un petit village de pêcheurs, situé sur l'île de son enfance. La vie y était paisible à l'extrême. Peuplée de gens honnêtes et travailleurs, la bourgade tournait comme une mécanique bien huilée. Chacun se cantonnait à son rôle et collaborait ainsi à la prospérité de la communauté. La joie de vivre était de rigueur et chacun se saluait révérencieusement. Il n'y avait qu'une personne qui sortait véritablement du lot. Son nom ? Belladonna.
Ce qui la rendait si particulière c'était qu'elle fut un jour pirate, écumant Grand Line à la tête d'un puissant équipage. Nul n'ignorait ce fait. Elle avait su néanmoins se faire accepter tant bien que mal. Il fallait dire que la vieille femme n'était pas du genre à demander son avis à tout le monde. Alors mieux valait se faire à sa présence. Nombreux étaient ceux à la regarder de haut ou avec méfiance et ceux qui avaient le malheur de sympathiser avec elle se voyaient réserver le même sort.
Ce fût le cas de Jack, son protégé. Cependant, en raison de son jeune age, la majorité des habitants ne perdait pas espoir de faire de lui un brave garçon en lui recommandant de ne pas fraterniser avec les brigands qui fréquentaient le bar miteux de Belladonna. Jack se contentait de hausser les épaules et de prendre ce qu'on lui offrait, c'est-à-dire essentiellement des repas. Les villageois le pensaient maltraité par la criminelle qui lui servait de mère … Et ils n'étaient pas si loin de la vérité, la punition favorite de la mégère étant de le priver de repas. Tout était donc bon à prendre.
Belladonna préférait se frotter le moins possible à la population locale, une fois sortie des docks. Pour cela, elle ne faisait ses courses qu'hebdomadairement. Bien entendu, c'était Jack qui devait porter les paquets. Pour le rendre plus fort, à ce qu'elle disait. L'adolescent n'avait rien d'autre à faire qu'avancer sans se plaindre et à rester bien en vue pour qu'il ne fasse "pas de conneries". Jack, de par sa naïveté et son impétuosité, avait en effet un véritable don pour se fourrer dans les situations les plus inextricables.
C'est lors de l'une de ces journées que, malgré toutes les précautions de Belladonna, le jeune homme fût inévitablement attiré par une foule s'amassant autour d'un stand. La tenancière était alors toute occupée à négocier avec un marchand peu conciliant. Jack se faufila parmi les badauds, s'attirant de nombreuses invectives en les percutant avec la montagne de colis qu'il tenait dans ses bras. Un homme se tenait à une table, une liste et un encrier devant lui.
"Dis voir gamin, ça te dirait de participer au concours ?
Le concours ! Celui auquel Jack rêvait de participer depuis qu'il était arrivé sur cette île il y a de cela près de dix ans. Belladonna avait toujours trouvé un moyen de l'empêcher de s'inscrire, prétextant qu'il était trop jeune ou trop faible. Chaque année il s'y entraînait, en vain. La vieille peau avait toujours trouvé quelque chose de mieux à lui faire faire, de gré ou de force. Cette fois il allait saisir sa chance.
Dernière édition par Wigbold D. Jack le Dim 6 Mai 2012 - 23:45, édité 1 fois