Royaume de Goa.
Y a des jours, l’destin s’acharne à vous faire comprendre qu’il s’est levé du mauvais pied et que sa seule façon d’retrouver l’moral c’est de vous voir en chier des tricornes. Des jours où tout foire quoi qu’il arrive, quelque soient les efforts pour lutter contre cette fatalité. Aux vues des événements qui s’étaient déroulés la veille, j’pensais que je venais de réchapper à une de ces journées pourries... J’me plantais. La journée d’merde, elle arrivait à peine.
Comme avertit par un sixième sens, le lieutenant de Marine Ed Rackham ouvre les yeux soudainement, comme tiré de son rêve. Il découvre alors que malgré le coup d’air frais qui balaye sa chambre et ses draps fin, il est couvert d’une sueur froide. Ses tempes battent encore la chamade, signe évident que malgré tous ses efforts, les événements prévus cette nuit hante chacune de ses pensées. Beaucoup d’argent est en jeu ce soir... beaucoup d’argent mais surtout beaucoup de risques. Demain matin, il saura enfin si l’avenir lui réserve bel et bien les joies d’une vie de millionnaire, ou bien un allé simple sur la côte avec un bloc de béton au cheville. Incapable de se rendormi, l’homme ouvrit un des tiroirs de sa table de chevet, afin d’en sortir une bouteille de rhum pour s’en servir un bon verre. Ceci fait, maintenant un peu plus calme, l’homme frissonna dans le courant d’air qui faisait voler les rideaux de sa chambre... Il se leva alors en grommellent, afin de refermer cette foutue fenêtre. Ceci dit... elle était sensée être fermée... Le ripou déglutit, scrutant les ténèbres de sa chambre.
- Salut Rackham.
Dans le fond de la pièce, là où la lumière de la flamme de la bougie allumée était la moins forte, une masse bougea légèrement depuis un grand fauteuil. Bien que le visage soit toujours occulté par la pénombre, Rackham reconnu aussitôt la silhouette.
- Thunder F. Putain mais qu’est c’que tu fous chez moi ?!
- J’me suis permis d’me servir un verre tu m’en veux pas j’espère ? fait la silhouette en agitant doucement un rhum à la lumière.
- Nom de...
- Don Carlo est au courant. De nos projets du moins. Toi je n’pense pas encore, sinon tu serais déjà mort tout comme il a aussi essayé de m’buter.
- Quoi ?!
- Mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne découvre ton implication. Ta seule chance passe par son élimination. Totale, pure et simple.
- Buter Don Carlo ?! Mais tu es fou ?! Jamais je n’pou*...
- Pas toi ! Moi. J’ai par contre besoin d’un coup d’main. Une diversion pour l’approcher.
- ...
- Lance une opération de fouille sur sa villa. Trouve un motif’ quelconque pour me créer une ouverture.
- Et si tu échoues, je me ferai griller dans l’opération.
- De toute façon si j’échoue tu ne finiras pas la semaine.
- ...
- Bien, nous sommes donc d’accord. A quatre heure, le temps pour toi de réunir hommes et mandat. Démerde-toi.
Bien que trouvant l’idée particulièrement désagréable, on peut voir que le marine n’a pas vraiment d’autre choix. Son visage grave hoche donc en silence sur la déclaration de son associé. Un grand trait de rhum cul sec aidera à faire passer la nouvelle. Le cul dans les ronces, mais ça pourrait être pire... Avec un peu de chance il sera encore en vie au petit matin. En vie et riche qui plus est. Ou alors mort et du coup terriblement pauvre. Glups... savoir que son avenir dépendait de la lutte d’un homme à la réputation des plus troubles n’enchantait en rien le pauvre homme.
- Maintenant si tu veux bien te retourner... le temps que jm’en aille.
- Hu ?
- Visage... mort... tout ça tout ça... tu t’souviens ?
- Ah oui, c’est vrai.
Moins d’une minute plus tard, l’homme referma avec soulagement sa fenêtre, pris note dans un coin de son esprit de doubler ses serrures, puis agrippa son escargo-phone de service. La nuit était loin d’être finie... Pour lui comme pour beaucoup d’autres.
Appartement du lieutenant Rackham, deux heures du matin.
Comme avertit par un sixième sens, le lieutenant de Marine Ed Rackham ouvre les yeux soudainement, comme tiré de son rêve. Il découvre alors que malgré le coup d’air frais qui balaye sa chambre et ses draps fin, il est couvert d’une sueur froide. Ses tempes battent encore la chamade, signe évident que malgré tous ses efforts, les événements prévus cette nuit hante chacune de ses pensées. Beaucoup d’argent est en jeu ce soir... beaucoup d’argent mais surtout beaucoup de risques. Demain matin, il saura enfin si l’avenir lui réserve bel et bien les joies d’une vie de millionnaire, ou bien un allé simple sur la côte avec un bloc de béton au cheville. Incapable de se rendormi, l’homme ouvrit un des tiroirs de sa table de chevet, afin d’en sortir une bouteille de rhum pour s’en servir un bon verre. Ceci fait, maintenant un peu plus calme, l’homme frissonna dans le courant d’air qui faisait voler les rideaux de sa chambre... Il se leva alors en grommellent, afin de refermer cette foutue fenêtre. Ceci dit... elle était sensée être fermée... Le ripou déglutit, scrutant les ténèbres de sa chambre.
- Salut Rackham.
Dans le fond de la pièce, là où la lumière de la flamme de la bougie allumée était la moins forte, une masse bougea légèrement depuis un grand fauteuil. Bien que le visage soit toujours occulté par la pénombre, Rackham reconnu aussitôt la silhouette.
- Thunder F. Putain mais qu’est c’que tu fous chez moi ?!
- J’me suis permis d’me servir un verre tu m’en veux pas j’espère ? fait la silhouette en agitant doucement un rhum à la lumière.
- Nom de...
- Don Carlo est au courant. De nos projets du moins. Toi je n’pense pas encore, sinon tu serais déjà mort tout comme il a aussi essayé de m’buter.
- Quoi ?!
- Mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne découvre ton implication. Ta seule chance passe par son élimination. Totale, pure et simple.
- Buter Don Carlo ?! Mais tu es fou ?! Jamais je n’pou*...
- Pas toi ! Moi. J’ai par contre besoin d’un coup d’main. Une diversion pour l’approcher.
- ...
- Lance une opération de fouille sur sa villa. Trouve un motif’ quelconque pour me créer une ouverture.
- Et si tu échoues, je me ferai griller dans l’opération.
- De toute façon si j’échoue tu ne finiras pas la semaine.
- ...
- Bien, nous sommes donc d’accord. A quatre heure, le temps pour toi de réunir hommes et mandat. Démerde-toi.
Bien que trouvant l’idée particulièrement désagréable, on peut voir que le marine n’a pas vraiment d’autre choix. Son visage grave hoche donc en silence sur la déclaration de son associé. Un grand trait de rhum cul sec aidera à faire passer la nouvelle. Le cul dans les ronces, mais ça pourrait être pire... Avec un peu de chance il sera encore en vie au petit matin. En vie et riche qui plus est. Ou alors mort et du coup terriblement pauvre. Glups... savoir que son avenir dépendait de la lutte d’un homme à la réputation des plus troubles n’enchantait en rien le pauvre homme.
- Maintenant si tu veux bien te retourner... le temps que jm’en aille.
- Hu ?
- Visage... mort... tout ça tout ça... tu t’souviens ?
- Ah oui, c’est vrai.
Moins d’une minute plus tard, l’homme referma avec soulagement sa fenêtre, pris note dans un coin de son esprit de doubler ses serrures, puis agrippa son escargo-phone de service. La nuit était loin d’être finie... Pour lui comme pour beaucoup d’autres.