Sur sa route, il avait pu repérer bon nombre de femmes portant des bijoux de grande valeur. Il aurait pu décider de faire une pierre deux coups, mais rester une nuit de plus après avoir volé, ou tenter de voler, un diamant exposé devant des centaines d'aristocrates et de nobles, ne serait pas raisonnable. C'était donc en essayant de résister à la tentation de poser la main sur toutes ces babioles de grandes valeur qu'il se dirige vers le bureau de l'organisateur. Maintenant devant la porte du dit bureau, il toque, puis entre, rajuste son costume et s'exprime.
« Monsieur, excusez moi de vous déranger, mais une rumeur circule comme quoi le diamant que vous allez nous montrer est un fa*
« Taisez vous né ! Evidemment que c'est vrai né ! Le vrai diamant est caché dans les sous sols né ! Vous me prenez pour qui né ?! »
« Excusez moi si je vous ai paru irrespectueux, monsieur, mais ne pensez vous pas que si vous mettez un terme à cette rumeur, beaucoup de gens viendront, comptant voir un véritable chef d'oeuvre ? »
« C'est vrai né, mais il faudrait leur mentir né... »
Au début de la conversation, Satoshi pense vraiment que celui ci se fiche de lui, qu'il se paye sa tête, mais au fil des phrases, il remarque que ce n'est pas voulu, c'est un toc, il ne peut le contrôler. Sa manie à dire "né" en fin de phrase. Étouffant un rire en simulant un éternuement, il reprend ses esprits puis enchaîne, il est maintenant sur que le diamant est un faux, et que l'autre est caché, néanmoins, en le convainquant de dire que c'est un vrai, il gagnera des clients, mais en plus, il perdra en voleurs.
« Oui, mais les meilleurs organisateurs sont prêt à tout pour avoir des clients, et ainsi gagner de l'argent. Sinon, ils auraient fait bénévole, vous êtes un homme d'affaire, et il faut prôner l'oseille à tout le reste. »
« Pourquoi vous avez dit ner né ? Vous vous fichez de moi né ? Hein né ? »
« Non, je vous aide. »
« Alors fermez votre bouche né, et sortez né, là vous m'aiderez né. »
« ... »
Au même moment, la porte s'ouvre, une femme entre, une femme de ménage. Une autre femme de ménage. Non celle qui avait quelques temps auparavant assommé le Gentleman, pour ensuite le coincer dans un placard à balais.
D'ailleurs, en pensant à ce placard, ils se dandine, frissonnant de dégoût. Mais il ne lui en veut pas. Après tout il ne veut que lui parler. D'ailleurs, elle n'est pas prudente. Il aurait pu être un marine, mais ça, ce sont les erreurs de débutants trop confiants rattrapés par les évènements. Mais il remarque quelque chose chez l'homme. La touffe qu'il porte est une perruque. Et sur son poignet, on peut lire un sigle gravé au fer, celui là même de l'équipage de Grasgow, terrible pirate anciennement très réputé sur North Blue. Sanguinaire, sans pitié, il vidait le sang de ses victimes en les pendant à l'envers puis en leur coupant la tête, pour enfin les jeter à la mer, mais tout le monde le dit disparu. Quelque chose d'étrange se déroule ici, l'Avare n'a plus le vent en poupe. Les choses allaient être plus compliquées, si l'organisateur est un usurpateur. La femme de ménage entrée précédemment demande une chose étrange et intéressante à l'organisateur. Enfin, au faux organisateur.
« Je ne trouve pas la nouvelle femme, monsieur, sauriez pas où qu'elle est ? »
« Oui bien sûr, montez à l'étage, au fond du couloir. Mais à cette heure-ci elle devrais être en train de travailler né... »
La nouvelle, surement celle qui l'avait assomé. Il faut en avoir le coeur net. Sortant en suivant la femme de ménage, il la prend en filature jusqu'à la dite chambre, puis l'interpelle.
« Mademoiselle, il semblerait que quelqu'un vous demande, en bas ! »
Puis elle file, et un boulevard s'offre jusqu'à la porte de la dite chambre. Cette fois, il faut pactiser. Il frappe. Elle ouvre. A la vue du Dandy, la dite femme laisse échapper une exclamation interrogative assez mal venue tout de même. Avec un air de dégoût, de mépris, quelque chose qui n'est pas plaisant, mais qui est très caractéristique des femmes autoritaires. Attrapant son bras, rentrant sans demander et fermant la porte à clé, Satoshi lui explique tout.
« Le diamant qui va être montré sera un vrai, l'organisateur est un pirate, peut être même capitaine, il est dangereux et risque de tuer tous les clients. Il volera le diamant et récupérera la recette des entrées. Je sais que tu me suis, je sais que tu n'es pas comme les autres, je sais aussi que tu veux ce diamant, alors pourquoi ne pas faire équipe, puisqu'il est évident que chacun de son côté, nous n'arriveront à rien ? »