Grand Line, 4ème voie.
A quelques miles nautiques de Myriapolis.
- Ca va patron ? Vous z'avez b'zoin de rien ?
- Impec' les enfants !
- D'autres glaçons ?
- Nan c'est bon, j'suis au poil là !
Puis ça va pas tarder à mordre de toutes façons.
Tout sourire, le sea wolf diligent s'en repart de la rambarde du gaillard arrière, après avoir bien vérifié une dernière fois la chaîne qui y est accrochée. Au bout de cette longue chaine épaisse, moi. Mon auguste personne tranquillement affalée le cul dans une grosse bouée en caoutchouc, caleçon d'plage et lunette de soleil pour profiter du beau temps. Si à ça vous rajoutez le cocktail bien frais dans la pogne, vous imaginerez bien que les durs temps des Allods étaient déjà bien derrière. Fou c'qu'un peu d'bon temps sur Kikai no shima peut vous faire ! Ca et une séance de bronzette en plein Grand Line évidemment. V'là déjà une bonne heure que j'patauge à moitié dans la flotte, rafraichissant un peu mon corps par le clapotis du sillage du Fenrir, tandis qu'un soleil éclatant me grille les écailles comme jamais. Bon sang c'que la vie est dure parfois, huhuhu !
C'qui m'fait l'plus poiler limite, c'est de r'penser à l'autre trogne de cul qui nous a accueilli c'matin. Mais bon j'mets le condamné avant la potence, laissez-moi reprendre :
Une demi-douzaine d'heures plus tôt, nous arrivions comme prévu sur l'île de Myriapolis, simple étape sans grand danger avant la tant redoutée Gueule de requin. Sauf que notre réputation nous ayant précédé, il était assez évident que voir débarquer nos trognes de tueurs avait foutu des fourmis dans l'dos des dirigeantes de Myriapolis. Peur qu'on ne découvre leurs relations avec Drake, ou juste inquiétude légitime sur nos habitudes et nos caractères de cochon ? Peu importe, Fourmis, Abeilles, Araignées et autres bestioles diverses se sont mises d'accords pour nous faire accueillir dès notre arrivée par une de leur diplomate au cul chitineux, afin d'faire bouclier autant que possible. Sitôt débarqués, les v'là qui s'dévouent pour préparer nos vivres, recharger notre log pose, quitte à nous prêter un Eternal Pose de l'île pendant qu'on va s'occuper en pêchant un peu. On a donc pas eu l'occaz' de visiter leur ville pourrie que déjà on s'est fait foutre dehors. Pas grave... désert et rocaille, très peu pour moi merci ! J'ai donc fait l'mec sympa en donnant l'air de rien comprendre, et j'ai accepté leur "aide". En tout cas merci pour l’hospitalité les copines, j'saurai m'en souv'nir.
Nous v'là donc reparti direct en mer, avec pour seul lien entre notre Navire et l'île, un Eternal pose en qui j'nai pas plus confiance qu'en une promesse de révo', et Ryuuku. Au loin, j'peux deviner dans le soleil sa silhouette minuscule, qui depuis les hauteurs peut empêcher le Fenrir de s'perdre dans l'immense étendue d'la Route de tous les périls. Tant qu'on s'écarte pas trop de l'île, ça devrait suffir pour se passer de l'Eternal pose...
- Raaah ! Mais foutez-moi la paix bon sang !
- Nan mais c'est qu'nous on s'emmerde là...
- Bon j'vais voir... gromelemelemmm...
De mauvais grès, je plonge mon visage brulant dans l'eau fraiche de l'océan, tout en prenant bien garde de n'pas renverser mon cocktail ou de n'pas mouiller mon cigare. Yeux grands ouverts, je fouille les courants marins et l’immensité sombre qui s'étale en d'ssous du navire. Pour un humain normal, ce n'serait que vastes taches noires et plaques vertes foncées... mais pour moi... J'y perçois toute la faune redoutable de Grande Line, qui se rassemble sur le sillage du navire dans l'attente d'un festin funeste. Bancs de Sarusses bleues, un Garudak à corne, quelques Sepitrelle argentées, sans compter les innombrables poissons charognards habituels... Tsss ! Toujours pas le moindre signe de c'quon est v'nu chercher ! Fais chier ! Sans compter que le Garudak commence à nous faire sa danse de chasse, signe évident pour tout connaisseur qu'il s’apprête à attaquer. Salop'rie d'bestiole.. fais même pas vingt mètres et il veut s'attaquer à moi... M'fous les glandes un tel manque de savoir vivre. Tiens, j'vais t'faire ma vision d'la sélection naturelle à moi, on va voir si t'es toujours aussi chaud. Aïzofzetaïgeur ! Alors que le monstre marin se rue toutes dents dehors vers moi, j'le foudroie des yeux, le transperçant d'un regard à faire évaporer l'océan ! Une dernière chance de stopper ses conn'ries avant qu'on y vienne aux mains. Non pas que j'aurais des scrupules à l'dépiauter, mais j'voudrais pas mouiller mon cigare...
Au moment où j'concentre c'que j'ai comme pulsions néfastes dans mes yeux, une sorte d'onde gigantesque balaye les eaux alentours, à mon plus grand étonnement ! Non pas que l'eau ai bougé... comme si cette onde n'était que dans ma tête... et pourtant je jurerais l'avoir vu et entendu ! Comme une lourde dalle de plomb tombant sur le sol. Un son sourd et funeste... Et plus étonnant encore, la vision du Garudak à corne en train d'couler, bave au coin d'la gueule et ventre en l'air. Tout le reste de la faune alentour en fait d'ailleurs de même, visiblement sous le coup de cette onde terrifiante. Haki... Ce nom jaillit de lui même dans mon esprit ! Tout comme sur les Allods, tout comme sur le pont du Fenrir lors du combat contre Crow... Le Haki ! Huhuhu, j'en jubile devant tant de puissance potentielle. Mais où seront les limites de c'pouvoir ? J'en ai presque le vertige, huhuhu.
Sauf que j'aurais pas l'temps d'y penser sur le moment. Au milieu d'la pluie de poissons et de monstres inconscients, une masse rapide et serpentine traverse les ombres des profondeurs. Le voilà ! Même entre-aperçu, je n'ai aucun doute sur la nature du roi des mers que nous surplombons : Une Murénasse Opaline... Une femelle vu la taille... Tsss, soixante mètres au bas mot j'dirais. Soixante mètres tout en longueur et en vitesse, le tout au profil d'une dentition acérée et d'un appétit féroce. J'en ai croisée qu'une autre de ces bestioles... et elle m'a couté une partie d'la première génération des Sea Wolves. Et ce n'était alors qu'un mâle qui n'faisait pas la moitié de celle là. Parfait parfait, huhuhu. Viens là ma belle, Tonton Toji t'attend !
J'sors la tête le l'eau, avant de crier sans plus tarder à l'adresse du Fenrir qui me traine toujours dans son sillage :
Avant de disparaitre dans un geyser d'eau de plus de dix mètres, et accessoirement dans les immenses mâchoires du terrible monstre qui crève la surface en s’élançant vers le ciel !
- Impec' les enfants !
- D'autres glaçons ?
- Nan c'est bon, j'suis au poil là !
Puis ça va pas tarder à mordre de toutes façons.
Tout sourire, le sea wolf diligent s'en repart de la rambarde du gaillard arrière, après avoir bien vérifié une dernière fois la chaîne qui y est accrochée. Au bout de cette longue chaine épaisse, moi. Mon auguste personne tranquillement affalée le cul dans une grosse bouée en caoutchouc, caleçon d'plage et lunette de soleil pour profiter du beau temps. Si à ça vous rajoutez le cocktail bien frais dans la pogne, vous imaginerez bien que les durs temps des Allods étaient déjà bien derrière. Fou c'qu'un peu d'bon temps sur Kikai no shima peut vous faire ! Ca et une séance de bronzette en plein Grand Line évidemment. V'là déjà une bonne heure que j'patauge à moitié dans la flotte, rafraichissant un peu mon corps par le clapotis du sillage du Fenrir, tandis qu'un soleil éclatant me grille les écailles comme jamais. Bon sang c'que la vie est dure parfois, huhuhu !
C'qui m'fait l'plus poiler limite, c'est de r'penser à l'autre trogne de cul qui nous a accueilli c'matin. Mais bon j'mets le condamné avant la potence, laissez-moi reprendre :
Une demi-douzaine d'heures plus tôt, nous arrivions comme prévu sur l'île de Myriapolis, simple étape sans grand danger avant la tant redoutée Gueule de requin. Sauf que notre réputation nous ayant précédé, il était assez évident que voir débarquer nos trognes de tueurs avait foutu des fourmis dans l'dos des dirigeantes de Myriapolis. Peur qu'on ne découvre leurs relations avec Drake, ou juste inquiétude légitime sur nos habitudes et nos caractères de cochon ? Peu importe, Fourmis, Abeilles, Araignées et autres bestioles diverses se sont mises d'accords pour nous faire accueillir dès notre arrivée par une de leur diplomate au cul chitineux, afin d'faire bouclier autant que possible. Sitôt débarqués, les v'là qui s'dévouent pour préparer nos vivres, recharger notre log pose, quitte à nous prêter un Eternal Pose de l'île pendant qu'on va s'occuper en pêchant un peu. On a donc pas eu l'occaz' de visiter leur ville pourrie que déjà on s'est fait foutre dehors. Pas grave... désert et rocaille, très peu pour moi merci ! J'ai donc fait l'mec sympa en donnant l'air de rien comprendre, et j'ai accepté leur "aide". En tout cas merci pour l’hospitalité les copines, j'saurai m'en souv'nir.
Nous v'là donc reparti direct en mer, avec pour seul lien entre notre Navire et l'île, un Eternal pose en qui j'nai pas plus confiance qu'en une promesse de révo', et Ryuuku. Au loin, j'peux deviner dans le soleil sa silhouette minuscule, qui depuis les hauteurs peut empêcher le Fenrir de s'perdre dans l'immense étendue d'la Route de tous les périls. Tant qu'on s'écarte pas trop de l'île, ça devrait suffir pour se passer de l'Eternal pose...
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- Alors patron ? On en est où ?!- Raaah ! Mais foutez-moi la paix bon sang !
- Nan mais c'est qu'nous on s'emmerde là...
- Bon j'vais voir... gromelemelemmm...
De mauvais grès, je plonge mon visage brulant dans l'eau fraiche de l'océan, tout en prenant bien garde de n'pas renverser mon cocktail ou de n'pas mouiller mon cigare. Yeux grands ouverts, je fouille les courants marins et l’immensité sombre qui s'étale en d'ssous du navire. Pour un humain normal, ce n'serait que vastes taches noires et plaques vertes foncées... mais pour moi... J'y perçois toute la faune redoutable de Grande Line, qui se rassemble sur le sillage du navire dans l'attente d'un festin funeste. Bancs de Sarusses bleues, un Garudak à corne, quelques Sepitrelle argentées, sans compter les innombrables poissons charognards habituels... Tsss ! Toujours pas le moindre signe de c'quon est v'nu chercher ! Fais chier ! Sans compter que le Garudak commence à nous faire sa danse de chasse, signe évident pour tout connaisseur qu'il s’apprête à attaquer. Salop'rie d'bestiole.. fais même pas vingt mètres et il veut s'attaquer à moi... M'fous les glandes un tel manque de savoir vivre. Tiens, j'vais t'faire ma vision d'la sélection naturelle à moi, on va voir si t'es toujours aussi chaud. Aïzofzetaïgeur ! Alors que le monstre marin se rue toutes dents dehors vers moi, j'le foudroie des yeux, le transperçant d'un regard à faire évaporer l'océan ! Une dernière chance de stopper ses conn'ries avant qu'on y vienne aux mains. Non pas que j'aurais des scrupules à l'dépiauter, mais j'voudrais pas mouiller mon cigare...
Au moment où j'concentre c'que j'ai comme pulsions néfastes dans mes yeux, une sorte d'onde gigantesque balaye les eaux alentours, à mon plus grand étonnement ! Non pas que l'eau ai bougé... comme si cette onde n'était que dans ma tête... et pourtant je jurerais l'avoir vu et entendu ! Comme une lourde dalle de plomb tombant sur le sol. Un son sourd et funeste... Et plus étonnant encore, la vision du Garudak à corne en train d'couler, bave au coin d'la gueule et ventre en l'air. Tout le reste de la faune alentour en fait d'ailleurs de même, visiblement sous le coup de cette onde terrifiante. Haki... Ce nom jaillit de lui même dans mon esprit ! Tout comme sur les Allods, tout comme sur le pont du Fenrir lors du combat contre Crow... Le Haki ! Huhuhu, j'en jubile devant tant de puissance potentielle. Mais où seront les limites de c'pouvoir ? J'en ai presque le vertige, huhuhu.
Sauf que j'aurais pas l'temps d'y penser sur le moment. Au milieu d'la pluie de poissons et de monstres inconscients, une masse rapide et serpentine traverse les ombres des profondeurs. Le voilà ! Même entre-aperçu, je n'ai aucun doute sur la nature du roi des mers que nous surplombons : Une Murénasse Opaline... Une femelle vu la taille... Tsss, soixante mètres au bas mot j'dirais. Soixante mètres tout en longueur et en vitesse, le tout au profil d'une dentition acérée et d'un appétit féroce. J'en ai croisée qu'une autre de ces bestioles... et elle m'a couté une partie d'la première génération des Sea Wolves. Et ce n'était alors qu'un mâle qui n'faisait pas la moitié de celle là. Parfait parfait, huhuhu. Viens là ma belle, Tonton Toji t'attend !
J'sors la tête le l'eau, avant de crier sans plus tarder à l'adresse du Fenrir qui me traine toujours dans son sillage :
Attention les enfants, c'est pour bientôt !
Tout sourire, j'compte dans ma tête les s'condes, tout en profitant d'la fin d'mon cocktail. Neuf... dix... onz*... !Avant de disparaitre dans un geyser d'eau de plus de dix mètres, et accessoirement dans les immenses mâchoires du terrible monstre qui crève la surface en s’élançant vers le ciel !
Grrrroooooooah !
Splash ! ... Cronch !
Splash ! ... Cronch !