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Here we go again ! [Octobre 1623]

    « 'tain ce que je peux me faire chier... »

    Comme dans un film que l'on avait déjà vu, Mana était affalé sur une table, la tête trahissant son ennui particulièrement présent. Et, bien qu'il avait de quoi faire, voilà qu'une flegme aiguë l'envahissait. Rien de tel pour implémenter son agacement, et par la même occasion le laisser grimacer devant son incapacité à se motiver. Las de ses journées de repos, il se languissait de retrouver le doux cliquetis des portes, en plus des éventuelles blagues vaseuses de ses coéquipiers. Car c'était dire qu'ils n'avaient pas le temps de s'ennuyer, les miasmes de la criminalité s'étendant toujours plus dans notre monde. Ce n'était pas sans lui déplaire d'un certain point de vue, au moins il était capable de faire preuve de tout son talent sans avoir à être confronté à des problèmes moraux. Car tout le monde le savait, il fallait de tout pour faire un monde, bien qu'étrangement les individus de doigté n'était pas spécialement appréciés pour leurs capacités...

    Aujourd'hui, Mana n'était qu'un civil parmi tant d'autres. Pas de « caporal » qui puisse résonner dans ses oreilles comme un mauvais disque, pas d'ordres à recevoir si ce n'est de prendre du bon temps. Son chef de section restait quelqu'un de plutôt bourru et il savait que tout travail méritait récompense. Et suite aux arrestations effectuées par le blondin -et surtout une intervention musclée de quelques uns de ses collègues- il s'était vu octroyé une petite prime, bien vite perdue au jeu. A cela s'ajoutait deux jours de permission, et bien que cela n'était pas de refus, il en faisant désormais les frais, en bon indécis qu'il était. Autour de lui, l'ambiance était néanmoins festive, et son humeur maussade attirait bien des curieux. Sans compter que sa queue de singe qui s'agitait cà et là n'allait pas en arrangeant les choses... Sachant qu'à plusieurs reprises il avait failli trébucher, hypnotisé par son propre appendice, son exaspération allait en grandissant.

    Dans cette taverne-ci, personne ne semblait prêt à jouer les troubles-fête, et c'était tant mieux : Mana ne se voyait pas une fois encore obligé à se dissimuler tant les assauts ennemis l'excédaient. Et à repenser à ce qu'il s'était passé il y avait maintenant un petit mois, il en eut un frisson. Cette mine furieuse, ce regard ampli de folie et ce sang qui giclait sans raisons valables... Décidément, il n'était bon qu'à éclairer les autres. Le combat n'était que pour ceux qui le cherchaient, et le blondin à la queue de singe n'était pas de ce bord là, nullement.

    Se prenant la tête en maugréant sur son propre sort, il claqua alors des doigts pour commander un verre de thé vert. Servi peu après sous le regard incrédule d'une paire de pirates ivres, il porta le verre à ses lèvres, fermant les yeux alors que le breuvage au goût relevé glissait le long de sa trachée. Cependant, certaines personnes ne tardèrent pas à trancher avec ce cadre calme et relaxé. Surpris par un bras qui vint le prendre par le cou, une forte odeur d'alcool à en faire tomber ivre morte une éponge et une élucubration de paroles, il ne tarda pas à montrer des signes d'énervement qu'il tenta tant bien que mal de contenir. Secoué de quelques spasmes, il soupira intensément en cherchant à évacuer ces quelques pulsions qui l'envahissaient. L'autre revint alors à la charge, en un peu plus explicite.

    « Allez gamine, du banderas mien un petit verre kwa, le thé c'est pour les gamines ! Ah mais t'en es une, urk urk urk »

    L'espace d'un instant, Mana se voyait se lever majestueusement e déchaîner toute sa rage sur le pauvre homme, mais à voir la carrure de ce dernier, il se ravisa. Pourquoi fallait-il qu'il ait à se coltiner de pareils individus ? Le quidam, comme pour ironiser sa situation, s'installa à l'autre bout de la table ronde, ordonnant une tournée générale pour célébrer le butin qu'ils venaient de rassembler. Sans doutes l'alcool rendait la chose exagérée, mais vérifier la rumeur ne coûtait rien. La pinte de bière devant lui, il entreprit d'arracher les détails les plus intéressants à son interlocuteur. A noter qu'il était devenu alors digne d'intérêt pour le blondin...
    Trois jours déjà que j’dors dans c’te putain d’auberge. Trois jours à écouter ce p’tain d’vieux ronfler et grommeler pendant son sommeil. Au moins j’ai réussi à avoir deux lits. Enfin…  lit, c’est vite dit. Un drap miteux remplit d’paille, voilà c’que c’est. Ouais, un tas d’paille qu’on a recouvert ensuite de couverture jaunie par la crasse des clients qui se sont succédés.

    Je regarde les quelques mètres me séparant de la porte, deux pour être précis. Rien ne semble avoir changé depuis hier. Les trois centimètres de poussière sur le sol, les toiles d’araignées dans les coins d’mur. À croire que jamais personne ne fait le ménage dans cette chambre… Bah c’est surement le cas vu c’qu’on paye. Je souris en me rappelant la tête qu’a fais l’aubergiste. Il n’a surement pas voulu avoir d’ennui, c’est pour ça qu’il  nous a cédé une chambre clairement inutilisée depuis bien longtemps. Elle lui servait peut être de débarras, ou…

    Un gargouillement accompagné d’un ronflement me sortent de mes pensées. J’ai faim. Une rapide pesée de ma bourse m’indique que je n’aurai pas assez d’argent pour plus d’un repas, cette fois-ci les poches sont définitivement vides. J’décide donc d’aller m’faire un bon repas avant d’aller chercher une nouvelle source de revenu. P‘tain, et vu la poussière qui s‘lève dans mon sillage, j’crois qu’ça risque d’être urgent.

    C’est quoi s’boucan ? J’crois qu’ça n’a jamais été aussi animé ici. Ouh la, ils n’ont pas l’air frais ceux-là. Hum… Des pirates, hein ? J’m’approche et m’installe tranquillement au comptoir. L’tavernier, un bonhomme assez large d’épaule et à l’air renfrogné, s’approche de moi avec mon plat. Saleté d’routine. Je verse c’qui reste de ma bourse dans sa main et commence à dévorer l’omelette et l’bout d’barbak qui se trouvent dans mon assiette. Les rires et les conversations viennent tout naturellement à mes oreilles.

    - Hahaha N’empêche t’vu comment qu’il a tout défoncé l’bosss ! Et tout cet or…

    Un sourire carnassier se dessine lentement sur mon visage. À croire que la chance se décide enfin à m’sourire. Écoutons c’que t’as à dire de plus. Eh. EH ! Mon assiette ! Il est où le con qui vient d’faire ça ?! J’me relève en regardant l’assiette brisée sur le sol, c’qui m’restait d’bouffe… Ok, s’ils veulent jouer. Retour à l’envoyeur ! J’attrape le pauv’ gus qui m’a été joyeusement lancé et le renvoi sur le gros tas qui semble encore hilare de sa bonne blague. Woooh jolie reb… Aïe, ça ça doit faire mal. J’ne pensais pas qu’un ventre pouvait faire rebondir un mec aussi loin…  Et c’est quoi cette position d’atterrissage ? Mon regard croise celui du gros et est suivi de grands éclats de rire.  

    - Hahaha T’as d’la force gamin, allé viens viens j’t’paye un coup ! Son regard s’porte sur le sol derrière moi. Et à bouffer !

    Toujours souriant, j’me pose à ses côtés au comptoir.

    - Dis-moi l’moufflet, ça t ’tente d’rejoindre l’équipage ? T’m’as l’air plus costaud qu’la moyenne ! Réfléchis y. En attendant… Bois avec moi à notre nouveau butin !

    - Il est vraiment si gros qu’ça ?

    - T’as pas idée gamin ! Alors profite, ce soir c’est moi qui t’invite !

    OH, ça j’en aurai bientôt une idée Héhé... Cette fois c'est l'pompom ! Gardant un air calme, je relève la tête et sors le visage de mon assiette. Le gros, à mes côtés, se tient les côtes prit d'un fou rire incontrôlable. Te venger sera la dernière chose qu'tu feras d'ta vie mon grand, j'avais pourtant décidé d'régler ça en douceur. Un sourire sadique apparaît lentement sur mes lèvres, ça va devenir amusant plus tôt qu'prévu. D'un geste vif j'attrape mon assiette et la balance au visage de ma future victime. Pas mal l'esquive ! L'assiette finit sa course sur une table non loin à laquelle était attablé une môme à la queue d'singe et une éponge imbibée d'vinasse. Avant même que l'gars face à moi est le temps de s'mettre en garde, j'lui shoot dans les parties génitales. Pas besoin d'sortir l'épée avec un mec comme ça, j'lui envoie un coup du tranchant d'la main en pleine gorge et il se retrouve bientôt avec les mains entre les cuisses en train de suffoquer. Qu'es c'qu'ils ont tous à m'regarder comme ça ?! Bon... Faut croire que cette histoire s'règlera pas gentiment, j'vous avais pourtant laissé une chance. Hop, une prise au niveau d'la nuque puis une au niveau du pantalon, voilà maintenant mon ami l'homme volant qui plane... Puis s'étale, sur trois d'ses amis pirates. L'auberge est maintenant bien calme, si l'on excepte l'gros dont les rires ont doublé. Tous les yeux semblent rivés sur moi. Certains glaives et pistolets sont même sortis.

    Faut croire que j'l'aurai jamais ce repas.


    Dernière édition par Eirik B. Hawks le Sam 16 Aoû 2014 - 18:32, édité 2 fois
      C’est bien beau tout ça, mais j’me r’trouve dans une sacrée galère là. A peine le temps de souffler que trois types s’avancent déjà vers moi. Un rapide coup d’œil autour. Pas une ouverture, pas une fenêtre et la porte se trouve derrière tout se jolie monde. Pas l’choix, va falloir cogner. Ola, du calme les gars, j’ai encore rien décidé. Pendant qu’ils se jettent sur moi, j’attrape au hasard une bouteille derrière moi et l’explose sur le crâne du gus le plus proche qui titube sous la force du coup. Outch, pas mauvais niveau frappe pur. Je réponds au coup au corps du second par un coup de tête. La sensation ne trompe pas… Lui, il vient d’ perdre son nez. Enfoiré ! Le cul par terre, je me relève au plus vite après un direct bien sentit du troisième. Ça m’apprendra à être plus attentif. Ok, ok les gars. Pas besoin d’gueuler comme ça, j’ai compris qu’vous jetiez sur moi, là ça gâche juste l’effet d’surprise.

      Tous se stoppent net. A peine le temps de sortir mon sabre qu’une main se pose sur mon épaule pour m’arrêter. Tous les visages se tournent vers l’entrée. Qui c’est encore celui-là ? M’a l’air d’un peu trop s’la jouer à mon goût avec ses deux poules et son air arrogant.

      -Vous allez voir qu’vous allez pas être déçu mes toutes belles !


      Pitoy…

      -Capitaine !

      Mea culpa… Alors c’est ça l’boss de cette bande de manche.

      -Oh

      Serait peut-être temps de sortir les yeux du décolleté d’la d’moiselle pour voir c’qu’il s’passe mon grand. Le type jette un rapide coup d’œil dans la salle puis fixe le gros à mes côtés qui me file une grande tape dans l’dos avant de lâcher dans un rire :

      -Une nouvelle recrue cap'tain !


      Dernière édition par Eirik B. Hawks le Mar 16 Avr 2013 - 12:52, édité 1 fois
        Ils n’sont pas sérieux… Assis tranquillement sur le pont de leur bateau, nous attendons que le capitaine en ait finis avec ses « affaires ».

        A l’oreille je dirais qu’il a bientôt terminé. N’empêche l’endroit est plutôt bien choisi : une petite crique à l’abri des regards, difficile à attaquer et facile à défendre. Mon regard s’arrête de vagabonder lorsque je sens l’animosité qui semble mettre destinée, ils vont bien finir par me pardonner un jour, nan ? Seul le gros Paize (s’est comme ça qu’il s’appelle) est d’humeur jovial au milieu des blessés revanchards et de leurs amis solidaires contre l’ «envahisseur ». Apparemment l’énervement que me cause la situation semble grandement l’amuser.

        -Aaah

        Pas trop tôt. Don Juan aura pris et son pied et mon temps. Je me lève afin de lui faire face, les yeux dans les yeux, j’attends calmement son verdict. Son air grave ne me dit rien qui vaille, il me scrute comme s’il décidait de ce qu’il allait faire de moi. N’empêche, vu de prêt (même en calbute), ce rigolo en impose plus qu’il n’y paraît. A l’approche de sa main, la mienne fait un mouvement imperceptible vers mon arme. Bon t’accouche on va pas se r’garder dans l’blanc des yeux 107 ans. Sa main sur mon épaule, son visage passe tour à tour de l’expression grave, calme à enjouer.

        -Ouais nan, t’es beau gosse, mais pas assez pour me voler la vedette gamin. Allez les gars, on s’fait un bon gueuleton pour fêter l’arrivée d’un nouveau gars, pour not’ butin, et pour les deux donzelles qui n’marcheront plus qu’en boitant ! HAHAHA

        Ses paroles, gentiment accompagnées d’un mouvement du bassin plus que suggestif, on au moins l’avantage de booster le moral de l’équipage. Un cri de joie accueil ses paroles et tous se mettent en quêtes d’aller chercher de quoi fêter les évènements positifs de ces derniers jours.
          Les heures s'enchaînent ainsi que les pintes et la fête est enfin à son comble. Après avoir foutu le feu une énième fois au navire, Jack nous fait une énième démonstration de vol plané dû à un énième bottage de fion d'Hakira. Paize est défié depuis maintenant deux heures à ce qui semble être un massacre au bras de fer à la chaîne. Tous ses concurrents semblent repartir les poches un peu plus vides et les avants bras un peu moins droit. L'envie me prend de tenter ma chance. Je m'avance et m'assoie face au champion en titre, sous les regards intéressés des membres de l'équipage.

          -Montre moi c‘que tu vaux gamin !

          J’attrape son poing. Il me jauge, je le jauge. Ok, en force pur ça va pas l’faire, mais crois pas avoir gagné pour autant héhé. Trois. Je sers calmement les poings. Deux. Je le fixe avec un sourire au coin des lèvres. Un. Il a l’air d’avoir compris… Et puis merde. Nos poings gauches respectifs se croisent. Et je suis celui qui morfle. Vache d’allonge. Accrochés fermement l’un à l’autre par nos simple poignes, je tire un grand coup qui semble avoir plus effet sur moi que sur lui. Je profite de l’élan pour sauter et tester la solidité de son front avec mon genou. La tête du gros part en arrière et j’en profite pour finir la tête dans son gros bide…

          -Z’avez pas bientôt fini tous les deux ?! Hic Savez bien qu’c’est moi l’meilleur ! Hic Hic Approche gamin !

          Je prends calmement la main d’un Hakira plus très frais et lui balance mon pied dans les bijoux d’ familles. Œil pour œil, semelle pour semelle. Qui toise l’autre maintenant ? Héhé

          -Ohoh

          Qu’es c’qu’il a l’aut’ gros tas ? L’ était pourtant hilare jusqu’i… Argh. Putain, c’tait quoi ça ? Plier en deux après un coup venu de nulle part, je me relève tant bien qu’mal.

          -On ne touche JAMAIS… mais alors JAMAIS… à ça gamin.

          Après deux coups rythmés au son des « jamais », j’me retrouve nez face au sol. Mon se tourne vers la jambe près de moi. L ‘autre ? Je lève les yeux afin de l’apercevoir, bien droite, qui s’abat dans ma direction. CRASH ! Mon sabre, tiré pour me protéger, se brise sous la puissance du coup qui me fait traverser le pont jusqu’à la cale. Au moins je n’aurais pas à chercher le trésor. Mazette y a vraiment d’quoi rêver !

          -AÏE !

          Et un talon en moins héhéhouïe… P’tain d’vertige, faut qu’j’m’allonge deux s'condes...
            Hum… La tête lourde après mettre évanoui, je me relève. Un bref regard aux alentours, c’est quoi ici ? L’infirmerie ? N’empêche, il m’a sacrément dérouillés l’enflure, faudra que j’fasse gaffe à ses coups d’pieds la prochaine fois. Urgh j’lève mon pull pour apercevoir une jolie estafilade, surement dû aux éclats de l’épée. En tout cas le travail de couture est propre, net, un peu comme…

            -Le cul bombé, les fesses galbées, c’est comme ça qu’on les aimeuuh !

            La porte s’ouvre sur un Hakira totalement fini et… Ouais j’m’en doutais bien qu’c’était son taf. Chieur de doc. M’étonne pas qu’ils s’entendent si bien ces deux-là. Pourrait au moins chanter juste. J’me r’lève tant bien que mal et me rassoit aussitôt pris d’un léger vertige. Toi si t’enlèves pas ta main d’mon épaule… Aller voir le magot ? Là tu m’intéresses. Nan, j’m’en fous d’savoir c’que tu fais ici vieux pervers. T’as juste dû suivre l’odeur d’l’alcool et des emmerdes pour changer. Emmerdes qui devraient pas tarder si j’en crois le soutif qui dépasse de ta poche. Comment ça c’est l’aut’ qui t’l’as filé ? Pas un pour rattraper l’au… J’avais donc bien vu. La quantité d’or devant moi coupe cours à toutes pensées. « Tout cet or » comme l’un d’eux avait dis.

            -Impréssionné ?
            -Par quoi ? Le fait qu’le capitaine lâche son p’tit déj derrière l’escalier ?

            Il explose de son rire gras. J’souris et lance un regard qui ne laisse aucun doute sur l’intérêt que je porte à ce trésor. J’m’avance en zieutant l’gros qui d’un signe de tête me fait comprendre que j’peux. J’entre donc dans la cale éclairée par un rayon de lune venant du trou dans le pont. Il y a de tout. Pièce d’or, armes et vêtements incrusté de pierres précieuses, bijoux, coffres, couverts en argents... Hum, c’quoi ça ? J’me penche pour attraper c’qui semble être de vieilles armes de poings auxquelles on aurait fixé des lames. Le taf est plutôt bien fait. Je lance une attaque tranchante dans le vide, puis une autre, j’entame ainsi un balais sanglant face à des adversaires invisibles. L’équilibre de l’arme est bonne et les lames ne semble pas gêner pour tirer.

            Je retourne vers le groupe, les deux armes à la main. Bah reculez pas comme ça. Me dites pas que se sont ces petits enchaînements qui vous ont impressionné. Héhé C’est l’fait d’savoir qu’j’aurais tous pu vous buter qui vous rend tout chose ? Faut pas. R’garder l’gars Paize, l’est pas plus stressé qu’ça. J’avance un sourire carnassier aux lèvres. C’qui a pour effet de faire reculer un peu plus les p’tites frappes et un peu plus sourire celui qui ne peut définitivement qu’être le second du capitaine.

            -Eeh eeh. Capitaine. T’es vivant ? J’peux l’avoir ça ? J’ai plus d’armes maint’nant donc j’me disais que…

            L’épave tente tant bien que mal de se relever. Et après un bref coup d’œil et bref «ç’vaut rien, prend l… », notre bon capitaine retourne se vider les entrailles tranquillement sur le sol. Bon c’est déjà ça d’pris, réfléchissons maintenant pour le reste.
              -Le cul bombé, les fesses galbées, c’est comme ça qu’on les aimeuuh !
              -Poitrine ferme et une taille fine,
              C’qu’elles attendent c’est qu’on les piAÏE aïe arrête pourquoi tu m’Aïe !
              -Aïe !


              Rhoo c’est bon, m’regarde pas comme ça. J’y suis pour rien si le vieux a utilisé sa technique. Il est où d’ailleurs c’ui-là, faut que j’lui parle. M’f’rait chier qu’il fasse tout foirer, encore… Oh c’est bon arrête de m’emmerder. Tiens c’est mieux comme ça ?Au moins là c’était voulu. Quoi, t’en veux que une troisième ? Voilà, c’est gratuit. Bon où il s’est encore barré ç‘ui-là ?!

              Je scrute le pont à la recherche du vieux. Personne à part une bande de pirate alcoolisés et incapables de comprendre ce qui va leur tomber dessus. Mon œil s’arrête sur un groupe de trois gus en train de lorgner, par un trou dans le mur, dans la cabine du capitaine. Tiens ils n'ont pas l'air de s'astiquer pourtant. Je m'approche un peu avant de les voir détaler d'un seul coup. Aïe!

              -gaf' où tu t'arr...

              Un coup de pied au cul dégage un gus qui préfère grommeler un peu plus loin pour son bien. La porte s'ouvre à la volée, et je comprent se qui semblait les amuser. Encore lui... Le vol du vieux ne semble pas être passé inaperçu et bientôt la partie de l'équipage qui peut encore tenir debout entoure la scène, avide d'un nouveau spectacle pour la soirée. Ils ne vont pas être déçu apparemment. Le cap' sort de sa cabine défroqué et en rogne. Il fonce droit sur le vieux qui se frotte le derche après avoir voyagé sur cou'd'pompe airline et... ah nan, il préfère se vider l'estomac dans l'océan finalement. Hum, qu'es c'qu'il dit ? Jwee obeerhg Je parle pas l'ivrogne désolé. Après quelques autres insultes incompréhensibles, l'ivrogne retourne décuver dans sa cabine.

              Bon à savoir en tout cas. Il frappe toujours aussi fort même beurré. Je me retourne pour parler de mon plan au vieux... Mais où est-ce qu'il s'est encore barré !?
                Les yeux rougis par la fatigue, je cherche où peut s'être planqué le vioque. Difficile de faire des recherches avec ses abrutis faisant un vacarme pas possible, mais maintenant qu'il sont endormis... Je me rue discrètement vers la cale où m'attend mon dû. Je passe discrètement devant le garde, une bouteille à la main et cinq vides à ses pieds, qui grogne des "jessica" et autres "cassie" dans son sommeil. J'avance le long d'un couloir, passe devant une salle que je reconnais comme étant l'infirmerie, puis m'arrête devant la porte qui mène à mon but. Je jette un oeil à aux alentours afin d'être sûr de ne pas me faire surpr.. BOUM!

                Égalité. Moi mon bleu sur le front style "oeuf dur", elle son morceau de bois décroché sous la violence du choc. Putain j'le savais! Il pouvait pas s'en empêcher! Je l'attrappe et nous colle dans un coin en espérant ne pas se faire voir du pirate en poste non loin. Même imbibé il a une bonne capacité à se réveiller à la moindre alerte. Par contre, pour l'équilibre hehe. Après un instant d'étonnement, le gars retourne à son sommeil sûr d'avoir rêvé et pressé de pouvoir rejoindre ses douces okamas... Les goûts, les couleurs, tout ça tout ça.

                Par contre j'ai deux mots à lui... ... ... Va vraiment falloir que j'l'ui achète une laisse. Je balance le morceau dont il s'est servi pour changer de place et scrute jusqu'à enfin le trouver accroupi dans un coin.

                -Gnhihihihi
                -Mais qu'es c'que tu... Fais pas le con doc...
                -Pas laisser voir...
                -Y a un tas d'or.
                -...-gorge d'okama...
                -et on est encore dedans
                !


                À peine le temps de m'approcher que la mèche est déjà allumée. À peine le temps d'essayer de l'éteindre qu'il en allume deux autres. Merde, mais il en a allumé combien ?! La merde. Encore une fois grâce à lui et ses p'tains d'sous-vêtements! ! Et cette fois si l'éponge est réveillée. Oui oui s'est ça commence à paniquer ça va nous aider. Tandis que notre fana d'okama cours sur le pont en hurlant des paroles incompréhensibles avant de se jeter à l'eau, la porte est expulsée de ses gonds. Le maître des lieus sort d'un pas titub... PFFRFRF Hahahah Là t'as fais fort doc Hahah. Et tandis qu'un fou-rire me prend, je vois le beau gosse avancer vers moi les cheveux et les sourcils épilés.

                -Tu.. tu...!

                Oulà il a pas l'air content. J'attrape le décrépis près à en découdre , le combat des pervers on remet ça à une prochaine fois, là faut s'tirer. J'balance un grand coup de pied dans le baril le plus proche afin de le propulser vers le nouveau gêneur. Celui-ci, encore un peu patraque de sa cuite de la veille et un talon cassé, ne peut esquiver. Les yeux pleins de poudre il ne peut esquiver un high kick placer dans la mâchoire et l'envoyant voler près de son trésor.

                Des types pas très frais descendent les marches en s'accrochant à la rambarde et c'est d'un "bougez d'là !!!" que je les accueille. Pas un n'a le réflexe de m'arrêter, mais un "poursuivez les !" venu du capitaine suivi d'un "sauvez vous !" du second ne leurs laissent pas de doute sur la direction à prendre.

                Mon sprint est aussitôt suivi d'un plongeons en mer, bientôt suivi de plusieurs dizaines d'autres. M'éloignant le plus possible sous l'eau, je ressens la secousse et une partie de la chaleur de l'explosion. Les premières choses que je perçois sortant la tête de l'eau sont : une silhouette propulsée loin en mer et des pirates criant après leur capitaine. L'épave est en mille morceau, le trésor engloutit, la tête primé loin d'ici... .... Au moins j'aurai eu un bon repas.