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Soja

>> Nom & Prénom



Soja  Soja211

Pseudonyme : Soja
Age: 21 ans
Sexe : Femme
Race : Humain
Rang :

Métier : Artiste de rue
Groupe : Civil
Déjà un équipage : Non
But : Voyager, découvrir le monde et ses cultures

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : J'aimerai acquérir le fruit de la Rotation (qui permettrait d'imprimer un mouvement de rotation à ce que le personnage touche)
Équipements : J'aimerai avoir 3 petits couteaux, et quelques balles pour jongler.

Codes du règlement (2) :

Parrain :

>> Physique

Soja est une jeune femme assez ordinaire sur le plan physique.
Ni grande, ni petite, elle mesure 1 mètre 70. Ses yeux sont bruns foncés. Ses cheveux sont colorés en blanc, très fins, ils ne sont pas très longs mais tout de même suffisamment pour lui recouvrir les oreilles. Elle se sert de son chapeau pour dégarnir son front.
Elle est généralement revêtue de son costume de scène, comprenant des gants blancs, un foulard rouge, un chapeau noir, un t-shirt à manches longues rayé noir et blanc ainsi qu'un gilet et un pantalon noir Soja a également tendance à se maquiller que ce soit le contour des yeux auxquels elle rajoute une pointe noire vers le bas, les lèvres ou même la joue. Le maquillage fait partie de sa vie d'artiste et lui donne un air plutôt impassible, ce qui ne veut pas dire qu'elle est exempte d'émotion.
En ce qui concerne sa carrure, elle n'a rien d'impressionnante, c'est une femme svelte. Soja n'est pas particulièrement musclée. Elle n'a rien d'une force de la nature et ne le sera certainement jamais.
Ainsi, son physique ne la rend pas particulièrement résistante aux coups qu'elle peut recevoir.
Malgré tout, elle est très agile et présente un bon sens de l'équilibre, ce qu'elle a acquis et qui lui est nécessaire dans plusieurs de ses numéros.
Soja est également une personne assez vive, elle a de bons réflexes qui peuvent lui venir en aide dans de nombreuses situations.
S'étant formée au métier de mime, Soja fonctionne beaucoup sur la gestuelle, même lorsqu'elle parle. Ses propos sont généralement accompagnés de nombreux gestes qu'elle réalise souvent inconsciemment. Au final, il pourrait s'agir d'un tic de langage. Dans tous les cas, elle a du mal à rester en place.




>> Psychologie

Soja est une personne assez calme.
Elle est en quête d'aventures et à grand soif de découvertes.
Elle est particulièrement intéressée par les légendes et ce qui s'y rattache, mais dans le fond, elle souhaite surtout voyager.
Soja n'est pas une personne belliqueuse, si elle peut éviter un combat, elle le fera toujours.
Prouver sa force ou autre ne l'intéresse pas particulièrement, elle ne recherche ni la puissance ni la renommée.
Ce qui l'intéresse avant tout, c'est de vivre sa vie tranquillement et comme elle l'entend.
Elle aspire plus que tout à la liberté.
Néanmoins, si un combat est inévitable, elle fera face et défendra sa vie du mieux qu'elle le pourra, jouant sur ses techniques de cirque et son agilité.
Voyageant seule, elle n'a aucun camarade à protéger, mais il est certain qu'elle se soucierai beaucoup d'eux si elle en avait.
Il faut aussi préciser que malgré son statut d'artiste de rue, Soja est bien plus cultivée qu'elle en a l'air.
Elle a reçu une éducation très complète et connait beaucoup de choses sur de nombreux sujets.

En ce qui concerne ses goûts, ils sont assez variés.
Soja se distingue en tout cas par une grande curiosité, elle veut tout essayer, tout connaître.
Elle adore les épices qui par leur côté exotique lui font penser aux contrées lointaines et lui rappelle que le monde est grand.
Ainsi, Soja a l'habitude de mettre du cury dans la majorité de ses plats.

Au final, Soja sera toujours une personne amicale.
Elle n'a pas d'à priori contre qui que ce soit, qu'il s'agisse de pirates ou de marines.
Elle suivra son chemin comme il se présentera et réagira en conséquence par rapport aux évènements qui surviendront.
Elle n'aura aucun scrupule à s'allier à un pirate qui lui paraîtra digne de confiance, mais elle n'hésitera pas non plus à se dresser contre eux si elle le juge nécessaire.
Elle développera également le même raisonnement par rapport à la Marine.
Son attitude dépendra en premier lieu de celle des autres, mais si elle peut bien s'entendre avec une personne, elle le fera sans hésitation.


>> Biographie

Sur les mers de South Blue, un navire fendait tranquillement les flots.
Un coup d'oeil rapide permettait de dire qu'il ne s'agissait ni d'un navire pirate, ni d'un navire de la Marine. Son nom était le Neptunia. Un navire de transport qui permettait aux civils de se déplacer d'îles en îles.
À bord du vaisseau, la vie semblait tranquille. L'équipage s'affairait à ses tâches tandis que les passagers vaquaient à leurs occupations respectives. Le voyage avait été agréable, et le fait qu'il tirait sur sa fin ne se lisait pas sur les visages de ses occupants qui ne semblaient pas avoir été éprouvé par la traversée.
Dans un coin, une jeune femme, assise à même le sol, semblait intéressée par un vieux livre qu'elle tenait fermé entre ses mains.
Vêtue de noir et de blanc, d'un chapeau et d'un foulard rouge, son allure vestimentaire détonnait par rapport à celle de ses compagnons de voyage qui paraissaient plus sobres, plus classiques.
La jeune femme semblait d'ailleurs ne leur prêter aucune attention, s'étant isolée quelque temps de la vie du navire pour se concentrer sur le manuscrit qu'elle tenait entre ses mains.
Finalement, elle bascula la couverture, découvrit la première page du livre et entama sa lecture.


"16 Janvier 1614.

Bonjour Journal.

Je vais t'appeler Journal parce que c'est plus simple que de trouver un nom.
Je m'appelle Solena Jabberville. J'ai 11 ans et j'habite sur Bexley, une île toute petite de South Blue.
J'habite dans un manoir à l'écart de la ville car Mère dit que notre famille est trop importante pour vivre parmi les gens normaux.
Mes parents sont les plus riches de l'île, tu sais ?
Père a fait fortune dans le commerce. Il dit même que l'île marche grâce à lui.
Un jour, c'est William, mon grand frère qui prendra sa place, il a 13 ans. Moi je ne sais pas trop ce que je ferais.
Notre manoir est très grand, je te le montrerai peut-être un jour. Il y a plein de monde dedans.
Il y a Arthur le majordome qui est très gentil et très marrant. Henry le cuisinier qui est souvent grognon, je ne l'aime pas beaucoup mais il fait bien à manger alors je ne dis rien. Il y a aussi Mary et Olivia, qui s'occupent de ranger la maison, même ma chambre ! C'est pratique mais elles ne sont pas très contentes quand je met du désordre.
Olivia a aussi un fils qui s'appelle Tom. Il se moque un peu de moi donc je ne l'aime pas trop. De toutes façons, Mère ne veut pas que je lui parle. En parlant de ça, une fois, il a rigolé parce que j'avais dit "Mère" devant lui. Tom, il appelle ses parents "Maman" et "Papa" il paraît. Mais les miens ne veulent pas, ils pensent que ce n'est pas distingué.
Mais moi j'aime ça pourtant.
Est-ce que ça te dérangerait si je les appelais comme ça avec toi ?
En tout cas, je suis contente de te connaître, il n'y a pas grand monde à qui je parle ici. Arthur le majordome est gentil, mais il a beaucoup de boulot et Maman n'aime pas que je l'embête. Tu vois, je l'ai dit, "Maman", je trouve que ça sonne bien.
La vie n'est pas toujours facile ici.
J'ai beaucoup de travail, et de leçons. Papa et Maman veulent que je sois très cultivée, je crois.
Moi ça m'embête mais je ne veux pas me faire gronder alors je travaille.
Il n'y a que les cours de dessin qui me plaisent, Mme Jenny la professeur dit que j'ai du talent mais qu'il me reste beaucoup à apprendre.
Tu veux que je te montre des dessins ?
Je ne sais pas trop ce qui pourrait t'intéresser...
J'ai fait un dessin de moi avec Papa et Maman, il n'est pas très beau parce que je l'ai fait quand j'étais petite à 6 ans, mais c'est le seul que j'ai. Il manque aussi mon frère William mais je crois qu'il m'avait embêté alors je ne l'avais pas dessiné.
Je te met aussi un croquis de mon île. On ne voit pas grand chose dessus, mais j'ai quand même essayé de mettre le manoir et la ville. Ma maison est tout en haut à gauche.
Je te laisse donc ces deux dessins et j'arrête de parler parce qu'il est temps d'aller dormir.
À demain. J'espère qu'on s'entendra bien tous les deux.
Spoiler:
Solena."




La jeune femme releva la tête de sa lecture, un léger sourire aux lèvres. Ce livre était sans nul doute son vieux journal intime qu'elle relisait après plusieurs années. Dix pour être exact.
La petite fille avait semble-t-il bien grandi. Et bien changé également.
Elle continua alors à parcourir son journal, feuilletant les pages une à une.




"23 Septembre 1614.

Bonjour journal ! C'est encore moi !
Je ne t'ai pas écrit depuis quelques jours. Je ne t'ai pas trop manqué ?
Ici, il ne se passe pas grand chose de nouveau. Les journées se ressemblent.
Je ne parle toujours pas à grand monde, mais ça n'a plus d'importance car je t'ai avec moi. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'aime bien te parler.
Les cours m'ennuient toujours !
La littérature, c'est nul ! Je dois lire des pages et des pages de trucs pas intéressants. Je n'aime pas.
Arthur le majordome m'a dit la lecture est passionnante, et que les bons livres sont de vrais trésors. J'ai du mal à y croire. Arthur m'a promis de me prêter un livre qui me plaira, j'attends de voir !
Je crois que les mathématiques c'est le pire ! Je n'aime pas tous ces chiffres qui se bousculent dans ma tête, je ne comprends pas grand chose !
Mon frère William commence même à se moquer de moi. Il m'a dit que les mathématiques étaient la science la plus importante de ce monde et que si je ne les maîtrisais pas, je ne serais pas digne de notre famille !
C'est très méchant, il m'énerve !
Évidemment c'est facile à dire pour lui, il est très intelligent. Mais en ce moment, il m'agace à se prendre pour un roi, j'espère que ça ne durera pas longtemps.
L'Histoire est aussi très ennuyante. Monsieur Barby le professeur n'est pas intéressant, il est trop vieux et je m'endors quand il ouvre la bouche.
Maman m'a quand même trouvé plein d'activités !
Elle veut que je suive des cours de danse, de gymnastique et va même m'acheter un poney ! Tu te rends compte ? Je suis très contente, j'ai vraiment hâte de l'avoir !

Solena"



"10 Octobre 1614.

Journal ! Le livre qu'Arthur m'a prêté est génial !
Arthur a raison ! Je ne lisais pas les bons livres !
Ce livre extraordinaire s'appelle "Les Aventures du Capitaine John", c'est un roman d'aventure !
Le Capitaine John était un pirate qui parcourait les mers à la recherche d'aventure et de trésors.
Il a découvert de nombreuses îles, comme l'île du désert, l'île des Vikings, l'île aux champignons...
Je ne savais même pas ce qu'était un désert, il parait que c'est un terrain avec que du sable, en tout cas, c'est ce qui est écrit dans le livre.
Le Capitaine John a même découvert une île dans le ciel, tu te rends compte ?
Naviguer dans les nuages... Ça doit être magique. Mais c'est impossible.
En tout cas, je ne savais pas que le monde était aussi vaste !
Tu crois que je pourrais le découvrir un jour ?
Solena l'exploratrice... Ça sonne bien !
Un jour, je vais parcourir le monde et découvrir ses merveilles, retrouver tous ses trésors perdus !
C'est juré !
Je serais comme le Capitaine John !
Mais je ne serais pas une pirate. Maman dit que ce sont des gens méchants qui terrorisent les gens gentils ! Je ne veux pas être comme ça, je serais une exploratrice gentille.
Ça va être bien !
Arthur m'a promis de me prêter d'autres livres d'aventures, j'ai hâte de les lire.

Solena"



"4 Novembre 1614.

Journal ! J'en ai assez !
Maman ne veut toujours pas que je devienne exploratrice !
Elle a dit qu'elle se jetterait de la falaise si je le devenais !
Elle pense qu'une princesse comme moi n'est pas faite pour ce genre de chose !
Tu en penses quoi toi ?
Pourquoi je ne pourrais pas être une princesse qui part à l'aventure ? C'est pas juste !
J'ai l'impression d'être dans une prison.

Solena"




Toujours assise à bord du Neptunia, la jeune femme fronça les sourcils. Ces souvenirs ne semblaient pas être particulièrement agréables. Alors qu'elle allait continuer sa lecture, un enfant s'approcha d'elle un grand sourire aux lèvres, et lui demanda un tour de magie.
La jeune femme sourit à son tour, et souleva son chapeau, montrant à l'enfant qu'il était vide.
Elle dénoua ensuite son foulard qu'elle posa sur son couvre-chef, le recouvrant entièrement. Elle exécuta ensuite quelques gestes au dessus du chapeau, puis retira d'un coup sec le foulard, laissant s'échapper une colombe blanche qui vint se poser sur son épaule.
L'enfant émerveillé applaudit des deux mains l’illusionniste, jusqu'à ce que sa mère vienne le chercher et l'éloigner un peu précipitamment de la jeune femme.
Celle-ci se rassit sans mot dire, et continua le cours de son histoire, faisant défiler les pages sans même en lire certaines.




"4 Mars 1615.

Bonjour Journal !
Tu sais quoi ? Aujourd'hui c'est mon anniversaire ! J'ai 12 ans !
Je deviens grande tu ne trouves pas ?
Pour fêter ce jour exceptionnel, Maman a promis de m'emmener voir un spectacle demain. C'est un cirque !
Je n'en ai jamais vu, je me demande ce qu'il y aura...
Je crois que Maman a accepté d'y aller parce qu'elle en avait assez de m'entendre me plaindre.
Elle ne veut vraiment pas que je quitte la maison...
Ce sera l'une des premières fois où je mettrais le pied en ville. Je n'y vais jamais car tout ce que j'ai besoin est déjà à la maison.
J'espère que ce sera bien. Je te raconterai tout à mon retour, promis.

Solena"



"6 Mars 1615.

Journal, tu aurais dû venir ! Le spectacle était génial !
Je n'ai jamais rien vu d'aussi fantastique !
Il y avait plein d'animaux, des ours, des lions, des tigres, des chevaux, et même des serpents et des éléphants !
Les gens étaient très forts, les clowns m'ont fait beaucoup rigoler, même si William a dit que c'était nul, il ne s'améliore pas celui-là.
Il y avait aussi quelqu'un qui jonglait avec des balles, c'était vraiment incroyable, je ne sais pas comment il arrive à faire ça.
D'ailleurs, tu sais quoi ? Arthur a dit qu'il m'apprendrait à jongler un jour !
Il sait aussi le faire, même si c'est moins bien. En tout cas, ce sera super, Arthur est vraiment gentil. Je crois que c'est lui que je préfère dans la maison.
J'ai vu des acrobates, des funambules et des femmes qui dansaient sur des chevaux.
J'aimerai bien faire du cirque aussi.
Je ne sais pas ce que je préfère entre l'aventure et le cirque.
Tu crois que je peux faire les deux ?
Papa et Maman ne voudront jamais....

Solena"



"18 Juin 1615

Bonjour Journal.
L'entraînement continue.
Je n'arrive toujours pas à bien jongler, mais ça commence à venir. Arthur m'a dit que ça viendra avec la pratique. Je dois continuer et faire de mon mieux.
Maman, Papa et William ne savent toujours pas que je passe mes soirées à travailler comme ça.
Je ne veux pas le leur dire car je suis sûre qu'ils ne seront pas d'accord.
Et moi, je m'amuse bien alors ce sera notre secret.
Arthur m'a aussi conseillé de m'ouvrir aux autres formes d'art pour savoir ce qui me plaît le plus.
Il a sans doute raison. Je vais me remettre encore plus fort au dessin et à la gymnastique.
Je veux tout savoir faire !
Sinon, il m'est arrivé un autre truc super aujourd'hui !
Il y a un oiseau qui est rentré dans ma fenêtre. Arthur l'a récupéré et il était blessé, c'est triste.
J'ai demandé si on pouvait le garder et le soigner. Maman n'en voudrait pas, alors on a décidé de le cacher dans le local à outils du jardin. Personne n'y va jamais, je suis sûre qu'il sera à l'abri.
L'oiseau est trop mignon, c'est un bébé ! Il paraît que c'est une colombe.
Je lui ai déjà donné un nom, Luco ! C'est joli non ?
J'aimerai bien le garder toute ma vie.

Solena"



"2 Juillet 1615

Comment ça va Journal ? Moi ça va très bien !
Luco est complètement remis de ses blessures maintenant. Je passe le voir tous les jours.
Arthur dit qu'il faut le relâcher parce que les oiseaux sont fait pour vivre dehors mais je ne veux pas.
Luco non plus d'ailleurs, ça fait deux jours qu'il refuse de sortir de sa cabane. Il s'est attaché à nous on dirait.
Luco est mon nouvel ami, il restera toujours avec moi.
Bien sûr, toi aussi tu es toujours mon ami Journal.
J'espère que Luco, toi et moi, on se quittera jamais.

Solena"



"4 Septembre 1615

J'en ai assez Journal !
Mes parents ne me laissent rien faire !
Je dois étudier, étudier, étudier. Tout ça pour devenir quoi ? Je suis sûr qu'ils ne le savent même pas non plus !
Je veux sortir de la maison, voir la ville, voir du monde.
Arthur a commencé à apprendre des tours à Luco ma petite colombe. Il a abandonné l'idée de la relâcher et c'est tant mieux.
Notre majordome est très doué, je ne savais pas qu'il était capable d'apprendre des choses aux animaux. Il m'a dit que si Luco était très intelligent, il serait capable de faire tout ce que je lui demande.
Je suis sûre que Luco en sera capable, c'est mon oiseau après tout.
Ma colombe est la seule chose qui m'amuse en ce moment, elle me fait penser un peu à autre chose que mes devoirs.
Être une petite fille riche n'est pas toujours amusant. Je crois que je ne suivrais jamais le Capitaine John...
Ce n'est sans doute qu'un rêve et ça m'énerve. Pourquoi Papa et Maman ne me laissent pas faire ce que je veux ? Je ne veux pas être comme mon frère William.
Je veux être libre !

Solena"



"18 Mars 1616

Bonjour Journal.
J'ai beaucoup de travail depuis que j'ai 13 ans. Il paraît que je suis à l'âge mûr pour apprendre.
Je ne comprends pas exactement ce que ça veux dire, mais en tout cas le rythme des leçons va plus vite.
Certaines matières me plaisent, d'autres moins. Je fais quand même beaucoup de progrès.
Mais ce que je préfère, c'est toujours le dessin.
J'ai dessiné notre manoir, tu veux le voir ?
Spoiler:
Mme Jenny la professeur dit que les proportions sont mauvaises et que je fais mal les perspectives. Elle dit que mon dessin est bon à jeter.
Elle était plus gentille avant, je crois que c'est elle qui est bonne à jeter maintenant.
Luco travaille toujours autant. Il est capable de comprendre un peu ce que je lui dis j'ai l'impression. Arthur dit qu'il n'a jamais vu un oiseau aussi intelligent, mais c'est normal parce qu'il n'avait jamais vu Luco.
Bientôt, je pourrais faire des tours avec lui et je serais une vraie artiste de cirque !
J'ai vraiment hâte à ce jour, je ne supporte plus d'être enfermée.
Ça fait des mois que j'y pense, mais maintenant que je suis grande, j'ai décidé de quitter la maison.
Pas pour toujours mais je veux aller visiter la ville. C'est un monde que je ne connais pas.
Alors demain matin, pendant que je devrais apprendre mes leçons dans ma chambre, je vais nouer mes draps ensemble et je me ferais une corde pour descendre. Comme dans les livres d'aventure.
J'irais ensuite me promener jusqu'à midi, puis je rentrerai à la maison sans qu'on me voit. Ce sera génial !
Je te raconterai tout ça, il est temps que j'aille dormir, je dois être en forme pour demain.

Solena"



"19 Mars 1616

Journal ! C'est horrible !
Je suis en train de pleurer !
J'ai eu peur, j'ai eu très peur ! Plus que dans toute ma vie !
La journée ne s'est pas bien passée !
Je me suis faite attaquée Journal !
J'ai réussi à m'enfuir de la maison sans qu'on me voit.
La ville était salle, et certains gens aussi. Mais je m'en fichais parce que j'étais contente d'être libre.
J'ai parlé à plein de gens, le boulanger, les marins du port et le coiffeur.
J'ai même joué avec des enfants à la balle, je ne connaissais pas ce jeu.
Mais j'ai sali mes vêtements. C'était sûr que ma Maman le verrait alors j'ai voulu les laver.
Je suis allé demandé à un monsieur dans la rue s'il avait de l'eau. Quand je lui ai dit qui j'étais, il m'a dit de venir chez lui pour m'aider à laver ma robe.
Sa maison était moche et toute cassée, mais je n'ai rien dit. Même la cabane de Luco était mieux.
Il a fermé la porte et il a dit que j'allais rester là parce qu'il allait demander une rançon à mes parents.
J'ai eu très peur, alors j'ai couru dans sa maison en criant. J'ai réussi à sortir par une autre porte pendant qu'il courait derrière moi. J'ai réussi à retourner dans la rue avant de me faire rattraper, et comme je criais très fort, des gens m'ont entendu et le monsieur s'est enfuit.
Les policiers m'ont ramené chez moi après. J'ai beaucoup pleuré. Papa et Maman étaient furieux. Papa m'a donné une claque et m'a puni. Il m'a dit que je le méritais.
Je crois qu'ils ont un peu eu peur pour moi quand même.
Mais pas autant que moi. Je ne retournerai plus jamais en ville, c'est trop dangereux. Je ne savais pas qu'il y avait autant de gens méchants dans le monde. Je ne sais plus trop quoi faire.
Je devrais peut-être écouter Maman et devenir une princesse...

Solena"




La jeune femme tourna la feuille. La page suivante était blanche. Celles d'après aussi.
Pour quelle raison ?
Peut-être avait-elle arrêté son journal ce jour là...
Un cri retentit soudain ! Une île était en vue ! Le Neptunia arrivait enfin à destination.
Tous les passagers se massèrent sur le pont prêts à débarquer.
La jeune femme resta tranquillement assise, tournant les pages, imperturbable.
Bientôt, un nouveau texte apparu, et elle reprit la lecture de son récit.




"18 Août 1621

Journal ! Cela fait si longtemps que je ne t'ai pas écrit !
Je suis tellement désolée de t'avoir laissé ainsi. J'ai même passé des pages pour symboliser le vide de ces dernières années.
Cela fait tellement de temps...
J'ai maintenant 18 ans, et la vie m'est insupportable !
Je t'avais laissé à mon attaque en ville. J'avais décidé de suivre les conseils de mes parents.
Et je l'ai fait. Je suis devenu une véritable petite bourgeoise comme mon entourage le souhaitait.
Plongée dans les études des jours et des jours durant... J'ai tellement changé, tellement grandi.
J'ai délaissé tout ce qui avait de la valeur pour mon âme d'enfant.
Je pensais que j'étais faite pour vivre ainsi, que tout serait plus facile si je m'abandonnais à la voie qui m'était destinée depuis ma naissance.
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Arthur a été renvoyé quelques jours après mon attaque. Mes parents ont jugé qu'il avait eu une mauvaise influence sur moi.
Je me demande ce qu'il se serait passé s'il était resté. J'espère en tout cas qu'il va bien.
Bien que je l'ai un peu délaissé,Luco aussi a grandi. Cette colombe vaut plus que moi, elle a toujours refusé de quitter le manoir, elle est toujours restée dans sa cabane, sans que personne ne puisse la déloger. Peut-être m'aime-t-elle toujours...?
Dans tous les cas, peut-être te demandes-tu pourquoi je reviens vers toi, pourquoi je suis aussi désespérée ?
Je ne sais plus quoi faire Journal, et j'ai besoin de jeter sur le papier tout ce qui pèse sur mon coeur.
La vie était agréable ces derniers temps, la vie était si facile...
Mais ma mère a décidé que j'étais en âge de me marier. Mère a déjà fait son choix depuis des mois et ne veut même pas entendre mon propre avis !
Je dois me marier avec le Comte Wellys de l'île de Cornélia. C'est un noble.
Un petit noble mais un noble quand même. Si je me marie avec lui, notre famille rentrera elle aussi dans la noblesse. Ils ne voient que ça.
Ils me mettent tous une énorme pression, tous ! C'est insoutenable !
William est devenu exécrable. Il ne pense qu'à son image, sa renommée, sa puissance et se plaît à marcher sur les autres. J'ai l'impression qu'il a rejeté tout sentiment humain de son âme.
C'est typiquement le modèle vers lequel je me dirigeais quand j'y pense. Mais cette histoire m'a fait reprendre conscience de ce que je suis. Je ne veux pas me marier. Surtout pas avec un inconnu.
Je me suis laissé endormir par cette vie luxueuse en oubliant ce qu'elle impliquait. Je ne serais jamais libre de mes choix.
Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus quoi faire...
J'ai beau résister autant que je le peux à Mère, je ne pourrais pas me défaire éternellement de la volonté de ma famille. Je suis complètement perdue.
Journal, aide-moi..."



"19 Août 1621

Journal, tu es vraiment un ami !
Hier soir, désespérée, je me suis replongée dans ma vie.
J'ai lu tout ce que j'avais écrit, tout ce qui m'étais passé par le coeur.
J'ai redécouvert mon âme d'enfant, mes aspirations premières, j'ai redécouvert tout ce que j'avais oublié et qui m'avait été arraché ces dernières années.
L'appel de la liberté !
Les aventures du Capitaine John ne doivent pas rester un rêve comme j'ai pu l'écrire.
Si ma vie ici ne me plaît pas, je dois m'en construire une autre !
Quitter ma maison, quitter ma famille ! Je veux découvrir le monde !
Rester prisonnière à jamais de mon manoir étriqué... Hors de question !
J'ai soif de savoir, je veux découvrir ce qui m'entoure. Le monde est riche, le monde est vaste.
Y a-t-il plus belle vie que celle où l'on suit ses rêves d'enfant ? Peu importe la richesse, peu importe le luxe, je veux tout voir !
Partir à la conquête des trésors de ce monde, qu'il s'agisse de richesses matérielles ou non. Voilà ce pour quoi je suis faite.
Gravir les plus hautes montagnes, traverser les mers les plus agitées, explorer les jungles les plus profondes, devenir libre comme le vent.
J'aspire à cela, je l'ai toujours fait et c'est toi qui me l'a rappelé.
Dès demain, je récupérerai tout l'argent que je pourrais trouver dans la maison, j'irais au port, je prendrais un ticket de transport maritime, et je mettrais le cap sur la première île qui se présentera.
Je ne serais pas seul, car je compte bien t'emmener avec moi. Luco nous suivra également, il ne m'a toujours pas oublié.
Adieu Mère, adieu Père, adieu ma vie. Dès demain, je vous fuis.

Solena"



"2 Septembre 1621

La traversée a été éprouvante, mais je ne regrette rien.
Il m'est arrivée bien des aventures ces derniers temps.
J'ai mis le pied sur l'île de Zanzibar il y a quelques jours, et je dois avouer que tout n'a pas été simple depuis.
Je n'avais plus d'argent pour me loger, plus d'argent pour me nourrir.
Je me suis servie de mes anciens talents de jongleuse pour gagner un peu d'argent, et j'ai dormi sur la plage.
Mais je n'étais pas rassurée.
Dans tous les cas, j'étais tout de même heureuse, mon ancienne vie ne pouvait plus durer.
"À moi d'en bâtir une nouvelle qui me conviendra."
C'est ce que je me disais.
Tu remarqueras que je parle au passé, car tout ça, c'est effectivement terminé.
Crois-le ou non, j'ai été embauché dans un cirque !
Un rêve d'enfance.
Il s'agit du Cirque de la Lune. Un cirque ambulant qui va d'île en île donner ses représentations.
Je ne pouvais pas rêver mieux.
Cependant, ce n'est pas pour tout de suite. Actuellement, le cirque prépare sa prochaine tournée.
Il faut réinventer tout un spectacle.
Ils engagent donc du monde et nous sommes mis à l'essai.
La préparation du spectacle va peut-être durer très longtemps, on parle d'années.
J'espère être acceptée. En tout cas je ferais tout pour !
Croisons les doigts !

Solena"



"21 Octobre 1621

Et voilà Journal ! Je suis engagée !
Je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie !
En y pensant, c'est peut-être la première véritable chose que j'arrive à accomplir par mes propres moyens...
Peut-être pas quand même...
Mais c'est fantastique ! Je n'ai pas les mots pour t'expliquer ce que je ressens.
Je vais devoir travailler d'arrache-pied maintenant !
On m'a dit que je maîtrisais les bases, mais que j'avais encore beaucoup de travail. C'est vrai.
Au final, mes cours de gymnastique et de danse n'auront pas servi à rien !
Mais je ne suis pas encore au niveau des vrais artistes, il va falloir s'entraîner.
Le directeur m'a dit qu'il recherchait une personne polyvalente.
Je vais devoir m'exercer à de nombreux domaines, on verra bien ce que ça va donner.
J'ai également un nouveau prénom !
Le directeur m'a dit qu'il me fallait un nom de scène, un nom d'artiste.
Je ne sais pas trop ce qu'ils ont contre mon prénom mais je n'ai de toutes façons pas le choix.
Dans un sens, ce sera aussi un moyen de rejeter mon ancienne vie.
Choisir mon nom n'a pas été simple, mais j'ai finalement trouvé.
Je m'appelle Solena Jabberville.
J'ai pris les premières syllabes de mon nom et de mon prénom.
Je m'appelle maintenant Soja.
Je n'y suis pas encore habitué, mais je suis certaine que ça viendra avec le temps.
En ce qui concerne l'entraînement, je suis désormais à la charge d'un tuteur appelé Léo. C'est un mime, et je dois avouer qu'il est très talentueux. Il explique également très bien, je pense vraiment pouvoir m'améliorer avec lui.
J'en suis vraiment heureuse.
Et je dois dire qu'il n'est pas moche non plus...

Soja"



"22 Février 1622

Bonjour Journal.
Je ne te parle plus beaucoup, mais sache que je ne t'oublie pas.
Je suis juste trop occupée.
L'entraînement est intense, je n'ai plus beaucoup de temps à te consacrer, j'en suis désolée.
Léo est fantastique, je ne pensais pas que je progresserai autant !
Je suis capable de beaucoup de choses maintenant, acrobaties, monocycle, mime, lancer de couteau, magie...
En ce moment, j'apprend à cracher du feu. C'est spectaculaire, mais ça me fait mal à la gorge.
Même Luco s'entraîne ! Les dresseurs du cirque sont incroyables, encore plus qu'Arthur ! Luco va devenir une vraie bête de scène, tu vas voir.
J'ai moi-même beaucoup progressé. Léo pense que dans un an ou deux, j'aurais un niveau suffisant pour rejoindre la véritable équipe du cirque et assurer quelques spectacles !
En ce moment, je m'occupe surtout des corvées, mais peu importe, ce qui compte c'est que je me plais ici.
En parlant de Léo, je crois que je l'aime de plus en plus.
Nous avons tous les deux la même vision du monde. Voyager et découvrir la terre, tout en exerçant notre art et en faisant rêver les gens...
C'est beau, presque mielleux.
Enfin, je vais en rester là, je suis vraiment fatiguée, la journée a été dure.
Bonne nuit Journal.

Soja"



"1er Janvier 1623

Bonjour Journal.
Je t'écris en vitesse pour te faire part de la dernière nouvelle.
Nous partons en tournée pendant un an !
Le directeur m'a annoncé ce matin que je pouvais désormais rejoindre la troupe !
Nous allons faire la tournée des îles.
Il semble que certaines soient vraiment immenses ! Nous allons rester jusqu'à 3 mois sur quelques-unes pour nous produire dans chaque village !
Nous partons demain ! C'est une nouvelle vie qui commence.
Ah, et je dois aussi te dire que Léo et moi sommes fiancés maintenant.
Souhaite-nous bonne chance.

Soja"



"30 décembre 1623

Me revoilà Journal !
La tournée s'est merveilleusement bien passée ! Je te raconterai tout en détail quand je serais plus tranquille.
Nous donnons notre dernier spectacle demain, puis nous prendrons une pause bien méritée.
Je suis heureuse de la vie que je mène, c'est vraiment celle que je souhaitais.

Soja"



"1er Janvier 1624

Horreur !
Je n'aurais jamais de mots assez forts pour décrire l'horreur que je ressens jusqu'au plus profond de mes entrailles !
Mon monde s'écroule !
Un incendie s'est déclaré en plein spectacle hier soir. Le chapiteau a pris feu !
Incendie criminel ou non, je n'en sais rien. Je ne veux même pas le savoir.
Des gens sont morts.
Léo est mort !
Tout est parti en fumée !
J'ai l'impression d'avoir été brisé en morceaux. Je suis en miette !
Je ne sais pas quoi dire pour exprimer la souffrance horrible qui me serre de toutes ses forces.
Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus ce que je dois faire !
Je suis même incapable d'en écrire plus !
Dis-moi ce que je dois faire, aide-moi..."



"2 Janvier 1624

Je suis toujours sous le choc.
Léo a disparu à jamais.
Alors que nous avions fini notre numéro, et que nous étions sortis du chapiteau, le feu s'est déclaré.
Nous ignorons toujours la raison pour laquelle il s'est allumé.
Alors que j'étais tétanisée, Léo est retourné sur scène aider les gens à évacuer l'enceinte.
Les cris que j'ai entendu me suffisent à imaginer le spectacle.
C'était la panique totale. Les animaux étaient complètement affolés. Notre dresseur a été violemment griffé par ses tigres. Mais il s'en est sorti lui...
Le chapiteau en flamme a fini par s'écrouler. Ceux qui étaient encore en dessous n'ont eu aucune chance.
Et... nous n'avons pu que récupérer leur corps calciné...
Une vision insoutenable. Tu te doutes que je ne veuille pas parler de tout ça, c'est trop dure. Je ne suis pas encore prête, je veux arrêter d'y penser, tout oublier.
Le cirque est fini. Les survivants ont décidé de se séparer. Et il semble que le directeur va avoir des ennuis avec la Justice.
Comme si nous n'étions pas assez meurtris à l'heure actuelle...
Une nouvelle page de ma vie se tourne. De la façon la plus tragique qui soit.
J'étais heureuse et je ne sais pas si je le serai de nouveau un jour.
Toutes les années que j'ai vécu ici me manqueront terriblement.
Mais je ne peux plus rester.
Même si nous décidions de rester ensemble, je ne le supporterai pas.
Je ne veux plus vivre ici, je ne veux pas vivre et ressasser jour après jour ces souvenirs tragiques.
Dès demain, je quitte le cirque.

Soja"




Le journal s'arrêtait là.
Quelques pages étaient encore vierges, mais il semblait que la jeune femme n'avait rien écrit de plus.
Combien de temps avait passé depuis le dernier message ?
Nul n'aurait pu le dire.
Déjà, les premiers passagers mettaient pied à terre, il était temps de descendre.
Dans le ciel, les mouettes chantaient sous les éclats du soleil dont les rayons illuminaient la jeune femme.
Celle-ci, toujours assise, mit la main à sa poche et en sortit un stylo.
Elle tourna les pages restantes de son journal jusqu'à atteindre la dernière, puis elle retira délicatement le bouchon de son crayon, avant de se mettre à écrire.




"Cher Journal.
Ceci est mon dernier message.
Je viens d'accoster sur une nouvelle île.
La vie continue.
Je me suis remis des derniers évènements.
Bien sûr, je serais marquée à jamais, mais j'ai compris qu'il faut toujours aller de l'avant.
Je ne peux pas me contenter lâchement de tout laisser tomber, je dois faire ma vie, même si cela n'est pas facile.
C'est dans les moments les plus durs que les gens s'affirment le plus.
Te relire une fois de plus m'a fait du bien. Je ne serais jamais assez reconnaissante à la personne qui m'a offerte ta compagnie.
Je crois bien que c'était Maman, mais je m'égare...
Je veux juste te dire que mon esprit est clair.
Je suis désormais seule.
Mais si ce qui m'entourait s'est écroulée, mes idées elles sont toujours vivantes.
J'ai toujours voulu découvrir le monde et je vais le faire.
La vie au sein du Cirque de la Lune aura été enrichissante en tout point.
Nos traversées en mer m'auront appris à me battre, je suis désormais capable de me défendre, bien que je n'aspire pas à la violence.
Je pars à l'aventure vers les contrées les plus éloignées.
Je ne sais pas encore exactement comment, mais je le ferai. C'est une nouvelle promesse.
Le monde et ses trésors m'attendent. Je vais devenir une chasseuse de légendes !
Je suis certaine que même toi, tu finiras par entendre parler de mes exploits.
Capitaine John, attends-moi !

Soja"




Soja referma alors son livre d'un claquement sec, puis le mit dans son sac.
Il était temps de débarquer.
Elle avait réussi à monter à bord en échange de ses services pour amuser les passagers.
Malgré tout, elle ne savait pas si cette technique fonctionnerait à chaque fois.
Au final, Soja ne savait vraiment pas de quoi demain serait fait.
Descendant du navire, elle mettait son premier pied à terre, prête à marcher vers l'inconnu.
Finalement, c'était ça l'aventure.



>> Test RP

Voir post suivant (j'avais pas assez de place pour le faire ici).



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Informations IRL

    Prénom : Erwan

    Age : 21 ans

    Aime : Le poulet

    N'aime pas : les Takoyashi

    Personnage préféré de One Piece : Sabo

    Caractère : (définissez vous en quelques mots) Eh bien, en toute honnêteté je pense être quelqu'un de plutôt gentil, j'ai aussi tendance à déconner facilement, et j'ai du mal avec les gens trop sérieux.
    Je dois également admettre que même si je ne le montre pas forcément, j'ai pas mal d'orgueil et je me juge parfois un peu trop arrogant. Neutral
    En fait, mon comportement sera toujours correct, mais dans ma tête, ce sera une autre histoire. Les actes qui ne s'accordent pas avec la pensée...
    C'est une forme d'hypocrisie.

    Fais du RP depuis : Aucune idée mais ça doit faire au moins un an.

    Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Ça dépend des périodes, mais généralement, je passe sur l'ordi tous les jours.

    Comment avez vous connu le forum ?
    Je suis tombé dessus en cherchant au pif un forum de RPG sur One Piece.


Dernière édition par Soja le Mar 29 Mai 2012 - 17:13, édité 7 fois
    Salut Soja !

    Voici ton test rp :

    Voilà quelques jours/semaines que tu viens d'arriver sur l'île de Zanzibar. Tu n'as plus un sou en poche alors tu décides de toquer aux portes et de solliciter la générosité des habitants pour un lit. Manque de chance, la personne t'ouvrant a vu une affiche pour ta recherche posée par tes parents sur ton île natale. Que se passe-t-il?

    Si question il y a, n'hésite pas.
      Bonjour et bienvenue sur One PIece Requiem !
      J'espère que tu vas apprécier ce beau forum, en tout cas si tu as la moindre question n'hésite pas à la poser.
      Up dès que tu as fini ton test rp Smile
        Pas de soucis, et merci beaucoup !
        Mon test RP est donc achevé.
        Par contre, pour avoir dépassé la longueur autorisée, je n'ai pas pu le poster sur mon premier message.
        Je vais donc le faire ici puisque je n'ai pas vraiment le choix.






        >> Test RP

        Soja venait donc de mettre pied à terre sur une nouvelle île.
        Un nouveau décor, un nouveau départ.
        Après avoir vécu 3 années en communauté, se retrouver seule de nouveau lui laissait en bouche un goût amer.
        La jeune femme se retrouvait dans la même situation qu'à ces débuts lorsqu'elle avait quitté le domicile familial.
        Et ces premiers pas dans le vaste monde n'avaient pas été aussi simples qu'elle l'avait espéré.
        Trouver un logement, se nourrir, tous ces aspects de la vie qui n'avaient jamais été un problème pour elle l'avaient heurté de plein fouet.
        Livrée à elle-même, les premiers jours n'avaient pas été les plus heureux et Soja s'en rappelait très bien...



        Flash Back


        L'air marin et les embruns caressaient agréablement le visage de Solena Jabberville !
        Agée de seulement 18 ans, la jeune femme découvrait la liberté et le grand large.
        C'était la première fois que Solena mettait le pied sur un navire, et c'était une expérience incroyable !
        Une étendue de bleue à perte de vue ! La mer était calme, paisible, et un léger vent permettait au navire de tracer son chemin en toute sérénité. Solena était aux anges. Le paysage azur, magnifié par les rayons du soleil qui se reflétaient à la surface, lui offrait une vision paradisiaque !
        Solena avait quitté son manoir au petit matin, sans même faire ses adieux à qui que ce soit.
        Personne ne lui manquerait, et aussi triste que ce soit, elle ne laissait véritablement rien derrière elle.
        Au contraire, son avenir, sa vraie vie était droit devant elle et lui tendaient les bras. La jeune femme avait l'impression de renaître !
        Le navire mettait le cap sur Zanzibar, île la plus proche mais néanmoins lointaine.
        Solena avait parfois entendu son père parler de cette île en évoquant ses affaires. Une île tropicale basée sur le commerce de fruits et produits locaux. Une destination exotique s'il en était.
        La fuyarde était impatiente de découvrir ce nouveau monde. Cependant, la traversée était un véritable plaisir en soi, et elle décida de profiter du beau temps sur le pont du navire, admirant l'écueil des vagues, les créatures marines et autres richesses naturelles.

        Cependant, Solena allait vite apprendre que la mer est capricieuse, inconstante.
        En quelques heures à peine, le temps tourna à l'orage. Les vagues devinrent houleuse, secouant le frêle esquif en tout sens.
        La mer, d'un magnifique et apaisant bleu turquoise avait pris désormais un sombre bleu marine dont la noirceur s'accordait parfaitement avec les cieux, dont les nuages, noirs, s'apprêtaient à cracher tout leur feu.
        La foudre tomba. Dure. Claquant de tout son fracas au milieu de la tempête.
        Les vents violents, sifflant et hurlant de toutes leurs forces ne parvinrent même pas à masquer le son du tonnerre résonant comme une coup de fusil au milieu d'une scène de chaos.

        Solena était terrorisée.
        Réfugiée dans sa cabine, elle s'était calfeutrée dans son lit, attendant que sonne sa dernière heure.
        Qu'allait-il advenir d'elle ? Dans combien de temps le navire allait-il couler ?
        Comment la nature pouvait-elle même être aussi puissante ?
        Jamais, la jeune femme n'avait connu un tel déferlement de fureur ! Les cieux étaient donc contre elle ? La liberté tant rêvée ne pourrait donc jamais lui être accordée ?
        Au dehors, les marins bravaient la tempête, guidant au travers des vagues le navire qui tanguait dangereusement, secouant violemment Solena qui se retenait de recracher son repas.
        Le navire était devenu le jouet des flots.

        Cependant, l'équipage connaissait son métier, et parvint à maintenir le vaisseau en une seule pièce.
        La tempête passée, Solena fut stupéfaite d'apprendre qu'aucun dégât n'avait été fait au navire.
        Le capitaine lui parla de "petit crachin" avant de repartir dans un grand éclat de rire vers ses activités, invectivant son équipage et lui ordonnant de maintenir la grand voile pour profiter du vent qui les rapprochaient d'heure en heure de Zanzibar.
        Et après un voyage ponctué par les caprices climatiques que l'équipage affronta toujours avec brio, le navire atteint finalement la fameuse île, laissant débarquer Solena, pas peu satisfaite de rejoindre enfin la terre ferme.


        Zanzibar !
        L'île du soleil ! Ici au moins, elle ne risquait d'être assaillie par des trombes d'eaux et par la foudre.
        Solena avait devant elle un vrai décor de carte postale. Ciel bleu, cocotiers, lagons et barrières de corail, il était certain que l'île était l'une des plus magnifiques des environs.
        La jeune femme n'ayant jamais vécu que dans un manoir sombre à l'écart d'une ville relativement industrialisée, le choc était grand. Sa vision du monde prenait une nouvelle dimension.
        L'île de Zanzibar présentait une superficie largement respectable. Elle était constituée de plusieurs villages, établis le long des côtes à proximité des plages, pendant que le centre de l'île, plus montagneux, était constitué de jungles profondes, de forêts tropicales importantes, où la présence humaine était donc plus rare.
        Solena profita du beau temps et de sa liberté nouvelle pour flâner, allant là où ses pas la menait, dans la cité portuaire où elle venait de mettre le pied.
        Elle longea notamment les plages de sable fin bordées de palmiers, ainsi que les quais où de nombreux musiciens de rues faisaient résonner saxophones, trompettes et percussions sur des airs de jazz endiablés.
        La jeune femme finit par mettre les pieds au marché couvert de la ville, où les senteurs d'ananas, d'épices, de chocolat, et de canne à sucre embaumaient l'air ambiant.
        Solena ne put résister au parfum subtil qui lui caressait les narines et se paya un plat de gambas au curry et au lait de coco pour le midi. Un pur délice !
        Les épices relevaient parfaitement la saveur du repas. Même dans son manoir, la jeune femme n'avait jamais mangé un tel plat ! Les épices que son cuisinier recevait paraissaient bien fades à côté de celles-ci. Décidément, rien ne valait les aliments achetés sur place.
        Solena dépensa le peu d'argent qu'il lui restait et s'offrit de nombreux sachets de curry, safran, curcuma, cannelle et autres, avant de se soucier du problème du logement.

        La jeune femme venait de dépenser tout son argent au marché. Malgré tout, elle n'en aurait jamais eu assez pour se loger ne serait-ce qu'une nuit. Le prix d'une nuit d'hôtel et d'un repas n'étaient pas les mêmes...
        Ne savant pas où dormir, Solena hésita un long moment. Que devait-elle faire ?
        Vaincre sa timidité et toquer aux portes ? Elle n'oserait jamais déranger ainsi les habitants...
        Finalement, une solution bien plus simple s'imposa à elle.
        Il suffisait de se présenter à la mairie pour solliciter les dirigeants de l'île qui lui apporteraient certainement une aide précieuse dans sa quête de logement.
        C'est ainsi qu'après une recherche assez rapide, Solena débusqua l'hôtel de ville et s'y présenta.
        L'accueil fut très chaleureux. Zanzibar fonctionnait certainement sur le tourisme, mais Solena fut tout de même surprise d'être aussi bien accueillie.
        Le maire, qui semblait n'avoir aucune affaire importante à traiter dans l'immédiat, prit même la peine de sortir de son bureau pour saluer la nouvelle venue.
        Celui-ci, très sympathique, accepta de la recevoir immédiatement pour écouter ses problèmes et étudier son cas.
        Solena fut donc conduite dans le bureau de l'édile, pendant que celui-ci donnait quelques instructions à son équipe à propos d'une affaire interne, avant de la rejoindre rapidement.


        Maire: Bien, je vous écoute. En quoi pouvons-nous vous aider exactement ?

        Solena: Eh bien, c'est très simple. Je viens actuellement de débarquer sur votre île, charmante d'ailleurs, et je suis malheureusement sans logement ni même un sou en poche...
        Je me demandais donc si vous pourriez m'indiquer un endroit où me loger quelques temps.
        Je finirai par payer bien sûr !
        Je n'ai pas l'intention de rester sans argent tout mon séjour. Si vous aviez d'ailleurs des pistes vers lesquelles me tourner pour trouver un petit emploi...


        - Oh ! Je... Vous me prenez un peu au dépourvu...
        Laissez-moi réfléchir un peu.
        Concernant un emploi, ce ne sera certainement pas très compliqué !
        Le port, le marché, il y a toujours besoin d'aide là-bas... Sur les plages aussi.
        Mais concernant le logement...

        - Je ne demande pas le grand luxe. Un sol et un toit me suffiraient amplement pour cette nuit.

        - Oui, je comprends très bien.
        Eh bien, écoutez mademoiselle Solena. En tant que maire, et pour vous souhaiter la bienvenue sur notre île, je prendrais votre logement à ma charge et vous invite à rester à la mairie jusqu'à ce que votre situation s'améliore !
        Nous avons de nombreuses salles de réunion où vous pourriez installer un matelas sans gêner personne.

        - C'est super !
        Vraiment ! Magnifique ! Je vous remercie du fond du coeur ! Là, vous me sortez vraiment de l'embarras et j...


        Solena fronça alors les sourcils. La satisfaction et le soulagement de trouver un toit avaient failli lui faire omettre un détail qui raisonna pourtant avec insistance dans sa tête.


        - Euh... Un problème ?

        - Je... Ce n'est peut-être rien d'important, mais enfin...
        Hhm, c'est juste le fait que... vous venez de m'appeler par mon prénom et je ne me souviens pas l'avoir dit à quiconque ici...



        Le maire rougit immédiatement à ces paroles, prenant un air embarrassé et ne semblant pas quoi savoir répondre, balbutiant ses mots. Il y avait décidément quelque chose qui n'allait pas et la jeune femme reprit la parole.


        - Eh bien ?

        - J-Je... Euh...
        Bon. Autant être franc avec vous mademoiselle.
        Nous savons exactement qui vous êtes.
        Vos parents ont évidemment découvert votre disparition il y a quelques jours, et ont fait parvenir immédiatement un avis de recherche vous concernant à toutes les îles alentours. Nous l'avons reçu hier en ce qui nous concerne...
        Il y a une grosse récompense à la clé pour quiconque vous ramènera à vos riches parents vous comprenez et...



        Solena eut un mouvement de recul instinctif, poussant violemment sa chaise en arrière.
        Incroyable ! Alors cette île, aux premiers abords si accueillante, était prête à la vendre contre une simple somme de berrys ?!
        La jeune femme n'en croyait pas ses oreilles, elle devait vite quitter ce bureau ! Sans attendre une seule seconde !
        Le maire sembla lire les pensées de son interlocutrice, et appuya immédiatement sur une sonnette posée devant lui.
        Les portes de la salle s'ouvrirent immédiatement et deux hommes fortement taillés entrèrent, n'ayant visiblement pas l'intention de laisser Solena s'enfuir.
        Cependant, la jeune femme ne comptait pas non plus se laisser avoir. Il était hors de question qu'on lui retire la liberté qu'elle venait de conquérir et qu'on la ramène sur son ancienne île !
        Elle fonça vers les deux gorilles qui venaient de faire leur apparition, et sans que ceux-ci n'aient le temps de réagir, elle se jeta au sol, prenant appui sur ses épaules pour rebondir, et passa ainsi entre les jambes d'un de ses agresseurs.
        Son agilité et sa vitesse semblaient suffisant pour leur échapper.
        Sans demander son reste, elle se précipita au travers des couloirs, sans qu'aucun membre du personnel n'aie l'idée d'intervenir, trop stupéfaits par la course-poursuite qui se jouait sous leurs yeux.
        Solena courut plus vite que jamais, s'enfuit de l'hôtel de ville, sautant du haut des marches, pour se rétablir au sol par une roulade, puis se précipita dans les ruelles de la ville pour perdre ses poursuivants.
        Cachée des regards par une caisse en bois entre deux bâtiments, Solena laissa passer quelques minutes sans que nul ne se présente à sa rencontre.
        Elle était semble-t-il parvenu à s'échapper, mais sa situation changeait du tout au tout.
        La mairie, sûre qu'elle était sur l'île allait certainement placarder des affiches dans toutes les rues, prévenir la population...
        Solena n'était plus en sécurité dans cette ville.

        Elle n'avait plus vraiment le choix. Sitôt arrivée, elle devait déjà se cacher.
        Si les côtes de Zanzibar étaient très peuplées, très urbanisées, l'intérieur des terres était plus sauvage.
        C'était le meilleur endroit où se réfugier.
        Solena se précipita donc sans réfléchir dans la jungle profonde qui se tenait à la frontière des limites de la ville.
        La jeune femme venait de mettre le pied dans un nouveau monde, où la végétation avait pris l'ascendant sur les lieux.
        D'immenses arbres aux fruits présentant des couleurs plus chatoyantes les unes que les autres. Du mauve, du rouge, du jaune... Des arbres dont les racines s'étendaient, gigantesques, sur plusieurs mètres et que Solena devait enjamber pour avancer...
        Leurs lianes reposaient partout, et il n'était pas rare de s'y retrouver accroché si l'on avançait trop vite.
        Au final, la flore locale était d'une richesse rare, et sa cime s'élevait haut, très haut, formant, majestueux, un toit qui recouvrait l'intégralité des lieux.
        La faune n'était cependant pas en reste, et Solena aperçut de nombreuses bêtes, tels que des perroquets sauvages, des serpents, des paresseux, des empreintes de ce qui semblait être un tigre... Elle croisa même des espèces dont elle n'avait aucune idée de la nature.
        Cependant, une petite rivière lézardait la forêt tropicale que traversait Solena, et celle-ci prit le parti de la suivre.
        C'est ainsi qu'elle déboucha dans une sorte de crique. Havre de paix isolé dans la jungle sauvage.
        Solena venait de découvrir une source naturelle d'où s'écoulait la rivière.
        Cette source était entourée de sable, et se trouvait en bordure de la végétation qui n'avait pas de prise sur le lieu.
        Un endroit tranquille, où personne ne viendrait la trouver.
        La jeune femme décida donc de s'y établir en attendant que les évènements se débloquent.
        Elle n'était malgré tout pas rassurée. Ce type de point d'eau était certainement un grand lieu de passage pour toutes les bêtes sauvages... Était-ce une bonne idée de s'y installer ?
        Après réflexion, Solena décida qu'elle n'avait vraiment pas le choix et qu'elle ne pouvait, de toutes manières, pas retourner en ville.
        L'ensemble des villages alentours avaient certainement été prévenu de sa présence. La jeune femme craignait bien qu'une véritable traque ait été organisé contre elle...
        Quitter l'île serait certainement difficile également. Il y avait fort à parier que les employés des ports connaissaient désormais son visage et la reconnaîtraient au premier pas quelle y ferait.
        Comment sortir de la situation dans laquelle elle se trouvait ? Solena n'en avait aucune idée.
        Tablant sur le fait que la nuit porterait conseil et que son esprit, apaisé, l'aiderait à trouver de meilleures solutions, la fuyarde se coucha sur le sable, et s'endormit, espérant que rien de fâcheux ne lui arrive durant la nuit.

        Et ce fut bien ce qui se passa, car Solena se réveilla tôt le lendemain en pleine possession de ses moyens. Aucune bête sauvage ne l'avait attaqué durant son sommeil.
        Mais penser que cela serait toujours le cas revenait à se leurrer et la jeune femme en était parfaitement consciente.
        La fuyarde ne savait toujours pas quoi faire. Dans sa situation, la seule idée qui lui venait en tête était de tout faire pour survivre dans le jungle. Et pour ce faire, il fallait manger.
        Solena partit donc de nouveau dans la forêt tropicale, à la recherche de nourriture, cueillant et goûtant de nombreux fruits et autres baies.
        Une expérience atroce. De toute sa matinée, Solena ne trouva rien de comestible, recrachant immédiatement tout ce qu'elle goûtait.
        Elle décida donc de changer de stratégie et consacra son après-midi à la chasse.
        Là encore, un échec cuisant. La jeune femme rentra bredouille, elle n'avait rien mangé de la journée et ne mangerait rien avant le lendemain.
        La journée avait été une perte de temps totale et Solena se recoucha sur sa plage, peu rassurée par la suite des évènements.
        Quelques jours passèrent ainsi. Se répétant sans cesse. Solena ne trouvait rien à manger, et elle était affamée.
        Allongée sur le sable, levant les yeux au ciel, elle ne savait plus quoi faire.
        Retourner en ville ? Elle ne tiendrait pas deux jours...
        Continuer ainsi ? Elle ne tiendrait plus longtemps non plus.
        Que faire ?
        Finalement, quand l'idée de manger Luco, sa fidèle colombe, lui vint en tête, elle comprit qu'elle ne pouvait plus continuer.
        Il fallait rentrer en ville avant qu'il ne soit trop tard.
        Solena décida de ne rester que dans les faubourgs, éloignés du centre-ville et des foules, où elle utiliserait ses talents de jongleuse pour gagner un peu d'argent et s'acheter de quoi manger à sa faim.
        Après quoi, elle retournerait dormir à l'abri sur sa plage secrète.

        Un plan qui apparut plus efficace que la chasse.
        Les journées étaient courtes, fatigantes, humiliantes par moment. C'est la première fois que Solena devait mendier sa nourriture pour survivre.
        Elle devait se lever en même temps que le soleil, marcher environ 3 heures pour atteindre les limites de la ville, jongler et gagner une misère pour ensuite se payer suffisamment à manger pour survivre, avant de repartir pour une longue marche là d'où elle venait.
        Cependant, assise sur un rocher au milieu de sa crique, contemplant les étoiles qui recouvraient le voile de la nuit, tombé sur Zanzibar, Solena était heureuse.
        Ce n'était pas la grande vie évidemment, mais c'était toujours mieux que ce qu'elle avait vécu auparavant.
        Prisonnière du luxe et des richesses... Enchaînée à une vie d'opulence, mais enchaînée quand même.
        Tous ces liens qui la retenaient, qui l'entravaient, elle s'en était enfin débarrassée et la vie n'en était que plus belle.
        Se débrouiller seule, batailler de son mieux contre la nature pour gagner de quoi tenir jusqu'au lendemain... Solena ne s'était jamais sentie aussi vivante.
        Elle qui avait toujours tout eu sans même avoir à lever le petit doigt, découvrait le combat, la lutte pour la survie.
        C'était dur, mais elle était fière de s'en sortir par elle-même.
        Bientôt, ses problèmes finiraient par se résoudre, et elle croquerait à pleines dents dans la vie, saisirait la main tendue que lui présentait son avenir.
        Elle s'en sortirait et ferait de grandes choses, ça ne faisait aucun doute !

        Et effectivement, un éclaircissement dans sa vie nuageuse pointa bientôt son nez.
        Après la pluie vient le beau temps dit-on, et l’adage semblait s'avérait une nouvelle fois correct.
        Au détour d'une de ses représentations, un jeune homme qui venait de lui offrir suffisamment pour manger à sa faim le midi lui demanda pourquoi elle ne se présentait pas au Cirque de la Lune pour offrir ses services.
        Intriguée, Solena demanda des explications.
        Le Cirque de la Lune, établi depuis des années sur l'île de Zanzibar venait de rentrer de tournée.
        Il leur fallait créer tout un nouveau spectacle, il fallait se renouveler, palier aux départs de certains membres, et c'est pourquoi une grande campagne de recrutement était lancée parmi les artistes de la région qui se sentiraient intéressés !
        Y réfléchissant le soir même au milieu de sa crique, Solena se disait de plus en plus que c'était la meilleure solution qu'elle pourrait trouver.
        Au cirque, elle pourrait se maquiller, se travestir, on ne la reconnaîtrait pas forcément.
        Le cirque venait de rentrer, personne n'aurait entendu parler d'elle dans l'équipe...
        Son choix était fait, le lendemain, elle irait au centre-ville et se renseignerait un peu plus sur ce fameux cirque.
        Ainsi, dès l'aube, la jeune femme se leva, rejoint une nouvelle fois les faubourgs où elle se procura une vieille toile dont elle se recouvrit, dissimulant ses vêtements et son visage.
        Il était temps de remettre véritablement les pieds en ville !

        Très rapidement, Solena découvrit que ses craintes étaient fondées. Une affiche représentant son visage était collée sur de nombreux murs de la ville. Elle était recherchée, et jamais elle n'aurait pu fuir l'île.
        Dans un certain sens, cette recherche la rassurait, elle ne s'était pas cachée tant de temps pour rien...
        Se présentant au cirque, on lui apprit ce qu'elle savait déjà, mais on lui expliqua également que la troupe se déplacerait de village en village, allant au devant des artistes.
        Une aubaine pour elle ! Ce cirque était véritablement le rayon d'espoir qui lui permettrait peut-être de s'en sortir !
        C'était certain maintenant, elle devait tout faire pour être engagée !
        Il n'y avait pas réellement d'épreuves en soi pour être recruté.
        N'importe qui pouvait se présenter au cirque. Le soir venu, celui-ci organisait un spectacle de sélection auquel le public local était convié.
        Cela permettait au cirque d'obtenir quelques recettes et de survivre, mais permettait également de voir ce que valait les candidats en situation et sous la pression du public.
        Les journées se dérouleraient donc ainsi, se partageant entre l'entraînement la journée, et les représentations le soir.
        Ce n'est que passé un certain temps que les sélections se feraient réellement, et que le cirque choisirait les artistes qu'il allait engager dans son futur spectacle.
        C'était parfait pour Solena. Elle serait ainsi logée et nourri pendant quelques temps...
        Mais être engagée restait l'objectif principal. Déguisée, elle pourrait certainement quitter l'île en compagnie de la troupe, même si d'ici l'éventuelle tournée, l'île l'aurait certainement oubliée...
        Dans tous les cas, elle donnerait tout ce qu'elle avait, travaillant d'arrache-pied jour et nuit, pour décrocher sa place et se démarquer de ses concurrents !

        Comme elle s'y attendait, le cirque était l'endroit parfait pour se cacher.
        Celui-ci mettait à la disposition des artistes de nombreux costumes, et Solena n'hésita pas une seconde à se confectionner le sien. Elle emprunta ainsi un chapeau, un t-shirt rayé, un foulard, des bretelles et un gilet, qui lui donnaient une allure bien différente de celle, plus distinguée, qu'elle arborait jusqu'ici.
        Elle fit également un tour chez le maquilleur de la troupe.
        Solena fit ainsi couper sa longue chevelure noire jusqu'à la nuque. Cela faisait des années qu'elle ne les avait pas coupé, et c'était un changement de coiffure radical. Changement qui ne s'arrêta pas là.
        Déterminée à disparaître, elle demanda au maquilleur de les teindre également en blanc, ce qu'il fit sans poser de question.
        Concluant son changement physique par une couche de maquillage, lorsqu'on lui présenta un miroir, Solena eut un sourire satisfait.
        Elle était méconnaissable !
        Les jours passèrent donc ainsi, plus sereins. Solena s’entraîna jusqu'à l'épuisement, sentant ses bras se décrocher de son corps. Certains concurrents étaient sympathiques, d'autres moins.
        Dans tous les cas, un certain esprit de troupe, d'entraide et de solidarité s'installait peu à peu, prenant le pas sur les simples sentiments de méfiance, jalousie et concurrence qui s'étaient établi au départ.
        Les représentations de Solena avaient un certain succès.
        Ses talents de jongleuse étaient désormais certains, et son entraînement intensif n'y était pas pour rien.
        Elle savait désormais jongler avec des balles, des quilles et bien d'autres objets.
        Son autre avantage était incontestablement sa colombe qui remportait un franc succès auprès des enfants.
        Solena avait développé quelques tours de magie et les applaudissements qu'elle en recevait étaient bien la preuve qu'elle était sur la bonne voie.
        C'est d'ailleurs ce que lui fit remarquer le directeur du cirque au détour d'un spectacle en lui disant qu'elle avait bien de la chance d'avoir un animal aussi bien dressé que Luco et que ce genre d'animaux étaient toujours un grand plus pour une troupe.
        Cette remarque fit sauter de joie Solena. Elle en était certaine maintenant ! Si elle continuait à travailler, le cirque l'engagerait, et ses soucis ne seraient plus qu'une lointaine histoire !

        Et la jeune femme avait vu juste. Deux mois après son arrivée, le directeur convoqua Solena et une partie des artistes mis à l'essai pour leur annoncer la bonne nouvelle.
        Ils étaient engagés !
        Solena faisait désormais partie intégrante de la troupe du Cirque de la Lune.
        Dès le lendemain, ils recevraient chacun le soutien d'un des membres les plus anciens qui les aiderait à s'améliorer et à préparer le futur spectacle.
        Ils avaient un peu plus d'un an devant eux pour tout mettre en place, pour se familiariser plus que jamais avec les arts du cirque.
        Le directeur voulait des artistes polyvalents et des artistes spécialisés dans leur domaine. Solena faisait partie de la première catégorie. On exigeait d'elle qu'elle soit capable de tout faire. Ce n'était pas une mince demande, mais elle se jura de réussir dans toutes les tâches qu'on lui confierait.
        Le cirque était devenu trop important pour elle. C'était un rêve brisé de son enfance qui se réalisait. Elle était en train de devenir une véritable artiste de cirque et jamais elle n'aurait cru cela possible...
        Elle ferait donc tout pour le rester. Jusqu'à la fin.
        Solena fut donc mise à la charge du mime de la troupe, Léo, qui commença dès lors à s'occuper de son entrainement.
        Une nouvelle étape de sa vie débutait.


        Fin du flash-back




        Quand elle y repensait, les débuts n'avaient pas été simples, c'était sûr et certain.
        Après avoir été engagé, elle avait choisi son nouveau nom, Soja, qui lui collait encore et qui lui collerait toujours à la peau. Solena était morte sur Zanzibar, elle ne reviendrait plus jamais.
        Après avoir achevé le spectacle, après des mois et des mois de répétition, Soja avait quitté Zanzibar vers de nouveaux horizons.
        L'île ne la recherchait certainement plus depuis longtemps, mais elle se souvint du soulagement qui l'avait étreint lorsqu'elle avait repris la mer.
        Cette fois-ci, c'était certain, elle s'en était tirée et pouvait désormais envisager son futur sans crainte.
        Zanzibar avait représenté une étape importante de sa vie.
        C'est là qu'elle avait appris à se débrouiller d'elle-même, à se battre pour atteindre ses objectifs, à faire face à ses problèmes et à les résoudre. C'est là qu'elle avait acquis de nombreuses valeurs que ses parents ne lui avaient jamais inculqué. Un tort certainement.
        La nostalgie avait pris le dessus sur Soja.
        Trois années seulement avaient passé. Si peu de temps. Et pourtant une éternité.
        Soja avait affronté tellement d'évènements durant ses trois années. Elle avait mûri.
        Comme il y a trois ans, elle était de nouveau seule.
        Mais elle n'était plus la même. Soja traînait son expérience derrière elle, il n'y avait aucun doute dans sa tête, elle s'en sortirait, il n'y avait aucune raison.
        Relevant son chapeau, elle leva la tête, et scruta, d'un air conquérant, l'île sur laquelle elle venait d'arriver.
        Une nouvelle aventure était lancée !
          Salut l 'artiste. Vraiment désolé pour le temps de validation …

          En tout cas j'ai mis le temps mais j'ai vraiment bien aimé lire ta bio. Je l'avais déjà lu pour le test rp mais l'ambiance que tu installes avec ton personnage est vraiment sympathique. Quelques fautes par ci par là mais ce n'est vraiment rien. Une bio sous forme de journal où tu améliores l'écriture au fur et à mesure que l'enfant grandis. Une belle vision d'enfant dans une cage dorée. Bref c'vraiment sympa. La presque fin où l'on voit enfin Soja heureuse m'a même transmis le sourire.

          Le test rp est tout aussi sympa et tu as su bien le décrire même si mon idée était un peu tordue. Un personnage joyeusement naïf et très attachant que tu nous sors là. Bref, 750 D.

          Bonne continuation à toi et encore navré pour le retard.
            Pwet ! Comme ça traine, j'vais faire quelques prez. T'es mon premier client, c'pas de bol !

            Alors, niveau fautes, c'pas ma tasse de thé, mais j'ai rien vu de réellement très choquant. Quelques rares erreurs d'accords et deux trois trucs que j'ai réussi à voir, du genre :

            je metS du désordre.
            La ville était salle...

            Fin, c'pas bien méchant. Ça se lit bien pour mes yeux qui n’ont pas grand intérêt pour les fautes.


            La Psy/Phy

            Toujours dur de faire un truc sympa, surtout pour le physique. On a bien le personnage, on aurait pu ajouter deux trois trucs, mais bon, mouarf. Pour la Psy, c'est sympathique, ça sort des cas classiques. Un bon perso gentil et amical. Il y a un peu l'effet catalogue, plus que pour le physique où s'enchainent les traits au fur et à mesure. Après, c'est aussi le style avec pas trop de subordonnés, tout ça ; j'dois en reparler plus tard, j'crois.

            La bio

            La forme est bonne et bien sympathique. On prend plaisir à suivre l’évolution du perso comme si on nous parlait directement, tout cela avec la fraicheur et l’innocence d’une fille de bonne famille n’aspirant qu’a son émancipation.
            Deux petits bémols. L'annonce de la mort de Leo. Le « horreur ! », ça sonne presque drame de théâtre, je le ressens pas naturel. Et ce qui vient par la suite. J'ai pas vraiment ressenti le triste. Par contre, le jour d'après, ça sonnait bien dans le genre « après avoir chialé toute la nuit, on fait le point à tête reposée ». Enfin, c'est qu'un détail, hein.

            L'autre bémol : C'est moi ou Lucio a complètement disparu de l'histoire ? J'vais y revenir aussi plus tard.

            Test Rp

             
            Très belle écriture, on s’imagine bien la situation.Beaucoup de détails qui sont un plus et qui n’alourdissent pas. Du beau vocabulaire, j’en apprends même (genre édile !)
            La troisième personne n’est peut-être pas forcement le mieux pour exprimer la gentillesse et l’innocence de soja. Je trouve qu'un peu de raisonnement intérieur serait pas mal avec la fraicheur d'esprit de Soja face à tout ces problèmes. Là encore, c'juste mon avis.
            Beaucoup de phrases simples qui casse un peu le rythme. Pourtant quand tu mets de la subordonnée, ça passe très bien et c'est un plaisir !
            Autre truc sur lequel je reviens : Luco. On évoque sa présence au milieu du test rp. Je trouve ça plutôt dommage dans le sens ou vous êtes inséparables, limite c'est ton seul pote. Qu'on l'oublie totalement alors qu'il pourrait faire totalement partie de ta progression, ce n’est pas top. À la limite, c'est à se demander pourquoi Luco existe, si on l'utilise si peu.

            Un petit détail pour la route. Tu ne parles pas de ton journal dans ton test rp, pourtant, tu racontes ce passage dedans ! Ahah !

            Pour moi, ça sera du 730. Un deuxième avis de la part d'un vieux croulant, comme t'es gâté !

            Bon Rp sur Requiem. Si réclamation enflammé il y a, la boiboite à mpeux est ouverte.
            Pluche !
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
            Haha, eh bien, merci à vous.
            Et il n'y a aucun souci Sergueï. À vrai dire, je suis assez occupé en ce moment, donc je ne suis pas pressé. ;)
            Pour répondre à Pludbus, concernant le personnage de Luco, je me suis demandé si ça passerait de lui donner un véritable rôle...
            Étant donné qu'on a véritablement le droit à un seul personnage pour débuter sur ce RP.
            Au final, j'ai préféré réduire son importance.
              Salut Soja, et dernière voix pour toi.

              Niveaux description pas grand chose à dire sur le fond, mais la forme m'a un peu déçu, ça fait trop énumération, et quand on compare à ton écriture ensuite on se dit que tu aurais pu travailler un peu plus de ce coté la. Mais bon...

              Niveau Bio, impeccable, la narration via le journal est un classique que tu manies très bien, et je trouve le personnage vraiment très sympa. Tu apprends, tu souffres, tu changes, bref, c'est top. Je suis d'accord avec le détail Luco pointé par Plud, mais ce n'est qu'un détail.

              Pour répondre à Pludbus, concernant le personnage de Luco, je me suis demandé si ça passerait de lui donner un véritable rôle...

              Pour un animal de ce genre la, oui c'est possible. N'hésite donc pas à le développer.

              Niveau test RP j'ai trouvé ça un peu long, et je suis globalement d'accord avec tout les points que soulève Plud tout en trouvant aussi que ça manque un peu d'initiatives du coté villageois. On sent que la récompense offerte par tes parents est pas si motivante que ça. Cela dit ton ressenti de la vie dans le rue est parfait, j'ai cru relire "sans famille" ^^...


              Au bilan pour moi 760 dorikis, ce qui te valide à 750 dorikis.

              Bye, Red