Un voyage un peur moins agité que depuis la dernière visite de l'assassin. Mais s'il voulait quitter les blues, alors il se devait de trouver un moyen de conserver les liens avec ses frères. Et évidemment, il n'est pas possible de se les procurer dans le sens légal du terme. Peu importe où il avait essayé de faire piailler ses informateurs, tous se recoupaient sur cette unique et non moindre source : le Baratie. Se trouver le matériel du gouvernement lorsqu'on avait ni le temps ni les moyens de les dérober n'était pas une partie de plaisir, seulement avant d'envoyer un de ses alliés à l'abattoir, il se devait d'enquêter par lui même et de prendre les risques adéquats pour satisfaire ses envies. Ce fut sur ces pensées qu'il posa le pied sur le Baratie, bien déguisé pour que son arrivée ne laisse aucune équivoque. La demi-cape et les lames secrètes étaient tombées aux oubliettes, seule restait la capuche, sous un manteau noir. Le type qui ne voulait pas être vu par excellence, mais sa tenue habituelle était bien trop voyante et aisée à reconnaître. De ce fait, il devait opter pour une stratégie plus en retrait. Arrivé à l'entrée du restaurant, il fit glisser en arrière sa capuche, révélant ses traits atypiques. Nez proéminent, moustache audacieuse. Ne serait-ce son monocle qui lui grossissait l'oeil pareil à une loupe, on l'aurait pris pour un de ces nobliaux trop proverbiaux pour s'aventurer hors de leurs demeures.
"Cheuch' vouchdraich' unch' cht'ableuch pourch uneuch perchonne, chich vouch plaich." quémanda-t-il en sortant une main gantée de blanc de sous sa cape noire.
Le videur le regarda en haussant un sourcil, puis lui indiqua sommairement que le registre se trouvait quelques mètres plus loin. L'assassin ôta son monocle et fit mine d'ajuster la distance entre le verre et son interlocuteur puis laissa échapper un "auch" contrit et claudiqua quelques pas plus loin, se dandinant comme un horripilant canard. Une fois arrivé devant le gigantesque ouvrage, il demanda par trois fois qu'on y insère son nom entier, et demanda une description en "détailleuch" des différents compartiments du navire, jusqu'à voir apparaître au coin d'un parchemin le nom qu'il cherchait. D'un coup d'oeil, il mémorisa l'endroit puis fit encore trimer le pauvre scribe pendant dix minutes avant de se rabattre sur un simple repas. Le remerciant de sa plus grande sincérité, il s'avança vers le cordon rouge qui barrait l'entrée et claudiqua jusqu'à la salle principale. Là, il fut rapidement escorté à une table miteuse recouverte d'un set carmin et de quelques couverts. Une bougie lui offrait l'intimité d'une lumière tamisée, tandis que le commun dévisageait cette étrange créature aux cheveux frisés en pétard et sa bosse éhontée entre les deux épaules. Nonobstant la quantité de salive qui s'échappait d'entre ses dents écartées à chaque parole, il avait plutôt l'air distingué, s'accommodant au mieux de la cruauté de dame nature. Et ce fut vers le milieu du repas qu'il s'esquiva, pour une raison quelconque allant de la contemplation de la reproduction des céphalopodes en east blue à la simple pause rincette pour gagner les appartements qu'il désirait voir. ET bien assez vite, trois coups appuyés résonnèrent à la porte de Piotr.
"Cheuch' vouchdraich' unch' cht'ableuch pourch uneuch perchonne, chich vouch plaich." quémanda-t-il en sortant une main gantée de blanc de sous sa cape noire.
Le videur le regarda en haussant un sourcil, puis lui indiqua sommairement que le registre se trouvait quelques mètres plus loin. L'assassin ôta son monocle et fit mine d'ajuster la distance entre le verre et son interlocuteur puis laissa échapper un "auch" contrit et claudiqua quelques pas plus loin, se dandinant comme un horripilant canard. Une fois arrivé devant le gigantesque ouvrage, il demanda par trois fois qu'on y insère son nom entier, et demanda une description en "détailleuch" des différents compartiments du navire, jusqu'à voir apparaître au coin d'un parchemin le nom qu'il cherchait. D'un coup d'oeil, il mémorisa l'endroit puis fit encore trimer le pauvre scribe pendant dix minutes avant de se rabattre sur un simple repas. Le remerciant de sa plus grande sincérité, il s'avança vers le cordon rouge qui barrait l'entrée et claudiqua jusqu'à la salle principale. Là, il fut rapidement escorté à une table miteuse recouverte d'un set carmin et de quelques couverts. Une bougie lui offrait l'intimité d'une lumière tamisée, tandis que le commun dévisageait cette étrange créature aux cheveux frisés en pétard et sa bosse éhontée entre les deux épaules. Nonobstant la quantité de salive qui s'échappait d'entre ses dents écartées à chaque parole, il avait plutôt l'air distingué, s'accommodant au mieux de la cruauté de dame nature. Et ce fut vers le milieu du repas qu'il s'esquiva, pour une raison quelconque allant de la contemplation de la reproduction des céphalopodes en east blue à la simple pause rincette pour gagner les appartements qu'il désirait voir. ET bien assez vite, trois coups appuyés résonnèrent à la porte de Piotr.
*toc toc toc*
"C'est la mère Michelle." glissa-t-il doucement, sans une once d'accent.