Jeu: Aucun, je reste tout simplement moi-même. Donc, je suis Aoi D. Nakajima
Fin 1601, Nanohama
23h00
Je ne trouvais pas le sommeil. Rien à faire, depuis une heure, j'avais beau être couchée sous ma couverture, mon esprit troublé m'empêchait de dormir. Et je ne parlais pas de cette chaleur écrasante! Certes, on était à Alabasta, mais je me demandais pourquoi avais-je si chaud. Peut-être l'effet-de-serre? Merde, on était la nuit, quoi! De toute façon, je préférais faire le vide dans ma tête. Seulement, c'était chose vaine. Les accumulations de mes dernières évènements et des désagréments de ma chambre montaient en moi. J'étais énervée. Et en ce qui me concernait, il m'était impossible de pioncer tranquillement.
Il y avait peu, ces fameux évènements m'avaient épuisée physiquement, mais aussi moralement. Les meurtres, le sang de mes victimes sur mes mains, le cri de désespoir d'une mère, voir la souffrance et les êtres humains agonisant qui implore ma pitié ne me dérangeaient pas. Pourtant, c'était comme si je courrais après une chimère. Ma liberté. Cela m'aidait en quelque sorte à évacuer ma propre souffrance et ma rage ou ma haine.
Curieusement, j’appréciais cette vie d'assassin. Je dirais même, que j'adhérais à ce type de quotidien. Je m'étais forgée une personnalité avec, j'avais ma propre vision des choses vis-à-vis du monde et de la manipulation complexe et machiavélique du Gouvernement. J'aimais tuer. J'adorais autant que le théâtre. Pour moi, ce n'était qu'un jeu. Rien de plus. Oui, c'était cela. Seulement un simple jeu.
Combien d'années avaient écoulés depuis que mon tuteur, Iwao D. Futjisu m'avait tendu cette main bienveillant? Combien de temps avais-je sombré dans cette folie et surtout être la marionnette d'un autre. Allais-je encore supporter longtemps la manipulation de cet homme?? Non, il était temps que j'y mette un terme. Je devais sortir de son réseau, être loin de ce qu'il me manigance!
Même si je commençais à gagner de l'argent, je n'en étais pas satisfaite! C'était que le vieux avait tendance à se payer de ma pomme à ce niveau-là. Je connaissais la chanson. Ce qui rendait un peu ma vie minable, en fait. J'avais tout pour être heureuse, il était vrai. Mais j'avais la sensation d'être esclave. Je n'avais guère de choix à l'époque à cause de mes faiblesses. Mais aujourd'hui, même durent toute mon adolescence, j'avais acquise certaines choses. Notamment, la capacité et la possibilité de quitter ce maudit endroit. Oui, d'ici quelques heures, je serais hors de la ville. Encore mieux, je serais très loin de mon cher pays natal.
Bon, fini de tourner en rond. Je me levai et je m'habillai. Je me préparai tranquillement comme si on était au petit matin. J'avais repris une bonne humeur. Je sifflotai gaiment. Je me fichais si le majordome Antoine se pointait. Une fois prête, je pris ma gunblade et mon apache. J'avais également emmenée sur moi mes effets personnels et bien sûr, mon argent de poche. Cependant, avant que je prenne la tangente, je devais impérativement récupérer des documents précieux. Je ne pouvais pas partir sans mon faux décret de naissance en particulier... Alors, je cherchais à rentrer dans le bureau de mon père. Ce n'était pas la première fois, mais je voulais partir de manière impeccable, ce soir. De toute façon, il n'y avait plus grand monde ce soir. Iwao était au bordel, Miyazaki l'associé de mon paternel devait certainement être au casino et les employés au bar en train de se saouler. Autrement dit, il restait ma nourrice, Antoine et quelques gardes...
Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Sam 29 Sep 2012 - 17:51, édité 4 fois