>> Pan D'Or
Pseudonyme : Tous les surnoms inimaginables. Pancake, Panini, Crevette, Fillette, Gamine, Puceron, Panda Girl... Age: 20 années humaines environ o/ Sexe : Femmeeeuuuh. Race : Fille Panda. Fille-qui-vient-des-îles-célestes-avec-des-pandas-pour-voisins. Ça sonne bien, non ? Rang : Hum... I don't know :/ Une idée ? Métier : Marine, Espionne ? J'en sais rien, ce qu'on me mettra. Matelot ? Groupe : ... Espionne, Marine ? Marine-Espionne. C'est moche comme prénom Marine... Déjà un équipage : Hum... Et bien.. je postulerais bien pour Ghost Dogs... Mais je ne suis pas sourde aux autres propositions o/ J'aime pas les équipages bondés .w. But : Détruire toutes les informations du monde d'en bas sur son île, et rentrer au bercail avec son frère - et si elle peut dégommer quelques pirates, brigands et braconniers au passage, c'encore mieux. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Haki/Mentra défensif.. please ? Équipements : J'ai pas d'idées. Je peux faire appel au public ? .w. Codes du règlement (2) : Parrain : Rachel de base. Sinon j'en ai pleins ! Lou, Red, Toji, Soren, Rik/Trini, etc... o/ |
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PARTIE I >> HISTOIRE
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- Spoiler:
<<- Quel est ton nom ? demanda le plus frêle, le plus insignifiant et pourtant le plus terrifiant des deux hommes.
-Pan D'Or.
-Elle s'fout d'nous ? Qui s'appel'rait Pan ? cracha le plus gros, un cure dent à la commissure de ses lèvres.
-Moi, répondit tranquillement la jeune fille.
-D'où viens-tu ? reprit le premier gars.
-De Pandrasiak. >>
L'énorme poing de l'armoire à glace s'écrasa sur la table dans une explosion de bois.
La fille sursauta, redressa lentement sa tête ensanglantée et affronta le monstre du regard.
<<- Faites gaffe, z'allez vous planter une écharde à force de faire le mariole. Nos bébés pandas sont moins suicidaires, s'savez. Sinon, j'peux vous proposer une thérapie.. si ça vous dit. Avec des baies magiques et... >>
Les phalanges reprirent du service en venant s'abattre sur la pommette de la fille enchainée à la chaise. Ces deux dernières volèrent au travers de la pièce, heurtèrent le mur et retombèrent au sol.
<<- Bordel, Koroz ! Tu recommences et c'est moi qui te fait passer à travers le mur, c'est clair ? >>
Le colosse inclina imperceptiblement la tête. Les deux mètres de muscles se plièrent aux ordres de son supérieur, pourtant minuscule à son côté.
<<- Elle s'moque d'nous Patron. J'voulais juste la r'mettre à sa place...
-Tu vas surtout nous l'esquinter. C'est un coup de chance qu'elle ait encore toutes ses dents. Tu veux lui rompre le cou ou quoi ?
-Non Patron, juste la faire parler...
-J'parle, là. Crier a dû t'rendre sourd... si t'as b'soin d'un coup de main pour... enfin tu vois...>>
La fille toussa, le profil gauche de son visage dans la poussière. Ses cheveux blanchâtres lui brouillaient la vue.
Sa voix émergeait du fond de sa gorge dans un roucoulement inquiétant, comme si de l'eau entravait ses mots.
<<- Koroz...>>
Koroz se fit tout petit, et alla se poster près de la porte de la salle d'interrogatoire.
L'autre Marine – bien moins imposant et pourtant moins rassurant – se leva enfin, s'approcha de la captive et la redressa avec sa chaise. La tête de la fille pendouillait misérablement sur son épaule. L'homme se pencha à sa hauteur et lui releva le menton, dégageant ainsi les mèches poisseuses de son visage.
<<- Quel age as-tu, Pan ?
-… J'en sai'rien. Par'apport à vos années humain' ? chuchota-t-elle, sa langue pâteuse et gonflée l'empêchant d'articuler correctement. >>
Le marine jeta un coup d’œil en coin à Koroz, lui intimant d'un simple regard de ne pas intervenir.
La captive suivit l'échange silencieux, puis reporta son attention sur le plus petit des hommes.
<<- Si j'vous l'dis, vous me direz vot' nom à vous ?
- Marché conclu.
- Et j'aurais à boire ? J'ai la gorge sèche, à force d'me faire frapper par vot'e poteau...
- Et de l'eau. Promis.>>
Satisfaite, Pan D'Or renversa la tête vers le plafond, remit ses idées en place et prononça distinctement :
<<- Je pense que j'ai une quinzaine d'Hivers. Mm... Oui, quelque chose dans ce goût là. >>
Le rire guttural de Koroz résonna dans la pièce.
<<- Elle s'fout d'vous patron, c'te gamine peut pas êt'e si vieille. Elle sort à pein' d'l’œuf !
- Je ne sais pas comment ça marche chez vous, mais chez moi, j'suis une adulte, répliqua Pan, d'ailleurs, j'suis bien plus mature que tu ne l'es, Brutus. Oh, et si tu dois me re-frapper, j'apprécierai que tu changes de côté. Ma joue gauche est toute engourdie... >>
Dans un même mouvement, les deux marines se retrouvèrent face à face, chacun se toisant, l'un avec hargne, l'autre avec un calme souverain.
<<- Chef, ell...
-Va lui chercher à boire Koroz. Et demandes à Tim de te remplacer.
-Mais c'est elle qui... !
-Koroz ! C'est un ordre.>>
Le colosse foudroya la fille du regard, avant de quitter la pièce en claquant la porte. Son chef poussa un long soupir et alla s'installer sur la table pour s'allumer une cigarette.
<<- Tu ne m'aides pas beaucoup, Fillette.>>
Imperturbable, la jeune captive l'affronta du regard.
<<- Moi, je n'comprends pas comment vous pouvez supporter un poireau pareil.>>
Le Marine laissa échapper un rire typiquement masculin qui secoua ses larges épaules.
<<- Parfois, les poireaux sont les mieux. Ils impressionnent, jouent des muscles et sont disciplinés.
- Jusqu'au jour où ils décident qu'ils ne sont pas assez cons pour suivre les ordres.>>
Les yeux du marines se plissèrent.
<<- Leur instinct grégaire est, en général, suffisamment inscrit dans leurs muscles pour que ça n'arrive jamais. Et puis, si c'est le cas, on les supprime.
- Ce koroz, là, il est bien moins dangereux que vous.>>
Le regard du Marine pétilla soudain d'une attention nouvelle et d'un éclat particulier. Il tira sur sa cigarette, se pencha et sourit.
<<- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
-Je le sais. Je le sens, là, répondit-elle en désignant sa poitrine avec son menton – avec certes quelques difficultés. >>
Le Marine resta silencieux. La jeune fille ferma les yeux, soudainement épuisée. L'adrénaline du combat était depuis longtemps redescendue.
Quelqu'un toqua à la porte et un nouveau marine - semblant moins désespérant que le précédant - entra et referma derrière lui en douceur. Il déposa son chargement juste derrière le geôlier de Pan, sur la table, puis retourna s’immobiliser dans un coin de la pièce sans demander son reste. Le tout le plus silencieusement possible.
<< - Vous m'aviez promis votre nom. Sur mon île, les noms sont cruciaux, ainsi que la parole. Respectez là, soyez loyal et je ne poserai plus de problème.
-Corbeau. Commandant Corbeau.
-Corps Beau... C'est bizarre comme nom...
-Ça nous fait un point commun. Bien ! Récapitulons ton histoire, veux-tu ?>>
[…]
<<- Ok... Je résume, tu dis que tu as sauté avec un tonneau d'une île céleste pleine de gentils pandas où tu habitais jusqu'alors pour poursuivre des méchants pirates qui ont tué ton copain panda et qui sont partis avec ton frère. Tu les as évidemment perdu de vue et comme tu n'as jamais entendu parler du gouvernement mondial tu as sauté dés ton arrivée sur la première patrouille de marines que tu as croisé... juste parce que... ils t'ont menacé... j'ai juste ?
- Non, mon frère est parti avant l'arrivée des brigands, de son propre chef. Et euh...Des marines... ?
- Oui, tu sais les types armés en uniforme que tu as agressé dans la rue et qui t'ont collé sur cette chaise après t'avoir lu tes droits. Ici ça s'appelle des marines... Et techniquement, ils chassent les pirates...Tu vois le malaise?
- Ils me prennent aussi pour une pirate. Et d'ailleurs, c'est vous qui m'avez assommée et attachée...
-Exact... malheureusement sur les deux points. D'ailleurs je suis navré pour ta tête, soit dit en passant...
>>Bref, en clair : ton discours totalement délirant ne joue pas vraiment en ta faveur. Surtout l'île aux pandas, en fait. Volante, pourquoi pas, mais les pandas c'est dur à accepter.
- Dénégations virulentes sur le thème des pandas...
- Je finis. Maintenant que tu es en bas tu viens donc de t’apercevoir que tu es incapable de situer ton ile et à fortiori d'y remonter si tu pouvais la localiser. Par contre tu es tout à fait décidée à continuer de courir après ton frère et ses amis pirates et tu te trouves vraiment désolé d'avoir agressé de braves représentants de l’ordre local, c'est ça ?
- Euh..
- Là, tu dis oui.
- Oui ?
- Et tu es par conséquent prête à accepter une punition juste pour ton agression inqualifiable et pour les multiples coups et morsures infligés à ces pauvres marines ?
-Euh... ?
-Parfait. Alors voila ce que je te propose. Pour les dégâts, de plates excuses devraient suffire. Mais l'attaque contre le symbole de l'ordre et de la justice est nettement plus grave. Pour expier ta faute je ne vois qu'une solution. Un contrat d'engagement de 5 ans dans la marine à poursuivre des pirates... >>- Spoiler:
- Tout d'abord, un petit Up, pour rappeler d'où vient Pan.
Elle est née sur une île céleste, une de celle quasi inaccessible, outre par la voie aérienne, et qui répond à l'agréable nom de « Pandrasiak », à l'image de ses habitants Pandas et du paysage paradisiaque.[ Paysage, parce que comme toutes les îles célestes ou presque, le centre de cette terre suspendue ne peut décidément pas être défini comme étant 'paradisiaque'. Outre les créatures géantes qui hantent le cœur de l'îlot volant, des plantes produisent des spores parfois plus ou moins toxiques. Cela reste un lieu dangereux pour les intrus non prévenus. ]
En bref, pour y accéder, il faut ; provenir de l'île céleste du niveau supérieur en tentant l'entreprise suicidaire de sauter d'une cascade entre les nuages et prier pour survivre ; soit venir à dos d'un poisson volant, comme le font généralement les très rares invités surprises qui ont le malheur de venir sur Pandrasiak.
Les premiers habitants de Pandrasiak sont bien entendu les Pandas. Ces derniers ne sont en aucun cas communs : Mesurant parfois plus de 3 mètres de haut lorsqu'ils se redressent, ils sont, dés leur naissance, pourvus de petites ailes qui permettent aux tout jeunes d'atteindre la cime des arbres gigantesques de l'île pour se nourrir des fruits qui y poussent.
Une fois leur taille adulte atteinte, elles deviennent inutiles, car trop petites pour leur permettre de voler ; d'autre part, les pandas adultes ont acquit la maturité de leur taille, résultat : ils n'en ont plus la nécessité.
Ces Pandas, uniques, peuvent vivre pendant plusieurs centaines d'années, les plus vieux ayant parfois jusqu'à 400 ans ; les mères, qui sont peu nombreuses, ne peuvent faire qu'un enfant tous les 10 ans, et les petits apprennent à survivre seuls très tôt. Ainsi, la loi du plus fort réduit le risque de surpopulation de ce peuple ayant une longévité surprenante.
Les Pandas de Pandrasiak sont des animaux dotés d'une intelligence humaine qui leur permet de vivre en communauté : Leurs habitations sont majoritairement construites dans les arbres, inaccessibles aux prédateurs. Autrefois, ils n'en descendaient que rarement, mais depuis de longues décennies et depuis l'apparition de leurs voisins humains, ils passent bien plus de temps au sol qu'il ne leur en ait réellement nécessaire. En particulier les bébés qui cohabitent activement avec les humains.
Comment ces humains ont atterri sur l'île, c'est une toute autre histoire.
Un beau jour, ils apparurent sur Pandrasiak en venant de l'île céleste du niveau supérieur. Une guerre curieuse y faisait rage ; les femmes, les enfants et certains hommes – environs une trentaine de personnes au total – fuirent leur pays natal en emportant quelques maigres provisions. A l'intérieur d'énormes noix en bois, ils empruntèrent la cascade au péril de leur vie.
Curieux mais prudents, les Pandas les aperçurent du haut de leurs arbres et les repêchèrent lorsque les coques de protection voguaient au grès du fleuve qui traversait l'îlot céleste.
Les jours suivants furent quelque peu chaotiques : Les Pandas ne désiraient pas de ces intrus dans leur paisible univers et par conséquent étaient méfiant à leur égard.
Mais après de multiples réunions, des solutions bénéfiques aux humains furent mises en place avec un partenariat durablement installé au sein des deux tribus radicalement différentes.
Heureusement pour les deux groupes, ils étaient tous sympathisant de la paix et pacifistes dans l'âme. Les humains n'étaient en rien des guerriers, à la différence des Pandas qui, eux, étaient dotés de nombreux dons impressionnant et d'une force surpandasienne.
Les années passèrent, et une amitié très forte, familiale et basée sur un respect commun des deux patries naquit sur l'île. Chacun était à même de donner un coup de main au voisin, à tel point que les humains ne se voyaient plus vivre sans leurs fidèles amis et vice versa.
Ce lien n'est pas forcement visible aux premiers abords ; l'un des indices significatifs étant les noms assignés à chacun des nouveau-né des deux patries.
Les Pandas nomment tous leurs rejetons avec des noms commençant par « Hu », et les humains les leurs par « Pa ». D'autres part, les noms de familles n'existent ni chez l'un, ni chez l'autre groupe. Bien que les humains aient des prénoms composés, il ne faut absolument pas s'y fier.
[note bene : Les guerriers Pandas sont appelés les Shamans, et lorsqu'une intrusion est repérée sur leur territoire, ou lorsqu'un problème survient, c'est à eux que l'on fait appel. ]
Les saisons :
Il n'existe que deux saisons sur Pandrasiak ; Le printemps, qui dure tout au long de l'année, et deux périodes de grand froid, qui durent toutes deux 3 semaines, et durant lesquelles le temps est si glacial que tous les Pandas viennent habiter avec les humains pour leur apporter de la chaleur et les abriter du froid via leur fourrure garnie.
Après chacun de ces hivers miniatures, d'énormes poissons parviennent, par on ne sait quel miracle, à remonter de la mer du nouveau monde jusqu'à Pandrasiak, puis poursuivent leur chemin jusqu'aux autres îles, via les cascades.
Leur présence dans les eaux de Pandrasiak ne sont donc que provisoire ; seulement quelques jours, durant leur stade de reproduction.
Mais cet évènement est devenu un rituel pour les Pandas et les humains, qui rassemblent tous leurs hommes pour une gigantesque partie de pèche collective. Ils reviennent ensuite au village des hommes, glorieux, et fêtent leurs prises en mangeant ensemble.
Essentiellement du poisson pendant plusieurs lunes.
Cette occasion – appelée la Grande Pânche – fait partie des mœurs de Pandrasiak, et est la seule coutume fondamentale aux yeux des habitants de l'île.- Spoiler:
- << - Pal Mihai... il faut que tu parles à ta fille, murmura le vieil aveugle sur son lit de plume.
- Laquelle ? demanda son docteur, distrait par son travail.
- Ta plus jeune..kuf-kuf.. tu sais...kuf.. Pan.
- Pourquoi ?
- J'entends dire beaucoup de choses à son sujet. >>
Le docteur rit.
<< - Toi, tu écoutes les dires des autres ?
- Je suis aveugle, Pal Mihai, pas sourd. >>
Le vieil homme toussa et se redressa pour s'adosser au mur dans son dos.
<< - Les gens s'inquiètent pour elle, ils la voient beaucoup avec le Grand Shaman des Pandas.
- Elle n'a que 4 ans, Passe Heure, que veux-tu qu'il lui arrive ?
- C'est un Panda dangereux, taciturne et incohérent, même ses compagnons le disent.
- Les Pandas sont des êtres pacifiques, Passe Heure, pourquoi es-tu si inquiet ?
- Nous avons toujours été.. kuf-kuf... le plus discret et le plus respectueux possible envers ce peuple que nous avons dérangé, mais ta petite... haha, elle se balade sur sa tête sans arrêt ! Le Grand Shaman est la vigile de cette île, il se rend dans les coins ..kuf-kuf.. les plus risqués, et ta petite ne le quitte jamais d'une patte.
- Elle m'a dit être tombée amoureuse de ce Panda, plaisanta le jeune docteur. Et après tout, ce Panda saura la protéger, s'il est aussi fort que les gens le prétendent. >>
Le silence s'installa. Le docteur aimait bien ce vieil homme qui s'alarmait tant pour sa petite, mais il était un peu agacé qu'il lui rappelle ses propres craintes au sujet de sa Pan.
<< -Tu ne comprends pas... les Pandas sont possessifs. Pourquoi crois-tu qu'ils prennent autant soin de nous chaque hiver ? Ils le font pour notre bien. Ils sont bienveillant, et pourtant, ils laissent leurs petits livrés à eux-même quelques semaines après leurs naissances.
- Essentiellement pour modérer leur population, releva le docteur.
- Certes Pal Mihai, certes... mais si cette petite persiste à coller ce Panda, il va lui arriver des bricoles... kuf-kuf... De plus, elle risque d'être rejetée par ses camarades. >>
Le père de la fillette resta un instant pensif.
<< - Crois tu réellement qu'une telle liaison soit si imprudente et néfaste ?
- J'en suis convaincu. Cette petite a un chemin tout tracé, mais s'être liée avec un Panda si vieux et si unique ne lui apportera pas une existence paisible. Un jour viendra où ce lien étrange fera de ta petite Pan une enfant unique. Bien trop unique pour rester dans ce cocon douillet que vous lui avez fait. Et elle partira.
- Que sous entends-tu par là Passe Heure ?
- Rien de plus que ce que je n'ai déjà... kuf-kuf... dit. Cette petite a un avenir extraordinaire et périlleux si elle se bute à rester avec son ami Panda, soupira le vieil homme en se ré-installant dans sa couche et en fermant les yeux d'épuisement.
- Je doute de pouvoir y changer quoi que ce soit, elle est particulièrement têtue et tu le sais... mais je ferais ce qui est en mon pouvoir... Merci, Passe Heure. >>- Spoiler:
- C'est au cour de la cérémonie de la Grande Pânche que la voie de Pan a soudainement bifurquée.
Elle devait avoir environ une trentaine d'hivers à son actif, et avait donc eu quinze années pour peaufiner son sale caractère buté et insouciant.
Le premier jour de la Grande Pânche, Pan avait gaillardement insisté pour accompagner son père et Hunter à la pêche.
Tellement, à vrai dire, qu'ils furent bien forcés de céder à ses caprices.
Techniquement, les femmes n'y sont pas acceptée, mais n'étant pas une règle inflexible – c'était plutôt une question d'envie et de tradition – les hommes acceptèrent. Les Pandas, quant à eux, n'en avaient pas grand chose à faire et n'y voyaient pas d'inconvénients. D'autant plus que Pan était la petite favorite de leur respectable Shaman contre qui, disons le franchement, personnes n'osait opposer de résistance.
Les premiers jours se déroulèrent sans anicroches ; Pan se rendait utile, avait un sourire jusqu'aux oreilles et tout allait pour le mieux.
Mais alors que le soleil s'estompait à l'horizon et qu'ils mangeaient tous un ou deux poissons, Pan se sentit soudain mal à l'aise. Elle fit part de son sentiment à Hunter, qui se mit aux aguets. Mais lui ne ressentait rien.
La soirée se poursuivit. Et petit à petit, le malêtre de Pan augmenta. Elle était stressée, perturbée, et sentait des ondes négatives qui provenaient du village par vagues successives.
<<-Nounours... y a des énergies perturbantes au village. Y a des auras qui.. enfin je sais pas. Y a un truc qui cloche. Là. >>
Et elle posa la main sur sa poitrine. Ils en parlèrent aux autres, et Hunter décida d'aller jeter un coup d'œil au village. Mieux valait prévenir que guérir, hein...
L'adolescente voulu l'accompagner, mais il la convainquit qu'il ferait l'aller-retour, persuadé que le mauvais pressentiment de Pan n'était pas concret. Elle fini par accepter.
Durant son absence, elle tenta de s'occuper. Les Pandas maintenaient les bêtes gigantesques de l'île à distance, et elle les aida.
Mais elle fini par craquer : Son cœur battait à tout rompre, et son ventre la brulait. N'y tenant plus, elle décida de rentrer. Un petit groupe de Pandas et d'humains la suivirent, par sécurité.Musique d'Ambiance
En approchant du village des hommes, une odeur de brûlé les alerta et ils augmentèrent l'allure. Une fois sur place, ils constatèrent avec horreur que des brigands avaient accostés l'île. Certaines maisons étaient en feu, des cris et des pleurs retentissaient de tous côtés.
Pan traversa le village en courant, abandonnant sa troupe sans hésitation. Les braconniers avaient envahi le village, emprisonnant par petits groupes les humains. Des gardes les surveillaient. Des cadavres de bébés pandas jonchaient le sol. Des coups de feu éclataient dans la pénombre du soir.
Pan, paniquée, cherchait sa famille et Hunter. Elle arriva au centre du village. A la vue d'un amoncellement de cadavre de pandas sur leur place principale, son cœur fut transpercé par le chagrin et par l'horreur. Son esprit et son estomac se révoltèrent. Le dénis.
Autour d'elle, le chaos régnait. Les humains se serraient les uns contre les autres, tremblotant, sanglotant. Une fillette, serrée contre sa mère, tenait un bébé panda dans ses bras, criant et évacuant toutes les larmes de son corps. Pan essuya son propre visage humide en observant la scène. Elle ne connaissait que trop bien les liens que les jeunes humains avaient avec les petits pandas. Surtout les enfants... cœur fragiles. Au chagrin facile...
Mais Pan n'avait pas le temps de s'apitoyer. Ses yeux faisaient des allers et venus autour d'elle. La peur lui tordait les boyaux. Elle se força au calme. Elle ferma les yeux et tenta de ressentir les auras qui l'entouraient. Elle cibla celle des Pandas, des humains et rechercha celles, reconnaissables entre toutes, de son fidèle ami et de sa famille. Elle parvint même à savoir qui était en danger ou non. Et un seul l'était : Hunter.
Les yeux toujours clos, elle se mit à courir à l'aveuglette en direction de son ami.
Elle le trouva, encerclé par des humains agressifs, tous armés jusqu'aux dents. Elle vit son ami, gigantesque dans la nuit, fracasser deux crânes entre eux avec ses grandes pattes. Elle le vit bondir de son énorme masse musculaire et retomber sur le dos d'un troisième homme, qu'il décapita à moitié d'un grand coup griffe.
Impressionnée, choquée, Pan ne réagit pas. Le corps du Panda ruisselait de sang causé par de multiples blessures pas balles. Mais il n'en avait cure. A lui seul, il faisait un véritable massacre.
Et puis, subitement, le vacarme des fusils s'interrompit. La fille analysa la situation, remarqua un bandit qui armait une arquebuse. Elle ne réfléchit pas, elle agit.
Elle franchit la distance qui la séparait du gars et lui tomba dessus. Elle le frappa à la tête avec son petit poing. Surprit, l'intrus la dévisagea. Et lui fit un sourire carnassier.
<< -T'aurais jamais dû faire ça, fillette. >>
Il la braqua. Un déclic. Paupières closent, Pan inspira. Se rappeler l'entrainement d'Hunter. Se rappeler...
Ses yeux s'ouvrirent. Sa respiration se bloqua. Silence. Calme. Son sang ralentit. Le temps aussi.
Coup de feu.
BAM
Un pas de côté. Pan évita la balle. A une seconde près. Éraflée à l'épaule. A peine. La douleur afflua, mais ça aurait pu être pire..
<< -Que... >>
Le gars ne comprit pas compris. Tant pis. Trop tard. La silhouette menaçante de Hunter apparut derrière lui. Ombre silencieuse et dévastatrice. Sa patte gigantesque se posa sur le crâne de l'humain et serra. L'horreur et la douleur transparurent une seconde dans ses yeux globuleux lorsque l'humain comprit sa dernière heure arrivée.
Le Panda lui planta les griffes dans les tempes, lui brisa le crâne du même mouvement. Le corps s'affala, sans vie. Poupée de chiffon désarticulée.
Hunter planta ses petits yeux furieux et injectés de sang dans le regard de la jeune fille.
<< -Tu es blessée, grogna-t-il.
-Ça va, soupira-t-elle, rassurée de le voir en vie.>>
Mais tout à coup, le gigantesque animal s'écroula. Son corps heurta le sol dans un nuage de poussière. Tête la première en arrière. Pan cria, se précipita.
<< -Nounours !
-Relax, gamine, ils sont partis. J'ai gagné.
-Quoi ? >>
Pan, totalement égarée, promena son regard à la ronde. Effectivement, les brigands avaient fui, emportant avec eux le maximum de cadavres de Panda. En un rien de temps, ils avaient décampé, la queue entre les jambes, délaissant leurs compagnons tombés au combat.
Les larmes brouillaient la vue de Pan. Elle ignora l'énorme trou dans la cage thoracique de son ami et lui sourit.
<< -Tu les as décimés à toi tout seul. Tu es un dieu Panda. Le meilleur de tous les Shamans. >>
L'animal grogna.
<< -J'aurais dû... mieux faire. Les protéger... mais ils étaient déjà... ils étaient déjà tellement nombreux à mon arrivée... >>
Pan comprit qu'il parlait des bébés de son espèce. Elle hocha la tête. Elle savait que les Pandas adultes abandonnaient leurs petits non pas par méchanceté, mais par devoir. Les laisser livrés à eux-même était totalement différent que de les laisser se faire tuer par des intrus venus d'ailleurs. Les Pandas avaient un instinct de protection énorme. Une telle perte chez leurs jeunes panda était catastrophique. Pan n'avait pas compté, mais à vu de nez, les braconniers avaient tués une vingtaine de petits.
C'était un véritable massacre.
<< -Pan, écoute moi, gronda la bête blessée. >>
Pan pleurait sans retenir ses larmes. Ce n'était pas une honte. Elle caressa la fourrure poisseuse de sang du Panda. Accroupie près de lui, elle écouta attentivement.
<< -J'étais vieux, Pan. Très vieux. Fallait bien que je meure un jour. Tu sais comment nous mourrons, nous autre ? demanda-t-il, attendant qu'elle hoche la tête pour poursuive : Quand nous sentons nos derniers jours arriver, nous nous écartons des nôtres et passons nos derniers jours avec les bêtes sauvage de Pandrasiak. Nous les combattons pour notre survie, puis nous nous éteignons et rejoignons nos ancêtres. >>
La voix rauque de Hunter se faisait de plus en plus basse. Pan se pencha pour parvenir à entendre la suite.
<< -J'allais mourir, Pan. Je ne voulais pas te le dire. J'ai 630 hivers. C'est un très bon âge pour un Shaman, tu le sais. Mais je suis fier d'être mort pour le bien de ma tribu. Nous naissons et nous mourrons. Je ne suis pas le seul vieux Panda qui s'éteint. Ces derniers temps, nous sommes beaucoup à rendre l'âme. Et je comprends maintenant pourquoi nous sommes si nombreux : notre mort permettra aux jeunes pousses de prendre notre place. Nous avons perdus beaucoup, mais nous vivrons, et c'est le plus important. Tu comprends ? >>
Pan hocha la tête. Elle ne comprenait pas. Elle ne voulait pas comprendre, pas maintenant.
Dénis.
<< -Je te connais, Fillette, marmonna-t-il en employant de nouveau son surnom. Je sais comment tu es. Alors je te le demande : Ne pars pas pour me venger. D'accord ? Je te demande ta parole. Sur ton bonheur, pour ton amour pour moi et mon peuple. N'en fais rien. Promets-le. >>
Pan donna sa parole. Elle ne se sentait pas le courage de se disputer avec lui. Elle s'allongea près de son corps. Elle se serrait bien mise sur lui, mais avait peur de le blesser davantage encore, car son corps était criblé d'impacts de balles.
<< -Je ne veux pas te perdre. Alors je te promets. Pour toi. Mais je les retrouverai. Je démembrerai leur groupe. Je poursuivrai tous les braconniers qui connaissent notre île. Et j'en profiterai pour récupérer mon frère.
-Gamine... la plupart des braconniers sont des pirates. Ils vendent notre peau pour gagner de l'argent.
-Je m'en moque ! s'exclama-t-elle vivement. Je brûlerai toutes les informations que Ceux du monde d'en bas ont sur nous. Comme ça, plus personnes ne viendra jamais sur notre île. Et je reviendrai.
-Tu coures à ta perte...>>
Pan s'adoucit et s'essuya les yeux.
<< -Tu m'as entrainée.
-Pas tant que ça...
-J'ai passé des années à te suivre et à combattre !
-J'étais là pour te protéger...
-Tu m'as dit que j'avais un don extraordinaire, que seuls les pandas Shaman possèdent !!
-... C'est vrai... >>
Hunter soupira. Son gros museau grimaça. Il souffrait le martyr, mais son corps continuait de se battre pour vivre. Pourtant, il ne pourrait jamais guérir de tant de blessures.
<< -Alors... Nous nous battrons à tes côtés.
-Qui... ?
-Tu es prête à tout pour ça ? l'interrogea-t-il en ignorant sa question.
-B-bien sur...
-Alors écoute. >>
Hunter lui fit part d'une légende.
Une légende.
Dont on ne connaissait ni la part de vérité, ni celle de fiction.
Il existait un arbre, extraordinairement, monstrueusement grand, au cœur du peuple des Pandas. Un arbre millénaire qui abritait des générations et des générations de pandas. Aucun humains n'avaient jamais pu s'approcher suffisamment près pour le voir. Et impossible de l'apercevoir de la cime d'autres arbres. La raison ? Inconnue.
Hunter avoua à Pan que peut-être, si elle allait au pied de cet arbre et faisait un vœux, un seul, il serait réalisé.
En échange, il y eut un accord. Pan devait aider Hunter à se rendre dans la forêt, et y mourir comme le voulait sa tradition.
Deux jours après, quand Pan sentit une absence soudaine, un vide et une immense tristesse en elle, elle sut que ç'en était fini de son vieil ami.
Et elle eut un sourire triste. Il lui avait fallu deux jours pour mourir. Malgré ses blessures et les bêtes sauvages. Deux jours, c'était une décennie dans ces conditions.
Un guerrier, voilà ce qu'il était.
Après de longs jours de deuil pour honorer la mémoires des morts – la mort d'un seul être humain avait était répertoriée, un adolescent qui avait tenté de protéger un panda – Pan se rendit à l'Arbre Mère, escortée par les Pandas en deuil.
Ils la laissèrent seule.
Elle pria. Pria toute la nuit durant.
Pria au petit matin.
Mais rien ne se passait.
Finalement, elle abandonna. Levant les yeux vers les premières branches de l'arbre, elle prit son courage à deux mains et entreprit d'escalader le tronc. Heureusement pour elle, l'écorce était épaisse et bourrée d'interstices où elle pouvait glisser les mains.
Elle s'installa sur la plus basse des branches, épuisée, et y fit une sieste. En se réveillant, l'arbre avait soudain fleurit. A un mètre d'elle à peine, une magnifique fleur aux pétales noires et blanches s'ouvrait lentement devant ses yeux ébahis.
Elle s'approcha de la plante, la renifla et constata qu'elle sentait délicieusement bon. Alors, elle la cueillit et la serra contre elle, inspirant profondément son parfum pour s'imprégner de l'odeur.
Peu à peu, le vertige se saisit d'elle. L'arbre tangua, le ciel aussi.
Tout tournoyait autour d'elle, et ce fut uniquement grâce à la chance et parce que les branches était bien plus épaisses qu'elle que Pan ne bascula pas dans le vide.
Durant des heures, la fièvre hanta son pauvre corps. Des tourbillons de pensées et de douleurs qui ne lui appartenaient pas envahissaient son esprit.
Jusqu'à ce qu'une paix bienveillante s'empare enfin d'elle, des heures plus tard.
Lorsque les Pandas vinrent au bout de deux jours, elle redescendit. Changée. Inhumaine.
Son vœux avait été exaucé.
Non sans sacrifices.
CHAPITRE I : ENFERMEE
C'est ainsi que, sans même le réaliser, Pan s'était engagée dans une quête périlleuse et interminable qui la mit à l'épreuve pendant plusieurs années, durant lesquelles elle passa de mains en mains, fut entraînée, utilisée et manipulée à qui mieux-mieux.
Mais faisons plutôt un retour en arrière. Visitons le passé, transcendons les règles pour mieux comprendre comment cette petite s'en est tirée à si bon compte, et si loin de chez elle.
CHAPITRE II : HISTOIRE SANS FIN
CHAPITRE III : MOUVEMENTEE
CHAPITRE IV : CHANGEMENT
CHAPITRE V : EMBARQUEE
<<-Mon Lieutenant...
-Oui ?
-Nous avons une fille déguisée en Panda et accompagnée de fantômes bizarres qui ont embarqué sur le navire...
-Et ?
-Et... et c'est une fille ! Avec des esprits !
-C'est très bien officier, vous devriez m'écrire un rapport dessus.
-Mais... mais... Monsieur, elle s'amuse à pendre les membres de l'équipage par les pieds.
-Ah ? Ça c'est ennuyeux.
-Oui Monsieur, que faisons nous ?
-A moins que vous ne vouliez la jeter par-dessus bord et être maudit par lesdits esprits jusqu'à la fin de vos jours, je vous conseille simplement de lui donner de la bière.
-De la bière Monsieur ?
-Oui, ou des fruits. Et pourquoi pas les deux ? Elle aime bien tout ça, il paraît.
-Mais...
-Bon, écoutez moi bien officier, si vous n'êtes pas content, allez vous plaindre au Commandant Corbeau. Au pire, elle n'est que de passage; bientôt, c'est l'équipage des Ghosts Dog qui se la coltinera. Aller, retournez à votre poste, officier.
-Ou-oui mon Lieutenant.>>
Non loin de là, une fillette levait les bras vers le ciel en chantant une chanson paillarde avec l'esprit de la Maman Panda qui lui soufflait les paroles.
A la fin de la chanson, Pan cria avec toute la force de ses poumons :
<<- CHAUD DEVANT VILS PIRATES ! JE VAIS VOUS OXIR AVEC MES FIDÈLES PANDAS ! FUTUR ÉQUIPAGE, ME VOILA ! >>
[…]
PARTIE II : PHYSIQUE
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- Du haut de son malheureux mètre cinquante cinq, Pan est l'incarnation même de la jeune femme qui n'a pas grandit. Bien qu'on en doute au premier regard, elle a bel et bien une vingtaine d'année. Son visage lisse et souriant en forme de cœur rajoute une touche de jeunesse à son apparence chétive. Ses grands yeux couleur or fondu rehaussent son teint pâle. Son petit nez légèrement retroussé superpose une bouche charnue et des lèvres boudeuses.
Ses cheveux, franchement décolorés, restent un mystère de la génétique de son peuple. Parfois rosés, parfois gris, parfois laiteux ; ils sont courts et aussi doux que le duvet d'une plume de cygne.
La pigmentation crémeuse de sa peau ne lui offre qu'un maigre rempart au soleil ; elle évite donc de s'exposer au maximum de peur de se transformer en écrevisse brulante et boursouflée. Pas pratique lorsqu'on vogue sur les flots.
Mince avec des membres fins, elle possède des bras maigrelets et ses jambes, bien qu'à peine plus épaisses que des bambous, sont particulièrement musclés. Demandez à Pan de soulever de la fonte supérieure à sa masse corporelle et vous la retrouverez épuisée deux heures plus tard, s'escrimant pour tenter de faire bouger ne serait-ce que d'un chouïa le poids en question.
Oui, Pan est très douée quand il s'agit de se suspendre quelque part ou de faire de jolies pirouettes et cabrioles, mais quand il est question de force brute, elle n'est pas plus impressionnante qu'une gamine de 15ans..
En outre, demandez lui de courir sur un terrain accidenté et orné d'obstacles en tout genre durant une heure et elle y sera encore à s'amuser cinq heure plus tard.
En bref, ce petit bout de femme presque aussi plat que le pont d'un navire et aussi léger que deux sacs de patates est loin d'être impressionnant. La peau de Panda qui ne la quitte jamais – seul souvenir de son île natale – recouvre entièrement le haut de son dos et chevauche son crâne tel une capuche.
Seules ombres à ce ravissant tableau craquant : Avec le temps, Pan a réalisé que depuis qu'elle est habitée par les esprits des Pandas, son corps opère un changement physique déroutant. Sa peau, à certains endroit, se teinte d'un noir ébène.
Tout d'abord, ce fut son œil droit qui se colora d'un vilain coquard ; puis la tache se concrétisa et bientôt elle se trouva un air de famille avec les vaches. (Mais elle préfère se dire que ça la rapproche du peuple des Pandas. Attention, elle ne plaisante pas avec les commentaires !)
Par ailleurs, son bras gauche – du bout des doigts à l'épaule – et sa jambe droite ont eux aussi virés couleur nuit.
Les gens pensent, aux premiers abords, que Pan arbore juste un gant pour une question d'esthétisme, et ne réalise pas qu'en réalité c'est sa pigmentation naturelle - enfin naturelle...
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[image à venir ]
Vieux Panda Sénile : Hu Dada > https://i.servimg.com/u/f49/11/09/78/01/panda_11.jpg
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PARTIE III >> CARACTERE
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- Spoiler:
- Une semaine après l’entretient avec les marines.
Un gros point d'interrogation planait au-dessus de la fillette amoureuse des pandas, tombée du ciel. Outre sa signature d'un contrat pour participer à la chasse aux pirates, le corps des marines se retrouva avec une gamine sur les bras sans trop savoir qu'en faire […]
<< La porte s'ouvrit une nouvelle fois, et c'est une jeune fille aux anglaises noires et aux yeux verts qui pénètra à son tour dans la salle close. Une fois la porte fermée, la jeune arrivante se rendit compte qu'elles n'étaient pas uniquement deux dans la pièce. Son regard émeraude passa d'un esprit à l'autre, effaré, à lui en donner le tournis.
Pour enfin secouer la tête avec détermination et aller s'installer sur la chaise d'en face. Elle en avait vu d'autres.
<< -Pan... Je suis l'Adjudante Louve. Faisons les choses bien, ça ira vite...Euh ...Quelles sont les motivations et les buts de ton intégration dans la marine ? >>
La fillette allongée tirait sur des cubes posés à même le sol, utilisant des carrés identiques pour les décaniller. Les esprits des pandas étaient sagement installés en cercle autour d'elle. La plus petit mâchouillait et salivait avec de la bave spectrale un cube rose qui faisait presque sa taille ; Le plus vieux, tout rabougrit et vouté, marmonnait dans ses poils hirsutes des insanités en fumant sa pipe qui ne le quittait jamais ; Le plus imposant, discutaillait calmement avec la fillette, son énorme arrière train posé sur le sol, indiquant comment mieux viser pour décapiter les cubes empilés ; et enfin, la dernière, la maman panda bien trop vulgaire qui ne cessait de chanter à tue-tête des chansons paillardes tout en tenant un discours philosophique à la gamine pour qu'elle se méfie des marines, argumentant par A+B.
La jeune marine ne savait plus où donner de la tête, sans parler du fait qu'elle était royalement ignorée par la troupe des joyeux pinçons.
<< -Euh.. Pan ? >>
Pan leva enfin sa frimousse vers la fille qui tentait d'attirer son attention.
<< -Vous désirez ? dit-elle distraitement en lançant un carré bleu qui manqua une pile verte, à deux mètres d'elle.
-Elle est jalouse, t'occupes pas d'elle, s’immisça Maman Panda en tapotant affectueusement la tête de Pan.
-Non, pas comme ça, plus à droite, ferme l’œil gauche et vise avec l'alignement de ton bras, ajouta le Shaman Panda sans se déconcentrer de son objectif. Tu dois imaginer qu'il n'y a plus rien autour. Penses à ton objectif. Penses carré vert. Et tu seras carré vert.
-Hé, Fillette, cesse de perturber notre gamine, tu vois pas qu'elle bosse ? termina le Vieux Panda en interrompant sa litanie. >>
Mais Pan prit une seconde pour être à l'écoute de la marine. L'adjudante Louve rassembla ses pensées et réitéra sa question.
<< -Euh... Faire la peau à tous les pirates et ramener mon frère par la peau du cou à la maison. Ça convient comme réponse ? répondit Pan.
-Tu devrais lui dire d'aller se faire voir chez les rats, introduisit Maman Panda.
-Ou chez les rats, insista le Vieux.
-Je viens de le dire, s'agaça la Maman en mettant un coup de bambou à son compagnon.
-Mireouw Mreouuh, affirma Bébé Panda inutile en bavant de plus belle sur le cube. >>
Pan se massa les tempes et grommela.
<< -Vous ne pouvez pas vous taire ?
-Si, dit le vieux.
-Non, dit la maman.
-Un coup de main ? proposa le Shaman.
-Mreouuuuuuuhouu... hips ! termina le Bébé Panda. >>
Les yeux écarquillés, adjudante Louve tenta d'y voir plus clair.
<<-Euh...D'accord. Quelle est ta notion de justice ?
-Notion de... hein ?
-.. Je sens que ça va être trèèès long, soupira la jeune adjudante. >>
[...]
<< -Et que penses-tu apporter à la marine ?
-De la féminité et de la tendresse, coupa Maman Panda.
-Hu Tairus, c'est à moi qu'elle parle, soupira Pan avec la patience digne d'une reine.
-Ben quoi ? se plaignit-elle.
-Tu devrais peut-être dire que nous leur serons utiles en tant qu'espions. Ou que tu possèdes le mantra, intervint le Shaman en ignorant l'humaine.
-Bonne idée... acquiesça le Vieux Panda rabougri avant de réaliser ses paroles :QUOI ? Il n'en est pas question, je ne servirais pas d'outils à ces vieilles taupes !
-Hu Dada ! S'énerva Pan,
-Il n'a pas tort, marmonna Hu Tairus. Travailler pour ces brutes épaisses ? Sans façon.
-A la limite, on ne vous demande pas votre avis. Pan peut très bien alimenter d'autres Pandas plus aptes à coopérer, fit sagement remarquer le grand Panda. >>
Pan cessa de se préoccuper des disputes, et laissa le soin à son ami Hunter de convaincre ses camarades. Pendant ce temps, elle répétait les paroles du Shaman à la femme qui lui faisait face.
Cette dernière finit par pousser un long soupir. Elle repoussa sa chaise et se dirigea vers la porte, non sans jeter un dernier regard à tous ces protagonistes.
<< -Merci, fit-elle simplement avant de disparaître aux yeux de tous. >>
La porte claqua en douceur.
Le corps lourd de la jeune marine s'adossa à la porte.
Adjudante Louve leva les yeux au plafond et soupira.
<< -Eh ben... Elle est aussi Contradictoire qu'Impulsive et aussi Bruyante que Calme. Elle passe d'un extrême à l'autre ; une minute silencieuse et muette, et la suivante plus bavarde qu'une pie. De même dans ses émotions et son raisonnement. Imprévisible et Lunatique. Par contre, tous les autres sont insupportables tant ils parlent. Extravagante n'est même pas assez fort pour elle ; pour eux. Elle...me parlait pendant que ses pandas s'adressaient sans discontinuer à elle. Elle n'entend que ce qu'elle veut et répond de la même manière ; elle est très Sélective. Cette Pan a une capacité d'Attention et d'Abstraction assez exceptionnelle. Car même si elle peut être Naïve, Malléable, Influençable et tout plein d'autres choses, en fait, elle sait faire la part des choses. Marines et Pirates par exemple. Il aura fallu le temps, d'ailleurs.
>> Mais je dois avouer qu'elle est... Attachante. Adorable même. Comme une peluche peut-être. Et puis objectivement, Pan est Disciplinée. Elle a une grande conscience de la hiérarchie. D'ailleurs, elle est très « famille ». Il suffit qu'elle considère son groupe d'affectation comme tel pour s'assurer de sa loyauté et de toutes les qualités requises pour faire un bon officier. Un très bon instinct et visiblement, un don étrange à faire développer. Le hic dans tout ça... c'est qu'avec elle, ça passe ou ça casse. Soit elle entre dans un équipage et devient utile, si ce n'est indispensable pour la marine. Après, c'est un avis personnel, mais ces... esprits pèsent lourd dans la balance...
>> Malheureusement et par dessus tout le reste... Elle est épuisante ! >>
Dans le couloir, un grand homme sourit et lui ébouriffa les cheveux.
<< -C'est ton rapport ?
-Ça veut dire qu'il faut que je l'écrive ??? s'écria l'adjudante Louve.
-Bien sûr... sourit-il avec amusement. Je suis fier de toi. Ajouta-t-il en tournant les talons, l'attirant à lui. >>
Bien entendu, depuis cette entrevue qui eut lieu 5 ans auparavant, la mentalité de Pan est restée pour le moins inchangée. Cependant, il est important de préciser que certains changements comportementaux ont été décelés avec le temps. La plupart des esprits Pandas sont trop faibles pour pouvoir influencer celui de Pan, mais quelques-uns - 4 en particulier - ont la capacités de s'imposer de force.
Cette "défaillance" peut poser quelques imprévus qui perturbent le comportement naturel de Pan. En outre, il lui arrive de devenir parfois violente, encore plus instable qu'à l'accoutume et d'agir ou de penser différemment.
Cette imperfection mentale peut la rendre dangereuse : notamment impulsive et imprévisible. Un côté sadique a même parfois été relevé.
Mais pas de soucis Houston ! Lorsque cela arrive, il est facile de le remarquer pour quelqu'un qui la connait : d'une part, son regard devient hautain, presque agressif ; d'autre part, Pan découvre son œil droit en dégageant la mèche qui lui couvre habituellement son coquart noir pour ne pas se faire remarquer.
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Informations IRL
- Prénom : Maeeeeeva. Le premier qui met un tréma je lui pète les dents ._.
Age : /
Aime : Tous les vieux du fo
N'aime pas : /
Personnage préféré de One Piece : Zero o/ Shanks bien sur et... les méchants BG
Caractère : Emmerdeuse squatteuse de compte qui fait sans arrêt des bruits bizarres.
Fais du RP depuis : 5 ? 6 ans ? I don't know...
Disponibilité : Les weeks et exceptionnellement en semaine. Et les vacances bien sur.
Comment avez vous connu le forum ? Rachel, Lou, tout le peaple..
Dernière édition par Pan D'Or le Mar 19 Juin 2012 - 20:45, édité 15 fois