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[FB: Ile d'Ithaque ] Poing Delicat ; vraiment ? [ Pv : Serguei ]

Andromaque... Si vous prenez cette histoire en cours de route vous n'avez surement pas idée de ce dont je parle. Si le prénom d'Andromaque vous fait écho c'est que vous avez suivi les aventures de Bruce ; c'est une bonne chose. Peu importe le cas dans lequel vous vous trouver, vous aurez des réponses à vos questions. Mais avant tout laissez moi vous rafraichir la mémoire.

Bruce était venu sur l'ile d'Ithaque pour détruire l'un de ses pires ennemis : Le Comte ! Il échoua sans son entreprise et se retrouva aux portes de la mort ou il fut secouru par un vieil homme fantastique mais étrange. Après de nombreuses péripéties, de nombreuses batailles et surtout de nombreux échecs, notre pirate se lia à son sauveur pour faire tomber leur ennemi commun : Le Comte !

Pour accomplir cela, Serguei et ses acolytes avaient un plan et ce plan consistait à ravager le Comte sur le point financier. Pour tuer un grand homme, il faut lui prendre son honneur et si cet homme n'en a aucun il faut lui prendre son argent. Cela tombait bien car le Comte était un homme qui vivait de la vente d'esclaves et autres trafics tout aussi dégradants. Et avec l'argent qu'il gagnait il se laissait souvent absorber par sa folie de collectionneur au point d'avoir une des plus grande galeries de South blue. Fréquemment, le Comte invitait des nobles pour se débarrasser des œuvres dont il n'avait pas besoin à une vente aux enchères. Bruce était arrivé quelques temps avant celle-ci... Le hasard fait bien les choses non ?

Pour s'en prendre au Comte, Bruce voulait détruire tout ce qui lui appartenait mais Serguei lui voyait cela autrement. La nature sauvage de notre antihéros fut très vite gérée par le vieux révolutionnaire. Les deux hommes décidèrent de s'attaquer à la vente aux enchères du Comte. Bruce avait déjà eu le temps de repérer les lieux lors de ses nombreuses attaques contre celui que l'on surnommait le " Boss " d'Ithaque. Grâce aux informations que Serguei avait possédait et celles que " The Legacy " avait pu récupérer, ils avaient réussi à établir le plan parfait. Cependant pour qu'une stratégie fonctionne il faut qu'elle soit répétée et bien étudiée. Bruce qui n'en avait rien à faire restait souvent en retrait et se préparait mentalement pour le jour J. Dans sa tête tout été déjà prêt.

Voici comment il imaginait les choses.

Le Comte avait à son service plus d'une trentaine d'hommes capables d'assurer sa protection plus les employés de maison. Pour la vente aux enchères il avait congédié la moitié de son entourage ne laissant que les meilleurs. Pour s'être confronté à eux, Carter savait qu'ils étaient d'excellents combattants... Il fallait au maximum éviter le combat ! Pour cela quelques gaz soporifiques dissimulés dans quelques endroits du manoir pouvaient être utiles. Mais le plus dur restait dans le butin à prendre... La statue d'Andromaque qui serait présentée devant au moins une centaine de personnes. Elle était presque inatteignable voire complétement inatteignable mais pour s'en prendre en Comte il fallait montrer à tous que nul n'est à l'abri ! Andromaque serait l'attraction qui clôturait la soirée et c'était à ce moment que Bruce estimait que la sécurité serait au maximum... Juste après la vente aux encheres de œuvres d'art qui valaient au moins autant que cette magnifique statue... Dans quelle situation Serguei l'avait mis ? Bruce Carter se le demandait souvent avec le sourire...

Finalement après plusieurs révisions dont une excellente concernant le plan, Carter se fit discret dans la ville pour réfléchir. Il allait enfin pouvoir assouvir sa vengeance et cela le rendait... nostalgique. Il ne réapparut que le soir de la vente aux enchères en dehors des bâtiments et c'est là qu'il vit Serguei. Il alla le voir pour lui faire part de ses dernières reconnaissances.


- J'aimerais bien voir sa tête quand on le détruira mais il m'a déjà vu... Je vais prendre mon poste avec quelques uns de tes hommes et j'attendrai ton signal vieillard ! t'as pas intérêt à tout gâcher je sais que quand on est vieux on devient gâteux mais ce ne sera pas une excuse en cas d'échec !

Étant donné le boucan que j'ai fait il a pris peut-être une demi-douzaine de gardes en plus. C'est ce que l'on voulait ! Il ne sait pas qu'en faisant ca il signe son arrêt de mort.


Avant de partir vers l'entrepôt du Manoir, Bruce se retourna et esquissa un léger sourire. Avant de dire à Serguei :

Fais les casquer un max Papy !


    Tes yeux rivés sur le grand bâtiment, tu savoures tes derniers moments avant le plan. Vous êtes cinq. cinq contre tous.

    Accroupis sur le toit d'une baraque adjacente à celle du Comte, tu mires les invités arriver en nombres. Tous habillés de mille et une paillettes, de costumes hors de prix, de bijoux d'or et et de diamants, de maquillages aussi extravagants que cher. Des paillettes dans les yeux. Du puéril et du visible. Rien que ça.

    Mais ce que le Comte ne sait pas, c'est que le clou du spectacle ne sera pas celui dont il rêve ce soir. Ça, non.


    _Stoup, Snoop et Cloot, mettez vous en position.

    Tes ordres ont été donné sans une once d'hésitation avec le calme et la sérénité de vieillard sachant où il va. Trois hommes debout à côté de toi hochent de leur trogne et partent par l'escalier intérieur sans un murmure, sans un bruit.

    Ces trois là, tu ne les connais pas. Ils sont arrivé la veille par bateau de la part du boss. Apparemment il serait occupé ailleurs par une mission plus importante. Il ne te reste maintenant plus qu'à espérer que ces trois gars qu'il t'a envoyé savent faire leur travail et sauront obéir au plan sans se louper. Leur vie en dépend.

    Le gosse arrive alors, avec sa grande gueule et ses mots qui montrent sa bonne volonté. Tu l'aimes bien, cette arrogance. "
    T'es prêt?" que tu lui réponds alors qu'il te sort une de ses phrases remplies d'assurance qui devraient fleurir chez tout gosse de cet âge. Bien sûr qu'il est prêt. Tu l'as vu fuir l'ennui de l'attente chaque jour passé. Chaque minute qui s'écoulait en attendant cette nuit était une minute à souffrir de ne pas se venger tout de suite. Alors forcément qu'il est prêt, maintenant qu'il voit enfin sa vengeance pointer le bout de son nez.

    Et il est gros, ce foutu nez.

    Ta main empoigne un grappin avant qu'elle ne le lance sur le rebord du bâtiment ciblé : la bâtisse du pauvre Comte. Tes doigts qui ont fait tant et tant de nœuds marins, si habitués aux bouts trempés par l'écume des mers enroulent d'un geste naturel la corde autour d'une longue tige de fer accrochée au mur. Aidé d'un simple bâton de bois, tu sautes dans le vide et glisses le long de la corde pour arriver de l'autre côté. Le gamin quant à lui est parti faire ce qu'il a à faire. Sans un mot

    La trappe que tu avais repéré grâce aux informations du boss est bel et bien là. Si il ne s'est pas trompé, elle devrait mener à un placard à balai. Tu mires ta montre. Le timming est parfait. 23 : 55. Dans 5 secondes le feu d'artifice commencera et tu pourras enfoncer ton pied dans la trappe de métal sans avoir peur d'alarmer la moitié de la garde. Ça s'annonce bien.


    Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Mer 1 Aoû 2012 - 14:19, édité 1 fois
      La vente des enchères allait commencer alors que le bon vieux Serguei montrait qu'il avait encore des tripes. Pendant que Bruce courait dans les alentours, un sourire s'esquissait légèrement sur son visage. Quel homme ce vieillard ! Qu'allait-il faire maintenant ? Pouvait-il véritablement réussir cette mission ? Pour Bruce cela ne faisait aucun doute. Le centenaire avait peaufiné chaque partie du plan qu'il avait en tête et prévu toutes les situations dangereuses pendant des jours. Chaque seconde était faite pour se rapprocher de cette conclusion dramatique pour le Comte. Alors forcément que Serguei réussirait, en ce soir le révolutionnaire montrerait l’étendue de son talent.

      Et il était immense, son foutu talent...

      Voici pour la séparation. De son coté Bruce partit vers l’entrepôt. Sa course s’était montrée paisible et sans confrontation. Comme prévu la sécurité était maximale aux endroits ou se trouvaient les invités... Le Manoir était très grand cela va de soi et laissait une bonne marge de manœuvre pour le pirate cambrioleur. Avec quelques hommes révolutionnaires, Carter entra dans l’entrepôt presque vide. Il n'y avait aucune œuvre d'art ; celles-ci arriveraient bien après la vente aux enchères et juste avant la présentation d'Andromaque. Le voleur débutant qui avait déjà été en repérage dans les lieux se retourna vers les hommes qui l'accompagnaient...


      " J'ai laissé quelques unes de ces choses dont j'avais parlé la dernière fois. Cela nous facilitera les choses. Vous n'aurez qu'à les balancer des que Serguei nous donnera le signal. "


      Bruce qui se trouvait caché avec ses équipiers par des caisses dans l’entrepôt fit quelques pas furtifs sur la droite. Sur sa droite se trouvait une légère caisse qu'il avait légèrement marqué pour la retrouver. Il l'ouvrit sans trop forcer et y sortit quelques vêtements de soirée ainsi que des masques qu'il balança aux autres. Un pour chacun !

      " Mettez ça et introduisez vous parmi les invités... Moi j'attendrai votre signal pour annoncer la fin de cette vente. Que l'un d'entre vous allume une cigarette, ou fasse une connerie de ce genre pour que je rencontre ce type... Allez-y ! "

      Après s’être tous changé - y compris Bruce - ils partirent pour les salles d'invités. De l’entrepôt on pouvait aller vers les salles de stockage de nourriture qui elles-mêmes pouvaient donner sur le jardin... Jardin ou les invités pouvaient profiter de l'air frais avant la vente... Étant donné le temps qu'il avait pris, "The Legacy" et ses hommes avaient pris du retard...

      Il était 00h13.

      Quand ils arrivèrent dans le Jardin soit deux minutes après, c’était presque désert. Il restait encore un ou deux nobles qui se préparaient à entrer. Je ne sais pas si Dieu existe mais si c'est le cas, il se peut qu'il ait permis à Bruce d'entrer sans être harcelé par la sécurité. Il ne tenta cependant pas le Diable au point d'entrer dans la salle des enchères mais partit en direction des toilettes. Ne pensez pas que là bas il avait sa place non ; des toilettes on pouvait accéder à bien d'autres bâtiments. Je ne vous expliquerai pas par quel moyens le garçon parvint à arriver au toit, mais comment de cet endroit il put surveiller l’état de la sécurité en bas... Elle était dense surtout autour d'Andromaque. Et il y avait de quoi. Andromaque était réellement une beauté.

      C’était un buste d'une femme en ivoire. On pouvait voir son cœur si gros et d'un rouge si beau qu'il pouvait en altérer les pulsations du notre si on le voyait ; un magnifique cœur en rubis. Ses yeux vairons bleus en saphir pour le droit et d'un émeraude pour le gauche reflétaient une grande tristesse. On pouvait le voir grâce à des larmes qui en coulaient faites de diamants. Oui, Andromaque était une beauté pour laquelle il y avait eu des batailles avant, ce soir-là et après. Subjugué et aussi impatient de pouvoir détruire le Comte à cause de cette pièce maitresse, Bruce commença à rire légèrement. On pourrait qualifier cette réaction de nerveuse. Ce fut tout pour notre pirate qui resta sur les toits à regarder l'avancée de la vente aux enchères en dédaignant les nobles... Quelle ironie que le dédain vienne d'un pauvre envers les hommes des biens.

      La soirée continua jusqu'à 01h06 ou la dernière pièce fut vendu. A ce moment la, l'un des révolutionnaires alluma une cigarette avant d’être prié de l’éteindre par la sécurité... le sauvage comprit le signal et redescendit du toit en passant par les toilettes et alla vers la salle ou demeurait Andromaque. Pendant ce temps, de nombreux gardes se précipitèrent pour ranger les œuvres d'arts dans l’entrepôt. Dans leur hâte ils ne furent pas très attentifs ce qui servit Bruce. Bien caché dans la foule, Carter entra dans la salle... Il ne devait lui rester que cinq minutes avant que la sécurité ne reviennent de l’entrepôt dans la salle ! Il devait faire très vite...

      - Il faut que tu fasses vite vieil homme.

      - Excusez-moi ?

      - Non rien je pensais à voix haute ma Dame. Ne faites pas attention. N'est ce pas une magnifique statue ?

      - Les mots me manquent... pour designer une telle œuvre.

      Le comte vint alors présenter Andromaque et fit un long discours racontant l'histoire de cette princesse et comment elle avait voyagé jusqu'à lui. L'histoire était belle et intéressante ; Bruce n'arrivait pas a l’apprécier tant sa rancœur était tenace. Le temps se faisait très long et notre pirate commençait à trembler. Et pour couronner le tout, les hommes du Comte étaient arrivés dans la salle. Bruce était cerné, il ne pourrait pas réussir le plan d'Andromaque seul. Il attendit un signe quelconque pendant encore deux minutes et ce signe arriva... Serguei l'homme à la Belle Barbe ! Il avait réussi...

      * Merci... A moi de jouer ! *

      Bruce éleva la voix et fit une grande esclandre !

      - Je vois que les menaces que j'ai fait à ton encontre ont augmenté la sécurité mais crois tu que ce sera suffisant pour que je te détruise. Andromaque te fera chuter ! Crois moi mon ami...

      Mesdames et messieurs, vous assistez maintenant à un cambriolage. Pour votre sureté ne faites aucun mouvement et restez calme...


      Mais est-ce que les nobles peu habitués à cette situation étaient prêt à agir calmement ? Quand le Comte appela à ses nombreux hommes de capturer Carter, toute la foule commença à paniquer et voulut sortir de la pièce... sans succès. La cohue ne pouvait plus être maitrisée, la panique s'installait chez le Comte. C’était le moment idéal ! Bruce leva les bras en l'air se mit à hurler...


      - Vas-y Papy ! C'est le moment que t'attendais !


        Les cinq secondes passent, lentement. Tes yeux figés sur la montre, tu attends ces cinq minuscules secondes sans un mot. Sans même qu'un seul de tes vieux cheveux résistant à l'assaut du temps n'ose bouger d'un poil.

        Puis le moment arrive. Enfin.

        Tu frappes alors la bouche d'aération et sautes directement dans le placard à balai avant de tambouriner contre la porte menant à la grande salle et de l'ouvrir presque en l'arrachant de ses gongs. Stoop, Snoop et Clout surgissent au même moment de quatre autres pièces aux quatre coins de la salle. Vos mains sortent alors de vos poches de petites bombes qu'elles lancent sans hésitation au milieu des convives emplissant la pièce d'un grand nuage gris.


        _ « Mettez vos masques !!»

        Tu beugles l'ordre avant que la ta vieille trogne ne vienne se faire bouffer par la fumée et lorsqu'enfin ton masque est mis, c'est chacune des parcelles de la pièce qui est recouverte d'un épais manteau de fumée, si épais qu'il t'est difficile de mirer à plus de trois mètres devant toi. Même avec le masque.

        Pendant ce temps, c'est la panique. Les invités beuglent lorsqu'ils ne tombent pas par terre, asphyxié par le gaz. Les gardes quant à eux courent protéger le Comte ou Andromaque. Ils ont beau être gêné par le nuage de fumée, ce sont des pros et ils continuent à s'organiser pour défendre au mieux les deux choses les plus importantes, créant un mur humain invincible autour du Comte et de sa magnifique statue.

        Ils ont vingt cinq, peut être plus. Durant la minuscule seconde où tu as pû voir clair, tu as réussi à en compter 20 et tu sais que tu n'as pas eu le temps de tous les voir.

        Mais ça, t'en a cure. Tu sais que le temps est compté avant que la fumée ne disparaisse et que tu ne te retrouves à découvert. Alors tu cours, comptant tes pas par rapport aux plans, ouvrant tes bras lorsque tu tombes sur les statues non protégées, prenant garde de ne pas aller trop près d'Andromarque, trop près du Nobliaux.

        C'est un si gros bordel ambiant que dans ta précipitation tu manques par plusieurs fois d'écraser un des invités qui recouvrent le sol. Tu n'sais pas trop si les gardes avaient prévu ce genre d'éventualité, s'ils ont des masques. Peut être même qu'ils commencent maintenant à s'organiser. Peut être même que certains ont déjà entouré le bâtiment pour empêcher toute sortie.

        Mais comme d'habitude, ça t'fait marrer. T'as beau être dans une merde pas possible. T'as beau avoir beaucoup de chance de finir au fond d'un trou, tu continues à te marrer. Comme un gosse.