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L'envol d'une psychopathe en puissance [FB - 1 620]

Année 1 620. Le temps est au beau fixe dans ce petit village, sur l'île de Baterilla. Plusieurs gamins jouent dehors, dans les rues, soulevant de la poussière avec les balles, en courant, ou bien en shootant. Ils ont l'air heureux. Ils ont l'air insouciant. Les adultes sont soit au travail, soit à la taverne à boire un coup. C'est un petit village comme un autre, durant une journée comme une autre.

Enfin presque. Il s'agit du petit village où Mayaku Miso est née et où elle a grandi. D'ailleurs, dans cette scène de la vie quotidienne, la jeune femme se trouve à l'écart. Assise sur un tonneau vide, non loin des gosses qui jouent ensemble. Elle semble regarder dans le vide. Son regard d'émeraude est immobile. A cette époque, elle a encore ses deux yeux. A cette époque, elle ne s'est encore jamais battue. A cette époque... Elle était solitaire.

Alors que le soleil est progressivement descendu dans le ciel, les enfants sont rentrés. La blonde s'est retrouvée seule dans la ruelle. Tout le monde mangeait. Aujourd'hui, c'était l'anniversaire du Maire. Alors, grand repas à la taverne était organisé. Même son père devait y être. Mais pas Maya. Jamais Maya. Les grands, comme les plus jeunes, avaient peur d'elle. Certains avaient aussi pitié. Mais ça ne touchait pas la jeune femme. Elle était à des kilomètres de ça. En fait, elle s'en fichait. Au fil du temps, ça lui est devenu égal. La solitude était une fidèle amie. Et c'est avec cette bonne amie que la petite blonde rentra chez elle, après le coucher du soleil.

Des éclats de rire, de la musique et des voix se faisaient entendre de la taverne. C'était un soir de fête. S'arrêtant un instant devant l'établissement, elle songea que demain aussi serait un jour de fête. Demain, ça serait son jour de fête. Puis elle reprit son chemin, tranquillement. Elle rentra chez elle. Son père n'y mettrait pas les pieds avant le lendemain matin, lorsqu'il aurait fini de cuver à la taverne ou chez des amis. Il la houspillerait comme d'habitude les lendemains de soirée, demandant ce qu'il avait pu faire au bon Dieu pour avoir hérité d'une fille pareille. Il pleurerait sa femme décédée, la seule qui savait s'y prendre avec Maya, et il irait travailler après avoir mangé rapidement. Il ne penserait même pas au jour spécial que ça aurait dû être.

Chassant son paternel de ses pensées, la jeune fille se prépara un bol de nouille et le mangea en lisant un de ces vieux livres de contes que lui lisait sa mère autrefois. Elle se passionnait pour ces histoires d'enfants. Elle ne s'en lassait pas. Elle finit par s'endormir sur la page qu'elle lisait. Un fin sourire flottait sur ses lèvres. Ses rêves étaient peuplés de ces êtres légendaires dont parlaient les contes. Ils étaient peuplés de grandes aventures au milieu de l'océan. Ils étaient heureux.
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Lorsque Maya se réveilla le lendemain matin, le soleil était déjà haut dans le ciel. Son père avait dû rentrer, car un bol vide trônait sur la table. Maya prit son petit-déjeuner avant de le ramasser et de nettoyer la vaisselle sale. Elle fila sous la douche ensuite, ressentant une excitation grandissante en pensant à ce que représentait ce jour. Comme tous les ans, elle espérait que son père y penserait et qu'au moins une fois dans l'année, il aurait pour elle un mot gentil ou un geste d'affection. Ses yeux pétillaient de joie à l'idée de cette possibilité. Naïvement, elle y croyait toujours.

Après s'être habillée, et vu que le temps était au beau fixe encore une fois bien qu'une brise légère rafraîchissait le fond de l'air, la blondinette décida d'aller se promener au-delà des limites du village. Elle passa devant les cultures des voisins, longea les maisons en bordure du village, et parcouru gaiement un sentier en sifflotant une comptine bien connue. L'après-midi passa lentement. Maya s'arrêta un moment près d'un petit étang et s'y trempa les pieds, lavant ses jambes de la poussière des sentiers. Elle resta un instant étendue au bord de l'eau, puis elle se releva et reprit le chemin en sens inverse. Mais cette fois-ci, elle longea le sentier, marchant au milieu des champs. Elle cueillit quelques fleurs au passage. A l'arrivée, elle avait un petit bouquet assez conséquent.

Mais on ne lui laissa pas le temps de profiter de l'apaisement de cet après-midi tranquille en solitaire, car, à peine eut-elle franchi les limites du village, deux garçons, un peu plus âgés qu'elle, l'interpelèrent.


_ Hey Miso ! Tu t'rends compte à quel point tu fais peur ?
_ Qu'est-ce que tu veux dire ?
_ Ta mère s'est pendue, et ton père vient de se barrer. Tout ça, à cause de toi. T'es vraiment un monstre tu sais.
_ N'importe quoi ! Maman a eu un malaise en jouant. Et Papa est à la maison.
_ Ha ha ! T'as qu'à aller vérifier, espèce de psychopathe !
_ Elle n'est pas psychopathe ! Vous êtes juste jaloux, car vous n'êtes pas uniques vous. Vous êtes juste des copies les uns des autres. Vous n'avez aucune originalité.

Elle parti avant d'entendre leur réponse, montrant les dents quand l'un d'eux s'essaya à la retenir. Maya ne les aimaient pas ceux-là. C'était les deux chefs d'une petite bande de gamin qui la harcelait, ne racontant que des mensonges sur sa mère, son père ou sur ce qui était arrivé au chien du boucher. Alors Maya ne les fréquente pas. Et elle ne va pas les laisser gâcher ce jour qui lui est dédié.

Elle presse toutefois le pas, anxieuse. Elle pousse la porte de la maison tout doucement. Aucun bruit. La jeune femme dépose les fleurs dans un vase qu'elle remplit d'eau, et visite les pièces une par une. A chaque pièce visitée, son coeur bat un peu plus fort. Elle arrive bientôt à la chambre de son père. Timidement, elle toque trois coups. Elle attend un peu. Mais le silence est maître dans la demeure, et elle n'entend que son propre souffle. Elle ne perçoit que son sang qui pulse dans ses veines. Le coeur battant, elle pousse le battant de bois. Le grincement résonne atrocement dans la maison silencieuse. Elle ferme les yeux et pénètre dans la pièce avec une drôle de sensation. Une sorte de nausée sous-jacente.

Prenant une grande inspiration, elle ouvre les yeux. Et c'est une chambre vidée qui s'offre à son regard. Toutes les affaires de son père ont disparues. Il reste seulemente le mobilier, sans doute trop lourd pour être emmené. Alors, Maya sent ses jambes se dérober sous elle. Elle reste un moment immobile, ne ressentant pas la douleur provoquée par le choc de ses genoux contre le sol. Elle soupire. Et une petite chansonnette sort d'entre ses lèvres.


_ Joyeux Anniversaire... Joyeux Anniversaire.. Joyeux Anniversaire Maya... Joyeux Anniversaire...

Elle soupire à nouveau, et se relève avant de sortir de la pièce d'un pas chancelant. Elle se prépara le dîner, se rappelant qu'en fait le bol sur la table ce matin, c'était celui qu'elle avait utilisé pour les nouilles de la veille. La jeune femme aux yeux d'émeraude fit la moue. Elle passa la soirée comme d'habitude cependant, espérant toujours que son père allait passer la porte et se lamenter sur son sort comme avant. Elle resta ainsi éveillée toute la nuit. Lorsque la lune se coucha, et que le soleil se montra, Maya avait toujours les yeux fixés sur la porte. Mais personne n'était entré. Personne, à part elle, ne passerait plus cette porte.


Dernière édition par Mayaku Miso le Mer 30 Mai 2012 - 4:03, édité 1 fois
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Pendant des jours, elle resta dans la maison, épuisant ses derniers vivres. Après trois jours, elle se décida à bouger. Elle venait de finir les derniers gâteaux secs. Elle réalisa alors qu'elle était seule au monde. Son père, dernier pilier stable dans sa vie, venait de disparaître. Cette pensée en tête, la blonde sentit ses joues se mouiller un peu. Quelques larmes coulaient. Fronçant les sourcils, elle les essuya d'un geste vif.

Elle fila sous la douche aussi. Et y resta un bon moment. Elle clarifia ses pensées. Elle fit le point sur sa vie. Et le résultat n'était pas très concluant. En sortant de la douche, elle avait prit une résolution. Elle voulait plus d'aventure. Elle voulait voir du pays. Elle voulait partir d'ici.

Après avoir fouillé méthodiquement toutes les pièces de la maison, elle retrouva assez d'argent pour acheter quelques trucs à manger. Maintenant que son père n'était plus là pour le lui interdire, elle allait faire une orgie de chocolat. Ces petits carrés bruns qu'elle mangeait en cachette parce que son paternel était allergique. Elle retrouva instantanément un visage plus joyeux à cette revigorante pensée. Elle sifflota avec entrain en s'habillant. Elle sifflotait toujours lorsqu'elle chercha quelques sacs pour y mettre quelques vêtements et objets personnels. Elle laissa le vase avec les fleurs fanées sur la table. Et c'est en chantonnant qu'elle sortit de la maison, verrouillant la porte d'entrée.

Elle passa d'abord à la maison du maire de la ville. Sans s'étendre sur ses raisons, elle l'informa de son départ imminent. Elle déposa aussi les clés de la maison, leur laissant le soin de disposer de l'habitacle, des meubles et des affaires qui y étaient encore. Elle les quitta, sans rien ajouter de plus, et elle partit faire quelques emplettes. Un peu d'eau douce, du chocolat en pagaille, et d'autres petits trucs nourrissants. En passant devant la ruelle où jouaient les gamins de la ville, elle releva la tête et ne leur accorda pas un regard. Leurs exclamations restèrent sans réponses. Maya était déjà parti mentalement, à défaut de physiquement. Son esprit voguait déjà sur les mers, à la recherche de nouvelles sensations. Elle n'avait plus qu'à embarquer.

Au port, elle trouva un groupe de marins de passage. Elle les entendaient chanter gaillardement leurs exploits en mer. Ils étaient cinq, et semblaient être de joyeux lurons. Ils avaient un petit navire, et rechargeaient leur cale de vivres et de rhum. Assise sur une bite d'amarrage, Maya les observa une bonne heure. Puis, alors qu'ils étaient sur le point de reprendre la mer, elle en interpella un. Ce devait être le capitaine. Plus grand, plus fort, plus imposant. D'ailleurs, c'étaient peut-être des pirates, à la réflexion. Mais elle ne voyait pas le drapeau. Bref. Elle en interpella un. Arborant son plus joli sourire en réserve, elle demanda :


_ Vous avez de la place sur votre navire monsieur ?

Surpris, l'homme se retourna. En mirant la jolie petite blonde qui lui souriait naïvement sur le quai, il se sentit comme le plus irrésistible des tombeurs. Son égo, déjà enflé, gonfla encore plus. Et, c'est avec un sourire du Col de la Gate qu'il répondit :

_ Mais certainement ma p'tite. La mer t'intéresse ? Ou bien c'est juste mon incroyable charisme qui t'a attirée ?

Maya pencha la tête sur le côté, repoussant sa crinière blonde dans son dos.

_ Elle voudrait voyager. Vous pouvez la prendre à bord ?

L'homme ne s'attendait certainement pas à un parler aussi enfantin, aussi resta-t-il sans voix un instant. Mais bien vite, il se reprit en songeant que la donzelle faisait sans doute ça pour l'impressionner, pour se démarquer des autres p'tite dames dans son genre.

_ Mais certainement ma p'tite. Répéta-t-il.
_ Génial ! Elle n'a pas beaucoup de choses, elle ne vous encombrera pas.

Et sans plus de cérémonie, Maya salua les quelques habitants sur les quais, les quelques Marines qui y étaient aussi, et sauta à bord du navire. Faisant comme chez elle, ignorant les regards interdits des cinq bonhommes, elle visita brièvement le petit bâtiment avant de se trouver un petit coin dans la cale. Elle y installa ses trois sacs, et chercha à s'aménager un petit coin sympathique pour la traversée. Tout à son affaire, elle sentit le navire bouger, tanguer un peu. Elle en déduisit qu'ils avaient prit la mer. Qu'ils n'étaient plus amarrés.

Quelques dizaines de minutes après son arrivée, le chef des hommes descendit la voir, histoire de l'aider à s'installer un peu. Toute candide, Maya affirma être satisfaite et bien installée. Il engagea alors la conversation sur la raison qui la poussait à partir.


_ Elle a envie de changements. Et vous ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de prendre la mer ?
_ Ha ça petite, c'est une grande histoire. L'appât du gain pour commencer. Et la soif d'aventure. Oui ma p'tite. J'suis un pirate, un forban. Et j'en suis fier. T'as pas peur au moins ?
_ Un pirate ? Cool. Elle n'a pas peur non. Vous avez beaucoup de trésors ?
_ Des tas ! Des tas de pièces et de joyaux, et plus encore ! Mais j'ai soigneusement caché mon trésor tu sais. Y a des gens qui pourraient me jalouser. Alors, je fais semblant d'être pauvre.

Passionnée par cette conversation, la blondinette ne vit pas le temps passer, et la nuit tomba. Ensemble, ils remontèrent sur le pont et allèrent se joindre aux autres pour manger. Après le repas frugal, Maya leur offrit un peu de chocolat à chacun, et dégusta son morceau avec un bonheur inégalable.

Après le repas, elle partit se coucher. Elle était déjà fatiguée par cette nouvelle aventure. A moins que ce ne soit ses tendances narcoleptiques qui se manifestent légèrement. Parce qu'aussitôt que sa tête fut posée sur l'un de ses sacs, elle sombra dans une bienheureuse inconscience. Un sommeil sans rêves, profond. Le sommeil du juste.
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Elle passa ainsi quelques jours en compagnie de ces gus. Ils semblaient inoffensifs, même si le drapeau noir flottait au mât. Un soir, pourtant, le chef se lassa de jouer le jeu du bon samaritain, et se pensait dans son droit en réclamant les faveurs de la demoiselle qui « lui revenaient de droit », comme récompense pour le transport. Au départ, il joua le mec gentil mais qu'il ne faut pas trop embêter. Il lui expliqua bien ce qu'il attendait, mais l'attention de Maya ne lui était pas acquise. Elle l'avait même occulté de sa mémoire, occupée qu'elle était à relire un de ses contes préférés qu'elle avait emporté. Alors il se fâcha. Tout rouge. Et il menaça de lui couper quelque chose. Les doigts, les mains, les jambes... N'importe quoi. Ses compagnons, attirés par le bruit, étaient descendus et approuvèrent avec enthousiasme ces dernières phrases.

Et là, Maya montra fermement son désaccord. Assise sur le bastingage, les cheveux aux vents, elle déposa son recueil de conte sur le pont et mit les mains sur les hanches. Du genre vraiment pas contente. Parce que si quelqu'un avait le droit de faire couler le sang de Maya, c'était seulement Maya. Et autant les pitreries du petit équipage l'avait amusée les premiers jours, autant leurs airs de durs à cuir l'énervait au plus haut point. Elle croyait revoir ces deux garçons qui l'agaçaient sans arrêt dans son village. Et c'était pas bon signe pour les pirates. Puisqu'elle avait vraiment eu des envies de meurtre sur ces garçons.

Lorsqu'elle leur fit part de son mécontentement, ils lui rirent au nez. Deux d'entre eux essayèrent de l'immobiliser, mais le pont était trop étroit pour qu'ils réussissent quoi que ce soit. Un des deux autres matelots de bas-étage lança alors son canif, espérant la touche, alors que les autres avaient sorti leur sabre. Pas bête, Maya se jeta sur le côté pour éviter ce projectile. Mais ce faisant, elle heurta l'un des forbans et s'étala sur lui, à terre. Le sabre du pirate était placé de telle manière, en mode défensif, que la pointe s'enfonça partiellement dans l'oeil de la blondinette. Le pauvre homme, à terre, écarquilla les yeux en voyant que le globe oculaire de la blondinette saignait à flot. Il était tellement horrifié qu'il la repoussa et qu'elle se cogna contre le bastingage où elle était précédemment assise. Elle resta un court instant sans bouger, puis elle se frotta l'oeil gauche. Celui qui était touché. Ça la picotait, et elle ne voyait plus rien de cet oeil là. Et surtout, ça coulait sur sa joue.

Mais elle n'avait pas le temps de s'y attarder plus. Les pirates s'étaient remis de leur surprise et voulaient mettre un terme à sa vie et aux ennuis qu'elle pouvait apporter. Cependant, avec agilité, Maya esquiva les coups. Presque tous. Elle ressentit une grosse démangeaison sur le bras droit et la même chose à l'abdomen. Mais ça ne la gêna pas pour se mouvoir avec grâce. Comme ils étaient cinq, et que le navire n'était pas grand, ça tourna à son avantage. Ils s'entre-tuèrent à chaque fois qu'ils manquaient leur cible. N'ayant aucune coordination, c'était attaque groupée en mode bourrin, donc fatalement... Il ne fallait pas manquer son coup.

Lorsque les deux derniers pirates encore en vie se furent mutuellement embrochés, Maya s'assit au milieu d'eux. A chaque fois qu'une lame était entrée dans le corps d'un autre, ça lui avait paru merveilleux. Comme quand son père découpait les poissons avant de faire à manger. On aurait dit que l'acier rentrait dans la chair et la découpait comme si c'était du beurre. Fascinant. Et ce sang, vermeil, qui s'écoulait... C'était la sauce au piment qui accompagnait le plat.

C'est à partir de ces impressions-là qu'elle commença à découper ceux qui l'avaient recueillie sur leur navire. Elle employa la méthode paternelle. Comme pour les poissons. On évide. Puis on nettoie. On fait des filets. Et on conserve. Oui mais voilà. L'humain, ce n'est pas du poisson. Et ça saigne beaucoup plus. A tel point qu'avant d'avoir fini tout son travail, la nouvellement borgne s'endormit. Narcolepsie ou fatigue en contrecoup de la petite bataille ? C'est difficile à déterminer. Mais ça n'est pas important.

Notre psychopathe en devenir, affalée sur un cadavre ensanglanté à moitié découpé, roupillait joyeusement sur le pont d'un navire au milieu de la mer. Au loin, des nuages noirs annonçaient une tempête qui se profilait et qui viendrait nettoyer le navire. Mais ceci, c'est une autre histoire.
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