Le silence qui régnait dans la jungle était dérangeant. Lors de leur premier passage, les cris d’animaux sauvages, le bruissement des feuilles portées par le vent, les gazouillis de ptérodactyle et les légères vibrations sismiques étaient nombreux et bruyants. Mais là, le soleil se couchait et tout semblait s’immobiliser pour mieux reprendre le lendemain. Même les trois marins ne disaient mot. La fatigue, la douleur des blessures, le recueillement pour leurs camarades tombés au champ d’honneur... L’ambiance n’était pas au beau fixe. Rain marchait devant, portant sur chacune de ses épaules le corps inerte d’un éclaireur. Ces gars là étaient morts pour l’équipage du Léviathan, la moindre des choses était de les ramener parmi les leur pour leur offrir une sépulture décente.
Une chance pour eux, le chemin était facile à retrouver. Ils s’étaient dirigés vers l’Ouest, cette partie de l’île leur ayant été attribuée pour les recherches. Pour rentrer, ils n’avaient donc qu’à suivre l’Est ; se placer dos au soleil couchant et avancer. De ce fait, ils s’enfonçaient de plus en plus vers l’obscurité. Personne ne parlait, chacun étant probablement perdu dans ses pensées, avançant machinalement sans faire réellement attention à ce qui les entouraient. Pourtant, ils auraient du être vigilants, la menace pouvait surgir à nouveau, n’importe où, n’importe quand. Mais le moral est la première arme en cas de conflit et il manquait cruellement. A bout d’énergie, Rain ressassait mentalement toutes les façons dont il pourrait faire payer ce fameux Morvak. La haine qu’il éprouvait pour cet inconnu croissait à chaque pas. Chaque fois que son pied foulait le sable, il sentait le poids de la mort sur ses épaules. Une larme de rage coula derrière ses verres violacés et vint s’écraser sur le sol.
Après plus d’une heure de marche, ils finirent par apercevoir la voile imposante du Léviathan dépasser des cimes. Enfin, pour la première fois, ils purent souffler un petit peu. Le majestueux bâtiment avait toujours un effet apaisant sur son équipage. On se sentait en sécurité quand on se trouvait au coté d’un pareil navire. Rain éprouvait toujours une fierté infinie en voyant le Léviathan, bateau sur lequel il avait travaillé, pour lequel il avait sacrifié quatre années entières et qu’il considérait comme sa plus grande fierté. Il se stoppa un instant, leva les yeux sur le bateau et ne put s’empêcher de sourire. Il était vraiment beau. Comme pour souligner ses pensées, une magnifique lumière verte illumina l’espace. Le temps semblait ralentit, la boule verte parcourut le ciel enveloppant tout le navire d’une aura verte fantomatique. La boule toucha la poupe et toute la lumière disparut pendant un instant, comme si cette vision n’avait jamais eu lieu. Le scientifique déposa les corps au sol pour réajuster ses lunettes et plissa les yeux pour mieux voir.
Une immense gerbe verte jaillit du point d’impact et l’instant d’après, une violente détonation leur vrilla les tympans. Des flammes vertes se mirent à lécher la coque du Léviathan, gagnant du terrain à très grande vitesse. Le navire était en feu ! Rain ne prit pas le temps de réfléchir et courut droit devant lui, l’estomac noué, les lunettes embuées par la chaleur de ses larmes. Non, non, pas ça ! Ce n’était pas possible ! Ils ne pouvaient pas s’en prendre Au Léviathan ! Il n’y était pour rien dans cette histoire. Il n’allait pas laisser son bébé disparaître comme ça, dans les flammes et la fumée. Sans perdre une minute, l’ingénieur traversa le pont, travers le ponton et pénétra en force dans la cabine de commandement. Sans perdre un instant, il sonna l’alarme. Une lumière rouge s’éclaira dans chaque pièce du bateau et une sirène stridente retentit. Il fallait tout le monde debout, opérationnel et efficace ! En à peine quelques minutes, plus d’une cinquantaine de marins étaient au garde à vous sur le pont, prêt à recevoir leurs ordres. Rain était dans un état d’hystérie avancée et avait du mal à coordonner ses pensées. Il gigotait dans tous les sens en se coupant lui-même la parole.
-Vous tous là ! Allez m’éteindre ce putain de.. Vous, fouillez les chambres et trouvez... Le feu ! Faîtes une chaîne ! Amenez de l’eau ! Du sable ! Mais bougez-vous le cul !!!!
Les marins partirent un peu dans tous les sens. Rain vit Pénélope et Ceres sur le pont en train de donner des directives également. Cela le rassura, même s’il ne portait pas Pénélope dans son cœur, il savait qu’elle pouvait gérer des hommes de manière efficace. Il reprit ses esprits, faisant passer les intérêts du Léviathan avant sa propre panique. Il sépara les hommes à disposition en trois groupes.
-Vous vous fouillez toutes les chambres et vous vérifiez que personne n’est coincé quelque part ! S’il en reste, vous les sortez par la peau du cul et vous les amenez ici ! Vous, vous descendez me prendre de l’eau de mer, y a des seaux dans tous les placards à balais du navire ! Vous autres, vous allez me chercher du sable et vous me le balancer sur la coque. Ces enfoirés nous envoyer un liquide inflammable et vu la couleur verte, ca m’étonnerait pas que ce soit à base de cuivre. Le sable va se coller au liquide et ralentir la propagation des flammes. Magnez-vous !
Au fond de lui, il savait qu’il devait trouver autre chose mais il fallait agir vite et pour le moment, il n’avait que ça. Mais si c’était vraiment une solution de cuivre, l’eau allait simplement diluer le liquide, mais pas l’éteindre. Au moins, ca mouillerais les planches de la coque et les empêcherait de s’enflammer, elles. Et c’était bien ça le plus important. Dés qu’il eut donné ses directives, il se précipita en direction de son laboratoire. Si l’incendie atteignait son stock de produits chimiques, l’explosion qui s’en suivrait serait suffisante pour transformer le Léviathan en un tas d’allumettes extrafines. Les flammes avaient déjà traversé la coque et commençait à pénétrer dans les cabines extérieurs. La fumée avait envahit les couloirs et il fallait se baisser pour respirer. Le scientifique envoyait valser toutes les portes closes et jetait un rapide coup d’œil à l’intérieur mais il fallait qu’il fasse vite. On entendait des cris, des crépitements, il commençait déjà à faire très, très chaud et l’odeur toxique qui se dégageait du liquide en combustion ne présageait rien de bon.
Une chance pour eux, le chemin était facile à retrouver. Ils s’étaient dirigés vers l’Ouest, cette partie de l’île leur ayant été attribuée pour les recherches. Pour rentrer, ils n’avaient donc qu’à suivre l’Est ; se placer dos au soleil couchant et avancer. De ce fait, ils s’enfonçaient de plus en plus vers l’obscurité. Personne ne parlait, chacun étant probablement perdu dans ses pensées, avançant machinalement sans faire réellement attention à ce qui les entouraient. Pourtant, ils auraient du être vigilants, la menace pouvait surgir à nouveau, n’importe où, n’importe quand. Mais le moral est la première arme en cas de conflit et il manquait cruellement. A bout d’énergie, Rain ressassait mentalement toutes les façons dont il pourrait faire payer ce fameux Morvak. La haine qu’il éprouvait pour cet inconnu croissait à chaque pas. Chaque fois que son pied foulait le sable, il sentait le poids de la mort sur ses épaules. Une larme de rage coula derrière ses verres violacés et vint s’écraser sur le sol.
Après plus d’une heure de marche, ils finirent par apercevoir la voile imposante du Léviathan dépasser des cimes. Enfin, pour la première fois, ils purent souffler un petit peu. Le majestueux bâtiment avait toujours un effet apaisant sur son équipage. On se sentait en sécurité quand on se trouvait au coté d’un pareil navire. Rain éprouvait toujours une fierté infinie en voyant le Léviathan, bateau sur lequel il avait travaillé, pour lequel il avait sacrifié quatre années entières et qu’il considérait comme sa plus grande fierté. Il se stoppa un instant, leva les yeux sur le bateau et ne put s’empêcher de sourire. Il était vraiment beau. Comme pour souligner ses pensées, une magnifique lumière verte illumina l’espace. Le temps semblait ralentit, la boule verte parcourut le ciel enveloppant tout le navire d’une aura verte fantomatique. La boule toucha la poupe et toute la lumière disparut pendant un instant, comme si cette vision n’avait jamais eu lieu. Le scientifique déposa les corps au sol pour réajuster ses lunettes et plissa les yeux pour mieux voir.
Une immense gerbe verte jaillit du point d’impact et l’instant d’après, une violente détonation leur vrilla les tympans. Des flammes vertes se mirent à lécher la coque du Léviathan, gagnant du terrain à très grande vitesse. Le navire était en feu ! Rain ne prit pas le temps de réfléchir et courut droit devant lui, l’estomac noué, les lunettes embuées par la chaleur de ses larmes. Non, non, pas ça ! Ce n’était pas possible ! Ils ne pouvaient pas s’en prendre Au Léviathan ! Il n’y était pour rien dans cette histoire. Il n’allait pas laisser son bébé disparaître comme ça, dans les flammes et la fumée. Sans perdre une minute, l’ingénieur traversa le pont, travers le ponton et pénétra en force dans la cabine de commandement. Sans perdre un instant, il sonna l’alarme. Une lumière rouge s’éclaira dans chaque pièce du bateau et une sirène stridente retentit. Il fallait tout le monde debout, opérationnel et efficace ! En à peine quelques minutes, plus d’une cinquantaine de marins étaient au garde à vous sur le pont, prêt à recevoir leurs ordres. Rain était dans un état d’hystérie avancée et avait du mal à coordonner ses pensées. Il gigotait dans tous les sens en se coupant lui-même la parole.
-Vous tous là ! Allez m’éteindre ce putain de.. Vous, fouillez les chambres et trouvez... Le feu ! Faîtes une chaîne ! Amenez de l’eau ! Du sable ! Mais bougez-vous le cul !!!!
Les marins partirent un peu dans tous les sens. Rain vit Pénélope et Ceres sur le pont en train de donner des directives également. Cela le rassura, même s’il ne portait pas Pénélope dans son cœur, il savait qu’elle pouvait gérer des hommes de manière efficace. Il reprit ses esprits, faisant passer les intérêts du Léviathan avant sa propre panique. Il sépara les hommes à disposition en trois groupes.
-Vous vous fouillez toutes les chambres et vous vérifiez que personne n’est coincé quelque part ! S’il en reste, vous les sortez par la peau du cul et vous les amenez ici ! Vous, vous descendez me prendre de l’eau de mer, y a des seaux dans tous les placards à balais du navire ! Vous autres, vous allez me chercher du sable et vous me le balancer sur la coque. Ces enfoirés nous envoyer un liquide inflammable et vu la couleur verte, ca m’étonnerait pas que ce soit à base de cuivre. Le sable va se coller au liquide et ralentir la propagation des flammes. Magnez-vous !
Au fond de lui, il savait qu’il devait trouver autre chose mais il fallait agir vite et pour le moment, il n’avait que ça. Mais si c’était vraiment une solution de cuivre, l’eau allait simplement diluer le liquide, mais pas l’éteindre. Au moins, ca mouillerais les planches de la coque et les empêcherait de s’enflammer, elles. Et c’était bien ça le plus important. Dés qu’il eut donné ses directives, il se précipita en direction de son laboratoire. Si l’incendie atteignait son stock de produits chimiques, l’explosion qui s’en suivrait serait suffisante pour transformer le Léviathan en un tas d’allumettes extrafines. Les flammes avaient déjà traversé la coque et commençait à pénétrer dans les cabines extérieurs. La fumée avait envahit les couloirs et il fallait se baisser pour respirer. Le scientifique envoyait valser toutes les portes closes et jetait un rapide coup d’œil à l’intérieur mais il fallait qu’il fasse vite. On entendait des cris, des crépitements, il commençait déjà à faire très, très chaud et l’odeur toxique qui se dégageait du liquide en combustion ne présageait rien de bon.
Dernière édition par Rain Maniko le Lun 25 Juin 2012 - 22:36, édité 1 fois