>> Leî kokolen
Pseudonyme : Bulles au teint
Age: 21
Sexe : Homme
Race : humain
Rang :
Métier : apprenti restaurateur
Groupe : civil
Déjà un équipage : -
But : repertorier et classer les bars/tavernes du monde.
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : -
Équipements : un shaker en alluminum, un carnet petit carnet, une fiole de rhum ambré .
Codes du règlement (2) : - " ...oh oui ♪ " /
Parrain :Alan Carman
>>>Physique
Leî est un petit homme d'environ un mètre soixante cinq . Sa chevelure mi longue est aussi brune que ses yeux. Yeux dont il a l'habitude de décrire comme " injectés de sang naturellement depuis ma naissance".Blanc de peau il a le visage fin,entouré d'un collier en guise de barbes, entrecoupée de deux belles cernes et parsemé de ci de là de points de beauté.Il est svelte et élancé même si dépourvu de musculature puissante malgré des abdominaux plus qu'acceptables.Ce trait physiologique lui accorde une souplesse surprenante ainsi que des courbatures toutes aussi surprenante en douleur le lendemain. Le dos du jeune homme, bien qu'en piteux état à cause des lourdes tâches qu'on lui inculque au travail, est orné d'un tatouage en forme de tortue de la taille d'une main d'adulte. Elle lui vient d'un rêve qu'il a fait un soir de fête où, dans ses songes il se re-vît, plus jeune nageant avec l'une d'elle.Géante, trois fois plus grande que son oncle qui l'accompagnait nager au large.Il en à rêvé, et l'a fait faire le lendemain même.Ce dit animal est visible par tous car hors service Leî ne porte qu'un large sarwell noir et un foulard rose en guise de ceinture ( et parfois de poche pour occasionnellement transporter son petit carnet de cuir ou une bouteille quelconque ). Pendant ses heures de travail le jeune apprenti n'a d'autres choix que de revêtir l'habit de cuisinier, à l'origine d'un blanc maculé aujourd'hui couvert de taches indélébiles causées par différents aliments.Usant régulièrement de couteaux de cuisine dans un état second, ses mains sont régulièrement couverte de petits pansement avec des petits motifs dessus. Refusant de porter "le filet de la honte" accordé aux apprentis pour éviter les accidents capillaires il recouvre ses cheveux avec le tissu rose qu'il porte habituellement à la taille. Le petit homme n'est pas intéressé par l'argent ou l'or si ce n'est pour lui permettre d'assouvir les envies de son foie ainsi que celles de son estomac.De ce fait il ne porte pas de bijoux métalliques ou de valeurs, seulement une boucle d'oreille simple faites de bois et quelques bracelets colorés en laine.
>>>Psychologie
Leî est grand gourmand, bien qu'encore apprenti dans le milieu culinaire il a un palet très fin et se satisfait aisément de ce qu'on lui sert dans une assiette. Étant plus malin qu'intelligent à proprement parlé il sait prendre du recul sur le monde et est conscient de sa condition sociale. Sachant cela le jeune homme avalerait n'importe quoi tant que le plat ne comporte ni oignions, ni champignons.Il ne rechigne cependant pas à cuisiner les aliments qu'il n'aime pas pour autrui, en même temps, c'est son travail. Aimant énormément se baffrer des plats du restaurant et picorer dans le stock d'aliment nécessaire à la mise en place d'une cuisine en bonne et due forme, sa passion est de boire. Il aime par dessus tout s'alcooliser, seul ou accompagné peu lui importe. Cet impression grisante de planer en sirotant un cocktail ou une bonne mousse au soleil est ce qu'il préfère dans la vie. Au choix d'ailleurs il se dirigera naturellement vers une pinte de bière plutôt que vers un " bloody Nami ". Malgré son débit de boisson assez impressionnant Leî ne crache pas sur un bon verre d'eau fraîche de temps en temps et surtout durant le service car en cuisine, il fait horriblement chaud.
Pour ce qui est des affrontements "Bulles au teint" comme on le nomme a deux adversaires récurant qui lui infligent autant de défaites que de combats, le chef du restaurant où il travaille et sa grand mère. Presque constamment ivre il a dû développer un style de lutte qu'il nomme " La marche du maitre de la saoul". Cette méthode laisse encore à désirer comme le prouve ses nombreux échecs contre ses deux opposants favoris. Comme tout bon ivrogne qui se respecte, il se complait dans les bagarres de rues qu'il sait stupide et dues à l'alcool. Pour celles ci le jeune homme en sort régulièrement vainqueur, bien qu'amoché autant par ses gestes maladroits que par les coups de l'ennemi qui lui fait face.
>>>Biographie
D'autant qu'il se souvienne Leî a toujours vécu sur cette petite île recluse au fin fond de west blue. Il vit avec sa grand mère depuis sa plus tendre enfance. Elle est pour lui la personne la plus importante de son petit monde. Elle lui a tout appris et l'a orienté dans la vie. N'étant ni bon ni assidu en classe elle lui à un jour dit qu'il allait falloir que cela change et que désormais il devrait se débrouiller seul pour survivre. Il n'avait que quatorze ans quand elle lui a présenté Sammy. Lui c'est le jeune chef de la cuisine du "o'kay west" le bar/restaurant dans lequel Leî travaille depuis.D'ailleurs c'est celui ci qui a pris en main sa formation qui a forcement débutée par des tâches répugnantes ou fatigantes telles que la plonge ou encore la gestion et l'approvisionnement du stock de nourriture.C'est un homme qui aime se présenter comme " dur, mais juste! " ce qui a le don de répugner son apprenti car en effet qui est il pour savoir ce qui est juste ou non ? Dans tout les cas Bulles au teint pense que ce qui est juste c'est le statut qu'il occupe aujourd'hui dans le restaurant. Le patron qui lui, tient le bar a bien vite reconnu la polyvalence du petit nouveau et le prends parfois sous son aile.De ce fait Leî est le seul employé à être formé ( bien que peu encore ) pour la cuisine et le troquet.
La ville où se trouve son lieu de travail s'est peu à peu transformée en port de plaisance ou se côtoient pirates et civils. La marine n'a que peu à intervenir sur cette partie de l'île car bien que le plus grand nombre des commerces sur place sont des bars, tavernes et autres lieux de beuveries ou de loisirs peu recommandables, tout les résidents à l'année se connaissent au moins de vue et règlent assez rapidement les problèmes majoritairement causés par les hors la loi de passage. De plus même si cela n'est pas un critère d'ouverture de troquet il se trouve que presque tout les patrons sont des ours, tout doux tant qu'on ne les ennuies pas, dans le cas contraire ...
L'amour que porte Leî à l'alcool lui vient étrangement de la personne la plus proche de lui, sa grand mère. Dès son plus jeune âge elle avait été habituée à boire un apéritif avant le repas qui se passait toujours en famille autour d'une grande table. Durant ce dit repas et quelque soit le met servit à table, il était toujours accompagné par une viole de vin rouge et râpeux par personne. Libre à chacun de la boire en totalité ou pas, d'y mélanger un peu d'eau, ou pas. Au fil du temps elle finit par oublier le " ou pas ". Pour faire les choses en bonne et due forme il fallait accompagner son café d'un petit verre d'alcool fort en guise de digestif. Très jeune elle perdit son mari partit accomplir son devoir de marine en mer. Aujourd'hui seule vielle et quelque peu triste, elle a pour habitude de re-remplir sa fiole de verre sus-citée et de la siroter calmement assise sur sa terrasse en lisant. Étant férue de tradition elle accoutuma son petit fils à l'alcool à table pour commencer, puis à l’apéritif qui devenait leur rendez-vous quotidien immanquable.
Bien vite en vieillissant le jeune homme se rendit compte qu'il n'avait pas besoin de son ancêtre pour se griser. C'est désormais la raison principale des affrontements avec Sammy et "mamie". L'un ne pouvant faire semblant d'ignorer les quelques bouteilles disparaissant dans la cave du restaurant, l'autre ne supportant que très mal de voir sa progéniture ivre à tout bout de chants. Les chants il adore ça, à force de côtoyer les marins enivrés de quelques bords soient ils, il en a retenu un certain nombre qu'il n'hésite pas à gueuler bras et cœur ouverts face à la mer tard dans la nuit. Pratique qui souvent lui valent des insultes de voisins sortis des bras de Morphée par un gamin ivre. Ce sont ces mêmes voisins qui lui ont accordé le surnom de " bulles au teint " et cela pour deux raisons, premièrement car c'est un gros buveur de bière qui a le visage plein de points de beautés qui rappellent les bulles de son alcool préféré. Ensuite à cause de l'une de ses chansons favorites dont il a martelé les oreilles de tout le monde plus d'une fois : " trois p'tits chats, trois p'tits chats ... ". Dans cette chanson Leî a toujours confondu le mot " Bulletin " avec " Bullotin " et était de ce fait souvent moqué dans les bars.
>>>Test RP
- " Beuleubeuleubeuleup ... beuleubeuleubeuleup ... "
Le jour se lève à peine lorsque j'essaie d'entrouvrir mes yeux. Je ne comprends pas très bien ce qu'il se passe. Mes membres sont engourdis et douloureux, l’intérieur de ma bouche est pâteux et j'ai l'impression qu'une barre ma traverse le crâne. Encore allongé et par pur réflexe je tends le bras vers ce qui semble être une table de chevet, dans le but de trouver quelque chose qui pourrais ré-humidifier mon gosier. Sur ce petit meuble se trouve un verre dont mes yeux quelque peu collés ne me permettent de distinguer que le contenant. Il est plein, ce n'est qu'au moment où j’absorbe le liquide entièrement et en une fois, que mon nez me suggère que ce n'est pas de l'eau.Tiens, ce n'est pas dans mes habitudes de laisser un godet sur sa fin ! Je grimace, prends ma tête entre mes mains et tentes vainement de me rappeler de ce qu'il c'est passé la veille au soir. Comme à l'accoutumé c'est inutile, temps pis je trouverais bien quelqu'un pour tenir le même discours qu'à chaque fois :
- " Hier t’étais pas bourré, ouaip, t’étais pire ! "
Je réalises alors que c'est un escargophone qui m'a tiré des bras de Morphée de si bon matin. En analysant la situation il est clair que je ne suis pas dans ma chambre. Le lit est vide mais l'autre partie du matelas est encore chaud.
- " Tu es réveillé chat ?" me dit une voix douce et féminine venant de la pièce d'à coté.
C'est une petite demoiselle blonde et souriante qui entre alors avec un plateau déjeuner. Elle est maigre et la nature ne lui a pas offerte de seins protubérants ... Pour seul vêtement une nuisette blanche très courte qui laisse apparaitre deux jambes parfaites. Me rendant compte que je m’égares ouvertement sur ses formes et son allure, j’essaie de balbutier quelques mots :
- "Je ne sais pas si c'est le mot, excusez moi d'être si direct mais qui êtes vous ? Non excusez moi, premièrement merci pour le petit déjeuner au lit, c'est un luxe que je n'ai pas l'occasion de m'offrir souvent. Ensuite si nous nous trouvons chez vous c'est que vous devriez pouvoir m’éclaircir sur la soirée d'hier je me trompes ?"
D'une voie calme " Méli " m'explique que je l'ai sortie des bras de pirates mal intentionnés tout juste arrivés en ville. Le thé me fait du bien et je reprends petit à petit mes esprits. La scène s'est déroulée devant le " O'kay west " à la sortie de mon service. La petite blonde éclate de rire en me décrivant un tableau qui m'est plutôt commun. J'ai fait la fermeture du bar et tout en nettoyant le sol ou en rangeant les tables ai consommé une bonne bouteille de rhum vieux du patron. Elle dit qu'elle était présente alors que les portes étaient fermées à tout autres clients. Que s’étant inquiétée de mon état futur elle a laissé ses coordonnés sur le long meuble de bois où chaque soir s'apposent des centaines de coudes.
-" D'ailleurs , me signifit elle, un homme très stressé et apparemment en colère a téléphoné tout a l'heure.Il demandait après toi et m'a priée de te transmettre un message, il a dit : " pour une fois tu n'y ai pour rien mais si tu n'es pas ici dans moins d'une heure je te mettrais la plus grosse dérouillée de toute ta vie !" il m'a indiqué que tu comprendrais et qu'il s'excusait d'avance de ce qui allait suivre cette annonce."
Je me demandes encore si c'est la peur ou la bêtise qui me fît me lever en sursaut, enfiler mon sarouel à toute vitesse et sortir de la maison courant à toute berzingue en criant de pâles excuses à la belle qui m'avait si gentiment hébergé dans son lit pour la nuit. Dans tout les cas je maudis encore cet abruti de Sammy. En effet je ne mis que peu de temps à parcourir la distance " Méli/restaurant" et ce que j'y vis m'emplis de torpeur.
- " MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ?! " criais-je à pleins poumons en entrant sur mon lieu de travail. A l’extérieur, une foule de badauds et de pirates. Les uns inquiets et en quête d'information, les autres arborant un large sourire confiant.A l’intérieur seulement "le chef" et un homme adossé au comptoir les coudes posés dessus et la tête rentrée dans la poitrine.Il a pour couvre chef un étrange chapeau en paille très coloré qui grimpe au ciel en son centre. De sa lèvre s'échappe un petit filet de sang qu'il prend la peine d'essuyer lentement à l'aide d'une des manches de sa veste, elle aussi haute en couleurs. Il sourit à présent.
- " On m'avait prévénou qué les commerçants de cette île savaient défendre leurs biens. Yé té proposes oun' marché. J’ordonne à mes muchachos de ne pas mettre votre restauran' à feu et à san' si tou lé met en jeu dans zoun' concours dé boisson.És oun' match en trois manches, chéloui dé nous deux qui prodouira les meilleurs cocktails gagne. Ton restauran' contre mon bateau. QUÉ DICES HOMBRE MWAHAHAHA ?!
- J’accepte ! "
Dans ma tête j’approuve totalement la réponse de ... HEIN ? Il n'est pas sérieux ! Ce n'est pas "son" établissement et en plus il n'est pas barman ... Quelle mouche l'a piqué ?! Le pirate qui semble être le capitaine relève maintenant la tête et je peux distinguer une longue moustache noire ornée de bagues à chaque extrémité. Il la tord entre ses deux gros doigts arborant un sourire qui n'affiche rien d'autre qu'une stupidité évidente. Je remarque que le visage de ce forban me fait penser au mien, les mêmes cernes, les mêmes joues creusées et surtout les yeux imbibés de sang. Aucun doutes la dessus, cet homme est un alcoolique notoire. Il a l'air satisfait, cela ne m'inspire rien de bon. Je suis sur mes gardes. Souvent dans mon métier il faut savoir choisir entre faire confiance ou non aux individus qui se trouvent en face de vous, leurs servir un dernier verre ou non par exemple. Je ne suis pas de ceux qui font la différence entre marine, civil ou pirate, peu m'importe. Ce sont tous des clients tant qu'ils payent. Mais celui ci, avec son air bête et son accent ridicule, je ne lui accorde rien. Finalement il s'en va sans causer de troubles, simplement, juste au moment ou les épaules des deux hommes se croisent j'entends le vilain glisser un mot a l'oreille de Sammy :
- Vous êtes perdou hombre, l’équipage des tequila pirates n'a jamais été battou dans ce yenre dé defis ! yé réviendrais cé soir. Hasta luego hahaha !
Bientôt les pirates s'en vont et le calme reprend le dessus sur la terrasse de l'O'kay west. Sammy lui, sert les dents de rage, les coudes sur une table de la salle et la tête entre ses grandes mains de cuisinier en chef. Je me place sur un siège face à lui et reste silencieux. Le moustachu est parti cependant je risque toujours de me faire lyncher au moindre mot de travers. Le temps me paraît long avant qu'il ne se décide à se lever, et tout sourire de lancer :
-" Yosh! On a du pain sur la planche. Aujourd'hui l'établissement n'ouvre pas ses portes et c'est ton jour de chance. Fermes la porte et prépare toi à la cuite de ta vie garçon !"
Je m’exécute sans poser de questions, retourne la pancarte qui, sur la porte indiquait " ouvert " pour préférer la face " A sec !". En lisant l'inscription je ris car c'est la première fois que je la vois. A peine ai-je eu le temps de faire l'aller-retour que déjà mon mentor avait sortit toutes les plus belles bouteilles de la cave.
-" On ne va pas se laisser faire par un hors la loi de pacotille. En une après midi j'aurais le temps de me remémorer les cours que m'avait donné mon chef à l'époque où je n’étais encore qu'un impétrant. Voici mon plan, tout le port sait que tu bois énormément p'tit gars, alors c'est maintenant ou jamais que tu dois prouver que tu sais le faire bien. Je prépares les verres et toi tu les bois en me donnant une note et une appréciation. D'ici ce soir il me faut au moins deux cocktails parfait alors soi impartial. Pour une fois c'est toi le patron alors ne me déçois pas !"
- "heuuu ... justement à ce propos il est ou "le patron" ? c'est lui qui devrait s'occuper de ça !" balbutiais-je timidement.
Pour réponse je n’eus le droit qu'à un coup sec et puissant derrière la tête ce qui eu pour seul effet de faire ré-apparaître la barre au crane de mes exploits de la veille. Sammy beugla que tant que l'exercice n'était pas commencé il restait mon supérieur et que le gérant était sur l'île d'à coté pour négocier l'ouverture d'une annexe pour le bar. La vielle horloge en forme de roi des mers indique alors midi. S'en suit une des expériences les plus étranges de ma courte vie. Je ne connaissais Sam' qu'en tant que cuisinier mais il s'avérait qu'il avait été aussi bien formé aux métiers de la bouche qu'à ceux du foie. J'avoue sincèrement n'avoir compté les verres que jusqu'à 14 heures, ils étaient alors au nombre de 20 ni plus ni moins. Je décidais ensuite de poursuivre ce combat contre moi même debout, accoudé au bar tel un client régulier. Ce choix je ne l'ai pas fait par peur de la quantité de cocktail que produisait le chef à l'heure mais plutôt par peur du mélange d'alcool fort et de jus de fruits différents qui se faisait directement en mon sein. Plusieurs fois j'ai cru que cette lutte ne s’arrêterait jamais et j'étais parfois obligé de demander une " pause bière " à Sammy qui jurait à chacune de mes critiques. J'hésitais entre 5 recettes différentes que j'avais eu le temps de mémoriser aux vues du nombre de fois qu'il les retentaient. A 16H30 j'allais " me purger " comme j'aime à le dire, c'est plus glorifiant que de dire a tout le monde qu'on va vomir parce qu’on est trop ivre... Quoi qu'il en soit je répétais cette opération purgatoire trois fois avant 18H. Quand je revins de mon dernier voyage au petit coin je pris conscience de mon état misérable. A chaque pas je tanguais comme si j'avais un poids de 10 kilos sur chacune de mes deux épaules. Ce sont d'ailleurs mes jambes qui choisissent le trajet que j'emprunte pour rejoindre le comptoir. Je "vois" si je puis dire, flou et les chaises dansent autour de moi.
-" Tu tiens le choc moussaillon ? Dites donc t'en as de la bouteille ! j'me demandes comment tu tiens encore debout !"
C'est sur ces mots que je m’étale de tout mon long face contre terre, inerte. Ce n'est qu'une demi heure plus tard que je reprends conscience. Je me sens vaseux au possible, mais cela va mieux. Étant toujours ivre mais cette fois ci sur ma chaise Sammy à la bonté de m'accorder une grande pinte d'eau bien fraîche qui me remet les idées en place. Il était exténué lui aussi et décida donc de nous accorder une pause. Il faut avouer que ce qui s'en suit n'est pas très clair pour moi. Le barman improvisé marmonnait des injures à l'encontre du pirate, plus le temps avançait plus sa voix se faisait forte, grondant et frappant le mur qui se trouvait derrière lui de son poing. Cette comédie prit court quand une étagère pleine de verres vides et propres ne supporta plus les vibrations sur son point d'appui, décida de lâcher prise et de finir sa chute sur le crane de mon collègue. Il tomba net, K.O et le visage ensanglanté.
-" Ho c'est mauvais, très mauvais ... qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ?! " je parlais a voix haute surement a cause de la panique qui se manifestait simplement dans ma voix, mon corps lui était calme. C'est les bras ballants et avec la même démarche que plus tôt que mes jambes me trainèrent jusqu’à l'escargophone de la salle. J'eus a peine le temps de prévenir les secours que déjà on tambourinait violemment à la porte. Ils étaient la, quelle guigne !
-" Puisque ton boss est à terre c'est à toi dé prendre lé rélais pour lé défis dé cé soir ! Né t’inquiètes pas nous avons prévénou tout lé village qué cé bar deviendra oun' tequila bar d'ici peu." Le capitaine avait un air sérieux mais sa moustache souriait pour lui. Je dois avouer qu'il a jouer dans les règles de l'art, a ôté son étrange chapeau et a hurlé à tout les gens présent d'écrire leurs noms et de le mettre dedans.
- "Et si il y en a oun' qui tente de tricher yé lui couperais volontiers oun' membre pour en faire oun' main innocente !" s’écriât il d'une voix emplie de la rage qui sied à un capitaine d'équipage pirate. A mon avis il avait dû prendre l’apéritif avant de venir car il se déplaçait difficilement en brandissant son sabre dans une main et son étrange pistolet à 6 coups dans l'autre. Sortant de l'O'kay west il prit son souffle et beugla qu'on lui amène " oun pétite fille dé moins dé 10 ans sur lé champ " sous peine de retourner le port.
Le tirage au sort s'effectua dans une ambiance très tendue, la petite demoiselle qui avait été envoyée pleurait et moi j'aurais pu en faire autant si je n'avais pas été si saoul. Trois personnes furent choisies, deux pirates et un vieil homme habitué à faire la tournée des bistrot du port tout les jours. J'étais mal barré. Tout allait bien trop vite et pour me calmer je continuais à descendre bière sur bière. Il me fallait me souvenir de ces fameuses cinq recettes, l'avenir du restaurant ( et le mien par la même occasion ) était en jeu.
-" Bueno bueno, nous z'allon pouvoir commencer. Tou séra opposé à José, il est le spécialiste dé la couizine sour notre île et ses environs. Vous dévrez préparer quatro verres identiques de chaque cocktail qué vous aurez choisis, très pour les juges y uno pour votre adversaire."
Il avait illustré son dernier propos en désignant les chiffres de ses gros doigts. Pendant ce temps là ma seule pensée était * ho nan, encore des mélanges !*. Le dit José avait l'air bien sûr de lui et roulait des mécaniques devant la foule impressionnée par sa musculature imposante. Les trois jurys, en place au bar attendaient avec impatience et curiosité de gouter le premier breuvage que l'on allait leurs servir.
° Round UNO °
Le capitaine avait lancé le concours sans crier gare en tirant une balle de pistolet dans le plafond. J'étais bien trop stressé et le temps que je choisisse l'ordre dans lequel j'allais réaliser mes décoctions, mon concurrent avait déjà préparer la moitié de ses verres. Je saisi alors ma pinte de bière à demi entamée et la descendis d'une traite pour me donner du courage. Je fus étonné d'entendre les cris des villageois enthousiasmés par ce geste qui devait signifier que j'étais sur de moi. Il n'en était rien évidemment. Me reprenant en main je saisi le shaker d'un geste maladroit. Soudain j'eus une idée, utiliser les mouvements de " la marche du roi de la saoul ". Puisqu'elle me permettait d'être ivre et habile en même temps durant un combat, il n'y avait pas de raison que cela ne fonctionne pas pour autre chose. Je me laissais donc guider par mes jambes et mon torse bombé en avant, effectuant de petit pas de coté à la manière d'un pauvre homme rentrant d'un bar jusqu'à chez lui à cinq heure du matin. J’alignais donc quatre verres sur le comptoir d'un geste large et brusque de la main sous l’œil amusé de José qui en avait terminé. Je remplis par la suite ces dit contenants avec dans l'ordre et aux bonnes doses : de la liqueur de café, de la vodka une bonne dose de lait et pour finir un trait de gingembre en poudre. Le haut de mon corps me guidant vers le petit frigidaire j'en sortis de la menthe fraîche et en déposât une petite feuille double sur le haut de chaque verres en guise de décoration .
- " TIME ! Vous allez désormais être noté sur 10 selon très critères. uno : le goût . Dos : l'aspect. Très : la réalisation. Seuls les juges votent. "
Le premier round était fini. Je me rendis soudain compte que j'avais commis une grossière erreur, oublier d'utiliser le shaker était impardonnable pour ce genre de recette où la douceur et l'onctuosité sont de mises . Pour ma " Ruche blanche " je reçus dans l'ordre et en moyenne : 4/6/7.5. Mon étonnement a l’égard de ce dernier chiffre me tira le menton au sol. José exposait fièrement ses biceps a l'annonce de son : 7/7/7 pour sa fameuse " Tequila sunrise " . Cela faisait un à zéro, je n'avais plus le droit à la faute. La salle était divisée en deux parties bien distinctes, l'une aussi silencieuse qu'anxieuse. L'autre chantait une chanson du même nom que le cocktail sus-cité dans une langue qui m'était inconnue pour encourager son champion.
° ROUND DOS °
Deuxième coup de feu. Cette fois ci je ne me laisse pas distancer. Usant toujours de ma technique secrète j'y ajoute un petit peu de folie. Maintenant que je suis concentré et à fond dedans je me permet quelques pirouettes faisant passer le shaker encore vide dans mon dos ou entre mes jambes pour motiver les troupes jusqu'alors muettes. Ce sont toujours mes membres qui me guide, mon esprit se contentant de réfléchir à l'ordre et aux doses requise à la préparation des godets. Eux d'ailleurs sont différents des précédents, plus grands et affichant une courbe en leurs milieu, ils sont destiné à accueillir des mélanges sucrés. Pour celui ci il me faut des fruits que je trouves aisément dans la réserve du restaurant. Je choisi deux petites bananes , un ananas et une noix de coco. Il me faut broyer les premières , extraire le jus des derniers. cette odeur de fruits maltraités me donne la nausée à cause de l'après-midi que je viens de passer. Malgré cela je m'attèle toujours à la tâche et mon torse me sert désormais de centre de gravité, jaugeant les déséquilibres et me rattrapant au dernier moment sur le pied qui ne me sert pas d'appui. Tout les ingrédients non alcoolisés y compris les glaçons sont à présent dans le shaker excepté le lait de coco. Je valse avec un grand couteau de cuisine qui finit sa course en plein milieu de la noix qui se voit fendue en deux, propre, net et précis ( je suis par ailleurs surpris ! ). Tout y est, reste le rhum vieux que je déverse abondement dans le récipient conçu à cet effet. Les pirouettes recommences mais cette fois s'il tombe c'est le désastre. Et il tombe ... Par je ne sais quel magie ou réflexe quelconque je parviens à l'envoyer voler d'un coup de pied juste dans ma main, elle même prête à verser le liquide dans les grands verres. Ils avaient préalablement été trempé à leurs extrémités dans du blanc d’œuf pour que je puisse y ajouter ma note personnelle, de la noix de coco rappée et du sucre. Une paille de couleur suffit pour le reste de la décoration .
-" TIME ! "
Cette fois ci c'est a José de se faire noter le premier et à vrai dire son " Alabasta libre " était beaucoup trop fort autant en vodka qu'en citron. Il récolte logiquement : 4/6/5 . Pour ma part, et ma plus grande joie les fruits ont fait passer le gout du cocktail raté de mon adversaire, j’obtiens : 7.5/7/8. Je suis totalement remonté mais tout aussi conscient que rien n'est encore joué.
° ROUND TRES °
C'est la dernière manche et j'ai plus d'un tour dans ma poche, je sais exactement ce que je fais pour celui ci. Le "Bloody Nami" est mon arme secrète même s'il convient mieux à ces dames. Je réalise rapidement mes quatre portions dans des verres quelconque. Mon jus de tomates se lie parfaitement avec la vodka. La subtilité étant de gérer les doses de tabasco et de sel de céleri. Je décide d'en faire deux plus pimentés pour les pirates qui on l'air d'avoir le sang aussi chaud que cette sauce que j'ajoute généreusement dans les leurs. Pour cet ultime mélange je choisi une décoration sobre qui ne se constitue que d'un pliage d'étui de pailles que je place sur ces mêmes pailles . Étrangement j'ai terminé bien avant José qui n'a pas entamé. Il à du mal digérer ma dernière note de réalisation car le voilà jonglant aisément avec une bouteille de tequila l'envoyant de biceps en biceps et la faisant tournoyer dans les airs. Bientôt il en ajoute une seconde qu'il place en équilibre sur sa tête continuant de faire danser la première. Il est impressionnant , a l'aide de gestes vifs il découpe un citron en deux et dispose quatre petites coupelles qu'il remplit avec du sel.
- " Voici maintenant pour vous la spécialité dé l'équipaje, LA DANSE DU TEQUILA PAF !" En criant ce nom il avait rempli des tout petit verres d'alcool pur. Il s'en était préparer un aussi, pour montrer l'exemple.
-" TIME !"
Applaudissement, coups de feu, cris de joies et de frayeurs. Pour cette dernière manche il est de l'avis de tous que les juges donnent leurs verdicts chacun leurs tours sur les deux verres qui sont devant eux . Les résultats sont quelque peu faussé car deux pirates participent. Pourtant chacun d'eux notes 8.5 partout pour les deux participants. j'en ai le souffle coupé, tout se joue sur l'avis du vieillard.
- " Ce petit shooter m'était inconnu et je dois avoué qu'il est exquis de mordre le citron après le choc que produit l'alcool sec ." A ce moment précis je sens déjà presque les coups de Sammy pleuvoir sur moi comme la pluie sur les toits.
- " J'ajouterais que ce Bloody Nami est l'un des meilleurs cocktail que j'ai eu l'occasion de boire dans ma vie, il est équilibré et rafraichissant. Par soucis d'impartialité je mettrai donc 8/8/5 à Leî que je tiens féliciter et 0/0/10 à José qui sait parfaitement jongler avec des bouteilles mais qui ne sait pas faire la différence entre un SHOOTER et un COCKTAIL."
Les cris de joies fusent dans tout le port. La nouvelle se repends très vite, je suis le héros d'une nuit qui a dérouté les pirates de l'équipage tequila. Mais moi, je m'en fou ... j'ai mal au crâne .
Le jour se lève à peine lorsque j'essaie d'entrouvrir mes yeux. Je ne comprends pas très bien ce qu'il se passe. Mes membres sont engourdis et douloureux, l’intérieur de ma bouche est pâteux et j'ai l'impression qu'une barre ma traverse le crâne. Encore allongé et par pur réflexe je tends le bras vers ce qui semble être une table de chevet, dans le but de trouver quelque chose qui pourrais ré-humidifier mon gosier. Sur ce petit meuble se trouve un verre dont mes yeux quelque peu collés ne me permettent de distinguer que le contenant. Il est plein, ce n'est qu'au moment où j’absorbe le liquide entièrement et en une fois, que mon nez me suggère que ce n'est pas de l'eau.Tiens, ce n'est pas dans mes habitudes de laisser un godet sur sa fin ! Je grimace, prends ma tête entre mes mains et tentes vainement de me rappeler de ce qu'il c'est passé la veille au soir. Comme à l'accoutumé c'est inutile, temps pis je trouverais bien quelqu'un pour tenir le même discours qu'à chaque fois :
- " Hier t’étais pas bourré, ouaip, t’étais pire ! "
Je réalises alors que c'est un escargophone qui m'a tiré des bras de Morphée de si bon matin. En analysant la situation il est clair que je ne suis pas dans ma chambre. Le lit est vide mais l'autre partie du matelas est encore chaud.
- " Tu es réveillé chat ?" me dit une voix douce et féminine venant de la pièce d'à coté.
C'est une petite demoiselle blonde et souriante qui entre alors avec un plateau déjeuner. Elle est maigre et la nature ne lui a pas offerte de seins protubérants ... Pour seul vêtement une nuisette blanche très courte qui laisse apparaitre deux jambes parfaites. Me rendant compte que je m’égares ouvertement sur ses formes et son allure, j’essaie de balbutier quelques mots :
- "Je ne sais pas si c'est le mot, excusez moi d'être si direct mais qui êtes vous ? Non excusez moi, premièrement merci pour le petit déjeuner au lit, c'est un luxe que je n'ai pas l'occasion de m'offrir souvent. Ensuite si nous nous trouvons chez vous c'est que vous devriez pouvoir m’éclaircir sur la soirée d'hier je me trompes ?"
D'une voie calme " Méli " m'explique que je l'ai sortie des bras de pirates mal intentionnés tout juste arrivés en ville. Le thé me fait du bien et je reprends petit à petit mes esprits. La scène s'est déroulée devant le " O'kay west " à la sortie de mon service. La petite blonde éclate de rire en me décrivant un tableau qui m'est plutôt commun. J'ai fait la fermeture du bar et tout en nettoyant le sol ou en rangeant les tables ai consommé une bonne bouteille de rhum vieux du patron. Elle dit qu'elle était présente alors que les portes étaient fermées à tout autres clients. Que s’étant inquiétée de mon état futur elle a laissé ses coordonnés sur le long meuble de bois où chaque soir s'apposent des centaines de coudes.
-" D'ailleurs , me signifit elle, un homme très stressé et apparemment en colère a téléphoné tout a l'heure.Il demandait après toi et m'a priée de te transmettre un message, il a dit : " pour une fois tu n'y ai pour rien mais si tu n'es pas ici dans moins d'une heure je te mettrais la plus grosse dérouillée de toute ta vie !" il m'a indiqué que tu comprendrais et qu'il s'excusait d'avance de ce qui allait suivre cette annonce."
Je me demandes encore si c'est la peur ou la bêtise qui me fît me lever en sursaut, enfiler mon sarouel à toute vitesse et sortir de la maison courant à toute berzingue en criant de pâles excuses à la belle qui m'avait si gentiment hébergé dans son lit pour la nuit. Dans tout les cas je maudis encore cet abruti de Sammy. En effet je ne mis que peu de temps à parcourir la distance " Méli/restaurant" et ce que j'y vis m'emplis de torpeur.
- " MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ?! " criais-je à pleins poumons en entrant sur mon lieu de travail. A l’extérieur, une foule de badauds et de pirates. Les uns inquiets et en quête d'information, les autres arborant un large sourire confiant.A l’intérieur seulement "le chef" et un homme adossé au comptoir les coudes posés dessus et la tête rentrée dans la poitrine.Il a pour couvre chef un étrange chapeau en paille très coloré qui grimpe au ciel en son centre. De sa lèvre s'échappe un petit filet de sang qu'il prend la peine d'essuyer lentement à l'aide d'une des manches de sa veste, elle aussi haute en couleurs. Il sourit à présent.
- " On m'avait prévénou qué les commerçants de cette île savaient défendre leurs biens. Yé té proposes oun' marché. J’ordonne à mes muchachos de ne pas mettre votre restauran' à feu et à san' si tou lé met en jeu dans zoun' concours dé boisson.És oun' match en trois manches, chéloui dé nous deux qui prodouira les meilleurs cocktails gagne. Ton restauran' contre mon bateau. QUÉ DICES HOMBRE MWAHAHAHA ?!
- J’accepte ! "
Dans ma tête j’approuve totalement la réponse de ... HEIN ? Il n'est pas sérieux ! Ce n'est pas "son" établissement et en plus il n'est pas barman ... Quelle mouche l'a piqué ?! Le pirate qui semble être le capitaine relève maintenant la tête et je peux distinguer une longue moustache noire ornée de bagues à chaque extrémité. Il la tord entre ses deux gros doigts arborant un sourire qui n'affiche rien d'autre qu'une stupidité évidente. Je remarque que le visage de ce forban me fait penser au mien, les mêmes cernes, les mêmes joues creusées et surtout les yeux imbibés de sang. Aucun doutes la dessus, cet homme est un alcoolique notoire. Il a l'air satisfait, cela ne m'inspire rien de bon. Je suis sur mes gardes. Souvent dans mon métier il faut savoir choisir entre faire confiance ou non aux individus qui se trouvent en face de vous, leurs servir un dernier verre ou non par exemple. Je ne suis pas de ceux qui font la différence entre marine, civil ou pirate, peu m'importe. Ce sont tous des clients tant qu'ils payent. Mais celui ci, avec son air bête et son accent ridicule, je ne lui accorde rien. Finalement il s'en va sans causer de troubles, simplement, juste au moment ou les épaules des deux hommes se croisent j'entends le vilain glisser un mot a l'oreille de Sammy :
- Vous êtes perdou hombre, l’équipage des tequila pirates n'a jamais été battou dans ce yenre dé defis ! yé réviendrais cé soir. Hasta luego hahaha !
Bientôt les pirates s'en vont et le calme reprend le dessus sur la terrasse de l'O'kay west. Sammy lui, sert les dents de rage, les coudes sur une table de la salle et la tête entre ses grandes mains de cuisinier en chef. Je me place sur un siège face à lui et reste silencieux. Le moustachu est parti cependant je risque toujours de me faire lyncher au moindre mot de travers. Le temps me paraît long avant qu'il ne se décide à se lever, et tout sourire de lancer :
-" Yosh! On a du pain sur la planche. Aujourd'hui l'établissement n'ouvre pas ses portes et c'est ton jour de chance. Fermes la porte et prépare toi à la cuite de ta vie garçon !"
Je m’exécute sans poser de questions, retourne la pancarte qui, sur la porte indiquait " ouvert " pour préférer la face " A sec !". En lisant l'inscription je ris car c'est la première fois que je la vois. A peine ai-je eu le temps de faire l'aller-retour que déjà mon mentor avait sortit toutes les plus belles bouteilles de la cave.
-" On ne va pas se laisser faire par un hors la loi de pacotille. En une après midi j'aurais le temps de me remémorer les cours que m'avait donné mon chef à l'époque où je n’étais encore qu'un impétrant. Voici mon plan, tout le port sait que tu bois énormément p'tit gars, alors c'est maintenant ou jamais que tu dois prouver que tu sais le faire bien. Je prépares les verres et toi tu les bois en me donnant une note et une appréciation. D'ici ce soir il me faut au moins deux cocktails parfait alors soi impartial. Pour une fois c'est toi le patron alors ne me déçois pas !"
- "heuuu ... justement à ce propos il est ou "le patron" ? c'est lui qui devrait s'occuper de ça !" balbutiais-je timidement.
Pour réponse je n’eus le droit qu'à un coup sec et puissant derrière la tête ce qui eu pour seul effet de faire ré-apparaître la barre au crane de mes exploits de la veille. Sammy beugla que tant que l'exercice n'était pas commencé il restait mon supérieur et que le gérant était sur l'île d'à coté pour négocier l'ouverture d'une annexe pour le bar. La vielle horloge en forme de roi des mers indique alors midi. S'en suit une des expériences les plus étranges de ma courte vie. Je ne connaissais Sam' qu'en tant que cuisinier mais il s'avérait qu'il avait été aussi bien formé aux métiers de la bouche qu'à ceux du foie. J'avoue sincèrement n'avoir compté les verres que jusqu'à 14 heures, ils étaient alors au nombre de 20 ni plus ni moins. Je décidais ensuite de poursuivre ce combat contre moi même debout, accoudé au bar tel un client régulier. Ce choix je ne l'ai pas fait par peur de la quantité de cocktail que produisait le chef à l'heure mais plutôt par peur du mélange d'alcool fort et de jus de fruits différents qui se faisait directement en mon sein. Plusieurs fois j'ai cru que cette lutte ne s’arrêterait jamais et j'étais parfois obligé de demander une " pause bière " à Sammy qui jurait à chacune de mes critiques. J'hésitais entre 5 recettes différentes que j'avais eu le temps de mémoriser aux vues du nombre de fois qu'il les retentaient. A 16H30 j'allais " me purger " comme j'aime à le dire, c'est plus glorifiant que de dire a tout le monde qu'on va vomir parce qu’on est trop ivre... Quoi qu'il en soit je répétais cette opération purgatoire trois fois avant 18H. Quand je revins de mon dernier voyage au petit coin je pris conscience de mon état misérable. A chaque pas je tanguais comme si j'avais un poids de 10 kilos sur chacune de mes deux épaules. Ce sont d'ailleurs mes jambes qui choisissent le trajet que j'emprunte pour rejoindre le comptoir. Je "vois" si je puis dire, flou et les chaises dansent autour de moi.
-" Tu tiens le choc moussaillon ? Dites donc t'en as de la bouteille ! j'me demandes comment tu tiens encore debout !"
C'est sur ces mots que je m’étale de tout mon long face contre terre, inerte. Ce n'est qu'une demi heure plus tard que je reprends conscience. Je me sens vaseux au possible, mais cela va mieux. Étant toujours ivre mais cette fois ci sur ma chaise Sammy à la bonté de m'accorder une grande pinte d'eau bien fraîche qui me remet les idées en place. Il était exténué lui aussi et décida donc de nous accorder une pause. Il faut avouer que ce qui s'en suit n'est pas très clair pour moi. Le barman improvisé marmonnait des injures à l'encontre du pirate, plus le temps avançait plus sa voix se faisait forte, grondant et frappant le mur qui se trouvait derrière lui de son poing. Cette comédie prit court quand une étagère pleine de verres vides et propres ne supporta plus les vibrations sur son point d'appui, décida de lâcher prise et de finir sa chute sur le crane de mon collègue. Il tomba net, K.O et le visage ensanglanté.
-" Ho c'est mauvais, très mauvais ... qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ?! " je parlais a voix haute surement a cause de la panique qui se manifestait simplement dans ma voix, mon corps lui était calme. C'est les bras ballants et avec la même démarche que plus tôt que mes jambes me trainèrent jusqu’à l'escargophone de la salle. J'eus a peine le temps de prévenir les secours que déjà on tambourinait violemment à la porte. Ils étaient la, quelle guigne !
-" Puisque ton boss est à terre c'est à toi dé prendre lé rélais pour lé défis dé cé soir ! Né t’inquiètes pas nous avons prévénou tout lé village qué cé bar deviendra oun' tequila bar d'ici peu." Le capitaine avait un air sérieux mais sa moustache souriait pour lui. Je dois avouer qu'il a jouer dans les règles de l'art, a ôté son étrange chapeau et a hurlé à tout les gens présent d'écrire leurs noms et de le mettre dedans.
- "Et si il y en a oun' qui tente de tricher yé lui couperais volontiers oun' membre pour en faire oun' main innocente !" s’écriât il d'une voix emplie de la rage qui sied à un capitaine d'équipage pirate. A mon avis il avait dû prendre l’apéritif avant de venir car il se déplaçait difficilement en brandissant son sabre dans une main et son étrange pistolet à 6 coups dans l'autre. Sortant de l'O'kay west il prit son souffle et beugla qu'on lui amène " oun pétite fille dé moins dé 10 ans sur lé champ " sous peine de retourner le port.
Le tirage au sort s'effectua dans une ambiance très tendue, la petite demoiselle qui avait été envoyée pleurait et moi j'aurais pu en faire autant si je n'avais pas été si saoul. Trois personnes furent choisies, deux pirates et un vieil homme habitué à faire la tournée des bistrot du port tout les jours. J'étais mal barré. Tout allait bien trop vite et pour me calmer je continuais à descendre bière sur bière. Il me fallait me souvenir de ces fameuses cinq recettes, l'avenir du restaurant ( et le mien par la même occasion ) était en jeu.
-" Bueno bueno, nous z'allon pouvoir commencer. Tou séra opposé à José, il est le spécialiste dé la couizine sour notre île et ses environs. Vous dévrez préparer quatro verres identiques de chaque cocktail qué vous aurez choisis, très pour les juges y uno pour votre adversaire."
Il avait illustré son dernier propos en désignant les chiffres de ses gros doigts. Pendant ce temps là ma seule pensée était * ho nan, encore des mélanges !*. Le dit José avait l'air bien sûr de lui et roulait des mécaniques devant la foule impressionnée par sa musculature imposante. Les trois jurys, en place au bar attendaient avec impatience et curiosité de gouter le premier breuvage que l'on allait leurs servir.
° Round UNO °
Le capitaine avait lancé le concours sans crier gare en tirant une balle de pistolet dans le plafond. J'étais bien trop stressé et le temps que je choisisse l'ordre dans lequel j'allais réaliser mes décoctions, mon concurrent avait déjà préparer la moitié de ses verres. Je saisi alors ma pinte de bière à demi entamée et la descendis d'une traite pour me donner du courage. Je fus étonné d'entendre les cris des villageois enthousiasmés par ce geste qui devait signifier que j'étais sur de moi. Il n'en était rien évidemment. Me reprenant en main je saisi le shaker d'un geste maladroit. Soudain j'eus une idée, utiliser les mouvements de " la marche du roi de la saoul ". Puisqu'elle me permettait d'être ivre et habile en même temps durant un combat, il n'y avait pas de raison que cela ne fonctionne pas pour autre chose. Je me laissais donc guider par mes jambes et mon torse bombé en avant, effectuant de petit pas de coté à la manière d'un pauvre homme rentrant d'un bar jusqu'à chez lui à cinq heure du matin. J’alignais donc quatre verres sur le comptoir d'un geste large et brusque de la main sous l’œil amusé de José qui en avait terminé. Je remplis par la suite ces dit contenants avec dans l'ordre et aux bonnes doses : de la liqueur de café, de la vodka une bonne dose de lait et pour finir un trait de gingembre en poudre. Le haut de mon corps me guidant vers le petit frigidaire j'en sortis de la menthe fraîche et en déposât une petite feuille double sur le haut de chaque verres en guise de décoration .
- " TIME ! Vous allez désormais être noté sur 10 selon très critères. uno : le goût . Dos : l'aspect. Très : la réalisation. Seuls les juges votent. "
Le premier round était fini. Je me rendis soudain compte que j'avais commis une grossière erreur, oublier d'utiliser le shaker était impardonnable pour ce genre de recette où la douceur et l'onctuosité sont de mises . Pour ma " Ruche blanche " je reçus dans l'ordre et en moyenne : 4/6/7.5. Mon étonnement a l’égard de ce dernier chiffre me tira le menton au sol. José exposait fièrement ses biceps a l'annonce de son : 7/7/7 pour sa fameuse " Tequila sunrise " . Cela faisait un à zéro, je n'avais plus le droit à la faute. La salle était divisée en deux parties bien distinctes, l'une aussi silencieuse qu'anxieuse. L'autre chantait une chanson du même nom que le cocktail sus-cité dans une langue qui m'était inconnue pour encourager son champion.
° ROUND DOS °
Deuxième coup de feu. Cette fois ci je ne me laisse pas distancer. Usant toujours de ma technique secrète j'y ajoute un petit peu de folie. Maintenant que je suis concentré et à fond dedans je me permet quelques pirouettes faisant passer le shaker encore vide dans mon dos ou entre mes jambes pour motiver les troupes jusqu'alors muettes. Ce sont toujours mes membres qui me guide, mon esprit se contentant de réfléchir à l'ordre et aux doses requise à la préparation des godets. Eux d'ailleurs sont différents des précédents, plus grands et affichant une courbe en leurs milieu, ils sont destiné à accueillir des mélanges sucrés. Pour celui ci il me faut des fruits que je trouves aisément dans la réserve du restaurant. Je choisi deux petites bananes , un ananas et une noix de coco. Il me faut broyer les premières , extraire le jus des derniers. cette odeur de fruits maltraités me donne la nausée à cause de l'après-midi que je viens de passer. Malgré cela je m'attèle toujours à la tâche et mon torse me sert désormais de centre de gravité, jaugeant les déséquilibres et me rattrapant au dernier moment sur le pied qui ne me sert pas d'appui. Tout les ingrédients non alcoolisés y compris les glaçons sont à présent dans le shaker excepté le lait de coco. Je valse avec un grand couteau de cuisine qui finit sa course en plein milieu de la noix qui se voit fendue en deux, propre, net et précis ( je suis par ailleurs surpris ! ). Tout y est, reste le rhum vieux que je déverse abondement dans le récipient conçu à cet effet. Les pirouettes recommences mais cette fois s'il tombe c'est le désastre. Et il tombe ... Par je ne sais quel magie ou réflexe quelconque je parviens à l'envoyer voler d'un coup de pied juste dans ma main, elle même prête à verser le liquide dans les grands verres. Ils avaient préalablement été trempé à leurs extrémités dans du blanc d’œuf pour que je puisse y ajouter ma note personnelle, de la noix de coco rappée et du sucre. Une paille de couleur suffit pour le reste de la décoration .
-" TIME ! "
Cette fois ci c'est a José de se faire noter le premier et à vrai dire son " Alabasta libre " était beaucoup trop fort autant en vodka qu'en citron. Il récolte logiquement : 4/6/5 . Pour ma part, et ma plus grande joie les fruits ont fait passer le gout du cocktail raté de mon adversaire, j’obtiens : 7.5/7/8. Je suis totalement remonté mais tout aussi conscient que rien n'est encore joué.
° ROUND TRES °
C'est la dernière manche et j'ai plus d'un tour dans ma poche, je sais exactement ce que je fais pour celui ci. Le "Bloody Nami" est mon arme secrète même s'il convient mieux à ces dames. Je réalise rapidement mes quatre portions dans des verres quelconque. Mon jus de tomates se lie parfaitement avec la vodka. La subtilité étant de gérer les doses de tabasco et de sel de céleri. Je décide d'en faire deux plus pimentés pour les pirates qui on l'air d'avoir le sang aussi chaud que cette sauce que j'ajoute généreusement dans les leurs. Pour cet ultime mélange je choisi une décoration sobre qui ne se constitue que d'un pliage d'étui de pailles que je place sur ces mêmes pailles . Étrangement j'ai terminé bien avant José qui n'a pas entamé. Il à du mal digérer ma dernière note de réalisation car le voilà jonglant aisément avec une bouteille de tequila l'envoyant de biceps en biceps et la faisant tournoyer dans les airs. Bientôt il en ajoute une seconde qu'il place en équilibre sur sa tête continuant de faire danser la première. Il est impressionnant , a l'aide de gestes vifs il découpe un citron en deux et dispose quatre petites coupelles qu'il remplit avec du sel.
- " Voici maintenant pour vous la spécialité dé l'équipaje, LA DANSE DU TEQUILA PAF !" En criant ce nom il avait rempli des tout petit verres d'alcool pur. Il s'en était préparer un aussi, pour montrer l'exemple.
-" TIME !"
Applaudissement, coups de feu, cris de joies et de frayeurs. Pour cette dernière manche il est de l'avis de tous que les juges donnent leurs verdicts chacun leurs tours sur les deux verres qui sont devant eux . Les résultats sont quelque peu faussé car deux pirates participent. Pourtant chacun d'eux notes 8.5 partout pour les deux participants. j'en ai le souffle coupé, tout se joue sur l'avis du vieillard.
- " Ce petit shooter m'était inconnu et je dois avoué qu'il est exquis de mordre le citron après le choc que produit l'alcool sec ." A ce moment précis je sens déjà presque les coups de Sammy pleuvoir sur moi comme la pluie sur les toits.
- " J'ajouterais que ce Bloody Nami est l'un des meilleurs cocktail que j'ai eu l'occasion de boire dans ma vie, il est équilibré et rafraichissant. Par soucis d'impartialité je mettrai donc 8/8/5 à Leî que je tiens féliciter et 0/0/10 à José qui sait parfaitement jongler avec des bouteilles mais qui ne sait pas faire la différence entre un SHOOTER et un COCKTAIL."
Les cris de joies fusent dans tout le port. La nouvelle se repends très vite, je suis le héros d'une nuit qui a dérouté les pirates de l'équipage tequila. Mais moi, je m'en fou ... j'ai mal au crâne .
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Informations IRL
Prénom : Corentin .
Age :21 ans .
Aime :Lire, la musique , jouer aux jeux vidéos, voyager .
N'aime pas :Les légumes ><' , les profs de science.
Personnage préféré de One Piece : Trop dur .
Caractère : ça aussi c'est pas évident . Bon avec un peu d'effort supplémentaire, je suis plutôt intelligent , j'veux dire que j'suis pas un gros con. je suis assez sportif et sociable. J'ai beaucoup de facilitée à emprunter de l'argent mais beaucoup de difficultés à le rendre dans les temps même si je finis toujours par rembourser mes dettes . je déteste " prévoir " les choses , donc on peut dire que j'suis du genre impulsif . je penses que ce sera tout pour aujourd'hui. Ha oui, aussi j'aime le rose .
Fais du RP depuis : Aujourd'hui .
Disponibilité : Presque tous les jours je penses.
Comment avez vous connu le forum ?:
J'ai connu ce site par le biais d'Alan Carman qui poste depuis un petit bout de temps. J'avais déjà fait une autre présentation de personnage que j'avais abandonnée car nous n'avions plus de connexion " à la maison " et que je n'ai pas pris le temps d’écrire , de mettre ça sur clef , d'aller dans un cyber ... bref
Dernière édition par leî kokolen le Ven 8 Juin 2012 - 10:38, édité 8 fois