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Crew's Fierce Attack !


_Capitaine ! Vous devriez lire ce journal.

Le pirate lance le papier venant d'arriver et ayant couté non moins de cinquante berrys à travers la cabine. Le capitaine de l'équipage l'attrape tout en restant assis. Et le déplie. Toujours aussi pratique, ces journaux. Pliés en vingt millions. Au bout de quelques minutes de combat acharné contre l'objet, il commence à lire les gros titres.

_Une fillette disparue, un champion du monde poids lourd de boxe et une course de navire gagnée par un certain Loby ? Mais en quoi cela pourrait-il m'intéresser. Tu as dépensé cinquante berrys pour quelque chose d'aussi inutile ?!

_Non Capitaine, regardez les petites ligne de la page cinq !

Satoshi tourne les pages à grande vitesse jusqu'à la cinquième et commence à lire les petites lignes, toujours autant de choses inintéressantes jusqu'à...
Une ville portuaire serait en manque d'effectif et la marine n'enverrait des hommes là bas que dans deux semaines ? Évidemment que cela paraissait être un attrape-nigot, mais que voulez vous, face à l'appât du gain... Néanmoins l'écrire en petite ligne signifierait peut être que les rédacteurs ne voulaient pas informer les pirates supposés être des "rammassis d'imbécile aux quels la vie n'a pas fait de cadeaux" tout en informant les villageois qui eux, lisent tout, et pas en diagonale en faisant semblant de comprendre. Le capitaine fait signe à son interlocuteur de sortir, ôte son chapeau et va jusqu'au fond de sa cabine pour trouver une carte et localiser l'île en question. Elle n'est qu'à quelques jours de leur position actuelle, direction nord, nord est. Se dirigeant donc maintenant vers la sortie, prenant son chapeau au passage, il attrape la carte, les Truands ont une nouvelle destination. Noriyaki prend place à la barre et sort son compas.

_Mes amis, l'heure n'est plus au repos, sortez les voiles, nous nous dirigerons maintenant vers une petite ville portuaire non loin d'ici, direction nord nord est. Lorsque nous serons à quelques heures de l'île nous préparerons un plan d'attaque.

_Un plan d'attaque, pourquoi ?

_Parce que cette île, cher Charles, nous allons la piller, nous sommes des pirates non ?

Suivis cette dernière phrase, une joie frénétique éclate, tous imaginent à merveille l'équipage partir de l'île avec quelques sacs de berrys bien mérités.

...Quelques heures plus tard...

Après avoir mis le cap sur l'île et être resté quelques heures à la barre, le capitaine s'était dirigé vers sa cabine. En effet il ne la laisse que très peu souvent sans garde en qui il peut avoir une confiance certaine. Toujours pensif à l'idée que tout cela n'est qu'un piège, il s'allonge dans son hamac royal et commence à imaginer un plan d'attaque. En effet, pour mener ses 50 hommes à la victoire sans avoir affaire à une discorde totale dans les troupes, il n'avait d'autre choix que de séparer l'équipage en deux escouades ou plus. Qui seraient menée par les commandants de l'équipage. De plus, depuis le coma de Damien et la disparition des anciens commandants, Noriyaki a un grand besoin d'hommes forts et compétant qui obéissent aux ordres. Et qui, idéalement, pourraient comblé les postes manquant, un charpentier serait parfait, mais imaginer trouver un cuisinier digne de servir au Baratie serait utopique. Mais là n'est pas la question, il faut penser à l'attaque qui se déroulera dans quelques jours plutôt qu'au recrutement de bonshommes idéaux qui n'arriveront peut être jamais.

Après une longue réfléxion il décide que diviser l'équipage en trois serait excellent. Deux groupes s'engouffreraient dans la ville vers différents points, idéalement opposés, tandis qu'un garderait le navire pendant l'attaque. Noriyaki est un homme respectable, il n'a pas peur de la ville portuaire, mais des pirates intelligents qui pourraient avoir lu entre les lignes. Ils ne seront pas seuls lors de cette attaque. Mais en soustrayant les pirates étant trop loin pour attaquer et ceux n'ayant pas lu, on devrait arriver à deux ou trois équipages en plus des Truands, et peut être quelques individuels profitant de ce facteur pour se servir.

...Les jours passent...


Il est temps de dévoiler le plan à l'équipage, borné et fier, il a une confiance irréprochable en son plan. En effet, le proposer quelques jours avant auraient provoqué une vague de propositions de changement qui chambouleraient le tout, et ils y seraient encore aujourd'hui. Là, ils ne peuvent plus changer de plan, ils doivent s'en tenir à la future proposition du capitaine qu'il trouve respectable.

_D'après mes calculs, nous ne sommes plus qu'à quelques heures de l'île. Je pense que nous ne serons pas seul à l'attaquer, d'autres pirates intelligents s'y trouveront, et sauront eux aussi qu'ils ne sont pas seuls. Pour cette raison nous nous sépareront en trois groupes. L'un mené par Ange, l'autre par Shimeru et le dernier par moi-même.
Shimeru s'occupera de défendre le bâteau accompagné de douze d'entre vo*


_Capitaine ! Shimeru a demandé à être désactivé momentanément du fait de ses blessures suite à la bataille de Logue Town ! Il a demandé une semaine de répit !

_Et quand m'a-t-on prévenu ? Quelle triple buse... Bien. Jazz, tu occuperas ce poste, même si j'avais prévu que tu fasses un carnage dans la ville. Bien, dans mon groupe et celui de Ange, il y aura quatorze hommes. Nous nous dirigerons dans la ville dans différentes directions. Pillez, volez, brûlez, tuez un minimum. Des questions ?

_Si on nous attaque ?

_Vous vous défendez. Allez vous préparer maintenant, nous accosterons bientôt.



Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 9 Juil 2012 - 1:15, édité 4 fois
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Après l’annonce du capitaine, les acclamations fusèrent. C’était une convention chez les pirates lorsqu’on leur lorsque le capitaine prenait la parole, et encore plus si c’était pour leur proposer un bon pillage en règle, de devaient lever les bras, brailler des "ouaiiis", de pousser des rires cruels, parfois des coups de pistolets pour mettre de l’ambiance, et toujours d’un ou deux gars qui sautent en l’air.
Ange ne poussa qu’un petit « youpie » en lavant le poing, histoire de faire comme tout le monde mais sans trop se mouiller. Ne briguant pas à l’époque la place de second, et n’imaginant pas qu’on ait pu le remarquer pour des faits d’armes, il ne mettait sa promotion à la tête de l’un des trois groupes que sur le compte de sa récente ingestion du fruit du portier, qui le plaçait aux yeux de tous à l’exception de lui-même au rang des "surhommes".

La préparation de l’attaque avait des airs de fête. Au milieu des cris de joie, des rires, des armes qui se cognent, et des "hé, rends-moi ce pistolet, crétin, c’est le mien !", les Truands sortaient les canons, revêtaient leur équipement, hissaient le pavillon noir, et pour certains faisaient leur liste de courses. Finalement, le Lady Million arriva en vue de la petite ville portuaire, un patelin du nom de…euh… eh bien… il pourrait s’appeler… Tomme Fraîche, tiens, ça lui irait bien ! Une bourgade réputée pour son industrie de la pêche, ses petits commerces, son hôtel moins deux étoiles, et sa tomme de pays au lait de maquereau. Lorsque le bateau pirate entra dans le port, les cloches sonnaient déjà à toute volée.

***

Satoshi Norryaki et le Truand au journal (il pourrait s’appeler, mais sans certitude, disons… Cabécou, mais ce n’est pas très important) n’étaient pas les seuls pirates vifs d’esprit à avoir compris l’opportunité que représentait une ville quasiment sans défense, et qui se clamait comme telle dans les journaux. Louis-Par erreur « l’intellectuel », meneur d’une bande de brigands des montagnes, reposa son journal. Il revêtit son manteau de chef, passa son énorme sabre à sa ceinture, et convoqua ses compagnons.

- Les gars, c’est notre jour de chance ! Une petite ville sans défense à moins d’une journée de marche d’ici n’attend que nous pour se vider de ses richesses. Au pillage !!

Il n’en fallait pas plus que quelques points d’exclamations dans une phrase pour déclencher un tonnerre d’acclamations parmi les bandits, et ceux-ci se mirent en route.


Tandis que certains comme Louis-Par erreur et sa bande arrivaient par voie terrestre, d’autres navires pirates convergeaient vers Tomme Fraiche. Les quelques défenseurs de la ville, à savoir une poignée de gardes soutenus par des villageois armés de bâtons, de haches, et de tommes au lait de maquereau, avaient érigé à la va-vite quelques barricades. Ils avaient tenté de résister tant bien que mal aux assaillants, mais lorsque le Lady Million arriva en vue du port, l’amas de tables et de charrettes avait été éparpillé, et il servait maintenant de combustible au feu de joie lancé par les bandits, tandis que ceux-ci poursuivaient des défenseurs en fuite. D’autres malfaiteurs, que ce soit des voleurs indépendants ou de petits pirates, s’étaient joints à la fête, se battant plus entre eux que contre les derniers groupes de défense. Enfin, mais personne ne le savait encore, le navire pirate de Désiré-deux-jambes-de-bois serait sur place dans moins d’une heure.
A cause de toute cette pagaille, peu de gens virent arriver le navire des Truands.

***

Pas seulement parce qu’ils étaient vexés d’être ignorés, mais aussi parce que cela faisait partie des normes des attaques par la mer et que cela permettrait de faire quelques dégâts et victimes à moindre frais, les pirates tirèrent une volée de boulets de canon. Les façades de plusieurs maisons s’écroulèrent, tandis que les groupes de Satoshi et Ange débarquèrent sur le quai. Il régnait déjà un désordre monstre en ville, ou des gens couraient dans tous les sens, se tiraient dessus, lançaient des meubles, tentaient de se barricader chez eux,... Quelques maisons parmi les plus proches de l’intérieur de l’île étaient déjà en train de brûler.

En dépit de son statut de chef et de sa relative force, le sauvage savait pertinemment qu’il n’aurait pratiquement aucune autorité sur ses hommes assoiffés de pillage.

Houla, ça m’a l’air compliqué cette histoire ! Piller une ville, c’est autrement plus compliqué que de cambrioler une maison,… et plus dangereux, aussi !
Mais non, c’est simple : il suffit d’enfoncer les portes des maisons, d’y rentrer, de rafler deux ou trois trucs de valeur, puis de ressortir en criant "heeeha, yeeepeee !", et de tirer des coups de feu en l’air. Ensuite, tu passes à la maison suivante.
Ah ? C’est comme un cambriolage groupé, en quelque sorte.
Oui, sauf que tu as le droit de ne pas être discret et de démolir les bâtiments. Bon, tu devais donner des instructions à tes gars avant qu’ils ne filent. Quelque chose de simple, comme « allez me mettre à sac ces maisons », avant qu’ils n’aillent de faire d’eux-mêmes.


- Bon, euh…
- Yeeehaa !
- Au pillage !

- *Bang bang !*
- Oui, c’est ça… marmonna le cambrioleur, pour lui-même puisque personne ne l’écoutait, allez me piller tout ça.

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La gazette est une véritable mine d’informations en tout genre, les rubriques sont fournies et les illustrations étayent parfaitement les articles des éditions quotidiennes. Toute personne de bon sens et à fortiori un pirate qui a dans la cervelle, se doit de se tenir au courant des nouvelles et des faits d’armes de ses confrères. Jones était comme beaucoup l’un des lecteurs de la gazette, il n’en faisait pas pour autant une lecture exhaustive, la rubrique nécrologie ou faits divers n’avait que peu d’importance à ses yeux. L’édition d’aujourd’hui n’avait que peu d’intérêt, les banalités habituelles sur les interventions de la marine dans une arrestation de brigands de seconde zone, quelques inepties sur l’importance de la justice et sur la philosophie d’être marin ou encore les recettes de Mamy Yura, chef cuistot dans un hôtel renommé sur Grand Line…et au moment où Jones allait se séparer de la feuille de chou, il tomba sur une nouvelle insolite disséminé bien entendu en police de petits caractères. Les lignes faisaient mention d’un manque cuisant d’effectif quant à la protection d’une cité portuaire aux confins d’East Blue : Tomme Fraîche.

La marine est tellement désœuvré de nos jours qu'elle en vient à passer des annonces pour que les pirates se manifestent et bien entendu un bon nombre d’abrutis inexpérimentés et autres demeurés allaient se pointer sur la dite île dans l’espoir de mettre la ville sans dessus dessous. Un joli coup de filet en perspective pour la marine, choisir Tomme-fraîche, une île où le contingent local est presque insignifiant relevait un peu trop du gros guet-apens tendu par un colonel peu scrupuleux. Comme si emprisonner le menu fretin allait changer quelque chose à cette ère de piraterie, c’était surtout de la poudre aux yeux, une manière de montrer à la population que la marine est performante en capturant des petites frappes isolées. Cet évènement allait attirer en son sein, des sanguinaires et autres tortionnaires qui pourraient faire office de leurre pour que Jones, de son côté, s’engouffre en toute discrétion dans les méandres de la cité et fasse le plein de berrys. Il fallait cependant rester sur ses gardes, la ville de Tomme-fraîche serait bientôt le théâtre d’échauffourées et de conflits importants qui n’opposeraient pas que des marines et des pirates, il ne serait pas étonnant que Jones doive croiser le fer avec un chasseur de primes ou même un civil désireux de faire parler la poudre pour défendre sa contrée.

La perspective était des plus succulentes sur le papier et l’idée de rencontrer des types qui lui étaient supérieurs en tous points ne faisaient que l’enthousiasmer encore davantage. Il se mit en route pour la cité de Tomme-fraîche en payant les services d’un pêcheur d’une île voisine. Quel homme sain d’esprit pourrait dire non à une belle bourse bien remplie…vous en connaissez vous ? et ce pêcheur n’était pas de cette trempe la non plus. Il accepta le deal et conduisit Jones discrètement jusqu’aux abords de l’île. Arrivé à bon port, il n’eut plus qu’a supprimer le vieux grigou et balancer son corps sans vie à la flotte, qui s’enfonça bientôt dans les méandres de l’océan. Jones continua à la rame et contourna l’embarcadère où les vaisseaux et autres navires étaient accoutumés à larguer les amarres…c’était le meilleur moyen d'éviter de s’exposer directement à des tirs de mortiers et une contre-offensive salée de la marine. Le carnage avait débuté et une pagaille sans précédent avait envahi toute l’île qui était seule témoin des frénésies antagonistes, les unes animées par le massacre et le pillage tandis que les autres par la justice et la loi. Nul ne saurait se prononcer sur l’issue de ces combats ni même ce qui allait advenir de Tomme-frâiche mais les forces en présence n’en avaient pas fini d'en découdre. La marine opposait une farouche résistance aux équipages qui avaient fait le déplacement, la puissance démontré par les deux camps étaient équivalentes si bien qu’aucun groupe n’avait pris l’ascendant sur le second. Environ 200 pirates avait pris d’assaut la ville portuaire, c’était bien assez pour mettre un grabuge suffisant pour permettre à Jones de se diriger vers son objectif : la banque de Tomme-fraiche.

Autant faire les choses comme il se doit, Jones n’était pas un homme commun, il aurait pu se contenter de péter quelques façades de magasins et des vitrines de magasins opulents et se tirer avec la camelote, chose à laquelle il s’adonna d’ailleurs mais il visait un poisson foutrement plus juteux. Jones savait qu’en participant à ce saccage en règle, un prime viendrait à être posé sur sa tête, il faut savoir se mouiller parfois pour acquérir ce que l’on convoite. Les méfaits perpétrés ici seront traduits au travers de cette mise à prix et conférerait à Jones, son lot d’avantages et d’inconvénients. il serait reconnu comme un véritable pirate, un bandit sans foi ni loi, un criminel notoire. Sa crédibilité en prendrait un sacré coup, des forfaits et des délits lui seraient dorénavant reprochés et quel meilleur forfait serait celui d’avoir dévaliser une banque ?héhé. Il était temps de passer de mettre le pied à l’étrier et de s’engager sur cette voie sans retour, il était temps d’être considéré comme un malfaiteur et être traité en tant que tel sur les Blues.


Dernière édition par Sharp Jones le Jeu 19 Juil 2012 - 14:12, édité 1 fois
    _Ooooooooooï ! Suivez moi, mon équipe !

    Cette exclamation du capitaine est suivie de peu par les cris stridents de la piraterie. Ils violent, pillent, tuent, tout ça pour quoi ? Pour prouver qu'ils sont libres, que l'humanité ne peut être contrôler par le gouvernement. Ce sont des personnes qui pour la plupart ont tout perdu, que ce soit à cause de la marine ou pas. Ils veulent oublier, et pour oublier ils font ce qui leur plait. Oui. Ce ne sont pas tous des hommes sans coeur qui ne veulent que tuer pour le plaisir, gouter au sang de leurs victimes. Non, ils ont bien un but. Et c'est ce but qui leur permet d'avancer, qui leur fait suivre ce leader. Ce leader, qui s'avance dans la ville, menant ses hommes, tous unis. Il ne fait qu'avancer, derrière lui, ils rentrent et pillent. Ils veulent s'enrichir, que ce soit sur le dos des autres ou non, la vie est injuste et les hommes sont des cons, mais que voulez vous, ce sont des pirates après tout.

    Pour arrêter ces furies avides de tout ce qui serait susceptible de les enrichir, la marine de l'île ne se retiendra pas. Du moins, ses trente hommes présents. Mais la marine ne sera en effet pas le seul obstacle aux Truands.

    Alors qu'ils progressent dans la partie ouest de la ville, des cris de pirates les font tiquer. Ils ne sont pas seuls, comme prévu, jusque là rien d'anormal, mais...
    L'ennemi de l'ennemi de l'équipage pirate pillant à proximité d'eux n'est pas un ami. Arrivant par des ruelles sur le côté gauche de la rue, l'autre équipage prend les Truands en embuscade. Armé de fusils et de lance, ce ne sont pas des pirates traditionnels qui avance de façon désordonnée, non. Ils frappent en des points stratégiques, tentant de tuer directement ceux qui semblent les plus fort, en criant à l'unisson.

    _OUUUUUUUUUUUUUUH ! PAS DE PRISONNIERS !

    Les pirates adverses se débrouillent assez bien, arrivant à tuer quelques hommes, mais attaquer les forts en premier, c'est laisser le temps aux faibles de leurs mettre une balle dans le crâne. Les Truands, ce nom en fait trembler plus d'un, et ce n'est pas pour rien. Noriyaki, de son côté, s'occupe des gêneurs, les empêchant de tirer en les désarmant puis en les attaquant à l'aide de ses jambes à des endroits stratégiques. Reconnus de tous avant qu'ils ne les achèvent, le nom de Satoshi Noriyaki est maintenant devenu un emblème de la piraterie d'East Blue. Avec ses actes et sa prime, il est maintenant annonciateur de chaos, de destruction, aveuglé par la peur, les villageois imaginent qu'au moment où il poserait le pied sur leur île, ceux ci ne verraient plus jamais de Crépuscule. Mais ce qui anime cet homme, et ce que ceux ci ne savent point, c'est qu'il n'est pas avide de destruction, mais d'argent, de richesse, il pillera, mais ne tuera point pour le plaisir.

    Contrairement à d'autres équipages, qui semblent présents sur cette île. Car non, cet équipage que les Truands viennent de laisser pour mort, à leur pied, tous éclaboussés de sang pendant les combats, laissant des débrits sur la route, et aveuglé par un nuage de poussière tombant à mesure que les cris des perdants s'éteignent, laissant une peinture sombre et glaciale, et dans cette atmosphère, un homme parle. Le capitaine.

    _Deux personnes restent pour couvrir nos morts... Les autres, nous avancerons dans la ville.

    _Vous n'en ferez rien, pirates !

    La marine est là, deux combats coup sur coup, piller une île n'est pas de tout repos, il faut s'attendre à toute les éventualités. Mais nous découvrirons bientôt le vrai visage des soldats de la mouette. Car sans sommations, ils commencent le combat. L'un d'eux tire, un pirate tombe. Le combat commence. Satoshi se rue dans le tas en donnant quelques coups de pied tandis que ses coéquipiers tirent sur ceux qui sont éloigné de sa position. Certains tentent de trainer les blessés dans les ruelles pour les soigner. Ce n'est pas une promenade de santé, c'est une bataille.


    Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 9 Juil 2012 - 1:15, édité 1 fois
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    Ange et ses hommes visitaient un par un les bâtiments aux alentours du port. Ainsi, ils ne s’éloignaient pas trop de leur navire, et pouvaient y entreposer leur butin. Ils enfonçaient les portes, entraient, raflaient tous les objets –de valeur ou non- qui leur tombaient sous la main, puis mettaient le feu et ressortaient, le tout dans la joie et la bonne humeur ! Déjà, sur le pont du Lady Million, s’entassaient toutes sortes d’objets allant des vêtements aux caisses de nourriture, en passant par de rares bijoux, des liasses de billets, quelques armes et même un ou deux meubles anciens. Tout se passa bien au début, jusqu’à ce qu’ils rencontrent les premières résistances.

    Alors que deux des Truands, un gros barbu et un grand maigre, qui avaient des têtes à s’appeler… hum… Pnj n°1 et Pnj n°2, tentaient d’enfoncer la porte d’une maison qui, semblait-il, était verrouillée et barricadée de l’intérieur. Une fenêtre s’ouvrit à l’étage, laissant passer le canon d’un fusil. Le tir manqua de justesse le gros barbu, et les deux pirates se mirent rapidement à couvert en se plaquant contre le mur.
    A partir du moment où ils étaient en difficulté, ils étaient prêts à se rappeler qu’ils avaient un chef :

    - Hé, Ange ! Y’a un type dans la maison qui nous tire dessus !
    - Ouais, t’es le chef, ‘faut que tu fasses quelque chose !


    Le cambrioleur, qui ressortait tout juste d’une maison dont il avait eu beaucoup de mal à y mettre le feu, laissa tomber son butin à terre et grimaça.

    Roh, je le savais que ce n’était pas une bonne idée de se faire nommer chef !
    Mh, je crois que de toute façon, même si le capitaine avait nommé quelqu’un d’autre à ta place, le quelqu’un en question aurait résolu la question en disant : « Ange, utilises ton pouvoir pour rentrer dans la maison et pour te débarrasser du tireur ».
    Pas bête, dommage que je n’ai personne à envoyer pour faire ça.
    … Tu es vraiment le roi des abrutis ! Tu n’as qu’a t’en charger, ce n’est quand même pas si compliqué ! Et c’est une bonne occasion d’avoir la classe.
    Mais je m’en fiche d’avoir la classe, moi ! Je suis déjà très bien comme ça ! Tout ce que je veux, c’est qu’on me laisse m’enrichir tranquillement dans mon coin !


    Ange poussa un soupir : il savait que la discussion était perdue d’avance. D’un geste, il intima à ses compagnons de rester à l’abri, puis, se collant contre le mur de la maison d’à côté, il se changea en porte et y entra en pivotant sur lui-même. Les deux bâtiments étant mitoyens, il passa ensuite de la même façon dans la maison ou se trouvait le tireur embusqué. Celui-ci, après avoir rechargé son fusil, continuait de scruter la rue à la recherche d’une cible potentielle. Les bandits saccageraient peut-être le reste de la ville, mais ils ne toucheraient pas à SA maison !!!

    A cause de ses aptitudes de cambrioleur qui l’avaient habitué à marcher sans bruit, l’homme n’entendit pas arriver le pirate aux dents pointues. Une fois juste derrière lui, celui-ci pointa sa dague, visa, et l’enfonça d’un coup sec dans le dos du tireur. L’homme poussa un cri, mais malgré la douleur, il se retourna et appuya sur la détente de son arme. Le coup partit accompagné d’une détonation sonore. La balle érafla l’épaule du sauvage, et alla s’encastrer dans le mur.

    Aaaaargh ! Il m’a blessé, j’ai mal !
    Ne reste pas la, il est encore vivant ! Il faut l’achever !
    Je souffre, j’ai mal, je vais mourir !!
    Dépêches toi, il lève son arme : il va te donner des coups de crosse !
    Aaah, je suis blessé, à l’aide ! A l’aiiide !!


    Sans perdre de temps à se demander pourquoi son agresseur s’était soudain mis à gémir sur le sol, l’homme au fusil avait levé son arme. Il flanqua un bon coup de crosse dans la tête du sauvage.

    Aoutch ! Il…il m’a au moins brisé le crâne avec ce coup ! Je…je crois qu’il m’a tué !
    Arrête de dire des bêtises, et fonce !


    En poussant un hurlement de bête sauvage, le pirate se précipita sur son adversaire. Il l’attrapa par le col, le souleva, et le projeta en arrière contre la fenêtre à demi ouverte. L’homme percuta la vitre dans un bruit de verre brisé, et tomba dans la rue en criant avant de s’écraser contre le pavé.
    Ange entendit les cris de joie de ses hommes, puis ceux-ci reprirent leur travail.

    ***

    Laissant derrière eux des maisons dévastées et souvent à demi-brûlées, le groupe de Truands arriva a proximité d’un haut bâtiment, fièrement orné de l’inscription "BANQUE" gravée sur son fronton. Au cours de leur pillage, ils avaient croisé un bon nombre de type isolés à la dégaine de bandit, mais la plupart n’osant pas s’attaquer à un groupe, on les avait ignorés. Ici en revanche, la concentration était beaucoup plus importante, et on se battait, plus entre bandes concurrentes que contre les quelques miliciens. Bien qu’acculés, les citoyens de Tomme Fraîche étaient prêts à défendre chèrement leur argent, indispensable à la reconstruction de la ville. Et bien que n’ayant que l’embarras du choix, bon nombre de pillards avaient décidé de s’en prendre à la plus grosse concentration d’argent de la ville, afin de se remplir rapidement les poches sans avoir à passer par des receleurs, puis de quitte la ville avant que les choses ne dégénèrent vraiment.

    Hum, il y a trop de monde ici : on devrait filer.
    Et laisser tout l’or de la ville à quelqu’un d’autre ? Et puis quoi encore ?!
    Je veux bien le prendre, mais a mon avis personne ne nous laissera entrer !
    Si, parce qu’ils sont au moins aussi bêtes que toi ! Tu n’as qu’à faire le tour par derrière, et créer une porte toi-même.
    Oh, mais c’est une bonne idée, ça !


    Ange mît rapidement ses camarades au courant de son plan, et le groupe, essayant d’avoir l’air le plus naturel pour se faire oublier, entreprit de contourner la banque. Ils n’avaient pas fait une dizaine de mètres qu’un homme de grande taille avec les cheveux verts les interpella :

    - Hé, vous, vous n’avez tout de même pas l’intention de percer le mur par derrière, ou je-ne-sais-quoi, pendant que tout le monde ici est occupé à savoir qui va rentrer ?!
    Si l’homme avait été seul, il aurait été facile de le faire taire, mais un groupe d’hommes aux mines plus patibulaires les unes que les autres se tenait derrière lui. Avec un grand sourire gêné qui criait la culpabilité, le sauvage répondit :
    - Hein ? Euh… mais bien sûr que non ! On…on s’en allait, parce que… euh, on abandonne, voilà, vous êtes trop forts pour nous, alors on préfère retourner piller et brûler des maisons, et en ressortir en tirant des coups de pistolet en l’air en criant "heeehaa !".
    Le bandit aux cheveux verts n’avait pas l’air de vouloir en rester la.
    - Dites moi, les gars, vous ne pensez pas pouvoir vous en tirer à si bon compte ?! Vous allez nous donner votre butin et vos armes, et fissa, avant que je ne m’énerve ! On est la bande de Sultan l’écolo, et moi, je suis Sultan l’écolo ! C’est pour ça que j’ai les cheveux verts : parce que je suis écolo ; ou l’inverse… ; ou... je ne sais plus.

    Ange dévisagea son interlocuteur avec un sourire intrigué, comme si celui-ci venait de faire une blague qu’il n’avait pas compris, mais qu’il se forçait à sourire pour lui faire plaisir. Il était bien embêté, puisqu’il aurait aimé éviter d’avoir à combattre, d’autant qu’a chaque minute perdue, tout le butin potentiel partait dans les mains de quelqu’un d’autre. Et puis à tout moment, un type pouvait exploser la porte de la banque et se ruer dedans avant tout le monde ! Le dénommé Sultan ne plaisantait apparemment pas, puisque son visage se renfrogna à la réaction du cambrioleur.

    - Tu te moques de moi, hein, sale type ?! Les gars, montrez-leur qui est le patron, ici !
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    Ces scènes de désolation et de dévastation ont toujours éveillé en Jones une flamme inextinguible d’ardeur et de vivacité, ces circonstances bien qu’elles soient tragiques et profondément regrettables pour les résidents de l’île, valaient cependant le coup d’être vécu. C’est dans ces rares moments où vous flirtez à tout instant avec la faucheuse que vous ressentez pleinement et comme jamais cette petite lueur de vitalité qui sommeille en votre carcasse, cette lueur que vous croyiez éteinte depuis bien des lustres et qui vous insuffle ce frisson indescriptible qui se déplace le long de votre colonne vertébrale. Tout homme doit vivre un évènement d'un tel acabit, c’est à ce moment là et à ce seul instant qu’il aura la certitude d’être vivant et renforcera sa volonté de s’accrocher à ce brin de vie misérable qui le fait émerger de son lit chaque matin. Les antécédents mafieux de Jones en la matière lui octroyaient une certaine expérience et une accoutumance quant à ce genre de massacre. Des pirates belliqueux devaient vivre ici leur première vraie expérience de forban, les plus couards devaient avoir fait dans leur froc et avaient sans doute déjà abandonné le champ de bataille, laissant leurs confrères aux mains des marines sur place. D’autres cependant devaient en retirer quelque chose de bien plus substantiel et se dire que la piraterie est la seule voie auxquels ils se voueraient corps et âme, certains mourraient ici tandis que d’autres en ressortiraient glorieux. C’était la règle d’or de la piraterie et ils l’avaient tous communément accepté lorsqu’ils avaient accepté de devenir un forban. Jones poursuivait son périple au sein de la ville brûlante, les pirates avaient occasionnés quelques incendies pour diviser et morceler les forces de la marine qui devaient dorénavant faire face à de multiples fronts à la fois. La pyromanie est un acte bien connu des pirates, mettre à mort des innocents faisait partie de ce grand échiquier où chaque camp employait tous les atouts dans sa manche pour prendre l’ascendant sur l’adversaire... vous savez ce qu’on dit hein, diviser pour mieux régner. Les civils s’étaient eux aussi à leur tour dressés contre les pirates. Ils avaient commis des à leur territoire anciennement prospère mais ils ne faisaient clairement pas le poids, leurs seuls espoirs étaient de porter assistance aux soldats pris en tenaille par les flammes ou de secourir les gamins prisonniers des habitations.

    La Justice n’est parfois pas si doré que ca et ces types allaient devoir faire des sacrifices s’ils voulaient stopper la progression des pirates. La vie impose parfois de choix cruciaux…choix que les pirates et autres truands comme Jones ne se poseront jamais tout au long de leur existence. Cette incursion évoluait trop bien, la flibuste gagnait d’une manière aberrante et invraisemblable du terrain…cette situation puait atrocement le coup fourré fomenté par un lieut-co de la mariné d’élite ou son équivalent, un genre d’abcès empli de pue qui grossit et grossit encore jusqu’au moment où il atteint sa taille critique et éclate tout en déversant son immondice purulent sur la peau. Les mouettes allaient bientôt renverser la vapeur tôt ou tard, le quartier général d’East Blue devait déjà avoir envoyé des forces de soutien pour mettre un terme aux ravages occasionnés par les pirates. Au travers de son expédition, Jones avait été témoin de sanglantes scènes, de décapitations, de mutilations et de combats endiablés mais il avait surtout relevé des patronymes de capitaines bien connues sur les blues : Sultan l’écolo, Greed le vicieux et Thar Zan la liane. Certains comptaient à leurs actifs, des forfaits bien plus sanglants que d’autres même s’ils restaient tous assez dangereux en soi…du moins de réputation. Tandis que Jones poursuivait son intrusion en empruntant les voies les plus sinueuses, il fut témoin d’une échauffourée intense entre une bande de pirates et des officiers de la marine. Ils n’en étaient pour l’instant qu’a se menacer mutuellement jusqu'à ce que l’un des officiers appuie sur la gâchette pour évacuer le trop plein de stress et de nervosité qui l’habitait. Le type tomba raide mort et les autres se ruèrent comme des furies en hurlant farouchement :

    « Pour le capitaine Noriyakiiiiiiiiii, butez moi ces enfoirés de mouettes galeuses, montrons leur ce qu’on réserve à ceux qui nous osent nous faire front !»

    Les tympans de Jones ne lui avaient t’ils pas joué un tour…avait t’il bien entendu « le capitaine Noriyaki » ? Bordel si tel était le cas, cette endroit n’aurait plus de fraîche que le cataclysme que se mec allait laisser dans son sillon… mais surtout si ce mec était ici, cela signifiait clairement que les deux hommes poursuivaient le même objectif: La Banque. Une rencontre entre les deux hommes pouvait s’avérer intéressante même si l’argent était dans la balance et que Sharp Jones risquait davantage de se faire trouer la peau plutôt que de parlementer. L’optique de pouvoir s’accaparer le magot avant Noriyaki était des plus attirantes, c’était là un challenge de plus pour le Black Mask. Un défi lourd de conséquences sans doute et qui avait de forte chances de voir les deux hommes à la fibre pécuniaire sur ce même coup. Les mecs de Noriyaki avaient rétorqués et les hostilités avaient débutés entre les deux groupes, Jones en profita pour prendre la poudre d’escampette, se frotter à ces types n’avaient pas le moindre intérêt à l’heure actuelle, il tuerait uniquement ceux qui se dresseraient sur son itinéraire. Ce qu’il y a de bien avec les incendies et les pillages sans précédent, c’est que les civils vont de manière compulsive vers le seul endroit qui peut leur garantir un avenir décent, le seul établissement à qui ils ont confiés leur oseille héhé. Jones n’eut aucun mal à en suivre quelques uns et à trouver une grande avenue où la banque faisait place…seulement il n’était pas seul sur les lieux. Un type bizarre, chauve avec un habit noir et un collier à perles autour du coup faisait face à celui qu’on appelle Sultan l’écolo et ce avec leurs bandes respectives et c’était tant mieux, ils faisaient office de bonne diversion pour s’immiscer incognito dans la structure, une fenêtre brisé s’apprêtait idéalement à une infiltration discrète…du moins c’est ce qu’il croyait
    .


    Dernière édition par Sharp Jones le Jeu 19 Juil 2012 - 14:22, édité 1 fois
      « Yoooooooooooooooooooooosh, canardons les nous autres ! »

      Dans une étendue de verre brisée et étouffé par les cris de paniques presque omniprésents des civils, les fenêtres éclatent sous l'impact des salves de balles tirées par les deux camps, tuant sans scrupule leurs ennemis respectifs, mais pas que. Si certains villageois tentant de traverser la ruelle pour se cacher ou se précipiter au sol afin de ne pas faire tchin tchin avec ces projectiles, d'autres n'ont pas cette chance, et les balles perdues font des ravages. Ne pouvant faire face aux marines de front au vu de la différence numérique, au milieu de tout cela et voyant ses hommes tomber plus que ceux d'en face, le capitaine de l'équipage n'a d'autre choix que de donner des directives pouvant les mener à la victoire, plutôt que de rester là et perdre par obstination.

      « Ne restons pas là ! Réfugions-nous dans les habitations pendant que nous le pouvons !
      Nous les prendrons dans le dos, de la manière la plus furtive possible. »


      Bien évidemment, la dernière phrase est dite de façon à ce que les militaires qui les canardent comme des poulets en face ne l'entendent pas. Satoshi entendu, tous les hommes se précipitent le plus vite possible à droite ou à gauche, suivis de peu par les autres, même si ils imaginent très bien le piège qui les attend à l'intérieur des baraques.
      Du côté de Jim, qui est sans doute à l'heure actuelle le plus jeune des pirates de Noriyaki, les plus bas gradés du lot des gusses de la mouette sont à sa recherche. En effet, pourquoi concentrer les hommes les plus puissants sur ceux qui peuvent être vaincu par moins. Là est l'erreur. En s'attaquant aux plus faibles, la probabilité de victoire est bien plus haute, ainsi on atteint l'objectif rapidement, sans pour autant dépenser les forces des autres. De plus, c'est un très mauvais calcul de la part des dirigeants de l'opération - même si on ne peut pas en attendre autant d'un chef d'escouade dont l'équipe actuelle représente 50% des effectifs de la caserne de l'île. Mais revenons à Jim, qui, caché dans un placard sous l'escalier, 28 Canada Drive, attends patiemment le moment propice qui lui permettrait de prendre l'avantage sur les deux hommes à sa recherche. Sans doute ne se doute il pas qu'il n'est pas le seul à s'être caché à cette adresse. Regardant dans tous les coins, allant même jusqu'à ouvrir les tiroirs de cuisines, les deux jeunes recrues cherchent activement des pirates reclus dans les habitations, tenant leurs armes, les mains et les jambes tremblotants. Observant la scène par le trou de la serrure, Jim ne semble pas vouloir se risquer à des tentatives héroïques et désespérées. Pour cela, il continue d'observer. Tapis dans l'ombre. Mais il ne peut rester là trop longtemps. Essuyant les goûtes de sueurs coulant sans cesse de son front, la tension est à son comble. Le jeune homme est proche de peut être se faire tuer. Mais quoi qu'il lui en coûte. Quel qu'en soit le prix. Il est prêt à tout. Car il a choisit sa voie. Ce fut son choix. Lorsqu'il implora son capitaine de le rejoindre, ce n'était point pour faire des emplettes, ou pour toujours se marrer sur le pont. Non. Il ne pensait pas à ça. Il pensait à ce moment précis. Le moment où il entrerait pleinement dans la piraterie. Le moment où il défendrait ses idéaux. Où il pillerait, tuerait. Et ce moment. Il arrive à grand pas, à pas de géants. Les marines approchent. Il attrape fermement la poignée de porte. Elle grince, se tourne petit à petit. Armée d'un six coups, le petit est prêt, dans l'ombre de la porte. Elle s'entreouvre. Ils entrent. Ils tentent d'allumer une lampe, mais c'est trop tard. Se pointant devant, peur au ventre, mais néanmoins déterminé à atteindre son but, Jim presse la détente sur l'un. Le marine tombe face à son allié. Mais il n'a point le temps de réfléchir à son acte, et tout le monde sait ô combien il est difficile de tuer la première fois. Pointant son arme sur le deuxième marine, encore sous le choc, pleurant des larmes à flots, tremblant, puis tombant au sol, mais toujours tenant fermement son arme, il est prêt à mourir. Dehors, les bruits semblent s'arrêter, les cris semblent se tasser, plus rien ne passent par les oreilles du pirate. Et...

      Clic.

      Son pistolet est enraillé. Se relevant, reprenant espoir, sachant très bien que ce qu'il fera lui offrira surement une récompense, l'adversaire de Jim se relève, tenant son arme. Lui jetant un regard flamboyant, faisant oublier les larmes qui venaient de couler de ces pupilles.

      « POUR LA MARINE, POUR LA JUSTICE, POUR CES MOTS GRAVES DANS NOTRE DOS ! »


      Il commence à presser la détente, mais il est déjà trop tard. De l'étage surgit le capitaine. Brisant le bois, tombant dans un éclat de planches, Satoshi est là, celui qui l'a recueillit lorsqu'il lui demanda. Néanmoins, au départ ce n'est pas pour aider sa jeune recrue qu'il fracasse le bois pour tomber un étage plus bas. Non non. D'ailleurs il n'est pas seul. A vrai dire il vient d'utiliser son enchaînement fatal : Flying and Falling Strike, envoyant en l'air son adversaire puis le smachant contre le sol. Mais le sol n'était pas solide. Tombant donc avec son ennemi qui n'était pas moins que Lieutenant, il voit la scène entre le marine et Jim. Son arrivée perturbe le marin, et il en profite. Se ruant sur le petit marine, Noriyaki se jette devant l'arme et décoche un coup de son talon dans l'arme. Le coup dévié vers le plafond, puis, dans la seconde qui suit l'intervention du Capitaine, il ré-attaque son ennemi pour lui donner le coup de grâce.

      « I'm your God. »

      Posant ses mains sur le sol puis poussant d'un coup sec en tournant sur lui même, il envoie valser son adversaire dans les airs, de quoi ne plus jamais le revoir, envolé vers d'autres cieux, tel une roquette. Laissant filer son regard vers Jim, il l'aide à se relever, après tout il l'avait recueillit. Ensemble, ils sortent maintenant du bâtiment, à l'image de la totalité des truands.

      « Finalement, de mon côté pour la furtivité... »

      « Hahahaha, ne vous inquiétez pas capitaine, on n'a pas fait dans la dentelle non plus, regardez, y a pu' d'toi à c'te baraque. »

      « Héhé. Dirigeons nous vers la principale zone de fric de cet endroit désormais. La banque. Avec les problèmes que l'on a rencontré on a surement été ralenti et l'équipe d'Ange doit déjà y être. »

      Dans une marche fière, devant la danse des flammes consumant les maisons préalablement détruites, regardant de haut tous ceux qui s'opposent à eux, les Truands avancent dans les rues. Sacs sur le dos, pistolets fièrement pointés vers les cieux, l'équipage de Noriyaki participe à son premier carnage, et déjà, ils semblent sortir victorieux, mais peut être n'est ce qu'une illusion... Accompagné de rires gras, ils progressent sans problèmes jusqu'au "centre" où l'on peut trouver la "banque". Déjà, l'odeur de l'argent et de billets fraichement imprimés fait changer l'humeur du capitaine pirate. Il ne pense plus à progresser lentement pour piller les petites maisons de coins de rues paumés, là, c'est différent. Dans leur sprint final les pirates ne s'arrêtent plus, jusqu'à tomber sur ce bâtiment géant. Fais de grandes colonnes, couvert d'or et d'argent, la banque est sans aucun doute le bâtiment le plus luxieux de Tomme Fraiche, quoi qu'il pourrait y en avoir un qui la surpasserait. Qui sait. La mairie peut être aussi un endroit à fric.

      Sur le côté du bâtiment, une bande de types pas net semblent chercher des noises à Ange. Des cheveux verts ornent le crâne de celui qui parait mener les autres. Pour Satoshi, c'est une aubaine, ça fera un groupe de moins à affronter, parce que devant la porte, c'est l'anarchie totale, ils se tirent dessus, se donnent des coups de fouets, et parfois, ils jouent à shi fu mi pour savoir lequel entrerait, mais bien sur, celui qui gagne... Il se prend une balle dans la tête... Sondage orienté ? Noooon.

      Profitant de la situation pour essayer de se faufiler entre les gens et rentrer dans la banque, Noriyaki est transformé. Pourquoi ? Derrière ces murs il y a des berrys à en chier partout. Des berrys, une montagne de berrys, pouvant être utilisé comme piscine. Nager dans ses propres berrys, le pied ! Mais il ne faut pas rêver pour autant, un gars en costard et avec un chapeau qu'à sa tête sur des affiches "dead or alive", ça peut pas se faufiler entre des petites frappes, même quand c'est l'anarchie. Dévisagé par tous ces malfrats qui n'ont jusque là fait que des petits coups se résumant à "T'AS VU ? ON A PIQUE LE SAC D'UNE P'TITE VIEILLE ON GEEEEEEEERE !", Satoshi se frotte la tête en souriant, l'air niait, il peut faire quoi, là ? Il est encerclé et ses hommes se sont mis à une certaine distance sous ses ordres, pour pas trop éveiller les soupçons, mais du coup, c'est râpé.

      « Oï Oï ! Tu fais quoi là ?! »

      « Je... Oui alors en fait, je trouvais un moyen pour passer cette porte, parce qu'une fois la porte ouverte bah vous pourrez prendre le butin, et vous partirez, et vous nous embêterez plus. Non parce que nous les villageois, ben on a très peur avec vous qui criez et qui faîtes bang bang partout dans les rues... »

      « Les gars, impossible que ce type soit c'lui qu'on pense, y a qu'à écouter comment qu'y cause... »

      « Hihihi. »

      Reculant d'un bond, Satoshi fonce d'un coup sec vers le mur et le défonce comme il se doit, créant un trou dans ce que tout le monde semblait incapable de briser. Faut dire qu'ils sont cons, c'est des pirates et ils s'appliquent à passer par des portes. Pour Ange, ça se comprend, mais eux... Enfin. Demandant à ses hommes de venir garder le trou pendant qu'il se sert, et disant à ceux qui sont devant la banque de ne pas bouger, Satoshi entre dans le bâtiment, tout fou, mais apparemment, quelqu'un est déjà rentré. Devant lui se profile un curieux personnage, vêtu d'une cape noire tombant jusqu'à ses mollets, et montrant un visage dénué de peau, ou du moins, dénué de la majeure partie de sa peau.

      « T'es sur mon chemin, gars, on se met pas entre le fric et moi. »

      La personnalité de Satoshi change du tout au tout. Passant des paroles cul cul la praline à un regard froid, foudroyant, prêt à en découdre pour avoir son du.


      Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 9 Juil 2012 - 1:17, édité 1 fois
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      Au milieu du capharnaüm qui régnait dans les alentours de la banque, Ange et son équipe faisaient face à l’équipage de Sultan "l’écolo". Au nombre d’une trentaine, ceux-ci perdaient cependant leur avantage par un gros manque de puissance, d’expérience et de motivation, typique des pirates destinés à ne servir que quelques lignes, faisant office de "petit obstacle pas trop dur mais qui va rapporter quelques points de renommée faciles". Ils avaient d’ailleurs tous des visages grossiers, avec des vêtements simples et des armes dont aucun combattant digne de ce nom n’aurait voulu.

      Tandis que les deux équipages s’affrontaient par petits groupes, au centre, bondissant, frappant, et esquivant, le capitaine aux cheveux verts affrontait le sauvage aux pseudo-tresses. Oui, oui, des tresses ; ou des dreads, ou un mélange des deux, qu’un jour un indigène chevelu avait eu la brillante idée de réunir bout à bout, sans doute parce qu’il avait cru ça intelligent ; ou joli ; a moins qu’il n’y ait pas réfléchi du tout. Des cheveux qui, en plus d’être très classes (quoi qu’en disent certaines mauvaises langues), auront l’occasion d’être très utiles à un moment ou à un autre de sa vie, bien que l’occasion ne se soit pas encore présentée…
      D’ailleurs, ce serait stupide de porter des colliers sur la tête, et ils tomberaient tout le temps, même un crétin coiffé n’importe comment saurait ça !

      Quoi qu’il en soit, des deux adversaires virevoltaient, bousculant au passage leurs camarades qui s’écartaient rapidement, ou bien des inconnus participants aux combats d’à côté. Dès le début, Sultan, avait été certain de sa supériorité : l’autre n’avait même pas l’air d’être un capitaine ! En tout cas, il n’avait ni le manteau accroché comme une cape –alors que lui en avait un magnifique, d’un vert assorti à sa chevelure, orné d’épaulettes-, ni de grand chapeau. Aussi avait-il essayé de mettre rapidement son ennemi hors de combat en lui envoyant une série de coups de poings meurtriers qui, faute de le toucher, avaient creusé plusieurs petits cratères dans la chaussée et sur les murs des maisons avoisinantes.

      Han ! Il n’est pas super rapide, mais il tape fort, et il a une bonne garde : j’ai beau essayer de le toucher, il réussit à parer mes coups à mains nues ! Et si on cherchait un moyen de fuir, avant qu’il ne soit trop tard ?...
      En temps normal, je ne dirais pas non, mais… tu laisserais les autres ici ?! Bon à rien ! Minable !
      Bob, bon,… d’accord, je reste ! Mais je dois faire quoi, alors ?
      Ahem, hum ! Je … te redirai ça. Continue à combattre pendant que j’y réfléchis…



      Un coup de poing en direction de son ventre arracha Ange à ses réflexions. D’un bond en arrière, il évita l’attaque, et riposta par un coup de dague de travers, qui manqua lui aussi sa cible.

      ***

      A quelques pas de la, Louis-Par erreur "l’intellectuel" gisait par terre, décoiffé, les lunettes de travers, un filet de sang coulant le long de son front. Debout, les jambes écartées au dessus de lui, se tenait Greed le vicieux, un grand sourire aux lèvres, pointant son sabre contre la gorge de son ennemi vaincu. Il savourait ce moment, qui était pour lui le meilleur dans un combat : celui ou l’adversaire vaincu, acculé, ne peut plus que vous supplier ou au mieux serrer les dents pour tenter de faire bonne figure. Dans ce genre de situations, il ne manquait pas de couvrir ses victimes de sarcasmes, pour prolonger le plaisir.

      - Alors, l’intello, tu es peut-être un bon stratège, mais tu ne vaux pas grand-chose en combat, haha !

      Pour toute réponse, Par erreur grimaça. A la merci de son adversaire, il ne pouvait rien faire de mieux. Continuant dans sa lancée, Greed réfléchit à quelques répliques humiliantes, puis poursuivit :

      - Tu sais ce qu’on dit à ton sujet, l’intellectuel ? Que tu n’es qu’un… aoutch !! Quel est le crétin qui m’a bousculé ?!!

      Sans s’en rendre compte tandis qu’ils bataillaient, Ange et le chef des Ecolos avaient rejoints les deux autres capitaines. Alors qu’il reculait pour éviter une attaque de son ennemi, Sultan avait heurté le dos de Greed. Celui-ci s’était retourné et apostrophait l’homme aux cheveux verts avec mauvaise humeur :

      - Hé, tête de buisson ! Tu essaies de me gâcher mon plaisir ?!

      Concentré par son combat, et ne reconnaissant pas le moins du monde dans le sobriquet dont on venait le l’affubler, Sultan ne réagit même pas.
      Ange, en revanche, toujours à la recherche d’une solution, n’importe laquelle, qui pourrait lui éviter de se battre, ne put s’empêcher de commenter :

      - Et en plus, il l’a fait exprès ! Il a dit qu’il n’aimait pas ton chapeau à plumes, et qu’à son avis tu étais tellement bête que tu ne réagirais même pas !
      - Hein, répondit Sultan à Ange sans comprendre ce qui se passait, mais de quoi tu parles ?

      Hors de lui, Greed le vicieux décocha un coup de pied dans la figure de Louis-Par erreur, qui brisa ses lunettes et laissa l’homme inerte sur le sol. Puis, il empoigna Sultan par le col, alors que celui-ci lui tournait encore le dos, et le tira vers lui. Alors que l’autre poussait un glapissement sans comprendre ce qui lui arrivait, il le gifla.

      - Alors, tu te crois toujours malin, touffe de gazon ?!
      - Ah, et puis avant, il a aussi dit que tu avais vraiment un nom de plouc, mais que ça allait bien avec ta sale tête.
      - Non mais, je…
      - Et juste après, je m’occuperai de toi, avec ta serpillère sur la tête.

      Euh, il parle de moi, la ?
      Non mais il se prend pour qui, lui ?! Avec ses cheveux longs même pas coiffés, il se prend pour un modèle d’esthétisme ?
      Et si on filait, discrètement, pendant qu’il tape sur Sulmachin le colo… ?
      Oui oui, fais ce que tu veux... Mais quand même ! Ah au fait, tu comptes partir sans tes camarades ?
      Ben, euh… comme ils sont partis combattre, je ne sais pas ou ils sont passés, et… oh bon, d’accord, je vais les chercher !


      Aussi rapidement que possible, laissant les deux capitaines régler leurs comptes, Ange rassembla ceux de ses hommes qui n’étaient pas partis trop loin, ce qui ne fut pas une mince affaire étant donné que pris dans leurs combats, ceux-ci s’étaient éparpillés dans tous les sens. Il dut même plusieurs fois intervenir pour en aider à terminer –ou à s’échapper- des combats mal partis. Plusieurs d’entre eux étaient blessés, mais dans l’ensemble, ils étaient contents d’eux.
      Une fois regroupés, les Truands se regroupèrent contre la banque. Ils n’étaient plus que six, mais ils pourraient toujours récupérer les autres qui devaient encore être en train de se battre en partant. Tandis que deux hommes faisaient le guet pour éloigner d’éventuels trouble-fêtes, l’un des pirates (qui avait une tête à s’appeler… Jim ; ou Tom ; oh, non, disons qu’il devait s’appeler Gus) poussa doucement Ange, qui s’était appuyé contre le mur, et une porte s’ouvrit sur la pénombre de la banque, laissant le passage aux Truands qui s’y engouffrèrent.

      ***

      Haha, ça y est, on est rentrés ! A nous les lingots !
      Hum, apparemment, on est entrés dans le hall. Le coffre fort doit se trouver dans les pièces du fond. Une fois trouvé, tu n’auras qu’à ouvrir une porte, et laisser les gars faire le boulot !


      - T'es sur mon chemin, gars, on se met pas entre le fric et moi.

      Oh, il y a déjà du monde. Zut.
      Ce type, la… gyaaaah ! C’est un squelette vivant ! Ils ont engagé des morts-vivants pour défendre la banque !!
      Aargh ! Bon, on a bien fait de venir à plusieurs.
      On… on fait quoi, on file ?
      Bien sur que non ! On n’a qu’à se faire discrets, et les laisser se battre pendant qu’on vide tout.


      Alors que l’éventuel mort-vivant et l’inconnu amateur de fric commençaient à régler leurs affaires, l’un des hommes qui accompagnaient Ange, Gus (quoique tout bien réfléchi, il avait plutôt une tête à s’appeler Max) brisa le silence et leur enleva, par la même occasion, toute chance d’être discrets.

      - Oh, mais c’est le capitaine Satoshi, là bas !

      Forcément, là, tu as l’air stupide.

      N’ayant plus de raison de se cacher –ni de prétexte pour échapper à l’homme à tête de squelette-, le cambrioleur s’avança en direction des deux hommes.

      - Hé, capitaine, tout va bien de ton côté ?! Vous n’avez pas encore vidé la banque, j’espère. Ah, et euh…il y a un problème avec ce…gars ? Truc ? Monstre ?
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      Cette fenêtre avait fait figure d’aubaine pour s’infiltrer dans la banque sans éveiller l’attention de tous ces types qui n’avaient d’yeux que pour se friter. La banque était un véritable capharnaüm, un véritable désordre sans nom, le bois massif du mobilier avait été littéralement éclaté si bien qu’une odeur forte de sciure et de résine se faisait sentir dans l’enceinte de la banque. Des corps inertes et figé gisaient sur le sol, Les tiroirs avaient été mis à malle, les bureaux avaient été retournés ainsi que les guichets de retrait. L’endroit portait tous les stigmates d’une mise à sac récente opéré par un groupe d’individus. A en croire les traces de pas laissés dans la résine, les énergumènes avaient agit avec précipitation sans même se soucier de leurs abattis. Devant ce spectacle ô combien affligeant, la conscience de Jones souleva en lui une inquiétude majeure, l’hypothèse qu’ils soient parvenu à forcer la chambre-forte. Il ne savait qui était les types qui avaient fomenté ce saccage, il était forcé de constater qu’ils ne faisaient pas dans la dentelle et qu’ils ne s’embarrassaient pas de témoins futiles, il n’y avait qu’a suivre les tâches de sang dans leur sillage pour s’en apercevoir. Jones était intimement convaincu que la chambre forte n’avait pas cédé, on ne se joue pas aussi facilement d’une porte lourdement blindé et d’une dizaine de centimètres d’épaisseur, il fallait avoir de la bouteille pour pouvoir prétendre aux économies des résidents de l’île. Un type comme Sharp ou Noriyaki pouvait venir à bout de coffre-fort de cet acabit. Jones tentait tant bien que mal de se déplacer furtivement dans l’établissement. Il savait qu’à chaque pan de mur, il pouvait tomber nez à nez avec le gang qui s’était porté responsable de cette hécatombe, ce n’était pas tant qu’il les craignait bien au contraire, leur régler leur compte dés maintenant lui assurerait l’exclusivité du magot…du moins jusqu'à ce qu’un autre truand se présente pour réclamer sa part. Jones pressait le pas, dégageant subtilement par de brèves explosions silencieuses les décombres sur son passage, il arriva bientôt au seuil de ce qui s’apparentait être un atrium, la présence de gravats tombés du toit, encombrait l’ouverture et l’empêchait de rejoindre la pièce. Tandis qu’il s’apprêtait à déblayer la voie, des éclats de voix retentirent et le stoppèrent dans ses intentions de pulvérisation. Il se rapprocha des ruines et observa ce qui se tramait derrière cet obstacle.

      « Il nous faut plus de munitions, on va pas faire le poids contre ces types. T’as bien vu ce qu’ils ont fait à Timmy ?! Tu veux qu’ils nous réservent le même sort ou quoi, bordel. Je laisserai pas ces ordures nous gratter cet or gagné à la sueur de notre front »

      « C’est qu’ils sont déterminés les bougres…j’ai une femme et un gosse, je tiens pas à faire d’elle une orpheline. Perdre la vie ici serait une raison dérisoire…je sais pas Zack »

      « Bordel, on devrait pas être là, on devrait pas être là , je vous dis. Noriyaki va nous tomber dessus… »


      Une dizaine d’hommes s’étaient barricadés dans une sorte de bunker improvisé, constitué d’un agglomérat de plaques de taules, de sacs de sables et de béton. Une fine ouverture horizontale leur permettaient d’entrevoir ce qui advenait dans le hall. Ces types n’avaient rien du look des bidasses et des marines qu’ils avaient croisé jusqu'à présent, c’étaient juste des civils qui craignaient de voir leurs économies partir en fumée. Ils avaient dégoté des fusils et quelques cartouches pour assurer une piètre défense de leur emplacement…encore auraient ils fallu qu’ils sachent en faire l’usage, ce n’est pas parce que vous mettez un flingue dans la paume d’un gamin que celui-ci aura assez de cran pour dégainer et loger une balle entre les deux yeux de son ennemi. Jones ne misait pas la dessus, la peur éveille bien des sentiments et des émotions que l’on ne se serait jamais cru pouvoir ressentir, des impressions qui altèrent votre tempérament et vous pousse à commettre des actes que vous vous croyiez impossible de réaliser. Ces types étaient prêts à faire parler la poudre et ce même s’ils ne maitrisaient pas l’arme qu’ils détenaient, quitte à tirer dans tous les sens et se blesser. Jones observa plus minutieusement la scène et prit conscience qu’ils protégeaient en réalité l’accès à la chambre forte de la banque. Un dévouement futile, une abnégation superficielle pour une défense minimaliste… ils n’avaient pas leur place en ses lieux, ils ne croyaient même pas en leur action et n’avaient aucune chance d’en ressortir vivant. Subitement un grondement rauque résonna dans la pièce, provoquant l’appréhension des civils.

      « Vous avez entendu ca ? C’était quoi ce bordel ? »

      « J’en sais rien mais c’était gros putain »


      Le mur se fractura net dans un vacarme retentissant, il en jaillit une brute épaisse hurlante, de presque 3 mètres, armé d’une hache tout aussi monstrueuse que lui. Le type portait ce qui s’apparentait à un attirail complet d’armure Viking.

      « GreeeD le vicieux, barre toi d’ici boooooordel… »

      « HAHAHAHAHA »

      Sa tronche de butor traduisait clairement qu’il s’agissait d’un une bonne grosse brute épaisse, bien garni du ciboulot, qui ne sait que frapper et tout dévaster sur son passage. Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu’il ne fasse voler son énorme massue dans l’abri de fortune de ses deux victimes. Il ne laissa pas l’ombre d’une chance à ces misérables, il les avait été formellement écrabouillés, broyés, concassés telles de vulgaires conserves parés à être acheminé à travers le globe. Si Jones laissait cet enfoiré s’adonner à la barbarie dont il venait de faire preuve, il risquerait de condamner la seule voie qui permettait de se rendre au sous-sol. Il était temps de rentrer en scène et de remettre à sa place le viking à forte pugnacité. Jones fit exploser les débris qui l’isolaient de la pièce principale avant de se dévoiler à son opposant. Le Black Mask aimait ses entrées en scène remarqués, il mettait un point d’honneur pour la mise en scène de ces apparitions. Les poussières soulevées par les explosions se prêtaient idéalement à l’exercice et Jones ne laisserait pas passer cette occasion pour s’illustrer. GreeD ne fut pas plus étonné que ca de l’irruption d’un nouveau protagoniste sur la scène. Il se contenta de foncer directement sur lui, massue en avant pour l’envoyer à perpète les oies.

      « Espèce d’insecte, tu crois vraiment pouvoir faire quelque chose contre un type de ma trempe ? Mon armure est impénétrable »

      Mauvaise pioche, il avait beau avoir une puissance démentielle, sa vitesse s’approchait davantage du degré zéro et il allait en faire rapidement les frais. Il ne pourrait se réfugier derrière son armure ô combien robuste soit t’elle, la roue tourne, mangé ou être mangé et cet abruti sanguinaire est loin d’être le dernier maillon de la chaîne alimentaire. Le Move Pulse suffit au Black Mask pour prendre un léger ascendant sur son adversaire qui stupéfait par la tournure de cette échauffourée, renforça vigoureusement ses appuis pour encaisser le coup. Jones rentra en contact avec l'armure et fit imploser les rotules du barbare, histoire d’immobiliser le gaillard et de le finir comme il se doit. Cette enflure accusa douloureusement le coup en s’effondrant au sol.

      "Here’s come the courtesy of the Black Mask.”

      Une seconde explosion plus silencieuse retentit, sonnant le trépas de cette bête de foire. Se reposer sur une l’une de ses capacités l’avait mené à sa perte, le sort l’avait décidé ainsi. Jones se dirigea vers le seuil d’entrée du sous–sol qui conduisait à la chambre forte lorsqu’une ribambelle de types fit incursion dans le hall. Jones reconnut le mec chauve bizarre accompagné de sa petite, qui figurait précédemment devant la banque. S’il lui faisait face, ca signifiait que sultan l’écolo n’était plus de ce monde ou du moins qu’il devait avoir sérieusement été mis à mal. A peine eut-il le temps de se demander de que l’olibrius complotait qu’un dandy en costume 3 pièces fila à tombeau ouvert en direction de Jones. La plastique de l’énergumène ne faisait aucun doute, Noriyaki était dans la place et tout portait à croire que le chauve au collier était l’un de ses lieutenants. Les choses commençaient à se corser, le tumulte de la rue ne cessait de s’intensifier. Peu importe que type ressemblait formellement à Noriyaki, s’imaginer qu’il allait ravir la part de Jones n’était pas chose concevable, Jones fit exploser des blocs de bétons dont les fragments polymorphes furent projetés en direction de l’étalon d’or et le mec bizarre qu’il l’accompagnait. L’échiquier était en place, Jones avait prit l’initiative de lancer les hostilités pour se garder l’exclusivité du magot. La lourde porte de la prison accusa bientôt de violents coups de béliers…la marine se joignait à la partie qui promettait d’être riche en réjouissances.

      « Vous ne perdez rien pour attendre, bande de sales enflures, la banque est condamné. Vous n’en réchapperez pas vivant, foi de Grimeström. »

      Jones s’immisçait dans l’obscurité des étages inférieurs en semant des embûches sur son passage pour incommoder ses éventuels poursuivants. Il entendit subitement le portique céder et se briser en mille morceaux. Le jeu en valait la chandelle mais il se pouvait bel et bien que la bougie leur brûle les doigts….


      Dernière édition par Sharp Jones le Ven 20 Juil 2012 - 1:25, édité 1 fois
        Une approche plus amicale aurait été préférable pour le Gentleman qui, sans connaître les capacités de son adversaire, ou même ses motivations, l'interpelle violemment en le martelant d'un regard foudroyant. La réponse qui s'en suit est tout à fait logique, n'importe qui aurait réagit de la même façon face à une entrée pareille. Quoi que. C'est pas dans la manière de faire de tout le monde de faire exploser deux trois briques au dessus de la tête de son interlocuteur. Déjà, c'est pas tant le "pourquoi" qui vient en premier, vu qu'un mec qu'est dans une banque avec un masque de tête de mort ( en espérant que c'est un masque ) et qui se fait enquiquiner par des pirates venant piller la même banque, ben ça choque pas qu'il les attaque. C'est plus le comment qui fait tiquer. Sans explosif, le gars bizarre devant eux vient de faire exploser une colonne. Mais sans avoir le temps de réfléchir un peu plus à la situation plus qu'étrange dans laquelle les Truands sont actuellement, des débris leurs tombent dessus. Evitant chacun d'eux et brisant les inévitables, le regard de Satoshi est détourné de leur interlocuteur, assez de temps pour le voir disparaître dans les escaliers menant à l'étage inférieur de la banque.

        A peine le temps de réaliser qu'il est parti et de faire sortir un hurlement de rage, suivis par ses confrères, que la marine entre dans la banque en défonçant la porte à gros coup de cylindre en dur. Faut que le capitaine se défoule et les marins sont parfaits pour cela. Rare pour lui de laisser quelqu'un d'autre s'occuper de problème touchant directement à de l'espèce, mais que voulez vous, dans tous les cas ça reviendra à lui. Vous verrez.

        _Ange ! Suis le, et ne le laisse pas partir les mains pleines, quitte à lui briser les os, et t'auras pas besoin de chercher loin pour les trouver.

        Skull Joke bwahahaha.
        Il regarde partir son second, seul, vers la mort elle même, et observe les soldats de la marine déterminé à en découdre. Très confiant, Satoshi fait rugir ses hommes, puis fonce vers eux, mais sa ruée est vite stoppée par un éboulement d'un mur. D'autres soldats entre. A leur pieds, l'écolo et d'autres pirates. Etait ce donc un piège, réellement ? Les doutes de Satoshi étaient fondés, mais arrivé si près du but, il n'y croyait plus. Etant donc maintenant encerclé, avec sa vingtaine d'hommes restante, il n'y avait pas d'autres choix.

        _Les gars, ce sera un autre jour pour frimer, aujourd'hui on fuit.

        Fonçant donc vers les étages inférieurs, dans une ultime ruée vers l'or, les Truands courent plus vite que jamais, tout en faisant résonner dans les couloirs des "Ange ! Attends nous" "Angeeeeeeee !" et en tirant des salves de balles en direction des petits malins qui les suivent. Mais autant dans le hall, les encercler était facile et tout à fait stratégique, autant dans un couloir, tout est différent. Dans cet étroit corridor, leur nombre ne comptera plus, et la gloire sera à eux, car en dépit de leur nombre, ils auront vaincu une armée presque dix fois supérieur à eux en nombre.


        Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 9 Juil 2012 - 1:17, édité 1 fois
        • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
        • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
        En un rien de temps, la situation devint à ce point confuse qu’Ange sentit son cerveau s’emballer. D’un côté, il y avait le "mort-vivant", qui, après avoir tenté de faire exploser une colonne sur la tête de Satoshi, avait tourné les talons et détalait maintenant à toutes jambes. Cela lui faisait un point commun avec le sauvage : lui aussi avait un penchant pour la fuite ; dans ce cas, probablement comme lui, il était donc moins fort qu’il n’y paraissait.
        De l’autre côté, celui de l’entrée, une bande de gusses portant sans aucune honte l’horrible polo blanc sans manches et la ridicule casquette de la marine faisaient irruption dans la pièce, ajoutant à la liste des dégâts une magnifique porte blindée, braillant à tout va, et se précipitant dans le hall avec l’intention apparente de cogner sur tout ce qui bouge.

        Ce fut Satoshi qui sauva la cervelle d’Ange de la surchauffe, en l’envoyant à la poursuite du squelette en manteau. Le cambrioleur ne se le fit pas répéter deux fois : c’était une occasion rêvée pour échapper à la mêlée générale, et même si cela devait l’amener à combattre un mort-vivant, le danger était tout de même moins important !
        Suivant la direction prise par « tête de squelette », il s’élança. Plutôt que de s’embêter à suivre le dédale de portes et de couloirs, le voleur se contenta de passer à travers les murs, ce qui lui faisait gagner un temps certain dans sa course. Derrière lui, ses hommes lui emboitèrent le pas. Ne pouvant pas le suivre, les pauvres Truands se retrouvèrent rapidement à tâtonner dans les couloirs de la banque. Les pièges qui leur explosaient parfois à la figure, à leur passage, leur indiquaient qu’ils étaient dans la bonne direction.

        En plus d’éviter les pièges laissés par Jones, le fait de passer à travers les murs permit à Ange de le rattraper, et d’apercevoir sa cible juste au moment ou celle-ci prenait l’escalier pour s’enfoncer dans les sous-sols. Sans prendre la peine de le rejoindre, le cambrioleur se mît à genoux sur le carrelage, et ouvrit une porte dans le sol. Faisant alors un tour sur lui même à cent quatre vingt degrés il passa à travers le plafond, pour atterrir juste devant Sharp qui débarquait à l’étage d’en dessous.

        - Trouvéééé !!

        C’est bien, continue à le regarder avec un air gourmand. Tu peux aussi baver un peu, voilà, comme ça. Et penches la tête sur le côté en roulant des yeux, ça fait toujours son effet ! Parfait, tu as l’air d’un vrai taré, comme ça !
        Ah. Super. Et euh,… c’est bien d’être un taré ?
        T’occupes, et continues à me laisser penser.


        Les deux pirates se trouvaient face à face, dans une petite pièce sombre. Maintenant que la porte créée sur le plafond par Ange avait disparue, il ne restait plus que deux issues : la première était celle empruntée par l’homme à tête de mort, et menait aux escaliers. La seconde, derrière le sauvage, était un large disque de métal renforcé, épais de plusieurs dizaines de centimètres et solidement fixé au mur ; pour ceux qui en douteraient encore, au dessus figuraient l’inscription "salle des coffres – accès réservé au personnel".

        Le capitaine lui avait donné carte blanche pour arrêter le fuyard, et le meilleur moyen pour cela restait de le molester un peu. Profitant du fait qu’il avait l’initiative, Ange empoigna ses dagues et attaqua. Tandis que sa main droite restait en retrait, prête à contre-attaquer, il frappa avec sa dague de gauche en direction du cou de son adversaire. Si l’attaque portait, même si l’homme était un mort-vivant, il aurait du mal à se défendre sans sa tête !

        Oh, je viens de comprendre !
        Quoi donc ?
        Ce que m’a dit le capitaine : "quitte à lui briser les os, et tu n’auras pas besoin de chercher loin pour les trouver".
        Mh, et alors ? Plutôt que de le décapiter, tu veux lui enfoncer le crâne, à la place ?
        Non, mais… c’est une blague : les os, … alors qu’il à une tête de squelette ! Haha ! Hohoho !
        Tu es pitoyable, mon pauvre…
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        • https://www.onepiece-requiem.net/t2799-ange-del-flo
        Le corridor long et sinueux dans lequel Jones s’était engagé n’en finissait pas, il détalait comme si le diable lui-même était à ses trousses. L’intervention de la marine avait contribué à améliorer la donne en mettant des bâtons dans les roues à Noriyaki et ses acolytes. Les officiers de la mouette galeuse n'avaient pas l’air commode et c’était tant mieux, ces énergumènes allaient d’une manière ou d’une autre incommoder et freiner la progression des poursuivants. L’oseille était pour Jones exclusivement, il n’était pas question de le laisser à ces types Jones poursuivait sa cavalcade effréné en se retournant par intermittence, histoire d’apercevoir si les hommes de main de Noriyaki s’étaient eux aussi fait la malle et le poursuivaient. Des interjections et des appels vifs vinrent bientôt à ses oreilles, bordel tout portait à croire que tout ce beau monde empruntait le même itinéraire. Se pouvaient t’ils qu’ils aient déjà réglé le compte à l’attroupement de marines qui s’étaient introduit dans la banque ? Tout ca ne disait rien qui vaille, tout ce tohu-bohu n’est pas bon pour les affaires et Sharp était limité dans ses alternatives. Il ne pouvait condamner purement et simplement le couloir qu’il venait d’arpenter, il y avait fort à parier que c’était la seule échappatoire qui lui restait pour rebrousser chemin lorsqu’il aurait mis la main sur le magot de la salle des coffres, les perspectives qui lui restaient étaient minces. Percer un tunnel à coup d’explosif dans la structure prendrait bien trop de temps et faire marche arrière le ferait irrémédiablement tomber sur la marine. Il allait devoir improviser tant bien mal dans ce fourbi sans équivoque.

        Cette course poursuite prenait des allures de course contre la montre, les mecs de Noriyaki étaient sur ses talons et fallait pas se leurrer, ils allaient le rejoindre d’ici quelques minutes à moins qu’un évènement inaccoutumé vienne entraver leur progression. Une lueur vive vint bientôt poindre au fond de ce couloir exigu, Jones avait bon espoir d’y trouver la fameuse chambre forte mais son tempérament suspicieux le faisait rester aux aguets, bien conscient que rien n’était joué pour autant. Il pressa le pas jusqu'à finalement atteindre la salle des coffres, ces péquenauds de Tomme-fraiche n’étaient pas aussi débiles qu’il le croyait. Un mécanisme ingénieux relié à un générateur de secours fournissait nécessaire à l’alimentation électrique de la pièce. La banque pouvait s’effondrer d’une traite ou même tomber en miettes que cette pièce aux lignes épurées et hi-tech resterait indemne. De lourds piliers en acier trempé supportaient des poutrelles qui maintenaient la structure contre vents et marrés. Jones esquissa un sourire de satisfaction, il touchait au but, l’heure était désormais à faire céder la porte blindée. C’est que ca puait foutrement l’oseille ici-bas et l’idée qu’il pourrait incessamment sous peu, palper toutes ces liasses et s’en foutre plein les fouilles le galvanisait. Il se doutait que les résidents de tomme-fraiche étaient bien moins friqués que ceux des grands royaumes que comptaient les Blues mais qu’importe, le pognon reste du pognon et Jones n’allait pas cracher dessus loin de là.

        Au moment où il s’apprêtait à « dynamiter » le seul obstacle qui le séparait de ce bonheur inouï, l’un des lieutenants de Noriyaki fit irruption juste devant lui à partir du plafond. Le branquignole à collier de perles fit alors toute sortes de mimiques aussi bizarres et saugrenues que son accoutrement et son crâne rasé, ces manœuvres d’intimidation à l’égard de Jones ne rencontrèrent pas le succès escompté. Par quel tour de passe-passe ce type était t’il parvenu à traverser le plafond, bordel de merde ? Quel foutu artifice avait employé ce putain d’énergumène ? Si lui était là, alors Noriyaki allait bientôt se pointer, la situation devenait Showtime héhé. A peine avait-il le temps de réaliser ce qui se déroulait que le type bizarre profita de la stupéfaction de Sharp pour le prendre à partie avec des dagues. Jones en tant qu’adepte du combat rapproché réussit à dévier l’un des coutelas en retournant le poignet de son opposant avec virulence. Un shoot dans le torse le fit dégager à l’autre bout de la pièce. Il fallait se rendre à l’évidence si Jones voulait foutre la main sur le magot et s’en sortir vivant, il aurait à pactiser avec les truands de Noriyaki. La méfiance serait bien entendu de mise mais on n’a rien sans rien comme on dit. Avec moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le dandy Noriyaki s’immisça à son tour dans la salle des coffres, clope au bec. Aussi fallait t’il tenter le tout pour le tout.

        « Hey vous, Noriyaki et le frankenstein accro aux perles. On sait tous deux que la marine va rappliquer d’un moment à l’autre. Je ne vais pas vous faire un dessin, si on veut se tirer avec le tiroir caisse, va falloir trouver un terrain d’entente vous ne croyez pas ? On fait du 50-50 sur le magot et on se quitte en bons amis ? héhé »

        « Surtout que… »

        N’attendant pas la réponse de l’olibrius, Jones prit son élan et décocha un uppercut explosif ravageur qui envoya valdinguer la porte dans l’arrière pièce. La voie était libre, les yeux des trois forbans se mirent à scintiller comme s’ils venaient de dérocher le Jackpot.

        "...j'ai les moyens de mes ambitions"



        Dernière édition par Sharp Jones le Ven 20 Juil 2012 - 1:34, édité 1 fois
          Le groupe mené par le Dandy esquive tant bien que mal les obstacles laissés par on ne sait qui - mais il soupçonne un combat de Ange et l'autre en courant, néanmoins cette hypothèse passe bien vite à la trappe. En effet, lorsqu'ils arrivent en bas, au fond, là où l'argent est entreposé, là où il y a beaucoup d'argent entreposé, malgré l'argent déjà pillé à travers la ville, Ange dévisage son adversaire comme ci il ne l'avait jamais vu, ou qu'il ne lui avait jamais parlé, impossible donc qu'ils se soient battus. Enfin, comme à son habitude il est en pleine réflexion lorsque le reste des Truands partis en ville arrivent. Le Magicien d'Os, ainsi surnommé par Satoshi après l'avoir vu faire exploser certaines parties de bâtiment par enchantement, prend la parole, de façon autoritaire, se croyant supérieur, plus fort que tout, plus doué qu'eux. Il veut passer un marché, mais... Ce n'est pas concevable. Les trois quarts de l'équipe le regardent maintenant comme le père Noël, leurs visions de cet homme change totalement. Mais celle du capitaine reste la même. Dans un marché, il faut que les deux concernés aient leur compte, mais, cette porte aurait très bien pu être détruite par le Gentleman, et il pourrait très bien ordonner à tout le monde de se mettre à tous sur lui, le laisser à la marine, et partir avec le butin pour eux. Pour connaître le nom du Dandy, il faut en entendre parler, savoir que sa tête est mise à prix, alors pourquoi tenter de faire un arrangement aussi futile ? Pourquoi ?

          « Pourquoi, magicien d'os. Pourquoi ? La porte est maintenant ouverte, il ne nous reste plus qu'à te vaincre et à partir. Alors pourquoi vouloir faire un compromis, quand on peut s'en sortir seul ? Je ne te dois rien, tu ne me dois rien, nous ne nous connaissons pas, alors pourquoi ? Je prendrais la totalité de l'argent, de gré ou de force. »

          Mais alors qu'une ambiance électrique règne et que les deux hommes se regardent, attendant un pas de l'autre pour engager un combat épique à trente contre un, on entend les cris des marins, prêts à massacrer du pirate, à les envoyer à la potence. Cela n'était pas entré dans le calcul de Noriyaki. Ce que voulait dire bomberman, c'est qu'il n'y avait pas le temps de se battre pour ça. Néanmoins, le capitaine sait tout ça, il sait aussi que dans ce petit couloir, malgré le nombre d'ennemis, ils pourront les contenir, voire les vaincre. Mais ils pourront arriver par derrière, ou prendre un tank et l'envoyer créer une voie en détruisant les murs. Mais Satoshi est borné, il s'agit d'argent. Satoshi veut. Satoshi aura. Et pour se faire, il n'y a qu'une solution, de plus, cet homme est plaisant. Il a tenté de l'acheter, et est aussi prêt à tout pour avoir sa part. Que faut il ? C'est un Truand. Il a ça dans le sang, dans la dégaine, dans le style vestimentaire, dans la façon de parler. Alors que demande le peuple ?

          « Je t'autorise à garder vingt pour cent du magot, à l'unique condition que tu rejoignes mon équipage. Compris ? Del Flo, les autres, commencez à mettre l'argent dans les sacs restants. On a plus le temps, là. »

          Le Capitaine pirate tend la main à son interlocuteur, un serment inviolable allait être noué. Il ne peut refuser, ou il sera arrêté. Quitte ou double. A lui de voir. A lui de décider. Il a le pouvoir. La balle est dans ton camp, magicien d'os.
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          • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
          Satoshi était arrivé trop vite, si bien que le combat entre le cambrioleur et le dynamiteur cessa à peine commencé. Bien que content d’échapper à un duel, et donc aux dangers inhérents au fait de combattre un zombi (ou n’importe quel type de mort vivant que le bonhomme à tête de squelette pouvait être), et qui selon les récits de taverne, pouvaient vous changer à votre tour en créature mi-morte par simple contact, ou par morsure, en vous buvant le sang, ou bien, d’après ce qu’un vieil homme lui avait raconté dans une auberge de North Blue, en vous volant et en enfilant vos chaussures. Son adversaire, s’il était fort, restait moins rapide que lui, mais puisque selon toute apparence il combattait un zombi ou assimilé, Ange n’avait pas pris la peine de lui transpercer l’avant bras quand l’autre lui avait attrapé le poignet, et s’était senti bien soulagé quand plutôt que de le mordre, il l’avait éjecté d’un coup de pied.

          Avec la venue du capitaine, la situation avait largement tourné en la faveur su sauvage, et même si le squelette au crâne lisse avait l’air de posséder…hum… de puissants explosifs, c’était que de la frime : la porte explosée, lui-même pouvait parvenir au même résultat, mais sans faire autant de bruit. Il ne faisait pas de doute que le capitaine des Truands allait lui faire la peau, enfin... le périoste, lui laissant son cinquante-cinquante dans le coccyx.
          Apparemment non. Dans un des nombreux élans de magnanimité auxquels il était habitué, Satoshi lui offrit une part de roi dans le butin, ainsi qu’une place dans l’équipage. Puisque quelle que soit la réponse du trouble fête, l’enrôlement ou le passage à tabac par Norryaki, l’affaire était close, les Truands déballèrent leurs sacs et s’empressèrent de vider la salle des coffres.
          Certain de la réponse de Jones, l’un des membres de l’équipage lui déposa même un sac de toile roulé en boule dans les bras avant d’aller remplir le sien.

          La pièce contenait de nombreuses étagères en métal abritant des casiers, contenant la plupart du temps des liasses de billes, et aussi ne nombreux papiers, probablement des actes de propriété ou autres, qui n’avaient aucun intérêt pour les pirates. Au fond du coffre fort, de gros cubes de métal contenaient des piles de lingots.

          ***

          - Commandant Grimeström, nous avons fini de barricader l’entrée de la banque : plus aucun pirate ne rentrera !
          - Très bien, répondit l’officier de marine de sa voix autoritaire et prompte à pousser des jurons. Maintenant, sergent S’Mith, sergent Du Pont, prenez vos hommes et suivez moi, nous allons débusquer ces sales petits rats, ces enflures, ces, ces… qui se cachent dans les sous sols !
          - Oui chef !
          - Heeein ? Qu’s’qu’il a dit le chef ?


          ***

          Après avoir entassé dans leurs sacs le fruit d’années de labeur et d’économies des habitants de Tomme Fraîche, les pirates durent réfléchir au moyen d’évacuer la zone. Le problème n’était pas seulement d’échapper au petit groupe de marines encore vivants qui défendait la banque, ni même les autres bandits qui devaient eux aussi commencer à songer qu’ils feraient mieux de prendre le large, mais surtout de déguerpir avant l’arrivée de navires de la marine probablement appelés en renfort. Etant donné les bruits de cavalcade que l’on entendait à l’étage, il était probable, sinon certain, que la sortie était déjà coupée.

          Hum, maintenant qu’on est riches, il serait temps de filer !
          Facile ! J’ouvre une porte à travers le mur, on prend la poudre d’escampette sur la pointe des pieds, et…
          Imbécile, le coffre fort est en dessous du rez-de-chaussée, nous sommes sous la surface du sol !
          Oh. Ah. Oui, forcément… Alors… le squelette-zombi pourrait peut-être faire un trou dans le plafond ?
          Mais oui, bien sûr, comme ça on se fera tous ensevelir sous les décombres, espèce d’ahuri diplômé !!
          Eh bien…
          Chut, je sens que tu vas encore nous sortir une idée bidon ! Ce que tu vas faire, c’est monter sur les épaules de quelqu’un, ouvrir une porte sur le plafond, et t’arranger pour ne pas passer le premier, des fois qu’il y aurait du monde là-haut. Une fois que tout le monde sera à l’étage, on percera le mur, et on filera au bateau !


          Obéissant à ses propres ordres, Ange s’exécuta : porté par deux de ses camarades (dont le nom importe peu, mais nous les nommerons Manfred et Max (quoique tout bien réfléchi, Max a plus une tête à s’appeler Yan)), il appuya avec ses deux mains contre le plancher, se concentra, et l’instant d’après une trappe s’était ouverte. Une trappe avec un sourire pointu et de longues tresses bizarres. Peu désireux d’être tués ou blessés alors qu’ils venaient de mettre la main sur autant de richesses, les Truands montèrent à leur tour sur les épaules de Manfred et… et Yan (ou Tim en fait, ça lui va mieux) avant de passer par l’ouverture.
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          Comme il fallait s’en douter l’explosion de la porte blindée s’ensuivit d’une sirène assourdissante. Au regard de leur situation actuelle, ce n’était pas une sirène de plus ou de moins qui allait envenimer la donne. Vous me direz qu’un truand, un vrai, utilise des tours de passe-passe pour éviter ce genre de déconvenues et de déboires. Jones n’y était pas allé dans la dentelle et pour cause, il s’agissait de démontrer tout l’étendue du Bomu Bomu à Noriyaki, son lieutenant et les autres qui faisaient davantage office de chair à canon qu’autre chose. L’impact et surtout l’onde de choc suscité par l’explosion avait suffit à calmer les velléités de nos chers protagonistes. Jones avait donné la réplique et Noriyaki ne tarda pas à rétorquer au Black Mask, lui proposant une part du gâteau inférieur à ses attentes et la proposition de rejoindre sa bande de truands, de malfrats et d’escrocs sans scrupules. Enfin, cette offre bien qu’alléchant, relevait davantage de l’ultimatum plutôt que la libre proposition. Noriyaki imposait ses conditions, comme tout bonne homme d’affaires qui se respecte. Seulement, Jones n’est pas homme à qui on force la main, peu importe qu’il s’agisse de Noriyaki ou de Mannfred D. Teach, question de principe. Sans doute, Noriyaki devait t’il penser qu’ils avaient une main suffisante grâce à ses effectifs et ses talents, pour contraindre Jones à accepter son deal. Les types de Noriyaki s’engouffrèrent bientôt dans la chambre forte et fourrèrent l’oseille dans des sacs en toile suffisamment large et solides pour emporter un bon pactole. Le leader des truands tendit dés lors la main en direction de Sharp comme pour sceller d’un commun accord cette injonction.

          Devenir l’un des leurs avait de quoi faire baver n’importe quel truand qui se respecte un tant soit peu. S’associer à un type de son envergure lui offrait des perspectives pécuniaires juteuses et un tremplin certain pour asseoir son influence au travers des Blues. Nul besoin de connaître le code d’honneur des truands pour savoir que l’argent prime sur tout le reste en ce bas monde. L’argent sale, le blanchiment d’oseille et toutes ces autres magouilles aussi dégelasses que lucratives étaient à portée de main, geste pour geste. Cependant, Jones n’est pas homme qui aime les liens de subordinations ou de hiérarchie et bien qu’il respecte Noriraki pour le poids financièrement parlant du bougre, leur relation serait davantage de celle de business man à business man aux intérêts assimilés. Jones empoigna fermement la main de Noriyaki et entérina ce qui s’amorçait être le début d’une longue et fructueuse épopée.

          Les truands se dépêchèrent de faire le plein de berrys tandis que des sentinelles postés par Noriyaki faisaient le pied de grue devant la salle pour prévenir de toute venue importune. La cavalerie allait se pointer d’une minute à l’autre dans la pièce, il fallait mettre les voiles immédiatement s’ils voulaient garder une chance de pouvoir se faire la malle et se tirer de ce bourbier. Noriyaki et celui qu’il appelait Ange ne semblait pas plus déconcerté que ca par la tournure des évènements et c’est avec étonnement que Sharp découvrit les aptitudes singulières du Frankenstein perlé. Ce type était tout à fait taillé pour toutes sortes de cambriolages, de larcins et de hold-up. Jones était certain que le braquage d’aujourd’hui n’était pas le baptême du feu de ce type sans sourcils, c’était sans doute pour ce point précis que Noriyaki l’avait invité à se rejoindre à sa cause. Toujours est t’il que le Frankenstein avait ouvert une porte sur au plafond et que les truands se glissaient un à un dans l’ouverture inédite. Les gardes postés en reconnaissance furent bientôt la cible de tirs à répétition mais ils ne firent pas long feu. Il n’y avait pas le choix, une solution drastique s’imposait pour stopper l’arrivée imminente de ces fouilles merde de la marine. Jones frappa violemment d’un coup sec sur la paroi qui soutenait le corridor. Le choc explosif fit céder la poutre et provoqua l’effondrement du corridor tandis que les marines étaient piégés dedans. Le tunnel s’écroula sur lui-même emportant dans l’éboulement les vies des officiers les plus vulnérables de l’escadron qui les avait pris en chasse. Jones entendait les cris et autres hurlements poussés par les rescapés pour qu’on leur porte assistance, certains juraient comme des chartiers qu’ils se vengeaient. Oui, les mots c’est bien tout ce qui restait à leurs corps contusionnés et handicapés. Il était temps de s’éclipser, Jones se faufila à son tour dans le passage d’Ange et toute la bande commença à déguerpir en suivant un itinéraire tout tracé, Noriyaki en tête de peloton. Pas besoin d’être une lumière pour savoir que le bâtiment était cerné de toutes parts et que le comité d’accueil allait canarder sans semonce préalable. Des détachés de marines avaient pris place à chacune des portes de sortie et avaient bien l’intention d’en découdre avec nos forbans.

          « Commandant Grimeström, ils sont la. Poursuivez moi ces enflures, ils ne doivent pas se tailler avec les économies des résidents de Tomme-fraîche. Pour la justice, officiers ! »

          Nos comparses n’allaient pas pouvoir fuir indéfiniment. Plus cette course poursuite perdurait, plus l’étau se resserrait autour des truands et à un moment ou à un autre, ils auraient à faire face à ces enflures de chiens de la casse. Le plus important était la sécurité de l’argent et cela coûte que coûte. Grâce aux pouvoirs de Ange, notre groupe parvint à ouvrir une brèche dans un mur et purent se rendre à l’extérieur.

          « Démerdez-vous pour déguerpir tant qu’il est encore temps, je vous rejoins dés que je me suis chargé de ces vautours. «

          Sharp de son côté, resta en retrait pour freiner les marines du bâtiment avec qui ils étaient aux coudes à coudes. Noriyaki, Ange et la flibuste étaient pas pour autant sortis d’affaire. Il y avait fort à parier que ces foutus mouettes les attendaient en sureffectif et que les truands allaient devoir faire dans le sensationnel s’ils voulaient en ressortir vivants. Un détachement d’une trentaine de marines avec le commandant Grimeström à leur tête faisait face à Sharp Jones dans l’enceinte de la banque. Le Mask était tenu en joue par ses adversaires qui n’attendaient que le feu vert de leur supérieur pour trouer la peau du désormais baptisé « le magicien d’os ». Grimeström s’avança d’un pas rapide et sans crier gare et vint coller un uppercut ravageur dans la carne de notre bonhomme. Jones comprit bien assez tôt ce qu’il escomptait, isoler Jones afin de poursuivre la traque. Tirant parti d’explosions localisées sous sa plante de pied, Sharp vint heurter presque coup sur coup le commandant de la marine qui vola dans les décombre de la banque. Sans laisser l’opportunité aux marines de renchérir, il souffla un nuage explosif de grande envergure sur ses opposants dans l’espoir de leur attribuer un aller simple pour l’enfer. La marine c’est comme la flicaille, les mouettes sont comme les poulets, une fois sur le grill, ils ont tous le même goût, suffit de savoir les assaisonner et les marier entre eux pour un résultat des plus ragoutant. Le commandant sortit de sous les décombres, il s’était débrouillé pour utiliser un bloc de ciment comme bouclier aux ravages de cette offensive. Les ¾ de ces subordonnés avaient passés l’arme à gauche, carbonisés dans la fournaise. Le quart restant continuait à tirer comme des dératés jusqu’au moment où une balle vint finalement perforer le torse du Black Mask. Il avait l’habitude de se prendre des gnons et des balles dans sa carcasse

          « Que ceux qui sont apte au combat se relève immédiatement et poursuive le combat, vous voulez être la risée de Tomme-fraîche ou bien, bande de feignasses ?! Grrrrrrrrrrimeström, Griiiiiiiimeström ! »

          Ce mec n’arrêtait pas de répéter son blaze comme pour se donner du courage mais sa peau brûlé et ses contusions, elles, ne trompaient personne. Un échange de coups s’ensuivit entre les deux hommes lorsqu’une praline monumentale suivi d’un combo de coups de wasahi geri vint écraser la gueule de notre squelette sur le sol basané. Jones laissera sur le champ de bataille quelques dents, littéralement parlant héhé. Grimeström saisit par le col son adversaire encore abasourdi avant d’entonner un rire cynique. Rapprochant le crâne d’opposant contre le sien pour que celui-ci voit le regard de celui qui allait emporter sa vie, Jones saisit l’occasion pour caser un bon coup de boule à cette enfoiré. Il poursuivit l’enchainement par des une myriade de coups aux emplacements les plus orduriers, les rotules, l’estomac, les poumons ou encore la nuque et conclut par le coup bas par excellence dans les bijoux de famille. Il faut parfois ne pas hésiter à frapper sous la ceinture pour parvenir à ses fins, qu’importe que ca se fasse ou non. Ce duel n’était pas un échange de bienséances, aussi fallait t’il prendre les devants en frappant là où ca fait unanimement très très très mal. Grimeström ne put s’empêcher de poser genou à terre tant la douleur le lançait.
          Jones posa bientôt un flingue sur la tempe du dit commandant tandis que ses subordonnés se placèrent en cercle autour de Jones et progressivement ils diminuèrent le rayon du cercle autour du Black Mask.

          « Hahaha bande d’idiots, vous êtes bien à l’image de celui qui vous dirige. Vous en faites pas, il va vous rejoindre incessamment sous peu ! »

          Toutes les conditions étaient réunies pour offrir à ces énergumènes un décès fort en adrénaline, de ceux qui ne laissent que de vous un amas de cendre qu’on emmagasine dans une urne funéraire le moment venu. La prochaine offensive refléterait la quintessence du bomu bomu, l’essence même de l’explosion comme on la connaît. Jones placa ses paumes à l’opposé l’une de l’autre et dans une concentration absolue décocha d’une traite une détonation sans commune mesure avec l’explosion précédente. Le front de flamme se déploya à une vitesse fulgurante dévastant tout sur son passage. Toute le rez de chaussée venait de carboniser dans un brasier humain de chair et d’os. Témoin de cet odieux spectacle, le commandant céda à la panique et c’était légitime. Il venait de perdre l’intégralité de son maigre régiment tandis que lui malgré ses brûlures au troisième degré était toujours de ce monde. La vie est injuste parfois, le bonheur des uns fait le malheur des autres…et c’est tant mieux hahaha. Le Black mask saisit GrimeStröm par le peu de tifs qui lui restait et le traîna dehors, il allait servir de monnaie d’échange si les choses tournaient mal pour les truands.

            Encore une fois, les pouvoirs miraculeux des fruits du démons servent à beaucoup de chose. D'abord ouvrir la porte blindé du coffre, en suite créer une porte pour s'enfuir. Décidément, les Truands sont en veine. Sortant par la porte faite par son second dans le plafond, Satoshi arrive à l'étage d'au dessus, au même titre que les autres. C'est assez intelligent tout ça. Pourquoi n'a-t-il pas fait sa porte sur le mur. Le MUR. Ca aurait mené dehors. Sortir par l'entrée est certes une technique très rependue, voire la technique, mais pas pour des pirates venant de braquer une banque. On sort par derrière, pas par devant. Trêve d'énervement intérieur, le capitaine sort par l'un des gros trous qu'ont fait la marine pour entrer dans la banque, alors qu'il y avait une entrée. Tout le monde est étrange dans ce monde, c'est pas possible. On entre par l'entrée quand on est un dans la loi, et on entre par derrière quand on est des hors la loi, mais on défonce pas le mur alors qu'il y a une porte. Sont fous ces marines... Cela fat assez longtemps que les Truands avaient passé la porte et le sans peau n'est toujours pas monté. Inquiet pour sa nouvelle recrue qui allait vraisemblablement beaucoup lui servir, Noriyaki tente de l'appeler à travers la porte. Peut être ne peut il pas entendre, mais on a rien sans rien.

            « Bomberman, tu viens ou tu comptes crécher là ?! »

            En espérant qu'il ait entendu, le capitaine fait signe à ses hommes de le suivre pour retourner au navire. Navire qui d'ailleurs a du recevoir des bonshommes en blanc arborant l'insigne de la mouette. Encore heureux qu'il l'avait prévu. Sortant donc de la banque, tous un sac sur l'épaule, les Truands se mettent en quête de leur navire. Pour cela, il faut retraverser la ville, surement parsemée d'hommes de bien. Et ça, c'est pas bon, parce qu'il faut en plus de se battre, protéger leurs biens. Et c'est plus important que tout, de protéger les biens. Parfaitement conscient de cela, Noriyaki décide d'une chose, une chose qui semble parfaite sur le papier.

            « Bon écoutez moi, on va traverser les jardins, et éviter les rues pour rejoindre le port. De cette façon on évitera d'être à découvert et les marines ne nous attendront pas là bas. »

            Traversant la première barrière et, dix bons mètres plus tard le premier jardin, tout se déroule parfaitement pour les Truands. Une chose de faite donc. Sans un bruit, silencieusement, furtivement, les pirates se dirigent vers le port plein aux as. Ceux qui se plaignent de ne pas s'être fait d'argent de poche depuis longtemps auront de quoi fermer leur clapets. Quoique...

            « COLONEL ! Ils sont là ! Ils passent dans les jardins ! »

            Alors qu'un jeune marine console une grand mère sur sa terrasse choquée par les actes de piraterie qui se sont fait sur sa bonne vieille Tomme Fraîche ( entre autre meurtre, pillage, démembrements ), les pirates traversent le jardin sans faire attention à eux, mais eux les voient. A peine qu'il donne l'alarme qu'une balle vient se loger dans sa cavité frontale. Il aura besoin de plus qu'une recette de mémé pour revenir sur ses deux jambes, maintenant. N'ayant plus de temps à perdre à présent et étant informés qu'un colonel se trouve sur l'île, les Truands s'engagent dans un saut de haies éprouvant jusqu'à tomber sur un groupe de marine mené par le dit colonel.

            « Je suis le Colonel Sudyamoï, et vous allez vous rendre ou périr, pirates. »

            « Nous rendre ? Dézinguez moi ces zigotos, ces olibrius, ces rigolos, on a un bateau à prendre ! »

            Un échange de coup de feu éclate entre les deux groupes, de nombreux morts de chaque côté et toujours un affrontement entre les deux leaders. Cette fois ci entre Noriyaki et Sudyamoï. Le Colonel manie une bien étrange arme, de son poignet sans main sort une lame fine en acier trempé. Une calamité pour Satoshi qui ne manie pas d'arme, et tout ce qui est tranchant, c'est mauvais.

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            Moustache Blanche, capitaine de l’équipage des Pirates de Moustache Blanche, conduisait ses hommes vers les quais, la ou leur bateau se trouvait amarré. Chacun de ses hommes portait une partie du butin, avec lequel l’équipage pourrait passer quelques semaines de rêve sur une des îles paradisiaques d’East Blue. Une fois les pirates montés à bord de leur navire, et le butin dans la cale, ils tirèrent quelques coups de feu et lancèrent quelques cris moqueurs en direction de Tomme Fraîche, pour respecter la tradition. Cela fait, ils déployèrent les voiles, hissèrent leur pavillon à tête de mort moustachue, et prirent le large.

            Soudain, alors que le navire de Moustache Blanche n’était qu’à quelques centaines de mètres du rivage, une ombre le recouvrit. Ne comprenant pas, les pirates levèrent la tête vers le ciel, s’attendant à un orage ou un autre caprice de la nature, mais le ciel était aussi dégagé que le menton de leur capitaine. Ils ne virent pas, en revanche, l’énorme bâtiment de la marine qui progressait à grande vitesse contre leur flanc, et qui les percuta de plein fouet, écrasant et balayant leur embarcation comme s’il ne s’agissait que d’un vulgaire canot.

            Lorsque l’appel à l’aide lancé par la garnison de Tomme fraîche était parvenu aux bases marines avoisinantes, les colonels locaux avaient dépêché des navires sur place, avec l’ordre d’écraser toute la vermine qu’ils croiseraient sur leur passage. Du haut le leur bâtiment de guerre, l’équipage de "L’Inarrêtable II" prenaient un grand plaisir à exécuter ces ordres à la lettre.

            ***

            Sortis tant bien que mal de la banque, les Truands filaient en direction de leur navire, passant par la bordure extérieure de la ville, la ou les maisons, appartenant à des propriétaires aisés, étaient longées par des jardins. Ces propriétés n’avaient pas été épargnées par la mise à sac de la ville, et on voyait ça et la une porte enfoncée, une fenêtre brisée, ou une colonne de fumée s’échappant du toit. Tandis qu’il courait, un sac rempli de liasses de billets et de quelques autres objets précieux sur le dos, Ange discutait avec un groupe de camarades. Le sujet de cette discussion était : la nouvelle recrue.

            - Dites, les gars, vous croyez que ce gars, euh, Sharp Jones, c’est un vrai mort vivant ?
            - Bien sur que non, ce que tu peux être crédule, mon pauvre ! Je suis sûr que c’est un masque, ou un maquillage très bien fait, ou… ou une maladie de la peau super-rare !
            - Mais tout de même ! Ça fait vrai son visage, moi, je trouve. Et puis il a des pouvoirs surhumains.

            - Hé, vous n’avez qu’à lui enfoncer le bout d’une épée pointue dans le dos ! Comme ça, s’il crie, on saura que c’est un vrai humain bien vivant ! …non ?

            Interrompant les pirates dans leur conciliabule, un jeune marine posté à proximité les remarqua, et poussa de grands cris pour rameuter ses collègues. Il fut aussitôt interrompu par le tir d’un des Truands rapide du pistolet, mais le mal était fait. Des soldats rappliquèrent de toutes parts et il s’en suivit une violente fusillade, fauchant des hommes dans les deux camps.

            Rah, on est mal ! Je le savais, on aurait du filer discètos en passant à travers les maisons !
            Euh… et on fait quoi alors ? On file ? Je veux dire… il y a un colonel dans leurs rangs, tout de même ! Et ils sont beaucoup !
            En plus de ta peau, il faut sauver le trésor : tu vas emmener quelques gars et tous les sacs avec toi, et vous allez profiter de la confusion de la mêlée pour vous plaquer dans une maison pendant que les autres combattent.
            Super ! Ensuite, on planque les sous et on retourne les aider ?
            Non crétin, on n’a pas le temps ! Ensuite, tu les emmènes jusqu’au bateau, tu racontes que les autres se sont battus héroïquement, et tu files vite fait bien fait avant que les navires de la marine ne coulent le Lady, si ce n’est pas déjà fait !


            Rapidement, le cambrioleur rameuta ses camarades les plus proches et les mit au courant de son plan ; de la première partie en tout cas. Le danger le rendait autoritaire, et son désir de rester en vie le poussait à être efficace. Tandis que le colonel Sudoyoïmachin se ruait sur Satoshi, Ange et ses compagnons traversèrent en courant les quelques mètres qui les séparaient de la maison la plus proche. Vite, le sauvage poussa la porte pour l’ouvrir. Elle était verrouillée. Il insista ; elle resta fermée. Il se concentra sur ses pouvoirs d’homme-portier, puis poussa à nouveau ; Elle s’ouvrit, mais dans le mauvais sens, avec les gonds vers l’extérieur et le verrou resté fixé contre le mur.
            Qu’importe ! Sans perdre plus de temps, les compagnons d’Ange se jetèrent dans la maison. Alors qu’il allait les rejoindre, une balle fusa, et heurta le mur à quelques centimètres de son visage, le stoppant net ! Le pirate se retourna, pour se retrouver face à un marine aux cheveux blonds, longs et bien coiffés, portant une barbe de trois jours soigneusement étudiée, un uniforme à l’aspect volontairement négligé et un sourire qui se voulait charmeur. Ne pouvant résister au désir de se présenter, il prît la pose, et clama :

            - Plus un pas, tôa, le type avec –euh- des… des perles sur la tête ! Je suuuis le lieutenant Rââvioli et je vais teuu mettre en pièces, tôaa et les tiens !

            Hein, mais de quoi il parle ? IL n’y a personne avec des perles sur la tête, ici…
            Il raconte n’importe quoi. En plus ce ne sont pas des perles, mais des
            cheveux.

            - Haha, tu trrrembles, pirate ! Prépares-tôa à recevoir ton chââtiment !

            Bon, j’en fais quoi de ce gars ? Parce que je suis sensé m’enfuir moi, à la base.
            Je n’en sais rien… débarrasses-t-en, il me casse les oreilles.
            Bon, je vais lui dire que je suis un gentil, comme ça il ira voir ailleurs. Ça va marcher tout seul !


            - Hein ? Moi ? Je, euh… je ne suis pas un pirate, non, non ! Ni même un pillard, ou un cambrioleur ! Je suis –hum- un… un… touriste, voilà, j…j’étais venu pour profiter du port, du fromage, de –euh- la vie rustique, et tout ça, de l’authenticité, et… enfin bref, je suis un honnête citoyen !

            Non mais oh !

            - Ton mensonge ne prend pââs, forban. Tu n’échapperas pââs à la marine ! Rends-tôa, et nous serons plus cléments !

            Ah zut. Mais, euh, laisse-moi tranquille, sale type !

            - Ahem, mais je…
            - En gâârde !

            Hé ! Laisses-moi finir !

            En un bond, le lieutenant était sur Ange. Il se battait avec un sabre fin, avec un style de combat à la fois élégant dans le maniement de son arme, et anarchique, qu’il complétait par quelques coups de pied bien placés quand l’occasion se présentait. Pris au dépourvu, le sauvage commença par tenter d’esquiver la lame de son adversaire, ce qui lui valut deux coups de pied : un dans le genou, et un autre dans le ventre. Le deuxième de la journée. Ça faisait deux de trop pour le pauvre pirate !

            Aïïeuh ! J’ai mal, j’en ai marre, je veux partir !
            Restes concentré, sinon il va encore de frapper !
            Oui mais j’ai mal, j’ai mal, j’ai mal, j’ai mal !
            Bon, alors colles-toi contre le mur, et rentres dans la maison.


            Se baissant de justesse pour éviter le sabre de son adversaire, le voleur fit un roulé-boulé jusqu’au mur. Collé contre pierre, il se transforma en la porte la plus déséquilibrée qui soit en rapport hauteur-largeur, et se retrouva en un instant à l’intérieur de la maison. A travers le mur, il entendait la voix étouffée de son adversaire qui lui ordonnait de se montrer, lââche, ou il lui en cuirââit.

            Bon, et maintenant je file ?
            Non, tu contre-attaques !


            Après avoir repris son souffle, Ange se décala de quelques pas sur le côté, puis passa à nouveau de l’autre côté de la façade. Le lieutenant Ravioli, qui, après avoir regardé devant, sur le côté, et derrière lui, pour constater que son adversaire ne s’y trouvait pas, inspectait à présent la cloison, la ou le sauvage avait disparu, s’attendant peut-être à y trouver un passage secret. Il ne vit donc pas arriver, lorsqu’il réapparut un mètre à sa gauche, le sauvage aux longues mèches de cheveux reliées entre elles. Silencieusement, Ange étendit ses doigts aux ongles longs, s’élança, et griffa le soldat de la marine au visage, y creusant de longes entailles par lesquelles s’éculèrent des filets de sang.

            - Aaaargh ! Mon visâââge !!

            Poursuivant sa lancée, le pirate le gifla de ses griffes à plusieurs reprises. Aveuglé par le sang, le souffle coupé, Ravioli tomba à genoux.
            Ce n’était pas très loyal de frapper un adversaire à terre. Le lieutenant ne l’aurait pas fait, lui, même s’il avait combattu la pire des canailles. Non pas qu’Ange ne soit pas loyal, même si ce n’était effectivement pas le cas, mais il avait bien trop peur que son ennemi, pas tout à fait vaincu, se relève pour lui tirer dessus une fois qu’il aurait le dos tourné. Il tira une de ses dagues, et la planta dans son cou.

            ***

            Ailleurs aussi, le combat faisait rage. Pour éviter de se faire tirer comme des pigeons, les Truands avaient chargé les hommes de la marine. Ceux-ci, pour ne pas laisser l’avantage aux pirates, avaient chargé aussi. A leur tête, le colonel affrontait le capitaine ennemi ; beaucoup d’hommes des deux camps ne se battaient qu’avec peu de conviction, sachant que l’issue du combat se déterminerait de toute façon en fonction du vainqueur du duel des chefs.
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            Noriyaki avait ouvert une brèche dans les lignes ennemies, un interstice qui avait suffit aux truands pour déguerpir à toute berzingue vers le port où le navire était amarré. Les truands s’enfonçaient dans la ville en petits bataillons afin de diviser les forces marines à leur poursuite, évitant par la même occasion un coup de filet généralisé. Au moment où Jones comptait tirer parti de Grimeström, cet enfoiré se libéra de l’emprise de Jones en se scalpant permettant aux officiers de reprendre l’avantage dans le conflit. Fuir tel était le mot d’ordre ou plutôt la seule alternative qu’ils leur restaient pour en réchapper. Jones suivait scrupuleusement la bande sans les perdre de vue, il ne savait à quoi ressemblait le vaisseau, aussi perdre ces hommes se révélerait problématiques pour la suite de l’aventure. Les faubourgs de Tomme-fraîche faisaient peine à voir, ils portaient tous les stigmates d’un champ de bataille, les habitations désolées n’abritaient plus âme qui vive, les civils avaient sans doute être du être déplacés dans des logements d’urgence prévus pour les crises de cette ampleur. « Protéger et servir », il y avait pas à dire, la marine était au point sur les procédures d’évacuation d’urgence et cela incommodait particulièrement la retraite de la flibuste. Dans le cas contraire, ils auraient pu prendre en otage quelques têtes et faire valoir leurs revendications mais c’était mal connaître la marine et ses émissaires acharnés. Ces salopards connaissaient comme personne les méthodes de nous autres flibustiers, normal depuis le temps que l’on leur mettait profond, fallait bien que ca leur rentre au coin du crâne à cette bande d’abrutis écervelés. Qui plus est, ce décor dévasté leur offrait de sacrés perspectives pour se planquer et tendre des embuscades aux groupes isolés. Fallait pas oublier qu’il s’agissait de leur territoire, de cette foutu juridiction sur laquelle ils veillent au grain comme des molosses en cage, prêts à se jeter sur tout ce qui passait dans leur périmètre de garde. Ils connaissaient mieux que personne la topologie de l’île, les raccourcis, les recoins et les cachettes les plus propices pour prendre à partie l’ennemi.

            Arrivée en haut d’un talus, les truands observèrent la scène qui se profilait dans la crique. Des vaisseaux de la marine bombardaient sans interruption les navires qui tentaient de prendre le large, la machine de guerre était en route et tout laissait présager de l’infortune pour les truands. La seule crainte de Jones était de les voir couler le navire de Noriyaki avant même qu’ils aient pu appareiller. On ne comptait plus les accrochages avec les garnisons qu’ils rencontraient, combat de sabre, exécution en règle sans lésiner sur la poudre à canon. Les cadavres s’amoncelaient des deux côtés si bien que s’éterniser ici ne ferait que restreindre la force de frappe des truands. Noriyaki et son groupe était retenu suite à l’intervention d’un galonné de la marine. Fier comme Artaban et guidé par son irrépressible devoir, il s’était interposé à la progression des Truands. Jones aurait pu rester pour assister le capitaine mais lui ne l’aurait pas souhaité, le fric avant tout, c’est la règle d’or, qu’importe de devoir laisser un compagnon derrière si l’oseille est sauf. Jones avait l’intime conviction qu’il allait en cuire pour ce type, Noriyaki allait sans doute en faire de la sharpie héhéhé mais surtout Jones serait bien plus utile sur le navire plutôt que de lui tenir les chandelles. L’officier sud bordel n’était qu’une formalité du moins c’est que Jones escomptait de la part du capitaine des truands.

            Faire partie des hors-la-loi, des sans foi ni loi, cela équivaut à toujours se remettre en question dans les batailles épiques, puiser jusque dans ses derniers retranchements pour faire valoir son idéologie et surtout ses intérêts. Tel est le fer de lance de la piraterie, à côté de ca la marine fait pale figure avec sa justice et bien heureusement les flibustiers réussissent toujours à briller au moment les plus décisifs d’une bataille. C’était l’heure de Noriyaki de briller et de rentrer en scène, seulement tous ces marines la baïonnette au canon baahhh, ce n’était pas très équitable en soi et l’équité c’est important hein tout le monde le sait. Jones s’est un peu senti obligé de faire le ménage, c’est important d’être sur un même pied d’égalité, c’est la base de la démocratie, m’voyez ? Une explosion vive suffit à mettre tout le monde d’accord, les plus hardis auraient beau se relever mais ne constituaient plus des menaces pour le dandy. Le groupe que suivit Jones dut se fritter à plusieurs reprises dans la ville basse mais ils touchaient enfin à leur objectif. Le bateau encore indemne et surmonté du pavillon des truands n’était plus qu’a une centaine de mètres de leur position actuelle. Le contingent local bloquait l’accès au port mais que diable, cette garnison ne ferait pas long feu contre une meute de truands déterminés. L’affrontement tourna court en faveur des truands, les talents de Jones permirent de prirent l’ascendant sur leurs opposants à coup d’explosions, ca avait le mérite de déblayer le passage. L’un d’eux s’écria alors :

            « Tous à bord du Lady Million, préparons le bateau pour un départ anticipé. On aura plus qu’à attendre les autres et le capitaine. Grouillez-vous. »

            *En vl’a un nom d’apparat pour un rafiot héhé*

            Désormais, il n’incombait plus qu’aux truands d’attendre Noriyaki et ceux encore en lisse dans la ville pour déguerpir de la zone. Sharp et les autres auraient à protéger le navire des adversaires indélicat qui pourraient leur nuire.

              Plus rien ne les atteint, tout est silencieux. Regards sérieux, ambiance pesante. L'un attend l'autre, l'autre attend l'un. Lentement, ils se mettent en position de combat, comme pour prévenir que ça va bientôt swinguer dans le jardin de tata Laurette. Une seconde passe, et celle d'après, plus rien. Les deux hommes disparaîssent de leur postion initiale. On peut les revoir plus près. Satoshi évite les coups d'épées tandis que le colonel semble avoir le dessus en étant offensif. Il vise des points où le Dandy ne peut éviter l'attaque, comme le ventre où il est obliger de se reculer d'un bond, et la seconde d'après il attaque les jambes, où il doit sauter, puis là, il remonte d'un coup sa lame. Et à moins d'avoir un point d'appuis, le pirate va se faire trancher de bas en haut. Eureka.

              Plutôt que d'éviter, Noriyaki décide d'être plus rapide. Décochant un mini coup de pied pas très puissant mais assez rapide vers le visage du colonel, le rendant aveugle et le faisant penser que c'est un coup réel, Satoshi s'en sert pour prendre appuis et reculer d'un long bon, pour enfin revenir très vite et mener la danse à son tour. Il frappe à des endroits stratégiques, aux articulations particulièrement. Ses chevilles, ses genoux, ses coudes et ses épaules sont les cibles privilégiées du « Just Shut Up » du Dandy. Frapper vite, là où ça fait mal. Pour enfin en profiter. Avec un « Flying Strike », Satoshi tente de lui asséner un coup de pied de bas en haut pour le projeter en l'air. Malheureusement, ce qu'il n'avait pas remarqué c'est que le Colonel lui avait coupé les lacets. Sa chaussure partant haut dans le ciel et la surprise de taille, la puissance dans le coup de Noriyaki diminue de neuf dixième. Enchainant par des coups de front en piqué, le colonel prend le dessus et entaille Satoshi au ventre, le transperçant.

              « Mphrr... »

              Reculant d'un bon, le capitaine pirate est surpassé et sa vitesse va diminuer avec ce coup. Il regarde dans le ciel. Le colonel se rue sur lui et recommence son enchaînement piqué. Il évite, il évite, furtivement le colonel donne un coup de genou dans la blessure du capitaine et sa lame avance vers le coup du Dandy. C'est la fin.

              Sbam.

              Sauvé par la chaussure. Retombée d'une hauteur assez conséquente elle prit une vitesse suffisante pour frapper le marin et l’empêcher d’aller plus loin. Il allait le tuer. Et en le tuant il allait prendre l'argent. Donc il faut frapper. Après avoir réfléchit très brèvement Satoshi se relève et utilise son « I’m your god. ». Il bondit dans les airs, tourne sur lui-même et enfonce son 41 dans le ventre du colonel, qui là, est hors d’usage pour longtemps. Mais ce n’est pas suffisant pour détruire l’envie de se battre à la marine, ce n’est pas suffisant pour rejoindre le navire quasiment sans encombre, et ainsi empêcher quiconque d’embarquer l’or. Attrapant son pistolet de sa main droite, tout en appuyant sur son entaille de sa main gauche. Noriyaki tire. Une balle, un mort. Et des marines démoralisés. Un guet-apens échouant. Ils ne s'attendaient pas à voir les Truands. Ils ne s'attendaient pas à cela. Mais Satoshi, trop occupé par son combat, n'a pas vu la flotte attendant aux aguets les navires voulant s'échapper. Cela n'allait pas être une partie de plaisir non plus. D'autant plus qu'il a un trou dans le ventre, et que chez les Truands, quand Shimeru est désactivé, c'est Sca qui s'en occupe, et on se demande où cette dame a appris la médecine. Plus mal de se faire soigner que de se faire percer.

              Les pirates ayant profité du choc dans les rangs ennemis pour les achever un par un, ils sont libre de continuer leur route, cette fois, un boulevard s'offre à eux vers le Lady Million, navire dont la classe est incontestable. Même si ce n'est qu'une apparence. Il se déplace à vitesse moyenne et ne résistera pas à une salve de canon, de plus il n'est pas doté d'un armement très important. Une bataille navale contre cette flotte fera donc parti des choses à ne pas faire.

              Arrivant maintenant au navire, ils ne peuvent lever l'ancre, sinon, boom. Mais ils ne peuvent rester là éternellement. Sinon, boom. Ce qu'ils doivent faire c'est attendre. Attendre une chose. Que d'autres pirates lèvent l'ancre et se fassent tirer comme des lapins. Le temps de la diversion, les pirates de Noriyaki partirait tranquille, en ayant empoché un beau magot.

              A une trentaine de mètre de cela, les pirates de Black Creek, eux possédant un petit bolide allant très vite et capable de se faufiler entre les navires, lèvent l'ancre pour fuir. Ils passent une première ligne, puis se font suivre. C'est le moment pour le Lady Million.

              « Bordez la grand voile ! Hissez notre pavillon ! Jetez tout ce qui est inutile à la mer ! Il se pourrait que nous ne soyons pas assez rapide et que nous mourrions ! Or vous savez très bien que nous ne pouvons pas mourir après tout ce que nous avons rapporté. Conclusion, obéissez et plus vite que ça ! »

              Le vent en poupe, le navire allégé, il a suffisamment de temps pour se faufiler discrètement et prendre le large. Vers Grand Line.
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