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Je l'ai vu le premier!!!!

Journal de bord : 3 janvier 1624

Je me baladais dans les rues de cette ville et observais le mode de vie des êtres humains. C’était difficilement compréhensible. Déjà, ils avaient pas de dials !! Comment c’était possible ça ? Chez moi, les dials servaient à... tout ! Le feu, la lumière, le vent, les photos... Tout se faisait avec des dials ! Les humains, eux, ils utilisaient des « machines » et encore, c’était plutôt rare. Bref, je comprenais pas grand-chose. Je regardais les objets vendus dans les magasins. Ca au moins, je savais ce que c’était. Enfin, pour la plupart, parce que j’avais découvert les pommes la veille. C’était bon, mais pas très nourrissant. Il faudrait que j’essaye d’autres trucs comme ça issus de la Vearth qui existe en très grande quantité dans ce monde.

Les humains n’étaient pas tous des gros nazes comme je le pensais avant. J’avais fait la rencontre d’un petit humain chanteur assez rigolo. Il avait sur son épaule une bestiole rousse amusante et il parlait en faisant des vers. Mais je l’avais battu à son propre jeu, héhé. Il faut dire, moi, un ange, perdre face à un humain ? Haha, je ris, je glousse, je m’esclaffe et me gausse ! Ce serait le déshonneur sur toute ma famille sur cent générations ! Enfin, un bon humain était sans nul doute une exception à la règle.

-Approchez, approchez! On fait un rabais sur nos plus belles pièces! Vous ne serez pas déçu!

Haaa ! Voilà une boutique qui m’est familière ! Un magasin d’armes ! Et des belles en plus. Même si moi, je ne me bats qu’avec ma fidèle batte de base-ball, j’aime beaucoup admirer les magnifiques épées, les dagues, les rapières, les haches et tout ce petit matériel destiné à blesser, couper, trancher, faire couiner nos adversaires. C’était un véritable travail d’artiste. Difficile de penser que ces armes étaient le résultat du travail d’un humain. C’était vraiment admirable !

Alors que je marchais le long de la vitrine, le regard braqué vers l’intérieur du magasin, je me cognai contre quelqu’un. Surpris, je fis un pas en arrière. C’était une jeune fille, qui me regardait. Elle était plus petite que moi, avait les cheveux rouges, ainsi que les yeux et... pas d’ailes. Décidément, j’allais avoir du mal à m’y faire à ça ! Ca faisait vraiment un vide, les filles perdaient tout leur charme sans leurs petites ailes derrière le dos.

-Hé, l’humaine ! Fais gaffe où je marche !

Je ne fis plus attention à elle et reporta mon regard sur la vitrine. Je vis alors une magnifique dague dans un fourreau en or. La garde était sertie de rubis, la crosse de saphir et le fourreau était recouvert d'émeraude et de topaze. Là d'où je venais, les pierre précieuses étaient immensément rares et avaient une valeur colossale. C'est donc avec des étoiles plein les yeux que je regardais cet objet, plus proche d'une œuvre d'art que d'une réelle arme. Mes yeux descendirent alors sur l'étiquette qui annonçait le prix.

10 berrys

Je relevais les yeux, ébahit. La fillette que j'avais bousculé avait, elle aussi, les yeux rivés sur le prix. Elle venait de le voir, comme moi!
    -Jan ! Arrêtes de traîner et remues toi un peu !

    -Ça va, Alisson, calme-toi...


    C'est une matinée habituelle dans les rues marchandes de Tanuki. Les marchands vantent la qualité de leurs produits sur le seuil de leur échoppe, tandis que les passants regardent les devantures des boutiques, et l'envie qu'on peut lire dans leur regard n'est pas toujours proportionnelle à la taille de leur bourse.

    Et au milieu de tout ça, un couple, Alisson et Jan, qui se chamaille. Plus tôt dans la journée, ils étaient arrivés sur l'île. Ils étaient maintenant chargés de se réapprovisionner en vivre, tandis que leurs compagnons, Oliver et Sarah, se chargeaient de monter le campement à l'extérieur de la ville.
    C'est dans ce genre de moments que Jan se demande pourquoi est-ce qu'il a accepté cette place de second dans le groupe. Supporter le foutu caractère de la patronne en aurait fait tomber plus d'un en dépression. Heureusement qu'il était d'un naturel calme, il aurait déjà craqué depuis longtemps, autrement.

    -Je repère un peu les primeurs du coin, voir auxquels on peut faire confiance, et lesquelles sont des escrocs.

    -M'en fous. Ça, c'est secondaire !

    -Ah bon ? Y a plus important que la bouffe pour toi ?

    -Y faut que j'me trouve une dague, j'te rappelle.

    -Ah oui, c'est vrai que t'en as pété une dans l'attaque du convoi, l'autre jour.

    -Ouais. Et j'peux te dire que ça m'emmerde. On est loin d'être riches !

    -En même temps, j'sais pas si c'était la meilleure idée que t'es eu de frapper la tête d'un mec qui porte un gros casque...

    -MAIS TU VAS LA FERMER, OUI ?!


    Jan préfère se taire. Il sait qu'il vient d'approcher du point de non-retour. Il croise les doigts pour que sa patronne n'est d'ailleurs pas la moindre contrariété, les conséquences pourrait être... désastreuses.

    Où moment où il pense à cela, Alisson se fait bousculer par un homme devant un magasin. Au lieu de s'excuser, celui-ci engueule la jeune femme. Jan sens que son amie ne va pas tarder à péter une durite...

    Et bien apparemment, non ! Son attention semble captivée par un objet exposé dans la vitrine qui lui fais face.
    Alisson se retourne et fais signe à Jan d'approcher :

    -La vache ! T'as vu ça ? dit-elle en montrant du doigt une dague dans la vitrine.

    Et quelle dague ! Un fourreau recouvert d'or, une garde incrustée de pierre précieuse... Jan veut néanmoins ramener la jeune femme à la réalité :

    -Okay, elle est super chouette. Mais tu crois vraiment qu'on a les sous pour...

    Le jeune homme s’interrompt en voyant l'étiquette indiquant le prix de l'objet... Dix malheureux berrys ? Comment cela peut-il être possible ?
    Mais visiblement, ils ne sont pas les seuls à avoir remarqué cette offre alléchante. A côté d'eux, l'homme blond qui avait bousculé la révolutionnaire semblait lui aussi très intéressé par l'objet...

    *Aie... Je sens que ça va dégénérer... Pourvu qu'Alisson ne le provoque pas...*

    -Hé ! Toi, là, le drôle de type avec des ailes ! C'est ma dague, j'l'ai vu la première, c'est clair ?

    -Et merde...
      Cela ne faisait aucun doute, cette garce allait essayer de l’acheter avant moi. Mais ça, il n’en était pas question. Pour une fois que j’avais suffisamment d’argent pour me la péter un petit peu, je n’allais pas laisser passer une occasion pareille ! Et ce n’est certainement pas une simple humaine qui allait m’en empêcher ! Quand on a pas d’aile, on a aucun style, de toute façon ! Ce que je craignais plus que tout au monde arriva alors. Elle me parla !

      -Hé ! Toi, là, le drôle de type avec des ailes ! C'est ma dague, j'l'ai vu la première, c'est clair ?

      Bien, au moins elle avait remarqué la différence entre elle et moi. Par contre, elle n’avaitpas compris le principe… Cette dague était à moi !

      -Dis donc la déplumée ! Tu penses parler à qui là ? Cette dague, tu peux faire une croix dessus, c’est comme si elle était déjà dans ma poche !

      Sans perdre de temps, je sortis un billet de 10 berrys et m’approchai de la porte. Mais je vis une main derrière la vitrine qui s’empara de la dague. Je ne compris pas tout de suite et me précipitai en courant dans la boutique, manquant de bousculer un mec qui sortait. L’esquive fut rapide pour ne pas le percuter et après avoir retrouvé mon équilibre, je fis un bond en direction du comptoir. Ecrasant avec panache mon billet sur la caisse, je désignai la vitrine en vitesse, ne voulant pas être rattrapé par l’autre pimbêche.

      -Je veux la dague en vitrine, vite. Voilà l’argent !

      Le vendeur me regarda avec un sourire en coin. Il était pas clair, ça se voyait tout de suite.

      -Désolé, je viens tout juste de la vendre au monsieur qui vient de sortir. Mais j’ai d’autres modèles qui pourraient peut-être vous…


      Putain ! Je sortis en trombe sans lui laisser le temps de sortir son barratin de charlatan. Voyant que la fillette était toujours là et ne comprenait pas pourquoi je sortait sans l’arme, je me mis à lui crier presque dessus.

      -Mais restes pas là à me regarder comme une chèvre ailée ! Le mec vient de se barrer avec la dague ! Faut le rattraper !

      Scrutant la foule de passant, j’essayais en vain de retrouver le client, ou plutôt ce sale voleur ! Si je le retrouvais, j’allais lui passer l’envie de me piquer mes affaires en or !
        -Dis donc la déplumée ! Tu penses parler à qui là ? Cette dague, tu peux faire une croix dessus, c’est comme si elle était déjà dans ma poche !

        Alisson reste interloquée quelques secondes devant la réponse de l'individu. Il faut dire que la jeune fille a moyennement l'habitude qu'on lui réponde. Après un petit passage à vide dans son cerveau, elle se met à engueuler l'ange :

        -Et la galanterie, tu connais, enfoiré ?! ET C'EST PAS PARCE QUE T'AS TROIS PLUMES QUI T'SORTENT DU TROUFION QUE TU DOIS PLUS TE SENTIR PISSER !

        Alisson avait hurlé en disant cette dernière phrase. Jan se frappe le front d'exaspération : pourquoi faut-il qu'Alisson dégénère comme ça à chaque fois qu'elle est contrariée...
        Surtout que, visiblement, son interlocuteur n'a pas l'air de l'écouter : il rentre en trombe dans la boutique en évitant au passage un client et fonce vers le comptoir.
        Alors qu'Alisson s'apprête à le suivre pour lui expliquer à coup de pompe que "virilité" peut aussi s'appliquer aux actes d'une femme, Jan la retient par le bras :

        - Lâche-moi, toi ! Il aimait pas sa tronche ? J'vais m'faire un plaisir de lui en refaire une !

        -Mais laisseuh... Il a été plus rapide que toi, c'est tout, laisse faire. On t'en retrouvera une autre dague... T'aurais pas pu te servir de celle-là en combat, de toute façon...


        A l'instant même, l'importun émerge de la boutique, aussi rapidement qu'il y est rentré. La jeune femme jette un coup d’œil à ses mains.... Vides ?

        *Elle est passé où ?*

        Pendant une petite seconde, les deux individus se fixent du regard, puis l'homme blond dit :

        -Mais restes pas là à me regarder comme une chèvre ailée ! Le mec vient de se barrer avec la dague ! Faut le rattraper !

        Il commence à observer la foule à la recherche de l'opportuniste qui a profit de leur dispute pour acheter l'objet convoité sous leur nez.

        -C'qui qu'tu traites de chèvre, espèce d'abruti décérébré !

        Apercevant soudain le fuyard dans la foule de gens massés dans la rue, Alisson attrape Jan et se lance à sa poursuite, en profitant de sa course pour mettre une claque à l'arrière du crâne de l'ange.

        Elle fend la foule, tenant toujours son second par le bras. L'homme les aperçoit et court plus vite encore pour se cacher : il a vite comprit ce qu'on lui voulait. Alisson se retourne et voit que l'ange les suit. Elle aimerait s'en débarrasser d'un moyen ou d'un autre afin d'être sûr de récupérer l'arme tant convoitée...

        Mais pour l'instant, elle se concentre sur la poursuite. Le fuyard tourne dans une ruelle et Alisson le suit.
        Un cul-de-sac. Coup de chance pour la révolutionnaire. Alors que le type qu'elle poursuit tente désespérément d'escalader le mur qui lui fait face, Alisson tire une dague d'un de ses fourreaux et fixe l'inconnu :

        -Fais tes prières, l'ami, on n'vole pas ce qui appartient à Alisson Scaretale !


        Dernière édition par Alisson Scaretale le Mer 4 Juil 2012 - 21:41, édité 2 fois
          L’autre greluche mit un long moment à comprendre la situation. Mais peut-être avait-elle eu le temps de voir la gueule qu’avait le fuyard, parce que moi, l’action avait été trop rapide pour que j’y fasse attention. Je m’étais contenté de ne pas me le manger de plein fouet, c’était déjà pas mal ! Je compris immédiatement qu’elle l’avait repéré quand elle attrapa son ami par la manche avant de se mettre à courir. Voulant la devancer, je m’élançai dans la direction qu’elle venait de prendre mais fut vite obligé de ralentir, ne sachant pas qui je poursuivais. Pas facile de poursuivre quelqu’un sans savoir qui c’est.

          La fillette me repassa devant et se permit de me mettre un claque à l’arrière de la tête. C’est alors que je fis mon choix. Récupérer la dague ? Lui péter la gueule ? Hummm.. Cruel dilemme ! Je décidai de lui exploser la tronche, mais seulement après avoir identifié notre cible commune. Pourtant ce n’était pas l’envie d’en découdre sans attendre qui me manquait. Je pris ma batte dans mon dos et la serrait fermement entre mes poings.

          La gamine aux cheveux rouge zizagait entre les passants tandis que je les envoyais valser avec force. Cela me valut quelques insultes, mais je n’y faisait pas attention, trop concentré pour ne pas perdre de vue le fuyard et la poursuivante, moitié fuyarde aussi. Finalement, en tournant au coin d’une rue, je vis la fillette arrêtée, marchant dans un recoin. Elle avait visiblement réussi à le coincer.

          -Fais tes prières, l'ami, on n'vole pas ce qui appartient à Alisson Scaretale !

          Haha ! Mais c’est qu’elle y croit vraiment en plus. Amusant… Arrivant derrière elle, je lui mit un violent coup de batte dans la main pour la faire lâcher son arme. C’était une dague ! Elle me prenait la tête alors qu’elle en avait déjà une ! Bon d’accord, la sienne faisait peine à voir comparée à celle en or et en pierre précieuse. Mais c’était pas une raison. J’avais priorité. Je pris une balle dans ma cartouchière et l’envoya d’un coup vif en pleine tête du pauvre mec qui tenait désespérément grimper par-dessus le mur.

          -Terminé, l'homme-araignée!

          La balle le frappa à l’arrière de l tête, qui, sous l’effet du choc, frappa contre la brique. Le corps inerte retomba mollement sur le sol tandis qu’une tâche rouge était apparue sur le haut du mur. La dague rebondit au sol et s’immobilisa dans un bruit métallique. L’arme tant convoitée était là, sur le sol et nous étions deux à la vouloir. Il allait falloir être rapide… Sans attendre, je me précipitai dans sa direction.
            Au moment où Alisson s'apprête à lancer son arme sur le fuyard, elle ressent un choc violent au niveau de son poignet. Le coup de batte qui vient de l'atteindre lui fait craquer le poignet, et elle lâche son arme en poussant un cri de douleur. Le blondinet qui convoite l'arme est loin d'être de la plus grande délicatesse avec les femmes.

            Celui-ci se saisit alors d'une balle et l'envoie de toute ses forces dans la tête du possesseur de la dague, qui tente désespérément d'escalader le mur qui lui fait face. Le projectile l'atteint en pleine face, et son corps vient s'écraser par terre. Une grande tache bordeaux s'étale sur la brique...

            La dague rebondit au sol. La lumière du soleil lance un reflet sur la lame de l'arme tant désirée... Et elle s'immobilise.

            Alisson reste immobile. La dague est-là, juste à sa portée. Elle plonge en avant, en même temps que son agresseur.
            Mais le plus rapide de tous, c'est Jan, qui arrive à se poster sur la trajectoire de l'ange.

            -Tu vas regretter c'que t'as fait, mec. On touche pas à la patronne !

            Il dégaine son sabre, s'apprêtant à en découdre. Mais il n'as même pas le temps d'esquisser le début d'une botte que le batteur le bouscule et l'envoie valser contre le mur d'une maison. Pas très efficace, le second...

            Mais cette distraction permet à Alisson d'attraper l'arme avant son adversaire. Elle évite un premier coup de batte porté en sa direction et se relève, cherchant un quelconque moyen de se débarrasser de l'ange.

            Elle avise la fenêtre de la maison qui se trouve sur sa droite. Elle évite une nouvelle attaque et, d'un coup de pied, éclate la vitre et se jette à l'intérieur de la demeure.

            Dans la pièce, une famille, deux adultes et deux gosses, sont tranquillement en train de dîner. Tous se retourne en voyant l'entrée fracassante de la révolutionnaire. Celle-ci se redresse et leur dit :

            -Faites pas gaffe, je fais que passer.

            La jeune femme monte sur la table autour de laquelle cette gentille petite famille déjeunait il y a quelques secondes. A ce moment-là, l'ange apparaît dans l'encadrement de la fenêtre.

            -Hé ! Le poulet ! Avales ça !

            Elle se saisit d'une casserole brûlante pleine de légumes bouillis par le manche et la lance au visage de son adversaire.


            Dernière édition par Alisson Scaretale le Mer 4 Juil 2012 - 21:46, édité 3 fois
              J’allais l’avoir cette foutue dague ! Mes doigts allaient toucher le manche quand quelque chose me bouscula, m’empêchant de m’en emparer. Je fis un roulé-boulé sur le coté et me relevai furax pour voir ce qui m’étais arrivé. C’était un jeune troufion, l’acolyte de la petite gamine qui voulait faire son beau. Surement amoureux d’elle, il voulait se faire bien voir pour tenter sa chance après. Mais moi, j’avais pas de temps à perdre avec ces conneries.

              D’un coup de batte dans le ventre, je me débarrassai de ce boulet, mais la chipie en avait profité pour voler la dague. Elle ne se souciait même pas des côtes que je venais de briser à son copain et avait déjà commença à courir. Enfin une humaine qui réfléchissait comme lui. C’est pas parce qu’il avait décidé de se sacrifier qu’elle devait en faire autant pour lui. Elle ne lui avait rien demandé après tout.

              -Hé ! Reviens par là toi !

              Elle n’allait pas me filer entre les pattes quand même ! J’essaye de la shooter mais elle se baisse et ma batte va finir dans le mur de brique. Ca résonne dans mon bras de manière très désagréable. Ca m’énerve bien, même. Je fais tournoyer mon arme et vise sa tête rousse, mais d’un saut, elle traverse une fenêtre et tente de s’enfuir. Ca jamais ! Je me lance à sa poursuite. On était arrivé chez des gens en train de manger qui nous regardèrent passer avec des grands yeux ronds. Vraiment idiots ces humains... Alors que je les regardais, l’autre voleuse avait pris une casserole et me l’avait lancé en pleine tronche. D’un réflexe, je la frappai pour l’envoyer valser sur le père de famille qui se décida enfin à bouger. Il se mit à courir partout en hurlant, comme si cela allait diminuer la température. Va te foutre sous l’eau plutôt !

              Rien à foutre, je trace, moi ! Je marche sur la table et saute en avant juste avant qu’elle ne passe la porte, m’échappant de quelques centimètres seulement. Je m’écrase sur le sol tandis qu’elle continue sa course. En un roulé boulé, me voilà relevé et on continue notre poursuite dans la rue. Je chope une balle dans ma cartouchière qui me traverse le torse et la frappe de toutes mes forces en direction de la fuyarde. Et puis une autre. Et encore une autre. La cadence s’accélère, les civils tombent un par un, me laissant le champ libre. Elle n’a aucune chance d’y échapper.

              -It’s raining men !

              Profitant de la confusion, je monte au contact et lui pique la dague directement dans la main avant de me mettre à courir à mon tour. On va voir si elle sait aussi bien rattraper que fuir la miss. Je me mets à courir droit devant moi. Après la petite hécatombe que je viens de faire, les gens se poussent de mon chemin sans que j’ai besoin de les bousculer, ce qui est très pratique. Je m’aide de mes ailes pour gagner un petit peu de vitesse, mais ça ne change vraiment pas grand-chose.

              -Allez, rattrape-moi la rouquemoute ! Montre un peu ce que tu sais faire, héhé !

              La dague dans la main, je la regardais avec des yeux d’homme amoureux. Elle était magnifique et devait valoir une véritable petite fortune...
                L'ange réussit, au grand désarroi d'Alisson, a frapper son projectile en le frappant de sa batte. L’appétissante bouillie de légumes atterrit sur le père de famille, qui se lèvent en renversant sa chaise et se met à courir partout en hurlant. C'est pour ça qu'il faut toujours attendre que ça refroidisse avant de mettre une casserole sur la table...

                La jeune fille profite de cette diversion pour commencer à fuir. Elle aperçoit dans l'angle de son champ de vision la porte d'entrée, vers laquelle elle se précipite, tandis que son poursuivant la talonne en grimpant sur la table. Elle ouvre la porte et sort dans la rue au moment où l'ange lui saute dessus. Heureusement, elle est un poil plus rapide, et parvient à éviter son adversaire, qui se vautre. Mais d'une roulade, le voilà à nouveau sur pattes, et la folle course-poursuite reprend dans la rue.

                Serrant toujours fermement la précieuse dague dans sa main, Alisson tente de se frayer un passage dans la foule, sa petite taille aidant.
                Un homme, sur son côté droit, pousse un cri de douleur et s'effondre. La jeune révolutionnaire jette un coup d’œil par dessus son épaule et aperçoit le blond qui, armée d'une batte et d'un grand nombre de balles, vise les passant de manière complétement arbitraire et gratuite afin de pouvoir traverser la marée humaine. Un enfoiré jusqu'au bout, ce type...

                De plus en plus de personne tombe derrière la jeune fille, et elle remarque bientôt que les gens s'écartent pour laisser la place à son poursuivant plutôt que de risquer leur vie, retirant ainsi à Alisson sa dernière protection.
                Elle continue néanmoins de courir, mais elle entend derrière elle les pas de course qui se rapprochent. Elle ferme les yeux et ne se concentre plus que sur ses foulées.

                Elle sent alors la luxueuse dague quitter sa main. La révolutionnaire ouvre les yeux, et constate avec stupeur que l'ange l'a déjà rattrapé et s'est emparé de la dague. Il la dépasse et continue sa course.
                Les gens continuent de s'écarter sur son passage, mais se remettent à gêner Alisson une fois le voleur passé. Celui-ci se retourne d'ailleurs et lui lance :

                -Allez, rattrape-moi la rouquemoute ! Montre un peu ce que tu sais faire, héhé !

                A cette phrase, Alisson sent en elle la rage monter. Elle avait pas fait tout ce chemin pour se faire piquer son bien par un abruti pareil !

                -Ferma là, sale pigeon ! Je vais t'faire la peau !

                La colère lui permet de passer outre sa fatigue, et elle court de plus belle, à la poursuite du voleur. Cette fois, elle n'hésites pas à frapper les gens qui se mettent entre elle et sa cible, du poing comme de la lame...

                Elle passe alors à côté de l'étal d'un marchand de fruit, en train de vanter la qualité de ces fruits exotiques, "t'en a jamais vu d'aussi frais de ta vie !". Alisson n'écoute pas son baratin, mais attrape à la volée un melon qui traînait dans une caisse. Le marchand essaie de la poursuivre, mais elle court bien trop vite pour lui, qui fini par appeler à l'aide, une plainte que les passants ignorent superbement. Tant mieux pour la révolutionnaire, qui n'a pas spécialement envie de se retrouver avec un groupe de poursuivant sur le derrière.

                Elle attend d'avoir une vue dégagée sur sa cible, et utilise la même technique que le voleur plus tôt : faire peur aux gens jusqu'à ce qu'ils s'écartent, ce qu'elle ne manque pas de faire avec son arme. Mais cela lui prend un peu plus de temps qu'à l'ange : faut dire qu'ils ont pas tout à fait la même... prestance.

                Cinq minutes environ après s'être fait voler la dague, Alisson obtient enfin une vue dégagée du chemin entre elle et l'ange. Elle se sert alors du melon comme d'un projectile. Elle le lance en direction du fuyard...

                Et le fruit va éclater à l'arrière de son crâne.

                Surpris, l'ange blond perd de la vitesse, et Alisson profite de sa distraction pour rattraper les derniers mètres qui les séparent. Elle tient sa lame prête, et au moment où elle arrive au côté de sa cible, lui balance un coup de poignard dans le bras. Elle sent l'acier qui entaille la chair, mais pas assez à son goût : l'ange avait réussi à esquiver une grande partie de l'attaque. Néanmoins, la douleur est assez intense pour lui faire lâcher la précieuse lame. C'est alors que l'irréparable se produit.

                Alisson se penche en avant pour essayer de rattraper l'arme convoitée avant qu'elle ne touche le sol. Mais emportée dans son élan, elle fait un faux-pas et c'est son pied qui va frapper l'arme d'abord, ne manquant pas de lui entailler la botte.

                La dague part plus loin que ce qui était initialement prévu, et va rebondir sur la route. Alisson se jette sur elle, suivi de très près par l'ange.
                Mais la lame continue de rebondir inexorablement, jusqu'à arriver au bord du trottoir opposé. Elle s'immobilise sur l'arrête d'un caniveau, en équilibre entre la route et un passage définitif vers les égouts. Les deux jeunes gens continuent leur course folle.

                Une charrette passe, roule sur le manche. La dague bouge. Et tombe dans le caniveau.

                Prit dans leur lancée, Alisson et l'ange arrive juste au bord du caniveau : impossible maintenant de récupérer la dague.
                Il regarde tout les deux le trou, stupéfait. Mais Alisson semble reprendre ses esprits plus vite que le blond, et commence discrètement à s'esquiver en se dirigeant vers une ruelle, de peur des représailles...
                  Hahaha! Comment je l’avais enfumée le petite! Personne ne peut me battre à la course à pied, je suis le plus fort et personne ne peux rien contre ça ! Mes ailes me donnaient une légère facilité, mais tout de même, cela n’expliquait pas tout. Il y avait une réelle différence de niveau, de talent et d’attributs physiques entre les humains et les anges. C’est la loi de la nature. C’est même pour cette raison que... Aïe !! Putain, mais quelle salope, elle venait de me jeter un melon dans la tête. Ça faisait mal ! J’avais du jus poisseux partout, ça allait me coller les ailes ! Emporté par mon élan, j’essaye de me nettoyer les plumes qui ne parviennent pas à se détacher les unes des autres, mais n’y arrive pas et manque de perdre l’équilibre à plusieurs reprises.

                  Alors que je luttais pour ne pas me viander complètement, je sentis une violente douleur au coude droit. De surprise, je lâchai la dague et me tint de la main gauche. Je saignais ! Cette connasse venait de me planter le bras ! J’allais la tuer ! Je me retournai mais mon esprit cherchait plus la dague que la vengeance dans l’immédiat. Elle passa entre mes jambes, sans me laisser le temps de réagir. Cette idiote de rouquine venait de shooter dedans avec son pied ! Je fis volte-face et me précipitai vers l’arme qui continuait sa route, insensible à toute l’agitation qu’elle provoquait sur son sillage.

                  Les gens la voyaient passer, certains tentaient même de l’attraper, mais ses rebonds anarchiques et imprévisibles rendaient impossible toute anticipation de trajectoire. Sans compter que je défonçai la main de quiconque parvenait à s’en approcher un minimum. Ma batte ne pouvait l’attraper, mais elle pouvait dissuader quelqu’un d’autre de le faire. A mes cotés, la rouquine semblait autant en difficulté que moi pour se faufiler entre la foule. La dague finit par ralentir avant de se faire à nouveau cogner par un pied qui passait par là. Et merde !

                  Après plusieurs déviations, la dague s’immobilisa juste à l’entrée d’un égout, en équilibre sur son tranchant. Son oscillation ne laissait aucun doute quand à la précarité de cet équilibre. Je me jetai d’un seul coup, poussant un maximum avec mes ailes pour l’atteindre, mais une charrette passa et je me cognai violement contre la roue qui me fit tourner en l’air. Après une vrille qui me fit perdre mes repères, je me remis debout mais la rousse était déjà arrivée jusqu’à l’égout.

                  -Hey ! Rends là moi, je plaisante pas !

                  Elle se retourna, mais elle ne semblait pas l’avoir. Non... Elle n’allait pas me dire qu’elle l’avait laissé tomber dans les égouts cette conne, quand même ? Je sentis la colère bouillonner en moi et je crispai mes poings. Soit elle avait chopé la dague sans que je la voie, soit elle l’avait laissée tomber et elle était perdue à jamais. Dans tout les cas, je devais lui péter la gueule ! Mais problème, j’ignorais où elle était passée ! Elle était encore là, il y a un instant ! Elle pouvait pas être loin !

                  Je me mis à courir dans la ruelle en cherchant une tignasse flamboyante. Je ne la voyais pas, je ne savais même pas quelle direction elle avait prise. Je hurlai et fit demi-tour. Elle m’avait énervé, mais je tenais à vérifier qu’elle était bel et bien partie avec. Je me mis face à la gueule béante, m’allongeai au sol et enfonçai mon bras à l’intérieur. Après quelques tâtonnements, je sentis quelque chose de froid, mais un faux-mouvement fit tomber l’objet qui rebondit dans un bruit métallique. Elle était là ! Elle était là, cette dague ! La rousse s’était juste enfuie comme une peureuse ! Encore quelques centimètre et.... Je l’ai eu ! Je ressortis mon bras tout dégoulinant d’un truc noir et dégelasse, mais j’avais la dague dans la main !

                  Comme j’étais content ! Je la nettoyais rapidement et me rendit compte que la couleur jaune de l’or était partit, effacé par les nombreux frottements contre le sol. Intrigué, je grattai avec mon ongle et vit une fine couche de peinture dorée se décoller de la lame. Quel enfoiré ! D’un coup d’ongle, je fis plier les « diamants » et autres « rubis » tandis que la lame en « or » se déformait sous une simple pression. C’était du toc ! Cet enflure avait vendu un truc en fer blanc et avait essayé de nous enfumer ! J’en avais plein le cul de me faire emmerder par des humains ! Je retournai au pas de course au magasin, bien préparé pour lui faire découvrir quelques unes de ses dents lors de son caca du lendemain.

                  -Oh l'enfoiré, je le crois pas! C'est fermé! Il s'est barré!

                  Une affiche indiquait une fermeture définitive. Il venait, arnaquait les gens et repartait. Mais j'allais le retrouver, il n'allait pas s'en tirer comme ça!
                    Alisson s'esquive dans une petite ruelle, qu'elle traverse d'un pas vif. Faut dire qu'elle a moyennement envie de subir les représailles de l'ange : c'est peut-être un enfoiré, mais un enfoiré balaise. Maintenant que la dague est perdue, elle n'a plus de raison de l'affronter.

                    Elle prend le premier virage qui se présente à elle et débouche sur un cul-de-sac. Au lieu de faire demi-tour, la jeune femme prend son élan et saute vers le mur. Ses mains s'agrippent au sommet des briques, et elle se hisse à la force de ses bras en haut, et se laisse souplement retomber de l'autre côté.

                    Tiens, marrant. Au lieu d'un choc brutal avec le pavé, elle atterrit sur quelque chose de mou et de chaud. Un peu comme un...

                    -Aaaaah !

                    Ouais, un peu comme un corps humain, c'est ça. Alisson a correctement amorti sa chute sur un passant.
                    Elle profite de la veste de l'homme pour s'essuyer les pieds et reprend sa marche, sous les insultes de l'homme, qui lui coure après. Il lui pose une main sur l'épaule...

                    Et se prend un violent retour de flamme sous la forme d'une bonne mandale dans la tronche. Alisson, faut pas la faire chier quand elle a pas eu ce qu'elle voulait...

                    Elle reprend sa route en cherchant la sortie de la ville. La jeune femme n'a pas envie de rester une minute de plus dans les rues bondés de monde après sa défaite. Tant pis pour les commissions, elle va retourner au camp et demandera à un de ses larbins d'aller faire les courses, que ce soit Sarah, Oliver, ou...

                    Déclic.

                    -Oh merde ! Jan !

                    Venant seulement de se rappeler de l'état déplorable dans lequel se trouvait son second avant qu'elle ne l'abandonne, Alisson se met à courir dans la rue en tentant de retrouver l'endroit où l'ange a explosé le "voleur". Jan n'est peut-être qu'un bon à rien, mais il n'en reste pas moins un pote !

                    Au bout de quelques temps de recherche, Alisson retrouve enfin la ruelle. La même fenêtre pétée, la même trace de sang sur le mur... Y manque juste le corps, en fait.
                    Et contre un mur, Jan est en train de se tenir les côtes, les yeux mi-clos. Genre "j'aurais du crever, mais j'vais survivre, t'en fais pas poupée".

                    Il se retourne vers elle et sourit faiblement.

                    -Pfouh... J'ai cru que t'allais jamais venir me chercher... J'en aurait bavé pour marcher jusqu'au...

                    Il n'a pas le temps de finir sa phrase, interrompu par la vision d'une chaussure lui arrivant droit dans la face. Le choc lui aplati le nez et l'arrière de son crâne va frapper les briques du mur.

                    Alisson retire finalement son pied du visage de son second et lui lance un regard noir.

                    -Si t'as mal, c'est de ta faute, alors commence pas à faire ta putain de victime ! Monsieur ne peut pas s'empêcher de jouer les héros, hein ? Et ben tu vas tenir ton rôle un peu plus longtemps. Démerde toi !

                    La révolutionnaire fait demi-tour et s'éloigne de son subordonné, d'une démarche furieuse.
                    Jan tente néanmoins d'obtenir de l'aide :

                    -Mais... Alisson, vient m'aider ! Je peux pas marcher sans aide !

                    Pour toute réponse, un bâton envoyé par la patronne vient lui exploser les dents...

                    ___________________________________

                    Alisson continue de marcher à vive allure. Derrière, Jan se traîne comme il peut, appuyé sur le bâton qui lui sert de béquille...

                    -Steuplait... Viens m'filer un coup de main...

                    -La ferme, larbin !

                    Jan baisse les yeux et continue tant bien que mal d'avancer, tandis qu'Alisson réduit imperceptiblement sa foulée.

                    Au détour d'une rue, ils arrivent sur la place marchande qu'ils avaient visités le matin même. Toujours les mêmes échoppes, ça braille, ça hurle, ça fait un boucan pas possible et ça espère attirer les clients.

                    Alisson jette un coup d'oeil en direction de la boutique d'arme, dans l'espoir d'aller s'acheter une dague pas chère, histoire de ne pas être venue pour rien. Mais alors qu'elle s'approche, elle aperçoit une personne posté devant le magasin...

                    Cet enfoiré de poulet était revenu.

                    D'un accord tacite, Jan et Alisson changent de trottoir et essaie de contourner au maximum l'ange blond... La jeune révolutionnaire croise les doigts pour ne pas se faire repérer...
                      Je regardais partout autour de moi. Comment ce vendeur avait-il pu plier bagage aussi rapidement ? Il y a même pas une demi-heure, il occupait encore une place très intéressante sur le marché. C’était pas possible, je devais me tromper d’endroit… Mais non, pourtant, j’étais sur de moi, mais la devanture était recouverte de planches comme si c’était abandonné depuis longtemps ! C’était un visio-dial caché ou quoi ? Je regardais partout autour de moi, pour vérifier que personne n’était en train de se foutre de ma gueule… Nan, les gens passaient en discutant ou en tirant la gueule comme n’importe où… Au fond, je vis la rouquine, cette pimbêche qui essayait de s’enfuir sans que je la remarque. Mais la dague n’ayant aucune valeur, je n’avais plus vraiment de raison de me fatiguer pour une simple humaine. Enfin si, je pouvais toujours lui courir après pour lui péter la gueule, après tout elle m’avait ouvert le coude ! Mais la flemme. Je mis simplement mes mains en porte-voix et me mis à crier dans sa direction :

                      -Je te conseille de te tenir à carreaux ! Si tu obtiens une prime ne serait-ce que d’un berry, je te jure que je profiterais de cette occasion de te faire la peau impunément !

                      C’est ça qu’était bien sur terre ! Sur les petites affichettes, y avait écrit « mort ou vif ». En gros, je pouvais les tuer, je serais récompensé ! Le kiff quoi ! Alors que sur Skypiea, ils avaient vraiment un balai mal placé, à peine tu décapitais un mec que tu te retrouvais balancé dans la mer Blanche, mains et ailes liées. Ouais, ils te laissaient les pieds de libre. M’enfin de toute façon, une fois en chute libre, ça te sert pas à grand chose de bouger les pieds.

                      Je ramassai la dague en toc et la mit dans ma poche. Après tout, je pourrais toujours essayer de la revendre à un pigeon. Et puis je ne l’avais pas payé au final, autant la garder. En regardant la filette aux cheveux rouges s’éloigner, je reconnus le mec à coté de lui. C’était celui que j’avais shooté avec ma batte juste avant d’entamer cette course poursuite ! Il boitait le bougre ! Etonnant, il était encore debout après cette frappe ! Juste pour le plaisir, je lui lançai une balle qui lui rebondit sur le sommet du crâne. La surprise le fit sursauter et il trébucha avant de s’affaler de tout son long dans un gémissement de douleur.

                      -Hahaha ! Décidément, les humains sont vraiment amusants !

                      J’avais une forte appréhension en débarquant ici, mais maintenant je n’en avais presque plus. Les humains étaient vifs et drôles, j’allais pas m’ennuyer en vivant ici. C’était franchement plus marrant que sur les îles célèstes…