Île de Manshon. Taverne du Red Foe
Il est désormais acquis pour tous les citoyens de North Blue que le territoire de Manshon est devenu une véritable plaque tournante pour les trafics illicites en tous genres. Sous cet environnement paisible et serein, ces pâturages soignés et son architecture préservé, se dissimulent bien des crimes et autres méfaits occasionnés tant par les autochtones que par les étrangers de passage en cette contrée. Il fallait pas se leurrer, la marine était bien au courant de ce qui se tramait quotidiennement ici bas, ce n’était pas pour rien qu’elle avait fait en sorte de placer un contingent de qualité doté de nombreux effectifs. Des coups de filets sans précédents avaient déjà été menés à plusieurs reprises à Manshon par des gradés belliqueux, ces captures avaient été le fruit d’affrontements sanguinaires entre les officiers et bandes de pirates si bien que ces conflits avaient laissés de profondes séquelles au paysage ordinairement apaisant de l’île. L’Eglise de la grande place avait subit les répercussions de ces rixes, le clocher était partiellement détruit et les murs porteurs avaient été en partie détériorés par l’intensité et la virulence des combats entretenus. L’ordre avait été rétabli au travers de démonstrations de force par la marine et entendait dissuader les éventuels perturbateurs de réitérer une nouvelle fois un quelconque grabuge. C’était dans ce décor éminemment controversé que Jones s’était rendu sur place, dans cette atmosphère sinistre où l’argent rime avec combine, mafia et malversations.
La raison de sa venue ? Jones s’était déjà installé sur le royaume de Luvneel et cherchait tant bien que mal à mettre hors course les autres compétiteurs. Manshon s’avérait un endroit propice pour se procurer des armes et de la chair à canon hum pardon de la main d’œuvre afin de consolider l’emprise précaire qu’il détenait sur Luvneel. En conséquence, le Black Mask s’était rapproché d’un bandit notoire de South Blue, un forban qui se faisait appeler dans le milieu mafieux sous son pseudonyme « Le Prince », un type qui selon les termes d'un accord tacite devait lui vendre des informations précieuses sur les caïds de Manshon. Les deux hommes avaient convenus d’une entrevue au sein d’une de ces tavernes poussiéreuses et nauséabondes, le genre d’emplacement totalement déconseillé pour les touristes à portefeuille charnu et qui ne figure pas dans l’édition annuelle du guide Michelin des brasseries. Au moins dans ce coupe-gorge, Ils auraient le mérite de ne pas croiser les officiers demeurés de la marine, ils seraient entre gens de même acabit, animés par des desseins assez proches les uns des autres. C’était cela qui unissait tous cette flibuste, c’était ce qui cimentait les liens de toute cette racaille criminelle, d’abord la haine du représentant de l’ordre puis la gnôle et les femmes à foison. Le type qui se faisait appeler « le Prince « n’avait pas fourni à Jones de description formelle de sa personne, il s’était contenté de griffonner sur un bout de papier 3 qualificatifs pour dresser un bref portrait de son apparence : « Princier, Beau et Riche ». Un signalement qui suffirait selon lui à le distinguer parmi toutes les crapules locales, il est vrai que depuis que Jones avait gagné cette contrée, il n’avait pas croisé beaucoup de types se rapportant à cette physionomie, ils avaient tous l’air de quidam quelconques à l’instar de votre serviteur d’ailleurs.
Le Black Mask arborait un vêtement opaque asservi d’une capuche pour qu’on ne puisse entrevoir ce qui restait de son visage, il ne s’agissait pas d’éveiller les soupçons ou de générer quelque mouvements de foule qui ferait rappliquer la cavalerie. La flicaille devait rester au poulailler au soir et si Sharp venait à croiser quelques marines en permission, il la jouerait fine et raserait les murs, ce n’était ni le lieu ni le moment de tomber sur des mouettes galeuses. Le rendez-vous avait été fixé aux alentours de 23 heures, ce qui lui laissait un peu de champ pour préparer ce face à face, on n’est jamais trop prudent et il est toujours préférable d’avoir de quoi trouer la peau de votre interlocuteur si les choses se corsent parce qu’on se le dise, la vie n’offre que deux alternatives, c’est soit votre peau, soit la sienne. Jones passa à une armurerie dans les bas fonds de la cité pour se procurer des munitions ainsi qu’un peu de poudre à canon. Lorsque l’heure fatidique des 23 heures sonna à la grande horloge, des trombes d’eau se mirent à se déverser sur le macadam. Jones se précipita sous le porche du Red Foe puis pénétra au sein de l’établissement sans pour autant se décapuchonner. L’heure était désormais aux affaires et rien n’y personne ne pouvait l’abroger.Notre homme s’accouda près du zinc et fit signe à la rombière à la poitrine plantureuse tandis que le barman, à la moue fort aimable bien entendu, astiquait ces pintes en sifflotant nonchalamment.
"Qu'est-ce que je te sers, mon bon gars?"
"Un whiskey me suffira !"
Il est désormais acquis pour tous les citoyens de North Blue que le territoire de Manshon est devenu une véritable plaque tournante pour les trafics illicites en tous genres. Sous cet environnement paisible et serein, ces pâturages soignés et son architecture préservé, se dissimulent bien des crimes et autres méfaits occasionnés tant par les autochtones que par les étrangers de passage en cette contrée. Il fallait pas se leurrer, la marine était bien au courant de ce qui se tramait quotidiennement ici bas, ce n’était pas pour rien qu’elle avait fait en sorte de placer un contingent de qualité doté de nombreux effectifs. Des coups de filets sans précédents avaient déjà été menés à plusieurs reprises à Manshon par des gradés belliqueux, ces captures avaient été le fruit d’affrontements sanguinaires entre les officiers et bandes de pirates si bien que ces conflits avaient laissés de profondes séquelles au paysage ordinairement apaisant de l’île. L’Eglise de la grande place avait subit les répercussions de ces rixes, le clocher était partiellement détruit et les murs porteurs avaient été en partie détériorés par l’intensité et la virulence des combats entretenus. L’ordre avait été rétabli au travers de démonstrations de force par la marine et entendait dissuader les éventuels perturbateurs de réitérer une nouvelle fois un quelconque grabuge. C’était dans ce décor éminemment controversé que Jones s’était rendu sur place, dans cette atmosphère sinistre où l’argent rime avec combine, mafia et malversations.
La raison de sa venue ? Jones s’était déjà installé sur le royaume de Luvneel et cherchait tant bien que mal à mettre hors course les autres compétiteurs. Manshon s’avérait un endroit propice pour se procurer des armes et de la chair à canon hum pardon de la main d’œuvre afin de consolider l’emprise précaire qu’il détenait sur Luvneel. En conséquence, le Black Mask s’était rapproché d’un bandit notoire de South Blue, un forban qui se faisait appeler dans le milieu mafieux sous son pseudonyme « Le Prince », un type qui selon les termes d'un accord tacite devait lui vendre des informations précieuses sur les caïds de Manshon. Les deux hommes avaient convenus d’une entrevue au sein d’une de ces tavernes poussiéreuses et nauséabondes, le genre d’emplacement totalement déconseillé pour les touristes à portefeuille charnu et qui ne figure pas dans l’édition annuelle du guide Michelin des brasseries. Au moins dans ce coupe-gorge, Ils auraient le mérite de ne pas croiser les officiers demeurés de la marine, ils seraient entre gens de même acabit, animés par des desseins assez proches les uns des autres. C’était cela qui unissait tous cette flibuste, c’était ce qui cimentait les liens de toute cette racaille criminelle, d’abord la haine du représentant de l’ordre puis la gnôle et les femmes à foison. Le type qui se faisait appeler « le Prince « n’avait pas fourni à Jones de description formelle de sa personne, il s’était contenté de griffonner sur un bout de papier 3 qualificatifs pour dresser un bref portrait de son apparence : « Princier, Beau et Riche ». Un signalement qui suffirait selon lui à le distinguer parmi toutes les crapules locales, il est vrai que depuis que Jones avait gagné cette contrée, il n’avait pas croisé beaucoup de types se rapportant à cette physionomie, ils avaient tous l’air de quidam quelconques à l’instar de votre serviteur d’ailleurs.
Le Black Mask arborait un vêtement opaque asservi d’une capuche pour qu’on ne puisse entrevoir ce qui restait de son visage, il ne s’agissait pas d’éveiller les soupçons ou de générer quelque mouvements de foule qui ferait rappliquer la cavalerie. La flicaille devait rester au poulailler au soir et si Sharp venait à croiser quelques marines en permission, il la jouerait fine et raserait les murs, ce n’était ni le lieu ni le moment de tomber sur des mouettes galeuses. Le rendez-vous avait été fixé aux alentours de 23 heures, ce qui lui laissait un peu de champ pour préparer ce face à face, on n’est jamais trop prudent et il est toujours préférable d’avoir de quoi trouer la peau de votre interlocuteur si les choses se corsent parce qu’on se le dise, la vie n’offre que deux alternatives, c’est soit votre peau, soit la sienne. Jones passa à une armurerie dans les bas fonds de la cité pour se procurer des munitions ainsi qu’un peu de poudre à canon. Lorsque l’heure fatidique des 23 heures sonna à la grande horloge, des trombes d’eau se mirent à se déverser sur le macadam. Jones se précipita sous le porche du Red Foe puis pénétra au sein de l’établissement sans pour autant se décapuchonner. L’heure était désormais aux affaires et rien n’y personne ne pouvait l’abroger.Notre homme s’accouda près du zinc et fit signe à la rombière à la poitrine plantureuse tandis que le barman, à la moue fort aimable bien entendu, astiquait ces pintes en sifflotant nonchalamment.
"Qu'est-ce que je te sers, mon bon gars?"
"Un whiskey me suffira !"
Dernière édition par Sharp Jones le Sam 1 Déc 2012 - 15:09, édité 1 fois