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Comme dans un panier de crabes

Île de Manshon. Taverne du Red Foe

Il est désormais acquis pour tous les citoyens de North Blue que le territoire de Manshon est devenu une véritable plaque tournante pour les trafics illicites en tous genres. Sous cet environnement paisible et serein, ces pâturages soignés et son architecture préservé, se dissimulent bien des crimes et autres méfaits occasionnés tant par les autochtones que par les étrangers de passage en cette contrée. Il fallait pas se leurrer, la marine était bien au courant de ce qui se tramait quotidiennement ici bas, ce n’était pas pour rien qu’elle avait fait en sorte de placer un contingent de qualité doté de nombreux effectifs. Des coups de filets sans précédents avaient déjà été menés à plusieurs reprises à Manshon par des gradés belliqueux, ces captures avaient été le fruit d’affrontements sanguinaires entre les officiers et bandes de pirates si bien que ces conflits avaient laissés de profondes séquelles au paysage ordinairement apaisant de l’île. L’Eglise de la grande place avait subit les répercussions de ces rixes, le clocher était partiellement détruit et les murs porteurs avaient été en partie détériorés par l’intensité et la virulence des combats entretenus. L’ordre avait été rétabli au travers de démonstrations de force par la marine et entendait dissuader les éventuels perturbateurs de réitérer une nouvelle fois un quelconque grabuge. C’était dans ce décor éminemment controversé que Jones s’était rendu sur place, dans cette atmosphère sinistre où l’argent rime avec combine, mafia et malversations.

La raison de sa venue ? Jones s’était déjà installé sur le royaume de Luvneel et cherchait tant bien que mal à mettre hors course les autres compétiteurs. Manshon s’avérait un endroit propice pour se procurer des armes et de la chair à canon hum pardon de la main d’œuvre afin de consolider l’emprise précaire qu’il détenait sur Luvneel. En conséquence, le Black Mask s’était rapproché d’un bandit notoire de South Blue, un forban qui se faisait appeler dans le milieu mafieux sous son pseudonyme « Le Prince », un type qui selon les termes d'un accord tacite devait lui vendre des informations précieuses sur les caïds de Manshon. Les deux hommes avaient convenus d’une entrevue au sein d’une de ces tavernes poussiéreuses et nauséabondes, le genre d’emplacement totalement déconseillé pour les touristes à portefeuille charnu et qui ne figure pas dans l’édition annuelle du guide Michelin des brasseries. Au moins dans ce coupe-gorge, Ils auraient le mérite de ne pas croiser les officiers demeurés de la marine, ils seraient entre gens de même acabit, animés par des desseins assez proches les uns des autres. C’était cela qui unissait tous cette flibuste, c’était ce qui cimentait les liens de toute cette racaille criminelle, d’abord la haine du représentant de l’ordre puis la gnôle et les femmes à foison. Le type qui se faisait appeler « le Prince « n’avait pas fourni à Jones de description formelle de sa personne, il s’était contenté de griffonner sur un bout de papier 3 qualificatifs pour dresser un bref portrait de son apparence : « Princier, Beau et Riche ». Un signalement qui suffirait selon lui à le distinguer parmi toutes les crapules locales, il est vrai que depuis que Jones avait gagné cette contrée, il n’avait pas croisé beaucoup de types se rapportant à cette physionomie, ils avaient tous l’air de quidam quelconques à l’instar de votre serviteur d’ailleurs.

Le Black Mask arborait un vêtement opaque asservi d’une capuche pour qu’on ne puisse entrevoir ce qui restait de son visage, il ne s’agissait pas d’éveiller les soupçons ou de générer quelque mouvements de foule qui ferait rappliquer la cavalerie. La flicaille devait rester au poulailler au soir et si Sharp venait à croiser quelques marines en permission, il la jouerait fine et raserait les murs, ce n’était ni le lieu ni le moment de tomber sur des mouettes galeuses. Le rendez-vous avait été fixé aux alentours de 23 heures, ce qui lui laissait un peu de champ pour préparer ce face à face, on n’est jamais trop prudent et il est toujours préférable d’avoir de quoi trouer la peau de votre interlocuteur si les choses se corsent parce qu’on se le dise, la vie n’offre que deux alternatives, c’est soit votre peau, soit la sienne. Jones passa à une armurerie dans les bas fonds de la cité pour se procurer des munitions ainsi qu’un peu de poudre à canon. Lorsque l’heure fatidique des 23 heures sonna à la grande horloge, des trombes d’eau se mirent à se déverser sur le macadam. Jones se précipita sous le porche du Red Foe puis pénétra au sein de l’établissement sans pour autant se décapuchonner. L’heure était désormais aux affaires et rien n’y personne ne pouvait l’abroger.Notre homme s’accouda près du zinc et fit signe à la rombière à la poitrine plantureuse tandis que le barman, à la moue fort aimable bien entendu, astiquait ces pintes en sifflotant nonchalamment.

"Qu'est-ce que je te sers, mon bon gars?"

"Un whiskey me suffira !"




Dernière édition par Sharp Jones le Sam 1 Déc 2012 - 15:09, édité 1 fois


    J'aurais p'tet pas du péter cette église... Sans dèc' j'pense que j'ai pas géré sur c'coup là. Bon dans l'feu d'laction et parmi toutes les mandales qui pleuvaient, quelques projectiles en mode balistique de plus, ben c'était dans l'ton comme qui dirait. Sauf que l'colonel du bled semblait y tenir... j'vous jure quel emmerdeur... Heureus'ment qu'j'ai pu m'tirer d'la base en prétextant un volontaria pour cette mission, sinon j'vois dis pas les engueulades et prises de choux. Préfère encore jouer à tape-cul avec des oursins, c'est plus constructif et à peine moins pénible. Genre... Il en ont plein d'églises...


    J'suis à moitié dans mes pensées quand la "serveuse" vient m'relancer une commande de pisse d'âne maison. Tsss... Déjà une semaine qu'on glandouille dans ce rade de paumé, tout ça pour bétonner la couverture. Une semaine à jouer l'barman pour des ivrognes et 'la racaille que j'préfèrerai assommer d'mes poings plutôt que d'mon ardoise. Nan mais regardez-les quoi ! Tiens pour leur peine j'glaviotte dans la mousse des bières pour la forme à chaque fois ; ma p'tite guerre quotidienne contre l'crime. Ça compensera le sourire de requin que j'moblige à refourguer à chaque service pour faire bonne figure... genre j'ai une bonne figure moi. Mais rira bien qui rira l'dernier... Attendez juste que les gros poissons tombent dans l'filet d'la marine, et j'vous dépiauterez tous autant qu'vous êtes, ivrognes, contrebandiers, mafieux et p'tits truands du dimanche. Vous avoir juste sous l'pif tous les jours est un véritable supplice envers mes instincts belliqueux, mais bon... C'est pas encore l'heure alors j'tiens la bête en laisse. Car en attendant, c'est moi qui remplace en couverture le barman habituel, victime d'une mauvaise chute dans des escaliers un peu trop pentus. C'est bête comme maladresse vous avouerez, huhuhu.

    - Tiens Roger. Offert par la maison.
    Que j'lance donc avec un sourire de scie sauteuse.
    - Beurp ! Merci Jito, t'es vraiment un meb... un mep... un mec sympa toi ! Hips !

    De rien ducon, j'recupérerai bien ta maille dans tes tripes chaudes un d'ces quatres. Profite bien, Jito red'viendra bientôt Toji. En attendant, j'suis visiblement pas l'seul à trouver l'temps long. L'sous'off' Madonna a droit à sa part d'inflitration lui aussi, quant aux quarante gus qui poireautent dehors depuis une semaine, j'vous raconte pas la taille des fourmis qui leur boustiffent le trou d'bal. Moi au moins j'peux boire à l’œil et au chaud près de l’âtre d'la cheminée. Alors j'prends mon mal en patience, en sifflotant tout c'que j'connais comme chanson d'forban et d'racaille pour passer l'temps et coller au personnage. Tout ça pour dire que... Attendez... v'là notre homme !



    - Qu'est-ce que je te sers, mon bon gars?
    - Un whiskey me suffira !

    Va pour un whisky. Dommage que j'ai pas d'poison sur moi, ça aurait pu aider à poser les bases d'la future confrontation. Foutu Colonel et son putain d'réglement sur les procédures d'arrestation. T'as d'la chance mecton, t'échappes même au glaviot, faute de mousse pour l'cacher. Un whiskey pour Cible Num.1, agrémenté d'un regard de pierre version "barman qu'il faut pas chercher", et d'un sourire salace du mec qui s'retient pour pas perdre ses clients. Dès qu'il a l'dos tourné, y a ensuite un regard entendu envers Madonna, qui va pouvoir avertir le cercle de marines que c'est l'grand soir. Le filet est tendu, reste à attendre M. Prince pour lancer la meute. Et croyez-moi que j'compte bien être le premier à fondre sur nos proies, équipe prête ou pas. D'ici là j'vais avoir l'temps d'mirer et d'jauger plus en détail notre bonhomme...



    - Tu m'resserts une mousse Jito steup' ?
    - Hum ? Oh bien sûr Dédé, juste le temps de m'réhumecter la bouche...
    - Hein ? De quoi qu'tu parles ?
    - Rien rien, retourne à ta table, on va t'servir.
    - Cool, merci.
    - ...
    - ...
    - Rrrrrrrrh-Ftu ! Et une pinte pour la six ! Une !

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    L'habit ne fait pas le... Marin !


      Manshon, 1622...

      Après avoir solidement amarré sa barque sur les quais du port, Howard Prince réajusta correctement son long manteau noir sur ses épaules, avant de tirer le col de ce dernier, le plus haut possible. La température était assez basse et devait, d'après le pirate, être proche du 0°C... Une des choses qu'il détestait énormément : la caresse du froid, sa sécheresse venant lécher et mordre votre peau avant que la moindre petite brise vous oblige à rentrer votre tête, le plus possible, à l'intérieur de vos vêtements... Un véritable enfer pour le gentleman, pourtant natif d'une ville de North...
      Plaçant correctement son tricorne sur sa tête, Prince récupéra son petit sac de voyage, à l'intérieur de sa barque, avant de placer ce dernier dans son dos et se mettre en route vers la ville.

      Étant quasiment à cours de provisions, il avait fait halte sur l'île de Barnanos afin de se réapprovisionner en vivres, pour continuer son voyage sur les mers et d'après ses maigres informations, une ville devait être présente sur cette terre de North Blue : Manshon.
      Des informations qui s'avéraient finalement être vrais...

      Marchant depuis maintenant quelques minutes sur une route de pavé, le pirate était plongé dans un brouillard sombre et épais, malgré une mâtiné déjà bien entamé. Il distingua quelques ombres au loin avant que quelqu'un ne passe à côté de lui. Le pirate leva une main avant de lancer dans l'inconnu :

      « Ohé excusez-moi ! Pouvez-vous m'indiquer... »

      Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que la silhouette avait disparue, sans que le Prince ne puisse savoir ou cette dernière était allée...
      Le pirate ferma les yeux et soupira, laissant échapper un long nuage de vapeur avant qu'une nouvelle brise ne l'oblige à se remettre en route rapidement pour trouver un endroit plus chaud et surtout, plus accueillant.

      Le grincement d'une enseigne lui attira l'intention. Reconnaissant le symbole des auberges, il ne se fit pas prier pour entrer dans le bâtiment : la différence de panorama était incroyable. Prince venait de passer d'un paysage gris, sombre et froid à un tableau plus « vivant ». La chaleur s'empara de son corps avant que les habituelles odeurs d'alcool n'arrivent jusqu'à son nez. Observant de ses yeux émeraude le bâtiment, le pirate remarqua que la plupart des conversations avaient cessée et que les regards étaient majoritairement braqués sur lui : c'était chose souvent normal lorsqu'un étranger ou une nouvelle tête apparaissait devant des « habitués ». Le pirate afficha alors un large sourire sur son visage, avant de lever une main en signe de salut, faisant preuve de toujours autant de politesse.

      Le nouvel arrivant marcha alors à travers l'édifice et s'installa à une table vide, près du comptoir, pendant que les conversations reprenaient de plus belles. Il plaça son sac de route sur la table avant de s'affaler de tout son long, sur une chaise, attendant l'arrivée d'un serveur...

      Passant une main dans ses cheveux pour se recoiffer, le pirate resta tout de même sur ses gardes : « Vu la tête des « gentlemen » présents, ça m'étonnerais même pas de voir du grabuge pendant que je me repose un peu... »

      S’il savait…



      Le whisky âpre en bouche eut du mal à passer dans le gosier. Jones ne s’attendait pas un pur single Malt de plusieurs dizaines d’années mais ce résidu de boisson qu’ils osaient servir n’avait que de Whisky son appellation. Le Black Mask aurait bien craché à la gueule du proprio le liquide brun, histoire qu’il ose encore affirmer que son whisky est honorable et saurait satisfaire tout habitué à grande soif. Une mauvaise mise en bouche est souvent annonciateur de bien des mésaventures… l’ambiance du bar n’avait rien de bien particulier, une taverne des plus communes avec ses brins de causettes, ses habitués bien avinés qui rigolent grassement et tous ces types peu recommandables qui servent la paluche du patron avant de s’asseoir au zinc et de reluquer la chair fraîche et rose de la gente féminine. Sharp n’avait que faire du sort de ces soiffards mal lunés qui avait troqués leurs âmes contre de la bonne gnaule, il envisageait déjà les modalités de l’accord qu’il passerait avec le Prince pour se lancer sur la scène criminelle de Manshon. L’ambiance se prêtait basiquement à de la camaraderie de bas étage, vous savez bien je ne vais pas vous faire un dessin, le schéma vu et revu du type qui vous paye une consso avant de sympathiser et vous poignarder dans le dos dés que vous avez le dos tourné. N’importe quel quidam se rendant dans un bar vous dira qu’il est commun de croiser ces types et qu’il s’agit de ces mêmes types qui se font éjectés régulièrement par le patron. Au regard de la gueule polygonale de celui là, il devait avoir de la bouteille en la matière héhé. La réputation de Manshon et surtout la grande diversité des bandes de bandits qui la composent, font que les tavernes se transforment souvent en emplacement improvisé pour se mettre la gueule et imposer le respect. Les audacieux petits nouveaux à l’instar de Jones suscitent toujours bien des méfiances. Sharp sentait bien tous ces regards rivés façon Big Brother sur sa personne, il avait appris à vivre avec à la longue. Partant du principe que plus ces énergumènes se méfient, plus ils lui accordent de crédibilité, le Black Mask n’était pas particulièrement importuné par toute cette suspicion dont il faisait l'objet. Au contraire c’était un indice probant qu’il avait ce qu’il fallait en réserve pour les inquiéter. Il ne faudrait pas que l’un d’entre eux bronche et lui cherche des noises maintenant... du moins pas avant qu’il se soit entretenu avec le mystérieux interlocuteur qui se faisait attendre. Jones prenait son mal en patience et il avait beau dévisager tous les loubards que comptait cet endroit miteux, ces vielles épaves n’avaient rien de la dégaine d’un « Prince ».

      Un type dont les traits étaient dissimulés sous un tricorne, pénétra bientôt sous le porche de l’établissement. Son accoutrement tranchait clairement avec les mœurs vestimentaires du Red Foe si bien qu’il suscita l’attention des clients mais surtout du patron qui le lorgnait d’un air bien inhospitalier. Le type en question prit place auprès d’une table vide, dévoilant son faciès de beau coq à l’assistance. Le gus était l’archétype du minet séducteur précieux dont les femmes s’arrachent, le gentleman à la silhouette élancé et aux yeux d’azur profonds. Tout un mythe le bonhomme, un dieu grec en puissance, Il n’y avait qu’à jeter un œil à sa tronche toute droit sortie de la cuisse de Jupiter. Ce type la transpirait de bienséances et tout ce bordel qui se rapporte à l’étiquette, au protocole et à la courtoisie. Jones était loin de partager toute cette suffisance et de faire preuve d’autant de correction que ce type là mais ses manières si singulières lui faisait penser qu’il ne pouvait se méprendre sur la raison de sa venue dans ce lieu des plus crasseux...à fortiori pour un type de son rang social. Jones décida de se rapprocher de l’énergumène, histoire de d’assurer bel et bien que notre homme était celui tant attendu. Peu importe qu’il se fourvoyait et qu’il fasse erreur sur la personne, il fallait être fixé et anticiper la suite des réjouissances. Le Black Mask avait comme qui dirait un mauvais pressentiment mais ne parvenait pas pour autant à mettre un nom sur cette impression presque tangible. Il ne se fit pas prier, se leva en saisissant l’une des chaises en osier avant de s’attabler à la table de son hôte sans même se soucier de l’autorisation de ce dernier. Les deux hommes se scrutèrent quelques instants sous les regards ébahis des autres clients, captivés par la cette invitation inopiné. Les choses pouvaient au moindre moment tourner au vinaigre et c’est bien ce que tous ici attendaient; dégainer et faire parler la poudre.

      « La-li-lu-le-lo »

      Cette suite de voyelles n’évoqua aucune réaction auprès de l’individu qui se contenta de froncer les sourcils comme confus par cette affirmation. Ces syllabes étaient pourtant le code convenu entre les deux hommes pour se confondre et tout portait à croire que Sharp s’était fourvoyé quant à l’identité de ce type.

      « Excuse l’ami, j’ai confondu ta gueule d’amour avec un type que je connais bien. »

      A croire que l’enfoiré avec qui il avait rencard, lui avait foutu un lapin. Le Mask, énervé, balança la mitraille pour sa consso sur le zinc avant de se diriger vers la porte de sortie. Personne ne se joue de Jones impunément. La fumisterie n’avait que trop duré…du moins c’est ce qu’il croyait et dieu sait qu’il n’était pas au bout de ses surprises.



      Dernière édition par Sharp Jones le Sam 8 Déc 2012 - 14:03, édité 2 fois

        Madonna partie avertir les renforts et ainsi refermer la filet, je me retrouve seul au milieu de cette bande de cafards. Seul avec nos deux proies... Bordel de bitte à cornes, si seulement le colonel local avait daigné nous filer des escargophones, on aurait pas eu à s'séparer. Foutu administrateur à la manque qui risque de nous faire foirer notre joli plan ! Si jamais les deux gus décident de s'tirer chacun d'un côté, j'aurais bien l'air con tout à coup à m'couper en deux pour leur courir au train. Non pas que j'doute chacune de mes moitiés valent trois fois ces énergumènes, mais la scissiparité c'est pas dans mes gènes. J'suis un mec qui reste entier comme on dit, et ce même si c'est pas aux goûts d'tout l'monde. Sans compter qu'il est hors de question que j'me sois farci cette infiltration pourrie pour zéro bénéf' !

        Bref, je mire la scène de derrière mon comptoir, profitant qu'un fût soit vide pour en sortir, l'air de rien, bien affairé à mes manœuvres. Sauf que j'lache pas une seule seconde nos deux clients du jours... Y a des trucs de louche dans ct'affaire. Déjà, la gueule des mecs. L'un pourrait servir de cauchemars aux morveux les plus endurcis, alors que l'autre serait plus à l'aise en première page d'un magazine de mode pour dandy. Que foutent des mecs pareils ensembles ? Enfin bon, les gouts et les couleurs, ça s'discute pas, y a des mélanges qu'on du bon. Prenez un Cocktail "Death Island"... ben j'aurais jamais cru que ça donn'rait c'résultat là. Vous connaissez pas ? Ben prenez un zeste de... attendez jm'égare là. Putain d'couverture de barman qui commence à déteindre ! Aller hop on s're-concentre sur le sujet ; y a du mouvement.

        - La-li-lu-le-lo.

        Ok, comme ça sans préambule, si c'est pas un code de reconnaissance, j'veux bien m'faire révo' tiens ! Sauf que ça donne kedal. Niet. Nada, rien , peau-d'zob'. A moins que... merde... p'têtre un code pour lui dire qu'on a été repéré. Chier, si c'est ça ils vont s'faire la malle !

        - Excuse l’ami, j’ai confondu ta gueule d’amour avec un type que je connais bien.

        Et meeeeeerde. J'avais raison, ça sent l'plan foireux ct'affaire. Et cette gourdasse de Madonna qui r'vient toujours pas... Si j'les arrête pas on va s'retrouver marron pour la fin dl'année. Faut à tout prix que j'les chope avant qu'ils sortent du bâtiment. Au moins un, pour pouvoir remonter à l'autre ensuite. Bon, ben... quand faut y aller...



        Tandis que Mister "tête de macab'" commence à s'faire la malle, je profite qu'il passe à côté d'moi pour le rattraper de deux pas, aussi rapides que furtifs. Le temps que l'type se retourne, je lui pose mon imposante main gauche sur l'épaule, tout en l'interpellant :

        - Hep mon gars, t'as oublié ta monnaie. P'tite tête.

        Ni une ni eux, les étincelles qui jouaient alors sur mon bras depuis quelques secondes se concentrent dans les cellules électriques de ma paume, avant de se décharger en une vague tétanisante dans le corps de ma cible ! 500 Volt imprégnés d'une dose certaine de cruauté et de méchanceté envers la piraterie, directement dans son système nerveux ! Le "p'tite tête" est juste là pour la forme, histoire de signer l'acte alors même que l’électricité lui parcoure déjà les muscles.
        Et tandis que son corps subit ce contre-coups, mon poings droit se brandit bien en arrière, avant de fuser avec toute sa puissance dans les flancs alors exposés. Un bon gros coups dans les reins, avec quelques côtes et lombaires au passage ; une bonne façon d’engager la conversation avec les racailles à tête de mort m'est avis, huhuhu. Ma main gauche pour sa part lui tient toujours l'épaule, afin d'augmenter encore la puissance du coup en la tractant un peu en avant du coup.



        Règle de base en cas d'infériorité numérique, profiter de l'effet d'surprise.



        Dernière édition par Toji Arashibourei le Lun 16 Juil 2012 - 11:52, édité 1 fois
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          Une forte odeur d'alcool, mélangée à l'arôme musclé de la transpiration (et toutes autres choses qu'il ne fallait mieux pas imaginer), attaquait, depuis maintenant plusieurs minutes, les narines d'Howard Prince... Evidemment, le pirate au long manteau sombre ne s'était pas attendu à un grand lieu de vie en poussant la porte de cette enseigne, mais c'était plus fort que lui : à chaque fois qu'il pénétrait dans une taverne, il se demandait pourquoi les gens étaient si... malpropre. Néanmoins, cela faisait partit de la vie de ces bâtiments et il le savait très bien : les cris, les rigolades bruyantes, les bagarres et autres gens... non princiers... Et puis, les boissons qu'ils servaient ici allaient peut-être l'étonner.
          Faisant signe à un serveur qui passait à proximité, Prince voulu se renseigner sur les vins que proposait la maison. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas dégusté un charmant cru et sa bouche lui faisait clairement comprendre qu'il était temps de palier à ça :

          « Excusez-moi monsieur, j'aimerais savoir ce que vous proposez en termes de boissons... je dirais... autres que les traditionnels alcools forts ? Je me demandais, par exemple, si vous possédiez une bouteille de Bourgstein, 1256 ? »

          Marquant un temps d'arrêt, le serveur fronça les sourcils, apparemment plus qu'interloqué par la question du pirate... Ou peut-être par la politesse qu'avait utilisée ce dernier, d'habitude si rare dans ce genre de lieu...
          Répondant enfin à son interlocuteur, l'homme était marqué par la mauvaise humeur qui se répercuta, d'ailleurs, dans sa réponse :

          « Un quoi ?! J'sais pas si tes aveugle ou quoi, mais j'te signal juste qu'on est dans une taverne l'ami ! Si tu veux boire un « je sais pas trop quoi là », ba tu peux aller voir ailleurs ! »

          Fermant les yeux et affichant un air désabusé, Howard Prince souffla de dépit avant de répondre au serveur :

          « Eh bien servez-moi un verre de rhum, s'il vous plait... »

          Plusieurs fois, le pirate s'était fait la réflexion sur ces serveurs un peu froid, en se disant qu'ils avaient de la chance de tomber sur un pirate comme lui... Combien auraient déjà glissé une balle entre les deux yeux de types comme lui, pour le simple fait de ne pas avoir répondu d'une manière assez convenable ? D'une certaine façon, il permettait à ses types de vivre plus longtemps...

          Alors qu'il était toujours en train de naviguer dans ses pensées, un homme vint s'asseoir à sa table, face à lui : habillé d'un long manteau noir, le type en question paraissait tout droit sortir du royaume des défunts tellement son visage paraissait plus proche de celui d'un mort...
          Sortant des méandres de son esprit à la vue de cet être méphistophélique, Prince resta sceptique quelques secondes et afficha un air interrogateur... Ce qui le dérangeait le plus n'était pas l'être en lui-même, mais davantage le fait que tous les gens du bâtiment ne soit pas dérangés par cette... originalité.

          Alors qu'il allait lui poser une question sur ce qu'il était, Prince fut coupé dans son élan par l'homme, qui, sans préambule, lui envoya une suite de mot sans véritable sens :

          « La-li-lu-le-lo »

          Le pirate, toujours plus dubitatif sur ce qu'il se passait depuis maintenant quelques secondes, ne comprenait absolument pas ce que voulait dire le type... Néanmoins, quelque chose tiqua dans son esprit, presque instinctivement : « Un code secret... A n'en pas douter ! Ce mort ambulant me prend à coup sûr pour quelqu'un d'autre ! ».
          Ne voyant aucune réaction de la part d'Howard Prince, l'homme afficha une expression d'étonnement. Il attendit encore quelques secondes avant de continuer sur sa précédente lancée :

          « Excuse l'ami, j'ai confondu ta gueule d'amour avec un type que je connais bien. »

          Cette phrase fit sourire le pirate qui leva son bras à mi-hauteur, avant de faire un petit signe de main à la tête macabre, faisant comprendre par ce geste, qu'il n'y avait pas de problème et qu'il pouvait continuer sa route.
          Sa table de nouveau libre, le serveur revint avec un plateau, sur lequel trônait plusieurs verres et autres bouteilles : il servit alors le verre du pirate avant de partir pour satisfaire d'autres clients.

          Faisant tourner l'alcool dans son récipient, Prince avait gardé le sourire en repensant à ce qu'il venait de se dérouler :

          « Quel drôle de type... C'est bien la première fois que je vois un mec dans son genre... »

          Sortant de ses pensées, il allait poser le bord du verre sur ses lèvres afin de prendre une gorgée, lorsqu'un bruit puissant et soudain lui retint l'attention. Se retournant presque instinctivement, après avoir reposé son verre qui s'était fissuré avec le choc, il vit ce qui venait de se passer : un des serveurs, grand et trapu tenait le type à la tête macabre et venait de lui affliger, apparemment, un coup « musclé »... En tout cas en vue de la mine déconfite et terrassé de la tête de mort...

          « Qu'est-ce que... ? »




          Alors que Jones s’apprêtait à déguerpir de la tanière miteuse, il discerna au travers des carreaux ternes et gras une agitation inhabituelle à l’extérieur. Des pas saccadés, des courses précipités comme si un va et vient incessant s’opérait à l’extérieur de l’établissement. Ce remue-ménage s’arrêta soudainement au moment où Jones apposa son gant sur la poignée de porte. Un bref moment de réflexion lui fit penser que les types pouvaient l'attendre derrière minutieusement. Comme si notre type, le perdreau de l’année, allait se jeter dans la gueule du loup. On n’essaye pas de la mettre profond à un truand en employant les ruses du type qu’on veut cuisiner, il allait falloir se montrer plus ingénieux et innovant si ils voulaient mettre la main sur Jones. Il n’eut même pas le temps de crier gare que la main charnue du barman vint l’épingler dans cette sortie précipitée, comment savait t’il qu’il s’agissait du barman ? Facile, Jones avait repéré en entrant les grosses pattounes poilues de cette enflure qui vendait de cette bibine dégueulasse, de cette eau de vaisselle même pas foutu de rincer le gosier correctement. Ce n’était pas trop cet élément qui lui avait mit la puce à l’oreille c’était l’odeur de marée que notre type dégageait dans toute la pièce et dieu sait qu’il devait sérieusement puer pour que Jones le repère parmi toutes ces transpirations et sueurs rances entremêlés. « Eau de poubelle », ouais ou un foutu produit assimilé devait bien être le nom de sa foutu lotion corporelle. Toujours est t’il que notre putois vaseux s’était pas fait prié pour lâcher un décharge électrique bien concentrée au Black Mask qui n’eut d’autre choix de se cambrer pour encaisser le choc. Quand bien même la décharge aurait suffit et bah non, vl’a que le type est pas satisfait et renchérit avec une droite fulgurante dans les côtes de Jones. Les combos ca fait toujours mal là où ca passe et surtout lorsqu’ils sont opérés en tirant parti de l’effet de surprise.

          L’organisme encore empli d’électricité statique, un épais filet d’hémoglobine et de bile sortit de la bouche de Jones et vint se répandre sur le sol répugnant de l’auberge. Jones venait d’avoir la preuve formelle que cette enflure à la mâchoire proéminente était de mèche avec les énergumènes sur le parvis. Jones voyait clair dans leur jeu, il venait de se faire enfler sur toute la ligne par un espèce de chien de la casse, « Le Prince « qu’il attendait ce n’était qu’un putain de traquenard tendu par l’on ne sait. Quant au type qu’il venait de rencontrer, ce n’était qu’un type de passage, une coïncidence, un étranger parmi tant d’autres même si son style vestimentaire tranchait avec le paysage local… à moins qu’il ne fasse lui aussi partie intégrante de cette putain d’entourloupe. On allait bientôt être fixé de toute manière hmmh. Cette échauffourée avait lancé un silence de mort dans la taverne, les lurons déconcertés miraient la scène avec curiosité et appétit, ce n’est pas tous les jours que le barman roule des mécaniques, faut se délecter du spectacle lorsqu’il y a quelque chose à se foutre sous la dent. Faisant mine d’être invalide en se tenant chétivement au genou de son adversaire, Jones lui lança alors :

          « Je t’avais filé un pourboire pour cette pisse d’âne, pourtant, face de morue. »

          Ce qu’il y a de bien qu’avec les explosions, c’est que toutes ne rasent pas tout sur leur passage, il en existe des subtiles et cette enflure allait gouter goulument à un sacré cocktail détonant. Ce type avait une force prodigieuse dans ses poings sans doute encore bien davantage que celle de Jones, aussi un éclair de lucidité lui traversa l’esprit. Puanteur, mine carré, mains grossière et poilues, l’hypothèse qu’il s’agisse d’un homme poisson sous son accoutrement émergea dans son esprit et il y avait fort à parier que cette enflure était comme cul et chemise avec les autorités locales. Jones se retourna fébrilement avant d’envoyer dans l’olibrius une spécialité maison : une implosion cutanée bien corsée au niveau de l’abdomen de cette enflure. Peu importe l’ossature de ce raclure, l’implosion outrepasse toutes les armures pour frapper au cœur de l’anatomie auprès d’organes sensibles. Voyons voir ce quelles seraient les effets escomptés au pancréas. Profitant de son offensive, Jones saisit l’occasion pour caser un coup de coude dans les maxillaires de notre protagoniste.

          « Cassez-vous, bande de poivrots, le bâtiment est cerné, ils vont tous nous coffrer bien gentiment. Vous voulez retourner au bagne ou bien ? Bordel !»

          Il est vrai que les tavernes n’abritent pas toujours des pirates sanguinaires mais un bon nombre de mecs ici-bas ont toujours quelque chose à se reprocher. Truands, malfaiteurs, voleurs, assassins, violeurs en cavale et même mystérieux type fortuné haha, c’est pas la diversité qui manque pour ce coup. Suite à cette déclaration, c’est la panique générale dans la taverne, une émeute éclate, des coups de feu sont tirés dans tous les sens et tous se ruent vers les sorties où ils se font sévèrement réprimer par des marines postés en toute discrétion. Certains niquent des vitres et essayent d’entuber les marines mais rien n’y fait, ils se font choper comme des bleus. Jones lui se dirige précipitamment vers l’arrière boutique pour mettre les voiles et comme le hasard fait bien les choses, devinez qui est dans son sillon ? le type qu’il avait accosté par mégarde en le prenant pour « le Prince ». Pas le temps pour la discut’, l’autre enflure est déjà à la poursuite, la vaisselle tombe et pète en mille morceaux. Jones sème tant bien que mal des embûches sur son passage pour ralentir la progression du troisième larron. Bordel, dans quel pétrin s’étaient t’il fourré ?



          Dernière édition par Sharp Jones le Sam 1 Déc 2012 - 15:33, édité 1 fois
            Raaaah mais qu'est c'qui branlent ces glandus ? Même moi j'les entends au travers d'la porte. Attendre en silence, c'était trop demandé ? Oh que oui ! J'sais pas c'qu'ils farfouillent là derrière, mais c'est clair que niveau embuscade, la bande de zig' qu'on m'a refourgué aurait bien besoin de quelques cours maisons. Heureus'ment que j'suis passé direct à l'action, sinon nul doute que notre gugusse nous aurait grillé direct. Y a des fois où jm'aime.



            « Je t’avais filé un pourboire pour cette pisse d’âne, pourtant, face de morue. »

            Putain d'coriace le loustic ! J'le coupe presque en deux tout en éclairant ces orbites façon Tesla, mais monsieur trouve le temps d'se trainer jusqu'à moi tandis que j'maudis intérieurement mes subordonnés. Foutus larbins, m'ont déconcentré avec leurs conn'ries ! Sinon j'aurais jamais fait l'erreur de débutant d'me laisser approcher par un adversaire, même presque mort. Pas mon genre ça... Nan moi j'tabasse sans la moindre pitié jusqu'à être sûr que l'type est H.S pour de bon. Sinon on fait pas d'vieux os dans l'métier. Et là j'suis pas ici pour jouer alors j'peux vous dire que "tête de mort" a eu un sacré bol sur c'coup là. Foutus pirates... Main sur le plexus solaire, et l'temps que j'la lui enlève en lui broyant les doigts pour lui apprendre à n'pas m'salir, j'sens comme un truc bizarre qui m'chatouille. Enfin... chatouille, ça c'est le premier dixième de s'conde. Les neufs autres sont moins sympas.

            * Sbam ! *

            Violente décharge qui m'traverse le ventre et me tord la tripaille dans une douleur tout c'qu'il a d'plus inattendue ! J'suis plié en deux, presque plus par la surprise que par la douleur que j'ai bien fini par apprivoiser à force de la r'cevoir à la maison. Mais le pire, c'est que j'comprends pas d'où ça vient. Ni même le type de déchirure qui me tord les boyaux. Bordel ça douille d'sa mère quand même ! Aussi sec, monsieur "tête de mort qui se décide à pas l'dev'nir" enchaine, cette fois d'un bon coup dans la gueule. Ah, ça j'connais par contre ! J'connais et j'encaisse sans broncher j'dirais même. Faudra plus que ça pour faire bouger ma grande gueule c'est moi qui vous l'dis.
            Et comme notre ami a décidément d'plus en plus de suite dans les idées, le v'là déjà qui m'fausse compagnie en profitant d'ma stupeur pour s'faufiler au loin. Merde ! Depuis quand j'laisse ma proie filer aussi facil'ment ?! L'a un don ou quoi ?! Chier, va falloir que j'lui montre que niveau enchainement j'le dépasse de quelques mesures. Vais pas m'laisser mettre une longueur par un pirate qui n'a pas toute sa tête tout d'même.

            « Cassez-vous, bande de poivrots, le bâtiment est cerné, ils vont tous nous coffrer bien gentiment. Vous voulez retourner au bagne ou bien ? Bordel !»


            Rooooh le con... vas-y fout l'chaos tant que t'y est... on leur voulait rien à tout ces gus. Alors que là ca va paniquer, ca va faire des conneries, on va les arrêter, et ils seront tous perdants. Et comme prévu , c'est c'qui s'passe. Sauf que heureus'ment, mes hommes savent au moins retenir des instructions. On va éviter d'faire les conn'ries habituelles des autres incapables de gradés, et on va gérer ça efficas'ment. Interdiction de rentrer dans l'auberge donc. J'y suis et ça suffit, eux sont juste là pour capturer ce qui sort. On évite ainsi les pertes superflues et une anarchie inefficace. Deuxième point : on s'en fout des ivrognes et truands bas d'gamme, ils se concentrent juste sur nos deux cibles. Qu'ils laissent passer les autres après s'être assuré qu'il y ai pas subterfuge, et c'est bon. Et c'est ce qui se passe. Faut dire que les deux loustics sont du genre bien visible et facil'ment reconnaissable huhuhu, ça leur apprendra à jouer du style. Au pire, un deuxième cordon de tireur est posté une rue plus loin, juste au cas où. De mon côté, j'pousse une bonne gueulante en me redressant, me tenant le ventre d'une main tout en cherchant ma cible des yeux.

            "Ceci est une opération d'la marine ! Restez calme et il ne vous sera fait aucun mal !
            Tout ce que vous ferez pourra être retenu contre vous. Vous avez l'droit de* BURPS !"


            Houlà ! V'là qu'en pleine interpellation j'me décharge d'un rot virulent, qui m'brule à moitié l’œsophage au passage. Tête en arrière, j'ai alors un gros champignon d'fumée noire qui s'échappe, délivrant un sale odeur de poudre sur son passage. A l'enfoiré ! J'sais pas comment il a géré son truc, mais il m'a pourri mon haleine printanière. Pour être chargée elle est chargée maint'nant. Explosive j'dirais même. Capacité spéciale ? Subterfuge à base d'explosifs camouflés ? Allez savoir... j'lui demand'rai quand j'mettrai la palmure dessus. En tout cas j'suis bon pour un vilain transit pendant quelques jours avec ces conn'ries. 'Foiré. Ça s'payera au centuple.



            Mettant ainsi de côté la crampe violente qui s'estompe peu à peu, je pose enfin le regard sur le duo d'comique qui s'fait la malle ensemble, confirmant les soupçons d'complicité qui planaient déjà autour d'eux. Vous voilà mes mignons ! Vous croyez tout d'même pas échapper à Tonton Toji si facil'ment ? Roooh, c'est mal me connaitre. Et j'vous dis tout d'suite que c'est pas en bazardant tables et ivrognes paniqués sur mon passage que vous allez m'doubler une seconde fois. Oh ça non !
            J'agrippe donc à deux mains le bar auquel j'ai travaillé depuis deux semaines, avant de tirer dessus d'un coup sec ! CrAAAAck ! V'là comment j'pose mon préavis d'départ et met fin à ma carrière d'barman ; et sans l'moindre regret qui plus est. Je balance alors le mobilier qui doit faire ses cinq bons mètres en travers de l'auberge, directement dans le dos de mes deux fuyards du moment. Pas forcement de toutes mes forces histoire que ça traverse pas le mur d'en face, mais suffisamment pour qu'ça fauche tout sur toute sa largeur. Évitez donc ça les loulouttes ! A défaut d'les achever, ça devrait les ret'nir suffisamment pour me permettre de leur tomber sur la couenne. Me v'là d'jà parti, courant dans l'sillage de ce rouleau compresseur, la tête pleine de pensées pas joyeuses-joyeuses envers la flibuste locale.

            On n'échappe pas à Toji Arashibourei !

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              Un silence incroyable s'était répandu brusquement dans le bâtiment, tandis que le barman venait de flanquer une véritable rouste au type à la tête de mort qui n'avait, apparemment, rien vu venir : tout le monde avait la tête tournée vers ce qui venait de se passer, vers cette scène au combien atypique et en vue des expressions plaquées sur les visages de tous les types présents, il était clair que l'incompréhension générale régnait dans l'atmosphère...
              Ce décor figé, immobile, comme ci le temps lui-même s'était arrêté ne laissait échappé que quelques murmures timides, de ci et de là, par divers individus osant briser le silence ambiant...

              Howard Prince, également interloqué par ce spectacle singulier, posa son verre sur la table afin de tenter de comprendre et, par la même occasion, ne rien rater de ce qui allait se passer. Evidemment, ce genre chose était courante dans les tavernes et autres auberges... Mais là, quelque chose sonnait faux : Prince avait noté ce changement d'expression sur le visage du barman, lorsque le type à la tête de mort avait lancé sa suite de notes devant le pirate gentleman... Son comportement avait soudainement changé, comme ci le « signe » l'avait interpellé. Prince avait, en effet, noté cela, sans pour autant y prêter une réelle attention.

              Alors que le type imposant était toujours sur la tête macabre et semblait avoir un avantage considérable sur ce dernier, un événement nouveau se déclencha : le barman reçu un violent coup dans l'estomac par son adversaire, qui eu pour effet de le décontenancer. Se courbant en avant, le barman corpulent ne s'attendait apparemment pas à la riposte de l'autre type qui profita de cela pour lancer le plus fort possible, dans la taverne :

              « Cassez-vous, bande de poivrots, le bâtiment est cerné, ils vont tous nous coffrer bien gentiment. Vous voulez retourner au bagne ou bien ? Bordel !»

              Tout se passa très vite dans l'esprit du Prince, tandis qu'à l'intérieur du bâtiment, un vent de panique souffla sur l'ensemble des clients qui se levèrent, tel un seul homme, afin de courir vers la sortie, le plus rapidement possible : la marine était donc ici, apparemment prête à mettre un bon coup de grappin sur les bandits présents. Pendant que le mobilier volait dans tous les sens à cause de l'angoisse générale et que les différents hors-la-loi tentaient de passer par les diverses issues, dans un formidable concert de vaisselles cassées, Howard Prince avait rapidement agit, sautant par-dessus la table à laquelle il était assis tout en remettant son tricorne en place. Alors que l'inquiétude était clairement marquée sur son visage, il jura, tout bas, contre lui-même, probablement énervé de s'être trouvé au beau milieu de cette opération :

              « Où est-ce que j'ai mis les pieds encore ? Moi qui voulais seulement me reposer dans ce lieu !!! »

              Comme pour enfoncer un peu plus le clou, une voix rauque et puissante traversa la salle :

              « Ceci est une opération d'la marine ! Restez calme et il ne vous sera fait aucun mal ! Tout ce que vous ferez pourra être retenu contre vous. Vous avez l'droit de* BURPS ! »

              Accélérant sa course et profitant du chaos général pour aller tout droit jusqu'à la porte de derrière. Zigzagant entre les différents fuyards tout en enjambant les éléments sur le sol, il remarqua que le type à la tête de mort fuyait, vraisemblablement, vers la même sortie que lui. Ce dernier tourna d'ailleurs sa tête, remarquant le Prince, qui était derrière lui tout en mettant diverses embûches sur la route pour freiner la course d'éventuels poursuivants...

              Cependant, au moment où les deux fuyards allaient arriver à la porte de derrière, quelque chose d'imposant et dur les percuta puissamment : le bar, qui venait d'être arraché du sol et lancé par le serveur colossal, éjecta les deux hommes, arrêtant, par la même occasion, leur course.
              Le choc fut terrible et pendant que « Masque de Mort » finissait sa course contre le mur de l'auberge, Prince, lui, fut projeté contre la porte en bois, qui céda, net, sous la puissance de l'impact... Le pirate atterrit, quelques mètres plus loin, à l'extérieur du bâtiment, dans un nuage de poussière, tandis qu'une vive douleur lui parcourait l'ensemble de son flanc droit.
              Toujours allongé sur le dos, Prince grimaçait... Il toucha sa lèvre inférieure avant de remarquer que cette dernière avait éclaté sous le précédent impact. Se relevant difficilement et crachant une gerbe de sang par terre, il constata que, même si la manière n'avait pas été là, il avait réussi à sortir du bâtiment...




              "Ceci est une opération d'la marine ! Restez calme et il ne vous sera fait aucun mal !Tout ce que vous ferez pourra être retenu contre vous. Vous avez l'droit de*

              Ouais bien sur et mon cul c’est du poulet ? Comme si ces types allaient croire une bribe de ce que cette enflure débitait avec sa voix rauque et gutturale. A croire que le mec s’était cru avoir la prestance et le charisme d’un amiral pour s’adresser à eux de la sorte. C’était peine perdu de croire que tout ce capharnaüm allait s’estomper sur cette foutu déclaration. Il s’attendait à quoi à ce que ces loustics s’alignent en rang d’oignons et se tiennent à carreau, bwahahaha les officiers de la marine et leurs idées préconçues vraiment… c’est bien beau d’astiquer les cuivres et autres joyeusetés du quartier général, seulement la réalité des choses, là au dehors, elle est tout autre mon neveu. Toujours est t’il que nos deux protagonistes avaient pris la poudre d’escampette par la petite sorte, celle où habituellement les cuistots crachent à la gueule du patron en lui balançant ses quatre vérités au travers de la gueule. C’était un peu d’une certaine manière ce qui s’était passé avec Sharp Jones et le putois nauséabond, sauf qu’il lui avait laissé une petite surprise maison avant de se faire la malle. C’bien beau de servir de la piquette dégueulasse à ses clients mais faut pas s’étonner après du retour du bâton qui s’ensuit, la considération du client c’est quelque chose à ne pas négliger, logique marchande me direz vous…encore un truc qui passe au dessus de la gueule de ces ânes bâtés de la marine. Seulement, le petit présent de Jones mit sévèrement en rogne le vieux briscard qui ne trouva pas meilleur idée que de dégonder son foutu comptoir du plancher et de le projeter sur Jones et l’autre mec au teint frais. Pas le temps de crier gare que le comptoir leur vole à travers la gueule sans qu’ils n’aient pu tenter quoi que ce soit pour détruire l’obstacle. Tandis que le type passe à travers la porte en chêne peint, Jones se bouffe sévèrement le mur et accuse le coup. Pas le temps de rester à terre comme une buse, il en a déjà vu des vertes et des pas mures et autant dire que s’il se bouge pas, l’autre gros empâté va leur foutre sa grosse patoune sur le coin de la tronche. D’ailleurs le vl’a qui arrive en à fond de balle, mâchoire proéminente dont les dents acérés s’apprêtent à bouffer de la carne comme si nos deux énergumènes étaient des gibiers. Encore abasourdi le choc, Jones redevient lucide rapidement et entrevoit le tableau. Ce salopard arrive trop vite pour que le Black Mask puisse lui échapper d’une traite. Va falloir improviser et gagner du temps pour se soustraire à la vigilance de l’officier.

              « Hey toi, le richard au tricorne. Je crois bien que va falloir s’entendre sur ce coup là si on veut échapper à l’autre chien de la casse qui nous poursuit. On n’a pour ainsi dire pas trop le choix. D’abord un bar et ensuite ? Va savoir ce qui nous réserve, ce foutu bougre. Bordel... »

              Son œil cherche en vain un élément du décor qu’il pourrait employer à son tour pour entraver la progression de cette enflure et devinez sur quoi il tombe ? Une caisse entière de cette bibine déguelasse qu’il ose servir dans son bar. Vl’a que Jones s’empare des litrons et les balancent en direction de l’autre abruti non dans l’espoir d’arrêter sa course mais histoire qu’une de ces foutu bouteilles viennent lui atterrir en plein dans la tronche ou sur son anatomie corpulente. Ah ouais ce type aimait bien les combos, ah ouais il aimait bien se servir de l’environnement pour tout ratiboiser comme le dernier des fumiers l’aurait fait à sa place. Et bien il allait en avoir pour son compte, Jones n’était pas mauvais du tout à ce jeu-là et avait par conséquent son mot à dire à cette face d’enclume. Sûr que la force c’est important ouais y’a pas à dire mais au niveau de l’agilité, il ne devait pas tirer son épingle du jeu au twister et Sharp Jones comptait s’en assurer de ses propres yeux. L’alcool c’est bon mais combiné au feu ou à tout artifice venant à produire des flammes ca fait pas bon ménage. L’avait déjà bouffé sec sa pâté l’officier et pourtant goulu comme il est, il demandait du rab. Tout vient à point à qui sait attendre mon pote, te presse pas comme ca, il y en aura pour tout le monde enflure va ! L’officier se rapproche, les bouteilles risquent bientôt de lui percuter la tronche et c’est à cet instant là, cet instant précis que c’est Showtime héhé.

              « Alors Enflure. T’en faut encore c’est ca ? T’abandonneras jamais… je les aime bien les types coriaces comme toi, nan je déconne, je ne peux pas vous voir en pâture toi et ta clique d’attardés. Très bien, prépare-toi à un deuxième service Moussaillon ! Bouffe toi-ca dans les gencives.»

              Jones prend une grande inspiration, gonfle sa cage thoracique et lâche un bon souffle enflammé comaque dont son opposant allait lui en dire des nouvelles. Tandis que le front de flammes se dirige vers l’autre tronche de poiscaille, Jones s’extrait du bâtiment et poursuit sa débandade coûte que coûte. La flicaille ne semble pas avoir investi l’arrière du bâtiment du moins il ne les a pas en visuel mais il y à fort à parier qu’ils ont du prévoir un guet-apens bien ficelé pour choper nos deux gusses. Aussi, le type au tricorne avait intérêt à faire des étincelles à son tour pour qu’on puisse espérer mettre les voiles une bonne fois pour toutes. Deux perspectives s’offraient à eux désormais, se disperser et ainsi voir leurs chances d’évasion augmenter sensiblement ou au contraire faire front commun histoire de renverser la vapeur et de se tirer. Même si Jones éprouvait l’envie de faire bande à part, ce mec qui l’accompagnait semblait toucher sa bille, il avait à l’instar de Jones garder son sang-froid et semblait faire preuve d’une certaine assurance si bien que Jones se demandait le domaine de prédilection de ce type. Une question n’arrêtait pas de lui triturer l’esprit depuis les prémices de tout ce foutu capharnaüm, pourquoi cette enflure de bas étage s’acharnait t-il sur le cas de nos deux comparses ? Il n’avait rien de mieux à faire de sa soirée que de cuisiner deux forbans, l’autre ignominie là…bordel

                - ... Bouffe toi-ça dans les gencives.

                Ben voyons. Genre le coup de la caisse d'alcool dans la gueule suivie de près d'une allumette j'le connais pas. Prends-moi pour un bleu-bitte j'te dirais rien tête de scalp. C'est limite moi qui l'ai inventé l'truc, c'pour dire si j'connais l'protocole de l'encul'rie. Vas-y, sors ton zippo que j'te l'cloue au mur d'un bon jet d'lame ! Sauf que j'ai beau mirer ses pognes, y a pas d'briquet ou même d'allumette qui montrent le bout d'leurs étincelles. Juste une sale gueule qui inspire comme un dingue version "j'vais boudé et retenir ma respiration jusqu'à ce'que tu veuilles bien m'lacher". Sauf que tandis que j'suis à mi-ch'min, l'autre gus expire bien fort. Fort et chaud. Chaud genre torrent de flamme direct vers ma gueule ! J'ai tout juste le réflèxe heureux de m'jetter sur l'côté, esquivant in extremis la colonne de flamme qui m'aurait transformé en barbec' poisson/poivron sans l'moindre doute. Fumier va ! Sauf que c'est sans compter l'alcool qui explose alors un peu plus loin, me projettant par l'effet du souffle cul par dessus tête dans l'décor. BOUM ! Ramasse tes tables mecs, et n'oublie pas d'desservir les clients !

                Alors là j'avoue, j'suis bluffé. Cette fois j'y ai bien fait gaffe... j'ai zieuté d'toute ma perspicacité... pas d'truc et astuce. Ce mec vient réellement d'me cracher du feu à la gueule ! Alors soit il a une haleine de Roi des mers crevé, soit un autre chose de plus lourd derrière. Bon... Tu viens d'monter de deux crans dans mon rancunomètre. T'es pas au top, mais juste assez pour éveiller une curiosité malsaine. J'me sens un peu l'âme d'un scientifique dans c'genre de cas. Vivisection et essais cliniques sont donc en phase préparatoire. Promis, j'te ferai part du fruit d'mes travaux ensuite mister Sharp.
                Fruit ?... Un fruit ? Putain mais pourquoi pas en fait ?! Rien dans son dossier ne l'laisserait présager, mais pourquoi ce type n'aurait pas un fruit du démon lié au fait de foutre les gens en feu. Si les services de renseignement d'la marine étaient fiables à 100%, ça s'saurait ! En tout cas si c'est l'cas j'peux vous dire qu'y a un p'tit planqué dans un bureau qui va prendre cher dans sa gueule à mon retour. Un fruit donc, possibilité intéressante... Ça expliquerait pourquoi instinctiv'ment j'me suis attaqué à lui en premier. Bon ok il a une sale gueule en prime et il allait se tirer, mais y avait pas qu'ça. Mes fibres marines sentent c'genre de truc, et j'peux vous dire qu'à quelques exceptions près elles vivent assez mal la présence de ces parias des océans. Tsss... J'aurais dû m'en douter plus tôt. J'aurais dû m'écouter.



                C'est donc le regard pétillant d'une animosité sans cesse renouvelée que j'me lève dans les décombres encore brulant de l'auberge, bien décidé à m'mettre à la poursuite du duo d'forbans. M’intéresse ce petit... j'vais pas l'lacher si facil'ment. Le plus comique par contre dans ct'affaire, c'est leur fuite par la porte de derrière. Nan mais sans rire quoi ! S'enfuir par la porte de derrière... rien de plus original et d’imprévisible non ? Nan parce que lorsqu'on dit qu'on encercle un bâtiment, en général on omet pas d'surveiller le seul point d'accès en plus de l'entrée principale. Ok, maintenant des types qui passent pas au travers des murs ça d'vient rare... mais tout d'même... ne serait-ce que par soucis des convenance, on surveille la porte de derrière quoi ! Surtout que par mes instructions, une fois repérés, ils vont rameuter toute la troupe qui a pour consigne de laisser tomber les autres clients pour se focaliser sur ces deux cibles là. Concentration des forces et prudence, voilà le leitmotiv que j'ai essayé d'leur enseigner avant d'se mettre en position. Tout porte à croire qu'ils vont donc tacher d'leur trouer la peau à grand renforts de cartouches, en évitant le contact au maximum... Au pire, le deuxième cordon en embuscade attend mon signal pour jaillir. Mieux vaut avoir plusieurs plans de secours quand on est marine. Pourquoi ? Ben parce qu'un plan original qui marche parfaitement est aussi rare qu'un homme honnête sur Las Camp ; et aussi parce que monsieur Murphy et sa loi s'invite bien trop souvent aux rencards des autres. J'ai donc encore quelques cartes dans ma manche... on verra bien si elles sont maitresses.

                Les yeux toujours fixés sur la porte de sortie du duo, je ne fais même pas gaffe au fait qu'un bon nombre des pièces du mobilier d'la taverne viennent de prendre feu, commençant alors la longue et terrible danse de l'embrasement. Puis comme ça gagne en amplitude et que moi j'en suis toujours à mes réflexions, ça finit par mettre le feu à un pan d'mon froc. Aïe ! Pute borgne et morte burne ! J'ouvre donc enfin les yeux sur la réalité d'la scène... Cerné de flammes qui ne demandent qu'à gagner en force et en taille, mieux vaut pour moi comme pour l'auberge que j'y mette fin au plus vite. Une seule solution... "Tsunami Fist !". L'onde de choc se propage d'un seul coup tout autour de mon poing, balayant feu, mobilier et clients retardataire d'un bloc ! Le grand bang sonore sera en bonus, histoire de faire comprendre à la nature que moi aussi j'en suis une force vive. C'est pas un élément qui va m'dicter sa loi, non mais oh. Je me retrouve ainsi au centre de la pièce éteinte par le souffle brutal de l'attaque, et dont l'ensemble du mobilier, débris et occupants se retrouve plaqué lui aussi au mur. Et en plus j'ai fait l'ménage en partant huhuhu. Ne reste donc plus qu'à partir à la poursuite de mes deux fuyards du jours. Prince, Jones, si vous croyez pouvoir m'échapper...



                Pendant ce temps, dehors, le demi-cercle de marines épaulaient leurs armes, mettant en joue le duo de pirate qui s'était jeté si gentiment dans leur bras. Se souvenant des ordres de leur terrible officier de mission -et surtout de la colère qu'il risquait de piquer s'ils échouaient- ils s'étaient placés en deux lignes, à distance respectable. La tension pouvait se lire sur leurs visages... Même en se sachant à douze contre deux, ils pouvaient sentir que le rapport de force ne jouait pas en leur faveur. Le visage terrible de l'écorché et le sourire confiant du dandy renforçaient encore cette horrible impression... Le sous officier sur place attendait donc dans une tension palpable, le mot "feu" au bord des lèvres. Mais il ne pouvait se résoudre à tirer sans sommation. Y avait-il une chance qu'ils se rendent sans résistance. Les autres soldats apparaissaient déjà de chaque côté du bâtiment, traversant les clients en fuite sans s'en soucier. Ça serait si bien qu'ils évitent un rude combat... Après tout il avait une femme qui l'attendait à la maison, ainsi qu'un bébé tout juste né*BOUM !

                Sursautant lors de la détonation de l'alcool enflammé, une bonne moitié de la troupe fit feu sur le duo par pur réflexe ! La salve traversa la place comme un claquement de fouet !

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                  Debout, à l'extérieur du bâtiment, dans lequel régnait toujours un chaos spectaculaire, Howard Prince, le pirate au long manteau sombre, se remettait doucement de son précédent choc contre la porte de derrière, après avoir reçu un coup puissant et direct, dans le dos. Touchant sa mâchoire qui le faisait un peu souffrir, il essuya, d'un revers de manche, le sang qui ne n'arrêtait pas de couler de sa lèvre inférieure avant de tourner le regard vers ce qui l'avait agressé, quelques secondes plus tôt. L'étonnement prit alors possession de son visage en voyant non pas qui, mais qu'est ce qui l'avait éjecter comme une vulgaire brindille :

                  « Le bar de la taverne ?! Comment.. ?! Qui a bien pu envoyer un truc de cette taille et surtout avec autant de puissance ?!! »

                  Cependant, le pirate sortit de ses pensées lorsqu'une voix vint jusqu'à lui :

                  « Hey toi, le richard au tricorne. Je crois bien que va falloir s'entendre sur ce coup là si on veut échapper à l'autre chien de la casse qui nous poursuit. On n'a pour ainsi dire pas trop le choix. D'abord un bar et ensuite ? Va savoir ce qui nous réserve, ce foutu bougre. Bordel... »

                  Le type à la tête de mort, qui se tenait sur le seuil du bâtiment, dos au Prince, venait, contre toutes attentes, solliciter l'aide de ce dernier pour sortir rapidement et sans trop de problèmes de ce foutoir. D'un côté, il n'avait pas tort et l'entre-aide était surement une solution, voir la solution, mais Howard n'était pas le genre de type à combattre au côté du premier inconnu venu et surtout ce genre d'inconnu... Ce qu'il voulait avant tout, c'était déguerpir d'ici et s'envoler pour une autre île...

                  Un sabre toujours à la main, le pirate gentleman réajustât son tricorne sur sa tête et tandis qu'il allait tourner les talons pour prendre rapidement les voiles, il fut interloqué par ce qui venait de se passer à l'intérieur du bâtiment : un véritable jet de flamme était sortit de la bouche de masque de mort après que ce dernier ai envoyé quelques bouteilles d'alcools sur l'imposant barman... :

                  « Comment ?! Encore cette sorcellerie... Malheureusement je n'ai pas le temps pour ce...»

                  Un coup de feu retentit alors dans l'atmosphère, coupant le pirate dans sa lancée. Presque instinctivement, ce dernier avait sortit son pistolet à silex afin de riposter contre d'éventuels agresseurs. Regardant rapidement d'où était venu la détonation, Prince resta hébété devant le peloton de marin qui arrivait dans sa direction, armes au point... ces derniers étaient plus d'une dizaine, apparemment bien décidés à ne laisser échapper aucun hors-la-loi de la taverne.
                  Arrivants à une dizaine de mètres du pirate, les hommes de la justice se mirent en position de combats, fusils armés et prêts à tirer...
                  Un marin, dont les cheveux grisonnants et les multiples décorations témoignaient de l'expérience que devait avoir cet homme, s'avança de quelques pas, levant, à chaque fois, un petit nuage de poussière brune. Ce dernier était massif et arborait un sourire fier sur son visage comme pour faire comprendre à l'homme devant lui qu'il n'avait aucune échappatoire...

                  « Eh bien eh bien... Ou allais-tu comme ça pirate ? Tu étais... perdu ? »

                  Le marin sourit davantage, apparemment satisfait de dominer la situation comme cela. Cependant, son sourire s'effaça rapidement, voyant le pirate fermer les yeux et rester de marbre face à sa provocation.
                  De colère, il hurla alors l'ordre à ces hommes de garder l'ennemi en joue avant de lancer une nouvelle fois vers Prince :

                  « Tu va gentiment venir avec nous la gueule d'ange ! Sinon je donne l'ordre à mes hommes de t'envoyer six pieds sous terre ! Est-ce bien clair ?! »

                  Howard Prince, sans pour autant rouvrir les yeux, lâcha son pistolet à silex sur le sol, avant de lever, doucement, ses bras vers le ciel. Cette fois-ci, il ne pouvait rien faire... Aucune échappatoire...rien.
                  S'avançant vers les hommes de la justice, sa cape dansait au rythme du faible vent pendant qu'il visionnait tous les scénarios possible, sans pour autant trouver de solution...

                  « C'est ça, approche ! Approche espèce de ... »

                  Alors que le pirate n'était plus qu'à quelques mètres des marins, une onde de choc puissante et soudaine, provenant apparemment de l'intérieur du bâtiment, fit trembler le sol pendant de courtes secondes. Les marins, déstabilisés, perdirent l'équilibre ainsi que leur concentration pendant un laps de temps suffisant pour qu'Howard puisse agir : ce dernier, profitant de l'incompréhension générale, bondit en arrière et courut le plus rapidement possible afin d'échapper aux hommes de la justice.
                  Le pirate n'eut le temps que d'entendre la voix de l'officier qui ordonnait d'ouvrir le feu : les tirs sifflèrent à ses oreilles tandis que certaines balles finissaient leurs courses à quelques centimètres de lui, sur le sol, ou sur les murs aux alentours... Sa seule issue était l'endroit où il se trouvait quelques minutes plus tôt : la taverne !

                  Bondissant dans l'ouverture crée par le bar, Prince se retrouva dans l'auberge, à côté de masque de mort qui parut surprit de le revoir si rapidement... Sans pour autant arrêter sa course, Prince lança un simple : « C'est partit ! » avant de sauter sur le Barman à la mâchoire proéminente : s'il avait raison, le cerveau de cette opération était assurément lui ! Profitant de la faible visibilité dû à une épaisse fumée, le pirate arma sa jambe droite avant d'envoyer cette dernière dans l'estomac du colosse... Le coup fut rapide, net et surtout précis, mais ce type paraissait aussi dur qu'un morceau de pierre !
                  Prenant appuis sur le ventre du barman avec sa seconde jambe, Prince sauta dans les airs avant de continuer d'attaquer, cette fois-ci au niveau de la tête de son adversaire: deux coups de pieds vinrent s'écraser dans la mâchoire du type qui n'eut, pour réaction, qu'une légère inclinaison de tête...

                  « Qu'est-ce que ?! Ce barman est un véritable morceau d'acier ! »

                  Toujours dans les airs, Howard Prince n'en croyait pas ses yeux : il venait d'asséner trois puissants coups sur ce gars sans que ce dernier ne bouge d'un centimètre... Un homme normal aurait au moins fini à terre, inconscient...
                  Tandis qu'il redescendait sur son adversaire, le pirate sortit rapidement son pistolet à silex qu'il tournoya avant de le placer directement devant la bouche du colosse : une scène au ralentit, comme figée dans un espace temps différent... "BANG !"

                  Les deux pirates devaient donc coopérer s'ils voulaient sortir entiers de cette impasse. La confusion qui était toujours présente à l'extérieur entre les hors-la-loi et les marins pouvaient être bénéfiques pour eux... Cependant, il fallait passer un obstacle pour cela...





                  Toute cette histoire tournait progressivement en faveur de la marine, l’autre enflure d’Archibourré avait mûrement fomenté son coup, histoire d’être certain que le tandem improvisé ne lui échappe pas. Le bougre était coriace comme il fallait s’en douter, il avait réussi à dissiper les flammes par l’usage de l’on ne sait quel arcane et revenait de plus belle à la charge. Un bataillon de marines, posté en embuscade vient encore corser le destin déjà ténébreux des deux flibustiers, leurs mines craintives mais tout autant déterminés en disaient long sur ce qui adviendrait si Jones et l’autre richard s’évertuait à passer en force. Ils avaient sans doute reçu leurs ordres et allez savoir ce que l’autre mastodonte patibulaire leur avait promis s’ils ne s’acquittaient pas de leurs mission. Il n’y a pas à dire, ces enfoirés de mouettes galeuses et nécrophages nous l’avaient mise foutrement à l’envers, tiraillés par le feu ennemi, nous n’avions que peu d’alternatives pour éviter qu’ils ne nous mettent aux fers. J’attendais que l’autre enflure aux yeux d’opale fasse étalage de ce qu’il savait faire, de manière à estimer nos chances de survie. S’apercevant qu’on était dans un sacré bourbier, l’homme se décida enfin à lancer l’assaut en s’attaquant directement au colosse en lui assénant de multiples coups de latte les uns à la suite des autres.

                  En vl’a une idée de vouloir l’affronter en duel singulier, le Prince fait la moitié de l’envergure de l’autre vermine électrisante mais il s’essaye tout de même à tenter de lui flanquer une bonne raclée. Ce qui m’énerve le plus chez ce foutu marine, c’est sa foutu mâchoire proéminente, sûr qu’il doit gober des rondelles de métal en hors d’œuvre ce type. De l’autre coté, le peloton se met en formation tout autour de nos deux énergumènes, tout semble d’ores et déjà plié, Je vois déjà leurs sales frimousses pleine de fierté et d’orgueil ainsi que leurs bourses gonfler au fur et à mesure qu’ils réduisent le périmètre du cercle. Allez savoir quelles étaient les réelles intentions de Prince lorsqu’il s’est jeté à tombeau ouvert contre l’officier, était-ce la haine, la folie qui avait guidé son geste ? Je ne le crois pas non, un type qui entretient à ce point son apparence ne peut s’être résigné à perdre la vie de sorte à crever par la poigne hargneuse d’un marine, il s’agissait davantage d’une hasardeuse diversion pour que le Black Mask tire son épingle du jeu et leur fraye un chemin. Il avait du courage le brave petit, il ne faisait que le quart de la fesse de l’autre brute épaisse et pourtant il lui faisait front en manifestant une énergie hors pair. Sang-bleu ou pas, Sharp n’oublierait pas ce sacrifice sur l’autodafé de la justice…et je pèse mes mots. Le Black Mask ruminait une stratégie en analysant brièvement le situation. La taverne n’était plus qu’une breloque carbonisée, encerclé par les forces marines et mené par l’officier qui y’a 10 minutes vendait encore ses litrons aux saoulards du coin. En face, un second régiment tout aussi ennuyeux qui n’attendait que le feu vert du grand patron pour buter nos deux hôtes de marques. Vous savez ce que c’est sous prétexte qu’ils ont l’uniforme et les guns, ils ne peuvent pas s’empêcher de se la ramener lorsqu’ils pensent que l’ennemi à leur merci, je les entends déjà jazzer ces enflures.

                  « Qu’est ce que vous comptez faire désormais ? Hahaha. Vous êtes fait comme des rats…comme dans un panier de crabes. »

                  Il était temps de déblayer de tout ce beau monde, d’éjecter tous ces débris du devant de la scène par une offensive massive et sans équivoque. Faire preuve d’une telle arrogance, d’un tel dédain pour des types qui n’avaient pas encore été mis aux fers était une chose bien présomptueuse. C’est souvent lorsque votre proie perd toute lueur d’espoir qu’elle devient la plus dangereuse et redoutable à fortiori lorsque celle-ci est détenteur d’un fruit du démon. Faut dire qu’à la marine, ils sont loin de rivaliser d’intelligence, il y a bien quelques types perspicaces mais la majeure partie sont des officiers emmanché, profondément niais et bien formatés comme ils le témoignent à chaque sortie. Jones avait une idée derrière la tête, une botte secrète dont il ne fait l’usage qu’en dernier recours lorsqu’une situation inextricable l’exige. Le Black Mask tire abondamment dans ses ressources pour éxécuter une telle technique, il ne pourrait la reproduire avant plusieurs heures si sa tentative venait à échouer mais on n’a rien sans rien comme on dit. Déployant toute l’amplitude de ses bras, Jones dirige ses paumes dans des directions diamétralement opposés, se concentre plusieurs dizaines de secondes à la stupeur générale du bataillon marine. Ces idiots avaient eu beau marquer une réelle distance avec le Black Mask, ce ne serait pas suffisant pour qu’ils en ressortent indemnes hahaha.

                  « Detonation Bomb «

                  Une vague explosive dévastatrice jaillit des paumes de Jones en direction du cordon de marines qui ont à peine le temps de réaliser le retournement de situation dont ils seront les feu témoins…c’est le cas de le dire hahaha. Un nuage de cendres soulevé par l’explosion émerge dans l’atmosphère pour que l’effet de surprise soit total. Reste plus qu’a se tirer pendant que ces abrutis se remettent de leurs émotions…


                    Prince, Jones, si vous croyez pouvoir m'échapper...

                    Ou pas en fait. J'ai tout juste le temps d'accrocher d'une de mes oreilles une salve chaotique de mousquet, que jaillit contre toute attente Dandy-boy ! Tiens donc, tu voulais pas sortir toi ?! Faut croire que pour une fois le cordon d'marines dont on m'a affublé semble avoir joué son rôle. Rabattu l'petit poisson, droit vers mon filet huhuhu. Et ton pote ? L'a pas paniqué lui ? Non ? Tant pis pour toi, t'es tout seul maint'nant. J'me content'rai donc de toi pour l'moment, vu qu'tu sembles un candidat au suicide sur qui j'parierai volontiers. T'as beau avoir ton sabre en pogne, c'est pas c'qui va t'sauvez crois-moi. Surtout que fan de style comme il est, dandy-boy y va franco, mais avec ses pieds. Allez-savoir pourquoi c'genre de mec s'refuse à faire couler l'sang... Peur des tâches sur tes beaux habits bonhomme ? Dommage, t'en auras forcement foi de moi.

                    Pieds qui fusent vers mon ventre. Ventre qui se contracte. Impact à même de casser des briques... Pas d'bol, ch'uis pas en brique. Vlan ! Vas-y gamin, fais-toi mal huhuhu. Et comme chuis joueur et que l'type à de l'habil'té à r'vendre, l'enchainement suit sans tarder. Vlan ! Et re-Vlan ! J'serre des dents, j'cligne de l’œil, mais mon cou d'taureau des mers en a vu d'autres, et des pires. Me voilà donc stoïquement planté sur mes appuis, laissant l'autre pirate d'eau douce s'acharner sur ma gueule d'armoire. Le pirate sort alors rapidement son pistolet à silex qu'il fait tournoyer avant de le placer directement devant ma bouche : une scène au ralentit, comme figée dans un espace temps différent... BANG !

                    ...

                    Keuf keuf
                    ... décidément, niveau haleine de poudrière j'vais envoyer du lourd ce soir. Pour cause ; après avoir roter d'la cendre, me voilà avec un joli p'tit plomb bien gentiment coincé entre mes deux mâchoires. Mes dents pointues de carnassier des mers enchâssent le projectile sans le moindre effort. Dans le silence qui suit la détonation, on entend le métal qui gémit contre l'émail de ma dentition. Navré blanc-bec, mais un coup comme ça on m'la déjà fait... et c'est pas une pauvre bastos qui risque de m'faire fermer ma gueule. Vois donc la différence entre ta race et la mienne... Essaye donc toi au même jeu huhuhu. Fier de ma force et de mon coup d'maître, je souris à mon adversaire, avec un regard condescendant qui l'écrasera du haut de mon mètre quatre-vingt-dix. Aaaah ces humains... j'vous jure. Aller, ah mon tour de t'montrer c'que j'sais faire !

                    - Ftuuu !

                    J'lui crache sa balle à la gueule pour commencer, histoire de faire une belle déstabilisation et d'lui ré-apprendre au besoin l'expression "retour à l'envoyeur". J'ai moins d'puissance dans mon crachat qu'un flingue, mais pas tant qu'ça. Le projectile fuse donc à vitesse grand V à bout portant vers son joli p'tit visage. J'ai jamais aimé les beaux. Enfin, si "beau" peut s'appliquer à votre race à la peau palote et pleine de ces poils affreux.
                    A peine débarrassé de ma dragée métallique, je projette ma jambe droite dans une fulgurante balayette à même de déraciner un arbre, qui se poursuivra aussitôt par un crochet descendant dévastateur. Enchainement rapide, brutal. Sauvage même. J're-rentre dans mon style là. Celui qui laisse pas d'place à l'adversaire pour s'défendre ou riposter. J'attaque, j'pourchasse, j'insiste. On verra bien combien d'temps il compte tenir à c'rythme là ensuite. Déjà, plusieurs enchainements font la queue dans mon esprit pour s'ajouter à la longue liste des brise-os que j'réserve a ce tendre pirate.


                    BOUUUUM !
                    Mais pas l'temps d'enchainer plus en fait ! Chier d'bordel de mes trous couilles ! Même pas eu l'temps de checker si l'contact que j'ai r'senti à mes coups était bien marqué ou juste éraflé. Bordel, voilà qu'avant même de savoir si mes attaques ont eu un grand effet, une puissante déflagration frappe la façade externe de l'auberge ! Les rares vitres que les deux précédentes détonations n'ont pas déjà soufflé volent en éclats, emportées par les chambrands des fenêtres ainsi arrachées ! Poussière et éclats envahissent la pièce avant de se disperser aussi vite, ne laissant que de fins filets de plâtre tomber en cascade des poutres apparentes. On a tendance à croire que les auberges c'est du toc, mais j'peux vous jurer que celle là c'est du costaud. Presque aussi solide qu'un d'mes orteils tiens. Pour preuve, le mur a tenu. Fait pas l'fier j'vous l'accorde, mais il a tenu. Dehors, toussotements des survivants, cris des blessés... Bordel, j'leur avais bien dit d'rester à distance "respectable" à ces corniauds ! Qu'ils n'viennent pas s'plaindre après ! Quand on a un fusil on reste loin c'est pourtant évident. On menotte le type que s'il est a terre, les deux coudes brisés et à moitié à poil. Avant, on avoine, c'est tout ! Tsssss... Jamais ce genre de truc ne s'serait passé avec mes anciens Sea Wolves. Faudrait que j'me remonte un équipage d'élite, rien qu'à moi. Pas du genre à s'faire brouter comme ça.

                    Tiens, en parlant d'brouteur, il est où mon p'tit pirate ? Aaaah , te voilà Prince... Viens donc jouer avec Tonton Toji, huhuhu. Sans attendre ni me laisser perturber par l'explosion plus longtemps, je me rue de nouveau à l'assaut de mon adversaire, plus déterminé que jamais à l'avoiner copieusement.



                    (...)

                    - Oh mon dieu sergent ! Vous avez vu ?!

                    - O... Oui.
                    - Ce type a explosé, juste avec ses mains !
                    - Fruit de démon !...
                    - Mais c'est affreux, vous les entendez crier ? Il y a des survivants, on doit aller les aider !
                    - Personne ne quitte son poste ! C'est un ordre !
                    - Mais...
                    - Pas de mais ! Les instructions sont claires, et vous savez ce que vous risquez à y déroger. Le Commandant Arashibourei est intraitable.
                    - B...bien sergent.

                    - ...

                    - Regardez, re-voilà le dénommé Sharp. Il a survécu à l'explosion.
                    - Évidemment. Une chance, il nous a pas encore détecté. Ordre à tout le peloton : en joue...
                    - ...
                    - ... FEU !

                    A l'unisson, le premier des deux peloton embusqués en seconde ligne de défense ouvre un feu nourrit sur le pirate en pleine course. Le second, lui aussi bien caché en embuscade, ouvrira le feu quelques secondes après, juste au cas où l'individu arriverait à esquiver la première salve. Lorsqu'on a affaire à des pirates tous plus forts les un que les autres, la meilleur arme de la marine restait son organisation incomparable. Disposés dans un feu croisé mortel, les deux groupes d'hommes ne comptaient pas laisser la moindre chance à cet adversaire isolé. Leurs camardes allait bientôt être vengés de ce sanguinaire pirate à la tête de mort.

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                      Les pupilles virant à la transparence pendant une fraction de seconde, comme pour en témoigner de son incompréhension, Howard Prince resta bloqué un moment sur ce qui venait de se dérouler devant lui... Comment un homme, bien que de corpulence plus qu'importante, pouvait ne pas être affecté par un coup de feu à bout portant ? C'était tout bonnement impossible et surtout impensable... Pourtant, ce type en face de lui, n'avait bien eu aucune réaction après avoir été touché, comme ci l'impact de la balle ne lui avait strictement rien fait. Comment cela était-il possible ? Ce gars-là était-il vraiment humain ? Mille pensées parcoururent alors l'esprit du pirate sans que ce dernier ne trouve une explication logique à ce à quoi il venait d'assister. Mille pensées qui détournèrent également son attention du combat, ce qui, apparemment contre ce type d'ennemi, pouvait s'avérer fatal.

                      Au moment ou Prince reprenait ses esprits, il vit son adversaire en train de prendre son souffle afin de cracher quelque chose dans sa direction: « Ne me dis pas que.. ?! ». Frappant sur le torse du barman afin de partir en arrière, le pirate n'eut le temps que de voir le plomb de sa propre arme partir de la bouche du type. Le morceau métallique frôla alors l'épaule droite du Prince, déchirant vêtements et chairs, pendant que ce dernier tournoyait dans les airs, pour se projeter au loin.
                      Tombant à genoux, à quelques mètres du colosse en s'aidant de sa main, le pirate sentit alors une vive douleur lui parcourir l'ensemble du membre supérieur. Serrant les dents, il faillit tomber à terre et ne put se remettre debout assez rapidement pour éviter l'assaut de son adversaire : sans sommation, ce dernier frappa en direction des jambes du Prince, le projetant quelques secondes dans les airs et avant que le pirate n'ai le temps d'atterrir, un violent coup de poing vint le cueillir directement sur son flanc droit, au niveau des côtes : « C'est quoi ce type à la fin ?! »

                      Projeté dans les airs pendant ce qui parut être une éternité, Howard atterrit alors quelques mètres plus loin, directement dans une table en bois ronde, qui était restée encore debout malgré toute l'agitation qui avait eu lieu dans le bâtiment : du sang sortait de sa bouche et coulait le long de sa tempe, tandis qu'il se relevait difficilement, dans un nuage de poussière brunâtre, soulevant les morceaux de bois qui avaient atterris sur lui : haletant, le pirate souffrait terriblement à chacune de ses respirations... Le précédent coup qu'il avait reçu avait dû lui fêler une ou deux côtes.

                      Tandis qu'il s'efforçait de trouver un plan pour sortir de ce foutu piège, une vague de feu explosive s'abattit sur pelotons de la marine, à l'entrée de la taverne, ravageant tout sur son passage, aussi bien le reste du mobilier, que tout être vivant qui se trouvait là. Tournant la tête vers l'origine de cette fournaise, Prince vit une nouvelle fois le type à la tête de mort, les paumes dirigées vers les hommes de la justice : « Encore cette magie ?! Incroyable, comment cela est-il possible... »
                      Un chaos incroyable s'était installé dans le reste du bâtiment, complètement noir, brulé, poussiéreux et un silence presque chimérique avait prit place : des flammes étaient apparues ici et là, tandis qu'on pouvait entendre les morceaux de verre qui n'avaient pas encore cédés, casser, lorsque le bois se fendait à divers endroits. Des cris d'agonie et autres gémissements pouvaient également êtres perçus : la détresse des hommes qui avaient salement été touchés, ou qui, assommés, ne comprenaient plus trop ce qu'ils faisaient ici, voir qui ils étaient...

                      S'adressant alors au type à la tête de mort, qui paraissait nettement plus fatigué après sa dernière attaque magique, Prince devait absolument profiter de l'avantage qu'ils avaient pour tenter quelque chose :

                      « Ohé toi... Je crois que c'est le moment de se tirer d'ici tu ne penses pas ? »

                      Un simple signe de tête fit comprendre à Prince que son interlocuteur acquiesçait les propos du pirate, qui malgré la douleur bondit en avant en même temps que son compère du jour : courant à travers la salle, il évita les divers monticules de gravas, avant de distinguer une ombre massive à deux bons mètres devant lui... C'était ce foutu barman qui revenait à la charge, apparemment bien décidé à en finir avec le pirate.

                      Profitant alors de la faible visibilité dû à la précédente attaque explosive de face de mort, Prince accéléra son allure et fondit sur son adversaire qui, lui-même, bondit également sur sa proie :

                      « Royal Gurifin Paradein ! »

                      Une onde s'échappa alors du pirate, faisant trembler, pendant une demi-seconde, les gravas du bâtiment. Sa vitesse augmenta alors d'un coup et il put, grâce à cela, esquiver son adversaire et se retrouver, toujours dans les airs, derrière lui : prenant alors appuis sur l'arrière du crâne du barman avec un de ses pieds, Prince bondit directement jusqu'à la sortie du bâtiment, son acolyte à ses talons. Il atterrit alors sur le sol et tomba directement à genoux : sa blessure aux côtes le lança soudainement...



                      Cette explosion de zone est sans doute la carte maîtresse de tout mon arsenal, puissante et efficace à souhait, elle a le mérite de déblayer le chemin en deux temps, trois mouvements. La première vague de renforts ne faisait pas exception à la règle, ces crétins décérébrés comprirent bien assez tôt que capturer un truand de l’acabit de Jones ne s’opère pas en 3 coups de cuillère à pot. L’asphalte brûle et dégage cette odeur caustique de béton calciné tandis qu’au sol les marines peinent à éteindre leurs vêtements embrasés et aider les bleus apeurés par l’onde de choc. Un sacré baptême du feu qu’ils n’oublieront pas de sitôt ces petites frappes, ils devraient plutôt me remercier les bougres. Cette atmosphère morbide, je l’aime foutrement lorsqu’elle embaume la pièce, elle annonce le plus souvent l’épilogue d’un affrontement duquel je me suis sorti vainqueur mais dans le cas présent…c’était une autre histoire. Une ligne avait valdingué ouais, et après ? J’aperçois déjà la deuxième se mettre en position et s’apprêter à me tenir en joue. Un bordel sans nom, un chaos intégral que cette foutu place pavé, manquerait plus que Belzébuth réincarné en un des vice amiraux se joigne à cette sauterie pour que le dépaysement soit total. Ces marines ont beau être des nigauds bien bêta, je doute qu’ils se fassent avoir une deuxième fois par le même artifice. Qu’importe je m’en contrefous en réalité, pas le temps de réfléchir, plus le temps, je fonce tête baissé vers leurs gueules ô combien avenantes. Une centaine de mètres me sépare de mes adversaires, autant dire un fossé comme presque rien en fait, ces abrutis n’osent toujours pas tirer à mon encontre. Je les entends me sommer de me rendre où sinon ils seraient obligés d’ouvrir le feu. Non mais ils m’ont bien vu ? J’ai une gueule de simplet gentillet sans doute hahaha. Une vieille fontaine en plâtre blanc trône sur la place, d’affreuses gargouilles médiocres l’ornent de tous parts et crachent la flotte par des orifices d’un goût douteux. L’élément de décor parfait à éclater et à balancer sur ses opposants. Je me fais pas trop d’illusions, je suis certain que ca suffira pas à les faire valdinguer mais je me dis que ca suffira pour un passage en force…quelle connerie ai-je pas pensé à cet instant là.

                      Je fais en sorte d’exploser la fontaine de manière à ce que les bouts soient éjectés directement en direction des officiers. La propulsion des blocs permet de prendre de courts 2 ou 3 irréductibles benêts. Les autres ouvrent le feu sans interruption et ces salopards arrivent bien assez tôt à faire mouche. Je m’écrase au sol en explosant, histoire que ces enflures ne m’assènent pas pour autant le coup de grâce. Dans ma chute, j’aperçois mon acolyte au tricorne qui s’échappe de la baraque en feu en prenant appui sur la tronche abîmé de notre ami commun. Il accélère subitement et taille une pointe dans la masse informe du champ de bataille. Qu’est ce qu’il mijote encore celui-là ? Se pourrait t’il que cette enflure ait flairé le bon filon et profite de la situation pour fausser compagnie à notre comité de réception ? Il fonce tombeau ouvert vers les maigres ouvertures laissées sans surveillance par des officiers aux abois…et ca ne m’étonnerait pas que cette enflure réussisse son coup. Croyez vous qu’il viendrait porter assistance à Jones qui s’est tant démené pour sa belle gueule ? Ses yeux bleus fixé sur son objectif et son sourire narquois qui pointe aux commissures de ses lèvres me font penser qu’il a nullement l’intention de se la jouer Pirate secouriste. Quel enflure, quel salop, attends mon bonhomme, si tu viens à te faire la malle ici en laissant les petits camarades dérrière, je te retrouverai et t’extirperai moi-même les tripes. Souris tant que tu le peux encore mon bon, va raconter tes exploits dans les tavernes aux rombières à la soixantaine, à ces femmes innocentes dont je suis certain que tu parviendras à mettre dans ton pieu. Nul ne se joue de moi impunément et sache que je te retrouverais pour te faire la peau un de ces quatre hahaha. Ce type là rivalisait de fourberie en fin de compte et c’est ca qui me portait foutrement sur les nerfs, il avait attendu le moment propice pour se tailler en bonne et due forme tout en me laissant lui mâcher le travail.

                      Ce genre de service rendu pour un camarade se paye grassement camarade, j’espère que tu ne seras pas rat jusqu’au bout et que tu me lâcheras une bourse d’oseille bien remplie. Pour le coup, je devais bien reconnaître qu’il s’était montré plus roublard que moi mais l’homme poisson, lui, avait encore à faire avec notre forban à l’allure confortable. L’empreinte de la botte du pirate au coin de la tronche, il avait matière à s’énerver, le flibustier venait de bafouer formellement son autorité. Il était loin d’avoir dit son dernier mot ni d’avoir tiré sa dernière carte. Au sol, j’essaye tant bien que mal de me lever mais un des soldats vient rapidement à me coller le canon de son fusil au coin de la tempe, je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire mesquin pour le coup ne serait-ce que pour témoigner de ce dénouement bien pourave pour notre sort. Puis de toute façon, qu’est ce que je risque à part me prendre des beignes et des coups de latte ? Ce n’est pas comme si, il allait m’abattre froidement, l’insigne oblige à pas avoir à faire de bavures j’imagine quoi qu’un escroc de la sorte saurait justifier facilement à ses supérieurs des circonstances qui l’aurait amené à me buter
                      .


                        -Regardez, re-voilà le dénommé Sharp. Il a survécu à l'explosion.
                        -Évidemment. Une chance, il nous a pas encore détecté. Ordre à tout le peloton : en joue...
                        -...
                        -... FEU !
                        -RENDEZ VOUS SHARP ! Ou nous serons obligés de tirer !
                        -Hein ?!
                        -Que* ?!

                        Alors que les deux sections étaient parfaitement camouflées dans les ombres de la nuit, près à abattre sans sommation ce pirate si dangereux... Alors même que leur officier venait de donner l'ordre de tir... Voilà qu'un bleu-bite de soldat de 2ème classe se jette à la lumière et hurle ses stupidités. N'a t'il pas vu ses camarades tomber juste avant ? N'a t'il pas compris le sens même du terme embuscade ?! Toujours est-il que visiblement devant tant d’incompétence le pirate à la tête de mort a vite fait de repérer la troupe avec une facilité désarmante, tandis que les hommes déboussolés en oublient même de tirer tant l'idiotie du geste de leur jeune collège est grand. La salve part donc trop tard et de façon trop chaotique, alors même que le pirate se jette à couvert derrière une fontaine. Le lieutenant en est rouge de rage ! Ce foutu môme a tout gâché, et la cours martiale risque d'être son futur si un seul autre des marines périt à la suite de cette bourde ! D'ailleurs, toute la troupe peut entendre le commandant Arashibourei beugler à son tour dans l'auberge, n'ayant visiblement rien perdu de la bourde. Et bien que la troupe ai du mal à entendre ce qu'il peut bien dire au travers des coups de feu qui partent enfin, tous comprennent que l'erreur n'est plus de mise.

                        Le lieutenant en charge du peloton se doit alors de réagir vite s'il ne veut pas que le pirate ne puisse s'échapper, et encore moins que d'autres hommes soient blessés ; voir pire, tués. A son âge, il n' a plus grand chose à perdre... d'autant que son gendre vient juste sous ses yeux de subir la terrible explosion de Sharp. La colère envers la flibuste monte donc en lui. Le sens du devoir enfle sans cesse... Une explosion et de nouveaux blessés. Le vieux vétéran prends sa décision sans plus d'hésitation.

                        -Sections ! Couvrez moi !

                        Ni une ni deux le lieutenant Oka traverse la place sous la grêle de balles qui cloue au sol le pirate, avant de se jeter par dessus la fontaine dévastée et encore fumante, arme au poing et visage résolu. L'instant d'après, il plaquera le bout de son arme sur la tempe décharnée. Et tandis que le froid du métal parvient à Sharp, des mots brulants et pleins d'une colère à peine contenue lui parviennent.

                        -Un geste. Un seul geste et je répends sans hésiter ta cervelle sur cette place. Et vu tes "pouvoirs", crois moi qu'il vaut mieux que tu évites de cligner des yeux ou de respirer trop fort ! Kh... J'espère pour toi que le mari de ma p'tite Sarah vit encore... Sinon... sinon...

                        Le vieille homme se tait alors, n'osant s'avouer à lui même qu'il aimerait tant abattre ce chien sans foi ni loi qui n'a pas hésité lui à tuer ses hommes. Protocole et colère luttent en lui à arme égale, n'attendant qu'un prétexte de la part du pirate pour se déchainer à l'unisson. Tout autour, ses hommes se rassemblent à distance respectable, se souvenant sans mal de ce qui venait d'arriver précédemment à leurs collègues.




                        ... Pendant ce temps là, dans l'auberge.


                        Aaaah, te voilà Prince... Viens donc jouer avec Tonton Toji, huhuhu. Au travers de la fumée de la dernière explosion, je vois avec satisfaction que mes coups ont visiblement portée leurs fruits. Ou du moins leurs bleus. Mister Prince a mangé sévère, et je compte pas m’arrêter en si bon chemin. Le pire, c'est que l'homme renchérit en revenant vers moi. Courageux le loustic, faut lui reconnaitre ça. Courageux ou fou... J'parierai sur le fou dans l'doute. D'autant que des gros gnons dans les dents, j'lui en prévois des plus maousses encore.

                        -RENDEZ VOUS SHARP ! Ou nous serons obligés de tirer !

                        Quoi ?! Putain mais c'est pas vrai ?! C'est tout de même pas ma seconde ligne de défense qui vient de beugler ça nom d'une couille plate ?! Mais quelle bande de débiles suicidaires on m'a foutu pour cette mission bordel ? Des lemmings ! On m'a octroyé des putains de lemmings qui savent pas suivre des foutus ordres basiques ! Raaaaah ça m'fout les glandes version vindicative de chez vindicative là ! Me voilà donc qui oublie momentanément Prince pour beugler à l'adresse de mes hommes sensés être alors en embuscade :

                        -Pas d'sommation j'avais dit bande d'abrutis ! Vous voulez crever ou quoi ?! FEU !

                        Réflexe à la con dictée par la colère et la frustration d'être entouré d'incapables, j'vous l'accorde. C'est mal et on l'regrette souvent d'réagir à chaud comme ça, mais que voulez-vous. Surtout que niveau timing ça s'pose là, vu que l'fameux Prince en profite tout naturellement pour jouer les acrobates. Le v'là donc qui vole au dessus d'moi tandis que mes yeux écarquillés me font prendre conscience de mon erreur. Pam : botte dans l'occiput pour bibi. Ça m'apprendra à rester concentré tiens. Ceci-dit, j'dois avouer qu'il bouge bien le Prince pour un mort en sursis. Grâce, finesse et pointure 42 sont donc au rendez vous, avec une emprunte de semelle en prime de départ.
                        Sur le coup j'ai pas forcement très mal comparé au reste, mais la facilité avec laquelle j'viens d'me faire bananer me fait tiquer méchamment. Pour pas dire que j'enrage copieus'ment. Une babine se relève donc toute seule, signe que j'vais commencer à devenir vraiment méchant. J'me retourne donc dure-chef tandis que le Dandy se réceptionne avec une adresse presque féline et se remet à courir !


                        Ooooh non. Si tu crois que tu vas pouvoir rejouer les filles de l'air comme ça ! Tandis que le pirate gagne quelques mètres d'avance, je me rue pour ma part sur la longue chaine qui sert à verrouiller tous les volets de l'intérieur, et que j'arrache de ses rivés d'un coup sec. Le pirate court, et moi je sors à mon tour de l'auberge en commençant à faire tournoyer la chaine au dessus de ma tête en une spirale qui accélère rapidement. Et tandis que Prince est à une demi-douzaine de mètres de moi, je lance ma chaine comme on claquerait un fouet, directement dans les chevilles du fuyard afin de les enlacer tel un lasso ! Déjà, l’électricité qui émane de mon corps en colère envahit chaque maillon, prêt à se décharger ensuite dans le pirate toujours de dos.



                        Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 14 Nov 2012 - 21:43, édité 2 fois
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                          La technique du Royal Gurifin Paradein avait, encore une fois, permis à Prince de se sortir d'une situation compliquée... De se sortir ? Il l'espérait en tout cas, car ce type à la mâchoire proéminente était un sacré client qu'il ne pourrait sans nul doute battre dans un combat singulier... Complètement essoufflé après le mouvement qu'il venait d'effectuer, le pirate savait qu'utiliser cette technique lui était éprouvant. Il avait d'ailleurs pu le constater quelques années dans le passé, alors qu'il n'était encore qu'un gamin, ou après de longues minutes de combats et après avoir utilisé trois fois de suite le procédé, il failli tomber inconscient sur le sol... Il devait donc être prudent, car malgré les capacités que cette technique permettait et l'apport qu'elle produisait, elle pouvait également mener son utilisateur à perdre... Et selon la situation, cela pouvait être sans retour possible...

                          Arrivant à toute hâte à l'extérieur du bâtiment toujours en feu, Howard Prince fut agressé par un adversaire auquel il ne s'attendait pas du tout : le soleil. Les rayons de ce dernier, absorbés par le sol de sable bien trop blanc de la place, se reflétaient directement dans les yeux des hommes, qui devaient souvent attendre quelques secondes avant de s'habituer pleinement à ce phénomène. Les cris de la foule ainsi que le bruit des armes qui s'entrechoquent et autres tirs de pistolets, arrivèrent dans les oreilles du Prince, qui du s'arrêter quelques secondes pour habituer ses yeux : poussé de nombreuses fois, le pirate ne donnait pas chère de sa peau, car si quelqu'un venait à l'attaquer, il ne pourrait absolument rien faire.
                          Retrouvant finalement l'usage de sa vue, Prince eu tout juste le temps de voir la lame s'abattre sur lui : sortant instinctivement son sabre de son fourreau, le pirate para le coup avant de renvoyer l'arme et son porteur en arrière. Le marin qui venait de l'attaquer tomba de tout son long sur un homme derrière lui, qui était lui-même en train de combattre un autre marin.

                          Tandis qu'il regardait la scène autour de lui, il ne vit pas le coup de poing arriver en direction de sa tête : tombant à terre, Prince roula sur le côté et voulu fondre sur l'homme qui venait de le frapper, mais fut tout de suite repoussé par un autre...

                          « Merde... Il y a trop de monde ici, ma liberté d'action est complètement restreinte... Il faut que je sorte d'ici ! »

                          Se remettant en route hâtivement, Prince du, tout en courant, parer et esquiver de nombreuses attaques dont il était indirectement ou directement la cible... C'était comme se battre contre un ennemi invisible, car les attaques pouvaient arriver de n'importe quel endroit.

                          Regardant alors derrière lui sans arrêter sa course, Prince balaya la scène des yeux afin de trouver le type à la tête de mort :

                          « Ou peut bien être ce type ?! J'espère que... »

                          S'arrêtant brusquement, en même temps que ses propres pensées, le pirate se retourna, voyant, à une dizaine de mètres de là, "tête de mort" s'écrouler tout prêt d'une fontaine, au prise avec un groupe de marin.

                          Son sang ne faisant qu'un tour, Howard Prince revint sur ses pas afin de prêter main forte à celui qui lui avait permis de quitter ce merdier : frappant avec puissance l'ensemble des types qui se trouvaient sur sa route, le pirate, dont l'expression grave qui s'était affichée sur son visage exprimait une certaine anxiété, jura tout fort :
                          Si tu crois pouvoir tomber comme cela après m'avoir laissé l'occasion de m'enfuir, laisse-moi te dire que tu confonds un peu les rôles enfoiré ! Je ne te laisserais pas crever ici, tu peux me faire confiance...

                          Lors de sa course, un marin frappa, avec une épée à deux mains, dans sa direction : le pirate para le coup de son adversaire avec son sabre, avant que ce dernier ne puisse lui entailler les chairs. Ne parvenant pas à se retirer, Prince sortit son pistolet à silex de sa main gauche et le braqua sur son adversaire :

                          « Je n'ai pas de temps à perdre avec toi ! »

                          C'est au moment ou il allait tirer qu'une chose retint son attention : regardant sur sa gauche, le pirate, dont les pupilles virèrent à la transparence une fraction de seconde, vit alors une chaine arrivée, avec une vitesse incroyable, dans sa direction. Cette dernière, incroyablement puissante, frappait violemment tout homme se trouvant sur sa route, aussi bien marins, que bandits, les éjectant, parfois, à plusieurs mètres dans les airs...

                          « Qu'est-ce que ?! »

                          Profilant de cet événement contre son adversaire qui avait perdu sa concentration, Prince dégagea son arme avant de lancer un coup de pied puissant dans l'estomac du marin, qui tomba sur d'autres hommes.
                          Sautant alors dans les airs pour éviter la chaine, Prince braqua son pistolet vers le bout de l'objet métallique et tira : la détonation retentit dans les airs avant que la chaine ne tombe sur le sol, soulevant un long manteau de poussière blanche.

                          Une main sur son tricorne, Howard Prince ne fut alors pas étonné en voyant l'homme au bout de la chaine, à plusieurs mètres de lui : le barman ! Ce dernier souriait à pleine dents, apparemment satisfait, bien que son attaque n'avait pas fait mouche.
                          Encore ce type... Je ne peux pas me permettre de revenir en arrière, ce gars-là ne ferait qu'une bouchée de moi...

                          « Que faire ? Impossible de faire demi-tour pour secourir "Masque de Mort" sans se faire attraper par le colosse... » Les pensées défilaient dans l'esprit de Prince tandis que la scène autour de lui semblait tourner au ralentit : les couleurs laissaient place à un noir et blanc chaotique, lorsque le pirate semblait seul, au milieu de cette bataille. Son cerveau semblait claqué les parois du ciel, faisant l'échos de son impuissance, de son incapacité à secourir un seul homme...

                          Serrant les dents et fermant les yeux un instant, Howard Prince prit la décision de renoncer et de se retirer... Inutile de laisser le sacrifice de son compagnon vain...

                          « Royal Gurifin Paradein ! »

                          Howard Prince bondit le plus rapidement possible en direction de la sortie de la ville. La tête remplit de remords qui rongeraient son esprit pendant un long moment, il fit la promesse de ne jamais oublier l'homme qui lui avait permis de s'échapper...




                          Ça pour sourire je souris. Jaune même. Y a des mauvaises langues qui diront qu'ça m'va bien au teint, mais j'leur conseille de fermer leur claque-merdouille sinon ça va baffer sévère. Car non seulement le monsieur prince s'amuse à décrotter ses chaussures de tata du dimanche sur ma tignasse, mais en plus le type rejoue les filles de l'air, la parade du pistolero en prime. Alors qu'on m'fasse passer pour une buse une première fois je tique méchamment, mais deux... là on dépasse certaine limite que la décence refuse de nommer de peur d'choquer les plus jeunes. Du coup, j'me r'trouve comme un flan sur place, avec tout c'beau monde qui joue du bordel tout autour, bien immobile tant j'suis véner'. Pour le coup j'm'y attendais pas au truc du pistolet. J'avoue.
                          Mais bon, comme pour le principe d'embuscade avec sommation, j'dois m'rendre à l'évidence qu'on m'a mis dans les pattes la plus sinistre bande de crétins d'la marine. Pas moins de six gugusses en uniforme qui se sont jetés sur le trajet d'la chaine ! Six, nom d'une couille épineuse ! Alors forcement j'ai comme des pulsions d'massacre envers tous et toutes au moment où j'vous parle. Raison d'plus pour rester figé, tout concentré que j'suis à m'retenir de piétiner la gorge des marines maladroits histoire d'extérioriser mes émotions. Important ça d'extérioriser. Mais pas desuite. Plus tard. Là j'contiens, j'fais fermenter. La liqueur de la vengeance n'en sera qu'meilleur c'moi qui vous l'dis.

                          - Euh commandant Arashibourei ? M'interpelle un sergent au garde à vous.
                          - Quoiii ?... Que j'réponds d'un ton hargneux mais contenu.

                          - Juste pour vous annoncer que le dénommé Sharp venait d'être maitrisé.
                          - Humph...
                          - Euh... et aussi qu'on vient de m'annoncer par Den Den mushi que le dénommé Prince venait en fait de se faire capturer à Inu Town.
                          - Quoi ?!
                          - Hier apparemment.
                          - Nan mais qu'est-c'que tu m'chantes là 'spece de moule ?
                          - Navré commandant, ils viennent de nous l'annoncer à l'instant.
                          - Mais et celui là alors ?
                          - Une erreur monsieur. Probablement.
                          - Grrrrrr...
                          - ...
                          - ...
                          - On le poursuit mon commandant ?...

                          Tandis que la question du sergent résonne encore et encore à mes oreilles, je n'réussis pas à décrocher du regard la petite silhouette qui disparait en courant dans les ombres. Faut croire que c'était pas son heure à celui-là. Et là pas question d'aller à l'encontre du destin, ça m'retomberai encore sur le coin d'la gueule et j'men mordrai les doigts. Nan, lui j'me l'garde pour une autre fois. Une fois où il me recroisera pour son plus grand malheur. Prince ou qui que tu sois, savoure ta chance, car elle ne durera pas éternellement. Et puis, pour le moment j'ai c'brave Sharp à disposition pour m'défouler un bon coup. Lui au moins on est sur qu'c'est l'bon vu sa trogne. Il paiera pour deux tiens ! Même si au final il est plus que probable qu'on ai à discuter en sous main tous les deux, j'vais d'abord lui faire comprendre que m'éclater les tripes, c'est jamais une bonne idée.

                          -Mon commandant ?...
                          -Ouais. Envoyez une section sur ses traces pour le principe.
                          -Et pour sharp mon commandant ?
                          -Lui j'en fais mon affaire. Calmez la foule et maitrisez l'incendie, je me charge de Sharp.



                          Et toujours sans un regard pour mon insignifiant subordonné, je me dirige d'un air malveillant vers un Sharp entouré de fusils et de lames. Un fruit du démon, et pas d'granit marin pour l'empecher de m'exploser aux burnes... Héhé, mais j'ai d'autres moyens d'te calmer un jobard coco, t'inquiète. Et tandis que j'me rapproche de lui, mes mains jouent machinalement avec la longue chaine que je n'ai pas laché depuis tout à l'heure, avant de la faire claquer entre mes mains. Déjà l'électricité l'envahit à nouveaux, faisant grésiller chaque maillon, le tout accentué de quelques jets d'étincelles bienvenues. Des chouettes liens bien solides et paralysant, même si j'garantis pas l'confort ou encore les éventuelles séquelles nerveuses. J'm'en fout pour tout vous dire. Tant mieux même. Et j'dis pas que c'est forcement juste ; mais que ça soulage.



                          Sharp, tu es tombé entre de bien mauvaises mains huhuhu.
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