*PAN !* Hein ? Oh ! Salut !

Matt' est un homme assez joyeux et chaleureux. Il est confiant envers ses compagnons et les membres de "son" équipage. Matt' n'était pas taillé pour le combat au corps à corps, il préfère rester à l'écart et tirer à distance, sachant parfaitement qu'il a toutes ses chances de toucher sa cible et de l'abattre. En effet, Matt' est sur de lui et optimiste, que ce soit pour lui-même, ou pour l'avenir de ses camarades. Matt n'est pas très émotif, mais n'est pas non plus un monstre sans cœur ni sans pitié. Il est également assez intelligent, et possède pas mal de connaissance grâce à quelques années d'études supérieurs. Sa minutie peut parfois impressionner, surtout lorsqu'on le voit démonter, nettoyer puis remonter son arme après chaque utilisation, afin que, d'après lui, « elle ne s'abîme et qu'elle continue à donner le meilleur de ses capacités », comme s'il la traitait comme un être vivant. Matt est un homme rêveur, il a des rêves, des buts, des objectifs, autant de choses qu'il se fixe, et qu'il se jure d'atteindre, quel qu'en soit le prix, une chose qui montre une autre facette de sa personnalité : la persévérance. Une persévérance sans limite, à tel point qu'il n'abandonne ses projets que lorsqu'il se rend compte qu'ils sont définitivement hors d'atteinte. Matt' aime faire ce qu'il veut, quand il veut, et où il le veut. Il est aussi assez "cool et relax", voir même parfois un peu flemmard. Il aime à se détendre et se reposer, soit à la proue, soit à la poupe, qui sont ses endroits favoris sur un navire. Lorsqu'il est certain de pouvoir faire mieux que quelqu'un d'autre, il n'hésite pas une seconde à le "bousculer" pour prendre sa place.

J'étais assis sur la rambarde de la poupe, les jambes pendant au dessus de l'eau, regardant les faibles remous provoqués par le passage de notre navire. Tout était paisible et calme, je me relaxait après avoir passé la journée précédente à me démener avec le reste de l'équipage afin de résister à une tempête et aux inconvénient que cette dernière avait apporté avec elle. Je sirotais tranquillement un simple verre d'eau quand soudain, depuis la vigie, retentit un cri que redoutent d'entendre tous les pirates :
« NAVIRES DE LA MARINE ! »
Je jura à voix basse, me disant que la tempête d'hier n'était que l'entrée et que le plat de résistance allait nous eêtre servi dès maintenant. Rapidement, chacun de nous reçu des ordres bien précis, et tout le monde prit son poste afin de répondre au mieux à l'attaque. Installé devant deux des canons, j'attendais les navires ennemis de pied ferme. Afin de calibrer et ajuster mes tirs, je procéda à deux ou trois coups de préparation. Les canons étaient déjà chargés lorsque les bâtiments de la marine arrivèrent à portée de feu. Mes "voisins" commencèrent à tirer en direction de nos adversaire sans réellement prendre la peine de viser, simplement dans le but de tirer un maximum de boulet avec l'espoir que l'un d'entre eux touche sa cible. Personnellement, ma tactique fut toute autre. Je savais pertinemment que nos adversaires étaient bien mieux armés que nous, et que leurs navires étaient assez résistant pour encaisser sans trop de problème un boulet envoyé depuis nos canons, je décida de mettre en premier lieu leur batterie de canons hors d'état de nuire, avant qu'ils ne décident de s'en servir sérieusement. Ajustant mes tirs, je visait non seulement le bateau, mais je visais également les cales des navires, et tout particulièrement les canons qui étaient disposés dans ces dernières. Comme je m'y attendais, après quelques tirs réussis, la poudre et les boulets contenus dans les cales firent littéralement exploser le navire dont les débris flottaient maintenant, dérivant au gré des vagues tout en brûlant. Je fus chaudement félicité par mes camarades pour cette prouesse, mais nous ne devions pas crier victoire trop vite : le second navire, plus imposant que celui que je venais de détruire faisait déjà feu sur nous. Par chance, ils ne visaient pas réellement non plus, ce qui nous permettait d'ajuster nos propres tirs. Nous allions tirer, quand un bruit de sifflement nous fit lever les yeux : l'un de leurs canonniers avaient eu de la chance et avait réussi à envoyer son projectile en plein sur notre propre vaisseau. Alors que les hommes se préparaient au pire, je fis quelque chose qui surprit tout le monde. Levant mon canon vers le ciel, je visais dès à présent le boulet qui fonçait droit sur nous. Je n'avais pas le droit à l'erreur, si je loupais mon coup, c'en serait fini de nous. Cette pensée ne fit qu'empirer les choses car le stress et la peur de l'échec s'insinuèrent en moi. En même temps, je sentais l'adrénaline monter en moi, c'est cette réaction chimique qui me fit réagir. Alors, suivant mon instinct, je tira. Quelque secondes passèrent, des secondes qui me parurent une éternité...
« Et merde ! »
À l'instant même où mon poing frappa violemment le bois composant la balustrade, la détonation se fit entendre. Une détonation proche et terrifiante. Une détonation... sans conséquence ? Je leva les yeux au ciel. Un nuage de fumée s'était formé là où s'était produite la collision entre mon projectile et celui lancé pour le chanceux d'en face. Avais-je réussi ? Oui, sinon je ne serais plus là pour en parler. C'était incroyable. J'étais pourtant certain d'avoir loupé mon coup, comment était-ce possible ?
« On a tous cru que tu l'avais loupé, une vague s'étant brisée contre la coque juste avant que tu ne tires à légèrement modifié la trajectoire de ton tir. Mais pas suffisamment pour qu'ils nous envoient par le fond ! Vos deux boulets se sont entrechoqués, juste un tout petit choc à peine perceptible, mais suffisant pour qu'ils explosent. Tu nous as tous sauvés ! »
La suite de la bataille se déroula en notre faveur, nous ne déplorâmes aucune perte, et les deux bâtiments adverses furent détruits.