J'ai besoin de souffler un coup.
Je pose mes fesses par terre, faute de trouver un endroit convenable. Quelle ile pourrie ! J'savais pas qu'on pouvait trouver autant de patelins sans intérêt sur South Blue. Il y a même pas de forêt digne de ce nom ici. Rien de comparable à Endaur, parce que Endaur, ça, c'est une ile ! Bien comme il faut ! On s'y plait, c'est beau ; la vie est belle. Non, ici c'est terne. Quelques villages au bord de la mer et au milieu une montagne. Enfin, si on peut appeler ça une montagne. Plutôt une sorte de colline ou trois bergers se partagent les pâtures pour leurs moutons, et interdictions d'approcher ! Je sens encore le coup de pétoire qui m'a frôlée à ça ! J'suis partie sans demander mon reste. Pas envie de crever juste pour s'approcher de quelques moutons. Ou alors, ils sont juste sur les dents. Peut-être. Ou c'est des cons. Probable.
En même temps, cette histoire de fou est quand même pas très rassurante. Moi-même, j'ai un poil les chocottes. J'suis arrivée par bateau commerciale sur cette ile pourrie. Enfin, j'avais pas envie de m'y arrêter puisqu'on me disait que son intérêt était aussi élevé que celle d'un oursin mort. C'est juste que j'y suis pour une bonne raison. J'étais dans le coin et on m'a transmis, via l'Ordre, une mission que l'on pouvait me confier. J'ai accepté, évidemment. Autant joindre l'utile à la mésaventure et faire en sorte que le passage sur cette soit utile. En plus, il fallait être rapidement sur place, ce que je pouvais faire malgré moi. L'intitulé de la mission était assez bizarre. Ça m'a aussi aidée à l'accepter. Sur cette ile dont j'ai oublié le nom, les habitants parlent d'un démon. Impossible de dire ce qu'ils veulent dire par là. Un démon comme l'Ordre l'entend ? Un criminel tellement sanglant qu'il est comme un démon ? Un utilisateur de l'un de ces mystérieux fruits du démon ? Beaucoup de questions. Peu de réponses, mais une certaine curiosité, finalement. Et quand je passe au-dessus de l'ile qui ne brille pas par son intérêt, ça m'intéresse plutôt beaucoup, cette histoire. C'est que c'est une épreuve de foi, en quelque sorte, de chercher à l'affronter. Être face à lui et lui tenir tête, ça fait chaud au cœur.
J'ai donc débarqué avec sac et hache. Évidemment. Le bateau étant parti, j'avais plus qu'à attendre le prochain. Une journée de rêve. Youpi. Encore heureux qu'exceptionnellement, il y a beaucoup de passage ces jours-ci. Du coup, j'ai un peu exploré le coin en quête d'informations sur ce démon. Les types du coin étaient pas trop au courant ; j'ai cru un moment qu'on s'était foutu de ma gueule. J'ai quand même continué jusqu'au prochain patelin puisque, de toute façon, il y avait pas d'auberge pour que je passe la nuit. C'est là que j'ai pu croiser des types visiblement bien travailler après avoir vu un truc un peu spécial. Après une bénédiction et une absolution pour qu'il ne sois pas damner, j'ai pu récolter les infos sur ce démon. Une espèce de fille. Une démone ? Une succube ? Brrrr ! Ça c'est pas bon ! Je leur ai demandé si elle avait tenté de leur faire des choses pas bien. Ils ont pas compris. Plutôt heureux ça. J'ai pas eu à leur couper la tête. Après la bénédiction, ça aurait été con. Donc, une fille, les cheveux gris, voire blancs, une peau craquelé et un oeuf de poulcuik à la place des oreilles. Qu'est ce qu'un démon pouvait faire avec un oeuf à la place des oreilles ? ? Et qu'est-ce que c'était, un poulcuik ? Deux questions qui pouvaient surement conduire à de terribles désastres si on ne trouvait pas rapidement les réponses. Peut-être pas pour le Poulcuik. À voir.
Du coup, j'ai cherché un peu ou trouvé ce démon, mais ce fut assez dur de trouver des infos convenables. Les démons, ça n’inspire pas à raconter sa vie. Et quand ça l'inspire, ça l'inspire trop. Mamie Gertrude a bien failli m'endormir avec l'histoire de ces douze enfants. Du coup, là, je pose mes fesses et je me repose. Le pire, c'est qu'il y a pas un seul débit de boisson sur cette ile ! Je comprends pourquoi personne s'y arrête. Bon, j'suis pas trop alcool. Un bon sirop de groseille m'aurait bien rafraichie, mais, généralement, y a pas. Alors, une bière, à la rigueur. Mais ça fait trop homme, une bière. C'pas top.
Bon, allez, deux trois prières, une petite chanson et je me remettrais en chasse de ce « démon ». Paraît qu'il se balade dans le village à côté. Il paraît.
Je pose mes fesses par terre, faute de trouver un endroit convenable. Quelle ile pourrie ! J'savais pas qu'on pouvait trouver autant de patelins sans intérêt sur South Blue. Il y a même pas de forêt digne de ce nom ici. Rien de comparable à Endaur, parce que Endaur, ça, c'est une ile ! Bien comme il faut ! On s'y plait, c'est beau ; la vie est belle. Non, ici c'est terne. Quelques villages au bord de la mer et au milieu une montagne. Enfin, si on peut appeler ça une montagne. Plutôt une sorte de colline ou trois bergers se partagent les pâtures pour leurs moutons, et interdictions d'approcher ! Je sens encore le coup de pétoire qui m'a frôlée à ça ! J'suis partie sans demander mon reste. Pas envie de crever juste pour s'approcher de quelques moutons. Ou alors, ils sont juste sur les dents. Peut-être. Ou c'est des cons. Probable.
En même temps, cette histoire de fou est quand même pas très rassurante. Moi-même, j'ai un poil les chocottes. J'suis arrivée par bateau commerciale sur cette ile pourrie. Enfin, j'avais pas envie de m'y arrêter puisqu'on me disait que son intérêt était aussi élevé que celle d'un oursin mort. C'est juste que j'y suis pour une bonne raison. J'étais dans le coin et on m'a transmis, via l'Ordre, une mission que l'on pouvait me confier. J'ai accepté, évidemment. Autant joindre l'utile à la mésaventure et faire en sorte que le passage sur cette soit utile. En plus, il fallait être rapidement sur place, ce que je pouvais faire malgré moi. L'intitulé de la mission était assez bizarre. Ça m'a aussi aidée à l'accepter. Sur cette ile dont j'ai oublié le nom, les habitants parlent d'un démon. Impossible de dire ce qu'ils veulent dire par là. Un démon comme l'Ordre l'entend ? Un criminel tellement sanglant qu'il est comme un démon ? Un utilisateur de l'un de ces mystérieux fruits du démon ? Beaucoup de questions. Peu de réponses, mais une certaine curiosité, finalement. Et quand je passe au-dessus de l'ile qui ne brille pas par son intérêt, ça m'intéresse plutôt beaucoup, cette histoire. C'est que c'est une épreuve de foi, en quelque sorte, de chercher à l'affronter. Être face à lui et lui tenir tête, ça fait chaud au cœur.
J'ai donc débarqué avec sac et hache. Évidemment. Le bateau étant parti, j'avais plus qu'à attendre le prochain. Une journée de rêve. Youpi. Encore heureux qu'exceptionnellement, il y a beaucoup de passage ces jours-ci. Du coup, j'ai un peu exploré le coin en quête d'informations sur ce démon. Les types du coin étaient pas trop au courant ; j'ai cru un moment qu'on s'était foutu de ma gueule. J'ai quand même continué jusqu'au prochain patelin puisque, de toute façon, il y avait pas d'auberge pour que je passe la nuit. C'est là que j'ai pu croiser des types visiblement bien travailler après avoir vu un truc un peu spécial. Après une bénédiction et une absolution pour qu'il ne sois pas damner, j'ai pu récolter les infos sur ce démon. Une espèce de fille. Une démone ? Une succube ? Brrrr ! Ça c'est pas bon ! Je leur ai demandé si elle avait tenté de leur faire des choses pas bien. Ils ont pas compris. Plutôt heureux ça. J'ai pas eu à leur couper la tête. Après la bénédiction, ça aurait été con. Donc, une fille, les cheveux gris, voire blancs, une peau craquelé et un oeuf de poulcuik à la place des oreilles. Qu'est ce qu'un démon pouvait faire avec un oeuf à la place des oreilles ? ? Et qu'est-ce que c'était, un poulcuik ? Deux questions qui pouvaient surement conduire à de terribles désastres si on ne trouvait pas rapidement les réponses. Peut-être pas pour le Poulcuik. À voir.
Du coup, j'ai cherché un peu ou trouvé ce démon, mais ce fut assez dur de trouver des infos convenables. Les démons, ça n’inspire pas à raconter sa vie. Et quand ça l'inspire, ça l'inspire trop. Mamie Gertrude a bien failli m'endormir avec l'histoire de ces douze enfants. Du coup, là, je pose mes fesses et je me repose. Le pire, c'est qu'il y a pas un seul débit de boisson sur cette ile ! Je comprends pourquoi personne s'y arrête. Bon, j'suis pas trop alcool. Un bon sirop de groseille m'aurait bien rafraichie, mais, généralement, y a pas. Alors, une bière, à la rigueur. Mais ça fait trop homme, une bière. C'pas top.
Bon, allez, deux trois prières, une petite chanson et je me remettrais en chasse de ce « démon ». Paraît qu'il se balade dans le village à côté. Il paraît.