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[FB 1624] Le bizz et les potos!

Trois jours qu'on est dans cette ville avec la Frangine. Et bordel, toujours pas de bonne affaire en vue. Mais j'fais confiance à mon instinct, tu vois. C't'endroit va nous rapporter gros! Ha! Faut juste être un peu patientes. Alors on s'tape tranquillement dans une ruelle qui semble cool, et on s'pose. J'pose ma radio à terre, et j'lance un bon skeud. Elle progresse pas mal la p'tite quand même, mais bon... Ses enchaînements de mouv' basiques sont pas encore très cool, pas naturels. Mais ça viendra; j'l'ai pas choisie comme élève pour rien.

La perfection n'est atteignable que par la répétition, et pendant qu'elle répète les mêmes gestes, j'mate un coup au bout d'la ruelle. Un mec s'approche. Il m'a l'air bon celui-là, un air un peu pas net, un peu louche. Il porte un chapeau, des fringues sales, une gueule moche... Il a pas du tout la classe comme moi quoi. Mais j'ai remarqué depuis longtemps qu'ces gens-là, 'sont souvent des bons clients. Il me regarde d'un air, mauvais. Rah l'enflure! Ce negro, j'le sens, il va s'foutre de ma gueule. Mais j'men fous, s'il le fait, j'lui latte les couilles et voilà...

- Wesh mon frère! Bien ou? T'cherches pas que'qu'chose? Genre... Une arme ou quoi?

Et là, le mec me r'garde avec des yeux comme des écus... J'le sens moyen, c'con. Et voilà qu'il se bidonne... Ah l'enflure! J'suis vénère. Et vu que j'suis à portée, j'lui balance mon pied dans les couilles dès qu'il bredouille quelques mots en continuant de rire. J'ai entendu naine dans l'histoire... Il croît qu'il est plus fort, plus cool que la Reine? Nan! Ha! Le type se plie en deux... J'suis contente d'pas connaître cette douleur tiens. J'le vois porter une main dans son dos. Mais j'ai l'habitude de ce genre de guignol, tu vois. Au quartier, c'est pas c'qui manquait. Et j'les ai tous défoncés, ouais! Enfin, presque tous... Mais celui-ci vaut rien, j'ai aucun mal à le désarmer d'un autre coup d'jambe de bois. Et puis, histoire de l'foutre à terre, et comme j'ai le staaaïïle, tu vois, ben j'prends un appui sur mes bras pendant qu'il se tient la main, et j'balance mes jambes en l'air. Et hop, ça tourne. SBAM! SBAM! Un coup dans sa gueule, et après un tour, j'suis descendue en appuis tendus pour un wesh-balayage. Il ramasse sa gueule à terre, t'entends?! Ha!

Le temps que j'remonte sur mes... mon pied, Chan s'est enfin bougé l'cul. Elle a son pied sur la gueule du gars qui mange la terre à mes... mon pied. Avant d'lui faire comprendre qui c'est la chef, j'vais ramasser son pistolet. Un vieux six-coups un peu pourris m'enfin, il trouvera toujours bien un acheteur. Pendant ces quelques s'condes, la frangine prend les d'vants et chauffe le mec. Bon, sa voix est fluette, ça fait pas l'même effet qu'quand c'est moi, mais bon, elle fait avec c'qu'elle a. J'peux pas lui en vouloir là-dessus, c'est pas ça qui compte.

- Eh gros! T'fais pas l'maaalin ou tu tomb'ras dans l'raaavin!


Et ouais, l'arriéré!
Comme elle dit!
Moi, c'est Jackie,
J'viens du quartier!

Alors tu vois,
Les mecs comme toi,
J'en ai bouffé des centaines!
Fais gaffe à tes mittaines!


Ha! Dans sa face, ouais, on s'marre un coup avec Chan. Un check, poing contre poing. On sait c'qu'est bon dans le hip-hop!

- Compris, mec! Moi j'te vends des armes. Toi t'avances la maille ou tu t'écrases.

- Aaargh... Stop stop, c'est bon les filles! J'ai peut-être un deal pour vous....

Ah ben v'là! Là ça m'parle! Il aurait pas pu commencer par là au lieu d'se foutre de ma gueule. Au moins qu'il me propose une affaire bidon... Si jamais ça m'rapporte que dalle, ça voudrait dire qu'il a pas encore compris qui j'suis. Enfin, pour l'instant, il a proposé d'faire des affaires, ça m'intéresse toujours. J'l'aime pas, mais s'il a une affaire intéressante, ça peut pas être lui qui tire les ficelles, ouais. P't-être qu'son chef s'ra plus cool... I'a intérêt ou ma jambe de bois broiera ses couilles à lui aussi! Ha! J'fais un p'tit signe de la main à Chan. Elle acquiesce et retire son pied d'la tête du gars. Il se r'lève en s'frottant la tête. La saleté sur sa joue lui donne une sale gueule, c'est terrible! Ha!

- Si vous êtes vraiment dans la vente d'armes...

- Eh negro, t'as pas compris encore?!

- Sisisisisisi... Désolé, ma p't... Mademoiselle. Mon boss fait un p'tit trafic d'armes... Et il cherche des gens pour revendre c'qu'il achète. J'suis sûr qu'vous pouvez trouver un arrangement. Genre il vous donne des armes, vous les r'vendez, vous l'payez en gardant un pourcentage. Un bon marché, non?

- Un proucenquoi?!? Parle avec des vrais mots, mec!

- Euh... Une partie, quoi...

J'réfléchis au truc. En r'gardant la frangine. C'est pas elle qui va m'dire quoi qu'ce soit, elle y connait rien par rapport à moi, wesh. Mais l'deal est vachement bon en fait. Ça doit être des débutants pour proposer ça. J'vais prendre les armes, et i'm'reverront jamais! Ha! Du coup, j'accepte, et j'lui d'mande de m'conduire à son boss. Sans doute un clampin. J'pourrai peut-être le péter. J'verrai sur le coup... En attendant, j'me frotte les mains en suivant l'autr' type que j'garde à l'œil, son six-coups prêt à l'descendre s'il tente de m'entuber.

SBAM!

J'me viande la gueule à terre. Saleté d'jambe de bois! Mais le mec s'est pas barré... Il a l'air d'avoir compris qui j'suis. Il sait que, même avec un faux pas, j'le raterais pas!


Dernière édition par Jackie Un' Becky le Dim 24 Fév 2013 - 10:15, édité 2 fois
    J'm'avance, fière et droite. Devant moi, le mec qui nous a conduit jusqu'au port. Ça pue ici, on s'croirait dans la fange de Troop Erdu, avec une odeur de Poiscaille en plus. Et ouais, quand j'regarde autour de moi, sur les quais, c'est bateaux de pêche partout. Rien de plus... À part ce navire, plus grand que les autres. Pas très grand, mais vu qu'on s'y dirige, j'comprends bien c'qu'il peut contenir. Sans doute un trafic de taille modeste. Enfin, j'crache pas d'sus, tu vois. Une arme, c't'une arme; un berry, c't'un berry. Si j'peux revendre la cargaison, ça m'en fera quelques uns d'ailleurs. Ha! Enfin bon, mater l'équipage entier, faudra peut-être que je repasse plus tard. Mais j'vais baiser ces gars, et ce sera d'jà ça.

    On monte ensemble sur le bateau, les gars ont aucun style, comme le mec à qui j'ai briser les burnes. Tous miteux... Ils se retournent tous quand j'passe. La radio que Chan tient sur son épaule, avec un bon beat qui en sort, ou ma chaîne et mon médaillon, i'a de quoi se retourner, faut l'avouer. J'me r'tourne en lâchant un clin d'œil à la frangine. Mais on arrive devant un gars. Un type genre "j'me la pète derrière mon bureau". Il est basé et tout, mais un mec derrière un bureau sur un navire, ça l'fait pas. Bon, comme j'sais bien qu'l'habit n'fait pas le breakdancer, j'me fous pas encore de sa gueule, mais j'le sens bien, wesh!

    Le pauv' con émasculé s'approche de son boss et lui susurre des mots à l'oreille. Genre, ces messes basses... Mais ça n'm'atteint pas. Complotez si vous voulez, j'ai d'jà trois longueurs d'avance sur vous. Ha! Enfin, bon, on m'fait pas poireauter sans rien m'dire, alors j'm'avance un peu, et j'me penche au-dessus d'la table... Un peu...Enfin, j'pose mes coudes dessus en fait et ma tête dépasse juste au-dessus.

    - Wesh man! Ton pote m'a dit qu'tu voulais faire du biiz' avec moi. Moi, c'est Jackie. Alors j't'écoute mec? T'as quoi d'bon à m'refiler?

    I'm'regarde d'un drôle d'œil. J'aime pas cet œil-là. I'a du dédain dedans. À une époque, j'lui aurais foutu un pied dans les couilles. Mais là, y'a une table entre nous. Et puis, c'est un fournisseur. Il a peut-être de l'influence dans l'secteur, j'sais pas trop dans l'fond. Il soupire et finit par s'accouder lui aussi sur la table.

    - Mademoiselle, d'abord, gardons nos distances, voulez-vous? Ce monsieur n'est pas mon "pote", comme vous dites, c'est mon employé. Et je ne désire pas faire du "biiz'" avec vous, je planifie simplement de vous vendre cette caisse d'armes à feu. Maintenant que les termes de l'entente sont posés, pouvez-vous me fournir des raisons de vous faire confiance, s'il vous plaît?

    Eh wesh, i'm'vouvoie! Ha! Il a d'jà peur ou quoi pour s'exprimer comme une tapette comme ça? J'suis pas sûr d'avoir tout compris, m'enfin bon... Il veut savoir qui j'suis, bah j'vais lui en faire voir de toutes les couleurs!

    Eh ouais gars, Jackie c'est mon blaz'
    D'où j'viens, c'est d'Las
    Représente le quartier,
    Là-bas, j'étais la Reine
    Ici, j'suis toujours la reine
    J'débarque dans ton quartier!

    Ton pote s'est déjà fait bousillé,
    les couilles, parc'que moi
    des comme lui, j'en ai buté
    plus que toi 'vec ma jambe de bois!
    Et si ça t'suffit pas, tu s'ras ma cible
    Parc'que j'suis comme ça, j'suis irascible!

    Trop bon ce mot... J'suis pas trop sûr de c'qu'i'veut dire, mais il pète à donf! Trop la classe cette impro sur le beat à Chan!

    - Suffit! Suffit! Mademoiselle, vous me paraissez bien adaptée pour le boulot que je propose, mais ici, vous n'êtes pas souveraine. Ne l'oubliez pas pour l'heure. Nous n'avons pas acquis notre réputation au gré du hasard.

    Qu'est-c'qui jacte c'ui-là? J'le connais pas, il est personne. Enfin bon, visiblement, j'l'ai suffisamment convaincu. Y'a un type qui amène la caisse d'armes. Un sous-fifre à qui j'foutrai bien ma jambe de bois dans les couilles juste parce qu'il a l'air faible. Ha! Susu! J'suis une guedin, moi, mais là j'suis en mode cool, du coup j'm'emballe pas. Le chef radote comme un vieux con en buvant un thé dans une tasse à fleurs, le p'tit doigt en l'air. Bordel, ça m'démange de lui en coller une direct. Mais nan, faut que j'revende ces armes. Si j'me fais tous ces types, j'pourrai pas transporter toute la cargaison. Faut que j'fasse durer les deal et que j'les entube petit-à-petit. Ouais, j'vais faire ça, ça va être bon!

    J'regarde Chan et elle acquiesce, elle a compris... J'crois. Elle est pas conne la frangine, juste un peu couillonne. Alors on conclut l'deal avec le pauv' type, et puis on s'barre avec la caisse. Le deal, c'est qu'on ramène le fric gagné, et on empoche 20%. On grattera 50% à tous les coups, puis 75% sur la caisse suivante, et petit-à-petit on chopera des infos sur les stocks, sur ces gars, et on les baisera! Ha!


    Dernière édition par Jackie Un' Becky le Ven 2 Nov 2012 - 16:55, édité 1 fois
      ÇA CRAINT ICI! Toujours pas de client à l'horizon à part deux jeunes paumés qui savaient même pas qu'il y avait un sécurité sur les pistolets. J'suis pas prof, hein! Qu'i's'débrouillent eux-même, moi j'leur vends ça! Enfin, le truc cool avec des gars complètement paumés, c'est qu'ils gobent n'importe quel prix. J'leur vends une fois et demie trop cher, j'dirai rien aux gus sur le navire, et wesh! Plus de liasses pour moi! Ha! 'fin bon, plus de liasse si j'trouve d'autres gars, quoi.

      Ce p'tit mec, là? Allez, il a juste l'âge pour choper sa première arme, et il a l'air friqué. Haha! Un bon couillon. Enfin bon, il a une malette a son dos, et il tient les lanières près d'ses épaules. Et avec ses lunettes, il a l'air un peu clampin le gars. C'est p't-être pas plus mal. Il m'a vu, d'un coup d'œil rapide. Et il commence à marcher plus vite, dans la direction opposée!

      - Eh d'mi-portion! EH! J'TE CAUSE, WESH! Tu m'ignore pas comme ça!

      En lui gueulant après, j'le poursuis dans la ruelle où on est.

      SBAF!


      Saleté d'jambe de bois! Heureusement, Chan est là. J'me relève, et elle l'a attrapé. Alors j'm'approche, j'bombe la poitrine, et j'le regarde droit dans les yeux. Mais il baisse le regard le con. Alors j'le regarde par en-d'sous. J'dois pas m'pencher, même à dix piges, ce gars est plus grand qu'moi. Mais il a déjà compris qu'la taille importait pas. C'est moi les diam's, les autres des cristaux liquides! Ha! J'lui fous une baffe à ce morveux.

      - Wesh, moi j'suis là pour t'vendre des armes. T'as une tête de victime, mec. Alors ça t'aidera, j'suis sûre. Et puis t'a du fric, non?

      - Maman m'a dit de ne pas parler aux étrangers...

      - Eh, mecton! T'as reum, j'lui pète sa gueule si elle dit que'q'chose. Allez, à boule le cash! T'as bien deux-cent-mille berrys, nan? Allez, j'suis cool, cent-cinquante et ce flingue est à toi, wesh! Pas cher, pas cher!

      Puis en fait, le môme baratine qu'il a pas d'fric. Genre... Comment il peut vivre sans flouze, le gars? Nan, moi j'y crois pas trop. Et Chan non plus. Alors, elle prend le mioche par les chevilles, et pendant qu'il gémit et commence à chialer comme j'ai jamais vu, y'a des trucs qui tombent de ses poches. Des cartes avec des dessins dessus et des chiffres... Des rondelles de plastique avec des gueules dessus. C'est quoi c'tocard? Tu m'étonnes qu'il a une tête de victime, wesh! Il a rien pour se défendre, pas de fric, pas d'couilles... Pas b'soin d'le traumatiser plus, ce gars-là survivra pas longtemps, et moi j'en tirerai rien. Alors on le laisse partir. I'commençait à m'casser les oreilles à chialer, d'toute manière. Enfin, ça m'avance pas quand même, ces conneries.

      Du coup, on recommence à marcher, au rythme d'un fat beat. Y'a plein d'vieux partout dans ce bled. Et ils nous regardent d'un air chelou. Genre... Eh, mais ouaiiis groooosse! Ça, c'est d'l'idée.


      ***


      Bordel, dans les p'tites rues, y'a pas foule. Et pas d'vieux d'ailleurs. Alors on fait autrement. Moi, j'suis cachée. Chan, elle se ramène en plein milieu du bazar avec la radio et tout. En mode vénère, et tout... Une cible. Un p'tit vieux avec une canne, un bérêt... Les vieux, t'sais, ils ont tous de l'argent. Alors Chan, comme on a dit, elle commence à lui parler, genre en mode agressif. Genre c'est pas discret, et tout l'monde peut la voir. Sauf que le monde, c'est moi. Wesh mec! Ha!

      Du bras qu'elle a libre, elle pousse le p'tit vieux en l'insultant. J'attends encore un peu, faut qu'la pression monte. Et là, j'y vais! Bam! J'marche pénard. Je gueule après Chan, mais sans l'appeler comme si j'la connaissais, tu vois. Elle se retourne vers moi, comme si elle me connaissais pas. Et j'suis déjà sur elle quand elle voit ma jambe de bois enfoncer ses côtes. Facile. Elle aura un peu mal demain, mais faut être convaincant. Alors j'lui refous un coup quand elle à terre. Pas trop fort. Et j'l'insulte de grognasse et de jeune écervelée. Ça doit plaire aux vieux, jeune écervelée. Alors j'me tourne vers le p'tit, j'lui ramasse son bérêt, et l'lui offre mon bras pour qu'il se relève. En l'aidant à marcher, j'lui lâche qu'il faut qu'il puisse défendre, que les rues sont plus sûres de nos jours. Le gars me remercie en bégayant. Alors j'lui dit que j'me débarasse justement d'armes, et j'lui propose un bon prix. Il peut déjà plus refuser l'gars. Dans toutes ses rides, j'sens qu'il a eu la peur de sa vie. Il a frôlé l'arrêt cardiaque. Haha! Encore un peu, et elle tuait mon client.

      'fin, bon... Il m'a pas encore payé ce vieux. Il m'emmène chez lui parc'qu'il a pas d'argent sur lui, qu'il m'dit. Qu'est-c'qu'il faut pas faire de nos jours pour dealer proprement, wesh! Il me fait m'asseoir et m'chauffe un thé sans que j'demande rien. Meeeec... J'ai une gueule à boire du thé? Bordel. Pendant qu'ça chauffe, il monte chercher l'blé. C'pas trop tôt... Quand il redescend, y'a un superbe flingue posé sur la table. Papy s'ra protégé, haha. S'il se démet pas l'bras avec le r'cul du pistolet. Ha!

      Il insiste pour me servir un thé, alors pour entretenir mes relations avec ma clientèle, j'reste encore. J'vais juste descendre rapidos son thé quoi. Pas qu'ça à foutre, bordel. Faut qu'j'aille refaire le coup plus loin. Le gars m'baratine des trucs sur son nouveau service à thé, vendu par des gens très gentils et tout... Mais si j'avais des roubignoles, j'm'en battrais les couilles à coups de porte vitrée électrique. 'fin bon, i'm'sert une tasse, j'l'enfile aussi vite que j'peux vu la température du truc. Et le goût infâme... Mais enfin, ce guignol me lâche en m'refilant trois billets dans la main pour ma gentillesse, en plus du prix d'l'arme.

      Et hop! Ma science du deal a encore frappé, wesh! Tu peux pas test. On est comme ça, quand on vient du Quartier. Trop pro! Susuuu! Chan va encore pas en revenir. Reste plus qu'à r'faire le coup. Puis l'info passera dans tous les salons d'thé que les jeunes du coin sont des connards, et que y'a une meuf qui vend de quoi s'protéger. Et il viendront tous me manger dans la main. Wesh, ici aussi, c'est moi la Reine!


      Dernière édition par Jackie Un' Becky le Dim 16 Déc 2012 - 11:22, édité 1 fois
        Et voilà, trop facile! Mon art du deal a encore fait des siennes, wesh! Hahaha. M'aura fallut presque une journée dans c'bled pourrave pour écouler le stock. On vient d'remonter sur le navire des autres gars, là. Chan a quelques bleus de plus sur la gueule, et sur l'corps. Faut savoir se donner pour atteindre ses objectifs. Elle veut être avec moi quand j's'rai la plus riche au monde et que j'dominerai la société, bah faut bien qu'elle assume, quoi. J'me ramène face au clampin toujours derrière son bureau. L'gars m'toise, j'aime toujours pas ça. Alors j'balance les épaules et j'bombe le torse. J'lui fais un p'tit sourire en coin, avec le regard mauvais. Ce con ose soupirer! Heureusement que j'ai encore besoin de lui...

        J'sors une grosse liasse de billets de mon survet' Serginou Tachana. D'la balle c'te marque, j'te jure. J'tape la grosse liasse devant la gueule du gars. Y'a pas tout c'qu'on a chopé, évidemment. Y'a une partie du fric que j'montre pas, j'le garde en scred, cousin! Ha! Mais il va rien capter, le gars.

        - Wesh man! Voilà, l'blé qu'j'ai pu tirer d'tes flingues nases. Alors, septante-trente comme on dit, hein poto?

        - Mademoiselle, je ne suis pas un poteau, mais bien un être humain... Vous divaguez. Et on avait convenu que vous obtiendrez vingt pourcents de la somme obtenue. Vous ne m'aurez pas sur ce terrain.

        - Oh gaars... Fais pas ton chien quoi! T'abuses. J'te vends ta marchandise illico, et t'es pas content. Puis j'suis pas n'importe qui, mec... Tu m'respectes ou quoi? zy-va quoi...

        - Là, n'est pas la question, mademoiselle. Il faut bien que nous vivions aussi, moi et mes hommes. Si je...

        - Ouais c'est bon gros, allez, remballe tes conneries. File au moins une autre caisse d'armes, que j'aille me faire plus de thunes, wesh.

        - Une autre caisse? Mais je pense qu'il y a un malentendu. Nous n'avons point d'autre caisse.

        - Mec, t'abuses complètement là! Wesh, fais pas ton chien! Fais pas genre t'as pas d'autres marchandises!

        Bon après, il blablate, et dit de la merde en barre. J'aime pas ça, alors j'l'écoute pas. Tu vois, moi j'suis quand même un ouf guedin, alors ça va pas s'passer comme ça. Il croit qu'il peut m'lâcher comme ça, au début d'un deal potentiellement fructueux? Il a p't-être senti qu'il pourrait pas m'avoir, ce con. Que j'suis la best! Il fait pas trop gaffe et continue d'parler pendant que j'contourne le bureau. Faut pas déconner... J'lui fous ma jambe de bois dans ses couilles, et le gars s'écroule de sa chaise. Il a rien vu v'nir! Ha! J'monte, sur le bureau et j'parle aux gars qui sont en train de s'approcher.

        - Ça c'est vot' boss? Bah moi j'suis au-d'sus! On m'baise pas comme ça! Si t'essaies de m'doubler, dans tes couilles c'est mon pied! Alors balances les armes!

        Pas trop fais gaffe, le boss a radoté quelque chose en s'roulant à terre. Chan, elle a compris c'qui fallait faire pour les impressionner, ces bâtards! Elle monte le son.


        Gros beat! Bam, quoi! Alors j'commence à partir en trix, tu vois pénard. Et puis j'enchaîne. J'leur en mets plein la vue! Chan aussi, sauf qu'elle est pas sur le bureau. Mais, j'sais à un moment i'a mes jambes qui cognent contre un truc et j'me ramasse la gueule. Bordel! Et avant qu'j'aie compris quoit que ce soit, y'a un type qui m'choppe par la capuche. J'commence à l'insulter, tu vois, on m'arrête pas comme ça. D'ailleurs, qu'es'-c'qu'il ose me toucher?! Et merde, ce con va...

        Splaaaash... Splaaash...

        Quelle enflure! Comment il ose? J'vais lui broyer ses roustons! À tous! J'ressors là tête de l'eau, et j'regarde vers le pont du navire. Et un type balance la radio par-dessus bord. Putain d'merde! Pas qu'elle tombe à l'eau! Heureusement, Chan remonte juste en-dessous et s'fait à moitié assommer quand la radio tombe sur sa gueule. Mais ça r'bondit, et j'peux la récupérer en la tenant hors de l'eau. 'fonctionne encore. Mais bordel, c'est chaud d'nager avec une seule jambe d'jà, mais avec un bras en l'air qui tient un truc... J'regarde vite fait sur la berge après un coup d'main quelconque...


        Dernière édition par Jackie Un' Becky le Ven 2 Nov 2012 - 16:55, édité 2 fois
          J'me suis fait accoster dans la rue, et c'est là que c'est partie en sucette.

          Ma présence sur l'ile, c'était pas bien compliqué. Voyage, Voyage. Recrutement et tout le tintouin. J'avais fait chou blanc sur plusieurs jours. À part quelques embrouilles diverses et des illusions rapides, j'ai que rencontré des gamins qui ont tenté de me stopper avec des flingues pourris sans avoir savoir comment il fallait recharger. Dans ses conditions, difficile de tenir un feu nourri. 'fin. J'les ai ramenés chez eux, prenant sur mon précieux temps, en vérifiant que leurs ourses de parents leur foutent une raclée monumentale. Quand le père est sorti avec un fusil, j'ai rapidement deviné que c'était pas pour la pêche au canard. J'me suis cassée rapidos. Dans le coin, ils avaient par l'air à baisser les armes. Du coup, faute de pouvoir faire mon recrutement de Walkyries, j'ai privilégié la tenue en soutane. Dans les grandes rues, ça le faisait déjà mieux auprès du quidam de base. En même temps, j'suis une envoyée bienveillante du Seigneur, je ne peux qu'être bien vue. Et pour les récalcitrants, une poignée de main ferme suffit à régler le problème. Évidemment, quand on paraît si bienveillante, et en même temps capable de tenir tête aux pires brutes, on attire les gens de la bonne société. Un petit vieux m'avait chopée en voulant me convaincre de venir à une réunion dans la soirée. Réunion qui allait réunir pas mal de vieux qu'il me disait. J'étais pas trop fan des soirées bridges en buvant une verveine ; c'était le stéréotype que je me faisais des soirées comme ça entre les ridés. J'ai bien tenté de dire non, et que je devais partir de l'ile, et qu'en fait j'étais une pirate dangereuse et rechercher, mais que c'était pas ma faute, j'avais pas fait exprès et que j'étais en gentille en fait. Rien n'y fait. J'ai donné ma parole et tu sais qu'il faut pas renier sa parole. C'est le Seigneur qui l'a dit. Enfin, j'crois.

          Du coup, je me suis pointée à l'adresse, toujours en nonne. Si ils voulaient faire une célébration, j'allais pas me ramener avec l'autre tenu. Suffisait qu'il soit un poil trop prude et c'était pour ma gueule. Faut jamais fâcher les vieux, c'est eux qui ont le pouvoir. Parfois. Quand je regarde la mère supérieure de mon couvent, elle en avait d'la ride, mais c'était elle la bosse. Et les poings dans la gueule, c'était du béton armé. J'm'écarte du sujet. Donc. J'suis tombée dans une salle remplie de vieux buvant leur verveine. Jusque-là, pas de problème, sauf qu'il jouait pas au bridge. Ça s'appelait la belote ; aucune idée de ce que ça pouvait être, mais ça avait l'air aussi chiant. Je me disais bien qu'ils m'avaient pas invitée pour jouer aux cartes, car, dès mon entrée, ils se sont tout de suite tus et m'ont fixée. C'était impressionnant ! Je passe les détails, blah blah, on se présente, ça va bien ? Non, j'veux pas de verveine. Non, vraiment ! On a fini par entrer dans le vif du sujet.

          Les rues étaient plus sûres. De plus en plus de gens agressés d'honnêtes citoyens dans la rue. Les vieux avaient peur. Ils étaient obligés de faire appel à des gardes du corps dont l'entretien était exorbitant. La marine ? Elle faisait quoi ? Le contingent de l'ile était pas énorme. Elle tentait d'établir la sécurité, mais elle enquêtait pas. Pas le temps, pas les effectifs. Du coup, les vrais criminels continuaient leur crime et le climat ambiant se dégradait. J'voyais pas trop où ils allaient en venir, mais ça vint rapidement. Ils voulaient que je m'occupe de réprimander les méchants. Pourquoi moi ? Bah, une bonne sœur, c'est forcément gentil. Et avec ma force, ça serait facile. Quand on a pas trop le choix, les gens cherchent pas trop longtemps et pour les vieux, avec leur saloperie de maladies de vieux, c'est plus trop facile de réfléchir convenablement. Évidemment, ils avaient des suspects. Ça a beau ne plus avoir toute sa tête, ça a de la mémoire et des yeux perçants pour lorgner sur les rebelles. Il y avait bien cette naine unijambiste qui était apparue sur l'ile. Décrite comme un concentré de jeunesse décadente et inadapté à la société, elle vendait des armes. Certains s'étaient fait avoir, accroissant d'autant plus le climat instable par l'achat de matériel de mort. Ils étaient certains : elle avait quelque chose à voir dans c'te affaire. Y avait aussi l'navire au port qu'était suspect. Beaucoup de montée et descente. Des types étranges. La chose que je m'étais dite, c'est qu'ils avaient un putin de système de renseignement ! J'me suis évidemment excusée pour la grossièreté. J'ferais des prières, tout ça.

          Là, fallait dire si j'étais d'accord. J'le sentais moyen. J'sais bien que les armes, tout ça, c'est pas bien, mais on parlait quand même d'une bande de vieux édentés qui se pensaient en danger de mort ! Niveau crédibilité, c'était pas top. Mais bon, je suis une combattante de la justice et de la paix, je pouvais pas passer à côté du truc sans rien faire. J'ai donc accepté. Ils ont été ravi. Ils avaient même pensé me donner une récompense pécunière. Comme j'en étais pas arrivée là, j'y avais pas droit. J'ai failli faire la gueule, mais une bonne soeur n'est pas sujette à l'avarice ! Non, non, non ! 'fin, quelques billets auraient été bien. C'est la quête, quoi. J'suis donc partie de là avec une mission divine et un demi-litre d'infusion que j'ai pas pu leur refuser. De ce fait, j'ai bien dormi et j'ai pu attaquer la journée en positivant. Il m'a fallu deux bonnes journées pour perdre le moral. De ma sainte mission, j'obtenais niet résultat. D'abord, le bateau accusé semblait pas si étrange que ça. Dans les rues, j'ai pas croisé l'espèce de naine et j'ai pas vraiment assisté à des scènes dépassant le cadre de l'agression verbale. C'était assez la loose. J'ai bien tenté de savoir si les vieux avaient pas eu la berlue, mais c'est d’eux que venait le gros problème. Déjà, j'avais pas de résultat et ils l'avaient mauvaise. Et puis, des nouvelles arrivaient en provenance d'actions que j'avais pu mener au QG de South Blue. J'en étais pas très fière, mais ça faisait de moi une méchante. Et pour des papis, c'était pas cool. Pour les mamies non plus. Sur la fin, j'ai commencé à les sentir méchants. Je me suis aperçue qu'on me suivait. Les gus ressemblaient aux armoires à glace qui servaient d'escorte aux vieux. Ils avaient décidé de me chopper pour les quelques erreurs de cette sombre histoire d'attaque de QG ? C'était pas d'bol.

          Sentant que ça sentait de plus en plus l'arnaque sur c't'ile, j'ai finis par décider à partir. Sauf que, le seul navire capable de prendre la haute mer, c'était celui qui semblait louche. Moi, ça me faisait pas peur de le prendre. Alors, j'ai fait mes bagages, j'ai esquivé les gorilles et j'me suis dirigée vers le port. J'ai aussi pris soin qu'on me voit pas trop la-bas et j'ai tenté une approche discrète avant de monter sur le bateau. Là, trois gus se sont retournés vers moi, l'allure un peu mauvaise. Tout sourire, j'ai tenté de nouer un lien amical en exprimant c'que j'voulais. Carte sur table quoi.

          Bonjour. Vous allez partir bientôt ? J'aimerais bien que vous me transportiez. J'peux payer, évidemment, et même soigner les bobos !


          Je me suis heurtée à un non catégorique. Ils étaient pas d'humeur. Derrière, ils se passaient des trucs bizarres : quelqu'un était envoyé à l'eau. Ils avaient trop de monde ? J'pouvais m'accommoder de tout et dormir à la belle étoile, alors, j'ai insisté, mais ils ont commencé à se sentir agressés. Ils ont fait appel à leurs propres armoires à glace. Visiblement, ils voulaient que je dégage. Le premier a balancé mon sac par-dessus la rambarde, direct à la flotte ! Mais quel con ! Je me suis pas fait prier pour me casser. Fallait que je chope mes affaires avant qu'elle prenne trop l'humidité.

          Et c'est là que j'ai enfin rencontré la naine.
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          Ah les p'tits cons! Ils savent pas à qui i's ont affaire! On m'balance pas à l'eau comme ça. Alors j'décide d'aller leur balancer ma jambe de bois dans leurs couilles de mâles dégénérés, pa'c'que j'suis comme ça, une ouf guedin. Susu! Alors avec Chan, on nage péniblement jusque la berge. 'fin, moi j'nage péniblement... Saleté d'jambe de bois. Ça t'fait rire, toi, d'vant l'écran? M'en fous pas mal de tes deux mètres, tu m'regardes pas de haut, mec, et tu vires ta face souriante, ou toi aussi j'te broie tes roustons!

          Chan est d'jà sur la berge, et la radio continue de faire péter les watts. Ça m'chauffe encore plus. Et c'est pas plus mal pa'c'qu'on a beau être dans l'sud, 'fait pas méga-chaud et j'suis trempée. Chan, elle s'échauffe les articulations. Moi j'mate sur l'pont du bateau. Juste à temps pour voir une femme balancée. 'fin, j'suis pas trop sur. C't'une femme? Par contre, j'suis sur qu'ils l'ont balancé ou balancée bien trop près d'moi. Bande d'enflures. Ça gicle encore partout sur moi. Bordel.

          - WESH! ZYVA QUOI! Chan r'tient moi où j'vias tout exploser!

          J'suis complètement en feu, prête à r'monter sur la passerelle encore abaissée entre l'quai et l'navire. Mais par hasard, mes yeux s'reposent sur l'truc jeté à l'eau. J4crois bien qu'c'est une femme. Mais chaud quoi... J'fais signe à Chan d'l'aider à sortir d'la flotte, et j'l'inspecte pendant c'temps-là. Son froc la moule bien trop à l'entrejambe pour qu'elle soit un mec. Et ses grosses miches, c'est des pecs ou quoi? 'doit s'être dopée à la testostérone ou un truc comme ça. Eh bordel, quand elle remercie Chan, j'revois mon jugement. Si c'est d'la testostérone, c'est d'la bizarre. Elle a une voix d'fiotte! Ha! Pas grave, sa carrure la rend utile. Et puis, peut-être qu'elle est cool.

          J'm'apprche d'elle du coup, et j'lui fais un check. Elle comprend pas mon geste. Elle sort d'où, wesh?! Elle a un peu un bâton dans l'cul quand même.

          - Wesh ma sœur! Juste une seconde...

          Alors j'm'approche d'elle, et j'vérifie. Entre femmes, ç'doit pas la géner... J'crois. J'enfonce légèrement mon index dans son sein droit. Nan, c'est vraiment un sein, pas des pectoraux... Un truc de ouf. Haha! Elle a l'air un peu outrée quand même. Alors, j'pose les choses.

          - T'inquiètes bébé, j'vérifiais juste... Bon, c'pas tout ça. Toi aussi tu t'es fait j'ter par ces enflures, on dirait. Ça t'dit qu'on leur pète la gueule ensemble? 'vont pas faire le poids contr' la Reine et Mrs. T! Ha!

          - Eh frangine! I's'cassent! Mate-moi ça! On fait quoi? On fait quoi?


          C'est qu'elle a raison la Chan. I's'cassent les cons! Elle est pas vive la frangine quand même, elle devrait d'jà leur courir après et sauter sur leur pont. Moi j'hésite pas. J'cours. J'suppose qu'elles m'suivent les deux autres. J'm'apprête à sauter de la berge. Ça va êt' chaud de choper la rambarde. Viennent juste décoller du quai, mais quand même... La détente, c'pas mon point fort quand même.

          SBAF!


          Saleté d'jambe de bois. Ma gueule à terre... J'me r'lève, et les deux autres ont pas des masses bougé. Putain! Faut agir avant qu'ils soient trop loin, les cons! Alors j'gueule, tu vois. Faut toujours gueuler, comme ça, les gens te remarquent. Et là, tu peux inspirer la crainte! Ha!

          - Eh Mrs. T! Tu peux m'lancer jusque là, et Chan avec? On va tous les buter, ma sœur, toi-même tu sais!

          Bon, en vrai, j'sais pas si ça inspire la crainte aux gars sur le bateau. Ils ont pas l'air de faire gaffe. Ils boivent du thé.

          - Bandes de tafioles! Wesh!
            L'eau est dégueulasse. C'est le port. On y balance ce qu'on veut. Y doit avoir un bon mètre de détritus au fond. Pas cool pour les poissons. Comment je le sais ? Le problème quand on a du muscle, c'est qu'on est lourd, et quand un truc lourd rentre dans l'eau, ça va généralement en profondeur. Après, j'aurais pas dû ouvrir les yeux dans l'eau. Ouais. Mais fallait zieuter où était mon sac. Une fois faite, j'ai brassé deux gros coups pour remonter à la surface et chiper mon sac. Hop, un bras levé pour le sortir de l'eau. Tout de suite plus chaud pour nager dans ses conditions, mais c'est ça où je fais flotter mon sac dans l'eau au risque de lui coller une sale odeur de vase sur le fond. Comme quoi, les profondeurs, c'est pas fait pour nous. Déjà que savoir nager, c'est plutôt rare à Endaur, mais pas non plus pousser. J'suis pas un poisson. La mer, c'est pour eux. Paraît qu'ils font des trucs sales dedans. C'est encore plus crade. Comme quoi, on y met les déchets, mais c'est pas nous les seuls responsables de piètre qualité des hauts. J'pense, j'nage et j'parviens à arriver sur la berge. Là, je zieute une naine. Plus tard, j'apprendrai que c'était La Naine. Et y a aussi sa copine. Plutôt normal si on fait abstraction de sa tenue pas très classique. Comme la naine quoi. Pas exactement le genre de trucs pour nager. Du coup, ils ont pas du baigner de leur plein gré. Même, tangente que moi ? Ceux du bateau ont pris l'habitude. Un petit signe de tête pour la grande parce qu'elle m'aide. Sympathique. Au moins, elles ont un bon fond. Ou pas. La naine fait un geste bizarre de la main. Jamais vu avant. Puis elle se met à dire des mots bizarres. Et puis, encore, elle me touche le sein. Là, ça casse un peu tout. Je manque de rigoler en fait. J'devrais être choquée, la réprimander. Ouais. Mais voir un truc haut comme trois pommes lever la main pour arriver à mes seins, c'est quand même assez cocasse. Limite, elle aurait pu se mettre sur la pointe des pieds. Enfin, la pointe du pied ; j'viens de zieuter la jambe de bois. Personnage atypique, assurément.

            Ne le refais plus, mais je pardonne.

            Allez, j'laisse passer pour cette fois. Mais j'laisse couler une fois, pas deux. Quand ça commence à parler de bastonner à tout va, je lève le sourcil. Adepte de la violence ? Et ces propos ? Quel langage châtié ! Ça en outrageant ! Ça mérite bien une petite correction. J'suis bien tentée pour la chopper et lui faire la leçon, mais elle se met à courir. Je zieute sa copine. Un regard plutôt noir. Un regard du genre que je vais pas la suivre la bouche en cœur. Un regard aussi du style j'ai deux mots à dire et c'est pas pour parler papier peint. Elle finit par suivre la naine. Doucement. Comme moi. On la suit suffisamment de près pour bien la voir s'autosaborder avec sa propre jambe de bois. Déjà pensé, mais sacré personnage. On pourrait encore lui pardonner ses écarts ; la vie a pas dû être difficile, mais encore une fois, en se remettant debout, c'est reparti pour les menaces de morts et geindre comme pas permis. Buter ? Balancer ? Non. Je le ferais pas. Et il est grand temps d'apprendre les bonnes manières à c'te naine qui semble s'être arrêté à l'adolescence dans son développement. Moi j'veux. Moi j'veux. J'étais pas comme ça, moi. Faut pas pousser. Elle me regarde. Elle croit que je suis à ses ordres.

            Ça suffit les conneries !


            Pardonne moi Seigneur.
            J'arme et je balance. Coup de poing sur le crâne. Imprévisible. Brutal. La copine a rien pu faire. Elle me regarde, les yeux ronds. Pas de remords chez moi. L'autre continue de me regarder, surprise. Nan, j'vais pas te taper. T'inquiètes. J'la rassure. Pendant ce temps, le bateau s'en va. Il reviendra probablement pas. Là, j'ai enfin un moment de répit. Et j'réfléchis deux secondes. On m'a parlé d'une naine unijambiste ? Si ! Les vieux ! J'la regarde ; c'est une vendeuse d'armes ! C'est un bon coup que j'fais là ! Du coup, la mandale, c'pour la bonne cause. Je prends la naine et j'la mets sur mon dos style sac à patates. C'est parti pour un interrogatoire. J'fais signe à l'autre de me suivre si elle veut revoir sa copine. Elle me suit. Bon, elle reverra pas sa copine parce qu'elle va pas cesser de la voir, mais on va pas jouer sur les mots. En route, on discute un peu. Pas très bavarde la fille. Elle me parle de quelques trucs. Ça a pas l'air d'être la chef. J'cuisinerais la naine ; ça doit être le cerveau à défaut d'être le corps. Quoique. Si le niveau de langage est son niveau habituel, ça doit pas carburer fort dans sa caboche. J'l'amène où ? J'l'amène là où je pieute. Façon discrête pour pas éveiller les soupçons. Évidemment, ça fait bizarre de me voir rentrer avec une naine sur le dos, mais on s'en fou. Limite, on racontera des des ragots sur mes penchants en pensant voir une gamine. J'm'en fiche un peu. J'ai une enquête à mener, moi. J'la fais coucher sur le lit et j'attends un peu qu'elle se réveille. J'ai peut-être un poil cogner trop fort. J'le dis à l'autre. Chan qu'elle s'appelle. J'veux tout savoir sur cette histoire de vente d'armes. Pas un mot de travers. J'aime pas les armes. Nan. Ma hache, c'pas une arme. C'est un outil de travail. Une amie même.

            Finalement, la naine finit par se redresser. Peut-être qu'elle faisait la comédie en fait. 'sait pas.

            J'veux tout savoir. Chan, j'te laisse une minute pour lui expliquer la situation. Passez ce délai, elle se débrouille. Et t'as intérêt à bien te défendre.


            Bah ouai. Embêtez les vieux, c'est passible de pas mal de temps derrière les barreaux ; t'as tous les notables du coin qui vont l'accuser et ils ont des soutiens partout. Les vieux, c'est vraiment une armée de l'ombre.
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            Ooohla cousine! C'est quoi c'te mal de crâne? J'ai pas bu pourtant. J'sais bien que quand j'bois, ça monte vite. Masse corporelle, toussa. En passant ma main sur tête, j'sens une grosse bosse. C'quoi c'te merde, là, wo. J'reluque boobies en face de moi. Elle veut tout savoir. Tout savoir sur quoi? Parce qu'j'en connais un rayon moi! Les armes, j'sais tout d'sus. Ha! Toi-même tu sais. J'fais pas trop gaffe à c'que Chan raconte.

            - Wesh, t'aimes pas les armes qu'tu dis, alors j'sais c'qui t'faut! I't'faut...

            Mais là, j'sens l'regard hostile, tu vois. Et puis, i'a Chan qui continue d'me parler. Ah... Faut que j'explique la situation avec les autres connards. Eh fille, i'a rien à expliquer. I' veulent juste pas m'filer plus de marchandise. Alors j'lui explique à l'autre. J'lui explique ça. Pas satisfaite. Tout depuis l'début? Bon bah... Si elle veut, m'enfin, ça change rien à la situation. Elle doit être un peu teubée. Tout dans les seins, rien dans l'cerveaux. C'pas comme ça qu'tu domineras l'monde, hein. Ha!

            - Bah au début, i'avait un mec, tu vois. Ils nous aimait pas, et donc on l'a r'mis à sa place avec Chan. Puis on a comprit qu'i'f'sait partie d'une bande de dealers d'armes. L'avait un deal à nous proposer. D'habitude, c'moi qui propose les deals, hein, qu'ce soit clair. Mais bon, c'est un peu la dèche ces temps-ci. Alors pour m'faire un peu d'maille, j'me suis dit qu'j'allais les baiser. Tranquillou, pas d'victime ni rien. J'aime pas la violence, moi. J'devais juste revendre leurs armes, puis p'tit-à-p'tit gagner leur confiance. J'suis comme ça, moi. J'sais travailler patiemment tant qu'à la fin, l'bénéfice y est. C'comme i'a quelques années. I'avait Pascal, c'mec qui disait ramener les jeunes dans l'droit chemin, au bled. Eh ben, c'est dev'nu une caille, j'te jure. Un bon client. BAAAAM. Plus de thunes pour Jackie! Haha! Toi-même, tu sais!

            J'lui fais un check, mais elle comprend pas. Gros blanc quoi! 'fin bon, j'continue mon histoire.

            - Donc voilà, j'prends l'deal aux gars. I'm'refilent quelques babioles à r'vendre. J'sais pas, j'crois qu'ils avaient pas compris que j'étais pro dealeuse. I'avait pas grand chose. 'fin bon, c'vrai qu'dans c'bled de vieux, j'ai eu un peu d'mal. Mais avec Chan, on a été pro. Haha, ouais frangine! Susu! Ouais donc, i'a Chan qui f'sait craquer leur slip aux vieux, t'vois, puis moi j'arrivais, j'cassais la gueule à Chan, gentiment hein. On f'sait semblant. Et puis bon, i'a les vioques, i'm'invitaient toujours à prendre le thé. Nan, mais... Tu m'as vu, moi, boire du thé? 'fin bon, faut c'qui faut. J'les ai eu dans ma poche. Et hop, j'leur ai refourgué des armes. Pas cher, pas cher!

            Si elle aime pas les armes, elle doit pas trop savoir c'que ça fait une vieux flingue pourri à deux-cent mille berrys. D'ailleurs, elle sait pas qu'ils était un peu pouraves, ces flingues. Du coup, j'lui dit. C'plus crédible quand on donne des prix.

            - Et voilà l'histoire cousine. On fait d'mal à personne ici, nous. On fait juste not' bizz. Et puis, les autres clampins, là, ils voulaient pas nous r'filer plus d'armes à vendre. Puis ils aimait pas notre art. T'vois on hésite jamais avec Chan à montrer not' culture. C'classe la culture. Alors on a lancé un gros son et on a dansé. Puis c'est là qu'ils nous ont balancé à l'eau. Ces cons aiment même pas la zikmu. Et puis, i's'foutaient d'not'gueule, j'crois. Les raclures.

            Alors j'la regarde. Elle me r'garde. Puis j'entend un son. L'piano d'habitude, c'pas mon truc. Mais j'tends l'oreille. Puis j'me lève sans trop prévenir et j'sors d'la piaule de l'autre. Ca vient d'juste à côté. Les bons gars, ils ont pas peur, i'ferment jamais leur porte. Alors j'entre. Un salon avec des décos un peu classes, des tapis avec pleins d'formes génotrémiques dessus. Ou un truc du genre. Et puis ce mec sur son piano.


            Ouaiiiis gros. J'entends Boobs arriver derrière moi. Et Chan. Mais même Chan, elle peut pas savoir. Elle vient pas d'là où j'viens. C'est d'la zik comme les vieux dans certains coins d'Las Camp, ils aiment ça. Abdel, le frangin, c'était un bon. Il aimait bien c'te musique. D'la musique Sous-fifre, ou un truc du genre. L'mec nous a pas r'marqué, il est dans son trip. Et i'chante comme un dieu, ouais. Alors, j'me pose, et j'écoute. En r'pensant à Abdel et aux potos laissé au bled, i'm'prend un peu d'nostalgie. J'sais pas c'qui d'viennent les gars. Abdel, i'doit rester là où il était, en-dessous des gars du haut du mur, mais pas loin. C't'un sage. I'voulait pas l'pouvoir. Et c'est vrai qu'je l'ai traité de fiotte plusieurs fois pour ça, mais c'était un bon. Un jour, j'irais les sortir du trou. Wesh. Nan, c'pas une larme qui coule le long d'la joue. Nan, j'te dis.

            J'mate les autres derrière. Ca va, elles ont pas bronché. Elles sont cools quand même, aussi...
              La naine se barre. J'pourrais l'arrêter, mais je le fais pas. Toute façon, courte comme elle est, je crains pas de devoir la chercher à des kilomètres. Je passe la tête par la porte pour la voir s'engouffrer dans la pièce d'en côté. Chan la suit. Pas de précipitation. Je doute vraiment que ce soit pour s'enfuir. Elle m'a parlé de musique et de danse. Malgré le fait qu'elle massacre ce qu'elle chante et danse, elle semble aimer ça. Y a un pianiste dans l'autre pièce, c'est surement le truc qui l'intéresse. Le pauvre pianiste. Devoir jouer pour un duo qui a pas l'oreille musicale et qui raconte n'importe quoi sur de la musique sans ingéniosité. J'suis pas musicienne, mais ça doit être difficile à supporter. J'retourne dans la pièce et j'm'assois sur la chaise qui grince sous le poids. Tss. Ils peuvent pas faire des chaises pour supporter des corpulences normales ici. J'récapitule. La naine m'a suffisamment balancé de trucs pour que l'emmener pieds et poings liés devant les vieux qui s'en occuperont. Elle a forcément dit la vérité. À dire des mensonges, elle aurait eu l'intelligence de se mettre dans la lumière plutôt que de se mettre en vendeuse d'armes. Forcément vrai. Du coup, il y a pas mal de choses intéressantes dans son discours qui méritent d'être attentif et pas que de conclure l'affaire rapidement.

              La Jackie, c'est pas celle qui s'occupe de tous les réseaux. C'est qu'un pigeon. Elle achète pour revendre. Elle sait revendre ; méthodes de truands pour ce faire. Elle a dû être élevée à bonne école. Ce Pascal peut-être ? J'en toucherais bien un mot à la marine, mais j'suis pas clean avec les histoires de Walkyries. En parler aux petits vieux ? Ouai, ils devraient pouvoir transmettre. L'autre truc important, c'est que ce navire, c'est les trafiquants d'armes. Manque de bol, il s'est cassé. Si j'avais su, j'serais montée à bord. Chié. Vu la réaction des hommes à bords, ils ont dû abandonner la naine. Elle est plus d'une quelconque utilité pour les retrouver. Deuxième mauvaise nouvelle. Du coup, ça sent le sapin en fait. C'est pas bouclé comme affaire, mais c'est plus possible de continuer. Bravo Adrienne. T'as réussi. Plus qu'à déposer la Jackie dans un papier-cadeau aux vieux et il s'agirait de mettre les voiles. Trop longtemps sur la même ile, ça craint ; on pourrait me reconnaître si ma réputation s'est un peu trop étoffée. Foutues Walkyries. J'me relève et j'sors de la pièce. J'viens vérifier que Jackie est bien là où je crois qu'elle est. Jolie musique . Jolie voix. Jackie est à fond. Chan aussi. Prenez-en de la graine. Ça, c'est de la musique. Je sors discrètement et je descends l'escalier pour arriver au comptoir du responsable de l'établissement. Oeil en coin, mais je relève pas. J'ai rien fait à la naine. Vilain. J'viens pour demander de contacter les vieux, mais c'est pile le moment ou deux ancêtres passent les portes. Enfin, l'un est moins jeune que l'autre qui semble tout juste vieux, lui. Facile, non ? Ils jettent un regard circulaire à la pièce et s'arrêtent quand ils me trouvent.

              Ah ! Je vous cherchais. On m'a dit que vous étiez là.

              De qui ? Ils doivent avoir de bons informateurs, ces vieillards.

              Où en êtes-vous avec l'enquête ? Avez-vous trouvé les criminels ?
              Euh ouaip... Y a la naine qui vous menace pour mieux vous vendre des armes dans la pièce là-bas.

              J'pointe du doigt même si c'est mal. Ils se regardent, surpris et visiblement satisfaits. Le plus jeune s'agite et se précipite à moitié vers l'escalier en oubliant presque de me dire au revoir. Bizarre. L'autre s'approche.

              Nous allons nous en occuper. Je vous en remercie. Et pour le bateau ?
              Bah, le bateau, il est parti. Mais ouai, c'est bien l'origine du problème ?
              Bien... Parti ? Vous devez vous tromper, il est toujours au port.
              Nan, il est parti, y a quelques heures.
              Ah ? Et bien, il est revenu. Il y était, en tout cas, il y a vingt minutes.
              Sérieux ?!

              Ça c'est de la nouvelle. Le vieillard sourit de toutes ses dents. Ou plutôt, de toutes ses absences de dents. J'vais pouvoir la finir, cette enquête. J'embarque et j'défonce tout. Nickel, nan ? Un petit roupillon d'abord, histoire d'être plutôt reposé. Je salue le papy avant de remonter tranquillement vers ma chambre. Tiens, la musique s'est arrêtée.

              Tiens, un coup de feu.


              Dernière édition par Adrienne Ramba le Ven 15 Mar 2013 - 22:41, édité 1 fois
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              BAAAAH ! Pourquoi ça m’tire d’sus ici ? Eh man, j’ai fait qued, pourquoi i’m cherche ? J’étais juste là pour écouter l’autre vieux.


              - Eh Sadibert ! Fais attention à ces filles ! Crévidiou, c’est elles qui nous maltraîtent pour nous r’vendre des armes. Oooooh mon dos…


              Wohla ! Comment i’savent, ces papys ? J’ai été super scred, quoi. Ils doivent avoir été informés. Baaah, et maintenant, ils sont armés.


              - Eh Sadi ! Fais attention à ces filles ! Crévidiou, c’est elles qui nous maltraîtent pour nous r’vendre des armes. Oooooh mon dos…


              Heureus’ment, il a la tremblotte, c’ui-là. Haha ! C’bon pour nous.


              - Salaaam Bobby, salaam. Si c’bien vré c’qué tu dis, j’étéé tré fort pour la piiiéger !

              - Eh les gars, mollo, mollo! Moi, j’vous pousse juste à vous protéger, wesh tavu? Y’en a un d’vous qui a été maltraité vraiment ? Nan gars, jamais.


              Mon r’gard s’pose un instant sur Chan… Son visage est toujours tuméfié. J’y ai p’t-êt’ été un peu fort.


              - R’gardez ouais, si i’en a une qu’a pris cher, c’est Chan, celle qui f’sait semblant d’vous agresser ! Pas vous, ouais.


              J’vois un troisième vioque s’ramener dans la piaule. Il est encore plus vieux. Avec une barbe de ouf. Genre LE vieux, quoi. I’spasse sa main dans sa barbe, l’air de réfléchir et les deux autres l’regardent. Ça doit êt’ le sage du coin. Puis, j’pense qu’il bug. Sa main s’arrête, il bouge plus, il cille plus. J’m’approche vaguement et j’passe ma main d’vant ses yeux. Et là, j’me dis c’est bon, il va dire un truc… Mais non, il recommence à se caresser la barbe, les yeux dans l’vide. Alors, j’attends, les mains sur les hanches.

              Après deux minutes, j’commence à en avoir un peu ras-l’cul. J’recheck sa gueule de vieux. Et j’m’aperçois qu’il a les yeux fermés… Ce mec arrive à dormir tout en s’caressant la barbe. C’est classe, ouais, j’dis pas. Mais bordel, i’s’fout d’ma gueule ce con. Alors j’claque des doigts devant sa gueule. Mais… Mais… Mais mec. C’pas possible ça ! Il sursaute puis r’commence à s’lisser la be-bar. Alors j’m’apprête à lui gueuler un truc quand soudainement…


              - INADMISSIBLE ! VOUS ALLEZ PAYER! PLUS D’THÉ POUR LES JEUNES DEMOISELLES!
              - INADMISSIBLE !
              - INADMISSIBLE !


              Who ben si c’est juste ça, j’vais les r’mercier, les vieux hein, haha! Attends, pourquoi le vieux sous-fifre et l’vieux sage sortent aussi leurs flingues. J’les r’connais, c’est un lot qu’j’ai vendu à un aut’ vieux… Une chance sur deux qu’ils s’enraient. Mais i’sont trois. Wesh ! T’as vu ? J’suis trop balèze sur les maths. C’EST LA MERDE !


              - BAAAAAAAAAH !
              - BAAAAAAAAAAAH !


              Alors on s’casse en courant dans les couloirs. C’est l’avantage avec les vieux, ‘sont pas rapides. Bon, où-c’qu’on va là ? Wesh ! C’est ça ! J’suis trop balèze. Dans l’doute, toujours descendre ! On arrive toujours au niveau d’la sortie à un moment. Alors on descend à toute vitesse les volées d’escaliers alors que des bruits d’cannes nous suivent au loin. Une volée d’escaliers, puis deux, puis trois. Puis une porte, j’la défonce d’un coup d’jambe de bois. Mais fais noir comme dans l’trou d’cul d’un négro ici ! J’cherche un interrupteur, et quand j’le trouve…


              -Wesh c’est quoi c’souk ?

              - Ça ressemble à une cave, nan, frangine?

              - Ah ouais ? Oh meeeeeerde…


              Alors on remonte les escaliers, une volée… Ah tiens, ouais, ça r’ssemble à un hall d’entrée ici. I’a même un gars, là, derrière un comptoir.

              - Eh mec ! I’a des vieux, là-haut! ‘sont complètement tapés. Ouais, j’te jure. Ouaiiis, toi-même tu sais !


              Puis le gars m’sourit… Et c’est là que j’m’aperçois qu’il lui reste qu’un dent. Un doute me traverse l’esprit. Sous ses ch’veux bruns, j’vois une mèche de ch’veux blancs. Une moumoute… Et il me sourit. Oh les fourbes ! C’quoi c’te mafia d’vioques ?! J’jette un coup d’œil derrière moi, dans les escaliers, et là, j’vois l’vieux sage qui descend en s’tenant à la rampe d’une main et une canne dans la deuxième main.


              - Albert ! Attraappe-les, ce sont les instigatrices des troubles. Et on va au bateau sur l’port après, c’est eux qui amènent les armes.

              - Fa me va, Norbert.


              V’la encore un problème de plus, I’a Albert qui sort une arme à son tour. Bon, ok, tout ça s’étale bien sur vingt secondes, ‘sont toujours lents, et ça m’laisse le temps de me casser avec Chan par la porte d’entrée. Juste à temps quand même. Derrière, j’entends un coup de feu, puis un deuxième cinq secondes plus tard. Mais j’repense à c’que l’vieux con bu-bar a dit… Les gars qui amènent les armes sont d’retour au port ! Bordel, j’sais où j’vais moi !
                Un coup de feu, c'est suspect. Un coup de feu, ça dit que quelqu'un veut la peau d'un autre autre. Ou pas. Ça peut juste être une erreur. Et puis, c'pas de mon ressort. L'Église de la Juste Violence, c'est faire la Justice par la Juste Violence, ça veut pas dire empêcher la violence qu'est pas Juste. Clair ? M'en fou si ça l'est pas. J'vais pas me bouger les fesses au moindre coup de feu. Alors, j'passe devant le gus sans me soucier du coup de feu. J'ai autre chose à foutre. Voir un bateau qu'a fait un aller-retour en particulier. C'est bizarre, non ? Le bateau se barre et revient. Ils ont oublié un truc ? J'peux bien dire qu'ils ont oublié de se faire casser la figure par ma personne, mais je doute qu'ils soient candidats à la castagne. J'verrais sur place. J'sors de l'endroit sans un regard en arrière. Un coup de feu, c'est pas aussi important qu'un bateau entier de trafiquant d'armes vendant des flingues à des gens qui en ont pas besoin à part peut-être tirer dans des auberges pour tenter d'empêcher les honnêtes Soeurs de leur chercher querelle. Mmmh. Ils sont sacrément vicelards alors. Ça se tient comme raisonnement en plus. Je ferais mieux de me méfier.

                L'aller vers le port, il se fait rapidement et sans trop d'anicroches. Une main ferme suffit au pickpocket de la troisième rue de continuer son larcin. Pas de poignée brisée, parce que c'est trop. Faut pas abuser. Et puis, faut garder de la force pour la suite. Le bateau, j'finis par l'avoir devant mes yeux. J'l'observe, mais j'suis bien obligée de dire qu'ils se sont pas foutus de moi, les vieux. C'est bien celui-là. Après, un bateau reste un bateau et c'est sensiblement la même chose. Doit en avoir beaucoup de ce type. Mais j'ai le sentiment que c'est celui-ci. Inspiration divine ? Mouai. Pour le peu que ça arrive, je parierais pas là-dessus. Inspiration féminine, c'est la valeur sûre. Je zieute aux alentours. Y a des gens, mais pas forcément des gens qui font affaire avec le bateau. Je préfère pas tenter le diable en passant par la passerelle et me faire canarder d'entrée de jeu. Bah ouai, vendeur d'armes, ils doivent avoir du matos. Ça m'étonnerait qu'ils aient tout vendu. Ça serait bien con. Du coup, je m'éclipse un peu plus loin pour me foutre à l'eau. Pas l'idée du siècle parce que ça caille un peu. Heureusement que j'ai laissé mes affaires à l'auberge, j'aurais eu l'air con de les emmener avec moi. Ou de les laisser sur le quai, à la merci de n'importe qui. Il aurait fouillé dans mes affaires. Le salaud. J'finis par plonger et je nage rapidement, suivant la coque d'un bateau. J'accélère rapidement quand je passe à découvert ; j'pense pas que quelqu'un m'a vue. J'finis par retrouver le couvert de la coque du bateau visé. Pour monter, j'ai l'ancre qui pendouille paisiblement à un mètre au-dessus de moi. C'est haut un mètre. Surtout quand t'es dans l'eau. Pas d'autres solutions à l'horizon. Alors, je plonge, descendant un peu dans l'eau avant de me tendre et de me propulser vers le haut avec toute la force dont je dispose. Je surgis de l'eau et j'arrive à choper l'ancre d'une main. Facile à la suite. Je parviens à grimper et après ça, niveau difficulté, on en parle plus. Je grimpe à la chaine jusqu'en haut et d'une main, je parviens à toucher le bas du bastingage. Je passe un œil, histoire de voir les lieux. Y a quelques gus sur le bateau ; pas moyen de passer par l'extérieur sans se faire choper. Du coup, je suis le long du bastingage, me retenant avec les mains et me rapprochant du centre du bateau. J'finis par tâter de la fenêtre. Pas de place pour la finesse, je la brise et j'entre par la petite ouverture.

                Et j'arrache un pan de bois au passage.

                Ouaip, niveau finesse, je fais fort. Heureusement que la cabine où que j'suis est vide. Je m'assis sur le sommier de la piaule pour me débarrasser d'mon bout de bois. J'entends un craquement ; c'pas du bois. C'est de l'os. Parole de bucheronne ; pour le bois j'veux dire. Pour l'os, j'suis pas experte, juste connaisseuse . Un craquement, donc. Et un hurlement étouffé ; t'as le mec sur lequel j'me suis assise qui se redresse, la bouche ouverte, tendue comme un piquet et le visage révulsé par la douleur. Ah ouai. J'dois bien lui massacrer le bassin avec mon quintal. Heureusement que j'suis infirmière et que j'ai des réflexes. J'me relève aussitôt, brisant la lampe avec mon bout de bois et j'enchaine avec une baffe anesthésiante dont j'ai le secret. Il a plus mal et la cause du problème n'est plus. V'là une bonne réponse à un diagnostic simple. J'me débarrasse rapidement de ma fenêtre que j'ai en travers des épaules avant d'ouvrir la porte, légèrement ; y a de l'agitation. M'étonnerait pas que le bateau se mette à bouger. J'profite de l'agitation pour me faufiler derrière les gens. Direction la calle pour mettre la main sur l'armement. Et pour trouver la calle, c'est simple. Enfin, je loupe deux portes, mais je loupe pas une baffe anesthésiante. Pas plus, sinon, ça va finir par se voir. J'mire finalement la cale en question que j'ouvre discrètement ; et comme par hasard, c'est la porte qui grince sur ses gonds. J'avais demandé discretion, zut !

                Héhé, j'ai pas dit de gros mots
                Dans la cale, des caisses. Et quand t'en veux plus, t'en as encore. Je les ouvre une par une. Des trucs tout pourris. De la bouffe. Des trucs utiles pour un bateau, mais toujours pas d'armes. Enfin, pas d'armes en quantité suffisante pour dire qu'on est sur un bateau de trafiquant d'armes. Et vu la gueule des pétoires, ils auraient plus leur place dans un musée ; C'pas la peine de vendre des armes aussi vieilles que les acheteurs. Je fouille toute la cale. Entièrement. Ouaip. Et quand j'ouvre la dernière caisse, je finis par comprendre qu'il y a un truc qui tourne pas rond dans c'te cale de trafiquant.

                T'as beaucoup trop de trucs qui ne devrait pas leur servir.
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                Sur le chemin vers l'port, j'me rends compte qu'i'z'ont beau être lents, i'restent quand même une menace, ces vieux. J'sais pas comment, mais i'en a plein qui surgissent aux coins des rues. c'est ouf. Bon après, le temps qu'i'tirent, j'suis généralement à trois bornes, mais quand même. J'me suis pris une balle dans la jambe de bois.

                Merde quoi.

                'fin bon, au final, j'arrive quand même au port. Et i'a un gros bateau encore. L'même que la dernière fois. I'sont revenus au même endroit qu'out à l'heure. I'z'ont dû oublier quequ'chose.


                - Wesh frangine, on va les éclater, tu vas voir ça. Toutes leurs armes, on les prends, puis on s'taille ! Susuuu !

                - Susu! Mais… On s'taille comment ?

                - A la nage, frangine ! Parc'qu'on est trop balèzes. Ou alors on chope le bateau, ouais !

                - Ouaiiiis grosse, t'es la best !


                J'sais bien. Ha! Le plan est juste trop fait-par. Normal, il est fait par moi. On monte, on les éclate à coups de marteau, on prends les armes, et on s'barre de c'bled pourri avec leur bateau. Et les vieux pourront faire qued.

                Quand on arrive sur le pont, ils sont tous affairés et ils font même pas gaffe à nous. J'les entends parler d'une "grosse commande de dernière minute". Ça sent bon les gros calibres, ça. Aight ! Mais au final, j'en vois aucun manier des armes. Alors bon, discretos, j'passe par une trappe avec Chan, et on descend. Une première pièce, nan, c'est des couchettes. Pas classes en plus, y'a même pas un tag pour décorer les murs. Une deuxième pièce, pareille. Et encore… 'tin quoi. Où c'est qu'ils planquent leurs armes, ces cons ?

                Wesh. Enfin, y'a des caisses partout. Il était temps. J'en ouvre avec l'aide de Chan. Une. Puis une autre. Puis encore une autre.


                - Wohla ! C'quoi cite merde, eh ? Pourquoi y'a que des services à thés ?!


                C'est quand même pas croyable, ça. J'suis sur le point d'me faire plein d'oseille, et puis, bam… J'tombe sur qued. Nan mais faut arrêter l'délire. Ca m'saoule grave. Et quand j'vois passer la gonz' aux gros seins dans l'couloir, j'l'interpèle, tu vois.


                - Woh, toi ! T'as vu ça ? C'quoi l'embrouille, i'a pas d'arme ici.


                Elle a l'air pas contente, elle aussi. J'comprends. On est toutes les trois donnes, là. Puis i'a un guignol qui arrive dans l'couloir, apparemment. J'crois qu'on est repérées. Mais faut que j'lui dise...


                - Eh gros. Vous avez trop pas assuré ! Vous vous êtes fait avoir comme des tants-bu-dé. Vot' cargaison d'armes, ben c'est pas des armes. C'est des putains de services à thé. Ouais mec.


                Mais… Que j'sens ça… Qu'on sent toutes les trois ça...


                - Le bateau bouge !
                - Le bateau bouge !
                - Le bateau bouge !
                  Le bateau bouge, ouaip, mais c'pas ça le plus important. Le plus important, c'est comme elle a dit. Y a pas d'armes. Et pour des marchands d'armes, c'est plutôt comique. Sauf que ça me fait pas rigoler. Ça m'énerve plutôt. Justement, j'ai quelqu'un sur qui me calmer. Sauf que je vais pas le taper, non, je vais juste lui poser quelques questions, histoire de savoir ce qui se passe sur ce rafiot. Justement, alors que Jackie et Chan s'émerveillent de sentir le bateau bouger, l'autre essaie de se barrer en mode « on me voit pas, je vais voir ailleurs ». Par ici mon gaillard ! Je te le chope après deux grandes enjambées par le col et je le soulève dans les airs. J'ai même pas le temps de dire un truc qu'il commence à gémir.

                  Non ! Pitié ! Me faites pas de mal ! J'suis trop jeune pour mourir ! J'ai une femme et cinq enfants !
                  Hum ?
                  Sept ! Sept plutôt ! Des jumeaux ! Ils arrivent demain ! Ah, ma pauvre femme. Si je disparais, qu'est ce qu'elle va devenir ? Et les gosses. Ah. Monde cruel !
                  Non, mais c'est bon, je vais pas te tuer.
                  Ah ? Ne me coupez pas les bras, s'il vous plait !
                  Je ferais pas ça.
                  Bah quoi alors … ? Les petits doigts de pieds ? J'y tiens à mes petits doigts de pieds !
                  Je vais rien te couper à part la langue si tu t'arrêtes pas !


                  Il commence presque à parler quand il la boucle, tiltant que c'est mieux pour lui. Je le descends lentement pour que les pieds touchent sol. Les petits doigts de pieds aussi ; ça a l'air de le calmer.

                  Tu vas m'expliquer le pourquoi d'avoir des services à thé alors que vous aviez des armes avant ? Vous cachez quelque chose ?
                  Des armes ? Euuuh … euuuh.... je ne vois pas de quoi vous parler. Je … je … je ne suis qu'un simple matelot. Je suis innocent !

                  J'me tourne vers Jackie.

                  Il cache quelque chose.
                  Mais pas du tout ! J'le jure !

                  Peut être qu'il sait un truc, peut être qu'il sait pas. Et j'ai pas envie d'attendre cent sept ans qu'ils se mettent à table. Et j'suis pas non plus du genre à le torturer pour savoir quelque chose. C'est un mec lambda, il peut ne rien savoir. Du coup, j'le pogne à la tête. Rapidement, mais efficacement ; il est dans les vapes. Si quelqu'un doit savoir quelque chose ici, c'est le capitaine, et il s'agit de le trouver. Niveau démarche à suivre, y a deux écoles. Soit je fais ça diplomatiquement. Soit je fonce dans le tas. C'est aussi diplomatique, mais c'est plus sûr. Ça tombe, ils ont leurs armes autre part et ils hésiteront pas à s'en servir. Je zieute Jackie. De l'aide sera pas de refus. Qu'est ce qu’il faudrait dire pour la motiver ? Je tente.

                  Bon. Il va falloir faire parler ces types. Et trouver les armes. Faut foncer dans le tas pour éviter qu'ils les utilisent ou pire, qu'ils s'en débarrassent. Tu vois le tableau ?

                  Chez elle, ça doit sonner « perte de flouze ». Chez moi, ça sonne perte de preuve. Pas la même chose, mais la même passion, les en empêcher. Pour être plus efficace, on se sépare. Moi, j'vais à l'extérieur, parce que je dois y trouver le capitaine, j'pense. J'm'emmerde pas à faire toutes les portes, je fonce direct vers le pont. Et j'déboule dessus en percutant un type qui voulait justement rentrer. Il part dans les airs et atterrit rudement sur le pont. Là, la dizaine de types qui s'affairaient à la manœuvre s'arrêtent de travailler et me fixent. Ouai. Une femme. Ça les surprend. Un type qui a la gueule d'un capitaine, mais qui ressemble pas à celui que j'ai pu voir la première fois se tient sur le pont avant. Il se retourne, visiblement surpris de me voir.

                  Mais enfin ? Mais qui êtes-vous ?
                  Ta conscience !
                  Maman ?

                  J'le comprends comme un signe de peur. Deux types s'avancent. Ils m'attaquent ? C'est deux mandales en prévention qu'ils récoltent. Les autres se rendent compte que je suis pas là pour parler théière. Ils se mettent à hurler en tout sens, les bras en l'air, visiblement à la recherche d'une arme. Le capitaine, lui, reste immobile tellement je lui fais peur. La classe. Je m'approche de lui et je choppe tout ce qui se passe à ma portée. J'assomme. C'est du préventif que je dis. J'suis alerte, parce qu'ils pourraient sortir des fusils ou des trucs plus exotiques de derrière les fagots. Mais je les ai trop pris par surprise. Ils ont juste le temps de m'attaquer avec des cordes. C'est dangereux, mais il sont pas très habiles avec. Ils s'empêtrent avec. Bien utilisé, ça peut être terrible une corde. Et ça sert pour le bateau aussi. Imaginer un navire entier qui peut se transformer en arme, ça fout les chocottes. Ces vendeurs d'armes sont machiavéliques.

                  Et j'arrive enfin au capitaine. Ses jambes tremblent. Il a peur visiblement. Il me regarde avec crainte.

                  Mais .. Comment … comment avez-vous su ?
                  On ne cache rien au Seigneur.
                  Qui ?

                  Je pointe le ciel du doigt.

                  Lui.
                  C'est métaphorique ?
                  Euh. Non.
                  Ah ? Je connais pas alors.

                  J'le saisis par le col. Je le soulève d'un millimètre. Juste un. Mais il défaille dans mes bras. D'un coup. Splach. Je lâche et il s'écroule par terre.
                  Pas terrible.
                  Mais mission accomplie. Non ?[/color]
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