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Une sirène libérée, une chasse commencée, une fuite désespérée

Rappel du premier message :

Alors que la tempête grondait, qu’un bateau tanguait et que du verre fut brisé ; une sirène dont la tête avait cogné la rambarde du navire, fut éjectée dans les eaux déchainées. Assommée par le choc, elle ne pu ni bouger, ni crier, n’ayant d’autre choix que de couler dans le fin fond de cet étendu grisée par les nuages de cette même couleur. Une bonne heure s’écoula, avant que la belle ne retrouve ses esprits…

*Ma tête… Ouillouillouille…*

Daenerys approcha sa main du sommet de son crâne. A peine ses doigts effleurèrent sa plaie qu’une légère plainte sortit de sa bouche :

- Aïie…

Elle sentit sous ses doigts le liquide visqueux qui emplissait ses veines *Mais… mais… Je saigne !*. Face à cette évidence, des larmes montèrent à ses yeux, car la simple idée de saigner lui faisait plus mal que la blessure elle-même. Elle voulait pleurer et se faire cajoler par son gentil maître, alors elle chercha autours d’elle… Rien… Il faisait très sombre.

Elle ne comprenait pas où elle était et ne se souvenait pas de ce qui s’était passé une heure plus tôt. La seule chose qu’elle pouvait dire, c’est qu’elle était dans l’eau, avec une partie plus lumineuse que l’autre, lui indiquant où se trouvait la surface. Alors que ses yeux sécrétaient des larmes, Dae sentit un courant induit par le déplacement de quelque chose à proximité : elle n’était peut être pas seule finalement.

- Qui est là ?

La chose avait l’air de lui tourner autours, et elle émit un petit grincement.

- Manger ? Merci mais je n’ai pas très faim… Je suis perdue et je ne sais pas où se trouve mon maitre, vous pourriez m’aider s’il vous plait ?

Un deuxième grincement, identique au précédent résonna aux oreilles de Dae, mais celui-ci était plus puissant, comme s’il était produit avec plus de conviction. Avant que la sirène n’eu le temps de répondre, un troisième et un quatrième retentir, provenant chacun de directions différentes. Daenerys commença a avoir peur, elle ne se sentait pas en sécurité. Regardant tout autours d’elle, elle finit par apercevoir une ombre d’environ 3 mètres de long passé au dessus d’elle. Cette ombre ne ressemblait à rien qu’elle ne connaissait même si une des extrémités lui rappelait vaguement Sharky, son défunt requin blanc. L’autre en revanche, était très différente : elle avait la forme d’un T.
Les quatre créatures se rapprochaient de plus en plus de Dae, si bien qu’elle pu voir leurs yeux situé à l’extrémité de leur T, dont les pupilles étaient celles de chasseurs. Les grincements continuaient, apeurant de plus en plus la sirène qui fini par comprendre que son sang avait attiré ces créatures. Elle tentait tant bien que mal de communiquer avec ses interlocuteurs mais ceux-ci étaient dans un état de transe où seul le sang comptait. N’ayant plus le choix, elle se faufila entre eux et réussit de justesse à passer au travers de leurs rondes infernales.

Les prédateurs la prirent en chasse ! Elle nagea de toutes ses forces pour les semer et ne s’arrêta qu’une fois arriver près d’une île qui possédait une grotte donnant vers la mer. Elle se hissa sur la plage et se roula en boule pour pleurer et appeler son maître. Seul l’écho de sa voix lui répondit. Dae était abandonnée, loin de tout ce qu’elle avait connu. A force de sanglot, elle finit par s’endormir, emportée par le chagrin.

Le lendemain, lorsqu’elle se réveilla, elle observa l’entrée de la grotte où elle s’était réfugiée. Le soleil était levé et ses rayons se reflétaient sur la surface de l’eau. Malgré la beauté du spectacle qui s’étendait devant ses yeux, Daenerys était triste et fatiguée. Elle commençait à avoir très faim mais avait trop peur de retourner dans l’eau pour se dégoter quelque chose à manger. Elle resta donc sans bouger pendant plusieurs heures, examinant sa situation, pleurant sur son sort et ne sachant que faire. Quand la faim se fit insupportable, elle se força à bouger, cherchant si par hasard, il n’y avait pas quelque chose qu’elle aurait pu se mettre sous la dent. Rien, après tout, c’était une simple grotte. La seule chose qu’elle trouva, c’était un petit coffre rempli d’objet métallique rond de la couleur du soleil et de bijou de même couleur. Ne sachant ce que c’était, mis à part que ce n’était pas comestible, elle reprit ses recherches sans se préoccuper de ce coffre. Mais elle se rendit bien vite à l’évidence qu’il n’y avait rien en surface et qu’elle devait plonger pour se rassasier. La faim lui labourant le ventre, elle prit son courage à deux mains et plongea mais ne s’éloigna pas de l’île.

Lorsqu’elle trouva des algues, elle en prit une poignée et remonta à l’air libre. Elle n’était plus devant la grotte où elle avait élu domicile. Sur l’île elle repéra un pommier dont les belles pommes rouges étaient milles fois plus alléchante que cette touffe d’algue dans sa main. Ni tenant pas, elle se hissa tant bien que mal sur terre et s’approcha de l’arbre. Mais une fois au pied du fruitier, elle se rendit vite compte qu’il fallait qu’elle fasse encore un effort pour pouvoir savourer de la nourriture : c’était une sirène et les fruits étaient hauts dans les branches.
S’appuyant du mieux qu’elle pu au tronc, elle essaya de se mettre debout sur ses nageoires, mais elle se fit plus mal qu’autre chose, et finit par retomber lourdement sur le sol. Elle avait mal et les larmes vinrent de nouveaux perler aux bords de ses yeux, jusqu’à ce qu’elles soient accompagnées de gémissements bruyants. Tellement bruyant qu’ils effrayèrent les oiseaux perchés dans l’arbre, remuant quelques branches sur leur passage et faisant tomber quatre fruits, dont un sur la tête de la jeune demoiselle. Ses pleurs redoublèrent sous le choc avant de se rendre compte de la chose.
Oubliant vite sa douleur, elle dévora le premier fruit, savoura le second et mordit dans le troisième avant d’apercevoir un bateau au large.

*Maitre !! Il est revenu me chercher !*

Le bonheur de ne plus être seule l’envahi. Elle jeta la pomme et rampa rapidement jusqu’à l’eau pour nager le plus vite possible jusqu’au navire, tout en faisant des bonds hors de l’eau en criant

- MAITRE !!! MAITRE !!!


Dernière édition par Daenerys Aquablue le Dim 15 Juil 2012 - 12:47, édité 2 fois
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Elle ne le croyait toujours pas ; elle avait osé tirer sur un supérieur hiérarchique. Certes, Pludbus Céldéborde n'avait pas réellement de grade depuis déjà pas mal d'années, mais il était suffisamment connu pour être d'une importance plus grande que sa propre personne. Ses réactions au comportement lubrique de l'ancêtre étaient peut-être parfois violentes, mais elle entrait dans l'ordre des choses. Cette balle venait de tout changer. Elle venait peut-être de le tuer. C'était suffisant pour lui faire perdre tout ces moyens, lâchant le pistolet et se roulant en boule, prostrée à même le sol, certaine d'avoir commis l'irréparable. Ce n'est pas comme si elle aimait Pludbus. Ça se saurait ! C'était déjà une tragédie que de tuer un être qui ne le méritait pas, mais sa relation avec le capitaine Bernie allait surement en pâtir ! Lui qui idolâtre l'ancêtre. En plus, il l'a vu faire. La caporale Ellyn sentait son supérieur s'approcher et elle se recroquevilla davantage, comment si elle sentait venir la colère noire qui devait attiser les pensées de son tendre amour. Il posa à un genou à ses côtés et elle sentit sa main se poser sur son épaule.

Saperlotte ! Plus de pétoires quand j'arrivâtes ! C'est cardiaque ! Vous faillâtes me faire peur. Et même blesser pépère Pludbus. Allons, cessez de trainasser sur le parterre ! Vous pûtes assurément vous soulevâtes ?


Elle regarda son visage qui ne montrait aucun signe de méchanceté. Malgré les preuves évidentes, le capitaine Bernie n'avait rien vu. Pludbus n'était pas blessé, cette balle s'était surement logée dans un bout de bois. Tout va bien, tout est beau ; c'est Bernie Bo ! Elle faillit lui dire la vérité. Lui annoncer qu'il se trompait et que le vieillard était tombé au champ d'honneur d'une balle traitresse ; elle était cette traitresse ! Mais elle n'en eut pas la force. Du coin de l'oeil, elle voyait le bandit s'approcher du cadavre encore chaud de Pludbus. Même s'il avait encore une once de vie en lui, il ne saurait résister aux affres de la torture. Enfin, elle voyait au travers de ses larmes que le capitaine semblait visiblement toucher par sa détresse. Il posa sa deuxième main sur l'autre épaule et Ellyn sentit une douce chaleur chasser sa tristesse en elle. Un bref moment, elle se sentit horrible. Se satisfaire de pareille situation alors qu'elle avait commis un meurtre, puis sa nature de femme reprit le dessus et elle s'élança soudainement dans les bras de l'homme qui fut assez surpris pour lâcher un « GG » interrogateur.

Gaaa ! Mais vous êtes blessé ? C'est tout rouge, c'est pas bien !

En effet, Ellyn s'était fait quelques écorchures en tombant. Les blessures étaient franchement mineures, mais le diagnostic de Bernie était clair. Il fallait la soigner. Il réarrangea ses bras afin de la porter et il se leva avec autant de facilité que si Ellyn avait été une enclume en fonte. Elle passa ses bras autour de cou telle une princesse. C'était étrange, mais tellement bien d'être portée ainsi. Comment aurait-elle pu se douter d'un tel revirement de situation ? C'était bien sûr impossible. Elle se contenta de se coller au torse de l'officier qui l'emmena plus loin. Ces derniers mots furent pour pour Pludbus qu'il pensait toujours aussi vivant. C'est dur de le croire mort, non ?

Pépère Pludbus ! Je vous laisses vous occupâtes du brigand ! Je reviens plus tard ! Poutou poutou !
♥♥♥

L'interpeller n'était pas véritablement conscient. Il avait mal. Très mal, mais il était pas mort. Il oscillait entre un état entre l'ébriété et de la veisalgie. C'était trouble, ça faisait mal, mais on se sentait bien. Non. Pludbus n'était pas masochiste. C'était juste qu'il avait conscience d'avoir une balle dans le fessier, mais qu'il était aussi sur une sirène, créature parmi les plus belles de ce monde. Il y avait de quoi s'en satisfaire. Sauf que la douleur ne lui avait pas permis de se rendre compte qu'il n'était plus dessus. Il en aurait beaucoup souffert, il valait mieux qu'il n'en sache rien. Il souriait encore de béatitude quand son tortionnaire commença son office. Comme tout humain qui se respecte ; bien que Pludbus est un dieu vivant avant d'être un homme ; il se mit à rire. Fort. Très fort. Mais ce rire avait quelque chose d'horrible. Il était teinté de souffrance. Vous avez déjà essayé de chatouiller un ancien qui a les os fragiles ? C'est terrible ! Il est si facile de faire du mal à ces pauvres vieux et c'est exactement ce qui se passait à ce moment-là. Il riait et il souffrait de concert. De plus, ses tressautements faisaient bouger sa blessure par balle ; la douleur empirait. Sur la fin, son rire s'était davantage changé en cri de souffrance. C'était le moment où le rire devenait souffrance. Le triple effet de douleur était abominable. Au travers de ses yeux entrebâillés, il voyait la sirène qui semblait tellement gentille. Il leva sa main dans sa direction dans un geste pour qu'elle l'aide. Qu'elle mette fin à ce supplice ! Pludbus pleurait, lui qui ne pleurait que rarement. Et ce fut donc avec davantage de suppliques muettes dans son regard qu'il implorait son secours. Si sa bouche n'était pas occupée à crier, il lui aurait demandé pitié. Surement.

Puis son tortionnaire s'arrêta et tomba. Une balle venait d'être tirée. La souffrance ne s'arrêta pas. Elle ne fit que diminuer un peu. Il continua à sangloter comme un être bien pitoyable. Une face de lui qu'il ne montrait jamais à personne. Il ne vit pas qui avait tiré, mais la sirène put surement le voir. Il s'agissait d'un autre homme. Grand et seulement habiller d'une sorte de pagne, mais qui était en réalité un pantalon en lambeau, il était recouvert de peinture tribale. Toutefois, une chose l'écartait du stéréotype du sauvage. Ou deux. Car il venait d'user d'un pistolet qu'il rangeait maintenant à sa ceinture et il avait un tatouage représentant une tête de pirate personnalisé sur l'épaule. L'homme s'approcha.

Mais il n'était pas seul. Une quinzaine d'individus apparurent tout autour de la sirène. Ils ressemblaient tous au premier individu sauf un ! Lui, c'était parfaitement le genre du shaman primitif avec colifichet, os dans le nez et bâton noueux en main. Les autres hommes semblaient le tenir en haut respecté. Il regarda les trois individus à terre ; il s'attarda davantage sur la sirène. Enfin, il pointa du doigt le groupe et déclara d'une voix solennelle.


Ho Hisse a dit ! Ce soir, grande soupe de poisson avec moitié bas ! Ho Hisse prendre femme aussi. Avec moitié haute. Ho Hisse a dit ! Attrapez-la ! Manger autre ! Broche ! Attrapez les ! Ho Hisse a dit !
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Daenerys attendait sagement les yeux fermé, comme lui avait demandé son protecteur. Cependant, lorsque le petit bonhomme ridé se mit à crier de manière très bizarre, elle ne pu s’empêcher de regarder : Satoshi était entrain d’examiner la blessure du pauvre petit homme, du moins, Daenerys en était persuadée. Elle remarqua aussi que la vilaine femme et l’autre homme étaient partis. Elle regarda une nouvelle fois le vieux monsieur, et la crispation de son visage brisa le pauvre petit cœur de la sirène. Alors, elle se cacha le visage dans ses mains pour ne rien voir. Mais en même temps, elle voulait voir ! Alors elle écarta un peu les doigts afin d’entrapercevoir le petit monsieur.

Rapidement, quelque chose attira son attention derrière les deux hommes : une nouvelle personne apparue, et apparemment, elle n’était pas seule. Ces hommes étaient vêtus de manière très étrange, ils avaient encore moins de vêtements que les quelques esclaves humains qu’elle avait rencontrés par le passé. Sans rien dire, un des nouveaux personnages, celui qui était le plus avancé, brandit un pistolet en direction de Daenerys, qui devint livide à cette vision. Elle n’eut pas le temps de crier qu’une balle alla se loger dans le postérieur de Satoshi qui avait eut la merveilleuse idée de faire un petit mouvement de bassin au même moment. Puis l’homme qui venait de tirer prononça des mots qui voulaient surement dire quelque chose… Daenerys n’en compris que quelque uns : « grande soupe de poisson », « prendre femme » et « Manger ».

Le sang de la sirène ne fit qu’un tour, ces gens voulaient la manger ! Elle faillit perdre connaissance sous le poids de toute cette frayeur qui ne cessait de s’accumuler depuis qu’elle s’était perdue. Mais, dans un ultime effort de survie, elle resta éveillée. Elle n’avait plus qu’une option : la fuite. Dae commença à reculer en rampant mais se heurta vite à l’un de ces hommes et poussa un peu crie de surprise. Ils l’avaient encerclées, elle n’avait plus aucune issue. Des larmes de frayeurs commencèrent à couler sur son visage. Sa respiration était très forte, elle esquivait comme elle pouvait les petits assauts de ces hommes qui tentaient de l’attraper.

Dans un ultime fort, elle tenta de se glisser entre les deux hommes qui s’étaient chacun pris une balle dans le postérieur. Alors qu’elle réussit à toucher le petit vieux d’une main, un des mangeurs de sirène attrapa sa queue de poisson et la tira en arrière. Elle réussit à s’agripper une petite seconde au vieil homme avant de lâcher prise.

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON

Elle se débatit comme elle pu mais seule, elle ne pouvait se libérer de cette captivité.

- AU SECOUUURS !!! SATOSHI-SAMA !! AIDEZ-MOIII !!!

Allait-il intervenir à temps ? En tout cas, sans son aide, la sirène serait vite emmener chez ces vilains mangeurs de poisson.
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Y a pas à dire. Satoshi ne s'était jamais autant démené pour quelque chose de rentable aussi indirectement. Une balle dans les fesses. Une sirène à sauver. Et il ne manquait plus que ce peuple d'Autochtone pour couronner le tout. Mais heureusement, le Gentleman n'est pas un simple d'esprit. Et oui, il en a dans la caboche. Il en a assez pour savoir que généralement, les gens en tenues d'Eve dans une forêt qui écoutent les dires d'un Shaman, c'est pas futé.

Tandis que leurs esprits sont focalisés sur la sirène qui elle, beugle de façon à ce que son dit "sauveur" à quelques mètres d'elle l'entende trop fort mais que le marine lui, ayant l'ouïe très abimée, l'entende normalement, Noriyaki se couvre de boue, rampe jusqu'à de l'herbe et la colle sur son visage. Ce qui donne une peau mate, avec quelque chose qui serait censé ressembler à des écailles. Puis il se lève. Puis il boite jusqu'au Shaman. Il le regarde droit dans les yeux. Les écarquillent. Et lui dit :

« Yé poï poï yé souis oune dieu réincarnay ! Oubéit mouah, la fifille mouains bon qué lé vieill*VLAN. »

Un coup de canne sur la nuque du mauvais parleur et dieu imposteur. Satoshi tombe. Sa vision se floute. Puis il s'évanouit. Il n'aura pas su la protéger, ou du moins il n'aura même pas su faire en sorte de se sauver lui même. Mais là n'est pas le plus surprenant. Ce qu'il ne sait toujours pas car endormi, c'est que...

« Trêve de plaisanteries, on a faim. »

Ce ne sont que de simples hommes tout à fait banals coincés dans cette forêt pour cause de naufrage.


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Les sauvages attaquèrent. Un homme vint attraper la sirène tandis que d'autres venaient lui prêter main forte. La sirène tenta de trouver de l'aide auprès de Pludbus et celui-ci croisa son regard. Ses magnifiques yeux terrifiés étaient synonymes de supplice silencieux envers le vieillard. Comme si on lui disait ces mots : « Sauve-moi Pludbus ! Et je serais tout à toi ! ». Le marine sentit l'énergie monter en lui, passant outre ses blessures et ses souffrances. Il allait la sauver. Il le sentait ! Et ils allaient partir ensemble pour des nuits de délices ! Forcément ! Lui, le sauveur de cette dame, elle, la princesse des mers. Puis, l'énergie se dispersa alors que la sirène se mit à supplier Satoshi. L'autre. Ainsi, son désir d'être sauvé, c'était pas l'homme qui tentait de la tromper, de la corrompre ! Pourquoi se battre pour une cause perdue d'avance ? Suite à cet échec, Pludbus se sentit vider, fatigué. Il avait besoin de repos même si la douleur ne lui permettait pas de faire un petit roupillon. Il sombra dans une sorte de semi-conscience plutôt agréable du fait que sa dernière vision cohérente fut celle d'un Satoshi se prenant un coup de canne sur le crâne. Il y avait une justice, au moins.

C'est ainsi que la tribu de primitif embarqua une sirène et deux hommes pour un repas qui allait s'avérer fort en saveur entre le poisson et la viande avariée. Évidemment, on parlait de cannibalisme, mais c'est bien là le stéréotype du primitif sur son île ? Sauf qu'ils ne sont pas ce que nous croyons qu'ils sont. Limpide, n'est-ce pas ? En réalité, la quinzaine d'hommes ont été pirate, il y a quelques années de cela. Pas bien futés et pas bien aidés, ils ont enchainé les bourdes avant d'accomplir l'ultime erreur de faire naufrage alors que la tempête annoncée n'était qu'une brise légère. Les précautions prises contre cette tempête eurent raison de leur coquille de noix. Une fois débarqué sur l'ile, les pirates amateurs eurent autant de succès en tant que Robinson amateur. Dans leur malheur, ils eurent de la chance. Ils trouvèrent un sauvage. Un vrai. Une espèce de shaman qui attendaient des fidèles depuis un paquet d'années depuis que son dernier fidèle, une chèvre, était mort. Le shaman savait comment survivre sur l'ile et les pirates eurent la présence d'esprit de se faire passer pour des fidèles obéissants. Ainsi, depuis un paquet de temps qu'ils ne sauraient préciser, la quinzaine de pirates survivaient sur l'ile en respectant les principes du shaman, ceci afin de ne pas le fâcher. S'il commençait à bouder, ça pouvait signifier la mort pour eux. Pourquoi ? Alors qu'ils étaient quinze ? C'est parce qu'ils ne sont pas très compétents. Évidemment. Et la principale qualité du Shaman est de savoir faire du feu. Et ça, c'est quand même bien utile sur une ile sauvage.

Les trois individus capturés furent emmenés, après une bonne heure de marche, prouvant qu'ils n'avaient pas trop le sens de l'orientation, au campement des primitifs qui n'en sont pas en réalité sauf un. Il s'agissait d'un huit formé de cabanes en bois. Dans le premier cercle de ce huit, un feu brulé avec une réserve de bois à côté. Les deux hommes furent déposés à côté sous la surveillance de cinq individus tandis que la sirène fut emmenée dans la hutte du shaman pour procéder aux « rituels ». Personne n'eut l'autorisation de le suivre. Les hommes commencèrent à attiser le feu tandis que les autres accrochèrent Satoshi et Pludbus sur un gros bout de bois à l'aide de liane, ceci afin de les cuirent à la broche. Manipuler les deux individus eut le don de les réveiller et de remarquer que leur situation allait sentir le bruler. Avant même qu'ils puissent protester, la branche les soutenant fut mise sur trépieds ; ils étaient maintenant au dessus d'un feu qui gagnait en intensité. Il commençait déjà à faire très chaud. Malgré les cris de protestation, rien ne semblait sortir qui pourrait les sortir de là. Finalement, Pludbus eut une idée. Une idée dangereuse. Pour la réaliser, il devait commettre une chose qu'il n'appréciait guère. Il murmura discrètement à son compère de broche.


Je vais tenter quelque chose pour nous libérer. Fais gaffe. J'compte sur toi pour le reste. C'est … une alliance … provisoire.

Pludbus n'entendit pas de réponses, il était dorénavant entièrement consacré à sa tâche qui consistait à concentrer une quantité non négligeable de gaz dans son postérieur. Quand la pression fut trop importante, il lâcha tout d'un coup. La quantité de gaz entra en contact avec les flammes et une mini-explosion se produit. Le souffle de cette explosion eut pour effet de soulever la broche qui ne retomba pas sur les trépieds. Ils s'écrasèrent donc sur le sol, à moitié bruler, mais toujours accrocher à la broche, l'un devant, l'autre derrière. Évidemment, les indigènes n'étaient pas très heureux. C'était maintenant le moment au pirate d'intervenir. Et il ne fallait pas non plus oublier la Sirène.
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Au début de cette longue marche vers l’endroit où si rien n’arrivait, elle se ferait cuire, Daenerys se débattit de toutes ses forces, aussi maigres soient elles. Mais, à part gêner un peu son nouveau porteur, cela n’eut aucun effet. Et comme son endurance était médiocre, elle gigota dix minutes avant de s’abandonner à son activité phare : pleurer. Si les hommes « sauvage » n’avaient pas été aussi affamé, il l’aurait surement abandonné sur le chemin tellement les cris de la sirène leur cassaient les oreilles. Mais là encore, elle avait beau être super entraînée, à force de se faire taper dessus pour qu’elle se taise, et surtout à force de faire du bruit, elle finit par avoir mal à la gorge et préféra chougner moins bruyamment. Cependant, lorsqu’elle récupérait un peu de voix et de force, Dae recommençait sa lutte contre les méchants.

Ce fut avec soulagement que les guerriers arrivèrent enfin à leur camps, et Dae fut transportée dans la plus grande cabane du village de fortune, tandis que les deux hommes, qui avaient été transportés en même temps qu’elle, étaient laissés dehors. Dae fut alors posée sur une grande table et très vite, un grand nombre d’ingrédients divers et variés l’entoura. Elle se retrouva donc au centre d’une farandole de poivrons, piments, tomates, oignons, poireaux… Bref, de quoi faire un bon repas.

Les larmes de Dae coulaient toujours sur son doux visage. Elle tenta plusieurs fois de convaincre le chef qui observait ses hommes apporter des victuailles, de la libérer. Mais, malgré ses plaintes, elle n’obtint aucune réponse. Finalement, le chef baragouina quelque chose qui chassa le reste des gens, puis, une fois seul avec la sirène, il commença à lui tourner autours… Dae commençait à se sentir très mal. Elle préférait encore le moment où les autres sauvages amenaient des victuailles. Finalement, son interlocuteur commença à avancer une main pour pouvoir palper la chair humaine de la sirène, mais avant qu’il ne l’atteigne, Dae fut prise d’une crise de panique et, malgré les liens qui lui bloquaient mains, elle réussit à se tortiller suffisamment pour reculer et faire tomber tout ce qui se trouvait dans son dos, jusqu’à tomber elle-même, s’étourdissant légèrement au passage.

L’humain n’était pas du tout content du comportement de cette nourriture.


- Femme-poisson pas bouger !

Mais femme-poisson voulait quand même partir au plus vite et n’écouta pas du tout le mangeur de poisson. Du coup, l’affamé envoya un morceau de pierre aiguisé pile dans la palmure de la nageoire caudale de Daenerys.

- KIIIIAAAAAAAA !

Si une personne n’avait pas entendu le cri de Dae dans l'espèce de village, c'était que cette personne était sourde. Malheureusement pour la sirène, en plus de la douleur du trou qui existait maintenant dans sa nageoire, elle ne pouvait plus bouger au risque d’empirer la blessure. Le visage inondé de larme, la sirène tenta d’abord de continuer son chemin, mais à cause de la douleur amplifiée, elle préféra tenter d’enlever l’espèce d’épine rocheuse qui la bloquait sur place. Dans le même temps, le cuistot se déplaça vers elle, ce qui attira l'attention de Daenerys et, du coup, elle ne regarda pas vraiment ce qu’elle faisait avec ses mains et réussit à se couper en même temps que ses liens avec l’objet tranchant.

Cette nouvelle coupure eut pour effet de lui laisser échapper un second cri, mais bien moins puissant que le premier. Au moins, elle était un peu plus libre de ses mouvements, car, en temps que sirène, les mouvements sur terre n'étaient pas son fort... et fini par réussit à ôter se morceau rocheux de sa nageoire. L’homme se rapprochant dangereusement, Daenerys lâcha la potentielle arme et rampa le plus vite possible vers la porte de la cabane recouverte d’un morceau de cuir. Elle eut juste le temps de passer la tête dehors et voir deux paires de jambes avant de se faire tirer en arrière. La sirène tenta d’enfoncer ses doigts dans la terre pour se retenir, mais cela n’eut pour effet que de laisser de belles marques de griffure…

Elle était de retours dans la cabane, et cet homme, après lui avoir bloqué les mains dans le dos, commençait à la tripoter de partout avec les mains recouverte d’un espèce de truc huileux pendant que Dae criait pour qu’on l’aide en pleurant…
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Une odeur nauséabonde envahit toute l'île. Comme un cyclone balayant tout sur son passage, mais à la seule différence que là, il répandrait un vent verdâtre dévastateur, dissolvant des êtres via cette odeur pourrie. Oui. Le vieux a prêté. Oui, cela est totalement immonde. Mais il faut voir le bon côté des choses, et encore heureux qu’il y en ai un, le Gentleman est sauvé. Tout le contraire de la sirène, dont les cris stridents ont eu comme utilité principale d’obliger quelques hommes à se faire harakiri, jugeant l’épreuve trop douloureuse. Une sorte de suicide collectif. Mais ces cris n’étaient pas anodins. Il y avait une raison. Et Satoshi veut la découvrir. Toujours les poignets et les chevilles liés, il ne peut se déplacer librement, mais le feu est toujours là. Il utilise donc les quelques flammes restantes en train de brûler son costard pour carboniser les cordes sur ses mains, puis il commence à entreprendre de se détacher les chevilles. Chose qui n’est pas aisée, et qui laisse beaucoup d’ouvertures pour les indigènes. Se ruant sur lui par groupe de trois ou quatre, ils le frappent de toutes leurs forces. Satoshi se protège la tête, n’ayant aucune envie qu’ils rouvrent une vieille blessure, mais continue de se détacher, en encaissant. Ayant finis ses petites emplettes, une multitude de petites bosses apparaissent sur les parties apparentes de son corps, là où ses vêtements ont été brûlées. Il relève la tête, puis affiche un air inquiet. Il tâte ses poches et sort son portefeuille, qui part alors en cendres… Les trais de son visage ses plient, ses sourcils se rapprochent, sa bouche se relève, ses narines s’écartent. Il pose ses mains au sol, et dans un chuchotement presque inaudible, quelques paroles se font entendre…

« Flying Strike. »

C’est une variante de l’attaque de base. En effet, cette fois ci, il décoche une multitude de coups de pieds du bas vers le haut sur tous ses ennemis, envoyant la totalité d’entre eux toucher la lune. Après les six premiers arrivés envoyés en l’air, il bondit, et chuchote, de façon presque inaudible encore :

« Falling Strike. »

Il bondit cette fois. Mais il ne peut marcher sur l’air. Il n’en touche alors que deux, en leur envoyant des coups de pieds du haut vers le bas. Celui-ci se dirige à grande vitesse vers le bûché destiné à la base à Satoshi et l’ancien. Les braises lui brûlant la peau, un cri plus fort et plus gras que celui de Daenerys se fait entendre, tandis que les gémissement de la sirène sont de moins en moins fort, de moins en moins motivés. Noriyaki retombe à terre et se rue vers la tante du cuisinier, frappant les quelques indigènes s’opposant à lui, et se tournant de temps en temps pour ne pas avoir de mauvaises surprises, comme quelques heures auparavant. Il déchire les draps servant de portes, puis assiste à la scène. La sirène, le corps huilé, écrasé sous la masse du corps gras du cuisinier. Elle ne peut voir son sauveur. Elle va prendre peur et le frapper, si jamais il arrive trop discrètement, mais il est toujours dangereux de faire une entrée héroïque. Généralement cela ne marche pas face aux gros lardons pro des couteaux de cuisines qui aiment bien découper, sectionner, dépecer, et toutes ses conneries qui signifie détacher des parties de corps d’une autre partie de corps.

« Mh. Qu’equ’tum’veux ? »

« Otes tes salles pâtes visqueuses de son corps… Sa magnificence te brûlerait les doigts, mécréant. »

Satoshi, prince charmant. Héro. Sauveur de sirène. Sa réputation va peut être changer du tout au tout suite à cela. Un partenariat avec un vieux marine, sûrement assez gradé, le sauvetage d’une jeune innocente. Tout cela fait bien, sur le papier. Marchant vers le gros boudin, qui lui fait de même. On peut presque voir un éclair se former entre leurs deux yeux. La tension est à son comble. En bruit de fond, on a le droit à la sirène qui pleure, et des sauvages qui essaient de se faire un bientôt retraité. Tout cela casse l’image du combat épique entre les deux hommes. C’est le coq qui entame le combat. Il fonce. Et donne un coup de machette du haut vers le bas. Satoshi esquive d’un pas sur la droite. Mais le coq est adroit. De sa main gauche il attrape un couteau à sa ceinture et très rapidement, le plante dans le bras gauche de son adversaire. Un petit gémissement et un bon en arrière plus tard, Satoshi fonce sur le gros cuistot. « Special Kick. » Un coup au niveau du fémur, et l’autre au niveau du genou droit. Le cuisinier plie celui-ci, laissant assez de temps au Gentleman pour effectuer son traditionnel « Flying Strike. ». Mais l’indigène l’évite, et plante son couteau dans le mollet du sauveteur. Il tente ensuite de donner un coup de machette au même endroit. Satoshi évite d’un petit saut en arrière. Il boite. Il transpire. Il a mal. Des frissons le parcourent. Il fallait en finir vite. Déjà deux entailles.

« T’es naze en fait, touah. »

« Just shut up ! »

Cette technique, Satoshi ne pourra pas l’utiliser longtemps. Déchirant toute la tante qui tombe à nu désormais, il tourne autour de l’homme, étant alors regardé par la totalité des gens présents, qui forment alors un cercle. Le Dandy aussi forme un cercle autour de son adversaire, en courant à grande vitesse. Aussi, il lui inflige de rapides coups de pieds toutes les 0,75 secondes, certes pas puissants mais les prendre tant de fois permet de faire reculer l’ennemi, voire même de lui faire mal. Satoshi se stoppe maintenant net. Il l’observe, reprend son souffle. L’homme attend, droit comme un piquet, couvert de petites plaies superficielles. Des bruits de pas approchants se font entendre dans le dos de Satoshi, qui se retourne alors et écrase le visage de l’homme en imprimant sa semelle sur celui-ci. Aussi, lorsqu’il se tourne pour retrouver son adversaire principal dans sa ligne de vue, celui-ci n’est plus là. Satoshi lève les yeux, et le coq, armé de sa machette, est là. Il descend rapidement, trop rapidement. Satoshi esquive mais cela est une feinte. Le Coq prend appuis au sol et se rue vers l’homme en costume avant de lui planter sa machette dans l’épaule droite. Quelques centimètres d’entailles, et les deux hommes sont maintenant au corps à corps. Satoshi se force à souffrir et attrape le bras du coq, puis son autre bras. Il est coincé. Le Dandy prend appuis au sol et bondit vers le visage du cuisinier, genoux en avant. Le choc est tel qu’on entend le bruit de son crâne se fracturer, puis se briser sous l’impact. Celui ci est hors jeu.

« Keuf… Capichef, j’espewe que vous êtes fiew de mouah ! »

Et un bruit de pas s’enfonçant dans le sol profondément retenti. Une masse apparaît de l’ombre de la plus grande tente du patelin. Voici le chef.
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Une petite clairière ensoleillée par un astre généreux. Une petite rivière serpentant entre les pierres où quelques animaux venaient boire en toute discrétion. Des fleurs par milliers qui répandaient leur pollen dans toutes les directions grâce à une armada de petits insectes sans que ces derniers rendent invivable l'endroit. C'était un petit coin de paradis sur une ile pareil. Vraiment.


ATCHA !

Le capitaine Bernie Bo attrapa de nouveau son mouchoir et vint y ajouter une couche abondante de morve.

Saperlipopette ! C'est harmonieux, mais c'est pas jouyasse ! Au risque de paraître d'une piètre politesse, j'ai le nez plein comme une barrique ! Ça en est migraineux !

La caporale Ellyn ne répondait pas. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle faisait là. Après s'être séparé de Pludbus, le capitaine l'avait emmené s'installer dans ce petit coin de paradis d'où ils pouvaient entendre le chuchotement des arbres et le chant des oiseaux. Ce n'était pas vraiment ce dont il avait été convenu, mais il semblait bien que le capitaine Bernie Bo considérait ce moment comme le diner promis un peu plus tôt. Dans l'esprit du gradé, elle avait parfaitement rempli son office en capturant l'autre pirate. Certes, Pludbus s'en occupait, mais que pouvait il bien arrivé à Pludbus ? Lui qui était si fort. Ainsi, en attendant sa venue, il était de bon ton de rentabiliser le temps. C'est ainsi qu'ils s'étaient posés là. Évidemment, il y avait de la nourriture, puisque c'était un diné. Là encore, ce n'était pas exactement ce qu'avait espéré la jeune demoiselle : bout de pain et ration réglementaire de la marine. Il y avait mieux pour repas de soirée en tête à tête. Il y avait aussi un mieux au niveau du goût ; depuis quand la marine a-t-elle des rations comestibles ?

Ce n'était donc pas l'idéal, mais Ellyn aurait pu y attacher que peu d'importance. Elle était avec son amour secret, là, en tête à tête. Personne ne les observait. Si l'envie l'avait prise, elle aurait pu lui sauter dessus et lui signifier par son corps ce qu'elle pensait de lui. Mais non. Elle s'y refusait. Car toutes ces pensées étaient détournées vers une autre personne. Infidélité ? C'était bien plus profond que ça.
Elle pensait à Pludbus.

Sordide, n'est-ce pas ? Entre Bernie Bo, qui ne brille pas par son intellect et son Verbe moyenâgeux, et le décrépis Pludbus qui a tout pour déplaire, le choix est quand même vite fait. Mais non. Elle ne pouvait pas ne pas y penser. Elle le voyait encore, là, au sol. Le capitaine était sûr qu'il n'avait rien. Qu'il allait s'en sortir. Mais elle avait le doute. Comment pouvait-il savoir, l'imbécile heureux ? Il était capitaine, pas médecin. Elle se morfondait donc, ne profitant même pas de la situation. Le temps s'écoulait ainsi et Bernie Bo ne cessait jamais de lancer de petits coups d'oeil vers la caporale tout en se tournant les pouces d'un air faussement tranquille. Un peu de sueur perlait son front. Il tenta d'engager la conversation, mais ses tentatives se perdirent dans des balbutiements de gosse. Enfin, il tenta le tout pour le tout. Avec une nonchalance totalement fausse, il posa une main sur la cuisse de sa subordonnée.


Caporal... Ce n'est point drolatique comme demande, mais je dois avouer une vaticination que je garde en moi depuis fort fort longtemps, maintenant décrépi ! C'est … difficile... En fait … Je... Moi …Nous …

La caporale Ellyn tourna subitement son visage vers son supérieur qui retira bien vite sa main, surpris.


Faisons-le !

GG ! Mais … Ggeuh ! Quoi ?! … Maintenant ?! Dans ce parterre à peine claquemurer ?!

Il remit sa main, mais elle se leva d'un coup, la face transfigurée par la détermination.

Oui ! Faisons-le ! Allons le sauver ?!

GG?! Sauver ?!


♥♥♥

Bon, ça avait eu un effet certain même si la manière n'était pas des plus héroïque. Survivre et éviter de finir rôtir grâce à son fondement n'était pas vraiment le genre d'anecdote que Pludbus allait raconter aux jeunes recrues en herbes quand ces derniers viendront à lui pour bénéficier de son expérience et de son vécu imbattable. Non. Ça, on le gardait profondément en lui et on veillait à ce que ça ne sort pas du tout. Hélas, il y a toujours des gens pour raconter des rumeurs avec un fond de vérité. Ce sont généralement les témoins de la scène. Les indigènes ? Pas vraiment. Ils devaient encore se demander comme Pludbus avait fait pour s'évader de cette situation que même David Copperfield aurait jugé impossible à s'en échapper. Seul véritable témoin de la scène : Satoshi. Il devait la boucler. Le faire taire ? Non. Ce n'était pas une question de puissance, Pludbus était forcément plus fort que lui. C'était une question d'éthique. On ne tue pas les innocents. Certes, il n'était pas innocent ; il devait donc aller en prison. Mais une fois là-bas, il pouvait toujours balancer ces rumeurs. Avec moins de public, évidemment. Ça se valait. L'autre solution était de l'acheter. Il ne le connaissait pas, mais sans nul doute que l'argent n'avait pas prise sur cet individu. Ces pauvres hères voguant pour tuer et détruire en avaient rien à faire de la fortune. Jeunesse décadente. Même cent millions, il accepterait pas. Il fallait donc se salir les mains.

Perdu dans ses pensées, Pludbus ne put esquiver un coup de pied de son acolyte de pirate, coup de pied destiné à ses adversaires. Le vieillard vola plus loin et s'écrasa lourdement dans un paquet d'objets divers et variés. Légèrement sonné, il mit un certain temps avant de retrouver une position digne de son rang de légende des mers. Il voyait le pirate fuir ; l'heure était de l'éliminer. L'individu semblait se diriger vers la sirène qui, grâce à ces cris apeurés, se localisait assez facilement. Un cruel dilemme s'installa. Sauver la sirène ou faire taire le pirate ? Rah. Choisir entre son honneur et sa descendance, c'était bien trop cruel. Fort heureusement, une bande de sauvages le sauva d'un choix difficile. Cinq individus armés, guidés par un colosse ressemblant à un chef, l'entourèrent avec la ferme intention de le tabasser.

Toi, va t'tabasser !

Comme je l'avais prédit. Pludbus se sentait piégé, mais il répliqua par une défense verbale impeccable.


Ne me tapez pas ! J'suis pas comme l'autre ! Lui aussi il m'a frappé ! Il m'a même tiré une balle, voyez !


Et c'est sans aucune pudeur que Pludbus baissa le froc pour montrer ses fesses fripées et la blessure qui lui en zébrait une. Les individus détournèrent la tête. L'un d'eux fut pris de nausées. Il se rhabilla avant de poursuivre, constatant que les menaces étaient un peu moins visibles.


Moi, Ami ! Moi ! Gentil ! Moi pas être avec l'autre ! Lui méchant ! Moi pas bon mangé ! Lui bon ! Moi copain, Ok ? Vous pas taper moi ?

Les sauvages se regardèrent un instant. Ils étaient en colère. Ils se mirent à murmurer tout bas, puis les commentaires outrés se firent plus fort.

Hé ! L'autre ! Comment il nous prend pour des sauvages ! C'est insultant !

Trop vrai quoi ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité avec sa tronche de macaque !
Je ne suis pas un sauvage ! Je ne suis pas un numéro ! Je suis un homme libre !
L'autre dingue est peut-être un vieux marabout complètement primitif, mais on est pas comme lui, nous, on est des hommes !
Des pirates !
Ouai, c'pareil !

Des pirates. Tout s'expliquait. Avec des faciès pareils, ils ne pouvaient qu'être pirate. Et puis, pirate et sauvage allaient ensemble. Pludbus comprit malgré la profusion d'informations. Équipage pourri. Navigateur débutant. Tempête des bacs à sable. Récifs. Échouer. Récupérer par le vieux. Sauvages. C'était limpide. Les individus semblaient exprimer tant de détresse dans leur propos ; cela faisait longtemps qu'ils voulaient en parler à quelqu'un. Ce n'était pas une expérience facile à vivre et Pludbus faisait office d'oreille attentive sur ce coup. Il n'était pas psychologue, mais le voir écouter en murmurant des « mmmh » et des « intéressants », ça faisait du bien. Chez Pludbus, ça semblait discerner un plan exploitable. Il fit taire les jérémiades.

Si vous m'aidez, j'vous embarque sur mon bateau et pouf ! Adieu, les sauvages !


C'est vrai ?!

Ils faillirent éclater de joie, voir même le serrer dans leur bras. Cette annonce leur faisait un bien fou.


C'est vrai ! Déjà, il faut se débarrasser du vieux shaman.


Le chef s'avança. C'était le chef des pirates. Évidemment.

Bwah, ça me gêne un peu de lui faire du mal. Même s'il est complètement frappé, il nous a aidés. Et j'lui ai même appris à se battre. Ça le fait pas de le trahir comme ça.

Et puis, t'façon, il est en train de se battre avec l'autre type là, qu'on voulait farcir.


Ah bon ?!

Pludbus et les ex-sauvages regardèrent dans la direction indiquée. C'était bien le cas. Satoshi se battait avec le vieux alors que la tente qui les abritait tombait en lambeaux. Les autres pirates commençaient à s'amasser tout autour. Cela arrangeait bien les affaires de Pludbus qui voulut prendre le capitaine par les épaules, mais comme il était bien trop grand, il se contenta de rester à ses côtés, murmurant tel un comploteur.

Si le vieux shaman le zigouille, il sera trop fatigué pour nous rattraper. Par contre, s'il se fait trop zigouiller, il faudra zigouiller l'autre, tu t'en occupes ? Si tu fais ça et que j'récupère la sirène, j'vous embarque avec moi. Parole d'homme !

Le pirate réfléchit un instant, mais la joie du groupe eut un certain effet sur sa décision. Tout le monde semblait heureux de pouvoir partir d'ici. Finalement, il accepta. C'était parfois pour Pludbus. Il ordonna aux pirates de refaire le cercle autour de Satoshi et du vieillard. Ainsi, il ne pourrait voir ce qu'il se tramait. Il en garda un avec lui, au cas où, pour convaincre les autres qu'il était un allier, par exemple. Pendant que les pirates faisaient leur office, Pludbus esquiva la troupe et se dirigea directement vers la sirène reposant en dehors du cercle. Elle avait peut-être cherché à s'enfuir, mais, sur la terre, c'est pas trop son dada. Pludbus s'approcha d'elle tout doucement et lui dit d'une voix douce.


Hé ! J'viens te sauver ! Pas de bruit ! Sinon, ils vont nous trouver !

C'était assez difficile à croire. Les pirates lui tournaient le dos à quelques mètres de là et il était totalement impossible qu'ils ne l'aient pas vu. Et puis, il y avait l'autre gus qui attendait à côté, se demandant quoi faire. Pludbus s'en fichait. Il fallait instaurer un climat de confiance avec la sirène. Sinon, elle allait encore geindre. La peur de finir à la casserole devait être plus forte que son envie de pleurer. Pludbus tenta de la soulever, mais elle était bien trop lourde. Et puis, elle bougeait aussi.


J'sais ! Tu te tiens à mes épaules, j'te soutiendrais et tu sautilleras ? Okey ?!


Le plan était assez foireux, mais il pouvait marcher. Si ça ne marchait pas, Pludbus comptait bien réquisitionner son sauvage pour la porter. Il devait être suffisamment fort pour ça. L'objectif était clair : fuir le plus loin possible avant que Satoshi soit en état de lui contester la future mère de ses enfants.

Bah quoi ? C'pas ce qui était prévu ?
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Toute huilée, toute barbouillée… La pauvre Daenerys venait de se faire tripotée de partout, écrabouillée mais finalement sauvée d’un triste sort par son ami ! Elle aurait bien eu envie de se jeter dans ses bras pour pleurer, de se faire cajoler, rassurer… Mais le gros monsieur ne lui en laissa pas le temps. La seule chose que Daenerys réussi à faire, fut de tomber de la table, une nouvelle fois et de se faire à nouveau mal. Les larmes ne cessant de couler de ses yeux et sa bouche de gindre, Daenerys, au vu de la violence qui avait lieu devant elle, prit une grande décision : se cacher, et de préférence assez loin du boucher.

L’huile qui lui recouvrait le corps lui permit au moins de se faire moins mal en rampant, car moins de frottement. Mais, à cause d’elle, Dae était entrain de virer au marron terreux. Ça collait et c’était très désagréable. Mais bon, en cet instant, elle n’y pensait pas trop. Elle repéra un petit buisson non loin de la tente et essaya de se cacher à l’intérieur. L’idée n’était pas mauvaise dans le fond, mais une sirène avec une queue de poisson écailleuse bleue qui avait la fâcheuse tendance à refléter les rayons du soleil, cachée dans un buisson décrépi… C’n’était pas très très discret.

Recroquevillée sur elle-même, la pauvre sirène pleurait, la tête dans ses bras, attendant celui qui viendrait la chercher, ou encore qu’il n’y ait plus de bruit. Mais, finalement, ce ne fut pas son preux chevalier qui vint la sauver… Ce fut le petit bonhomme tout ratatiné qui lui faisait peur. Du coup, ça première réaction fut de s’enfoncer un peu plus dans le buisson, mais se retrouva vite dos au tronc. Mais, finalement, après un rapide calcul que même une sirène aussi intelligente que Dae pouvait faire, elle préféra suivre le bonhomme qui faisait peur, après tout, à un moment, il avait grandit et ne faisait plus peur, plutôt que de se faire rôtir. Elle rampa donc hors du buisson, tout en reniflant et essayant d’arrêter le flot de larme.

Le vieux rabougri essaya de la porter, mais pas moyen… Entre son poids et son huile pour son habitude à tout le temps gigoter dans tous les sens pour pouvoir regarder partout, le transport de la sirène par cet homme était impossible. D’ailleurs, pendant cette observation, la fille à moitié poisson pu voir que son ami était encore occupé et y’avais de plus en plus de monde autours de lui. Alors, en réponse à l’idée du vieux, Dae désigna Satoshi…


- Il va s’en sortir, hein ?

Sa voix était tremblante, cette fois, elle avait peur aussi bien pour elle que pour lui. Les yeux tout humides, elle regarda son sauveur du moment… Mais il la rassura vite et insista sur l’importance de la mettre en sécurité d’abord, et oui, après, peu être, on l’aiderait… Du coup, Daenerys accepta de s’appuyer sur Pludbus. Mais la tâche n’était pas si simple… Après deux sautillements Daenerys se planta un caillou dans la nageoire et sa main glissa de son support, après tout elle était encore toute huileuse… Et tomba par terre.

Malgré le fait qu’elle devait se taire, qu’elle ne devait pas faire de bruit, Daenerys cria de douleur. Et pleura. Beaucoup. Trop. Et fort ! Très fort.
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Oh putain, il a buté shaman !

L'vieux a dit d'le buter après.

Moi j'l'aimais bien l'shaman !

Mécréaaaaaaaaaaaaaaaant !

Malgré la présente imposante du chef de la tribu des indigènes pas si indigène que ça, c’est tous qui se jettent sur Satoshi. C’est à ce moment là qu’on s’en veut de ne pas avoir d’attaques de zones. Oui parce qu’à ce moment là, lorsqu’ils sont dix, si on doit les frapper un par un, et bien c’est compliqué, y en aura toujours un qui arrivera dans son dos pour le frapper, et après un premier coup reçu, c’est la décadence, puis la défaite. C’est pour cela que, avec un trou dans la fesse et des blessures suite à son combat contre le shaman qu’il pensait cuisinier jusque là, il décide de fuir. Posant ses mains sur la tête des méchants pour les esquiver, puis bondissant pour passer par-dessus le cercle fait précédemment par eux, il commence à courir, puis s’arrête.

Mais où est Daenerys, si elle n’est plus dans la « cuisine » ?

C’est vrai que, dans toute cette cacophonie, il en a réussi à oublier Daenerys, la belle sirène, celle que l’on est censé ne pas oublier, celle que l’on est censé chérir, aimer, et pour certains, cueillir.

Il se retourne, puis refait la même action. Inutile puisqu’il est dans le même sens, mais dans ce mouvement il a pu apercevoir un vieux. Un très vieux. Un vieux courbé, avec une sirène sur le … Ah nan elle ne l’est plus. Il repose ses yeux sur ce point, puis accourt.

Le plus étrange dans cette situation, c’est que la bonté, la beauté et le charme de cette créature sont d’une telle intensité que plus rien à d’importance autour, pas même le fait que les sauvages ne prêtaient même plus attention à la sirène lorsque Satoshi se battait alors que finalement, c’est elle la plus importante. Comme si ils avaient légué la surveillance à ce bon vieux marine bien méfiant. Mais finalement, cela n’a aucune importance à côté du fait que Satoshi va bientôt se faire courser comme une gazelle, mais avant cela...

Il se rue sur Pludbus, le poussant alors qu’il a l’intention de retenter de mettre sur son dos la sirène, qui pleure, encore et toujours, ajoutant encore plus de mignon/chiant à sa personnalité hors du commun. Attrapant la sirène par le coup d’un bras, puis par la queue de l’autre, il la soulève d’un coup et regarde son allier.

Dépêche toi, ils sont pas content derrière.

Et c’est le cas. Brandissant leurs tomahawk et leurs arcs, ils commencent à tenter de blesser mortellement les trois fuyards qui dévalent la pente à vive allure, poursuivis pas une dizaine de personnes affamées. Mais alors qu’ils sont à la moitié du chemin pour rejoindre la forêt, ils aperçoivent deux personnes.

Bernie Bo et la jolie blonde.

Vite ! Nous sommes poursuivis ! Il nous faut fuir !

Et cela dit avec le bruit des cris apeurés d’une Daenerys en larme.
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Depuis le début, Plud' avait une chance assez énorme. Les mauvaises langues s'attarderont sur le fait qu'il a une chance de cocu depuis déjà un bon demi-siècle, mais ce ne sont là que de mauvaises langues pour ainsi mettre en doute les talents divins de Pludbus durant toutes ses années au service de la marine. Pour une fois, cette journée-là, il estimait que son talent n'était pas le seul responsable de la réussite relative de son entreprise. Toutefois, il aurait aimé qu'elle le supporte plus. De toutes les sirènes, celle qu'il cherchait à sauver était de loin la plus empotée. Pas capable d'avancer sans geindre ou se faire mal. La tuile ! Si elle pouvait au moins arrêter de poser des questions idiotes et de se concentrer sur le sauvetage héroïque de Pludbus, ça l'aurait pas mal aidé. Galanterie oblige, Pludbus se retint de prononcer un juron pas très joli. Il était un héros et il ne devait pas salir son honneur de héros par des mots déplacés. Au lieu de ça, il lorgna lubriquement sur le corps de la sirène. Cela lui suffit à ravaler son excès de colère passager. Déjà, il essayait à nouveau d'emmener la sirène avec lui. De la ploter ? Non, de la porter. Évidemment. Il allait pouvoir la ploter bien plus loin, quand ils seraient à l'abri.

Évidemment, il n'y parvint pas, de la ploter comme de la porter. Le Satoshi le chargea avec une violence inouïe. Comme si le pirate avait décidé de tuer Pludbus avec toute sa puissance, dorénavant convaincu de la force et de la dangerosité extrême du marine. D'un mouvement d'épaule très simple, il poussa le vieillard avec tout ce qu'il avait de force. Plud' fut envoyé dans les airs, à un bon maître de hauteur, et il retomba cinquante centimètres plus loin. Une vive douleur lui extorqua une grimace de circonstance, mais qui fendilla l'aura d'invincibilité qu'il essayait de constituer pour épater la galerie. Alors que le pirate n'avait d'attention que pour la sirène, Pludbus ébaucha un plan pour se venger. Il se regarda le pirate, les larmes aux yeux, factices, et fit semblant de toussoter de douleur.


Comment… oses-tu ? J'suis… si… fragile. Ah ! Je meurs ! Vilain… Je… m'envole… Je pars ! Non ! … La lumière ! Le Tunnel ! Raaaaaah... Fin.


Surement grâce à cette comédie jouait avec un talent aussi rare que parfait, le pirate fit un pas de côté quand il souleva la sirène ; il avait été perturbé par la détresse de vieillard, et pas la culpabilité d'avoir fait un geste inhumain qu'il ne saura jamais se pardonner. Ce pas de côté, c'était l'erreur que Pludbus exploita avec brio. Il tendit la main, prouvant ainsi qu'il se portait tout aussi bien qu'un chameau grabataire, et attrapa la cheville de Satoshi. Ainsi, il était pris. Capturé. À la merci de l'ex-Amiral en Chef de la marine. Il se tira de quelques centimètres, suffisamment pour que son autre main puisse attraper sa cheville.

Hé hé ! Je t'ai eu ! Prends ça ! Gnnne ! Gnneeeuuuh !

Il se mit à serrer, très fort. Satoshi fit preuve d'un contrôle de soi extraordinaire, car ce dernier ne cria pas de douleur. Même son visage en resta imperturbable. Pludbus affermit sa prise. Bientôt, avec sa force légendaire, il allait lui trancher le pied par la seule force de ses mains. Hélas, Satoshi tenta d'éviter l'inéluctable. Il souffrait, évidemment, c'est pour cela qu'il se décida à fuir. Fuir la prise parfaite de Pludbus, mais il ne lâcha rien ! Il resta accrocher à la cheville, car rien ne pouvait échapper à la prise de la Plaie ! Grâce à la vitesse du pirate, le groupe parvint ainsi à garder une bonne distance avec le groupe de sauvage qui avait fini, inéluctablement, par suivre tout ce beau monde. Puisque le pirate devait soulever sa jambe ; et donc son pied ; pour courir, Pludbus était périodiquement soulevé dans les airs. Évidemment, il retombait périodiquement sur le sol, se faisant frapper le ventre et la figure contre le sol pas toujours très propre. Malgré ce traitement inhumain, l'ancêtre ne lâcha toujours rien. Il lui en fallait davantage pour abandonner. Devant, Satoshi ne semblait pas se fatiguer de tirer le poids des âges de Plud'. Provisoirement. Bientôt, il allait probablement s'effondrer de fatigue. Tout n'était qu'une question de temps.


Croquejambe et Giboulée ! Voilà Pludbus que je visse là ! C'est exquis, il est en vie ! Point d'inquiétude, il est juste fourbu !

Cette voix ? C'était ce bon vieux capitaine Bernie Bo ! Accompagné de la toujours aussi délicieuse caporale Ellyn qui semblait visiblement rassurée de voir Pludbus en vie. Brieffement. Elle comprit bien vite, à la différence de Bernie qui regardait tout le monde avec des yeux de merlans frits, ne cessant de prononcer des « Gueu Gueu » d'incompréhension : il fallait fuir. D'un cri puissant, elle ordonna à Satoshie de s'arrêter. Il eut bref mouvement d'arrêt. C'était une demoiselle quand même et malgré la goujaterie chronique de l'homme, il sut qu'il fallait toujours écouter une femme. Probablement que son instinct reprit le dessus et l'empêcha de continuer. Ce n'était rien. Le bref ralentissement eut un effet utile sur Pludbus qui venait de s'envoler dans les airs grâce à une accumulation de vitesse ; sans entrer dans les détails de la physique des solides dont il ne connaissait même pas l'existence. Après une double pirouette dans les airs qui lui aurait permis de rafler les notes maximales dans un concours de gymnastique, Pludbus retomba vers le sol, pile dans les bras doux de la caporale Ellyn. Bernie s'autorisa un petit cri d'hystérie pour exprimer sa surprise.


On court !!!

Ce que tout le monde s'empressa de faire, même Bernie. Dans les bras de la caporale, Pludbus n'était plus trop en adéquation avec la réalité de la situation. Il avait le tournis et une paire de seins à portée de main. Il ne lui en fallait pas plus pour se sentir bien.
Du fait de la dangerosité de la situation, Ellyn prit sur elle et continua de courir.
À côté, Bernie observait avec un grand sourire niais.

♥♥♥

Bord de mer. Deux navires côte à côte. Celui de la marine. Celui des marchands. Alors que ces derniers tentaient de vendre de la camelote aux marines, ces derniers s'adonnaient à des pronostics quant aux chances de survie de Pludbus au milieu de cette ile hostile. La tendance était d'une chance de survie contre 57,13 chances d'y mourir avec plus ou moins de souffrance. Les débats allaient bon train. En même temps, ils n'avaient que ça à faire : ils devaient attendre le retour de l'inestimable supérieur. Et les marchands ? Ils avaient viré leur charpentier, constatant que le gouvernail n'était pas détruit, malgré ses dires et que ces réparations faisaient plus de dommage que de bien. Heureusement pour lui, il y avait un sergent recruteur chez les marines. Les réparations pour reprendre la route étaient prêtes. Qu'attendaient-ils ? Pas grand chose, ils allaient partir en fait. Tous les marines regardaient l'autre navire se préparer à partir. Sauf un. Heureusement.

Hé. Les mecs... Regardez par là un peu.

Et ils regardèrent.

Au loin, sur la plage, ils virent trois individus courir dans leur direction. Il y avait Bernie. Il y avait Ellyn. Il y avait un grand type portant une sirène. Pas de Pludbus ? Les billets passaient déjà de main en main : beaucoup de sourires contre peu de grimaces. Puis la vigie aperçut le vieillard. Des mains reprirent leur argent et réclamèrent davantage dans des grimaces devenues sourires ; les gens à faire la gueule étaient tout de suite plus nombreux. Puis la vigie aperçut autre chose. Un groupe d'individus. Un très grand nombre d'individus. Des indigènes. En pagne, tout ça. Ils pourchassaient le quintuor. La scène en semblait presque magique, comme tout droit sortie d'un film.


Faudrait peut-être se préparer à décamper, non ?

Idée qui fut approuvée par tout le monde dans un hochement de tête collectif.
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Accrochée au cou de son ami, Daenerys subissait les secousses provoquées par cette course folle jusqu’aux navires. Elle avait peur, oui, peur de ces faux sauvageons qui « voulaient » la manger. Bien entendu, parce que Dae restait Dae, elle couinait et reniflait à l’oreille de Satoshi, la tête posée dans le creux de son cou. Et quand la mauvaise idée lui prit de regarder cette bande de fou qui suivait ce petit groupe, elle pilla et serra son emprise encore plus.

Les bateaux commencèrent à partir alors que les derniers passagers n’étaient pas encore montés à leurs bords. Ils furent donc obligés de continuer leur folle course les pieds dans l’eau. D’ailleurs, le groupe ce sépara en deux : d’un coté les marines avec un Pludbus rebelle mais bien maintenu par une Caporal Ellyn décidée à suivre ce bon Bernie Bo, et de l’autre Satoshi encombré par la belle et jeune sirène qui ne disait rien mais qui faisait quand même du bruit.

Ils durent s’enfoncer de plus en plus dans la mer pour pouvoir rejoindre le navire, et cette tâche n’était pas des plus simples, surtout avec une sirène dans les bras qui commençait à être humide donc glissante. Mais enfin, notre bon pirate attrapa une corde du navire, lâchant au passage la sirène d’un bras. Sauf que, pour grimper, il avait besoin de ces deux mains. Dae, agrippée à moitié comme un koala et l’autre moitié comme un anaconda, tenue bon. Du moins les premières secondes, parce qu’après cela, une vague fouetta les deux amis et emporta l’un d’entre eux au point précédent, soit dans l’eau moins profonde maintenant envahie par une bande de mangeur de poisson.

Paniquée, la sirène se faufilla entre les jambes, se prit des coups de pieds qui ne lui étaient point destinés mais malgré tous ces efforts, elle ne réussit pas à rejoindre Satoshi. Et elle fut même déportée vers le second bateau, car c’est celui-ci que le groupe suivait… Tout cela à cause d’une proposition faite par un vieux pervers.

Même si le son de la voix de Daenerys ne portait pas très loin à cause de tous les bruits parasites provoqués par la course dans l’eau des hommes pas vraiment pygmés, il était possible d’entendre les supplications de la jeune sirène qui appelait désespérément à l’aide…
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Elle a beau essayé, elle n’y arrive pas. Elle essaye de toutes ses forces. La frustration est telle qu’elle recommence à couiner. Personne n’aime quand elle couine, mais elle ne peut pas monter sur le navire. C’est bien trop dangereux. Elle est bien mieux en mer. Sur un navire elle se ferait tuer, et adieu toutes les chances de berrys. Satoshi va devoir faire preuve d’intelligence. Il va devoir l’inciter à revenir vers lui sans pour autant lui faire croire qu’il l’abandonne. Elle aura sûrement le cœur brisé, elle pleurera sûrement bien plus qu’elle ne pleure actuellement, mais au moins elle restera en vie.

Du moins il l’espère. Ces soixante dix millions n’arriveront pas à destination d’ici à une vente aux enchères. Non. Il lui faut moins de route à faire avec elle. Il va donc la laisser. Et contre son cœur, il va lui dire qu’il l’abandonne, et qu’il faut qu’elle parte. C’est un déchirement entre deux personnes liées par les épreuves qu’elles ont vécues aujourd’hui, mais elles en vivront d’autres, plus durs, plus douloureuses, et aujourd’hui n’est pas la dernière, mais la dernière avant quelques mois, années, dizaines d’années, qui sait.

Sur le navire, il l’observe donc en soupirant. Elle est ridicule, elle essaie de monter sur le navire, et tous les marchands la regardent, ricanant, parfois l’encourageant avec ironie. C’est la chance de Satoshi. Sa porte de sortie. Ils lui offrent un moyen de faire en sorte que le déchirement soit moins douloureux. C’est parti. Il inspire, et va leur souffler dessus. Souffler fort. Elle entendra. Puis il lui dira ce qu’elle doit entendre, il lui dira ce qu’elle doit faire.

Arrêtez ! Tous. Arrêtez. C’est une personne, tout comme vous ! Que feriez vous si je vous jetais à la mer, ici et maintenant ? Mh ? Ou si je vous aplatissais le visage d’un coup de pied ? Que penseriez vous si les autres riaient sur vous ? Hein !? Voulez vous qu’on essaye ? Vous voulez tâter de mon talon ? Ou même de mes mains pour vous jeter par-dessus bord ? Alors !? Je n’entends pas ! C’est ça que vous voulez ?! Non. Bien sûr que non. Alors arrêtez de rire, ou c’est ça que vous aurez.

Daenerys Aquablue ! Tu dois partir. Tu n’y arriveras pas. Continue de fuir ceux qui te veulent dans une cage, fuis jusqu’à ce que l’on se retrouve. A ce moment là je te promets que je te protègerais. Jusqu’au bout. Jusqu’à ma mort. Je vouerais ma vie à ta protection. Tu seras en sécurité avec moi. Mais d’ici là tu devras te débrouiller seule. Compris ?

Elle lui fait les yeux mouillés, puis les yeux doux, tout en continuant de pleurer. Le déchirement aura bien lieu, finalement. Tous pensent qu’il n’y a déchirement que d’un seul côté, mais non. Il vient de perdre sept dizaines de millions de berrys, comme ça, en quelques phrases. Et il est d’accord. Il va la laisser partir. Mais la marine aussi doit la laisser partir. Allez. Laissez là. Elle ne mérite pas de vivre dans vos conditions. C’est ce qu’il pense. Mais il ne le dira pas. Non, il ne veut plus de problèmes. Alors, elle va l’écouter oui ou non ?
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Les marines sont généralement formés et entrainés à répondre présents à tout type de situation. En l'occurrence, la situation qu'il vivait actuellement n'était pas des plus extraordinaires. La réponse adéquate consistait à monter dans le bateau et à amorcer le départ tout en constituant un moyen pour les trois autres marines courant vers eux de monter à bord sans mettre en péril la manoeuvre de désengagement. Les sous-officiers parvinrent à un résultat rapide et assez remarquable. Une échelle de corde fut envoyée sur le côté du navire tandis que ce dernier amorçait un mouvement tournant afin d'exploser ses canons vers la plage. Parce qu'il n'est pas qu'un officier au langage vieilli, Bernie Bo sauta avec la prestance du cerf vers cette échelle. Il commença à monter sans se soucier du sergent Ellyn. L'exercice ne lui était pas impossible, mais avec un Pludbus dans les bras ; même si celui-ci n'est pas bien lourd ; c'est un exercice un peu plus difficile. Elle dut se résoudre à le faire changer de position. Il en adopta une digne d'un enfant. Les bras au cou, les jambes enserrant le bas de son dos, elle avait ainsi les mains libres. Tout comme Pludbus avait le champ libre pour faire ce qu'il voulait. Ellyn dut monter sans trop regarder en face, puisqu'elle avait un visage de vieillard devant les yeux qui bavaient abondamment. Elle ferma les yeux un moment quand celui-ci vint lui baver dans le cou tel un amant séducteur, mais sans la bave. Sa poitrine était compressée contre le torse palpitant de Lubrisme, ces mains baladeuses ne cessaient de frotter avec énergie son dos. Une position très peu enviable qui fut accueillie avec surprise par Bernie lorsqu'elle arriva sur le bateau.

Quelle position inconvenante ! Caporal Ellyn, vous me désappointâtes !

Celle-ci déposa Pludbus par terre sans aucune douceur. Rouge de honte, elle jeta un regard noir à son supérieur qui parut d'un coup beaucoup plus petit que sa subordonnée. Il préféra changer de sujet.

Mais que voilâtes les gens d'en bas qui culbutent la poupe ! Que faire pour ces affolées ?

Pludbus bougea un instant à l'évocation d'un culbutage de poupe, mais il avait encore trop mal à son coccyx. Pour expliquer la phrase de Bernie Bo, voici ce qu'il se passait. Les indigènes, voulant s'échapper de l'ile, collèrent de près au navire pour essayer de monter à bord. Pour le responsable de cette invasion, il n'était pas question de les amener à bord. Il n'en avait que faire. Pour les autres, il s'agissait d'une attaque et les hommes étaient prêts à faire feu. L'indécision de Bernie Bo était totale. Ellyn se frotta le front, dépité. C'est à ce moment-là que le pirate, Satoshi, fit son grand discours. Pludbus l'entendit et comprit que la sirène était abandonnée, là, en bas, et qu'elle avait besoin de son prince charmant ; lui ; pour la délivrer de la bande de sauvages. Il se leva d'un coup, revigoré et se précipita vers le bord. Il la vit, dans une eau peu profonde, entre les deux bateaux. Elle semblait très triste. Désespéré. Une telle créature ne pouvait rester dans un tel état bien longtemps sans le secours héroïque de la légende des légendes. Il recula vers l'autre côté du bateau et se prépara mentalement. Il allait faire quelque chose de fabuleusement héroïque. Tout le monde le regardait, convaincu qu'ils allaient assister à un événement sans nul autre pareil. Bernie le supportait à grand renfort de « Pludbus ! Pludbus ! ». Ellyn savait qu'il allait faire une connerie. Elle perdit tout contrôle quand Pludbus mit à exécution son plan. Puisant au fin fond de son énergie Lubrique, l'alimentant de rêve fantasmagorique et lubrique à base de sirènes, il sentit sa vitesse de décupler. Il accéléra et sauta haut et loin, après être arrivé au bord du bateau. Tel un super héros, le poing loin devant lui, il se dirigea tout droit vers Daenerys. Son regard de braise était animé d'une détermination absolue. Il allait la sauver. Il allait plonger avec elle. Ils allaient se noyer dans un océan d'amour et de plaisir partagé.

Ellyn avait perdu toute patiente, non ? Elle ne se laissa pas faire. Prise d'une énergie digne d'une femme en colère, elle gifla son supérieur un peu trop déconnecté de la réalité. Celui-ci se contenta d'écarquiller les yeux, tel un enfant pris sur la scène de sa bêtise. D'un bond, elle attrapa de la corde et en fit un noeud coulant tout en s'approchant du côté du navire. Elle le lança, tel un lasso, en direction de Pludbus avec une précision démoniaque. La corde vint passer dans ses jambes. Un coup sec fit serrer le noeud. La bête était prise. La suite, elle se déroula comme au ralenti. Pludbus fit un arc de cercle dans les airs. Il passa à une poignée de millimètre du visage de Daenerys qui put se rendre compte de la présence d'un vieillard dont le visage était transfiguré par une joie primaire et un poil racoleuse. Sa main tendue parvint à lui caresser la joue et toute la perversité du vieillard sembla passer, un court instant, dans le corps de la sirène. La langue pendante, les yeux comme des billes ; Pludbus en disait long sur ses intentions s'il l'avait sauvé. Puis la corde fit la suite. Il plongea dans l'eau et il se cogna durement contre le fond de la mer. Plus loin, Ellyn tirait vers une force inhumaine, trainant Pludbus sur tout le fond de la mer. Daenerys était sauvé.


Qu'est ce que vous attendez pour m'aider ?! Et vous ! À vos pièces ! Tirez-moi sur ces sauvages ! S'ils continuent, ils vont embarquer ! Tirez ! Feu ! Feu !

L'autorité soudaine d'Ellyn était flagrante. Personne ne s'opposa alors qu'elle n'était que caporale. Les pièces furent armées et les canons tirèrent. Une pluie de boulet vint exploser près du navire, réduisant à néant les espoirs des indigènes de fuir l'ile. Pludbus traversa le champ d'explosion, bien à l'abri, près du fond marin, et ne sortit de l'eau seulement lorsque la pluie de feu prit fin. Il remonta rapidement à bord et fut envoyer valdinguer sur le pont sans autre forme de procès.

Y'en a marre de cette ile ! On se casse ! On s'en fou de la sirène ! On s'en fou de l'autre bateau ! On se casse !! C'est clair ?! Une objection, capitaine ?!

L'intéressé eut un instant d'hésitation, mais le regard d'Ellyn était toujours aussi noir. Il fit un non de la tête avant de s'effondrer, légèrement atteint par un excès d'émotion. Les marines obéirent et le bateau finit par s'en aller sans aucun regard en arrière. La caporale voulait visiblement fuir cette ile maudite où bien trop de choses désagréables s'étaient produites. Légèrement calmée, elle vint se pencher aux côtés de Bernie Bo. Elle lui prit son pouls, il lui prit sa main. Elle fut surprise. Il ouvrit les yeux.

Ellyn ! Cette force cucurbitacière ! Cette fougue walkyriales ! Vous me ravisasses le coeur par vos actes féconds ! J'en suis tout émoustillé ! Je me l'avoue moi-même, moi, lui, nous ! Alors que je comatais, je suis décidé à estourbites ma retraite pleine de facilité ! Geu ! Geu !

Je vous aime !


Et il l'embrassa. Et elle répondit, puisque c'était bien la seule chose qu'elle attendait de lui. Et toutes les marines ne comprirent pas grand-chose à ce qu'il venait de se passer. Et Pludbus ne put même pas mater, car il était toujours dans le coma.
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Après que la bande de pygmés aient fini de la faire rouler dans tout les sens, Daenerys réussi tant bien que mal à surfer jusqu’au bateau ou son ami Satoshi était monté. De toutes ses forces, elle tenta vainement de grimper, mais il n’y avait rien à faire… Ses petits bras étaient bien trop faibles pour pouvoir soulever le reste de son corps. Évacuant son désespoir par le seul moyen qu’elle connaissait, les larmes, elle n’abandonna pourtant pas. Et ce malgré les rires et moqueries de ces humains. Mais elle n’en avait que faire, après tout, elle n’avait rien le droit de dire… S’ils voulaient se moquer, ils le pouvaient et elle devait se contenter de rester ce qu’elle était.

Puis son ex-porteur prit la parole, d’une voie forte. Dae l’entendit oui, et elle comprit aussi. Elle comprit qu’elle resterait seule encore un peu. Parce qu’elle n’y arriverait pas, qu’il disait… Bien sûr, elle aurait pu lui demander de l’aide, mais elle n’en avait pas le droit… Et s’il ne voulait pas l’aider, elle ne devait pas lui en vouloir. Après tout, elle n’était qu’un pauvre poisson et lui était un humain.

Mais elle entendit aussi sa promesse, oui. Alors, même si elle était triste de se retrouver toute seule, elle savait que ça ne serait pas toujours le cas. Un jour, elle ne serait plus seule. Cette pensée rendit la séparation moins douloureuse, même si elle l’était quand même.

Et alors qu’elle regardait son seul ami partir, une chose vola vers elle. Le petit homme vieux et toujours aussi effrayant allait lui atterrir dessus mais il fut retenu dans sa volé par une corde. Il ne put qu’effleurer la douce Daenerys avant de se faire tirer par la caporale. Mais au contact de ses doigts, le sang de la sirène se glaça. Pourquoi ? Elle ne le comprenait pas, mais la peur qu’elle éprouvait à la vision de ce petit homme grandit.

Puis il y eut de nouveaux coups de feu… Et ces bruits, toujours aussi affolant aux oreilles de Daenerys, firent fuir la sirène. Où ? Dans les profondeurs de la mer. A présent, elle avait deux but au choix : soit retrouver son ami Satoshi, soit retrouver son maître.

Mais pour l’heure, elle était seule dans la grande mer qu'est East Blue.
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