Journal de bord : 07 avril 1624
Kage Berg… Depuis le temps qu’on traînait sur cette île, je connaissais par cœur chaque petite ruelle, chaque bar, chaque boutique… Et franchement, je vous parle en connaissance de cause, il y a vraiment rien à foutre sur cette île pourrie. Des vaches, des bouses et de la bouffe qui te retourne les boyaux. Voilà tout ce qu’on pouvait espérer de cet endroit. Heureusement qu’on y avait rencontré Alphonse, sinon, on serait vraiment venus pour rien. Dépité, je me suis rendu dans le bar de l’île. Oui, LE bar, il n’y en a qu’un. Bref, alors que j’étais en train de boire, le mec à coté de moi parlait fort en faisant des grands gestes. Il me saoulait profondément et j’avais bien l’intention de le lui faire savoir. Saisissant ma batte, je me suis retourné pour lui en foutre une bonne de derrière les fagots, mais je l’ai soudain entendu parler ainsi :
-Je te jure, un monstre énorme, personne ose plus approcher, il paraît. Le mec était traumatisé par ce qu’il avait vu.
Un monstre énorme ? Un courageux est demandé ? Du défi ? Mais ne cherchez plus, je suis là ! Ca me donnera l’occasion de me dérouiller un peu, et surtout une bonne raison de nous barrer de là ! Il parlait d’une île juste à coté, nommée « l’archipel vert ». En prenant le bateau qui y faisait la navette, on y serait dans l’après-midi. Cool ! Je retrouvai Alphonse et Sören pour leur annoncer la nouvelle. Alphonse approuva d’un violent coup de tête vers le bas pendant que Sören ronchonnait. La perspective de se battre contre un gros monstre sans récompense à la clef ne l’enchantait guère… Mais c’est comme ça, de toute façon, il n’avait pas de contre-proposition à faire. Et puis c’est moi le chef et puis c’est tout !
Plus de cinq heures après, et deux milles litres de vomi quittant mes entrailles, nous mîmes pied à terre, comme des conquérants arrivant en territoire vierge… Mais alors pour le coup, vraiment vierge… C’est simple, il y avait rien, pas de villages, pas de gens et le port où nous avions débarqué ne méritait vraiment pas ce nom. C’était un quai, tout au plus. Et encore, un petit. Je remarquai une petite cabane juste avant la lisère de la forêt. Peut-être y avait-il au moins un habitant qui accepterait de m’indiquer où dormait le monstre ? C’était peut-être lui qui avait tout rasé d’ailleurs ! Si c’était le cas, il devait être vachement balèze parce que les tas de planches et de cendres que l’on pouvait voir ne rappelait qu’avec beaucoup d’imagination ce qui avait du être autrefois un village.
-Ohé ! Y a quelqu’un là dedans ? Allez ! On se réveille !
Je mis trois gros coups dans la porte avant d’entendre une petite voix me demande d’entrer. C’était une petite vieille, assise dans un rocking-chair, un chat roulé en boule sur ses genoux. Un chat ! Il fallait surtout pas que Sören le voit, sinon on allait se retrouver avec un autre chat à bord. Je fis barrage de mon corps et fit mine de rien, le coude posé dans l’embrasure de la porte.
-Hey, vieille femme ! Montres-nous donc la tanière du monstre.
La femme leva des yeux intrigués vers moi. Elle tendit un bras tremblant en pointant plein Nord.
-C’est là bas… Mais il n’y est plus…
-Pas grave, je vais le trouver, merci ! Tu es laide mais bien aimable !
Si ce satané monstre était partit se promener, j’allais le traquer, Sören et l’odorat de Morgan allait nous être utiles ! J’entendis la vieille crier derrière nous « Les Saigneuuuurs…. ». Pas le temps pour la flatterie, on avait du pain sur la planche. Je pris l’initiative de nous séparer en trois. Trois groupes de un. Comme ça si l’un d’entre nous à problème, ben il se démerde. Sans attendre, je m’enfonçai dans la jungle, n’ayant aucune idée de se que je cherchais. Je savais même pas la gueule qu’il avait ce truc.
Après une bonne demi-heure de marche au milieu des lianes, des ronces et des moustiques, j’en avais plein les plumes ! Je vit une souche et décida de me poser cinq minutes. Mais il y avait quelqu’un ! Un mec tout bizarre, tout noir avec une dégaine de fossoyeur. Pas spécialement aguichant le mec, mais j’étais vraiment pas en mesure de faire le difficile. A lui seul, il représentait 20% de la population de l’île à ma connaissance. Je m’avançai vers lui et criai.
-Hé ! Salut ! Tu saurais ou je peux trouver une grosse créature, plutôt méchante, avec sûrement des griffes et des dents pointus ?
Kage Berg… Depuis le temps qu’on traînait sur cette île, je connaissais par cœur chaque petite ruelle, chaque bar, chaque boutique… Et franchement, je vous parle en connaissance de cause, il y a vraiment rien à foutre sur cette île pourrie. Des vaches, des bouses et de la bouffe qui te retourne les boyaux. Voilà tout ce qu’on pouvait espérer de cet endroit. Heureusement qu’on y avait rencontré Alphonse, sinon, on serait vraiment venus pour rien. Dépité, je me suis rendu dans le bar de l’île. Oui, LE bar, il n’y en a qu’un. Bref, alors que j’étais en train de boire, le mec à coté de moi parlait fort en faisant des grands gestes. Il me saoulait profondément et j’avais bien l’intention de le lui faire savoir. Saisissant ma batte, je me suis retourné pour lui en foutre une bonne de derrière les fagots, mais je l’ai soudain entendu parler ainsi :
-Je te jure, un monstre énorme, personne ose plus approcher, il paraît. Le mec était traumatisé par ce qu’il avait vu.
Un monstre énorme ? Un courageux est demandé ? Du défi ? Mais ne cherchez plus, je suis là ! Ca me donnera l’occasion de me dérouiller un peu, et surtout une bonne raison de nous barrer de là ! Il parlait d’une île juste à coté, nommée « l’archipel vert ». En prenant le bateau qui y faisait la navette, on y serait dans l’après-midi. Cool ! Je retrouvai Alphonse et Sören pour leur annoncer la nouvelle. Alphonse approuva d’un violent coup de tête vers le bas pendant que Sören ronchonnait. La perspective de se battre contre un gros monstre sans récompense à la clef ne l’enchantait guère… Mais c’est comme ça, de toute façon, il n’avait pas de contre-proposition à faire. Et puis c’est moi le chef et puis c’est tout !
Plus de cinq heures après, et deux milles litres de vomi quittant mes entrailles, nous mîmes pied à terre, comme des conquérants arrivant en territoire vierge… Mais alors pour le coup, vraiment vierge… C’est simple, il y avait rien, pas de villages, pas de gens et le port où nous avions débarqué ne méritait vraiment pas ce nom. C’était un quai, tout au plus. Et encore, un petit. Je remarquai une petite cabane juste avant la lisère de la forêt. Peut-être y avait-il au moins un habitant qui accepterait de m’indiquer où dormait le monstre ? C’était peut-être lui qui avait tout rasé d’ailleurs ! Si c’était le cas, il devait être vachement balèze parce que les tas de planches et de cendres que l’on pouvait voir ne rappelait qu’avec beaucoup d’imagination ce qui avait du être autrefois un village.
-Ohé ! Y a quelqu’un là dedans ? Allez ! On se réveille !
Je mis trois gros coups dans la porte avant d’entendre une petite voix me demande d’entrer. C’était une petite vieille, assise dans un rocking-chair, un chat roulé en boule sur ses genoux. Un chat ! Il fallait surtout pas que Sören le voit, sinon on allait se retrouver avec un autre chat à bord. Je fis barrage de mon corps et fit mine de rien, le coude posé dans l’embrasure de la porte.
-Hey, vieille femme ! Montres-nous donc la tanière du monstre.
La femme leva des yeux intrigués vers moi. Elle tendit un bras tremblant en pointant plein Nord.
-C’est là bas… Mais il n’y est plus…
-Pas grave, je vais le trouver, merci ! Tu es laide mais bien aimable !
Si ce satané monstre était partit se promener, j’allais le traquer, Sören et l’odorat de Morgan allait nous être utiles ! J’entendis la vieille crier derrière nous « Les Saigneuuuurs…. ». Pas le temps pour la flatterie, on avait du pain sur la planche. Je pris l’initiative de nous séparer en trois. Trois groupes de un. Comme ça si l’un d’entre nous à problème, ben il se démerde. Sans attendre, je m’enfonçai dans la jungle, n’ayant aucune idée de se que je cherchais. Je savais même pas la gueule qu’il avait ce truc.
Après une bonne demi-heure de marche au milieu des lianes, des ronces et des moustiques, j’en avais plein les plumes ! Je vit une souche et décida de me poser cinq minutes. Mais il y avait quelqu’un ! Un mec tout bizarre, tout noir avec une dégaine de fossoyeur. Pas spécialement aguichant le mec, mais j’étais vraiment pas en mesure de faire le difficile. A lui seul, il représentait 20% de la population de l’île à ma connaissance. Je m’avançai vers lui et criai.
-Hé ! Salut ! Tu saurais ou je peux trouver une grosse créature, plutôt méchante, avec sûrement des griffes et des dents pointus ?
Dernière édition par James Fermal le Ven 3 Aoû 2012 - 10:32, édité 2 fois