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Passion, Strength, Power, Victory.

Un brouillard épais couvre la mer aujourd’hui. Perçant à travers celui-ci, un navire se profile, surplombé par une voile blanche, neutre. Il avance à mesure que le son des vagues fendues prend de l’ampleur. Une ambiance inquiétante pèse. Les craquements du bois du rafiot deviennent peu à peu ce qu’on entend le plus. Sur ce navire, que de braves gens, aucuns forbans, quelques marines en permissions, des marchants, mais aucun forban. En partant du principe bien sur qu’un forban est un être sans scrupule, un pirate, en fait. Mais il n’y a pas en effet pas que des hommes honnêtes sur le pont. L’un d’eux, bien caché par une cape à capuche, est Satoshi Noriyaki.
Passion, Strength, Power, Victory. Ephide10
S’attirer des problèmes n’est pas dans ses projets pour le moment. Pour l’instant, il se rend sur Manshon. La situation de cette île prête à gagner argent. Marine contre pirates en permanence, de quoi occuper les autorités durant le court laps de temps où… Les nobles personnes masquées n’ayant jamais rien fait de leur piètre existence peuvent prouver qu’elles sont dangereuse, et qu’elles sont capables de beaucoup de choses, d’élaborer beaucoup de plans tordus, tant qu’il y a une chose à la clé. Une seule. Mais une chose pour laquelle cette personne pourrait faire n’importe quoi. Assassiner, torturer, ou même trahir. L’or. Il ne connaît pas la loyauté, mais il ne connaît pas non plus les affrontements inutiles, ceux qui pourrait le mettre en danger, ceux pour lesquels il douterait. Pour ces occasions, la corruption est maîtresse. Après tout, ce qui ne peut être acheté ne mérite pas d’exister.

Le Dandy masqué, alors en pleine réflexion, intercepte quelques paroles. Une femme chante. Ou plutôt une femme miniature. Le danger est de plus en plus grand à mesure que le navire s’approche de Manshon. Et ce que cette fillette est en train de faire est d’une dangerosité telle que si quelqu’un ne l’arrête pas bientôt d’une manière ou d’une autre, ces voyageurs n’arriveront jamais à quais. Ce qu’elle chante ?

« Yo ho, tous ensemble
Hissons nos couleurs
Hissez ho, voleurs et mendiants
Jamais nous ne mourrons
Yo ho, tous ensemble
Hissons nos couleurs.
Hissez ho, voleurs et mendiants
Jamais nous ne mourrons. »


Un homme se précipite sur elle et lui ferme la bouche. Tout en regardant avec prudence autour de lui. Un homme superstitieux. Un homme de bien, malgré son petit air de… Pirate à la retraite. Barbe, dents pourries, cheveux gras en pétards et une bouteille de rhum, d’une vulgarité. Le capitaine, voyant de dos le vieillard parler avec la petite fille, l’interpelle. Celui-ci réplique en disant qu’elle chante une chanson pirate. Nullement inquiet, le capitaine insiste et éloigne l’homme, avant d’expliquer à la jeune fille les raisons de la réaction de l’autre. Le calme règne. Mais c’est le calme avant la tempête. Tranchant le brouillard, illuminant ce bout de mer, réchauffant l’air, un navire se dévoile. Un navire marchand, mais sur lequel danse des flammes flamboyantes. Cela intrigue le Gentleman qui, se levant pour aller voir, aperçoit des trous béants dans la coque du navire d’en face. Des boulets.

« Des pirates. »

« Comment pouvez vous conclure ceci ? »

« Les trous dans les coques serait un exemple trop improbable pour vous, je vous invite donc à regarder à tribord. »

Là bas, un navire. Un bateau avec des voiles noires. Pavillon d’Ildergarde. Le pirate fou. Forban maléfique, tellement monstrueux que même l’être le plus laid de l’univers connu le recracherait immédiatement. Une prime sur sa tête, cet homme est recherché par les plus braves marines que les casernes ont. Ceux qui savent se déplacer à des vitesses colossales et encaisser des coups d’une rare intensité. Naviguer si près des côtes est donc imprudents pour des gens de leur espèce. Un instant plus tard, à peine a-t-on le temps de cligner des yeux qu’un nouveau navire entre en action. Des voiles blanches cette fois, mais à l’intérieur, le symbole de nos gardiens, l’armée qui nous protège des pirates et autres criminels. Une bataille éclate, devant les yeux ébahît des passagers du Guardian. Le sifflement des canons, l’éclatement du bois, les voiles se déchirant, puis l’abordage suivi de sanglants coups d’estoc. Des corps transpercés, des gorges tranchées, des têtes explosées, et un mât tombant, puis Ildegarde à genoux. Victoire des marines, incarcération de celui-ci.

Plus tard, le Guardian arrive au port. Les passagers prennent leurs affaires et se dispersent dans la ville. Satoshi a besoin de bras et de têtes, maintenant.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Sam 1 Sep 2012 - 16:34, édité 3 fois
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-Putain, les gars... Va falloir que vous m'expliquiez, un jour, comment vous vous démerdez pour vous foutre dans des situations pareilles !

Une large tente plantée à l'écart de la ville, deux matelas occupés, et une nana qui gueule sur les deux pauvres types alités...
Ouais, une matinée tout à fait normale pour Alisson et sa bande, en somme...

Sur le lit de droite, un homme blond recouvert de bandages. Non, c'pas la Momie 2 : La Revanche, c'est Oliver, l'un des subordonnés de la révolutionnaire. Sur l'autre matelas, le second de la jeune femme, Jan, tout aussi amoché, mais lui, au moins, est encore conscient.
Il tente de se redresser pour pouvoir parler correctement. Mauvais calcul, au vue du regard que lui jette la patronne :

-A ta place, j'me la fermerais. Sinon, j'me ferais un plaisir de finir le boulot des sangliers en te piétinant la tronche, c'est clair ?

Jan se rallonge doucement en poussant un soupir. De ceux qui signifie : "Putain, me reparle pas de ça !".

Jan et Oliver avait eu ce matin une idée géniale, à leur sens. Après avoir repérée les traces d'un porc sauvage près du campement, ils s'étaient mis en tête d'en chasser un pour le bouffer à midi. Un truc viril, qui sens la testostérone à des lieux à la ronde. Pas un truc de fillettes, quoi.

Le hic, c'est que les deux chasseurs virils s'attendait à tomber sur un ou deux porcs, pas une quinzaine.

Alisson étaient arrivés à temps pour mettre une partie de la horde en déroute, mais ses camarades avaient eu le temps de bien déguster entre-temps. Les traînant derrière elle, la patronne les avait ramenés au camp et, pendant que la Sarah s'occupait de les soigner, elle était aller récupérer les corps de deux sangliers qu'elle avait tuée à coup de couteau. Coup dur pour les deux chasseurs, qui en prenaient pour leur grade après s'être ridiculisée.

Alisson arpente la tente de long en large. Puis elle sort, attrapant au passage son bâton et une cape en laine noire. Fait frisquet, dehors, ça serait con de choper la crève...

Devant la tente, une môme attend, assise. Des grands yeux, des cheveux blonds, un visage poupin... Y a juste ce tatouage qui gâche tout le côté innocent de la gamine. La jeune femme ne prête pas attention à elle, se contentant de lui donner un ordre tout en s'éloignant.

-Sarah, tu restes ici pour t'occuper de ces deux foutus empotés. Moi, j'vais voir si j'peux pas récupérer deux-trois infos utiles en ville...

Et elle s'éloigne en direction de Manshon, abandonnant ses deux camarades blessés, une gosse et deux cadavres de sangliers derrière elle...

______________________________________________

Ça gueule, ça picole et ça se tape sur la gueule. Bienvenue dans les quartiers chauds, ma poule.

Avec le temps, Alisson a compris que c'est dans ce genre de coin mal famés qu'on peut récupérer les infos les plus utiles et entendre les rumeurs les plus folles, pas toujours infondées. Faut juste savoir faire la différence entre les récit d'une bande de barriques pleines et les trucs utiles.

Mais ça, Alisson commence à le maîtriser.

Elle pousse la porte du premier bistrot qu'elle trouve. "Le Squale Bourré", que ça s'appelle. Sans s'interroger plus longtemps sur la signification métaphorique du nom des lieux, Alisson rentre.

Et elle sent une grande partie des regards converger vers elle. Faut dire que dans les bars comme ça, dont la clientèle est à majorité masculine, dès qu'un peu de chair fraîche se ramène, l’appétit se réveille.
Ignorant superbement les hommes ivres comme des porcs, Alisson se dirige droit vers le bar, toujours suivis par les regards affamés.

Problème, il n'y a plus de place en face du comptoir. La jeune femme avise un mec inconscient, affalé sur son tabouret. Sans faire grand soucis de son confort, elle l'attrape par le col et le balance par terre. Les types les plus impressionnables cesse de la fixer, mais malheureusement pour Alisson, la majeure partie des clients continuent de baver en la regardant.

Poussant un soupir exaspéré, elle s'assoit à la place de l'homme qu'elle vient de virer et commande un verre de Rhum.

-Pur. Le plus fort que t'ai.

La voilà servie. Elle jauge le verre, qui ferait pâlir plus d'un type des contrôles sanitaires, et avale le breuvage d'un trait. Elle sent la chaleur monter en elle...

Une main se pose alors sur son épaule. Un type puant la vinasse, recouvert sous des mois de couches de crasse accumulées, l'interpelle :

-Dis donc, poupée, tu sais que c'est pas très fréquentable comme coin, ici ? Viens, s'tu veux, je t'amènes chez...

L'alcoolique n'a pas le temps de finir sa phrase que, déjà, Alisson s'est levée et s'est placée dans son dos. Elle referme ses ongles sur la nuque du type et va lui fracasser la tête sur le bois du bar.

Elle le retire, et voit que son nez ressemble désormais beaucoup plus à une patate bouillie qu'à un assortiment de chair et d'os. Elle sourit, satisfaite.

Elle commence à le relever, comme si elle s'apprêtait à le laisser partir. Mais elle se ravise et lui refrappe la tête contre le bar. Cette fois le type ne peut retenir un cri de douleur. Et elle recommmence. Une fois, deux fois, trois fois.

Une fois l'homme inconscient, elle relève la masse de chair sanguinolente qui fait maintenant office de visage à l'alcoolique et le présente à l'assistance.

-Premier et unique avertissement. Le prochain qui m'aborde comme ça, j'lui arrache les yeux à coup de dents, c'est bien compris ?

Elle laisse tomber le corps inanimé sur le sol et se rassoit à sa place.

-Ressers-moi la même chose, ce connard m'a donné soif...
    Il y a des jours où l'on ferait bien d'aller se pendre plutôt que de continuer à vivre dans ce monde. Cette terre immense qui n'a aucune pitié pour les gens fauchés tel que je le suis. J'erre dans cette foutue ville depuis maintenant un bon bout de temps, des jours que j'ai rien mangé si ce n'est un morceau de pain ou des restes d'un vieux restaurant. D'la merde quoi, pas assez pour remettre d'aplomb un grand gaillard de mon espèce. Pourtant, quand on m'a renseigné sur le nom de l'unique ville de l'île Barnanos, je me suis dit que j'allais pouvoir me caler l'estomac avec de la bonne bouffe ! Manshon, comme les manchons de canard, la spécialité du coin ? Que dalle, ou alors si c'est le cas, j'ai pas eu l'occasion d'y goutter hein... Après, je n'ai pas eu la chance de fréquenter de grands restaurants, sans fric pour entrer, on se fait salement recaler à l'entrée... D'autant plus lorsqu'on se balade avec ma tronche de Cornu. J'effraie la moitié des gens, moi qui ne veut que le bien de tous ces gens... Ouai, vous l'aurez compris, aujourd'hui est un jour sans. Alors pour oublier, bah je vais me saouler la gueule ! À l'ancienne ! '' Le Squale Bourré '', c'est le nom du bar ouai, on n'ira pas demander qui a eu la brillante idée de renommer son établissement avec un nom aussi pourri...

    Soulagé de trouver un coin où me poser, je pousse la porte de l'enseigne et sans prêter attention aux lieux, je me dirige immédiatement vers le comptoir. Forcément, quand il y a un type de mon espèce qui fait irruption dans un lieu, il attire les regards des plus curieux. Pourtant, les créatures bizarres, ce n'est pas ce qui manque sur les Blues... Prenant place sur une chaise vide en bout de comptoir, je commande une bouteille de rhum et commence à noyer cette journée pourrie par l'alcool. De bons litres de boisson alcoolisée, rien de mieux pour subitement effacer de sa mémoire les vingt dernières heures. Et forcément, là, après quelques verres, je vais tout de suite beaucoup mieux. J'en retrouve le sourire. Certes, le genre de sourire débile qu'affiche tous les ivrognes du coin, mais de cette manière, je me fonds parfaitement dans la masse. Mieux encore, je vais jusqu'à sympathiser avec une bande de jeunes fêtant une occasion particulière. Quoi au juste ? Tout ce que j'ai compris de la demoiselle qui m'a expliquée, c'est " C'est le balundum du brunx las bas, fouin-toi à nous ! " Il ne m'en fallut pas plus pour rejoindre la table. Des heures plus tard, nous dansions et chantions tous ensemble autour de la table, levant nos verres par moment avant de les vider d'une traite.

    Tout autour de nous, l’ambiance grimpait en flèche également. Un couple d'amoureux jouaient des langues à l'écart de la foule. Trois grands gaillards se testaient avec le concours de celui qui fera le plus de cul-sec. Une gamine encastrait le portrait d'un mec ivre sur le bois du... Oh ?! J'y vois trouble ou quoi ?! Elle fait cela toute seule ?! Bah putain... ils sont de plus en plus violents ces gosses... J'irais la voir pour lui demander où elle a appris à se défendre de la sorte. Enfin bref, il régnait une bonne ambiance au Squale tordu ou je sais plus quoi de travers... Je passais une bonne soirée jusqu'à ce que l'impensable se produise. J'ai commencé à y voir trouble, à sentir mes paupières se refermer malgré ma volonté. Ce genre de truc, c'est signe que ton corps a largement eu sa dose de rhum et qu'il souhaiterait que tu t'écrases pour pouvoir faire évacuer tout cet alcool. Généralement, tu ne l'écoutes pas, préférant continuer la nuit à boire comme un trou jusqu'à l’effondrement. Tu sais parfaitement le mal de crâne que tu vas te chopper au réveil, mais tu continues, parce qu'au fond, t'aimes te faire du mal. Claquer tes dernières thunes dans l'alcool, c'est un bon état d'esprit. J'ai poursuivi, disons une dizaine de minutes, avant l'arrêt brutal du moteur.

    Un instant je luttais contre le sommeil, l'instant d'après mon torse et ma tête s’affaissaient sur la table, des ronflements s'échappant d'entre mes lèvres. J'étais comme qui dirait en mode de récupération avancée. Non pas du tout, je n'ai pas trop bu...


    Dernière édition par Richards Duff le Lun 23 Juil 2012 - 16:32, édité 1 fois
      Passion, Strength, Power, Victory. 120080711133017tj5
      Qui suis-je ? Je me pose souvent cette question lorsque j'ai une paire d'as dés le début du jeu. Je bluffe en bluffant ou je joue carte sur table ? Suis-je manipulateur ? Je regarde dans les yeux chacune des personnes assises à la table. Nous sommes dix et la partie vient de commencer, un verre de whisky fraichement commandé à la main, je trempe mes lèvres délicatement dans ce breuvage et esquisse d'un sourire et me concentre. J'ai posé la totalité de mes économies dedans, 500.000 Berry's. Le premier remporte donc 2.5 Millions ! Le second, 1.5 millions et le troisième 1 million. Bon, bon bon...ne soyons pas distrait, je me couche ce tour ci, pas la peine de payer alors qu'un joueur portant un chapeau melon vient de miser la moitié de ses jetons. Malgré le calme qui règne à l'intérieur de la pièce annexe du bar, je peux vous dire qu'à coté prés du comptoir, c'est beaucoup plus festif, une bande de joyeux lurons qui chante et qui danse, des gens qui rigolent, c'est assez sympathique comme endroit, un bon lieu pour jouer au poker... Ne me laissant pas distraire après m'être couché deux fois, je suis pour voir le flop...Dame, valet de pique, 180 jetons sur la table, avec dame, valet et deux...Haha, 220 qu'il mise l'autre, je suis ! L'excitation monte, mais je reste calme, un autre suit et un autre...1000 jetons et je check...Peu après ils s'excitent ! TAPIS ! Pris par l'euphorie, je suis...La tension est palpable...BAM ! Roi puis six sur la table...Les cartes sont dévoilés et je frappe la table du poing ! Je réalise que j'ai perdu mes économies à cause d'un triple deux ! J'avais dame, valet putain !! Les regards sont braqués vers moi, un petit sourire du vainqueur qui me sort...Ne jamais faire confiance au dames petit.

      Que j'aille jouer au billes dehors et que j'aille m'énerver ailleurs ? Je me lève et renverse toute la table d'un excès de colère...Tu sais pas qui je suis ?

      Je sors de la pièce et va en direction du comptoir...en même temps, j'aperçois une fille venant de rentrer dans le bar...Je me calme en un instant et présente vite fait mes excuses, c'est rare que je pardonne aussi vite...Non ! Je blague, en fait je laisse toutes ces émotions se mélanger en moi afin de mieux exploser, car ces types là, ils vont pas rentrer en vie chez eux...Je me mets dos contre une poutre en bois et braque mon regard au comptoir...C'est rare qu'une lady aussi jolie se pointe ici. Tout à coup, elle agresse un type qui est venu l'aborder gentiment ! Woah ! C'est l'oncle Jack, il est pas méchant, bon parfois quand il a trop bu de vin, il s'emporte un peu et devient hyper romantique...Les filles, ça aime plus le romantisme. J'aime son caractère...Je fais signe au Barman...

      C'est pour moi charles ! Tu mets ça, sur ma note et tu me sers un verre de cola.

      Je me dirige vers la dîtes personne avec un simple sourire au coin des lèvres caché par mon armure de fer...

      Bonjour, je m'appelle Mizukawa. Je vous ai jamais vu dans le coin, vous êtes nouvelle ?

      Je lui tends la main, au moindre signe agressif, je sers de toutes mes forces avec ma poignée de fer et lui fais comprendre que je vais pas me laisser aller comme jack.


      Dernière édition par Mizukawa Sutero le Ven 13 Juil 2012 - 18:35, édité 2 fois

        Un canard attendait patiemment. Rien en particulier. On part souvent du principe que, lorsqu'on attend, on attend quelque chose. Un canard attend juste pour le plaisir d'attendre. Il aime rester debout -puisque de toute façon un canard assit serait particulièrement ridicule- et ne simplement rien faire. Certains répondront que c'est une perte de temps. Ces certains seront bien embêtés d'apprendre que l'animal ne possède aucune notion du temps, ou même aucune notion en général. Ainsi, le fait de rester debout sur un comptoir de taverne pendant une demi-heure ne le dérange absolument pas. Au départ le barman avait bien tenté de le chasser. Seulement, en remarquant qu'il revenait toujours, avec ce qui semblait être un grand sourire -même s'il est difficile de discerner les émotions sur un bec- il s'était lassé. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'il s'était rendu compte de l'utilité de la volaille. Il pouvait lui donner à manger à peu près tous les trucs tombés au sol. L'oiseau avait bien refusé un vieux torchon, mais c'était plus par manque d'appétit qu'après une réelle réflexion sur la comestibilité des objets de nettoyages. Finalement, le pirate s'envola lorsqu'il remarqua une assemblée autour d'une table. Notre protagoniste ayant un esprit particulièrement simpliste, quand il voit une foule -plus de trois personnes au même endroit- il se sent obligé d'aller vérifier par lui même ce qu'il se passe. Ce qu'il se passait était incompréhensible. Une bande de types louches se plaçaient sur des chaises en se donnant des petits rectangles et restaient ensuite plusieurs minutes les yeux rivés sur les rectangles en question. Qui plus est, le joyeux groupe semblait penser qu'un canard jouait. En même temps l'animal se tenait debout sur l'une des chaises et, même s'il n'y avait que le bout de son crâne qui dépassait de la table, arborait toujours un sourire. Enfin je suppose. Comme je l'ai déjà dit, c'est compliqué à déterminer.

        Le jeu bouillonnait, chaque joueur lançait de rapides coups d'oeils à ses adversaires, sans remarquer, dans le feu de l'action, qu'il y avait un canard. Ce dernier était heureux. Rares étaient les fois où personne ne faisait attention à son état. C'est triste un monde dans lequel on est jugé pour notre appartenance ou non à la race humaine. Autour d'un jeu de carte, tout ça n'a plus d'importance. Le monde est plus beau. Ainsi notre héros fut relativement déçu lorsque la partie toucha à sa fin. Encore plus lorsqu'il comprit qu'il devait donner de l'argent. Argent dont il avait apprit l'existence, et surtout le principe, la veille quand un serveur l'avait pourchassé en sortant d'un restaurant.

        -Hé les gars, c'moi où il y a un canard qui joue ?
        -Ah oui, oui, c'est bien un canard.
        -Ahah, on voit pas ça tous les jours !
        -...
        -...
        -...
        -C'EST QUOI C'DELIRE ?!


        Pour échapper à l'éternelle séance d'explication -explication qu'il n'arrivait de toute façon jamais à procurer- l'animal s'envola jusqu'au comptoir. C'était bien trop éloigné pour des joueurs de poker à moitié bourrés. Et, à nouveau, la volaille mangeait dans l'assiette -sale- que lui avait préparé le barman. Un vieux donut. C'était déjà ça. Puis l'oiseau, qui d'habitude se contentait de rester concentrer sur une chose à la fois, remarqua les joyeux lurons. Autour du comptoir, on rigolait, on chantait, on collait des beignes contre ledit comptoir. Il est intéressant de voir que, peu importe l'océan, l'île ou le village, dans une taverne, quand il y a du monde, il y aura toujours quelqu'un qui balance un coup dans la tronche d'un autre. Ce doit être l'une de ces règles universelles, le genre de règle qui ont toujours existé et existeront toujours. N'ayant pas écouté le dialogue entre la jeune fille et l'oncle Jack, un canard pensa que c'était une espèce de tradition. Frapper le type bourré quand on entre dans le bar. Il remarqua par la même occasion qu'il n'avait pas frappé de type bourré en entrant. Alors il s'approcha du vieux romantique, assommé, et lui colla un coup de palme dans le visage. Rien qui n'allait améliorer sa situation. Bondissant une nouvelle fois sur le comptoir, notre protagoniste remarqua l'un de ses partenaires de poker. Déplacé par son coup dans l'ivrogne, le canard se tenait désormais entre la gamine et le nommé Mizukawa. Ce dernier, pour une raison inconnue, portait une armure le cachant en bonne partie.

        -Bonjour, je m'appelle Mizukawa. Je vous ai jamais vu dans le coin, vous êtes nouvelle ?
        -Yo l'salopiaud !
        Se contenta de répondre un canard, tout en sifflant un petit air de musique pour accompagner les chanteurs bourrés, en pensant que l'on s'adressait à lui. Un canard ne sait pas créer des phrases. Ainsi, pour communiquer, il utilise des phrases toutes faites qu'il associe à des idées. Par exemple, dire "Bonjour" pour lui, c'est "Yo l'salopiaud !". Il est peut-être bon de préciser qu'il a été élevé dans une ferme, avec un vieux couple de deux vieux cons. Ainsi ses phrases types ne sont pas des exemples de sympathie. Et sont rarement compréhensibles. Finalement, l'oiseau se retourna, et plongea son bec dans le verre d'Alisson. La volaille avait un peu de mal avec les principes de propriétés, d'hygiènes et de se faire casser la gueule quand on boit dans le verre des autres.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t4874-un-canard-vs-the-world
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3496-soren-hurlevent
        Sur son chemin, Noriyaki en avait profité pour se faire un peu d'argent de poche. Voler une boutique qui marche, ce n'est pas si criminel que ça, étant donné que maintenant, ils sont tous sur un pied d'égalité. L'Avare avait pris soin de placer une pomme dans le sac d'une jeune dame, qui fut par la suite accusée de vol. Le vendeur se précipita sur elle pour lui dire de payer, des amis de celles ci arriva pour cogner le marchand, qui lui ne pensait pas à mal, faut que ses affaires tournent. Après le coup de poing, d'autres marchands rameutèrent pour protéger la dame. Fayoter pour rapporter de la clientèle. Durant ce court moment que l'on pourrait presque qualifier d'émeute, notre très cher jeune homme à capuche passa derrière le comptoir et fit le grippe sous. Berrys en poche, il se dirigea vers la taverne la plus sale de la ville, on sait tous que c'est le meilleur endroit pour récolter des informations et recruter des gens, mais aussi pour prendre des coups, on y retrouve donc des gens forts, mais bourrés, ou pire.

        Maintenant arrivé devant le lieu où se réunisse les pires rigolo et brigands, Noriyaki hésite. A l'entrée, on peut d'ors et déjà renifler l'odeur pestilentielle de la canaille buvant et se refilant des coups de boc, ou même de pistolets. Mais, pas le temps à perdre, il faut parfois faire des sacrifices. Même si celui ci est de taille. En dépit de l'odeur, le Dandy entre dans le bâtiment. La taverne en elle même est d'un ridicule à mourir de rire. Le bois tombe en miette, le plancher, qui n'a sans doute pas été réparé depuis des années, craque sous les pas du nouveau venu. On peut voir les clous sortir des planches qui maintient les fondations comme un tout. Si on perce un trou, on pourrait redouter que tout tombe, d'un coup, comme ça, sans prévenir. Derrière le comptoir, il n'y a pas que du rhum ou du whisky, ou même de la bière. Il y a... Les trophées de pèche du barman. Et il s'en vente. La classe. Mais pas que. Il demeure aussi sur les murs des poulets empaillés, ce qui donne une atmosphère pour le moins glauque à la taverne.

        On y entend des rires gras, des rires de vils gredins plus capable de mettre un pied devant l'autre. L'alcool est capable de mettre le meilleur équilibriste du monde à terre en marchant sur une poutre d'un mètre de large. La meilleure arme. Capable de réduire à néant le plus grand des marins. Et c'est aussi un moyen très répandu pour tirer des informations aux gens. Ou même lorsque l'on veut les mettre hors service sans les toucher, sans les menacer, sans les acheter. Mais c'est loin d'être ce qu'il y a de plus étrange, encore une fois. Sur une table, bien au centre de la pièce, alors qu'un petit groupe joue au poker, un canard semble prendre part au jeu. Inhabituel. Mais beaucoup de choses sont inhabituelles ces temps ci... L'autre jour, alors que Satoshi s'était fait prendre au piège dans une banque, en tant qu'otage cette fois, un chasseur de primes en collant rouge vif aux airs de ninja l'avait aidé à la braquer, officieusement bien sur. Ce canard est sans doute un robot. Ou peut être est il un homme ayant mangé un fruit diabolique, ceux qui vous transforme littéralement. Un coup vous êtes gros, puis vous êtes tout beau tout mince. Parait il qu'il y en a un qui transforme en diamant. Classe n'est ce pas ? Plus besoin de coffre, vous pouvez renverser l'économie du monde à vous seul. Rien qu'avec votre corps.

        Mais trêve de blabla. Noriyaki s'approche du comptoir, commande à boire et prend place sur une table reculée, observant avec attention chacun des mouvements des joueurs. Trop captivé par le Canard, il n'avait pas fait attention mais, l'un des hommes est en armure. Ca aussi, c'est étrange. Peut être se cache-t-il. Et si il se cache, c'est un fugitif, quelqu'un de connu, ou bien alors il a froid. Non c'est impossible. Il parle avec le canard.

        Pensant vraiment halluciner à partir de ce moment là, le Gentleman prend cul-sec - ce qui, vous le devinerez, n'arrangera rien à la situation...- et se dirige vers la table en prenant une chaise, regarde le Canard parler avec le mec en armure.

        « Mais... Cette armure c'est parce que tu as peur de te faire canarder ? »

        Ca, c'est pour détendre l'atmosphère, pour éviter toute question, mais de toute façon, étant donné la quantité de curieux personnages complètement refait dans cette pièce, la quasi totalité de l'établissement éclate bientôt dans un fou rire gras et puissant. Un plaisir de se sentir aimé, non ? Mais cela pourrait vexer le canard. Peut il être vexé ? Non. Si. Peut être. Ah mais, tout s'expliquerait si le Canard parlait avec l'homme en armure en langage de canard...

        « Coin ? »

        L’ineffable est détestable.


        Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Sam 1 Sep 2012 - 15:51, édité 1 fois
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        L'avantage de ce genre d'établissement infréquentable pour le commun des mortels, c'est que tout, mais alors absolument tout, est permis. Le revers de la médaille, c'est qu'on peut y croiser vraiment tout et n'importe quoi, et plus souvent n'importe quoi que tout.
        Un peu comme ce type en armure qui vient de quitter la table de poker pour s'approcher du bar, en direction d'Alisson, de toute évidence. Le gaillard semble être un habitué des lieux, puisque les gens ne semblent pas trop surpris par son accoutrement et qu'il appelle le barman par son prénom.
        Un type aussi peu fréquentable que le bar lui-même, par déduction...

        Aussi, c'est quoi cette foutue idée de porter une armure comme ça ? C'est lourd, c'est moche, c'est encombrant, et ça n'a absolument aucune classe. Alisson n'a jamais compris pourquoi certaines personnes se coltinaient un équipement aussi balaise pour se défendre : vaut mieux être habillé léger, ça permet de bouger, au moins. Certes, tu peux pas encaisser autant de mandales que si tu portes une armure, mais seul les faibles prennent des coups. C'est bien connu.

        Le bonhomme doit avoir un truc à cacher pour se balader comme ça. Genre malformation, absence d'un œil, ou tout simplement une tronche vraiment affreuse.
        Y a aussi la possibilité que ce soit un fugitif qui cherche à se cacher. Dans ce cas, il a encore un peu de chance de remonter dans l'estime d'Alisson...

        Oui, il aurait put avant de commander un cola. Mauviette...

        Alors qu'il s'assoit sur le tabouret situé à la gauche de la révolutionnaire, quelque chose se pose entre eux. Alisson tourne les yeux vers la chose en question. Bon, pas de quoi s'y intéresser bien longtemps, c'est seulement un...

        Canard ?

        Alisson baisse imperceptiblement la tête, et lâche un soupir exaspéré : trop de portnawak tue le portnawak. Un vieux pervers, un type qui a oublié qu'on était pas en l'an 1000 et un palmipède. Joyeuse compagnie...

        D'ailleurs, la boîte de conserve s'adresse à elle :

        Bonjour, je m'appelle Mizukawa. Je vous ai jamais vu dans le coin, vous êtes nouvelle ?

        Et bien sûr, il lui tend la main en signe de salutation. Bravo, l'ami, t'as trouvé exactement la combinaison qui exaspère le plus Alisson !
        Elle aurait put l'envoyer clairement paître si elle n'avait pas été interrompu par le canard :

        -Yo l'salopiaud !

        Malgré sa réserve habituelle, Alisson ne peut réprimer un éclat de rire. Un canard qui parle comme un bon vieux plouc... Mère Nature a un sacré sens de l'humour.

        Mais son rire s'éteint vite dans sa gorge lorsqu'elle voit le canard plonger littéralement la tête dans son verre de Rhum. Elle reste littéralement scotchée lorsque la volaille retire finalement la tête du récipient.

        Une lueur s'allume alors dans le regard de la jeune femme tandis qu'elle fronce les sourcils. Le genre de regard qui annonce vraiment rien de bon pour celui qui est fixé.
        D'un geste très vif de la main, elle attrape le canard par le cou et sert comme pour l'étrangler. Elle rapproche sa tête de celle de l'animal.

        -Toi, mon poulet, j'vais t'expliquer un truc : ce qui est à Alisson Scaretale reste à Alisson Scaretale. Pigé ?

        Elle relâche le coup du canard, qui aspire l'air à grande bouffée. Puis elle se retourne vers l'homme en armure au moment où le barman lui sert son verre de cola. Alisson jette un œil au verre, puis vois que la conserve lui tend toujours la main. Elle tend la sienne...

        Mais au dernier moment, elle détourne son bras et attrape le verre du dénommé Mizukawa. Elle vide son contenu par terre, prend son verre de rhum et opère à l'échange entre les deux verres. Elle garde le verre de l'homme, tandis qu'elle pose le sien dans la main gantée de métal, puis avale d'une traite le liquide alcoolisé. Ses joues rougissent un peu plus. Elle regarde le casque de l'armure et affiche un petit sourire ironique.

        -Ton verre est plus propre que le mien. Et les demoiselles ont d'avantage besoin d'hygiène que les hommes, n'est ce pas ?

        C'est le moment que choisi un homme vêtu d'une cape pour s'approcher de ce joyeux groupe.
        Il semble interloqué. Le canard qui tape la discut' ? L'armure sur patte ? Une rousse dans un bar ? Quoi qu'il en soit, il prend une chaise et se joint aux gais lurons.

        « Mais... Cette armure c'est parce que tu as peur de te faire canarder ? »


        Hop, jeu de mot. Vanne. Éclat de rire général. C'est bien trouvé. Il a l'air toujours plus sympathique que la boîte en fer blanc...
        Il se retourne vers le canard, et lâche un :

        « Coin ? »

        Alisson ricane. Avant que les deux intéressés aient eu le temps de prendre la parole, elle prend la parole en leur nom :

        -Tu sais l'ami, cet espèce de palmipède pourrait bien te surprendre ! Pas vrai mon pote ?

        Elle balance une grande claque dans le dos de l'animal.
          Au pays des songes, je ne suis qu'un vulgaire individu sans défense. Et si jusqu'à présent, j'ai toujours eu la chance d'oublier les rêves que je pouvais faire la nuit, maintenant que j'étais ivre, la tête sur le bois de la table, plongé dans un profond sommeil, je découvrais avec horreur toute l'étendue d'un monde sans pitié. Très vite, après ma chute dans une salle totalement plongée dans l'obscurité, trois personnes venaient à moi. Enfin, trois personnes... trois bouteilles de rhum dotées de jambes et de bras, tout comme moi. Ouai, j'hallucinais complet à la découverte de ces spécimens. Cela ne pouvait pas réellement avoir lieu, on est d'accord, une bouteille ne se déplace pas. Une bouteille ne bouge pas, elle se contente d'attendre sagement qu'un ivrogne la vide. Alors, comment expliquer le fait que ces trois objets sur pattes s'approchèrent de moi, me forcèrent à tomber à genoux, avant de m'attacher les mains avec des menottes en plastiques étrangement solides... J'ai tenté de les enlever, mais elles ont émis un couinement ridicule et se sont étirées un instant, avant de reprendre leur aspect de base lorsque je relâchais mon effort.

            - Euh les gars... vous n’emmenez où ?
            - Gongo mata salai ! Salai de tonc ! Gagabing jinjong !
            - Ah je vois...


          Non, je n'avais rien compris, mais oui, les bouteilles semblaient parler un langage étranger au mien. Je suis en plein rêve après tout... Enfin je crois, cela semble si réelle... Nous marchions ainsi une dizaine de minutes, dans une direction inconnue, avançant dans la pénombre. Je me contentais de suivre mes ravisseurs, jusqu'à ce que nous arrivions face à un gigantesque palais. Un palais entièrement rose... L'genre de truc qui agresse les yeux quand on s'est habitué à la noirceur des environs. Là, je commence sérieusement à flipper... C'est du grand n'importe quoi. Je m'arrête brusquement à l'entrée du château, un air répugné au visage, hors de question que je mets les pieds là...

            - AIE ! MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ?!


          Un truc m'a piqué le dos, je ne déconne pas. Je me retourne, sentant déjà la colère venir, quand j’aperçois une boule de poils, ses yeux fixés dans les miens, un sourire sadique au coin des lèvres. Un chat jaune, toutes griffes dehors. Cet enfoiré... il m'a griffé... pour me forcer à avancer ? Je nage en plein délire... AIE ! MAIS QUEL ENFOIRE, IL RECOMMENCE ! J'VAIS LUI EXPLOSER LA TRONCHE A CE FOUTU MATOU ! Le saisissant au niveau de la gorge, furieux, les trois autres bouteilles ne pouvant me contrôler, je commence lentement à resserrer mon étreinte. Certains trouveraient cela criminel de traiter ainsi un animal, moi j'trouve que c'est justifié. Et alors que je le vois lâcher prise, qu'il commence sérieusement à manquer d'air, il se produit une chose encore plus surprenante...

          Il me sourit, avant de m'exploser à la gueule. BOUM !

          ***


          Réveil brutal pour un retour au monde normal, dans la taverne du Poisson frétillent ou j'sais plus quel nom. Ouah... j'ai un énorme mal de crâne... j'ai les yeux explosé et j'y vois trouble... Je me suis endormi ? Mes yeux se posent sur les bouteilles de rhum vides, je commence à comprendre ce qu'il m'est arrivé... Je me suis bourré la gueule et j'ai fini par être terrassé par les litres de rhum engloutit, normal. Encore à moitié endormi, je jette un coup d’œil autour de moi. Il règne comme un air de chaos dans la taverne. Des chaises retournées, des gens qui vomissent dans un coin de la salle, d'autres qui hurlent des paroles incompréhensibles. De rapides embrouilles pour une fille ou un verre renversé, un canard qui discute avec une armure, une rousse et un type aux allures douteuses... Bwarf, tout paraît normal finalement. UN CANARD QUI CAUSE A UNE ARMURE ? Bordel... 'faut sérieusement que j'arrête de boire moi... Et que j'aille voir cela de plus près, clairement.

          Titubant, menaçant de m'écraser de toute ma masse au moindre pas, je bouscule quelques chaises dans mon passage jusqu'au comptoir. Là, je me plante devant les différents protagonistes, fixant tour à tour la rouquine, le brun, l'armure, puis le canard. Armure et canard, ça colle pas avec moi. Je plante mon regard dans celui de l'animal, rapprochant mon visage à quelques centimètres du sien, cherchant à détecter le moindre indice suspect. Est-ce réellement un canard ? Je reste ainsi un long moment, avant d'aboyer brusquement sur le palmipède, tel un chien de chasse devant sa proie. Histoire de voir sa réaction quoi. S'il ne bouge pas, c'pas un vrai canard. Ou alors, c'est qu'il est très courageux... Devant une attitude aussi ridicule, le barman éclate de rire avant d'annoncer qu'il offre sa tournée.

            - Vous me plaisez bien les gars, celle-ci est pour moi ! Toi aussi le canard t'y as le droit !


          Un bon gars que ce barman, j'prends mon verre et le vide d'une traite, forçant ainsi les autres à faire de même. J'observe tout particulièrement les réactions de l'armure et du canard, comment ils vont faire pour boire, hein ? Ah ah ah ! J'explose de rire tout seul, on s'marre bien ici. Juste une chose qui cloche...

            - Qu'est-ce que je fous ici moi ?
            - ♫ C'EST UN FAMEUX CANARD, FRAIS COMME UN POIVROT ! YOHOHOHOH ! QUEL PUTAIN D'SALOPIAUD ! ♫


          Et voilà que les types du bar rendaient hommage à cette bestiole à plume... j'y comprenais plus rien...

          Spoiler: