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Figure de Styx

Bien des navires empruntent cet endroit, mais rares sont ceux qui appartiennent à la marine. La Mouette possède le granit marin pour passer d'un océan à l'autre sans ce risque inutile, car le passage est risqué. Si la montée demeure à la portée des plus moyens navigateurs, la descente fait s'emballer les voiles et la trajectoire se doit d'être précise pour ne heurter aucun bord rocheux. Le Passeur a le désavantage de ne pas avoir une coque renforcée en dehors de sa zone pénitencière, mais l'avantage de posséder un navire fin et facilement maniable. C'est avec la confiance en ses capacités et celle des siens que Hadoc se poste derrière la barre. Il a beau être Capitaine, force est de constater que souvent il travaille dans son bureau et laisse la navigation aux hommes, qui adorent ça. Mais cette fois la responsabilité est sienne.

Le Commandant aussi a quitté son bureau pour le moment à risques. Bien que Quartier-Maître, il accomplit souvent le rôle du Second qui, faute à l'entêtement du Capitaine, n'a jamais trouvé de personne suffisamment fiable pour assurer la place. Lou est trop bon Quartier-Maître pour changer de poste et Sorën est trop extrême, il donnerait aux Ghost Dogs l'image d'un équipage en croisades que Gharr ne désire pas. Alors, ils se débrouillent.

Ce n'est pas la première fois que le Passeur emprunte cette voie, mais chaque fois l'équipage a roulé. Les aguerris rassurent et conseillent les plus frais, les cordages servent plus que jamais à sécuriser hommes et objets à bord et tout le monde sait parfaitement le rôle qu'on attend de lui, et lequel il devra jumelé si un équipier venait à faillir. Le temps des répétitions payera, cette fois les Ghost Dogs voguent vers la route de tous les périls.

L'angle d'approche est stable. Ascension dans une trentaine de secondes, préparez-vous à passer en phase 2.


Dernière édition par Gharr Hadoc le Sam 4 Aoû 2012 - 3:08, édité 1 fois
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J’avais promis de revenir après avoir régler une affaire personnelle. Je le fis, sans avoir résolu le problème de cette affaire personnelle. Les choses avaient été plus compliquées que prévu, je ne m’étais pas attendue à cela. Et maintenant, mon retour sur le passeur donnait de quoi causer aux repas. De quoi est-ce qu’ils parlaient ? De cet œil noir ou encore des marques sur mon cou. Est-ce qu’ils savaient ce que j’avais fait durant mon absence ? Heureusement pas.
Il n’y avait pas de quoi être fière, absolument pas. J’avais même plutôt honte de revenir dans un tel état. Surtout de devoir mettre ma santé et ma survie entre les mains de notre docteur, Leanne, qui au début, n’avait pas hésité à me torturer et à rire de ma situation, avant de se rendre compte qu’on ne parlait pas seulement de contusion mais de côtes brisés et de potentiellement une infection à cause de ma respiration courte et haletante.
En quelques jours, elle me soulagea de la douleur et traita mon infection. Si je détestai cette femme pour son arrogance et son caractère de cochon, j’admettais bien volontiers qu’elle connaissait son métier mieux que personne et que sans elle, j’aurais été dans une sacrée merde. Je devais avouer aussi que revenir au sein de l’équipage du Passeur m’avait fait un bien fou et que j’en oubliai très vite les quelques soucis liés à mon absence et l’échec cuisant de la rencontre et de l’affrontement avec mon père.

On ne me posa pas de questions, ce qui m’arrangea. L’on attendait néanmoins de moi que je fasse et continue mon travail, ce que je fis avec l’aide de Bee. Mon ami aussi avait eu besoin de réparations, et certain hommes n’avaient pas hésité à mettre les mains dans le cambouis pour venir m’aider, ce que j’avais grandement apprécié.

Et puis, le jour du départ pour Grand Line fut annoncé, provoquant une vague d’excitation et de bonne humeur parmi les marins, impatients d’y aller ou d’y retourner. Pour ma part, c’était le première fois que je m’y rendais et je devais avouer que ça m’arrangeait grandement. Au menu ? Retrouver les quelques ingénieurs sur les vois de la route de tous les périls mais surtout, rencontre Vegapunk, à qui je proposerai bien mes services pendant un temps.
Si dans ma tête, rencontrer cette célébrité devenait une évidence chaque jour, ne pas quitter l’équipage des Ghost Dog était aussi très bien ancré. Et me joindre définitivement à eux pour protéger et sévir était un projet de vie plutôt plaisant. Cela signifier quitter ma liberté en tant que civil, pour gagner un train de vie probablement plus stable que ce que j’avais là. J’avais tout à y perdre, autant à y obtenir.

Ma vie était à présent entre les mains de l’expérimenté Capitaine Hadoc qui donnait des ordres d’une voix forte. Bee restait à côté de moi, sous sa forme animale, en essayant de ne pas se faire embarquer par les vents forts qui tournaient dans le coin. Ses ailes étaient souvent agitées par les souffles autour de nous. Je ne pouvais pas vraiment aider, je me tenais aux cordages les plus proches en attendant que la montée se fasse. Pourvu que ça ne soit pas trop violent.
Les trente secondes proclamées par le capitaine un peu plus tôt se muèrent en quinze secondes, puis en dix et cinq. Les marines se bougeaient dans tous les sens, essayant de maintenir le cap de leur bien aimé capitaine. Je pris une grande inspiration en voyant devant moi se profiler cette montagne immense. Inspiration qui me fit très mal aux côtes. Je tentai de rester calme, mais l’agitation, la peur, l’aventure, l’excitation, tout ça n’aidait pas à se contenir.

Ah tiens : la phase 2, c’était quoi au juste ?
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Plud’ est vieux. C’est un fait, mais là n’est pas la question. Plud’ a passé de nombreuses années dans la marine et de ce fait, il a passé Reverse Mountain un bon nombre de fois. Dix- huit fois exactement. Il y avait aussi des dizaines de traversées de Calm Belt, mais ça comptait pas ça. C’était tricher. Se la couler douce sur une chaise longue tandis que le granit marin fait tout le boulot, c’est pas épique ; c’est pas Plud’. Fort de cette expérience, il aurait pu participer à la manœuvre, mais on l’écarta au profit de Lou, ce qui eut le don de l’agacer. Voir cette chose informe préférée à l’illustre Céldéborde, ça avait de quoi le mettre hors de lui. Il décida donc de se placer à l’avant du bateau avant de profiter, une fois encore, du plaisir délectable de la monter et de la descente.

Toutefois, il existe une légende toute particulière qui concerne Pludbus et Reverse Mountain. Peu de gens la connaissent, mais elle est assez rigolote, sauf pour une certaine catégorie de marines, mais on va y revenir. Cette légende concerne les circonstances de ces passages de Reverse. On dit que Pludbus apporte la poisse à quiconque veut passer par l’illustre montagne avec lui à son bord. Les connaisseurs ont en tête les cinq fois ou le navire s’est cassé en beauté à l’entrée du passage, rejetant un Pludbus à l'eau, qui avait la chance de ne pas avoir de fruit du démon et de nager plutôt correctement dans une mer pas trop agitée. Il y a aussi les sept fois ou le navire se brisa à la descente, envoyant cette fois Plud’ direct sur Grande Line ; heureusement que le cap des jumeaux est plutôt amical. Sur les six restantes, Plud’ avait « causé » la perte d’une partie de l’équipage variant entre la moitié et son intégralité sauf lui. Lors de son dernier passage, l’équipage avait clairement compris qu’on les condamnait pour une faute commise plus tôt sous couvert d’un début tant attendu sur Grande Line.

Du coup, c’est assez rigolo comme anecdote, sauf pour ceux qui vont passer Reverse Mountain avec la Plaie. Et les nouveaux condamnés étaient les Ghost Dogs. Certains sous officiers avaient exprimé leur envie de forcer Pludbus à prendre un autre bateau pour aller sur Grande Line, mais on n’avait pas répondu favorablement à leur demande. Faute de mieux, ils avaient profité de l’agitation avant l’entrée de Reverse pour l’attacher solidement au mat, histoire qu’il ne fasse pas de conneries qui pourrait causer leur mort à tous.

Ça aurait pu être un poil supportable pour Plud’. Se faire attacher n’est pas forcément la meilleure des choses, certes, mais ne pas pouvoir assister aux premières loges de la montée et de la descente, c’était assez frustrant. Ajouter à ça que Pludbus est accroché la tête en bas et vous faites un cocktail détonnant qui a franchement du mal à passer pour l’ancêtre. Pourquoi personne ne le détachait ? Une instruction d’en haut, parait-il. Pour pas que Pludbus s’envole durant le passage. C’est qu’il était léger, le vieux. Celui-ci soupçonnait un ordre de Lou, mais comment savoir avec l’énergumène ? Trop respectueux des règles qu’il était, sa volonté de nuire était sans cesse palpable. Selon Pludbus. Il ne put que ravaler sa colère. Vous allez me dire, mais les hommes de son château ? Bah, ils en bavaient aussi, la tête en bas. Enfin, il marchait sur les plafonds en attendant avec appréhension le moment ou Plud’ serait retourné. Durant la précédente opération, un canon avait failli écraser un pauvre gus. C’est que c’était dangereux d’être dans le Château.

Faute d’activité utile et même s’il y en avait, il n’aurait pu se rendre utile, Pludbus observa, à l’envers, les Ghost Dogs. Rik toujours tranquille, cigarette au bec et semblant jouer avec sa pièce comme s’il pariait sur ses chances d’y passer. Lilou et Bee à la manœuvre avec Roy à la baguette, brillant sans discontinuité. Yamamoto n’était pas en vue, il devait être aux premières loges avec Pan. Tammy devait être à la cuisine, comme d’habitude ; brave fifille. En haut, au gouvernail, on retrouvait le capitaine avec non loin l’horrible Lou. Pas de Soren en vu. Pludbus dut fermer les yeux, il commençait à sentir mal. Ils arrivaient sur Reverse ? C’était le grand moment ? Ou non, c’était juste le sang qui lui montait à la tête. Ou les deux, en même temps … ça promettait.
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Une poignée de minutes avant le compte à rebours final.

Une table. Quatre joueurs. Huit dés. Cent Berrys au pot. Une odeur de tabac mêlé à d'autres substances encore moins licites pendant son service emplie la pièce, quelques verres d'alcool à moitié remplis parfont le tableau. Que demande le peuple ? Maintenant que ma situation vis à vis de l'administration est clarifiée, à défaut d'être aplanie, je passe le plus clair de mes journées à caresser les jetons et faire rouler les dés, manière de rattraper le temps perdu. Pour l'heure, une petite partie sans envergure, juste pour garder la main. Avec ceux de l'équipage que la fièvre du jeu tenaille le plus.


Pour un Sept gagnant,

annonce le Corbeau. Il souffle sur ses dés pour appeler la Chance à son chevet avant de lancer. Six et Un. Sept. Le gagnant exulte et glane les pièces de la mise, les autres applaudissent, beaux joueurs. L'enjeu n'est pas suffisamment important pour voir une once de tension s'immiscer sournoisement dans la partie. Le gamin me tend les dés.

À vous Caporal.
Caporal ?
Hum, je veux dire... euh...monsieur ?

Un doute l'étreint. Mes divers exploits, particulièrement sur Ohara, m'ont valu d'être poliment rendu à ma vie civile. Je ne suis plus officiellement marine. L'ai-je seulement vraiment été ? Le bon sens de Hadoc aidant, j'ai conservé ma place à bord. Et ma solde. Ne le répétez pas au Commandant Trovahechnik. En somme, rien n'a changé, ou presque. Je chasse l'hésitation du benjamin de l'équipage d'un revers de la main et reprends, débonnaire.

C'est bon Junior, va pour Caporal. Ça sonne plutôt bien. 200 Berrys, pour un double.

Au moment où je lance, Thompson fait irruption d'un pas lourd, en courrant presque ce qui relève de l'exploit pour lui; une main devant lui pour ne pas perdre l'équilibre, l'autre tenant le plateau à charcuterie dont il a soulagé les cuisines.

Caporal ! Ça y est !

Les dés affichent cinq et trois.

Tch, tu viens de me faire rater mon lancer.
Oh, désolé ...
Qu'est ce que tu voulais nous dire ?
Le Passeur va franchir Reverse Mountain, qu'il reprend, presque aussi agité d'annoncer la nouvelle que par une grosse fringale.
Maintenant ?
Maintenant !
Pas le temps pour une dernière manche ?
Pas le temps !

Boah, tant pis. Ça attendra. On reprend nos mises et nos dés et vide cul-sec nos verres. S'agirait pas qu'ils se renversent pendant le grand saut. Le petit groupe ressort de la cale, pour assister à la traversée. Un navire qui fend les montagnes, ça mérite d'être vu au moins une fois dans sa vie. La phase deux est enclenchée par Hadoc, la manœuvre d'approche est lancée. Le Passeur ajuste sa trajectoire, épouse la nouvelle pente à gravir, et s'élance dans une ascension spectaculaire. Dans les regards si sereins de tous ces marins point une lueur de fierté et d'émerveillement devant l'exploit que nous sommes en train d'accomplir. Un seul personnage dénote. L'adjudant Pludbus. Saucissonné, tête en bas, mine crispée. Il le vit plutôt mal. J'aurais presque de la peine. Je m'approche de lui, en prenant le soin de ne pas perdre mon équilibre, puis lui glisse ma roulée dans le bec.

Tenez, tirez sur ça Adjudant, ça va vous détendre.

M'est avis qu'il aura une toute nouvelle perception de Reverse Mountain ce coup-ci. Au même instant, un nouveau signal s'élève depuis le gaillard d'avant ou Trovahechnik tient la barre.

À mon signal. Préparez-vous à ajuster l'angle pour la descente.
    Il est des expériences qui forgent le caractère. C'est un point sur lequel se retrouvent le capitaine Hadoc et le sous-lieutenant Bean. Ce sont des moments qui valent surtout pour leur symbolique. Et ce n'est pas parce que Judge ne sait pas orthographier le mot qu'il n'apprécie pas un p'tit coup de symbolique de temps en temps. Hadoc avait donc décidé d'arriver sur la Mer de tous les Périls par la grande porte. Cela témoignait pour le moins de son ambition. Néanmoins, le passage n'était pas une simple formalité. Les débris des bateaux qui avaient tenté leur chance avant le Passeur formaient une côte de bois trempé sur plusieurs centaines de mètres avant d'atteindre l'entrée de la Montagne. De quoi foutre les pétoches à certains.
    Judge, lui, voyait les choses différemment du commun des mortels. Premièrement, parce que, même s'il n'avait jamais quitté les mers communes, il avait pas mal bourlingué et avait risqué sa vie plus d'une fois. Deuxièmement, parce qu'il était persuadé que si des gens devaient mourir, il serait le dernier de la liste : il ne pouvait pas mourir en buvant la tasse de quelque chose de si peu alcoolisé que l'océan. Troisièmement, parce qu'à une certaine dose le whisky permet de prendre pas mal de distance avec les choses. Bref, tout allait bien pour Judge. C'était chez les autres que l'inquiétude pouvait s'installer et s'instiller : à force de goûter aux produits de sa distillerie, il installait autour de lui une chape de méfiance. Seuls ceux qui avaient survécu aux premières missions avec lui savaient que son état normal était l'ivresse. Il avait la main plus sûre et le regard plus perçant. Comme un cochon dans le formol, l'alcool le maintenait jeune.
    Bref, en tant que Quartier-Maître, le juge venait de donner ses directives à l'équipe de la descente qui se reposait encore le temps d'arriver au sommet. Il pouvait maintenant remonter sur le pont où tout le monde s'affairait. Tout le monde ou presque. Il y avait tout de même du Lilou dans l'air, du Pludbus qui traînait dans un coin, tout retourné, et du Rik en vrac. Pas grave. Le passeur rassemblait tellement de déchets sociétaux, dont Judge était un des exemples les plus représentatifs, qu'il ressemblait à une prison flottante en un poil plus propre.
    Enfin, tant qu'ils se contentaient de regarder, il ne devrait pas y avoir de problème. On avait répété des jours durant. Chaque homme savait ce qu'il avait à faire. Écouter et suivre les ordres, pour la plupart. Les ordres, ils étaient une poignée à les donner. Pour la montée, Thryrem était là pour seconder Judge. On avait chargé Findale de surveiller discrètement l'ex-caporal Achilia et l'adjudant Pludbus, de façon à faire d'une pierre deux coups : si on pouvait éviter un triple nœud gordien avec complications à cause d'une erreur de la part du matelot tout en veillant à ce que l'adjudant se tienne éloigné de cinq pas de tout homme au travail, le vieux magistrat pourrait se concentrer sur la manœuvre.
    - Fallow, tu files t'occuper du troisième groupe. Prépare-toi à la deuxième phase et vérifie qu'il ne manque rien.
    Cushion vint parler avec Judge un instant, lequel se dressa aussitôt pour hurler :
    - Qu'on aille me chercher Bonscott. Il doit traîner près de la cellule de Young. Confisquez ses gains et ramenez-le moi. Et rappelez-lui que moi aussi, j'ai quelques cordes dont je sais assez bien jouer !
    Soudain, Judge prit conscience de la présence dans son dos. Le capitaine Hadoc avait fini son inspection à l'arrière du bateau et venait s'assurer que tout allait bien. Au loin se rapprochait à grande vitesse l'entrée que tout le monde attendait. Le courant allait de plus en plus fort à mesure que l'on se rapprochait.
    - L'angle d'approche est stable, dit le capitaine. Ascension dans une trentaine de secondes, passez en phase 2.
    Judge amplifia les ordres simples de son supérieur de sa voix éthylique :
    - Grimpette moins trente ! Phase deux ! Allez, les gars, on se bouge et on montre de quoi on est capables. C'est pas cette montagne russe aquatique qui va nous résister !


    Dernière édition par The Judge le Dim 29 Juil 2012 - 13:44, édité 1 fois
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    J'ai refusé. Deux fois. J'ai tenté de le raisonner. Une seul fois. Il m'a prié de ne pas contester. Alors j'ai fait comme il a dit. Comme Hadoc a dit. Parce que c'est mon devoir. Mais tout de même... C'est pure stupidité. Traverser Reverse Mountain? Mais pourquoi ? Quel est le but? Quel est le sens? Aucun. Rien. Notre équipage ma foi fort en-dessous du lot vient de franchir un nouveau cap vers le néant, le rien, la déchéance totale du sens commun! Pourquoi cet acharnement, monde cruel! M'affecter la plaie Pludbus n'était donc pas suffisant? Il a fallu que tu m'emmènes aussi aux confins de la folie? Snurfl !

    Ressaisis toi. Pense aux choses rassurantes. Comme le fait de dicter les commandes de bord au Capitaine, prouvant ainsi que tu es le seul vrai lettré de ce navire. Ou le fait que Achilia le Vil n'ai plus de salaire. Gné hé hé. La tantôt, je me suis arrangé pour que le bougre ne puisse plus faire son linge avec le reste de l'équipage. Il se pourrait en effet que, par mégarde ou fourberie, il trouve une note, un papier oublié, dans les poches d'un vêtements militaires, et que le dit papier contienne des informations d'ordre martial. Face à la probabilité de tels accidents, je ne puis me permettre de laisser un civil mêler ses affaires avec celles de militaires. Gné hé hé. Et ce n'est qu'un début. Où est-il d'ailleurs, ce gredin d'Achilia? Mhh.. Tournant la tête, j'aperçois Pludbus, accroché tête en-bas sur le mat. Un ordre de moi-même. Pour le bien de tous. Car, je me suis renseigné. Au delà de ce que je connaissais déjà de ce marine déchu, à savoir presque tout, j'ai pu découvrir dans les plus obscurs dossiers un fait qui m'a d'abord interpeller, mais que j'ai fini par résoudre.

    Ma perplexité venait du fait que, si on regardait les chiffres, Pludbus est ce qu'on appelle vulgairement dans le langage imprécis: un poisseux. Pire même: un poisseux qui s'en sort toujours. Je ne peux bien évidemment pas croire en de telles balivernes, de telles superstitions. J'ai donc effectué un calcul de ratio hautement compliqué et qu'un esprit commun ne comprendrait pas, je ne perdrai donc pas mon temps à l'expliquer, un calcul de ratio hautement compliqué disais-je donc, qui m'a permis de comprendre que mon sous-fifre assigné était un élément de complication chaologique favorisant la probabilité d'échec et d'accro dans quelque entreprise organisé qui soit, aggravant ainsi la loi de Murphy. La solution pour l'empêcher de, consciemment ou non, compliquer notre situation est donc, logiquement, de le ligoter la tête en bas sur le grand mât. J'ai aussi suggéré qu'on le baillonne voir qu'on l’anesthésie, mais Hadoc a refusé, prétextant qu'à son age canonique, anesthésier rimait avec euthanasier. J'ai répondu:

    En effet capitaine. Il nous manquera.

    Je mentais, le capitaine m'a congédié. Soit. Me voilà qui passe un montagne sur un bateau dans un canal. Tout ça pour aller poursuivre des pirates probablement plus puissants et mieux armés que nous. Ne nous méprenons pas: tous les pirates doivent être envoyés en prison pour moisir jusqu'à la fin de leur vie et ce après un long et laborieux procès délicieux. Mais je suis fait pour annuler leur demande de libération moi! Je n'ai rien à aller faire sur un courant marin tellement sympathique qu'il est connu mondialement sous le nom de "Route de tous les périls". Allo? Il y a quelqu'un dans votre tête de singe? Si le mot "péril" n'était pas suffisant son qualificatif "tout" mis au pluriel aurait pu vous mettre la puce à l'oreille, non ?

    Arf. Je m'énerve pour rien. Leur décision est prise. Et il m'emmène avec eux par le fond. Le Capitaine hurle. Phase 2 il dit. Mais c'est quoi la phase deux. .. ... Ahh! Je crois comprendre. Nous arrivons en haut de la montagne. Il ... il ... IL Y A QUOI DERRIÈRE !!!! Je sens le bateau qui s'accélère encore! Mon bras télescopique s'allonge et je m'accroche à un appui stable. 3 mètres! 2 ! Hhhhhhh !!

    Un sensation désagréable prend mon estomac. Je sens comme un fourmillement. Puis ça se meut. Nous sommes en chute libre. Nous allons mourir. .. .. Sois philosophe Lou. Rik mourra pauvre, le décès est un service à rendre à Pludbus et Hadoc est responsable de tout. Sur cette pensée, j'accepte mon futur néant. Voici mes derniers mots: vous ne valiez pas la peine. Gné.
      Le Passeur au Passage





        Une secousse. Le Passeur s'ébranle. Un peu trop. Violemment, s'élève, s'envole, accélère. Il prend son élan pour toucher la Lune. Mais la Lune est couchée, alors ce sera juste les nuages.

        Le Passeur fend les flots, mélange de puissance et de finesse. Il devient le roi, tout en haut, il chevauche le monde, le domine.
        Le Passeur franchit Reverse Mountain avec son équipage en émoi. Le navire tremble, s'incline de toute son élégante silhouette. Il salue le monde en contrebas.
        Puis il grince, et chute. Une chute vertigineuse.

        Intrépide, Le Passeur. Incassable, Le Passeur.

        ***

        Pan D'Or bondit d'un cordage à l'autre. Elle prenait son travail très au sérieux. Pour une fois...
        Travail, Corvée, ces deux mots étaient quelques peu vicieux. Complices.
        Pan devait, tout au long de la traversée, s'assurer de la solidité des cordages. Elle était, à défaut d'être utile autrement, la mieux placée pour cette tache d'une délicate précision. Mais surtout, d'agilité. Se balader dans les hauteurs du navire était déjà une chose passablement complexe, mais le faire à Reverse Mountain était une toute autre paire de manche. Carrément suicidaire, serait presque exact.
        Mais Pan D'Or voulait impressionner son Capitaine. Et puis, si les cordages ne tenaient pas, ils étaient tous fichus, elle la première avec sa malchance assurée.
        Pan virevoltait donc dans les airs, à l'affut du moindre nœud qui tenterait de fuir la descente.

        Alors même qu'elle enroulait une corde autour du grand Mât pour solidifier l'équilibre des voiles, le bateau s'inclina vers l'avant avec une lenteur inquiétante. Juste le temps d'un soupir. Puis le bateau plongea brutalement, rappelé par la pesanteur. Pan D'Or, préalablement attachée au Passeur par un lien solide, dut malgré tout enrouler ses jambes autour du poteau pour ne pas s'envoler.
        La chute créa un capharnaüm total sur le pont, à tel point que personne ne remarquait les prouesses et les efforts que Pan mettait en œuvre pour ne pas lâcher prise.
        Le nœud terminé, Pan entreprit de redescendre, réalisant que leur plongeon risquait bel et bien de la tuer. Elle noua son attache de survie autour de son avant bras, l'entortilla fermement et la tint dans sa main. Elle allait tout simplement se jeter dans le vide pour retomber sur le pont. Ça, c'était en théorie.
        Malheureusement, la poisse lui ayant déclaré un amour sans limites, Pan D'Or se mangea une mouette, à la dernière seconde.
        Une Mouette. Clairement la seule à 100 lieux de là. Mais bien évidemment, il fallait que ce soit Pan qui la prenne dans le nez.
        Manque de bol, le volatile se prit dans la capuche de Pan, aveuglant celle-ci au passage en battant vigoureusement ses ailes.
        Pan haïssait ces bestioles depuis son premier jour sur les mers.

        - Saloperie de piaff ! siffla-t-elle en crachant des plumes.

        Et comme un malheur n'arrive jamais seul, elle s'envola en se débattant contre l'animal. Pas comme l'oiseau, non, non, plutôt comme une fille qui aurait oublié qu'elle se précipitait dans une cascade. Elle lâcha juste tout et fut retenue par sa corde.
        Elle n'alla pas loin, et elle se promit de remercier Gharr de lui avoir ordonné de prendre ces dispositions de sécurité. Pan D'Or filait dans le sillage du navire, retenue par la taille.
        A la seule force de ses bras, elle se tracta vers le mat, puis descendit vers le pont. Elle n'avait pas peur, curieusement. La chute de son île avait été bien plus impressionnante que ça.

        -Un coup de main n'aurait pas été de refus, grommela-t-elle, avant de repérer le pauvre Pludbus lâchement attaché. Ah, ben au moins, j'suis pas la seule à être victime de la discrimination raciale ! Pauvre Grand Père. J'te détacherai bien, mais tu ne manquerai certainement pas de te casser un truc. Pour ta propre sécurité, j'suis dans le devoir de laisser ta vie liée à ce poteau..

        Pan D'Or se tut soudain, impressionnée. Elle se tenait à Pépé pour ne pas de nouveau s'envoler, mais elle avait levé les yeux. En plus du vent et de l'écume qui lui fouettaient le visage, elle remarqua enfin qu'ils s'étaient engagés dans un véritable toboggan gigantesque.
        Ils prirent immanquablement de la vitesse et tous s’agrippèrent pour sauver leur peau.
        Un grand sourire s'afficha sur le minois angélique de Pan D'Or, qui hurla sa joie en s’émerveillant de la descente. C'était grisant, encore mieux que le vol plané ou que la montée de Reverse Mountain.
        Les derniers mètres arrivèrent à toute vitesse ; l'allure sembla presque s'accroître alors que la pente s'adoucissait doucement
        Pan D'Or leva les mains au ciel. Elle se détacha, considérant qu'il n'y avait plus de danger. La seconde d'après, elle mangea un gros tonneau dont les liens avaient cédés, et fut écrasée par le poids.

        Mais le Passeur sortit vainqueur.
        Alors quelle importance ?



      Dernière édition par Pan D'Or le Mar 11 Sep 2012 - 9:28, édité 1 fois
        Simutsuki
        Je m'étirais,massant mes muscles,et reposant mon marteau sur l'établi.Je sortis de ma forge sur shimomachin (j'ai jamais réussis à retenir le nom de cette ile). Je m'aspergeais le visage avce l'eau d'un petit ruisseau longeant la forge et j'en profitai pour éclabousser Oeil-de-nuit, mon loup qui somnolait non loin.Je l'avais recueilli à sa naissance et j'avais créer un langage à base de claquement de langue, grognement et autres sons.
        Nous pouvions donc nous parler presque normalement.Il aggripa mon pantalon et m'attira dans la rivière pour se venger.

        *On est quitte*

        -si tu le dis.

        J'avais pris quelques jours de congé, pour saluer amis, familles et donner les dernières directives à mes associé sur la gérance de la forge en mon absence (nous avions pour habitude de faire une conférence pas den den tous les soirs mais je n'étais pas sur que je saurais le faire sur GL).

        Je saluai Bardoy mon second,qui s’aérait aussi, nous étions habitué à la chaleur d'un forge mais comme nous étions en pleine canicule, la chaleur était épouvantable et les autochtones ne cessaient jamais de travailler.

        -je pars demain.

        -que va tu faire maintenant ?

        -me reposer pour la fête de ce soir.


        -et ton épée ?

        -j'ai pas réussi à reproduire mon meitou et ca me gonfle.

        Il y eut un petite fête chez mon second avec la famille de chacun de mes associé.Je reçus un couteau multifonction inventé par bardoy, appelé le coupe-coupe Sohisse,Tanaka m'offrit un couteau à botte et des protections pour les pattes(terminé de griffes acérées) et la tête de mon loup.Carl avait refaçonne ma brassière on y voyait mon nom et le symbole de la marine,Brand m'offrit plusieurs outils que je pourrais utiliser sur le passeur (sa femme eut la bonté de m'offrir...un linceul)(*il était moche et mal cousu*)( j'aurai une couverture à mon nom)(*t'as raison si on ne nous avait pas dis que c'était un linceul on l'aurait pas deviné)(*vrai*)

        La veille j'avais "fais mes adieux' à mon père adoptif et mes amis d'enfances.à présent je me rendais sur le passeur.J'installais rapidement mes affaires dans ma cabine et remis l'atelier du bateau en état.J'échangeais quelque mots avec le reste de l'équipage et me rendit à la vigie avec mon loup sur les épaules.

        Je serais le premier à voir GL et le plus secoué par le voyage, je verrais le reste de l'équipe plus tard.
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        Phase 2, Amorce. On l'appelle la partie la plus dangereuse de Revers Moutain parce que c'est là que la plupart des navires "coulent". Cette théorie s'est vue contestée par nombre de pirates interrogés qui ont affirmé que le seul danger de la zone, c'est de ne pas être préparé au danger, ce qui arrive très souvent y compris de nos jours où le papier reste bon marché et les guides de survie comme celui-ci nombreux. La préparation de la phase 1, à savoir l'Approche, n'est en réalité qu'un assurance de réussir celle-ci. Dès que vous sentez le courant suffisant pour emporter votre navire, repliez les voiles. On estime cette étape idéale quand deux tiers du navire ont franchi la zone d'amorce. Ne pas replier vos voiles vous fait courir des risques inutiles. La pression du vent peut conduire à une déchirure pure et nette des peaux ou toiles, ce qui correspondrait à retirer les brides d'un cheval emballé sur un pont sans rambarde. Dans tous les cas, vous finirez dans le décor et avec la pression du courant de Revers, votre corps meurtri et tout ce qui composait votre embarcation finiront lancés d'un joyeux élan par la rampe d'eau de la montagne. Si vous possédez des voiles conçues pour résister à tout vent, le résultat risque fort d'être le même. Le vent vous pousse de dos et en plus de risquer une perte de contrôle, vous serez propulsé avec une force inimaginable vers Grandline. Vous y parviendrez certes, mais à moins de posséder un système de propulseur ou un ballon d'hélium à gonflage instantané (rare et onéreux), votre coque ira très certainement s'écraser sur une mer que la vitesse aura rendue solide comme du béton. Si votre corps et votre navire peuvent encaisser pareil choc, vous pouvez tenter l'expérience. Il se peut même que vous y trouviez un aspect ludique. En dehors de cela, optez pour le repli des voiles.

        Notez qu'il arrive que le courant de l'eau et du vent s'opposent. Dans ces cas-là, vous aurez la désagréable surprise de vous retrouver poussé vers l’arrière et il est probable que le manque d'adhérence au lit vous fasse dévier ou vous projette en arrière à un endroit totalement aléatoire. A moins d'être sûr de vos manoeuvres et de posséder une embarcation (et un équipage) adéquate, optez donc pour le repli des voiles.

        Phase 3,Ascension. Sitôt fait, le courant travaille tout seul, tout repose sur la manoeuvrabilité de la barre. L'acte en soi n'est pas si compliqué, puisqu'il suffit de se repérer par rapport à la pointe du navire pour rester au centre et éviter les rebords. Avec un bon sang froid, c'est aussi simple que de demander à quelqu'un de marcher droit. Mais avec la vitesse, la pression et l'angle qui déséquilibre toute chose, on doit marcher droit sur une rivière de billes. Il vous est rigoureusement conseillé de vous entraîner sur simulateur de RM avant le moment de vérité. La marine offre cet entraînement à la plupart des officiers au-delà du grade de Sous-Lieutenant, mais vous pouvez introduire une demande spéciale de stage à partir du grade de Sergent. En dehors de cela, le Cipher Pol permet un accès facile à cet entraînement ainsi que certains privés proposant des cours, mais avez vous le temps et l'argent nécessaire pour les suivre? Si non, le meilleur moyen dêtre préparé à la traversée de RM reste l'assistance d'un Capitaine étant habilité à le faire. Ecoutez, observez, posez-lui des question après l'étape, vous avez là une chance inestimable d'apprendre un maximum de trucs pour réaliser après votre propre baptême de Grandline. Si vous ne disposez ni d'entraînement ni de mentor et que vous êtes obligé de tenter le passage, lisez et relisez ce guide, documentez-vous sur la navigation, la météorologie et les récits des luttes de marins contre les éléments de la nature. Et bien entendu, connaître par coeur son navire et comment il réagit aux mouvement de la barre est un minimum.

        Ne relâchez jamais votre attention. Cela paraît ridicule de penser que l'on peut se distraire en pareil moment, mais il est arrivé des centaines de fois que le Capitaine trop habitué au passage se relâche au point de ne pas surveiller sa vitesse ou au contraire que la crainte des murs acérés focalise le centre d'attention dessus. Votre transport ira toujours là où se fixent vos yeux, alors gardez-les sur la cascade du début à la fin. Pensez aussi à sécuriser chaque objet et membre de votre équipage au moyen de cordes. Rester stable derrière la barre ne vous sera pas d'une grande aide si tous vos compagnons passent par dessus bord et que vos canons défoncent les parois du navire. Si vous sentez un membre incapable d'être responsable de sa sécurité, et donc de celle des autres, sanglez-le à un endroit où il ne dérangera personne. Le traitement peut sembler cruel, mais mieux vaut un poids mort qu'une mort de poids.

        Phase 4, Décollage. Car oui, vous décollerez. Le courant est fort et qu'importe vos compétences pour ralentir votre vitesse, vous serez inexorablement propulsé vers les cieux. Rassurez-vous, il est rare que le vent dévie les navires au point de les amener loin de la pente voulue, mais cela peut arriver si votre navire n'est pas parfaitement équilibré au moment clef. Dieu merci, les parois de roche tout le long de l'Ascension aident les navigateurs à ne pas tanguer d'un côté ou de l'autre.

        Plus votre navire est imposant, moins vous planerez loin. La profondeur de la cascade vous permettra d'encaisser un choc, même si vous êtes lourdement armé. Si votre navire est petit ou même moyen (cf p.314 types de navires), vous devrez ralentir pour maximiser vos chances de succès. Certains navires dernier cri possèdent un système à pression hydraulique permettant une propulsion par l'avant afin de ralentir la précipitation vers les rapides ou, tout simplement, de traverser RM. Ce système demeure rare et n'est pour l'instant équipé que sur les petits navires. Il nous faudra attendre encore quelques années pour espérer une démocratisation du procédé. Si vous êtes toujours dans une période pré 1640-50, vous devez trouver votre propre astuce. On a déjà vu des monstres marins dressés se mettre à nager à contrecourant ou des navires perdre des pièces latérales conçues pour diminuer les prises d'eau et air. Certains emploient une charge explosive pour perturber le courant le temps du Décollage ou naviguent à l'envers pour réduire l'aérodynamisme. Nous vous déconseillons ces deux dernières options qui sont encore plus risquées que de simplement prendre l'envol sans phase de ralentissement. Si vous n'avez aucun moyen d'y parvenir, tentez votre chance sans artifice, mieux vaut maximiser ses chances avec u moyen sûr plutôt que de profiter d'avoir une centaine de vies entre vos mains pour expérimenter une nouvelle lubie.

        Phase 5, Surprise. Avec le changement de pression, le déplacement de votre centre de gravité et l’immense paysage qui s'étend devant vous, il peut vous arriver de laisser votre instinct de côté un instant pour admirer ce spectacle aussi éphémère que mortel. C'est une erreur, ne vous laissez surtout pas distraire par ce chant de sirène. Si vous êtes Capitaine, hurlez aux vôtres que vous passez en phase 6 sans nommer la phase 5. Cela devrait leur rappeler qu'ils ne doivent pas être distraits et que vous comptez toujours sur eux, comme à l'entraînement. Si vous possédez un fruit du démon capable de vous faire voler et que cela fait longtemps que vous l'utilisez, vous risquez d'oublier tout simplement la sensation que procure le premier rêve de l'Homme. Faites-vous une piqûre de rappel, ce qui sera banal pour vous sera un miracle pour les autres et il est important d'avoir conscience de leur état naturel de confusion pour correctement y remédier.

        Phase 6, Amerissage. Vous voilà vulnérable depuis le décollage. Si vous vous y êtes bien pris, votre direction est la bonne et vous ne percuterez pas les récifs présents de chaque côté de la cascade. Déplier les voiles maintenant vous dévierait aussi sûrement que cette fois elles prendront le vent de face, ce qui les détruira inutilement au cas où elles seraient incapables de vous faire perdre votre trajectoire. Attendez le rebond contre l'eau, vérifiez que chaque homme est bien à sa place et tenez la barre strictement immobile, même si vous déviez légèrement. En cas de déviation trop marquée, vous pourrez tenter de tourner par accoups, mais évitez tout geste brusque, un virage en plein boyaux ne vous mènera à rien. Le poids de vos hommes peut servir d'influent directionnel naturel, mais il est rare que la coordination permette à un Capitaine d'éviter le crash au seul talent de l'équipage pour tanguer d'un côté ou de l'autre du pont.

        Attendez de vous assurer que votre gouvernail est correctement immergé pour le manipuler. La pente que vous suivez est (relativement) plus douce que celle de la montée et cette fois le vent ne vous assiste plus, vous devriez donc perdre suffisamment de vitesse pour ne pas vous briser la proue contre la mer au niveau 0. Veillez à ce que personne ne bourde et surveillez bien votre pointe. S'il est plutôt aisé de changer de cap en pleine montée, la descente réduira votre manoeuvrabilité et oui vous ne rêvez pas, la rivière côté chute est plus étroite.

        Phase 7, Immersion. Laissez vous glisser jusqu'au bout et encaisser le choc de Grandline. La zone est profonde, même si vous vous immergez partiellement, vous ne devrier rien heurter. Si vos voiles vous le permettent et que vous êtes un sportif du pilotage, vous pouvez retendre au minimum vos voiles trois secondes avant l'immersion. Le choc du vent élèvera votre proue et l'angle de réception sera plus plat. Attention, cela induit que votre coque peut encaisser ce choc et que vos hommes ont été prévenus de vos intensions. Une jambe humaine ne résiste pas à pareil traitement sans préparation et plâtrer tout votre équipage risque de vous faire très mal débuter votre aventure sur la route de tous les périls. Pourquoi opter pour la méthode sportive alors ? Ce n'est sûrement pas votre cas, mais certains équipages regorgent de maudits de fruits du démon. Ceux-là risquent de perdre toute force durant l'immersion etd e basculer par dessu bord pour y pendre ou pas selon s'il sont attachés ou pas et la longueur de la corde. Pensez bien qu'un homme qui ne possède aucune force ni résistance verra tout heurt avec un objet décuplé en puissance. Un simple corps inanimé propulsé contre une rambarde ou tiré net par une corde peut se briser un os ou la colonne vertébrale. Notez que les navires de type grand ont peu de chance de voir leur pont noyé par les flots.

        Enfin, n'oubliez pas que si vous êtes Capitaine et possesseur d'un FDD, vous perdrez le contrôle un instant. Des façons sûres de caler votre barre sont détaillées au chapitre sur la navigation fantôme (p.661-673).

        S'il devait exister une phase 8, ce serait celle de la récupération. N'oubliez pas que vous venez de franchir la plus simple étape de votre voyage et que de bien pires choses vous attendent. Le Cap propose souvent des services intéressants à ceux qui ont besoin de ravitaillement ou de réparations. La Translinéenne vous aidera également et ce peu importe votre passif, mais veillez à les payer et à les respecter. Quelle que soit votre motivation dans l'aventure, vous mettre à dos le meilleur service de guides du monde n'est conseillé qu'à ceux qui ambitionnent d'errer là où leur folie les aura conduit.

        Enfin, libérez la voie au passage des prochains navires et prenez le temps de vérifier votre parcours, c'est l'occasion où jamais de vous renseigner sur la voie que suivra votre Log Pose.
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        « John je t’ai déjà dit que je ne fumais plus bon sang. »


        Un grand gaillard hirsute, victime exutoire d’un sérieux problème de calvitie, regarda Soren avec un air amusé. Après tout, c’était la première fois depuis un bon moment que l’équipage entier était réuni. Et que les cinq hommes du lieutenant-colonel se retrouvaient dans la même pièce. Volages ces hommes de main ? Bien plus encore.

        Adieu les Blues, leur tranquillité et leur innocence. Il était temps, après de nombreuses aventures mouvementées, de rentrer dans le vif du sujet.

        S’il essayait par tous les moyens de rendre la vie de ses congénères plus agréable, l’officier savait pourtant très bien que beaucoup d’entre eux ne partageaient pas sa vision utopique. Au sein même de l’équipage, son grade élevé ne reflétait en rien son autorité. Souvent considéré comme un quelconque illuminé, il avait du faire ses preuves, malgré ses sept années d’ancienneté sur place. Le capitaine lui même ne partageait pas certaines de ses idées. Mais dans son infinie sagesse et dans sa grande générosité, il avait tout de même appelé le prêcheur à participer à cette nouvelle épopée.

        L’occasion était bien trop belle. Son réseau qu’il avait créé quelques années auparavant commençait à prendre de l’ampleur. La Lawblood Corporation, ou LawCorp, multipliait déjà ses points d’ancrage sur North Blue. Toujours un plaisir de pouvoir aider efficacement les gens dans le besoin, et de convertir les plus motivés. À présent il fallait dispenser ce savoir sur les mers les plus dangereuses du globe. Un défi à la hauteur des ambitions de Soren. Créer un monde certes imparfait, mais où le peuple ressentirait ce besoin intérieur, cette force exceptionnelle qui poussait tout un chacun à aider son prochain. Plusieurs personnalités influentes s’étaient déjà associées à la réalisation de son rêve. La première véritable difficulté commençait aujourd’hui, à l’approche de la montagne macabre, cimetière d’un escadron de défunts.

        Soren sortit de sa cabine avec ses hommes. Ses camarades pouvaient être d’accord sur au moins une chose : nulle peur dans son regard, l’ecclésiastique semblait serein et résolu. Car lorsqu’une force supérieure lui donnait son soutien, le plus petit roseau pouvait se muer en un tronc fier et indestructible.

        « Les gars, je vous conseille de chanter un petit cantique, ça va secouer ! »

        Alors que chaque membre de l’équipage était à son poste, prêt à lutter, il avisa le vieux Pludbus, attaché au mât. Toujours le même ce sacripant. Quelle longévité cependant ! Peu de gens pouvaient se vanter d’avoir son énergie à son âge canonique. Soren ne l’aurait jamais il le savait. Les grands idéalistes de ce monde, victorieux ou pas, ne faisaient jamais de vieux os.

        Les différentes phases prévues par le capitaine défilèrent. Plus d’une fois le bateau sembla perdu, glissant dangereusement vers des rochers bien trop solides. Plus d’une fois des regards de crainte et de doute se firent voir sur les visages meurtris des hommes en plein effort. Pas loin de la barre, Soren avisa le capitaine, gérant avec une grande maîtrise, comme à l’accoutumée, son rutilant navire. Une aura bouleversante se dégageait de ce personnage. Parfois on pouvait même croire qu’il remettait lui même le Passeur dans le sens de la marche par sa seule force de pensée. Quelle fierté de travailler main dans la main avec un homme si vertueux et si efficace.
        Il deviendrait un des grands de ce monde, une certitude qui l’habitait depuis le jour de leur rencontre, des années plus tôt.

        « Capitaine, tous ces hommes, comme moi même, vous suivront volontiers sur tous les chemins que vous arpenterez, prêts à vous venir en aide, prêts à partager notre rêve. Dans cette vie, comme dans une autre. »

        Le Passeur est insubmersible, les Ghost Dogs sont invincibles.

        Alors qu’il assurait un de ses camarades avec sa corde, cette simple pensée, aussi naïve et stupide soit-elle, résonna dans son esprit comme une vérité absolue. Le regard qu’il partagea avec son capitaine se mua en un sourire sincère et éclatant.
        Ils ne devaient pas échouer, il ne pouvait pas échouer.


        Dernière édition par Soren Lawblood le Ven 7 Sep 2012 - 12:12, édité 1 fois
          Que pouvait-il faire d'autre en pareilles circonstances ? Cracher le don du caporal Achilla ? Il passerait pour quoi ? Une lopette ? Un type pas capable de prendre quelques taffes sur une cigarette d'une qualité frelatée ? Non ! Il n'est pas comme ça ! Rien ne lui fait peur ! Et si le monde l'empêche d'affronter Reverse Moutain face à face, il affronterait la cigarette. Car il était intrépide. Car il n'avait peur de rien. Car il était Pludbus Céldéborde ! Il aspira à plein poumon l'air passant par la cigarette, cette dernière se vit se consumer en un éclair. Le nuage toxique fut entièrement absorbé par Pludbus qui le fit passer dans ses poumons ; ils étaient un peu vieux pour absorber la quantité de substances sans capoter. Pludbus toussota à s'en cracher les poumons. Les larmes lui montèrent aux yeux tandis qu'une crampe d'estomac le prit sournoisement. Non ! Il ne devait pas pleurer ! Les larmes, c'pour les femmes ! Le vieillard eut recours à la totalité de son mental d'acier pour empêcher les gouttes de couler. Une fois que cela fut fait, il put à nouveau ouvrir les yeux et il vit le monde sous un autre aspect.

          'tin... C'est d'la bonne.


          Non, il ne parlait pas de la cigarette en question. Celle-ci aurait été malicieusement séquestrer par le commandant Lou si celui-ci avait pu la tenir entre les mains ; il n'aurait pas hésité longtemps à remettre en doute la composition de la chose. Mais le commandant n'était pas là, non, il était bien trop occupé à parader près du gouvernail, sa crinière blonde secouer par le vent tandis que sa poitrine généreuse était ballotée dans tous les sens en récompenses aux mouvements du passeur. Lou ? Poitrine ? L'illogisme de la chose mit beaucoup de temps à atteindre le cerveau embrumé de Pludbus. Car ce n'était pas la seule chose qui semblait étrange à présent. Il y avait bien l'espèce de méduse rose bonbon qui avait pris la place du capitaine, sans compter la bouteille d'un alcool anisé qui se trouvait à l'endroit exact où le caporal Achilla s'était trouvé. Ce dernier semblait avoir disparu. En tout cas, c'est ce que lui disait une planche qui venait de se désolidariser du plancher du passeur et qui lui faisait la causette sur le ton de la trivialité. Une autre planche fit de même et vint se poser à côté de sa consœur, avertissant Pludbus qu'un monstre de mer tentait de faire couler le radeau sur lequel il se trouvait. Pludbus tenta de crier pour alerter ses camarades.


          Fuyons ! On va tous mourir !

          Mais il était trop tard, la bouteille éclata en mille morceaux alors qu'un canoë le traversait d'un coup. Que faisait cette chose-là ? Il ne pouvait y réfléchir à tête reposer ; l'équipage ne semblait pas s'intéresser à ses mises en garde. Pauvres fous ! Ils avaient perdu la tête pour continuer une telle entreprise ? Et lui ? Considérer une méduse comme capitaine était-il digne d'un sain d'esprit ? Il ne pouvait pas l'affirmer. Tout était si étrange. Le bas semblait être le haut et inversement. Il sentait son corps flotter dans les airs. Il voyait des crustacés tombaient comme s'il se trouvait à la verticale. Ça c’était incroyable ! C'était forcément vrai ! Personne ne pouvait duper l'esprit de Pludbus si longtemps. C'est alors qu'une vive lumière tomba sur lui, l'auréolant d'une chaleur bienheureuse qui semblait prendre sa source au niveau de son pantalon. Quelle était cette extase ? Etait-ce Dieu ? Il vit alors douze jeunes filles apparaître devant lui, vêtu de maillot de bain aux couleurs de la marine. Elle semblait s'approcher de Pludbus et lui susurrant mille promesses. Le doute n'était plus permis. Il était au paradis ! Une éternité de béatitude semblait s'ouvrir à lui. Il aurait voulu tendre les bras, mais il ne pouvait pas. Il baissa la tête et aperçut un océan de lumière à ses pieds. Des perles semblaient tomber tout autour de lui. Il pleuvait de l'or ! Fermement accrocher à ses pieds, il vit une créature mystique qu'il n'aurait jamais cru voir un jour. Une sorte de croisement entre un panda et une jeune fille. Sa fourrure tacheter de blanc et de noir laisser entrevoir les courbes d'une nudité nourrissant les plus odieux vices. Son sourire éclatant brisa les derniers doutes de Pludbus. Elles étaient là pour lui !

          Owi !!! Viens !! Mes chéries ! Mes fifilles ! Venez à Pludbus ! Il va vous apprendre plein de choses ! Owi ! Ma petite bête à poil ! Ma petite chose ! J'vais te montrer ton grand frère poilu !


          Mais elle ne s'approchait pas. Il en était de même pour la douzaine en face de lui. Pourquoi ? Le sol craqua au dessus de sa tête et un gouffre de ténèbres l'engloutit. Les créatures de rêves s'éloignèrent dans un soupir et le désespoir prit le coeur de Pludbus. Il était secoué en tout sens tandis que, dans les ténèbres, une rangée de dents apparut. La bête sortie de sa tanière s'avançait vers Pludbus. Il beugla et une haleine fétide finit par embaumer les lieux. Le vieillard faillit s'évanouir d'écoeurement, mais sa rage parvint à le maintenir conscient. La chose venait de lui enlever son dû. Elle devait payer. Une voix venue de nulle part parvint à ses oreilles.

          C'est … L'ultime épreuve.

          Et il comprit. Le monstre était le mal incarné ! Si Pludbus sortait vainqueur du duel de titan qui s'annonçait, il serait à jamais dans les domaines de lumières, se promenant avec les plus purs des compagnies. Il bomba le torse et tira son épée d'un coup secx. Il la dressa face au monstre qui beugla une nouvelle fois. Puis il s'avança. La chose prit les traits du commandant Lou et son sourire démoniaque prit un sens ; l'être abject qu'il était se révéler aux yeux du héros de tout les temps.

          Tu m'entends, démon ?! Tu ne m'aurais jamais ! Je suis invincible ! Je suis invincible ! Je te pourfendrais ! Abjecte démon ! C'est la victoire du Ghost Dog ! De Moi ! Je te pourfendrais tel le pourceau que tu es ! Lou, payes pour tes crimes ! Ta vile malédiction ne s'abattra pas sur ce monde tant que je serais vivant ! Car mon épée sera toujours aussi dur et vigoureuse ! Tu … ne passeras … PAS !

          Le monstre s'élança tout comme Pludbus et sa lame perça le crâne du monstre qui poussa un hurlement des plus terrifiants. Le marine explosa d'un rire dément.

          Mouahahahahahah ! Tu n'es rien ! Je suis tout ! Venez à moi ! Je suis à vous !

          Une formidable explosion de lumière l'engloba et il fut transi de froid. Il se sentait comme flottant dans l'eau salvatrice, libéré des chaines qui lui interdisaient de se mouvoir. Il avait vaincu ! Il allait pouvoir recevoir son dû ! À lui les honneurs ! À lui les demoiselles ! Il en vit justement une ! Il courut vers elle et sauta, lâchant son épée ébréchée qu'il tenait toujours. Il fut frappé par un objet inconnu et s'écroula à terre. Les ténèbres et la lumière se mêlaient en un tourbillon de couleur tout aussi psychédélique que variée. Sa main se tendit en avant afin de pousser sa tendre loin du danger, mais celle-ci ne rencontra que de la mousse. Deux yeux apparurent dans la mousse et le regardèrent, surpris. Un nez apparut à son tour et Pludbus le tordit. La mousse cria. De douleur ? Il ne pouvait le savoir.

          Puis il n'eut plus rien. Le vide. Pludbus se sentait libéré. Il chercha quelque chose, mais il n'aperçut que des formes indistinctes. Des gens. Un bateau. Ou était il ? Il n'entendait rien à part un cri étrange qui montait crescendo.


          Papyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy !

          Il eut un choc et Pludbus sombra dans les ténèbres.
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