>> Enzo P. Hisachi
Pseudonyme: Le Fantasma-gore, Jörmungandr Age: 26 Sexe : Homme Race :Humain cornu Rang : Survivant (affamé) Métier : Scientifique(spécialiste en biologie et en chimie), Médecin, homme à tout faire. Groupe : Cipher Pol 9 Déjà un équipage : Non. But : Découvrir le monde, survivre. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : - Je souhaiterais acquérir le fruit du T-Rex. -Maitriser le Rokushiki (condition indispensable pour faire partie du CP9) -Bien plus tard, je voudrais tenter de maitriser le Haki de l’armement. Équipements : - Un livre sur la médecine. - Un livre sur la fabrication de divers onguent et poisons. - Une vieille redingote. - Un haut de forme en piteux état. - Un vieux pantalon troué. - Une canne en bois solide mais tordue. - Trois fioles de poison synthétique made by Enzo (ne lui servent à rien pour le moment). Codes du règlement (2) Parrain : Mon seul parrain est Don Vito ! |
>> Physique Le docteur Duerf était en plein nettoyage de printemps quand, sous une pile de document qu’il venait de déplacer, il retrouva un dossier étiqueter « Enzo P. Hisachi ». Cela faisait un mois que le jeune homme était parti, et le bon docteur devait admettre que sa présence lui manquait. Plus qu’il ne l’aurait imaginé en tout cas. Il commença la lecture du dossier, prit de nostalgie. « Nom : Hisachi Prenom : Enzo P. Description : Le patient est un individu de la race des humains. Il appartient à la sous espèce des cornus. Il mesure 2,02 mètres pour 93 kg. Bien que mangeant la nourriture en très grande quantité, il semblerait que les difficultés à s’alimenter qu’il a subit dans sa jeunesse font que sa morphologie s’en est retrouvée affectée, et que son corps est donc naturellement fin. Ses membres sont relativement longs, et sont les principales raisons de sa grande taille. Il possède un squelette incroyablement souple, et arrive à se contorsionner de façon impressionnante, ce qui fait que sa taille n’est pas un souci pour la vie de tous les jours. Le patient possède aussi une langue incroyablement longue, même comparé au reste de son corps, et atteignant les 15 centimètres. » Le docteur stoppa sa lecture un moment, se souvenant qu’Enzo avait la sale manie de sortir sa langue à tout bout de champ, cherchant surement à imiter son serpent. Il se rappelait aussi de sa démarche, des grands pas que le jeune homme arrivait à faire avec les échasses qui lui servaient de jambes. Son incapacité à resté en place lui revint aussi en mémoire. Ainsi, Enzo était toujours en train de faire les 100 pas, ou alors, en train de jouer avec ses doigts, ou avec un objet qu’il avait ramassé. Il faut dire que le cornu possédant pas mal de tic nerveux. Mais le plus agaçant de tous était surement sa manie de grignoter dès que possible. Le plus triste dans l’histoire est qu’il ne semblait pas prendre le moindre gramme de graisse. Duerf se remit à lire le dossier. « L’individu possède une musculature peu visible à cause de sa silhouette fine, mais bien présente. Cherche aussi à utiliser sa grande taille et sa force pour s’aider dans la vie de tous les jours. En plus de ses membres, le patient possède aussi une mâchoire assez solide, bien que son hygiène laisse à désirer. Cela serait probablement dut au fait qu’il devait mâcher des aliments parfois très résistants et non cuisiner pour survivre. En plus de cela, le patient possède aussi, comme tous les cornus, deux protubérances solides sur la tête. Les siennes se situent à l’avant de son crâne, et mesurent 18,5 centimètres chacune. Elles sont courbées vers l’avant, et incroyablement pointues. Elles possèdent aussi une bonne solidité, bien qu’un régime spécial puisse l’augmenter encore plus. » Le docteur stoppa à nouveau sa lecture, se remémorant le jour où il avait proposé à Enzo ce fameux régime. Malgré le goût assez mauvais des aliments le composant, le jeune homme l’avait suivit sans broncher. Il faut dire qu’il adorait ses cornes, et qu’il en prenait grand soin. Malgré tout, il les cachait souvent en dessous de chapeaux ou de turban, en donnant comme seule explication que ça pourrait servir à « surprendre un adversaire ». Duerf pensait surtout que c’était une excuse pour s’habiller de façon spéciale. Il faut dire qu’Enzo, quand il ne se promenait pas torse nu, aimait bien mettre des vêtements sortant de l’ordinaire. Il adorait porter des habits de soirée, ou donnant l’air très chic. Le docteur se souvint de sa tenue le jour de son départ : une vieille redingote, un pantalon troué, des chaussures couvertes de saletés et un haut de forme en si mauvais état qu’il donnait envie de pleurer. Le médecin ne put pas s’empêcher de rire devant l’ironie de la chose. Ce qui lui rappela qu’Enzo, à attraper tout ce qui lui passait à porter de main, était aussi partis avec une canne. Elle était assez grande, pile à sa taille, et tordue de partout. Au moins, c’était l’accessoire idéal pour aller avec le reste de la tenue. D'ailleurs, à y repenser, le bonhomme n'aimait pas beaucoup ses cheveux: court et bouclant facilement, il n'en prenait pas du tout soin. Il faut dire que pour lui, le pratique avait priorité sur l’esthétique, et les cheveux, c'étaient surtout de l'esthétique.Enfin, le docteur Duerf se remémora l’ultime vêtement du jeune homme, que ce dernier portait tout le temps : son serpent, « Anko », qui s’enroulait le long de son corps et posait sa tête sur l’épaule du garçon, donnant l’impression d’être une simple décoration par moment. Après avoir été parcouru par un frisson, l'homme de science reprit sa lecture. « L’individu possède comme autre caractéristique notable des yeux vairons, l’un d’un rouge-brunâtre, l’autre d’un bleu-vert. Il possède aussi un grain de beauté sur sa joue gauche. De plus, son corps, malgré toutes les épreuves qu’il a subit (selon les dire du patient), à conservé très peu de cicatrices, principalement deux : une le long de la cuisse droite, qui aurait été faite par le patient lui-même, à l’aide d’un couteau, un jour où ayant perdu la raison à cause de la faim, il commença à s’entailler la jambe pour la manger. Dieu merci, le patient reprit ses esprits avant de commettre l’irréparable. La seconde cicatrice est en fait une scarification, encore une fois faite par le patient, représentant le mot « Faim ». Elle aurait aussi été faite au couteau, un autre jour où le patient, prit d’hallucination et se croyant mort, commença à s’entailler pour vérifier si son impression était vraie. Les raisons pour lesquelles le mot « Faim » à été écrit n’ont pas été donné par le patient, mais il est simple de déduire que c’était la seule chose qu’il avait à l’esprit à ce moment la. » Et encore une fois, le docteur mis une pause à sa lecture, pour se remémorer ces fameuses cicatrices. Il est vrai que le jeune homme agissait de façon étrange par moment, et, même s’il affichait une mine souriante et joyeuse la plupart du temps, son expression quand il était en colère ou affamé était assez effrayante. Tentant de penser à autre chose, Duerf tourna la page du dossier pour passer à la suite. >> Psychologie « Le comportement du patient semble être grandement influencé par les mentalités de son île natale. Il les décrits comme « Le jeu de la survie » et « Manger ou être manger ». Globalement, cela veut dire que l’individu est prêt à tout pour continuer à vivre correctement, quitte à mentir, voler et tricher. En tout cas, c’est ce que j’ai compris des explications que ce dernier m’a donné après lui avoir demandé plus de détail. De plus, il semblerait que monsieur Enzo possède un certain talent pour baratiner les gens ou jouer la comédie. Fort heureusement, l’individu parait tout de même capable de vivre en société et dans la légalité, tout en suivant sa logique. En effet, il dit chercher à connaitre le meilleur moyen de « survivre » lorsqu’il arrive dans un nouvel endroit. Et comme c’est l’argent qui fait tourner le monde, il cherche à en obtenir sans s’attirer d’ennui, donc, en travaillant normalement. Je le soupçonne tout de même d’effectuer des tâches discutable dans mon dos pour se faire plus d’argent encore. Mais, bien que cherchant à obtenir de l’argent, l’individu ne semble pas obnubilé par ce dernier. En revanche, la nourriture est quelque chose à quoi il pense très souvent. Le patient est d’une gourmandise incroyable, mais semble malgré tout se rationner lui-même. Surement un reflexes de son train de vie sur son île natale. En dehors de cela, monsieur Enzo est un jeune homme assez sympathique, n’hésitant pas à aller vers les autres. Il semble aussi doté de beaucoup d’humour, et aime jouer sur les mots. » Le souvenir des jeux de mots minables de Enzo, ainsi que son rire si particulier « Kehahahahaha, Rahahahahaha » revinrent en mémoire au docteur. « Le patient possède aussi un certain manque de culture, ce qui s’explique par ses origines, mais il en a conscience, et tente de compenser ce manque en lisant énormément. Le patient possède donc une grande curiosité, ainsi qu’un certain attrait pour les sciences. Sur le plan religieux, monsieur Hisachi c’est apparemment fait sa propre idée de ce qu’est Dieu. Pour lui, la vie et la survie sont dirigée par la chance et le destin, tous deux commandés par une entité nommée « Dame Fortune ». Le patient semble vouer un culte à cette entité, mais de façon très discrète. Ainsi, si j’ai déjà eu l’occasion de l’entendre en parler, la citer, voir la prier, je ne l’ai jamais vu la vénérer comme cela se fait dans les autres religions. Mais malgré toutes ces qualités, le patient est néanmoins atteint par certaines maladies mentales. Pour commencer, il souffre de troubles bipolaires, amplifiés par une certaine paranoïa. Ces troubles se manifestent par des crises lui prenant durant des périodes de faiblesse psychologique, ou après un choc émotionnel violent. Parfois, les crises peuvent être déclenchées par sa paranoïa. Il possède oscille entre trois types de crise : -les dépressives, provoqué par la peur, la panique, le stress ou la tristesse, ou encore sa paranoïa .Au cours de ces crises, il tente de fuir et s’éloigner de tout et n’importe quoi. Il réagit de façon violente au moindre signe d’agressivité ou peut s’évanouir. Fort Heureusement, ces crises sont relativement rares de ce que j’ai pus constater, et se déclenche difficilement. -L’hypomanie, qui est plus un état qu’une réelle crise. Durant ces périodes, le patient a une idée fixe en tête et est prêt à tout pour la réaliser. Il devient surexcité mais semble toujours avoir un certain contrôle sur lui-même. Néanmoins, il peut avoir des réactions surprenantes, voir dangereuses pour lui et pour les autres. -Les maniaques, qui sont la version hypomaniaque poussée à l’extrême Durant ces périodes, sa mentalité « La survie à tout prix » est décuplée, et il est capable d’agresser violemment tout ce qui l’empêchera d’atteindre son objectif. Il devient encore plus surexcité et est complètement intenable. Le patient semble appeler ces crises ses « faims ». Pour ne rien arranger, c’est durant ce type de crise que le patient est capable de déclencher le plus facilement la crise dépressive, et il se retrouve alors à osciller entre les deux sans prévenir, le rendant instable. Malgré tout, il semblerait que la présence de l’animal de compagnie du patient, un anaconda dénommé « Anko », lui permette de se contenir beaucoup plus facilement, voir de se calmer rapidement. Il est donc important que l’animal reste en compagnie de son maitre, car ce dernier semble encore avoir du mal avec le concept d’animal de compagnie quand il ne s’agit pas de son serpent. Le jeune homme voue même une haine à certaines espèces marines, notamment les Rois des mers. En revanche, il semble aussi que quand le serpent se retrouve en difficulté, les crises de type maniaque s’enclenchent très facilement. Je prévois donc de faire subir une thérapie au patient afin de lui permettre de maitriser ses émotions durant ce genre de périodes. » Le docteur referma le dossier. Il est vrai qu’il avait fait subir cette thérapie à Enzo, et que les résultats avaient été très concluants. Néanmoins, il savait que le jeune homme serait incapable de se contrôler en cas de trop grosse crise. Remettant le dossier en place, le docteur Duerf se leva pour aller regarder la lune à sa fenêtre. Il espérait que tout se passerais bien pour Enzo, qu’il ne serait pas perdant au jeu de la survie. >> Biographie ]“Aussi loin que je m’en souvienne, elle a toujours été la, cette petite voix dans ma tête… Toujours la, à me susurrer des choses… Grattant, creusant ; fouillant cherchant ; trouvant toujours de nouvelles pensées, de nouvelles idées, de nouveaux désirs, pour me faire souffrir. Cette petite voix pourrait être appelée faim. Mais la faim existait de différente façon, et prenait diverse apparence. La faim classique, par exemple, rongeant mon estomac, me faisant perdre la tête à la moindre odeur agréable, à la moindre vision appétissante. C’est cette faim la qui m’a guidé durant une bonne partie de ma jeunesse. J’ai vu le jour je ne sais où, et j’ai passé mon enfance sur une île dont j’aurais préféré oublier le nom. La bas, le malheur touchait tout le monde : une grande partie de la population était pauvre, affamée, et tentait de survivre comme elle le pouvait : fouiller les ordures, voler les trouvailles des autres, les plus forts et courageux tentaient d’aller chasser ou cueillir des fruits dans les forêts bordant les zones « habitables » de l’île, qui étaient le repaire de bon nombre d’animaux de très grande taille, carnivores, venimeux, et j’en passe. Ce qu’il fallait retenir, c’est qu’ils étaient dangereux, très dangereux. Les gens poussés par le désespoir allaient même jusqu’à chercher leur nourriture dans l’eau. Mais c’était de loin la manière la plus suicidaire d’agir : l’île se trouvait au milieu d’une des plus profondes criques sous marine du monde, et cette petite particularité géographique avait permit à un nombre impressionnant d’espèces ne se trouvant habituellement qu’au plus profond des eaux, ou dans les mers les plus éloignées et les plus dangereuses, de proliférer. Mettre un pied dans l’eau était une invitation à se faire happer à la jambe par une créature des océans, qui nous entraînerait au plus profond de la crique pour nous dévorer. Bien heureusement pour les malheureux qui se faisaient attraper, ils mouraient le plus souvent noyés ou écrasés par la pression de l’eau, bien avant que le monstre n’a pu commencer à vraiment les manger. Cette particularité de l’île rendait aussi quasi impossible les départ (à la nage ou en bateau, le voyage se terminait toujours au fond de l’eau), mais aussi les arrivés, la plupart les habitants de l’île ayant atterrit sur place suite à une tempête, un accident, ou comme châtiment pour leurs mauvaises actions. La conséquence de tout cela était que l’île ne voyait amarrer que quelques commerçants, possédant de grands talents de navigation, et assez fous et avare pour débarquer ici, qui profitaient de la situation en vendant à prix d’or leur marchandise. Quand à ceux qui espéraient monter à bord du bateau pour repartir, la somme qu’ils devaient payer était si faramineuse que le One Piece lui-même n’aurait pas été suffisant pour embarquer. Trouver une aussi grosse quantité d’argent pour monter dans l’embarcation de gens aussi malhonnêtes, tout cela pour probablement finir avaler par un roi des mers une fois au dessus de la crique, non merci. C’était peut être l’enfer sur Terre et sur mer, mais au moins, dans cet enfer la, on était vivant. Et tout le monde ici était trop lâche pour choisir de mourir. Ou plutôt, trop attaché à la vie pour le faire. L’enfer sur la Terre et les mers….. C’était le nom qui avait été donné à toute cette zone : « Inferno », le cauchemar vivant d’où on ne se réveille pas, la terre au dessus d’une crique si profonde qu’elle atteignait l’enfer. Le pire endroit où vivre dans le monde. Bref : chez moi. Et chez moi, on jouait tous constamment au même jeu: le jeu de la survie… Personne ne pouvait y échapper, et à cause de cela, la mentalité des habitants devenait rapidement…. discutable. « Manger ou être manger », c’était ça le principe, et la gentillesse, la camaraderie et la compassion n’avait pas sa place chez nous. On ne faisait l’effort de s’attacher qu’à très peu de personnes, et généralement les gens restaient en famille quand ils en avaient une, ou trouvaient juste un ou deux alliés pour survivre, et éviter de sombrer dans la folie provoqué par la solitude. Comment ai-je atterris la bas ? Je ne sais pas, je ne sais plus…. Et je ne suis pas sur de vouloir savoir. J’ai beau chercher au plus profond de ma mémoire, raviver des souvenirs que j’ai tant tenté de fuir, je ne trouve pas la réponse à ces questions. J’y étais, c’est tout. J’y étais, seul, à fouiller les ordures, à voler dans les assiettes des autres, essayer de piquer leur gibier à des chasseurs, cueillir quelques fruit en forêt pour fuir ensuite à toute vitesse. J’avais même manqué de me manger un membre, lors d’une semaine particulièrement difficile. J’étais près à tout pour m’accrocher à la vie, mais malheureusement pour moi, je n’avais personne pour me soutenir durant ces moments la. Des parents ? Non, je n’ai jamais eu cela. Les parents sont, pour les gens comme moi, un mythe, une belle histoire que l’on raconte à un enfant avant qu’il n’aille se coucher pour qu’il fasse de beaux rêves. Sauf que dans mon cas, c’était un écrit mélancolique, que la petite voix me susurrait régulièrement à l’oreille, et cela avait pour reflexe de me donner faim. Mais un autre type de faim : la faim des autres, de désir de ne plus être solitaire, d’être aimé. Sur cette île, j’étais seul, livré à moi-même. Les autres habitants n’étaient à mes yeux que des potentiels gênent à ma survie. Des barrières, qui, chacune dans son petit groupe, serrées l’une contre l’autre, souriaient à pleine dents, me permettant de bien ressentir ce couteau appelé solitude, qui s’enfonçait, tournoyait, remuait dans ma tête et mon cœur. La faim, la faim, encore et toujours la faim, qui non contente de me détruire de l’intérieur, affectait ma façon de penser, au point de donner l’impression qu’elle parasitait les autres pécher capitaux, afin de régner en maitre sur mon esprit. Petit à petit, ce désir de me nourrir, combiné à celui d’être aimé permit à une nouvelle envie de naitre en moi : celle de partir, de fuir cet endroit maudit. J’avais atteins le point de non retour, celui qui se trouvait après le désespoir et la folie, l’idée plus insensée encore de quitter cette île. C’était fou, certes, mais il s’agissait juste d’un autre embranchement du jeu de la survie : je pouvais trouver un moyen de réussir, je le savais ! Dès lors, tout mon être se mit à agir dans le but d’atteindre cet objectif. Mon cerveau bouillonnait, imaginant mille et une façons d’obtenir le Graal…. Je fis le tri entre les idées et petit à petit, un plan ayant des chances (très faibles, certes, mais des chances quand même) de réussir finit par se monter dans ma tête. Il fallait commencer les préparatifs, qui consistaient principalement à récupérer assez de nourriture et d’énergie pour que la faim ne reprenne pas le contrôle de mon être au mauvais moment. Tout débuterait avec l’arrivé d’un marchand, et il pouvait s’écouler des années, comme deux jours, entre chaque passage de ces escrocs. Mais il semblerait que la chance eu décidé de se ranger de mon coté, car il ne fallut que deux semaines pour qu’un colporteur décide de mettre un pied sur notre île, soit juste assez longtemps pour que je puisse me préparer un minimum, et juste assez peu de temps pour empêcher la faim de revenir. Je m’étais habillé de la plus belle façon possible ce jour la : une vielle veste trouée que j’avais volé à un des chasseurs du village, une fourrure de renard rieur récupérée sur le cadavre d’un vieil homme, et que j’avais noué en turban sur ma tête, et un pagne, fabriqué par moi-même avec les feuilles de la forêt. A l’époque, je m’étais vraiment mis sur mon 31. Le marchand avait débarqué sur la cote nord, la moins risquée, ce qui avait provoqué, comme à l’habitude dans ce genre de cas, un attroupement autour de son bateau. Déjà, au loin, je pouvais entendre dans la foule ceux qui proposaient tout ce qu’ils possédaient en échange d’une place à bord, ou d’une quantité raisonnable de nourriture. Les pauvres, ils se feraient rouler, à coup sur. Mais moi, j’avais plan, et il était bien meilleur, il ne pouvait pas rater…. Il ne DEVAIT pas rater ! Fendant la foule pour me diriger vers le propriétaire de la boutique flottante, je me jetai à ses pieds, avec la pose de supplication la plus belle que je pouvais faire, en hurlant si fort que ma voix domina celle des autres: « Monsieur, j’ai une offre à vous proposer que vous ne pouvez refuser ! ». J’avais visiblement piqué sa curiosité, et celle des autres habitants qui commencèrent à chuchoter entre eux, probablement pour se demander l’un l’autre qu’elle pouvait être ma fameuse offre « impossible à refuser ». Le marchand s’adressa à moi, avec un ton un peu amusé, préparant déjà sa réponse qui serait négative : « Vas y, parle gamin, que m’propose tu ? » -La plus rare et la plus chère de toutes les marchandises monsieur : moi ! » Les chuchotements dans la foule prirent de l’ampleur. Je réussissais à entendre l’incompréhension de certains, et les rires des autres. Mais le marchand, lui, semblait avoir saisi : « Tu m’propose de t’vendre… -Comme esclave, c’est bien cela monsieur ! Dis-je avant qu’il ne finisse sa phrase. -Tu réalise quel genre d’offre tu veux m’faire, mon garçon ? Le ton amusé de sa voix avait disparu, remplacé par un beaucoup plus sérieux. Tu sais au moins c’que c’est un esclave ? -Des quelques informations que j’ai, oui, je sais ce qu’est un esclave : un outil, utilisé et maltraité par le plus offrant. Mais je sais aussi que les esclaves se vendent très chers, et sont dur à obtenir. Et même la plus misérable des vies, même les pires traitements et sévices possibles valent mieux que l’existence que je même sur cette île ! » Ma voix c’était un peu cassée, car je m’étais remémoré toutes les épreuves que j’avais subit jusqu’à présent pour survivre, tous les sacrifices que j’avais du faire. Au final, ça n’était qu’un sacrifice de plus pour espérer obtenir de meilleures chances de survie. Et visiblement, ce détail avait rajouté du crédit à mon petit discourt. Certaines personne quittèrent la foule et vinrent à ma rencontre pour tenter de me dissuader. Mais je restais de marbre, fixant d’un air décidé le marchand droit dans les yeux. Ce dernier se mit à réfléchir quelques instant, se dirigea vers moi, et me tendit la main, affichant un grand sourire. Je pouvais voir dans son regard les berrys danser entre eux. J’avais gagné ! « Très bien mon garçon, j’accepte. Mais attention, une fois que t’auras mis un pied à bord, se s’ra pas possible de revenir en arrière. Et t’attends pas à d’la compassion de ma part, t’es un esclave maintenant, et j’vais t’aider à bien t’adapter à ton nouveau mode de vie ! » Alors que j’attrapais la main qu’il me tendait afin de me redresser, il se saisi de mon deuxième bras et referma sur mes deux poignets une paire de menottes qu’il avait sorti de sous son manteau. Il m’entraina à bord, sous les cris des autres habitants, me hurlant de reprendre mes esprits, que de toute façon j’allais mourir dans la traversée, ou encore rigolant en complimentant mon courage. Je me retournai pour fixer cette foule de gens, que je connaissais depuis mon enfance, et que j’avais jalousé si longtemps, mais avec qui j’avais partagé tout de même pas mal de moments difficiles. Leurs réactions me touchaient, quel quelle soient, car je m’attendais à partir ignoré de tous, comme à mon habitude. Sans m’en rendre compte, je m’étais mis à leur sourire, et les mots « Merci…. Et bonne chance à vous. » m’avaient échappés. J’observais une dernière fois leurs visages, me rendant compte que, malgré moi, une partie de ma tête s’était un tantinet attaché à l’endroit. Ou plutôt, se sentait ému de devoir le quitter. Ou alors, était-ce la joie de partir qui me mettait dans cet état ? Mais l’autre partie de mon esprit, bien moins sentimentale, reprit rapidement le dessus, car ça avait marché. La première partie de mon plan avait marchée ! Le vendeur m’enferma dans une pièce tout au fond de la cale, où étaient rangé bon nombre de caisse et d’article en tout genre. Me lâchant juste un « Surtout ne casse rien ! », il m’abandonna ici et retourna à l’extérieur, surement pour tenter d’écouler une partie de son stock. Assis sur le sol du navire, j’observais un peu plus en détails les marchandises empilées tout autour de moi. Visiblement, il m’avait rangé avec sa réserve de vêtements, assez importante, ainsi que plusieurs bocaux tous bien groupés dans un coin de la pièce, et contenant diverses choses que j’aurais été incapable de nommer à l’époque. Je finis par remarquer sur l’un des murs un petit hublot couvert de poussière, mais qui laissait tout de même passer quelques rayons du soleil. Une fois la nuit tombée, j’entendis des bruits d’objets se faisant déplacer provenant du coté par lequel j’avais été emmené. Visiblement le marchand avait quand de même réussi à faire quelques trocs. Il arriva devant moi, trainants deux énormes sacs de toile solidement fermés, qu’il lâcha avant de reprendre son souffle, pour finalement me dire « Nous partons, accroche toi bien ! », avant de tourner les talons et de s’en aller. Je fus quelques peu surpris par ce départ visiblement précipité. En effet, cet homme, quand il débarquait sur notre île avec tout son bric à brac à vendre, restait au moins une semaine avant de lever le camp. Je pense qu’il craignait que les habitants n’essaient de venir me libérer au court de la nuit, aux vues de leurs réactions plus tôt dans la journée. Ou qu’ils n’essaient d’embarquer de force à bord, ayant vu qu’il était possible de monter sans payer. Oui, cette seconde option me semblait plus réaliste. Mais à ma surprise vint s’ajouter de l’inquiétude : repartir ? La nuit ? Tenter de traverser la crique dans le noir ? C’était du suicide ! Je commençais à regretter ma décision, me disant qu’au final, la vie en enfer n’était pas si mal. Le stress commençait à monter en moi, et je sentais quelque chose battre dans ma tête, hurler de sauter du bateau, de fuir tant qu’il en était encore temps. Mon crane commençait à me faire mal, la panique me gagnait de plus en plus. J’avais voulu compter sur la chance, jouer avec le destin, et il semblait que j’avais perdu. Non, il fallait que je me calme, rien n’était encore décidé, je devais reprendre mes esprits, ne pas faire n’importe quoi, j’avais un plan et je devais m’y tenir. Malheureusement, il est toujours beaucoup plus simple de parler que d’agir. Alors que je tentais tant bien que mal de conserver ma santé mentale, tout se mit à s’assombrir autour de moi. Je me sentais partir, emporté je ne sais où par une force supérieure. Mon corps ne tremblait plus, ma tête ne me faisait plus mal. Le noir et les murs de la cale autour de moi avaient laissé place à un blanc maculé. Le stress et la panique que j’avais ressentis avant d’entrer dans cette pièce avaient complètement disparu. Je me sentais serein. Pas de bateau, pas de marchandise, pas de marchand, pas de menottes, pas de monstres marins, autour de moi, il n’y avait rien. C’était le calme absolu. Tout ce que je voyais, c’était du blanc à perte de vue. Rien pour tenter de me tuer, rien pour m’affamer. J’étais certes seul, mais au moins, j’étais en paix. Mais, alors que je flottais dans cet oasis blanc de paix, mon regard se posa sur une masse noire, immobile au milieu de l’endroit, telle une tache d’encre en plein milieu d’une feuille vierge. J’étais incapable d’évaluer la distance qui nous séparait, la chose semblait face à moi, tout en paraissant à des dizaines de kilomètres. Elle se retourna, et je senti d’un seul coup tout le stress, la panique et la peur reprendre possession de mon corps. Cette chose était mon portrait craché, à la différence de ses yeux, qui brillait d’une lueur malsaine, et de son sourire. Il était immense, si grand qu’il prenait la moitié du visage de mon double, et il était aussi carnassier, fait d’une série de dents blanche, comme la salle, si pointues que le simple fait de les regarder me faisait souffrir. Je me redressai en sursaut, la respiration haletante, et le torse couvert de sueur. Je me mis à vérifier les alentours, affolé, et pour mon plus grand bonheur, j’étais de retour dans la cale du bateau. Un rêve. Tout cela n’était qu’un rêve. Rassuré, je cherchai à éponger la sueur sur mon visage, mais quelque chose me gêna. Mon regard se posa sur la paire de menottes. Cette vision me fit reprendre mes esprits. Avions-nous réussi à traverser la crique ? La réponse me parvint sous la forme du marchand. « Alors, t’es enfin réveillé, mon grand ? » L’homme était descendu dans la cale, une tasse de café à la main. Il en avala une gorgé avant de recommencer à parler, ayant visiblement deviné la question que j’allais lui poser. « On à quitté la zone d’Inferno depuis 3 jours déjà, et ça fait autant de temps que tu pionce. -On à réussi à passer la crique ?! Vraiment ?! Mais comm… Il me coupa. -Oui, nous avons passé la crique, et sans aucun problème. Par contre, n’espère pas que j’t’explique comment j’ai fait : c’est un secret, et de toute façon t’y comprendrais rien. Et puis, un esclave comme toi n’a pas b’soin d’information d’ce genre. Actuellement, on est sur Grand Line, j’vais chercher quelques îles où j’pourrais… Attend une seconde…. » Il avala de nouveau une gorgée de son café, puis commença à se rapprocher de moi. Malgré le fait qu’à l’époque, je n’étais qu’un adolescent, j’étais relativement grand, et bien qu’à genoux face à mon nouveau propriétaire, je lui arrivais au menton. Il posa sa main sur mon turban et commença à le défaire. -J’n’avais prêté attention à ce truc la première fois. C’est d’la fourrure, ça, et d’bonne qualité en plus. Ca a pas du être simple à obtenir, quoi que, t’as surement du l’voler à quelqu’un…. Enfin, t’auras pas b’soin d’un truc comme ça la où tu va aller, donc si ça t’dérange pas, j’le récupère, garço…..Oh ! » Sa surprise était due à la vue des deux protubérances solides, aussi appelées « Cornes », qui ornaient ma tête. Tout en passant sa main libre dessus, il les observa, l’air fasciné. Il déposa sa tasse de café et agrippa chaque corne avec une main, puis tira un peu dessus, marmonnant quelque chose comme « Assez dures, parfait… ». Enfin, il les lâcha, et se mit à ricaner. « Héhéhé, alors comme ça t’es un cornu…. J’regrette pas d’t’avoir embarqué finalement, les cornus se vendent bien plus chers que les humains normaux. En plus t’es plutôt grand, j’devrais vraiment tirer un bon prix de ta trogne.50 millions ? 100 millions ? Plus, peut être ? Héhéhéhéhé… » Le sens commercial du marchand reprenait le dessus. Des berrys plein les yeux, il se mit à regarder vers le plafond, surement en train de s’imaginer la pile d’argent qu’il pourrait obtenir en me vendant. Je me contentais de l’observer silencieusement, avant de prendre conscience de quelque chose : il était tant obnubilé par ses rêves dorés qu’il avait arrêté de prêter attention à moi. Serait-ce ma chance ? Déjà ? Devais-je sauter une étape de mon plan, et tenter de passer à la suite si tôt ? J’avais devant moi une opportunité qui ne se représenterait surement pas. Jusqu’à présent, même quand j’avais arrêté de croire en elle, la chance c’étais rangée de mon coté, et il semblait que dame fortune me tendait une nouvelle fois la main. Cette fois ci, je devais lui accorder ma confiance. Profitant de l’inattention du marchand, je me mis accroupi, pencha la tête en direction de l’homme, et utilisa mes jambes pour me propulser suis lui, cornes en avant. Le malheureux vit ses chances de voir ses rêves de richesses devenir réalités diminuer brusquement quand il réalisa qu’une corne était à moitié enfoncée dans son épaule, et qu’une autre transperçait sa gorge. Plaquant mon pied contre son estomac, je poussai un grand coup pour me dégager. Le marchand s’effondra sur le sol, tentant fébrilement d’utiliser ses mains pour contenir le sang coulant à flot de sa gorge. Il me regarda avec un air qui resta à jamais gravé dans ma mémoire. Un curieux mélange de haine, de peur et d’incompréhension. Voyant qu’il était encore vivant, je posai un pied sur son estomac, saisi sa tête entre mes mains, et lui fit faire un grand tour d’un coup sec afin d’achever les souffrances de l’homme. Ce grand « CLAC » sonore qui résonna dans la cale du bateau marquait l’un des moments les plus importants de ma vie : j’avais certes jusqu’à présent vécu sur une île où la marche à suivre pour survivre était « Manger ou être mangé », je n’avais jamais été responsable de la mort d’un humain, en tout cas par, directement. Mais la, je venais, pour la première fois de mon existence, de tuer quelqu’un…. Et ça m’affectait à peine. Ca confirmait en tout cas une chose : j’avais atteins LE stade : celui où je ne reculerais devant rien pour arriver à mes fins. Mon plan original consistait à attendre qu’on soit sur une île et que le marchand vienne me chercher pour l’assommer et m’enfuir après lui avoir volé ses vêtements en me faisant passer pour lui. Même si j’avais brulé quelques étapes, et à moins que le marchand ait eu un assistant, j’étais désormais le maitre à bord. Je me mis à fouiller le cadavre de ce dernier à la recherche des clés de mes menottes, tout en le remerciant de ne pas m’avoir attaché les bras dans le dos, mais à l’avant. Je finis par mettre les mains sur un grand trousseau contenant une bonne trentaine de clés de formes et de tailles variées. Après plusieurs essais je finis par être libre, dans tout les sens du terme, et je me lançai dans la visite du bateau, me servant du trousseau pour ouvrir portes et coffres. Il était vraiment grand, contenant bon nombre de marchandises en tout genre. En plus des vêtements, je trouvais des tissus, des fourrures, des tableaux, de l’alcool, des vivres en tout genre, plusieurs types de plantes différents, des choses qui semblaient de toute évidences être des médicaments, et j’en passe. C’était un véritable coffre au trésor, et tel un enfant, je courais dans tout les sens à la recherche de nouvelles découvertes. Je fus tant obnubilé par ma curiosité que je finis par trébucher sur quelque chose. Me redressant toujours aussi excité, je saisi l’objet et me mis rapidement à le détailler, impatient de savoir ce que c’était. Et de toute évidence, il s’agissait d’une cage. Me trouvant dans une zone trop sombre pour distinguer correctement son contenu, je me mis à la secouer jusqu’à ce qu’un sifflement finisse par s’en échapper. Intrigué, j’emmenai la cage sur le pont du navire, à la lumière du soleil, pour bien voir ce qui se trouvait dedans. Il s’agissait d’un serpent, dont les écailles étaient colorées de différents bleus, et qui était de toute évidence sur ses gardes. Enroulé sur lui-même, sifflant constamment, l’animal semblait prêt à me sauter dessus à la première occasion. Je me mis à réfléchir sur ce que je devais en faire : le tuer pour le manger ? Le jeter à la mer ? Le laisser mourir de faim ? Aucune de ces solutions ne m’apporterait quelque chose : j’avais trouvé suffisamment de nourriture sur le bateau pour survivre pendant longtemps, le laisser mourir de faim serait d’une cruauté sans nom de ma part, ne connaissant que trop bien cette terrible sensation, et le jeter à la mer ne valait pas mieux. Et puis, en scrutant les alentours, je pouvais voir que le pont était vide…. Ce détail me revint à l’esprit : j’étais seul sur ce bateau, tout comme j’étais seul sur Inferno… peut être que ce serpent m’aiderais à combler ma solitude. J’entrepris d’apprivoiser l’animal en commençant par le nourri. Après plusieurs jour passé à lui donner différents type de viandes, ainsi que des rats trainant à bord que j’avais capturé, il commença à arrêter d’avoir peur de moi, et me laissais même le toucher. Au bout d’une semaine, j’ouvris la porte de la cage, laissant au serpent la possibilité de se dégourdir les…. Enfin, de profiter de sa liberté ; et, ce fut avec une certaine joie que je le vis se mettre à me suivre un peu partout. Sa présence me faisait du bien, et j’avais enfin quelqu’un d’autre que moi-même à qui parler. À partir de ce jour, ce serpent devint mon fidèle confident, mon meilleur ami. Une raison supplémentaire de vouloir m'accrocher à la vie. N’ayant pas passé tous ces jours à simplement tenter d’apprivoiser l’animal, j’en avais aussi profité pour visiter la totalité du bateau. En plus du stock de marchandises incroyablement important et varié, j’avais découvert dans la cabine du feu marchant une série d’ouvrages en tout genre, parlant de navigation, de plantes, d’animaux, mais aussi de médecine et de science. Ayant appris à lire autrefois sur Inferno, en échange de diverses vivres et objets volés, j’entamai avec joie la lecture des différents livres. Grace à eux, j’appris que le serpent de la cage, que j’avais appelé « Anko », mais que je surnommais « An », était une femelle anaconda de l’île de Jaya, une espèce ayant comme particularité de vivre plusieurs siècles et de devenir immense, car les serpents ne cessent jamais de grandir. Je découvris, grâce aux livres, mais aussi à des notes du marchand, que la raison pour laquelle il gardait captif ce serpent était parce qu’on pouvait créer diverses produits toxiques et corrosifs avec son venin. Je trouvai aussi plusieurs notes citant la zone d’Inferno, qui étaient de toute évidence le secret permettant d’atteindre l’île et de la quitter sans encombre, mais ne connaissant rien à la navigation, et ne trouvant sur les sujets que des livres nécessitant de bonnes connaissances en la matière, j’abandonnai l’idée de percer ce mystère. De toute façon, cela ne me servirais à rien : je ne comptais pas, pour toute la nourriture du monde, y remettre les pieds un jour. Tout se passait bien pour moi, je me sentais, pour la première fois depuis longtemps, heureux. Mais au bout de trois semaines, les conséquences de mon inattention vinrent me tirer de mon bonheur, tout comme le marchand avant moi : j’avais complètement oublié un petit détail qui avait pourtant une importance énorme : le bateau se déplaçait. Depuis trois semaines, il dérivait au gré des flots, n’ayant personne pour le naviguer. Après tout, n’ayant que peu de connaissance en matière de bateau et de navigation, j’avais négligé bon nombre de choses primordiales : les voiles n’étaient pas rentrées, le gouvernail partait dans tous les sens, et l’ancre trempait à moitié dans l’eau. C’est en jetant un coup d’œil distrait à l’horizon que je remarquai une ombre au loin, grandissant de minute en minute. Il s’agissait d’une île, et de toute évidence, le navire fonçait droit dessus à toute vitesse. Complètement paniqué, l’unique idée qui me vint à l’esprit fut de ramasser An et de foncer à la cale m’enrouler dans plusieurs fourrures. Ne sachant décidément pas quoi faire d’autre, je décidai d’imiter le comportement que certains habitant de mon île appliquaient en cas de coup dur, chose qu’ils appelaient « prier », et je me mis à supplier la chance de bien vouloir me tendre la main une fois encore. Je pouvais sentir An trembler contre moi, tandis que ma tête se mettait à me faire atrocement mal. Je finis par entendre un grand bruit de collision, puis je sentis mon corps être propulser vers quelque chose de dur, tout en entendant de nombreux fracas autour de moi. Heureusement, les fourrures amortirent le choc, et bien qu’An fût un peu écrabouillée, nous nous en sortîmes tous les deux sans blessures. Sortant de mes fourrures, je me mis à évaluer l’ampleur des dégâts : pas mal de coffres et de caisses s’étaient renversés, certains s’étaient ouverts sous le choc, d’autres avaient tout simplement explosés, des bocaux brisés trainaient un peu partout sur le plancher, déversant leur contenu (visiblement corrosif pour certains) un peu partout, des bouteilles avaient subies le même sort, et la pièce commençait à prendre une odeur assez désagréable. Mais le pire était un énorme rocher qui avait transpercé la coque, créant ainsi un trou béant en plein milieu de la cale, et maintenant le bateau dans une position diagonale. Je m’extirpais de la carcasse du navire pour tomber sur une planche de bois marquée « Charon », ce qui devait être le nom de l’embarcation, mais aussi un groupe d’une douzaine de personne, dont la quantité augmentait de seconde en seconde. Se fut, au bout de quelques minutes, tout une foule qui s’était réunie autour du bateau. Tous ces gens parlaient entre eux, ce qui provoquait un brouhaha assourdissant. La plupart me fixait bizarrement, tandis que d’autre ne lâchaient pas des yeux le bateau. La masse finit par s’écarter pour laisser passer un vieil homme, petit et trapu, suivit de près par un autre, plus jeune, assez grand, élancé, portant un bouc, et un carnet de note à la main. Le vieillard prit la parole : « Silence, silence ! Que se passe-t-il ici ?! -Un bateau semble s’être échoué sur nos cotes monsieur. Répondit l’homme élancé. -J’le vois bien, ça, crétin. Chuis pas encore gâteux ! Ce que je veux savoir, c’est pourquoi il y a un bateau échoué sur nos cotes ! -De toute évidence monsieur, ce grand jeune homme, là bas, semble provenir de l’embarcation. Il pourra surement nous éclairer sur le sujet. -Il est vrai que je ne me rappelle pas de sa tête….. Et pourtant, j’ai pas d’problème de mémoire ! J’ai même une mémoire d’éléphant ! Je me rappelle encore de ce que j’ai mangé le jour de mon anniversaire il y a 40 ans ! -Euh…. Certes monsieur, c’est très bien. Mais je pense que le fait que vous mangiez le même repas à chacun de vos anniversaires depuis 70 ans joue un peu…. -Oh, tais toi donc. Allons interroger ce jeune homme plutôt. Hé, toi, la ! » Le vieil homme m’avait interpelé. Il semblait quelqu’un d’important ici, alors il valait mieux pour moi que je ne fasse pas de bêtise. « Je suis le maire du village de Purgatoris, de l’île de Purgatoris, et j’exige de savoir qui vous êtes, et pourquoi ce bateau est échoué ici ! -Hum… euh, je m’appelle……. Mon nom. Cette question me fit me rendre compte que ça faisait très longtemps que je ne l’avais pas entendu, ou moi-même pas prononcé… Ce nom qui m’avait été donné par un des habitants d’Inferno, celui qui m’avait appris les bases de la survie. En y repensant, cet homme avait été une forme de « parent » pour moi, à l’époque. Mais le pauvre décéda un jour, dévoré par un Roi des mers, alors qu’il tentait de quitter l’île, lui aussi. Je fus tiré de mes rêveries par les toussotements d’impatience du vieillard. -Je m’appelle Enzo. Enzo P. Hisachi. Je… Je ne sais pas trop par où commencer….. -Monsieur, de toute évidence, ce jeune homme est plutôt sonné, ce qui est compréhensible après un accident pareil. Je vous propose de le laisser se reposer avant de l’interroger. -Oui, tu as raison, Nabetse. Mon garçon, suivez moi, vous allez me raconter tout ça à l’infirmerie du village. » Je suivis les deux hommes sans discuter, tenant de leur cacher la tête d’An qui s’était enroulé autour de mon torse sous mes vêtements, me disant qu’a la vue du serpent ils tenteraient de la capturer pour la manger. En tout cas, sur Inferno, ça se serait passé comme ça. Mais je n’étais plus sur Inferno, et ça, je l’oubliais encore un peu. J'étais désormais sur Purgatoris, une île très petite ne comptant qu'un seul village, et à ne ressemblant en rien à mon ancien lieu de résidence. Ainsi, je fus très surpris de voir une ville si propre, avec autant de maisons paraissant assez solides, des gens qui semblaient bien nourrit, et heureux. Je n’apercevais pas de forêts où de créatures dangereuses dans les environs, il n’y avait pas cette odeur écœurantes dans l’air, celle mélangeant les ordures et les cadavres… C’était… différent, très différent. J’étais tellement surpris que je ne savais pas si je devais en être heureux ou non. Une fois arrivé chez le maire, on me fit pénétrer dans une grande pièce, aux murs couverts de livres. Le dénommé Nabeste aida son supérieur à grimper sur sa chaise, puis se tourna vers moi, et me demanda de tout raconter en détail. Le maire le coupa pour lui dire que c’était à lui de dire ce qu’il fallait faire. S’en suivit une dispute entre les deux, puis une bataille relativement ridicule, à base de coups de carnet et de lancers de dentiers, puis, une fois le calme revenu, je pus raconter mon histoire. Bien évidemment, j’hormis de parler du meurtre que j’avais commis, et je me présentai plutôt comme le fils adoptif du marchand, qui m'avait prit sous son aile et emmené avec lui après de l’un de ses passages sur l'île où je vivais, attristé par les conditions déplorables dans lesquels je grandissais. Je prétendis qu’il décéda au cours d’un voyage, terrassé par le scorbut, me forçant à jeter le corps à l’eau pour éviter toute contamination. Mon « père » étant le seul qui savait comment naviguer, je me retrouvai donc complètement perdu et paniqué, et incapable de diriger correctement son navire après sa mort, ce qui fut la raison pour laquelle je laissai le bateau dériver jusqu’au moment où il s’échoua sur Purgatoris. Mon histoire n’était certes, pas totalement vraie, mais elle était crédible, et c’était le principal ! Je leur dis aussi n’avoir aucune envie de reprendre la mer, et juste un chercher un endroit où à vivre en paix. Touché par mon récit (et par mes talents d’acteurs, que je semblais avoir naturellement développé), le maire me proposa de m’installer au village, et de m’aider à m’adapter à la vie ici. J’acceptai sa proposition, mais je décidai d’utiliser plutôt la carcasse du navire comme maison. Avec l’aide des habitants, je pus arranger le bateau pour le rendre habitable, et je devins homme à tout faire, marchandant une partie du stock du bateau, et rendant différents services aux habitants de Purgatoris contre un peu d’argent. À ma grande surprise, à la vue d'Anko, les habitants ne s'enfuir pas ou ne cherchèrent pas à la manger ou à la tuer. Bien qu'appréhendant un peu la présence d'un serpent près du village, ça ne les gênaient pas plus que ça que je la garde avec moi constamment, et ils disaient juste d'elle que c'était un "animal de compagnie original". Les gens du coins n'avaient vraiment pas la même visions des choses qu'à Inferno. "Animal de compagnie".... Il est vrai qu'avant de rencontrer Anko, j'étais persuadé que les animaux étaient la ou pour être manger, ou pour essayer de nous tuer. Oui, les choses étaient vraiment différentes ici.... Je vécu sur cette île durant plusieurs années, et ce fut sans aucun doute les plus belles de ma vie. Certes, l’île avait ses problèmes, mais c’était un paradis pour moi comparé à la zone d'Inferno. Les gens du village nous adoptèrent très vite, moi et An. Je devins assez proche de certains d’entre eux, comme le docteur Duerf, médecin locale qui me pris sous son aile. Il m’aida à déterminer mon âge, soigner quelques vielles cicatrices, il m’apprit à soigner les blessures des gens, qu’elles soient sur leur corps ou dans leur tête. Il m’aida aussi à apprendre à maitriser ma « faim », qui me faisait perdre le contrôle de moi-même. Elle se manifestait toujours, mais de façon beaucoup moins violente. J’étais rassasié, que ça soit dans mon estomac, dans ma tête, ou dans mon cœur. Bref, le docteur Duerf était un homme charmant, agréable, toujours très calme. Je prenais un plaisir fou à venir étudier avec lui, ou juste discuter. Il s’entendait avec tout le monde à Purgatoris, sauf le professeur Nietsnie, une scientifique, spécialiste en chimie toujours fourrée dans son laboratoire et ayant une assez mauvaise réputation en ville. Moi, je l’aimais bien. Certain disait d'elle qu'elle était bizarre, hystérique, voir carrément folle. Moi je trouvais juste qu’il était un peu différent. Toujours plongé dans ses pensées, elle n’hésitait pourtant pas à venir me faire part de ses nouvelles découvertes. Elle m’aida à comprendre les livres de science que j’avais trouvés dans le Charon, ainsi qu'à essayer diverses expériences citées dans les fameux livres. Grâce aux connaissances acquises à ses coté, je réussi même un jour à reproduire le venin de An de façon artificielle, ce que le professeur considéra comme une grande découverte. Elle m'assura ce jour la que j'avais un don pour la science! Oui, il n'y a pas à dire, j'aimais beaucoup cette femme. Mais certains virent d’un mauvais œil le fait que je traînais souvent avec elle, et ils s’amusèrent à propager de sombres rumeurs sur moi. J’avais finis par m’attirer une réputation de briguant, d’homme très violents, et même d’assassin. Ironiquement, cette réputation me permit d’obtenir des clients un peu particuliers : on venait e temps en temps m’engager pour jouer les garde du corps, filer une raclé à quelqu’un, voir même effrayer une personne au point de provoquer son départ de l’île. Et j’acceptais. A chaque fois. Tant que c’était bien payé, je n’hésitais pas à accomplir la basse besogne de n’importe qui. Après tout, j’avais grandit avec l’idée d’être près à tout pour survivre. Et la, il me fallait de l’argent pour survivre, donc, je ne reculais devant rien pour en obtenir ! L’unique demande du genre que je refusai fut un assassina. En effet, quelqu’un, un jour, me demanda d’aller tuer le maire du village… Ce type finit sans dents, la main brulé, et attaché au fond de la cale d’un bateau en direction du Triangle de Florien. Je n’allais tout de même pas tuer l’homme qui m’avait permit de m’installer ici et de goûter au bonheur! J’étais près à tout pour survivre, mais je n’étais pas non plus un ingrat. En tout cas, pas de ce cas la. J’étais vraiment attaché à Purgatoris, j’y avais découvert beaucoup de chose. L’une d’entre elle était l’amour. Par trois fois, mon cœur s’était mis à battre pour quelqu’un. Tout avait commencé avec Jeanne, une jeune fille au tempérament explosif. Toujours joyeuse et pleine d’énergie, j’étais tombé sous le charme de sa force de caractère. J’aurais passé un an avec elle, et ça aurait put durer plus longtemps, mais elle rêvait d’aventure, de grandeur, et moi, j’avais commencé à me plaire dans cette vie calme et tranquille. Elle finit par partir pour North Blue, décidée à devenir chasseuse de prime, et la dernière fois où je la vu fus un peu avant son départ. Le jour venu, j’étais resté caché dans le Charon toute la journée, ayant trop peur de devoir affronter la vision d’elle partant et me laissant seul. J’ai toujours regretté cette décision, et je me suis toujours dis que j’aurais pus la retenir… Après cet évènement, j’étais devenu assez froid, m’approchant peu du village en lui-même, préférant m’entrainer au combat et a la survit, comme sur Inferno, pour me changer les idées. Celle qui me permit de sortir de cet état se nomma Appollonie. C’était une joaillière, de passage sur l’île, qui voulut m’acheter quelques une des pierres précieuses faisant partie de la cargaison du Charon. N’ayant pas assez pour payer, elle avait joué la carte de la séduction, ce qui avait marché à merveille sur moi. Ce fut une relation très courte, et ses sentiments n’étaient surement pas réciproques aux miens, mais ça me permit de me remettre du départ de Jeanne, et d’aller de nouveau de l’avant. Aujourd'hui encore, je suis reconnaissant à Appollonie pour ça. La troisième fut ma plus longue relation avec une femme : elle se nommait Marie, c’était l’une des patientes du docteur Duerf. Nous nous étions rencontrés un jour où, me rendant à l’infirmerie pour recevoir mon cours de médecine hebdomadaire, je m’étais trompé de porte et était rentré dans la chambre d’une patiente. Sa chambre. Le courant était très vite passé entre nous. La où Jeanne était une pile électrique, Marie était au contraire incroyablement douce et calme. Je crois bien que si je devais revivre pour jusqu’à la fin des temps un passage précis de ma vie, ça serait les moments passés à ses cotés. Elle m’avait mis des rêves plein la tête, je voyais déjà mon futur avec elle, au calme, sur Purgatoris. Mais la maladie vint me faire descendre de mon petit nuage, et me l’enleva. Le jour de son enterrement, je n’avais jamais ressentis une telle tristesse. Elle m'avait littéralement avalée. Le monde aurait put bruler autour de moi que je n’aurais pas réagit. Je restai dans cet état pendant longtemps, et cela semblait inquiéter le docteur Duerf. Il fit une trêve avec le professeur Nietsnie pour essayer de trouver un moyen de m’aider. Ils tentèrent différents traitements, à base de médicaments et de longues discussions, et leurs méthodes paraissaient fonctionner. Mais, plus que les thérapies en elles même, je pense que c’est le fait de les voir mettre leurs différents de coté pour m’aider qui m’a permit de me relever. Et une fois ce mal que le docteur et le professeur appelaient "dépression" passé, ma petite vie sur l’île repris tranquillement, je réussi à être de nouveau heureux. Incroyablement heureux. J’étais persuadé que plus rien ne pourrait m’atteindre, que plus rien ne pourrait me faire flancher. Que ce bonheur était ce que j’avais cherché durant toute mon enfance, et que je ne pourrais pas être plus satisfait, plus rassasié. Mais à l’année de mes 26 ans, le destin décida de me prouver que j’avais tord. Ce jour la, j’étais resté toute la nuit faire la fête au village. J’avais finis par dormir sur place, trop saoul pour pouvoir retrouver le chemin jusqu’à mon chez moi. J’avais du rester loger deux jours de plus chez le professeur Nietsnie car une tempête avait éclaté et le maire avait donné l’ordre de se barricader tant qu’elle ne serait pas terminée. Et, le troisième jour, et retournant enfin chez moi, un peu inquiet des dégâts qui auraient put être causé à mon bateau maison par la météo, je cru rêver. A la place du Charon se tenait devant moi un cadavre. Un cadavre de Roi de mers. La tempête avait été si violente que les flots avaient transporté un monstre de la sorte jusqu’ici. Mon monde s’écroulait. Par chance, An se trouvait avec moi au village, car je ne me séparais jamais d’elle, et donc, il ne lui était rien arrivé, mais matériellement parlant, j’avais tout perdu. Tout ce que j’avais amassé ces précédentes années se trouvait à bord du Charon. Et le Charon se trouvait désormais sous un roi des mers. Sous un de ses horribles Rois des mers. L’une de ces démoniaques créatures qui m’avaient retenu prisonnier d’Inferno durant des années. Ceux qui m’avaient prirent mon mentor. Une fois de plus, ils frappaient, m’enlevant de nouveau quelque chose qui m’était cher. La rage, la tristesse, le dégout, la frustration, tous ces sentiments dévoraient mon corps et cherchaient à sortir. J’avais l’impression que mon crane allait éclater. Et puis, je pris conscience de quelque chose. En regardant de nouveau le Roi des mers, la terreur de l’océan, l’animal que je hais le plus au monde, mort, sort corps trainé jusqu’au rivage d’une banale petite île, il y eu en moi un déclic. Et si la destruction de ma maison était en fait Dame Fortune qui me tendait une nouvelle fois la main ? Et si c’était une façon de m’ouvrir les yeux, tout comme Jeanne avait voulu le faire à une époque ? Une vie tranquille et calme sur une petite île sans trop d’histoire ? Non, ça ne me convenait pas. Ca ne me convenait plus ! Dans ma tête, tout c’était remit à gratter. Remit ? Non, ça n’avait jamais vraiment cessé. La faim, le désir, ils revenaient affamer mon corps et mon cerveau. La faim d’aventure, de conquête commençait à s’emparer de moi. Pourquoi juste vivre une petite vie tranquille dans une petite maison tranquille ? J’avais passé mon existence jusqu'à aujourd’hui à trois endroits: sur une île totalement horrible, où la faim et la volonté de ne pas mourir m’empêchait de vivre, puis pendant une courte période sur un bateau où j’étais devenu avide de découvertes, de connaissances et de nouveautés, au point d’en perdre le sens des priorités, et enfin sur une autre île, calme et agréable, où j’avais pus commencer à profiter de la vie, mais où la paresse et la tranquillité m’avaient fermés les yeux : il y avait encore tant d’autres endroit à découvrir dans le monde. Pourquoi juste s’arrêter à ces deux la ? J’étais persuadé que chacune avait quelque chose à me proposer, quelque chose à m’offrir, une nouvelle sensation à me faire découvrir. Et puis, le monde n’était il pas comme un immense Inferno en fait ? Un endroit où il fallait jouer le jeu de la survie ? Avec des vivres, ou avec de l’argent ; à l’aide d’une arme, ou à l’aide de sa renommé, c’était toujours une question de survie ! Mais le monde n’était il pas aussi un immense Charon ? Un refuge gigantesque, où je pouvais aller où bon me semble, et contenant aussi plein de « marchandises », d’objets incroyables à découvrir ? Et le monde n’était il pas un immense Purgatoris ? Un endroit où, n’importe quand et n’importe où, je pouvais accéder au bonheur ? Rencontrer des gens formidables ? Décidément, je ne pouvais juste rester la. Je ne devais pas juste rester la. La vérité avait enfin éclatée devant moi : ce que je voulais réellement, ce n’était pas de la nourriture, ce n’était pas pleins de richesses, ce n’était pas des gens qui m’aiment et qui soient près à m’accueillir les bras ouvert, ce n’était pas juste vivre de façon tranquille : ce que je désirais réellement, ce dont mon corps était vraiment affamé, c’était de pouvoir trouver tout cela où que j’aille ! Je me mis à réfléchir : comment voir un maximum du monde ? La solution me vint à l’esprit presque immédiatement : la marine ! Elle dirigeait le monde, alors s’il y avait des gens qui me permettraient de le découvrir, c’était bien eux. J’avais entendu dire qu’ils recrutaient dans les Blues, et j’étais près à faire n’importe quel boulot qu’ils me proposeraient! Il ne me restait qu’une chose à faire : me préparer. J’étais décidé, je voulais découvrir le monde, je voulais obtenir le monde. Après que le roi des mers fut dépecé et découper par les habitants de Purgatoris pour récupérer sa chaire, je fis le tri dans les débris du Charon pour voir ce qui avait résisté au choc : Deux trois vêtements bien protégés mais tout de même dans un état déplorable, une grande canne que le poids du monstre avait, par miracle, tordu un peu juste, et quelques berrys. Je passai récupérer le livre le plus complet de médecine du cabinet du docteur Druef, et le livre de chimie traitant du plus de sujet chez le professeur Nietsnie, quelques fioles de mon poison synthétique, je laissai ma petite Anko s’enrouler autour de mon torse, comme à son habitude, je fis mes adieux à la ville, ainsi que mes plus sincère remercîments aux habitants, et je pris le premier bateau pour l’une des Blue. N’importe laquelle, je m’en fichais : le monde était grand, et il fallait bien commencer quelque part ! Une fois à bord, je trépignais d’impatience. Je voulais en voir le plus possible, en posséder le plus possible, rattraper tout ce temps perdu par la peur et la décadence. Je voulais étendre le jeu de la survit à un niveau mondial, étendre mes découverte à un niveau mondial, découvrir le bonheur à un niveau mondial ! J’étais comme fou, je ne tenais plus en place. Oh que j’avais hâte, que j’avais hâte d’arriver ! Que j’avais hâte de voir le reste du monde ! Que j’avais hâte de rassasier cette faim qui me rongeait ! Aussi loin que je m’en souvienne, elle a toujours été la, cette petite voix dans ma tête… Toujours la, à me susurrer des choses… >> Test RP Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation. Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas. Quand vous estimez avoir terminé votre présentation, signalez le et demandez votre test RP. Pour plus de lisibilité vous pouvez aussi l'indiquer dans le sous titre de votre présentation [En attente de Test RP] Plus ce sera visible, moins vous avez de chance que les modérateurs vous loupent. |
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________
Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Lun 6 Aoû 2012 - 6:01, édité 21 fois