Quartier général du Cipher Pol, East Blue
Un type corpulent lit précautionneusement la gazette du jour, avachi dans un fauteuil d’époque. La mine grisonnante, le teint pâle, le cigare rougeoyant aux bords des lèvres, notre homme bien en chair parcourt la feuille de chou avec intérêt. Un serviteur apporte à notre homme son café comme chaque matin.
« Monsieur, votre café. «
D’un geste machinal, le laquais s’exécute sans sourciller et verse le liquide bouillant dans la tasse en porcelaine prévu à cet effet. Il se cambre et se retire de la pièce, laissant notre homme seul dans une cour intérieur à la végétation exotique. Soudainement, un article en bord de page capte son attention, il semble être plongé dans une réflexion intense. L’article traite d’un décès mystérieux à la prison de Logue town, un prisonnier aurait été retrouvé, gueule ouverte, dans sa pitance du jour. La tronche blafarde dans sa bile, il avait passé l’arme à gauche sans crier gare et tous les indices penchaient pour la thèse de l'empoisonnement en bonne et due forme. D’une manière générale, ces incidents n’intéressent pas le Cipher Pol. Ces crapules de bas étage pouvaient bien s’entretuer entre eux et se trucider, personne n’allait pleurer sur les sorts de ces raclures. Mis au ban de la société, ils pouvaient croupir et moisir dans leurs cellules que le monde se soucierait pas de leur cas. Seulement, le gouvernement attendait beaucoup de l’oncle tram et ce décès inopiné était loin d’être une aubaine pour le gouvernement.
Cette espèce d’enflure d’oncle tram était appelé à témoigner contre un politicien véreux que le gouvernement cherchait à détrôner depuis quelques années. Son témoignage était capital, c’était la clé de voute pour faire tomber cette enflure de Johnny Lemon. L’oncle Tram gagnait au change, une remise de peine de et une libération sous conditionnel avec une surveillance du domicile. Fallait pas s’appeler Einstein pour subodorer que Lemon avait voulu faire taire à jamais l’Oncle Tram. Cette enflure de Lemon allait encore se faufiler au nez et à la barbe du gouvernement sans qu’on dispose d’assez de preuves pour l’incriminer et prouver son rôle dans toutes ces affaires. A moins que…le gouvernement envoie sur place un agent infiltré qui enquêtera en soutane et qui révélera au goût du jour toute cette sordide affaire. Toutes les hypothèses étaient envisageables avec un lascar de son acabit, le type avait un carnet de contact aussi fourni que celui des plus grandes pointures de la pègre. Pots de vins, contrat avec un tueur à gages, corruption du personnel du pénitencier, chantage, ce n’était pas les possibilités qui faisaient défaut. Prouver l’implication de Lemon était indispensable pour le faire écrouer, aussi fallait t’il choisir un agent de terrain particulièrement accoutumé à ces missions à hauts risques. L’agent sélectionné devait être un élément hors-pair qui n’aurait pas le droit à l’erreur sur le terrain sous peine de griller sa couverture et par conséquent les intérêts supérieurs du gouvernement. Nul besoin de transiger plus longtemps, il fallait solliciter la brigade secrète du gouvernement, le CP9, pour ce genre de travail. L’homme saisit son escargophone et s’entretient avec un mystérieux interlocuteur à l’autre bout du fil :
« Monsieur…hum. Je pense que ce serait une bonne entrée en matière pour lui. Ca nous permettrait d’évaluer son potentiel et son acclimatation au milieu carcéral…hmmh oui Monsieur, d’accord, je le mets sur le coup »
Un claquement de doigts s’ensuivit et le laquais rappliqua immédiatement.
« Nestor, faites moi venir l’agent Kaitô ici-même. Nous avons à traiter d’une importante mission avec lui… »
Prison de Loguetown, 2 jours plus tard
Premier jour d’incarcération, 11H39
« Grouille-toi, j’ai pas que ca à foutre enfoiré, il y a des boulettes de viande à la cantine, je veux manquer ca pour rien au monde. »
La porte de ma cellule se ferme dans un bruit sourd et métallique. Je dévisageais le gardien et m’assoit sur la seule chaise dont les pieds vont bientôt céder. Reclus dans ma cellule, j’observe par la grille le comportement des détenus, leur mode de vie dans cette jungle sauvage où la loi du talion prime sur tout le reste. Les tenants et les aboutissants de mon ordre de mission m’avaient été formellement expliqués. J’avais carte blanche pour concrétiser mes objectifs. Afin que l’immersion soit totale, les gardiens n’avaient pas été mis au courant du subterfuge. Pas de traitements de faveur, pas de rab à la cantine, seulement la niaque de survivre dans cet environnement inhospitalier. Mon nom ? Rick Salmons, telle était ma nouvelle identité et je devais m’y accommoder. Cette uniforme orange sied à merveille avec cette barbe de 5 jours, j’ai l’air usé et au bout du rouleau par une vie de sévices et de crimes. La sirène sonne, c’est l’heure de la bouffe. Toutes les cellules s’ouvrent avant que les gardiens nous fassent nous placer en file indienne, comme de vulgaires gamins réclamant leur pitance. Première mise à l’épreuve, on se souvient toujours d’un mec à la première impression qu’il donne de lui-même. Ca promettait d’être intéressant...
Un type corpulent lit précautionneusement la gazette du jour, avachi dans un fauteuil d’époque. La mine grisonnante, le teint pâle, le cigare rougeoyant aux bords des lèvres, notre homme bien en chair parcourt la feuille de chou avec intérêt. Un serviteur apporte à notre homme son café comme chaque matin.
« Monsieur, votre café. «
D’un geste machinal, le laquais s’exécute sans sourciller et verse le liquide bouillant dans la tasse en porcelaine prévu à cet effet. Il se cambre et se retire de la pièce, laissant notre homme seul dans une cour intérieur à la végétation exotique. Soudainement, un article en bord de page capte son attention, il semble être plongé dans une réflexion intense. L’article traite d’un décès mystérieux à la prison de Logue town, un prisonnier aurait été retrouvé, gueule ouverte, dans sa pitance du jour. La tronche blafarde dans sa bile, il avait passé l’arme à gauche sans crier gare et tous les indices penchaient pour la thèse de l'empoisonnement en bonne et due forme. D’une manière générale, ces incidents n’intéressent pas le Cipher Pol. Ces crapules de bas étage pouvaient bien s’entretuer entre eux et se trucider, personne n’allait pleurer sur les sorts de ces raclures. Mis au ban de la société, ils pouvaient croupir et moisir dans leurs cellules que le monde se soucierait pas de leur cas. Seulement, le gouvernement attendait beaucoup de l’oncle tram et ce décès inopiné était loin d’être une aubaine pour le gouvernement.
Cette espèce d’enflure d’oncle tram était appelé à témoigner contre un politicien véreux que le gouvernement cherchait à détrôner depuis quelques années. Son témoignage était capital, c’était la clé de voute pour faire tomber cette enflure de Johnny Lemon. L’oncle Tram gagnait au change, une remise de peine de et une libération sous conditionnel avec une surveillance du domicile. Fallait pas s’appeler Einstein pour subodorer que Lemon avait voulu faire taire à jamais l’Oncle Tram. Cette enflure de Lemon allait encore se faufiler au nez et à la barbe du gouvernement sans qu’on dispose d’assez de preuves pour l’incriminer et prouver son rôle dans toutes ces affaires. A moins que…le gouvernement envoie sur place un agent infiltré qui enquêtera en soutane et qui révélera au goût du jour toute cette sordide affaire. Toutes les hypothèses étaient envisageables avec un lascar de son acabit, le type avait un carnet de contact aussi fourni que celui des plus grandes pointures de la pègre. Pots de vins, contrat avec un tueur à gages, corruption du personnel du pénitencier, chantage, ce n’était pas les possibilités qui faisaient défaut. Prouver l’implication de Lemon était indispensable pour le faire écrouer, aussi fallait t’il choisir un agent de terrain particulièrement accoutumé à ces missions à hauts risques. L’agent sélectionné devait être un élément hors-pair qui n’aurait pas le droit à l’erreur sur le terrain sous peine de griller sa couverture et par conséquent les intérêts supérieurs du gouvernement. Nul besoin de transiger plus longtemps, il fallait solliciter la brigade secrète du gouvernement, le CP9, pour ce genre de travail. L’homme saisit son escargophone et s’entretient avec un mystérieux interlocuteur à l’autre bout du fil :
« Monsieur…hum. Je pense que ce serait une bonne entrée en matière pour lui. Ca nous permettrait d’évaluer son potentiel et son acclimatation au milieu carcéral…hmmh oui Monsieur, d’accord, je le mets sur le coup »
Un claquement de doigts s’ensuivit et le laquais rappliqua immédiatement.
« Nestor, faites moi venir l’agent Kaitô ici-même. Nous avons à traiter d’une importante mission avec lui… »
Prison de Loguetown, 2 jours plus tard
Premier jour d’incarcération, 11H39
« Grouille-toi, j’ai pas que ca à foutre enfoiré, il y a des boulettes de viande à la cantine, je veux manquer ca pour rien au monde. »
La porte de ma cellule se ferme dans un bruit sourd et métallique. Je dévisageais le gardien et m’assoit sur la seule chaise dont les pieds vont bientôt céder. Reclus dans ma cellule, j’observe par la grille le comportement des détenus, leur mode de vie dans cette jungle sauvage où la loi du talion prime sur tout le reste. Les tenants et les aboutissants de mon ordre de mission m’avaient été formellement expliqués. J’avais carte blanche pour concrétiser mes objectifs. Afin que l’immersion soit totale, les gardiens n’avaient pas été mis au courant du subterfuge. Pas de traitements de faveur, pas de rab à la cantine, seulement la niaque de survivre dans cet environnement inhospitalier. Mon nom ? Rick Salmons, telle était ma nouvelle identité et je devais m’y accommoder. Cette uniforme orange sied à merveille avec cette barbe de 5 jours, j’ai l’air usé et au bout du rouleau par une vie de sévices et de crimes. La sirène sonne, c’est l’heure de la bouffe. Toutes les cellules s’ouvrent avant que les gardiens nous fassent nous placer en file indienne, comme de vulgaires gamins réclamant leur pitance. Première mise à l’épreuve, on se souvient toujours d’un mec à la première impression qu’il donne de lui-même. Ca promettait d’être intéressant...