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Quel est donc ce doux fumet que mes narines captent et qui titille mes papilles?

Putain de coq… Comme si j’avais besoin de me prendre un « cocorico » super fort dans les oreilles de bon matin. Bon, faut dire aussi qu’il était à quelques centimètres de mes tympans. Qu’est ce qu’il foutait dans ma chambre d’ailleurs celui-là ? Je lui mis une beigne en me retournant sur le ventre et tentai de me rendormir. Impossible, j’avais l’oreille gauche qui sifflait maintenant et la volaille caquetait dans toute la pièce en battant des ailes. Il avait pas aimé la baffe, on dirait… Chienne de vie, j’avais payé cette chambre super chère pour le peu de confort et en plus je devais subir ça au réveil… Disons que j’étais réveillé au moins, c’était le point positif. Et puis je savais ce que j’allais bouffer ce midi au moins !

Je descendis à la réception avec les yeux enfarinés et des cernes qui touchaient presque mes genoux et demandai au mec si les autres étaient levés. Il me répondit que oui, l’homme à la guitare et le… monsieur au front plat étaient déjà sortis. En revanche, l’homme pâle et la personne âgée n’étaient pas encore descendus. Je mis un petit temps à me souvenir du vieux papy qui avait voulu venir avec nous la veille. Je remontai pour voir Sam. Bizarre qu’il ne se soit pas levé. C’était pas vraiment son genre de pioncer alors qu’il devait venger un affront qui lui avait été fait. Je toquai à sa porte avec tant de délicatesse qu’elle s’écrasa par terre, arrachée à ses gonds.

-Allez feignasse ! Debout !
-Hummmmmm !! Je suis pas en état là…

Ha oui, c’est vrai qu’il avait été drogué le petit gars ! J’avais aucune idée de combien de temps ça faisait effet ce machin-là. Pourtant il avait semblé aller mieux en fin de journée. C’était surement le traitement du vieux schnock qui avait finit de l’achever. Bon, je décidai de le laisser se reposer, on finirait surement par le trouver, avec ou sans son aide. Je ramassai la porte et tentai tant bien que mal de la refermer en la refoutant sur ses gonds, mais ils étaient tordus donc c’était pas évident. Au bout d’un moment, je parvins à la faire tenir en équilibre et filai rapidement. Le prochain qui y touchera prendra la responsabilité de l’avoir faite tomber, héhé !

Je toquai ensuite, plus délicatement, à la porte de IDK, notre nouveau vieux papy. Pas de réponse. J’ouvris la porte et vit un mec penché au dessus du lit du vieillard, un flingue pointé vers sa tête. C’était la première fois que je voyais un vrai flingue de près. C’était une invention géniale quand même ce truc ! Ca tirait des machins en fer super fort et où tu le voulais ! Comme s’il y avait un tout petit batteur qui shootait les balles à l’intérieur du canon ! Mais là, il était pointé dans une direction qui ne me plaisait pas trop.

-T’es qui toi ?
-Tiens, v’là l’emplumé ! Il paraît que tu cherches Sho. On ne cherche pas Sho. C’est Sho qui te trouve.

Hummm… Logique difficile à suivre mais j’avais compris l’essentiel. Ce mec travaillait pour Sho Kakaho et savait où je pouvais le trouver. Mais d’abord, il fallait qu’il enlève son arme de la tête de papy IDK. J’avais toujours mon poulet à la main, mais il n’allait pas m’être très utile dans l’immédiat. Je le lâchai sur le sol et prit une balle dans la main gauche, ainsi que ma batte dans la droite. Il dut prendre cela pour une provocation puisqu’il se mit à me viser moi. Enfin, c’était surtout parce qu’à la base, c’était moi qu’il cherchait.

Je pris ma batte de manière horizontale et en plaçait le bout devant le canon de l’arme. S’il tirait, ça se planterait dans ma batte. Difficile de penser que ça allait traverser le mètre de bois que représentait ma batte et ressortir par ma main. Du coup, il était baisé. Il pouvait toujours essayer de tirer à coté de ma batte, mais du coup ça me toucherait pas. Je sentais que ce que je faisais perturbait le mercenaire au plus haut point et je ne pus m’empêcher de rigoler. Ce mec ne savait pas se battre, il harcelait juste les gens innocents. Il devait pas avoir l’habitude qu’on réagisse autrement qu’en le suppliant. Je profitais de sa confusion pour lui envoyer mon pied dans les valseuses. Voilà… Fin du combat… Un peu déçu, ça se prend pour un caïd et ça finit au tapis en quelques secondes.

-Bon, IDK, t’as pas un ptit filtre dans tes potions genre sérum de vérité ? Je suis sûr que ce type à plein de choses à nous dire. Sinon, j’ai mon propre sérum spécial « huile de coude », mais on va essayer de faire ça bien, héhé !


Dernière édition par James Fermal le Mar 14 Aoû 2012 - 19:52, édité 2 fois
    Décidemment, James ne semblait pas être une lumière, mais quelqu'un de tout de même compréhensif. Il fallait quand même être bête pour ne pas comprendre le sens d'une phrase aussi simple que celle que j'avais prononcé. Mais peu importe, il semblait avoir accepté ma présence au sein de l'escouade.

    -Au fait, quel est le nom de votre groupe? Demandais-je à l'homme au chat, tout en refluant ses mauvaises fragrances.

    Toujours sans nom, leur organisation de chasseurs de primes parcourait les blues pour vivre de leur métier. Concept et idéologie intéressante il me semblait, cela pourrait être utile pour poursuivre ma quête. De plus, il me faudrait rapidement de l'argent si je voulais progresser sur les Blues à une bonne vitesse.

    Les membres de ce groupe se présentèrent, un croquemort, Sam Sylvius, le musicien, Soren Hurlevent et…l'autre là ,Alphonse Danlta, l'écraseur de noix qui m'avait aidé quelques minutes avant.

    Tout en faisant leur connaissance, je remis en place ma jambe barré par un vigoureux massage de mon mollet et ma cuisse. Je piétinai peu après à la suite du groupe pour les suivre jusque dans une auberge à la qualité bien meilleure que la dernière. Une odeur chaleureuse, un barman amical et du bois de chêne composait le petit établissement dans lequel je ne pris point le temps de m'attarder et réservai une chambre tout de suite pour aller m'écraser paresseusement sur le lit. Ayant appris l'existence d'un haut primé dans les environs et l'objectif de l'équipe de chasseur de primes de le capturé, je décidai de les aider à accomplir une telle mission…en échange d'une partie de la somme bien sûr.

    Une fois mes pieds engourdis massés, mon dos étiré et mon esprit calmé, je pu enfin me reposer calmement, perdu dans mes pensées. Je regardai mes mains, rêveur. En y mettant un peu du mien, j'étais désormais capable de faire naître une légère couche de fourrure sur celle-ci. De plus, il m'était maintenant possible de faire apparaître des épines sur l'arrière de mes bras et sur la partie dégarnie de mon crâne. Ce fruit du démon me serait-il vraiment utile? Aurais-je dût laisser ma destinée me porter plus loin sans l'aide de ce végétal? Peu importait maintenant, je ne pouvais plus reculer.

    Pour m'endormir, je me mis à compter lentement les décimaux de pi, au cinq cent trente huitième chiffre je trouvai le sommeil.
    ***
    C'est fou à quel point les problèmes peuvent me trouver facilement, seulement après m'être mêlé de l'histoire du groupuscule de chasseurs de primes, on m'avait déjà considéré comme un ennemi. En effet, le matin, je frottai ,las, mes yeux sous mes sourcils broussailleux pour apercevoir qu'un homme se tenait sur le bord de ma couchette, un flingue pointé sur mon front.

    -Tu bouges et tu meurs, on dirais que c'pas ton jour de chance toi! Sale veinard!

    Putain! Après tout ce que j'avais vécu, je serais trucidé dans mon lit un bon matin?! Alors que ma destinée ne faisait que s'enclencher?! Impossible! Ça ne pouvait pas se terminer si facilement!

    Alors que l'homme qui me faisait face levait le cran de sécurité, la porte s'ouvrit sur un réel cadeau des cieux…cadeaux qui s'avéra à être un ange courroucé qui vint écraser un son pied dans l'entrejambe de mon agresseur. Bien fait. Je me décrispai, toujours stressé par la récente situation tendu. Une de mes paupières ne pouvait désormais plus s'empêcher de tiquer dût à l'augmentation drastique de mon pouls cardiaque qui redescendait maintenant par mes profondes respirations.

    -Bon, IDK, t’as pas un ptit filtre dans tes potions genre sérum de vérité ? Je suis sûr que ce type à plein de choses à nous dire. Sinon, j’ai mon propre sérum spécial « huile de coude », mais on va essayer de faire ça bien, héhé !

    Frottant mes yeux fatigués derrière leur barrière velue, j'analysai l'homme qui se tordait maintenant de douleur au sol. Au requerrait de mes services si tôt? À croire que la vie d'aventurier n'arrêtait jamais. Reprenant mes moyens, je sortis ma trousse d'ingrédients sur le chevet d ma couchette et sautai sur le torse de l'homme qui respirait déjà difficilement. M'asseyant confortablement sur ce dernier, je pris le temps de répondre à James qui se tenait désormais accroupi à côté de la victime.

    -Je suis pas sorcier tout de même! Je fais pas des sérum! Mais je crois tout de même avoir un truc assez efficace pour faire parler c'troufion…Un truc qui me vient des connaissances les plus lointaines et les plus obscures de notre civilisation…

    Sur cette air sombre, je tirai hors de ma trousse une bouteille sur laquelle était inscrit acide acétique, le tout sous les yeux curieux de James qui suivait l'opération. De mon autre main je fouillai distraitement dans la trousse pour en sortir à la suite un entonnoir et une poudre blanche dont vous comprendrez bientôt l'utilité.

    Je me penchai gentiment vers le visage de ma proie et lui demandai sévèrement:
    -Écoute mon garçon, on a pas toute la journée alors tu vas pas commencer à te foutre de not' gueule et tu vas rapidement répondre à mes questions. C'clair?! Tout d'abord, où se trouve Sho Kakhao? T'as pas le droit à deux essais!

    -Tu peux toujours courir s'pèce de vieux con puant j'te dirai rien!
    -Hum…j'avais à peine prévu la réponse. Dommage pour toi!
    Sans plus attendre j'enfonçai l'entonnoir dans la bouche de l'homme qui poussa un léger cri de surprise par mon action. Par la suite, je laissai rapidement couler de l'acide acétique, aussi appelé vinaigre dans le conduit buccale de mon ennemi et ajoutai rapidement au tout la poudre blanche.

    La réaction fut instantanée, un geyser de mousse blanche se mit à jaillir de la bouche de ma pauvre victime qui se débattait désormais pour faire stopper le processus chimique déjà trop bien enclenché. Mon tic oculaire stoppé, je poussai un rire digne des plus grands savant fou devant mon exploit qui -selon James- devait tenir de la divination.
    Lorsque la réaction chimique cessa, le pauvre homme pleurait, ses papilles gustatives complètements ravagées, le fond de sa gorge brûlé et son honneur -si honneur il y avait- bafoué.

    -T'en veux encore champion? Ou tu préfère parler?
    -Non! Non! Pitié plus jamais! Sho se promène et change constamment de repère sur l'île pour éviter les conflits, mais jusqu'à demain il devrait être dans son repère au nord de l'île. Dans le district MokaLatté, c'est tout ce que je sais! On m'a seulement chargé de vous tuer!

    MokaLatté? J'avais déjà entendu ce nom. Me levant de ma cible, je sautai difficilement sur mon lit pour y trouver mon sac, sac duquel je sortis le dépliant touristique acheté la veille pour une cinquantaine de berrys à mon débarquement de la croisière.
    Le district MokaLatté se trouvait en fait à être le district le plus mal fréquenté et le plus violent par l'affluence d'experts en arts martiaux qu'on y trouvait. Bref, un endroit déconseillé pour les touristes.
    Je fis part de cette information à James, tout en marchant dignement sur le corps de mon assassin.
    Encore un fois, on dirait que mes talents me ferait progresser dans un nouveau stade d'exploration du monde. En attendant, faudrait trouver un moyen de disposer de l'idiot sur qui j'avais les pieds posés.


    Dernière édition par Iwan-Dimitri Koprovski le Ven 3 Aoû 2012 - 18:41, édité 1 fois
      Le petit vieux était ronchon au réveil, surtout pour quelqu’un qu’on venait de sauver. Il sauta de son lit et m’apprit qu’il ne savait pas faire de sérum. Quel naze ! Et après ça venait faire son kéké tout cultivé avec un cerveau ! Il se mit tout de même à farfouiller dans une trousse et à sortir des bouteilles et des flacons de toutes les couleurs. Il n’en suffit pas de plus pour me convaincre. J’avais parlé trop vite, à en juger par ces récipients multicolores, il était vraiment un... mec qui sait faire des trucs bizarres! Ça ne faisait aucun doute.

      Je m’accroupis pour voir le visage du gars qui ne savait pas encore qu’il allait être transformé en crapaud. Il avait le visage crispé et se tenait l’entrejambe en se tortillant. Son visage était passé de très pâle à rouge cramoisi en quelques secondes et il avait perdu tout le charisme que l’on pouvait attendre d’un tueur à gage. Je me mis à lui mettre des pichenettes dans le nez en attendant que IDK se bouge les fesses au lieu de blablater des trucs que je ne comprenais pas.

      -Un truc qui me vient des connaissances les plus lointaines et les plus obscures de notre civilisation… Cependant ce sera peut-être plus compliqué de lui soutiré des infos avec l'os pariétal du crâne à moitié défoncé hein!

      J’ai une tête à savoir ce que c’était l’os pariétal, moi ? Jamais entendu ce mot là ! Par contre le crâne, je savais ce que c’était, c’était la partie dure de la tête ! Et moi j’avais visé les burnes... Pas sûr qu’il soit un très bon spécialiste tout compte fait. C’était peut-être un charlatan ce mec. Je décidai de le surveiller pour m’assurer qu’il ne nous la mette pas à l’envers. Mettre quoi, je sais pas, mais il avait intérêt à la mettre à l’endroit, sinon ça allait chier.

      Le croulant laissa à l’assassin deux chances de livrer Sho Kakaho avant de le lui faire amèrement regretté. Pourquoi deux ? C’était naze, je voulais voir le tour de magie moi ! Bon, finalement, il ne lui en laissa qu’une et le força à boire un liquide noir dont l’odeur suffit à me piquer le nez. J’osais même pas en imaginer le goût. C’était tout de même pas ça qui allait le faire craquer. J’étais très déçu. Pour passer mon ennui et me concentrer sur autre chose, je ramassai le pistolet et me mit à l’examiner. J’en avais entendu parler, mais j’en avais encore jamais vu par contre. Soudain, je sursautai en entendant le mec hurler et je resursautai lorsque le pistolet tira, surement à cause de mon précédent sursaut. La balle m’avait frôlé et avait explosé la tête du poulet qui continuait pourtant à courir partout. Trop drôle !

      Mais mon attention était attirée par le mec en train de gigoter comme une larve tandis qu’une mousse mauve sortait de sa bouche et de ses narines ! C’était juste génial, il était presque en train d’exploser ! Sa gorge était gonflée et il semblait ne plus pouvoir respirer correctement avec toute cette mousse. Il suffoquait et ses yeux étaient devenus tout rouges tellement il y avait de veines dedans. Je m’approchais pour mieux voir quand cela cessa et qu’il put enfin tousser pour libérer sa gorge et aspirer un peu d’air. Par réflèxe, j’esquivai les poustillons et eut juste le temps de voir mon poulet faire une vrille sur lui-même comme s’il dansait avant de s’écraser contre le sol. La menace d’une nouvelle expérience délia instantanément la lanue du connard.

      -Non! Non! Pitié plus jamais! Sho se promène et change constamment de repère sur l'île pour éviter les conflits, mais jusqu'à demain il devrait être dans son repère au nord de l'île. Dans le district MokaLatté, c'est tout ce que je sais! On m'a seulement chargé de vous tuer!

      Seulement nous tuer ? Oh, ba ca va, pourquoi on s’emmerde ? C’est une simple broutille ! Je pris le pistolet et tenta ma première expérience en tant que tireur d’élite. Cela semble inutile de le préciser, vu que je réussis toujours ce que j’entreprends, mais la tentative fut un succès et le trou au milieu du front de notre assassin me donna mes premiers galons de sniper. Tant qu’on dépassait pas les trente centimètres de distance, j’étais même un des meilleurs pistoleros du monde à n’en point douter.

      IDK savait où trouver le district de Mokolatté alors pas de temps à perdre, je pris mon poulet, ma batte, ramassai ma balle qui ne m’avait servit à rien et descendit l’escalier rapidement. Il fallait qu’on trouve l’autre débile et qu’on lui fasse sa fête !

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      Après plusieurs heures de marche durant lesquelles le vieux grincheux se plaint une bonne vingtaine de fois de douleurs dont je n’avais absolument rien à carrer, je fus arrêté par une odeur qui me mit l’eau à la bouche en quelques instants. Aucune idée de ce que c’était, mais ca sentait trooooooooooooop bon ! Je me mis à renifler l’air et à en suivre la piste. Mon odorat développé m’aida à la remonter facilement, mais même sans, j’aurais pu. L’odeur était vraiment forte. Nous arrivâmes devant une grande porte en bois sans poignée et surmontée d’une tête de.... d’une tête. Je savais pas ce que c’était.

      Je frappai trois fois à la porte. Je savais pas si c’était pour Sho Kakaho où pour savoir d’où venait cette odeur alléchante que je voulais rentrer ici, mais de toute façon, c’était les deux. Au dessus de la porte, il y avait marqué « Mokalatté ». On était arrivé. La porte s’ouvrit et un mec immense ouvrit la porte. Il était tellement baraqué que je n’aurait pas su dire comment il était passé par la porte. Et pourtant, c’était une grande double porte genre entrée de cathédrale. Je le poussai du plat de la main, ce qui ne le déplaça pas d’un millimètre et passait ma tête à l’intérieur. Il y avait une grande marmite dans un coin d’où s’échappait cette odeur si attirante. D’un mouvement rapide, je me faufilai entre les jambes du demi-géant et fonçai vers le breuvage sucré et exotique sans lui laisser le temps de réagir.

      -C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? C'est quoi? J'en veuuuuxxxxx!!!!!!!
        Mon dos! Mon pauvre dos! Ouille-ouille-ouille! Si c’était ça vivre la grande aventure, je préférais prendre ma retraite dès maintenant! Jamais je n’avais autant souffert de mon lumbago depuis les cinq dernières années. Marchant tout de même piteusement vers notre objectif à travers les rues de l’île du Karaté, une main posée sur le bas de mon dos, bravant à chaque pas une souffrance qui me percutait avec l’effet d’un boulet de canon.

        Ici, dans le district où nous déambulions, les dojos se faisaient plus fréquents. Mais les habitations en étaient toutes aussi délabrées et démunies. Les villageois que l’on croisait n’affichaient pas bonne mine et nombreux étaient les hommes et femmes aux musculatures impressionnantes et aux regards de tueur. Bref, je dû rapidement taire mes plaintes pour ne plus attirer l’attention des regards insinuants franchement que la présence de James, moi et le reste du petit groupe n’étions pas les bienvenus.

        Mes plaintes je ne pu que les retenir une fois de plus lorsque James se mit à courir à toute allure, ayant capté une odeur des plus alléchantes, disait-il. Personnellement, les pigments de mon nez trop vieux et brûlés par les produits chimiques que j’avais l’habitude de consommer m’empêchaient de capter toute odeur qui fût trop faible. Mais encore une fois, le jeune couillon qu’était James me prouvait qu’il était un phénomène digne de mes attentes. Des ailes de piaf, un odorat surdéveloppé et une force herculéenne. Quels autres tours James cachait-il dans sa manche? Il ne me faudrait pas l’éternité pour l’apprendre et ça, je m’en doutais.

        Contraint de prendre un puissant antidouleur pour anesthésier la douleur qui émanait de mon dos, je pu suivre plus aisément James et toute la troupe en avançant par petits pas rapides et secs. Arrivé devant l’objectif, un bâtiment inspiré du Japon féodal à la taille majestueuse pour le quartier, même James pu facilement comprendre que Sho se trouvait à l’intérieur. En effet, moi-même maintenant pouvait capter la poignante odeur douce et sucrée qui émanait du bâtiment qui portait le nom de MokaLatté, à croire que le flaire de James ne l’avait pas trompé.

        C’est là que les problèmes commencèrent. Un balourd bâtit comme le plus grand des primates que pouvait contenir un livre de biologie, les bras plus épais que trois dictionnaires et le crâne probablement plus dur que celui d’Alphonse. Voilà à quoi ressemblait le monstre qui ouvrit la porte à James qui s’empressa de se faufiler à l’intérieur. Ayant presque perdu James de vue, je glissai ma tête entre les jambes du colosse pour observer l’intérieur.

        C’était une immense marmite qui laissait échapper l’odeur sentie plus tôt. James était penché vers le contenu du récipient tandis qu’un homme des plus improbables descendait un escalier de bambou. En fait, l’intérieur au complet semblait d’inspiration « zen ». Des meubles en bambous surmontés de magnifiques bibelots de toutes sortes, un étang où nageaient deux carpes aux couleurs d’un échiquier et un sol couvert de tapis et de coussins complétait l’endroit.

        Quant à l’homme qui descendait calmement l’escalier, il n’était rien de moins qu’un vieillard de ma trempe. À la fois musculeux et trapu, peut-être un peu plus grand qu’moi. En fait, sa plus puissante arme, celle qu’il affichait publiquement, semblait être l’aura menaçante qui émanait de l’homme. Clairement un ennemi puissant et surtout, un protagoniste d’envergure. À ces côtés, cinq hommes armés de sabres l’encadraient. Chacun portant une tunique rouge leur recouvrant complètement le corps, sauf leurs yeux qui étaient littéralement braqués comme des révolvers sur l’idiot de James qui s’était désormais retourné vers l’homme pour lui demander quel genre de substance baignait dans le monstrueux récipient. Sho quant à lui (car en effet, le mec au milieu, c’était Sho) revêtait un accoutrement me faisant penser aux différents maîtres d’arts martiaux que j’avais croisé au fil de cette drôle d’histoire sur l’île du karaté.

        Quel est donc ce doux fumet que mes narines captent et qui titille mes papilles? Mini_521510KongregateHigashibyUdonCrew
        Quel est donc ce doux fumet que mes narines captent et qui titille mes papilles? Mini_111248imperialguard4

        -On dirait que mon mercenaire à faillit à sa tâche… Je suis Sho Kakhao, craignez d’être entré dans mon palais du crime! Mon antre de la mesquinerie! Mon repaire aux mille tortures! Ah et au fait, c’est du chocolat chaud avec ajout de zeste de branche d’oranger c’qui marmitonne là.

        D’un signe rapide et suffisant de la main, le maître des lieux envoya ses cinq gardes du corps sur mon coéquipier alors que l’immense colosse qui n’avait toujours pas réagi tentait de me flanquer un puissant coup de poing. Réveillant malgré moi mes articulations rouillées, je me jetai de tout mon long sous le titan pour éviter de justesse le mur de muscles et de chair qui venait de fracasser le sol à l’endroit où je me trouvais un instant plus tôt. Pris de panique, mon œil recommença à tiquer sans arrêt, troublant ma vue déjà faible derrière la barrière velue que représentaient mes sourcils.
        Sans perde plus de temps, je me mis à courir vers l’extérieur du bâtiment alors que le colosse fracassait à nouveau le sol à l’endroit où je me trouvais plus tôt. Réalisant alors l’absence de Soren, Alphonse ainsi que de Sam, -qui étaient tous les trois restés à l’auberge pour récolter des infos, ou encore dormir- je me retrouvais seul contre le monstre qui me faisait face; une situation des moins enviables.
        Ronchonnant et comprenant du même fait que je n’avais pas d’autres choix que d’intervenir dans ce combat perdu d’avance, je sortis rapidement ma trousse et y sortit une panoplie de seringues de toutes tailles et de toutes couleurs que je fourrai aussitôt dans ma poche. Toute, sauf une. Cette dernière seringue, je la désinfectai d’un petit nettoyant que j’avais à portée de main dans ma trousse, puis me l’injectai au bras droit sans plus de cérémonie.

        « Lethal Injection No4 : Propagation Violente Du Chaos Infernal »

        Alors que la substance se mélangeait calmement à mon sang, le combat, lui ne s’arrêtait pas. Je ne pouvais stopper ma course face à l’immense combattant qui souriait de plaisir en envoyant ses poings percuter la terre à divers endroits, tentant inexorablement d’écraser ma pauvre personne.
        -Putain va falloir qu’j’intervienne maintenant, sinon, c’est trop tard.
        Mes pieds à bout de force, le géant triomphant s’apprêtant à m’écrabouiller d’un dernier impact, je vins me foutre littéralement devant mon adversaire titanesque. Étant ainsi devenu une barrière vivante devant ce monstre, ma moustache frémit alors que je provoquai le balourd.

        -Tu vas me laisser passer ou j’vais devoir te montrer à quel point il est facile de briser un cubitus et d’exploser une artère radiale en une poignée de main?

        Le géant piqué au vif, son point s’abattis sur ma pauvre carcasse…mais n’atteint jamais sa cible.
        En effet, la substance que je m’étais injecté entrant en harmonie avec mon adn, mon bras droit fut stimulé musculairement et était désormais devenu un puissant membre aussi musclé que pouvait l’être celui du monstre qui me faisait face; force équivalente? Non, au contraire, j’allais changer la donne.
        Surpris et choqué par le retournement de situation, mon adversaire ne pu rien faire quand cette dernière lui échappa complètement. Ayant attrapé le poing de mon ennemi lorsque ce dernier m’avait attaqué, je serrai celui-ci de mon bras mutant pour m’assurer qu’il ne puisse plus retirer son arme naturelle.
        Puis, d’un violent mouvement de poignet, je broyai les os de sa main et brisai sèchement son cubitus qui –lors de son bris- vint fendre l’artère radial du colosse; provoquant du même fait une hémorragie interne chez le protagoniste ennemi. Alors que le pauvre colosse retirait son bras devenu bouilli en hurlant de douleur, mon rire vainqueur vint survoler ses cris de douleur.

        Je m’approchai maintenant du Goliath tombé à genoux par la douleur que lui procurait sa blessure, je pris un considérable élan puis lui écrasai violemment mon poing sur la figure; fracassant son nez, son mandibule, ses arcades sourcilières et le reste de tout les autres pauvres os qui se trouvaient à l’avant de la tête de ma victime.

        Je me retournai vers MokaLatté d’une toupie triomphante…puis- le mouvement ayant été trop brusque- me jetai de douleur au sol, l’effet de mes antidouleurs était passé et mon dos me le faisait maintenant savoir cruellement.

        Je souffrai tranquillement alors que le combat faisait rage à l’intérieur de l’établissement, où James affrontait toujours Sho Kakhao et ses sbires.


        Dernière édition par Iwan-Dimitri Koprovski le Sam 1 Sep 2012 - 21:08, édité 1 fois
          Mais quelle migraine, j’avais vraiment pris une sale claque. Le vieux qui m’avait ramené de mon voyage au pays des petits lapins roses m’avaient fait le topo de l’épisode que j’avais loupé…J’m’étais vraiment fait avoir comme un bleu et je l’avais vraiment mauvaise. Le lendemain matin, je n’étais pas au top, James avait fait un bordel pas croyable en entrant dans ma chambre. J’avais les yeux tout collés et la tête qui résonnait comme une cloche d’église.

          -Allez feignasse ! Debout !

          -Ouaip, j’arrive de suite, on va retrouver cette enflure et lui coller une bonne raclée, j’vais lu faire bouffer ses dents et quand j’aurais fini,j’lui donnerai sa saloperie de drogue à manger par là où tu penses et je lui ferai rentrer les gros orteils par les trous de nez, pis j’y foutrai mon wazabi maison dans les yeux, pis après, oh oui après…

          Ca c’est ce que j’aurai du dire et temps normal, bizarrement à la place, j’m’étais entendu baragouiner un triste :

          -Hummmmmm !! Je suis pas en état là…

          Puis j’avais replongé dans les bras ultra musclés de Morphée qui m’agrippait tant qu’elle pouvait.
          J’étais à moitié dans le cosmos mais j’entendais que ça causait fort dans la pièce à côté, j’reconnaissais vaguement James et le vieux Iwan, oui Iwan, c’est comme ça qu’il s’appelait, enfin j’crois.

          -Rooooo ! Maaaa Têteeeee ! Peuvent parler moins fort.

          Même après m’être mis mon oreiller sur la tête, je les entendais gueuler, qu'est ce qu'ils pouvaient bien avoir à se dire à cette heure?

          -T'en veux encore champion? Ou tu préfère parler?

          - J’veux que tu la ferme, j’ai mal !

          -Non! Non! Pitié plus jamais! Sho se promène et change constamment de repère sur l'île pour éviter les conflits, mais jusqu'à demain il devrait être dans son repère au nord de l'île. Dans le district MokaLatté, c'est tout ce que je sais! On m'a seulement chargé de vous tuer!

          -C’est moi qui vais te buter si tu la ferme pas !

          -Cot cot cooot.

          Tiens ? on dirait une poule ?

          BAM !

          La détonation me fit instantanément me dresser debout sur mon lit. Là c’en était trop !

          -C’est pas bientôt fini ce bordel !

          BAM !

          Bon sang ! Un projectile venait de traverser le mur juste derrière mon oreiller qui avait volé en éclat, vaporisant un nuage de plume dans toute la pièce !

          Dedjeuuuuu ! Là j’étais vraiment de mauvais poil.

          Je sautai du lit et ouvrit violement la lourde porte de ma chambre, lourde porte que je me pris sur le coin de la tronche sans bien comprendre pourquoi, J’avais juste eu le temps de voir qu’elle n’était plus tenue par ses gons avant le choc.

          Bunk !

          Plus de son et plus d’image !
          Quand je rouvris les yeux, la migraine était plus forte que jamais, je regardai ma tête dans le miroir au dessus de la commode à laquelle je m'étais aggripé pour me relever; j’avais un œuf de pigeon gros comme le poing sur le front la tronche d’un zombie et des plumes blanches partout dans les cheveux !
          Remonté comme jamais, j’entrai alors dans la chambre voisine, celle de James. Quand je vis le cadavre avec un joli trou au milieu du front, je me suis dit qu'il n'avait pas fallu bien longtemps pour que James remette le bordel, c’est pas vrai ce mec!
          J’avais les nerfs en pelote. Je descendis les marches au bout du couloir à toute berzingue et fit irruption dans la pièce de réception de l’hôtel. Un ado boutonneux était en train de nettoyer par terre avec une serpillère, il me regarda comme si j’venais d’une autre planète.

          -Ils sont où ?!

          -Hein ? Qui ?

          -Trois gugusses ! Un gros abruti bas du front, un vieux moustachu qui sent le formol, et un grand blond mi-homme mi- poulet !

          Le gamin me regardait interdit, la bouche ouverte, incapable de me répondre, les yeux écarquillés
          Rahhh ! Je fulminais. Ca me revenait, ils avaient parlé du Mocalatté !

          -Le Mocalatté, ça vous dit quelque chose ?

          Au boute de quelques secondes, le jeune se décida à me répondre.

          -Euh, oui, j’vois où c’est le Mocalatté, c’est plutôt craignos là bas, c’est un des districts les plus mal famé de l’île. C’est pas à coté mais je peux vous indiquer la route, et j’crois que j’ai vu passer vos trois bonhommes, l’un d’eux avait un poulet mort à la main, d’ailleurs je suis en train de nettoyer ses cochonneries, il foutu du sang partout. Puis ils sont partis tous les trois.

          Un poulet mort ? Du James tout craché !

          -Bon alors c’est par où ?

          Le Gamin m’indiqua sommairement la route et je me mis en route immédiatement. A priori, il fallait que je mette le turbo, ils étaient partis il y a presque une heure.
          Je pris donc la route en petite foulée et filait vers le Mokalatté. C’est après avoir couru quelques mètres et avoir sent l’air filer sur mes gambettes que je me rendis compte que j’étais resté en chemise nuit, je comprends pourquoi les passants que je croisais se fendaient la poire.

          Pas le temps de faire demi-tour, je connaissais suffisamment James pour savoir qu’il se mettait dans les ennuis en un temps record, fallait pas trainer.
          Une grosse heure de course plus tard, j’arrivais vers le fameux district, et effectivement l’endroit n’était pas reluisant, il ne me fallu pas longtemps pour trouver un gros bâtiment avec une porte ouverte au dessus de laquelle était inscrit : Chocolatté. Si mon esprit de déduction ne s’émoussait pas, j’étais probablement arrivé. Par contre, il y avait une quinzaines de types armés de sabre qui me précédaient et qui s’approchaient aussi de l’entrée du bâtiment. J’imaginais que la Team Rocket était déjà à l’intérieur, ce n’était pas bon si les gars se font prendre à revers…
          Alors que les quinze types approchaient de l’entrée, je les interpelai :

          -Bon les petits loups, j’préfère pas me fatiguer à vous dérouiller parce que j’ai une migraine atroce alors soyez sympa, vous tournez les talons et vous allez boire une bière…

          Après que les gars se soient retournés et soient resté quelques (longues) secondes sans rien dire, tous se mirent à rigoler a gorge déployée, ce qui me mit de très méchante humeur, y’en avait même un qui pleurait de rire en tapant du poing contre un arbre ! Habituellement, quand , je fais mon « Frowning Sam »(ma super technique d'intimidation), les types sont pétrifiés de terreur, là ils étaient tous en train de se poiler, faut croire que je faisais moins d’effet, en chemise de nuit, ruisselant de sueur, les cheveux plein de plumes et surtout désarmé…Grrrr !

          Bon tant pis ; action !

          Droit sur le plus près, tiens, justement, celui qui pleurait de rire, avec la rapidité du chat de Sören, j’envoyai un gros coup de pied dans la nuque du bonhomme. Le coup fut tellement violent que ses dents se plantèrent dans l’écorce et il resta suspendu par la mâchoire, assommé pour le compte. J’en profitais pour le dépouiller du sabre qu’il avait dans le dos et me retournai vers les autres. Ceux-ci ne rigolaient plus du tout d’ailleurs, Ils tirèrent un à un leur sabre et me firent, face arborant un tout visage plus inquiet.
          Moi qui était passablement énervé, ça allait me permettre de passer mes nerfs. Je parai une double attaque et répliquai dans l’instant, les deux bandits tombèrent, inertes.

          Ces types, c’était que du menu fretin, il ne fallu que quelques minutes pour en faire de la charpie,
          A présent tous gisaient au sol, morts, ou peu s'en fallait.

          -Tu te débrouille bien pour un type en chemise de nuit, et si t'éssayait avec un vrai sabreur?

          Un type derrière moi me regardait, sabre sorti, il vait une garde parfaite. Il était habillé d’un kimono gris et ses cheveux étaient noués à la façon d’un samouraï. Il était grand et fin, le type même du combatant rapide. Faut croire que je m'étais pas trompé car il fut sur moi un instant et j’eu tout juste le temps de parer un coup vif et précis, la lutte commença;violente et rapide, ce type était fort, très fort, à chaque assaut, il grignotait un peu de terrain, ses coups toujours plus rapides. Sur une feinte, il parvint même à me toucher à l’épaule. Ce type était un pro, un sabreur entrainé, je l’aurais surement battu si j’avais été en pleine possession de mes moyens, mais ce n’était pas gagné, j'étais encore abruti de la veille et la migraine ne m'aidait pas, il allait falloir improviser.

          *Remue toi les méninges Sam, trouves quelque chose ou tu vas y passer!*

          Sur une énième assaut, j’eu soudain l’idée que je cherchais, de toute façon, fallait tenter quelque chose ou j’allais finir coupé en deux; je fis une esquive d’un bond en arrière et soulevai soudainement ma chemise de nuit...

          ......................................................................................................................................................
          Il est des choses chères lecteurs que je ne peux décemment pas décrire dans une fiche technique, un RP ou tout autre support qui vous permettrait d’en apprendre un peu plus sur moi. Tout ce que je peux vous dire, c’est que mon bonhomme fut tellement surpris par ce qu’il vit qu’il relâcha son attention durant une fraction de secondes, fraction de seconde que je mis à profits pour séparer sa tête du reste de son corps d’un coup net et précis. Bye bye, sabreur.

          Il me fallu une minute ou deux pour reprendre mon souffle. C'était une drole de victoire mais j'étais en vie.
          J’entendais du grabuge à l’interieur:

          *Allez Sam, c’est pas fini.*

          Je ramassai le sabre de mon adversaire et ainsi équipé de deux katanas, j’entrai dans le batiment…


            Mes narines emplie de ce délicieux fumet, j’entendis quelqu’un descendre l’escalier derrière moi. J’hésitais entre me retourner pour voir qui c’était et rester à m’emplir l’odorat de ce fumet jouissif. Finalement, je décidai de me retourner après m’être rendu compte que je sentais aussi bien de dos que de face vu que l’odeur avait complètement envahit la pièce. Je vie un vieux, plutôt grand et épais mais tout de même un papy qui marchait avec le dos courbé par l’âge et les moustaches grisonnantes. Il était entouré de cinq fantômes rouges, super classes en comparaisons. Mais pourtant, c’était lui le chef, c’était complètement débile. Comment un vieil humain pouvait-il être le chef de cinq fantômes super classes ? A moins qu’il n’ait un pouvoir magique lui aussi ! Après avoir pris le temps de la réflexion et en avoir conclu que je m’en foutais, je plongeai mon doigt dans la marmite. Je me brûlai pendant quelques secondes avant de gouter la substance.

            Une explosion de saveur exotique, sucrée et orgasmique déferla dans mon organisme, de la langue à l’estomac en laissant une sensation d’exaltation sur son chemin. Une douce euphorie s’empara de moi pendant que je plongeai ma main entière dedans. Je me léchais la main quand j’entendis le vieux parler. Et quand je dis le vieux, je parle pas d’IDK, mais de l’autre, l’inconnu.

            -On dirait que mon mercenaire à faillit à sa tâche… Je suis Sho Kakhao, craignez d’être entré dans mon palais du crime! Mon antre de la mesquinerie! Mon repaire aux mille tortures! Ah et au fait, c’est du chocolat chaud avec ajout de zeste de branche d’oranger c’qui marmitonne là.

            Oh, mon Eneru ! Quel ringard ! Il correspondait pas du tout à la description qu’on m’avait faite de lui ! C’était vraiment lui, Sho Kakaho ? Quelle déception ! M’enfin, si c’était lui qu’on devait exploser, cela n’en serait que plus facile ! Je terminais à peine de me lécher le dernier doigt que les cinq fantômes me foncèrent dessus sans aucune raison. Ils voulaient récupérer ce fameux chocolat chaud ? Hahaha, qu’ils crèvent, maintenant que j’y avais gouté, je n’allais pas le leur rendre ! Je fis rempart de mon corps pour protéger la marmite et évitait un coup de sabre qui me passa entre les deux jambes et vint frapper le métal du récipient.

            Ha... Parce qu’ils étaient armés en plus ? J’avais pas pris ça en compte dans mon calcul. Je sortis ma batte et m’éloignais du précieux breuvage pour ne pas lui faire prendre le moindre risque. Une fois au centre de la pièce, je pris une balle et l’envoya droit sur le premier fantôme. La balle rebondit sur sa tête sans faire de grands dégâts. Pendant ce temps, IDK se battait contre le gros tas de muscle qui avait essayé de nous empêcher d’entrer. Ils avaient l’air d’être sous l’effet d’une quelconque drogue bizarre parce qu’il parlait à Alphonse alors que ce dernier n’était même pas là ! Héhéhé, sacré IDK, toujours un peu à l’Ouest !

            Le temps de cette réflexion, les fantômes m’avaient encerclé. Parfait. Lissant ma moustache inexistante, je pis un air mystérieux en posant la pointe de ma batte contre le sol.

            -Parfait messieurs... J’aime quand un plan se déroule sans accrocs...

            Quelle classe ! Quelle suspens, quel... quel ange ! J’attendis l’instant où ils me fonceraient dessus tous ensemble et sautai d’un coup, envoyant mon pied sur le visage de l’ennemi face à moi. Me propulsant à parti de son visage, je me mit à courir de visage en visage, enfonçant mes talons et mes pointes de pied dans les zones sensibles du visage humain tels les yeux ou les dents. Arrivé au dernier, je frappai de toutes mes forces dans la mâchoire de la créature rouge. Enfin en tout cas cela aurait été la mâchoire si j’avais pu voir son visage. Ce dernier vola à travers la pièce avant de se cogner contre la marmite. Mon cœur s’arrêta un instant en voyant le récipient vaciller mais il retomba sur ses pieds sans se renverser. En revanche le spectre s’enflamma au contact du feu qui chauffait le chocolat et sortit du bâtiment en hurlant. Je n’aurais pas pensé qu’il pourrait se relever après ce coup de pied, mais tout bien réfléchit, heureusement pour lui, sinon il aurait flambé sur place. Flamber en courant, c’est bien mieux !

            Les quatre autres se relevaient difficilement, se tenant la tête pour cacher leur honte et pour ressentir le soulagement purement psychologique que l’on éprouve en frottant une zone douloureuse. Afin d’éviter ça, je leur mis à chacun un bon coup de batte dans la gueule. Comme ça, ils auraient beau frotter, un crâne défoncé... ça reste défoncé. Me retournant vers le fameux Sho, je pointai mon doigt vers lui et pris mon air le plus magistral qui soit. J’avais une super punchline pour lui, ça allait être la mégaclasse !

            -Pas la peine d’invoquer les forces occultes, sale petit... Un instant.

            Le goût commençait à se dissiper. Je fis quelques pas chassés sur le coté, plongeait mon doigt dans le chocolat, le léchai et revint à ma place initiale. C’était mieux.

            -Qu’est ce que je disais ? Ha oui ! Pas la peine d’invoqu...

            BLAM !!!

            S
            ho se retrouva en position horizontale et disparut derrière l’escalier, poussé par un poing ganté d’une vigueur extrême. L’homme qui venait d’arriver me parut déjà plus... imposant. Il rattrapa la pièce qu’il avait lancée avant de frapper et la relança aussitôt. Un très grand chapeau noir masquait la totalité de son visage, mis à part sa bouche. Il avait deux révolvers à la ceinture et portait une longe cape noire tachetés de rouge foncé. Ha non, au temps pour moi, c’était des éclaboussures de sang de celui qu’il venait d’éclater. Il m'avait niqué ma punchline! Rattrapant sa pièce, il se retourna et cracha derrière lui.

            -Pauvre con ! Essaye encore une seule fois de te faire passer pour moi et je te tue. Ce n’est pas parce que ta vie est merdique que tu dois usurper mon identité, vu ?

            Il se tourna vers moi et me regarda droit dans les yeux. Enfin c’est ce que j’en déduisais par l’inclination de son chapeau. C’était bizarre, son chapeau le cachait et plongeait son visage dans l’ombre. Mais même là où il y avait de la lumière, sa peau était noire. Il sembla voir ma main couverte de chocolat et se mit à hurler.

            -QUI T’AS PERMIS DE TOUCHER A MON PRÉCIEUX CHOCOLAT, TOI ?!

            Il lança sa pièce, dégaina son révolver et tira une rafale de balles hyper rapide. J’eus tout juste le temps de plonger pour éviter l’attaque. Il rangea son colt et rattrapa sa pièce, semblant s’être calmé instantanément. Je me réfugiais derrière la marmite, en pris une nouvelle lichette et lui fit un geste obscène du doigt qui est assez universelle, de Skypiea à South Blue.

            -Ne ris pas, tu as été touché crétin.

            En regardant mon bras gauche, je vis qu’il avait raison... Hé merde !
              Je vous décris un peu la scène : j’étais entré depuis quinze secondes dans la pièce et c’était déja un sacré bordel. D’abord y avait tout un tas de type couchés au sol ; des tout rouge, un vieux ,un colosse…
              IDK qui se relevait comme il pouvait et avait l’air d’avoir mis les doigts dans une prise électrique. James était planqué derrière une marmite de chocolat chaud et apparemment il était blessé à l’épaule, c’est la mode ou quoi ?
              En haut de l’escalier se tenait un grand type avec tout l’attirail du despérado ; le grand chapeau, la veste de cowboy super longue, les révolvers, et le détail qui tue, la pièce qu’il lance et qu’il rattrape sans arrêt, qu’est ce que ça peut m’agacer comme tic…

              -QUI T’AS PERMIS DE TOUCHER A MON PRÉCIEUX CHOCOLAT, TOI ?!

              Bon, voila surement le fameux Sho Cacao.

              -Ne ris pas, tu as été touché crétin.

              Ca c’était certain que James était crétin, un bon gars au demeurant, courageux et fort, mais un abruti de première.

              -Et toi, la blanche neige en chemise de nuit, qu’est ce que tu fous ici ?

              Blanche neige, moi? Pour qui il se prend ce type ?

              Bon, je veux pas me répéter mais j’étais vraiment de très, très mauvais humeur et aujourd’hui, fallait pas me chauffer. La réplique fut cinglante.

              -James, J’peux même pas faire une grasse matinée sans que tu te mette dans les ennuis, on est pas près de rejoindre Grand Line à ce rythme.

              -Ton précieux chocolat ? Fais-moi rire !


              J’humai l’air un instant.

              -Si tu savais faire du vrai chocolat, pour commencer t’aurais choisi des fèves de l’île de San Kokomo, sur West Blue au lieu de te jeter sur le premier arrivage en provenance d’East Blue, ensuite t’aurais choisi une torréfaction plus intense pour plus de corp et t’aurais probablement adouci le truc avec des zestes d’orange amer plutôt qu’une branche d’oranger. Enfin j’aurai rajouté un pointe de crème, ton lait est merdique, ça se sent d’ici… Et pour info, chuis le cuistot de la Team Rocket "trou du cul Cacao", et je déteste me faire piquer mon pognon…

              Sho avait l’air furieux, il avait sorti ses deux colts et j’voyais d’ici ses mains qui tremblaient.

              Je décidai de passer à l’action sans attendre. Tu vas découvrir la « Dust Storm » Sho!

              Alors je me sui mis à tourner sur moi-même à une telle vitesse que la poussière du sol commençait à se soulever. Créant un maelstrom poussiéreux autour de mois, j’étais totalement masqué par les balayures et autres cendres qui gravitaient autour de moi, j’entendis alors deux détonations qui traversaient l’écran de poussière sans me toucher, et oui Sho, comment tu peux viser juste dans un nuage de poussière. La scène n’avait pas duré plus de deux secondes, Sho avait vu la tempête se rapprocher de lui et au moment le plus opportun, une lame de katana avait émergé de l’écran de poussière pour lui traverser l’épaule. Puis là tempête s’était arrêtée, je gardais la pause et regardait Sho qui avait perdu de sa superbe, ma lame coincée dans le bras…

              -Bon comme ça, tout le monde est blessé au bras, un partout, la balle au centre.

              Contre toute attente Sho rengaina un flingue, attrapa la lame à pleine main et la retira de son épaule, il était d’une force impressionnante, il retira l’épée avec une facilité déconcertante malgré la force que j'opposais, je reculai d’un bon et me remis en garde.

              -Hmmm, t’as peut être réussi à me blesser enfoiré, mais t’est encore loin du compte, j’vais vous montrer de quoi je suis capable.

              Sho rengaina son deuxième colt et sortit de son dos un immense bâton de bois avec un coté bien plus large, on aurait dit une cuillère géante.

              -Cette cuillère géante est taillée dans le bois de cacaoyer géant, un bois très dur. A force de faire mon chocolat avec, la chaleur de mes préparations et le sucre l’ont transformée en arme mortelle, la rendant plus dure que l’acier, héhé, en plus, les essences de bois qu’elle contient donnent à mon chocolat un gout inimitable.


              Sho s’était jeté de l’escalier et sans que j’ai eu le temps de parer, je m'étais pris un énorme coup de cuillère dans le ventre, et j’peux vous le dire, c'est vrai qu'elle était très dure, cette cuillère…

                Le dos en bouilli, un bras mutant traînant sur mon flanc, je pénétrai l’enceinte du repère de Sho Kakhao. J’avais laissé derrière moi le corps en bouillie du colosse sans grande considération. Lorsque j’entrai à l’intérieur du District Mokalatté, devant ma singulière personne s’affichait un spectacle des plus impressionnants.

                Au sol gisait les cinq hommes de mains de Sho Kakhao tous inconscients de la situation. À côté du chaudron contenant la substance chocolatée se tenait James, visiblement blessé par un tir de fusil. Mais le plus incertain se profilait désormais. Sam Sylvius. Le cuistot du groupe, avec qui j’avais pu avoir une discussion plus ou moins intéressante hier soir. L’homme aux émotions aussi présentes que l’activité mentale d’Alphonse était prostré devant le maître des lieux, armé de deux sabres. Mais là ne s’arrêtait pas l’étrange scène. L’invalide social portait bel et bien un pyjama, comme s’il venait de sortir du lit pour s’élancer vers ici. Mais avec quelle bande de cons venais-je de me joindre, bon sang. De plus, comment avais-je fais pour ne pas remarquer l’arrivée de Sylvius? Était-il passé à mes côtés durant mon combat contre le gros tas de muscles qui gisait à l’entrée? Peu importait, maintenant, Sho Kakhao monopolisait l’attention de par son nouvel accoutrement assez menaçant, mais surtout par l’immense cuillère qu’il brandissait.

                Un costume de despérado… Qu’est-ce qu’y fallait pas voir sur cette île de fous…

                C’était assez improbable de rencontrer un cowboy armé d’une cuillère sur une île où on pratique couramment les arts martiaux. Mais ce n’était pas grave, il fallait faire avec et ne pas oublier que cet homme était la clé vers la prime de dix-huit millions de Saliva Shkiri. Malgré son accoutrement ridicule, je me vis rapidement désabusé par cette cuillère qui me semblait à coup sûr complètement inutile lorsque celle-ci vint s’écraser sur la tronche de Sam qui n’en revint pas à son tour.

                Sam à terre, James planqué derrière le chaudron de chocolat. Il ne restait visiblement pas grand-chose qui pouvait retenir Sho d’agir et de bousiller notre plan de le mettre hors d’état, sauf bien sûr ma magnifique personne.

                Il me fallait donc faire quelque chose face à notre antagoniste. Je ronchonnai en tâtant le bas de mon dos qui me faisait encore atrocement souffrir, puis me ressaisi, une idée géniale venait de germer dans ma tête.
                Je jetai un coup d’œil à mon bras toujours mutant qui pendait mollement à ma droite, il me serait utile.
                D’un violent coup de poing sur un meuble, j’en arrachai le dessus pour qu’il ne reste d’en mes mains qu’une longue planche. Je saisis au passage une poutre, restant du débris du meuble que je venais de pulvériser. Ignorant difficilement la douleur dans mon dos, je disposai la planche sur la poutre qui était désormais horizontalement déposée au sol. Me plaçant d’un côté de la planche, l’effet de balance s’opéra comme prévu, la planche se pencha d’un côté, l’autre désormais dans les airs. Je levai le poing dans les airs, puis l’abattis violemment sur le bord élevé de ma catapulte de fortune. Comme planifié, les lois de la physique s’opérèrent de façon impeccable.

                Ayant calculé l’angle parfait de mon tir tout en créant ma catapulte de fortune, je m’envolai directement sur Sho Kakhao qui triomphait face à mes nouveaux compagnons. Une action qui, si mes calculs s’avéraient bons, pourrait permettre à Sam de gagner du temps.

                Un grognement s’échappa de sous ma moustache alors que mon bras drogué dessinait un arc de cercle en projetant dans les airs mon poing qui irait directement percuter Sho Kakhao.
                L’impact fut incroyable, des étincelles jaillirent de la surface bombée de la cuillère de Sho lorsque celle-ci et mon poing se rencontrèrent. C’est lorsque je retombai mollement sur le sol, une fissure désormais visible dans la partie bombée de la cuillère de mon adversaire que je compris que le plan avait fonctionné.
                Une fissure se profilait maintenant au milieu de l’ustensile de combat du maître des lieux, un point de plus pour l’équipe de James!

                Sho me jeta un regard noir. Pris de stress, je sortis une seringue de la poche de mon sarreau, puis me l’injectai sans cérémonie dans le flanc. Sho Kakhao ne perdis pas une seconde, puis m’envoya sa cuillère en pleine tronche.

                *Lethal Injection No2 : Le Mur de Berlin! *

                Je fermai les yeux, puis rien. Je sentis que l’on m’effleura quelque chose de rond sur le visage à plusieurs reprises. Lorsque je rouvris les yeux devant le regard débordant d’incompréhension de fournisseur de drogue, je ne pu retenir un sourire jubilatoire. L’injection que je venais de me faire subir transformais mon organisme en véritable mur de brique. L’arme particulièrement solide n’avait fait que frapper et ricocher sur mon visage qui avait gardé ses airs de vieillard veinard.

                C’était durant ce laps de temps où Kakhao frappait sans retenue sur moi que mes compagnons purent revenir dans le feu de l’action!
                  Alors finalement, c’était ça, la puissance du pistolet ? J‘ai rien vu venir et maintenant j’ai un trou dans l’avant-bras ! Pfff, minable ! Ça faisait même pas mal ! S’il me l’avait pas dit, j’aurais même pas remarqué ! Euh… Quoique… Ha la vache !!! Si, si, ça faisait hyper mal cette saloperie !!! L’arrivée de Sam eut le mérite de me faire penser à autre chose, à défaut d’avoir le minimum de classe syndical pour que je le revendique comme étant de ma team. Je fis semblant de ne pas connaître ce type en chemise de nuit au teint de mort-vivant. Mais cet idiot m’a grillé à peine cinq secondes après son arrivée.

                  -James, J’peux même pas faire une grasse matinée sans que tu te mette dans les ennuis, on est pas près de rejoindre Grand Line à ce rythme.

                  Gné ? Grand Line ? C’est quoi ce truc ? Il parlait de trucs bizarres mais cela me sortit rapidement de la tête, trop occupé que j’étais à piquer du chocolat pour me réconforter de la douleur de mon bras. Sam se battait contre Sho, à coups de lames, comme d’habitude. Du coin de l’œil, je le vis lui planter un truc dans le bras !

                  -Haha ! Bien joué Sam ! Gnaaaaahhh ! Ça fait mal, hein ?

                  Mais le mec au chapeau n’avait visiblement pas dit son dernier mot. Il sortit une arme aussi redoutable que terrifiante. La cuillère en bois ! Faut pas sous-estimer les cuillères en bois géantes, ça peut… euh… creuser dans le sol… pousser… prendre un petit peu de yaourt géant… Ouais bon, okay, c’est naze ! Mais ça peut taper comme n’importe quel truc en bois en fait ! En tout cas, à regarder Sam se plier en deux et tomber au sol, il semblait bien que ça pouvait taper.

                  J’allais quand même pas laisser mon pote se faire tabasser comme ça ! Je pris une lichette de chocolat et me ruait vers Sho, batte à la main. Alors que j’allais passer à l’action, je vis Iwan me passer au dessus, et s’écraser sur notre adversaire. La cuillère fut fissurée et le dealer se mit à frapper avec vigueur le pauvre petit Sam qui ne pu qu’encaisser sans broncher. Sans perdre une seconde, je frappai de toute la force de mon bras droit vers le visage de Sho. Il tenta de se défendre avec son ustensile mais celle-ci se brisa, déjà fragilisée. Ma batte traversa le couvert géant et vint s’écraser contre le crâne de ce gros con. Cela résonna pendant quelques instants, dans le silence total de la salle.

                  -Dong !!! ..ong !!! ....ng !!! ……g !! Ting ! Ting! Ting! Ting! Rolololoroloolrolroll, tingindingindingdingindignindgin!!!!!!

                  Le bruit là, c'était la pièce de monnaie qui tomba au sol dans un bruit métallique, rebondit quatre fois, roula pendant un moment avant de s’immobiliser dans un bruit insupportable. Le bandit s’effondra au sol comme un tas de bouse. Hahaha ! Une bonne chose de faîte ! Il fallait pas me faire chier !!! Bon… Maintenant, il fallait juste attendre que l’information se propage, que ça arrive aux oreilles de Saliva Shkiri et qu’il se ramène ! Hum… Ça risquait d’être long…

                  -Bon les gars, on va accélérer la cadence ! Iwan et Sam, vous allez aller sur toute l’île pour faire savoir à tout le monde qu’on a botté le cul de Sho Kakaho. Ça fera venir Saliva plus rapidement !

                  Je pris le corps inanimé de Sho de mon bras valide et courut en direction du chaudron. J’en pris une grande lapée et sortit du dojo en courant vers tous les passants. La plupart des gens ne répondirent pas, d’autres s’évanouirent. D’autres encore se précipitèrent chez eux pour se barricader, portes et volets. Hahaha ! Les flipettes !
                    Sur le chemin du retour, je portais Iwan sur mon dos. Normal, c’est un vieux et comme tous les vieux, fallait qu’il se plaigne, mais bon, faut reconnaitre qu’il s’était montré plutôt efficace alors je lui devais bien ça, probablement que le cowboy à la cuillère géante m’aurai mis dans un sal état sans son intervention.

                    James lui, il portait Cacao sur son épaule, il avait fini le travail proprement, d’un seul coup, placé pile entre les deux yeux, un travail net et précis. Il avait en tête de faire savoir à Shkiri qu’on avait eu Sho, il voulait le provoquer pour le faire sortir de son terrier. C’était probablement le plus malin à faire.

                    Je me demandais bien à quoi il pouvait bien ressembler ce Shkiri, Avec un nom pareil, il était probablement pas de South Blue, c’est un nom d North Blue ça, à tous les coups. J’aime pas bien les gens de North Blue, je les trouve un peu hermétique, pas très social quoi…

                    Sur la route du retour, j’faisais que penser à ce rêve éveillé, à cette voix qui me parlait, je suis certain que c’était plus qu’un rêve. Et ce nom ; le Log Pose Universel… Qu’est ce qu’il fallait en penser ?
                    Faut garder le Cap Sam, qu’elle m’avait dit. Je repassais ça dans ma tête et plus j’y pensais, plus je me disais que le cap à tenir, c’était vers Grand Line, sinon, pourquoi mon trip m’aurait parlé d’un Log Pose ? En plus de ça, ça faisait un moment que je me posais des questions sur Grand Line. C’est certain que tout seul, j’avais peu de chances d’y survivre plus d’une semaine, mais avec James, Soren, Iwan et Alphonse, c’était peut être jouable.

                    Tout ce qu’il nous fallait c’était un navigateur.

                    (...)

                    Ah oui, fallait un Log Pose aussi.

                    (...)

                    Ah oui, faut aussi un bateau.

                    (...)

                    Bref, trois fois rien…

                    J’décidais d’en parler à James en marchant à ses coté, Iwan s’était endormis sur mon dos, merde,
                      Un craquement. Visiblement venant de mon dos. Ou était-ce un claquement? Peu importait, ça venait de mon dos, et c’était suivit d’une douce sensation de chaleur ainsi que de l’arrêt de douleur constant en provenance de mes sacro-saintes vertèbres. Je soupirai de bonheur, puis fit frémir ma moustache qui vint chatouiller mon visage. Mes sourcils gigotèrent de bas en haut, écartant le voile de sommeil qui ombrageait encore mes globes. Mon front fronça, mes yeux curieux vinrent timidement accueillir la lumière du midi, et une nouvelle bouffée d’air vint amicalement s’engouffré dans ma bouche.

                      Une démarche peu rythmée, paresseuse et morne faisait défiler sous mes yeux le paysage de l’île du karaté. Un peu devant, James, le bras toujours ensanglanté menait la marche. Je bougeai un peu, analysant ma monture. Un pyjama rayé, un corps maigre, une touffe de cheveux de jais, dru comme de la paille sèche. Deux longs bras me maintenaient sur le dos de l’homme. Sam Sylvius, toujours vivant, du moins, physiquement. Je grognai en bougeant mes articulations une à une, rien de cassé, heureusement.

                      Les scènes d’un peu plus tôt me revinrent à l’esprit. Sho Kakhao, les sbires, le colosse qui gardait la porte, la cuillère géante. Des images coulèrent à flot dans mon cerveau, irrigant à nouveau mon muscle pensant surdéveloppé. Une thèse sur la méthode de reproduction des limaces tachetées d’East Blue mélangée à la formule chimique relative à la synthétisation de l’unununium vinrent couper mes remémorations brusques et fluides.

                      Visiblement, grâce à mes différentes injections, j’avais réussi à survivre à ma première capture de criminel en compagnie de l’équipe de James. Le jeune idiot avait faillit foutre en l’air l’opération en foutant son nez dans le chocolat, mais il fallait bien pardonner aux faibles d’esprits chez qui la nourriture passe avant tout. Quant à Sam , il fallait assumer que l’expression « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » n’avait pas d’effet sur lui. Il avait combattu la drogue après quelques heures de récupérations, moins que mes prévisions. Il semblait en pleine forme, du moins, c’était ce que son organisme placide et son visage cireux semblaient vouloir faire croire.

                      Un rapide calcul par rapport au quartier où nous nous situions ainsi que la vitesse de marche de notre groupe me permis de comprendre efficacement que nous étions environ à la moitié du chemin nous ramenant à l’auberge. Du moins, était-ce bien là que nous allions? Je me souvenais avoir entendu James nous demander de répandre la nouvelle par rapport à la défaite du fournisseur de drogue. Fournisseur qui gisait toujours sur les épaules de mon naïf capitaine.

                      Je tendis l’oreille, captant la conversation entre Sam et James. Apparemment on devrait continuer le voyage, après Saliva. Je grognai à nouveau, une pause après ce combat m’aurait rendu un peu plus heureux. Mais bon, semblait-il que Grand Line nous attendait. J’imaginai que de plus grosses primes seraient à considérer après y êtr… QUEWAH?! GRAND LINE?!
                      L’air se bloqua dans mes poumons un instant. Je ne pouvais croire ce que j’écoutais. Aller sur Grand Line?! La route de tous les périls? Le cimetière des pirates? Mais c’était de la folie! Je ne doutais pas de la force brute et primitive de James, mais aller sur cette route revenait à se suicider! Durant mes longues années d’études ininterrompues à Luvneel, j’avais appris une tonne de choses sur cette mer. La faune y était terrible, les conditions climatiques, invivables et les pirates, en quantité monstrueuse.

                      Je paniquai, il m’était impensable de survivre sur un tel océan!!!

                      -GRAND LINE! MAIS BON SANG J’VOUS CROYAIS LUCIDES MOI! VOUS ÊTES PRÈS À ALLER GASPILLER VOS VIES SUR CE CIMETIÈRE À PIRATES!? Y’A DES POISSONS SUR CETTE MER QUI POURRAIT BOUFFER L’ÎLE DU KARATÉ EN UNE BOUCHÉE VOUS EN ÊTES CONSCIENTS!? GRAND LINE C’EST LA MORT ASSURÉE! ON PEUT PAS FAIRE ÇA ON VA TOUS FINIR MORT EN DEUX JOURS!!!