- Tout avait commencé par un appel escargophonique très assourdissant -Et accessoirement chiant :
• SALEM ?! SALEM ?! TU M’ENTENDS ?! HOHÉ !!!
Yare yare… Dire que je dormais bien dans mon coin. Et quand papa gueule comme ça, c’est qu’ça sent pas du tout bon…
• SATOSHI !!! MON NEVEU !!! MON NEVEU EST DEVENU UN PIRATE !!! 36 MILLIONS SUR SA TÊTE !!! TU TE RENDS COMPTE DE LA CATASTROPHE ?!!!
Décidément, les vieux, ça gueulait parfois pour rien… Satoshi est pirate. Où est-ce qu’il est le problème ? Au pire, il se fait buter et la vie continue…
• Hmmm. Mwouais. Mais j’étais entrain de dor…
• JE VEUX QUE TU LE LOCALISES ET QUE TU LE SUIVES POUR UN BON BOUT DE TEMPS !!! SI JAMAIS LES CP S’EN MÊLENT, ILS VONT CERTAINEMENT LE TUER !!! CE VIEUX SÉNILE DE KENPACHI N'ÉCOUTE MÊME PAS MES PRÉOCCUPATIONS A SON PROPOS !!!
Bien sur. Comment est-ce qu’il pourrait t’écouter quand tu t’affoles ainsi pour rien… ? Sato… C’est plus un gamin…
• Écoute papa, faut que je prenne fonction à Shell Town hein… J’peux pas faire deux choses en même temps…
• TU PARS TOUT DE SUITE !
« Keucha »
Genre ferme ta gueule, y a pas de discussions, et bouge ton cul rapidos, avant que je n’me fâche. C’est bien ma veine…
Il avait donc fallu que je donne des indications aux lieutenants du coin et surtout à Ketsuno pour gérer la base en mon absence, sans compter la ville qui était plutôt dans un état chaotique. Shell Town après l’attaque contre le Léviathan, n’était plus que l’ombre d’elle-même. C’était vraiment affligeant, de tous points de vue. Et cela me serrait un peu le cœur, que de devoir laisser la région dans un tel état pour seulement garder un œil sur les bêtises de Satoshi. Papa croyait sans doute qu’il allait s’assagir après une telle prime et me voulait auprès de lui, tel un ange gardien bienveillant. Mais pour une fois, nous ne voyions pas les choses de la même façon. Pour moi, Satoshi avait été conscient. Conscient de ce qu’il faisait, puisqu’il avait réussi l’exploit de tuer Vargas, un colonel qui était plutôt coriace dans son genre ; sans compter qu’il avait incendié le Lev, futur navire de l’amiral en chef. Il était plutôt normal alors, que le grand Kenpachi ne veuille point l’écouter. Keegan était un peu trop excessif dans ce genre de sujet. Je lui ressemblais un peu, mais je trouvais qu’il en faisait un peu trop. Mais tous ces constats ne changeaient rien à la donne puisque je devais me mettre à la recherche de mon jeune cousin. Pour cela, il me fallait donc faire appel à tous mes contacts dans les Blues, n’ayant aucun indice sur la destination qu’il aurait pu prendre après avoir fui Shell…
Quelques temps plus tard…
Sirup, jour 1.
Après plusieurs coups de fils et télégraphes passés, l’ami d’un ami d’un autre ami d’un de mes collègues, avait juré avoir aperçu Satoshi sur l’île de Sirup. N’ayant eu que cette information comme seule piste, je dus me résoudre à me rendre sur ladite ile en parfait inconnu. Sarkozyzy avait insisté pour me suivre au cas où. Comme si Satoshi pourrait me faire le moindre mal ! Mais tout d’même ! Il avait buté un officier de la marine, ce qui n’était pas à la portée de tout le monde. Se pourrait-il qu’il puisse aussi me tuer, moi son cousin ? Question à laquelle, une méditation était nécessaire. Après tout, je n’étais plus à même de dire que je le connaissais du bout des doigts, et c’est bien ce qui me faisait peur : Ne plus le reconnaitre et n’être confronté qu’à un jeune monstre assoiffé de sang et plein d’ambitions. Je commençais soudainement à ressentir la crainte de mon père, et les raisons de son précédent affolement me paraissaient un peu plus claires. Après tout, peu de choses étaient capables d’ébranler « le destructeur ». Dire non plus que je n’aimais pas Satoshi malgré le pirate qu’il était devenu, serait un pur et gros mensonge. Et mon cœur ne fit que serrer davantage. Après avoir accosté dans le plus grand des secrets et complètement déguisés en faux marchands, nous nous rendîmes Sarkozyzy et moi, en pleine bourgade où il y avait un certain entrain. Et ce n’est qu’après m’être renseigné, que je compris pourquoi.
Une compétition hein ? Mwouais. En tout cas, c’était assez pour attirer Satoshi dans le coin, vu qu'il y avait du pognon à la clé. Maintenant, il ne restait plus qu’à le trouver, ce qui n’allait pas être trop difficile vu que l’île n’était pas assez grande. Pour rendre les recherches plus efficaces et plus rapides, j’ordonnai à Sarkozyzy de prendre un côté, tandis que je m’occupais de l’opposé. Un peu de patience et un peu d’efforts allaient sans doute faire l’affaire. Après avoir fait le tour de la petite campagne sans rien trouver, je décidai alors de m’aventurer dans les fourrés. Après tout, un primé n’était pas assez fou pour s’afficher aussi librement dans un coin fréquenté. Et c’est une heure plus tard que je le trouvais enfin, s’entrainant avec une autre personne qui semblait être l’un de ses hommes. Il avait grandi… Il était devenu un bel homme… Et surtout, il était devenu très fort. J’en vins même à m’demander s’il n’était pas capable de me tenir tête, voire même de me battre à plat de couture. On était véritablement loin du jeune garçon un peu pleurnichard que je réconfortais comme je pouvais… Aye aye… Nostalgie quand tu nous tiens… Même si je n’étais pas spécialement venu pour ça, moi. J’avais reçu une mission très claire, et je n’avais pas intérêt à la faillir. Ce pourquoi je restai à l’écart, avec cependant la grosse envie d’aller le voir pour lui flanquer une fessée ; mais aussi pour le serrer dans mes bras comme un grand frère. Envie contre laquelle je luttais avec brio, c’qui était mieux ainsi…