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♪ Au Bas! Au Bas Hamas! Hamas! Hamas! ♫

Journal de bord : 03 mai 1624

-C’est là ! C’est là ! C’est là ! C’est là !

J’étais complètement surexcité ! A tel point que je n’avais vomi que quatre fois sur le pont du bateau qui nous faisait naviguer sur South Blue. Je sautillais comme un malade en pointant du doigt le tout petit point noir qui apparaissait à l’horizon quand on fermait un œil, tournait la tête à quarante-cinq degrés sur le coté et sautillait. Si, si on voyait un petit point noir en regardant bien. Les gens se foutaient de moi en prétendant que c’était rien, que je délirai qu’on voyait rien, mais après dix minutes, ils furent bien obligés d’admettre que c’était l’île ! J’avais raison depuis le début et ceux qui en avaient douté n’étaient que des nazes ! Même en n’étant jamais venu, je parvenais à avoir raison ! De toute façon, j’avais toujours raison, alors pourquoi discuter ?

En tout cas, j’étais hyper pressé de poser pied à terre ! Déjà parce qu’entretemps j’avais revomi une cinquième fois et le mousse qui nettoyais le pont commençait à me regarder de travers, et surtout parce qu’on arrivait à SunaLand !!!! Et déjà, une île qui finit par Land, ça déchire ! Sur Skypiea, on avait un truc appelé CumuloLand et on pouvait rebondir dans tous les sens sur des nuages rebondissant, plonger dans un nuage blanc laiteux et même grimper le long d’un escalonimbus avant de se laisser retomber sur un gigantesque mollonimbus ! Mais là en plus, tout le monde m’avait dit que c’était un truc génial à base de toboggans ! Je sais même pas ce que c’est mais le nom est génial ! Un toboggan ! To-Bo-Gan, quoi !

A peine la passerelle touchait le sol que je me précipitai en direction de l’attroupement des personnes que je voyais au loin. Je fus interrompu dans ma course par un bras très musclé qui me fit presque le coup de la corde à linge. Fou furieux, je me relevai et vit un grand vigile très musclé. Je lui arrivai à peu près.... au genou. Enfin au bas du genou quoi... Donc je remit ma batte à sa place et attendit gentiment qu’on me dise ce que j’avais fait de mal.

-Hé là ! On rentre pas comme ça ! Faut payer, l’entrée est de cinq cent Berry !
-C’est tout ? Ba tiens pas besoin de me stopper comme ça !

Je lui tendis un billet et me remis à courir comme si je n’avais pas mal au haut du crâne ! J’enlevai ma chemise, jetai mes affaires au sol et manquai de me péter la gueule en tentant d’ôter mon short en pleine course. Arrivé au bord de la piscine, je fis une bombe qui éclaboussa tout ceux qui étaient en train de faire bronzette sur le coté. Ce n’est qu’alors que je me rendis compte que c’était profond et que je ne savais pas nager. J’avais beau essayer, je ne parvenais pas à respirer une fois passé en dessous du niveau de l’eau. Mais quand j’étais au dessus, ça allait ! Vraiment bizarre ce truc ! Même sous le niveau de nuage, on pouvait respirer sur Skypiea ! Du coup... j’étais un peu dans la merde, non ? Il se passait quoi quand on pouvait plus respirer ? Je sentis alors mes poumons me bruler, je sais pas pourquoi, d’un coup, comme ça !

Les yeux ouverts, je voyais plein de jambes de gens, j’en attrapai une au hasard et tirai fortement dessus. Ouf, ça me faisait remonter. Ha non merde, c’était l’autre qu’étais descendu en fait ! Je me mis à tirer sur toutes les jambes qui passaient à ma portée, remontant petit à petit. Enfin, je pus respirer un petit coup mais je dus rester accroché à un mec qui nageait à coté pour pas recouler. Lui par contre il a coulé mais j’ai eu le temps d’aller jusqu’au borde de la piscine. C’était pas si compliqué de nager en fait !

-Ben quoi ?

Tout le monde me regardait méchamment ! Ca va, il y avait pas d’eau dans le ciel, j’étais pas habitué, moi ! Je sortis et me secouai dans tous les sens parce que cette flotte se collait à moi et à mes cheveux. C’était assez chiant mais bon, le soleil brillait et ca séchait vite. Je suivis alors rapidement la direction des fameux « toboggans » en sautant de paire de fesses en paire de fesses. Les gens s’allongeaient au milieu du passage sur des serviettes les fesses en l’air. Faut pas s’étonner, c’est de l’appel au crime !

Arrivé à l’échelle, je me mis à grimper à toute vitesse avant de sauter dans le grand trou noir très suggestif qu’ils appelaient un toboggan. Tu parles d’une connerie ! J’étais arrivé bien trop vite ou alors dans une mauvaise position mais en tout cas, c’est vite partit en sucette ! Je me suis mis à faire des galipettes dans tous les sens, emporté par ma vitesse et par le fond d’eau qui coulait en dessous moi, mais sans la moindre logique, me tordant tous les membres, oui, vraiment tous, et en me cognant la tête toutes les vingt secondes. L’arrivée fut désastreuse, je saurais même pas dire dans quel sens je suis tombé, mais je sais que j’ai atterrit sur quelqu’un en tout cas. Un mec bizarre, les cheveux noirs en pics, un collier autour du cou et un tatouage en forme de poulet sur le pec’ droit. Trois ou quatre humaines le regardaient avec une lueur de colère dans les yeux. Je remarquai alors seulement qu’elles n’avaient plus de soutien gorge. Bizarre, les humaines en mettaient toujours d’habitude...

-Ouate ze...??


Dernière édition par James Fermal le Sam 29 Juin 2013 - 18:34, édité 1 fois


    Mars 1624 - Deux semaines après le départ de Bikini Island


    Olé, Blakou ! Tu vois ce que je vois, là ?
    Waaaaaaahahaha ! C’est…

    Le paradis.
    Voilà comment l’on aurait pu appeler cet endroit : soleil de plomb embrassant les corps et les bronzant pour un rendu ultra sexy, chaleur étouffante forçant les populations à se dénuder pour être à l’aise et surtout, activités aquatiques diverses faisant ruisseler l’eau sur les peaux délicates. Il était là, devant cet immense spectacle qui s’offrait à lui. Debout, avec la classe d’un chasseur analysant ses proies potentielles, subtilement traversé par un mélange d’excitation et d’impatience avec un zeste d’adrénaline, Blake regardait chacune des délicieuses créatures qui passaient et repassaient. Ses mains étaient relevées et mimaient des gestes obscènes qui, pour lui, n’étaient qu’une simple manifestation de son plaisir d’être là. Il fallait surtout savoir que, dans ce genre de situation, il n’était plus tout à fait lui-même : Kiki – sa seconde personnalité, entité conçue uniquement par un mélange de ses pulsions sexuelles et de sa gigantesque libido – contrôlait plus efficacement son esprit et ses actes. Le Sweet-Sense, cette étrange capacité qu’il possédait et qui émoustillait ses sens quand des femmes à son goût étaient autour, s’affolait grandement, le faisant s’agiter dans tous les sens en remuant la tête sur les côtés.

    Pa’l où on commence ? Olé !
    Hohohohoho ! Je sais pas !

    Blake se dirigea d’un pas presque sautillant vers la piscine et les toboggans. C’était à cet endroit que son Sweet-sense le guidait, affirmant dur comme fer qu’il y trouverait son bonheur. Ce qui ne manqua pas d’arriver : grosses poitrines à droite, hanches parfaites à gauche, sourire radieux devant… La perfection incarnée dans un lieu unique. Son sixième sens le guida directement vers un groupe de damoiselles assises, en train de rire autour de cocktails rafraichissants. Les verres arboraient des teintes colorées, virant du jaune au vert avec parfois une touche de rouge ou orange.

    Vas-y ! Elles sont pou’l nous ! Olé !
    Héhéhé.

    Kiki contrôlant presque entièrement son esprit, il agissait comme le parfait obsédé qu’il était inconsciemment et se rapprocha du groupe de dames. La raison n’existait plus, seuls comptaient les désirs instinctifs de sa seconde personnalité, ses envies de voir et toucher les corps brûlants des personnes alentour. Dans un mouvement à l’agilité surdéveloppée par des années d’entrainement, Blake parvint à dégrafer les maillots de bain à une vitesse folle. Le Perverse-Style, cette discipline qu’il avait lui-même mise au point, l’avait forcé à gagner en célérité et en dextérité, si bien qu’il parvint à passer derrière ses proies et à les déshabiller en un clin d’œil. Dommage qu’il n’ait pas pensé à prendre ses katanas avec lui, la tâche aurait été encore plus rapide : en fait, il avait même mis au point une technique servant directement à débarrasser ses cibles de leurs vêtements.
    Voyant les soutien-gorges tomber, il fut pris dans une ferveur encore plus grande, une sorte de frénésie instinctive, un état second. Ne parvenant plus à contrôler ses pulsions animales, Blake s’écria soudainement :

    I LOOOVE… YOOOOOOU !

    La toute-puissance du cri galvanisa ses forces. Il venait de lâcher une sorte de Kiaï, une arcane prédestinant la technique secrète qui allait suivre. Fonçant à toute vitesse vers la première femme qui était devant lui et qui était encore surprise par son maillot de bain tombé, Blake mit la main dans sa poitrine et commença à la toucher sans retenue. Ses doigts, rencontrant la peau ferme mais chaleureuse, répandirent une bouffée d’énergie dans son corps qui fut soudain comme revigoré. Kiki, bien qu’insatisfait, paraissait tout de même relativement épanoui. Moins d’une seconde plus tard, avant que la femme n’ait le temps de comprendre ce qui se déroulait et qu’elle n’agisse en conséquence – Blake avait en effet dû travailler sa vitesse suite à sa propre expérience où il avait littéralement « mangé » des baffes – il s’écarta et recula d’un bond, laissant une distance de sécurité suffisante entre eux deux.

    AAAAAAAH !

    Des échos de ce cri suivirent un peu partout au niveau de la piscine. Toutefois, puisqu’aucune paroi susceptible de provoquer une quelconque résonnance ne se trouvait dans les parages, il était fort probable qu’il s’agissait en fait des exclamations progressives de toutes les femmes déshabillées.

    Olé, Blakou… C’était bien, mais je c’lois qu’elles sont pas contentes. On a qu’à pa’lti’l, si tu vois ce que je veux di’le. Olé !

    Kiki avait entièrement raison, les femmes étaient loin, mais alors bien loin d’être de bonne humeur. En vérité, leurs regards transpiraient la rage, une sorte de colère meurtrière capable de mettre à terre le plus puissant des géants. Il avait déjà vu sa mère en rogne une fois, et il n’avait pas réellement l’intention de revivre la même expérience. Il songea à partir autre part – rapidement – de sorte à répéter son exploit sans risque mais… BAAAAAAM !
    Blake tomba à terre, éclaté par un poids énorme qui avait eu la bonne idée de se poser sur le haut de son crâne. Les femmes avaient-elles réussi à le prendre à revers ? Si tel était le cas, il était foutu. Le choc, toutefois, avait eu le mérite de réduire l’influence de Kiki, si bien que ce fut un Blake presque entièrement lucide qui tenta de se relever difficilement.

    Ouate ze...??

    Ce n’était pas une femme qui l’avait mis à terre, mais bel et bien un homme. Un type bizarre qui avait… Des ailes de canard ?

    Qu... Hein ? Pourquoi t’as des ailes ?

    Sans attendre la réponse du mec, Kiki se mit à parler… Une voix sortie du plus profond de son entre-jambe :

    Olé, c’est quoi c’t’luc ? T’es sû’l que t’as ‘lien fumé ?
    Si j’ai fait une connerie c’est surement d’ta faute, gros naze.
    T’es toujou’ls aussi sympatoche, olé ! Au moins ça veut di’le que tu vas bien ! Olé !

    Les gens regardaient Blake se parler à lui-même, le prenant sans doute pour un dingue ou quelque chose du genre. Evidemment, personne ne savait qu’en réalité, il discutait avec l’incarnation de ses envies sexuelles, Kiki, son côté schizophrène. Dans tous les cas, ce petit moment venait de causer un certain désarroi dans la foule.

    Bon hum… Heu… Je crois que je vais vous laisser chers amis ! HAHA !

    Il fit volte-face et se dirigea d’un pas assuré et enjoué vers… Un endroit, le plus loin possible d’ici. Ce fut à ce moment que quatre immenses types baraqués firent irruption au milieu de la foule et lui barrèrent la route. L’un d’eux, nanti d’une crête géante, ressemblait à une sorte de gratte-ciel jaune.

    Hé toi ! KÂ ! J’t’ai vu enlever le KÂ soutif d’ma copine ! KÂ ! J’vais KÂ t’faire la peau ! KÂ !
    HAHA ! T’en es sûr ? Non parce que vue la gueule de ta coupe, elle a d’quoi faire pas mal d’ombre sur tes yeux, et après tu dois plus voir grand-chose. HAHAHA !
    KÂ QUOI ?!

    Et voilà, une fois encore, il n’avait pas été foutu de retenir sa langue et venait de lâcher une vanne. Le genre de blague qui arrivait à lui attirer encore plus d’ennuis.

    Olé, héhé, pas mal Blakou ! Mais, heu… On fait quoi, maintenant ?

    Le type à la crête fit un signe à un de ses potes qui se jeta vers Blake, poings et bras en avant. Etant données la taille et le poids du monstre, il n’aurait sans doute pas de problème pour éviter. D’un mouvement habile sur le côté, le géant le manqua et finit sa course sur le mec de tout à l’heure, celui avec les ailes de canard. Un bruit sourd se produisit et les deux hommes finirent au sol.
    La foule s’était rapprochée et positionnée autour d’eux, bien trop intéressée par la perspective d’avoir droit à un petit combat sous leurs yeux. Hum… Est-ce qu’il aurait un jour la chance de se balader sur une île sans s’attirer d’ennuis ? Ça paraissait difficilement envisageable.



    Dernière édition par Blake Redhorn le Mer 14 Nov 2012 - 11:53, édité 1 fois
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    Il m’avait fait mal à la tête ce con, mais il semblait s’en foutre royalement ! La seule chose qu’il trouva à me demander c’est « pourquoi j’avais des ailes »... Quelle question débile ! Est-ce que je lui demandais pourquoi il en avait pas, moi ? Non, bon ba alors ! Je me relevais difficilement en me frottant l’arrière du crâne. C’était nul en fait les toboggans ! J’étais super déçu ! En plus même avec toute cette affluence de monde, je ne voyais pas la moindre angelinette à l’horizon. Angelinette, féminin d’ange, et oui on dit comme ça ! Et ben là, j’avais rien pour me rincer l’œil, mis à part des dizaines d’humaines à moitié nue. La barbe...

    – Si j’ai fait une connerie c’est surement d’ta faute, gros naze.

    Mais que... Oh non... J’étais bien là, c’était mon petit moment de vacances... Et maintenant j’allais devoir le tuer. Bon, ba quand il faut, il faut. Juste le temps pour moi d’aller chercher ma batte et je lui refaisais le portrait à cet avorton ! Je m’étais fait mal au coccyx en atterrissant sur le haut de son crâne, en plus ! J’avais du mal à marcher. Je tournais le dos à l’autre connard et cherchai ma batte des yeux. Je m’étais déshabillé tellement vite que j’avais tout balancé dans tout les sens. Ou pouvait-elle bien être ? Il y avait des cris qui provenaient d’un peu partout autour de moi et ça commençait à me prendre la tête. Ça faisait à peine vingt minutes que j’étais arrivé et j’avais manqué d’air, je m’étais cogné partout, tordu tous les membres, insulté par un blanc bec d’humain et là on me gueulait dans les oreilles !

    Ça commençait très mal ces vacances ! Et où étaient passés Sam et Sören ? Ils étaient jamais là quand j’avais besoin d’eux ceux-là ! Bon d’accord j’avais foncé sans les attendre, mais quand même ! Je suis sûr que Sören était allergique à l’eau et que Sam avait bien trop peur de se retrouver en compagnie d’autant de gonzesses ! Ha, on est pas aidé tiens ! Me tenant le dos, à moitié plié en deux, j’avançais vers l’entrée, tout doucement, pour retrouver mon arme fétiche. Soudain, je fus complètement dans l’ombre, le soleil avait disparu en une seconde. Je me retournai difficilement, juste à temps pour voir un véritable colosse me tomber dessus.

    Un grand craquement se fit entendre à travers toute l’île je pense. En tout cas je l’ai ressentit comme ça. Mon dos venait d’exploser en mille morceaux, mais je ne ressentis plus aucune douleur. Il y avait alors deux choix : soit il venait de me remettre les vertèbres en place, soit il venait de me les casser complètement et j’étais devenu paraplégique. En tout cas, j’avais plus mal mais j’étais très énervé.

    -Dééégaaaaageeee !!!!! Connaaaaaard !!!!!!!!

    Je me relevai furieux, envoyant valser la masse de graisse derrière moi. Le plouf me fit comprendre que je l’avais envoyé dans la piscine. Avec sa coiffure de punk à la con, il pourrait nettoyer le bassin, c’est cool ! Mais là, je n’allais certainement pas laisser cet affront impuni ! En quelques foulés, je revins sur mes pas, vers l’entrée et retrouvai ma batte de base-ball entre deux humaines que je poussai sans ménagement. Mes balles n’étaient pas loin et j’en pris quelques unes. Une fois paré, je vis le mec en train de courir, pourchassé par deux mecs avec les tétons tout rouges. Ils avaient pas l’air content, les gars en tout cas. C’était surement un pirate, j’aurais peut-être une prime si je lui pétais la tronche.

    Je pris une balle et la frappai en visant les pieds du gars. Avec un tel impact, aucune chance qu’il garde son équilibre. Les balles rebondissaient un peu partout, au fur et à mesure que je les tirais, contre les parois des toboggans, les échelles des piscines, les seins et fesses des humaines, les parties génitales des humains. Je ne cherchais pas à comprendre, je tirais dans le tas avec le seul objectif de shooter le mec au tatouage !

    -Arrête de bouger, t’as aucune chance contre moi !

    Je vis un enfant passer à coté de moi avec une glace trois boules pistache, anchois, aubergine. Résistant à la tentation de la manger, je la pris et lançai les trois boules les unes après les autres sur la trajectoire du fuyard afin qu’il glisse dessus. Je décidai de baptiser cette nouvelle technique « la patinoire aux trois saveurs », avant de pousser le gosse pour qu’il arrête de me pleurer dans les oreilles.

      KÂ ! J’vais t’faire KÂ la peau ! KÂ !

      Le grand type fonça vers lui, accompagné d’un autre de ses amis. A deux, il serait plus compliqué de s’en sortir sans dommage.

      Olé, Blakou ! Fais quelque chose, Olé !

      Blake évita un coup de poing qui lui frôla le front mais ne parvint pas à esquiver un genou qui vint lui percuter l’épaule gauche, l’envoyant au sol. Il étouffa un cri de douleur, serra les dents et les doigts puis se releva. Son regard trahissait un mélange de rage et de colère, tout cela en version meurtrière : hors de question qu’un type ose abimer son sublime corps et lui fasse prendre le risque d’être moins beau.

      OK ! Tu veux jouer à ça, hein ?

      Il s’approcha de celui qui venait de le blesser et lui décocha un coup de poing au visage. Une droite, simple, mais efficace. Blake n’avait plus de T-shirt ce qui formait un avantage de choix dans la bataille, activant d’ores et déjà son Eroticostyle. En effet, en pareille position, il se sentait plus à l’aise et avait un regain de confiance en lui qui conduisait à une augmentation de sa force physique. De quoi lui offrir un relatif avantage plutôt intéressant.

      Tu vas voir c’qui arrive quand on touche à mon sex-appeal connard !
      Olé Blakou, tu fais peu’l aux p’tites dames là.
      Rien à battre des p’tites dames ! ENJOOOOOOOOOOOY !

      On était en droit de se demander pourquoi Blake prononçait toujours le nom de ses techniques avant de les exécuter. La réponse était toute simple : non seulement ça faisait classe, mais en plus cela constituait une sorte de cri de guerre qui l’encourageait et le rendait presque bestial, effrayant.
      Il se jeta sur le type qui lui était le plus proche et posa ses mains au niveau de son torse. Des années d’entrainement lui avaient permis de mettre au point cette technique, véritable arme de destruction et de torture. Ses doigts parcoururent la peau de l’homme avec une facilité déconcertante, sachant exactement où ils devaient aller afin de faire mouche. Soudain, ils trouvèrent les deux petites boules roses, objets des désirs. Un sourire mauvais s’inscrivit sur le visage de Blake au moment où il pinça et tordit les tétons de sa victime.

      AAAAAAAAAAAAAAAAAARGGGGH !
      Olé, t’y es pas allé de main mo’lte ! J'aime ça !
      Ca t’apprendra !

      Blake ne lâcha pas prise et tourna les tétons dans le sens horaire puis antihoraire à plusieurs reprises, déclenchant les cris répétitifs de l’homme. La violence du coup abasourdit toute la foule alentour qui ne donnait plus le moindre mot compréhensible, se contentant de petites exclamations de douleur empathique. Au bout de vingt secondes cependant, la pitié prit le pas sur la vengeance et Blake laissa tomber l’homme au sol. Celui-ci se mit à genoux et commença à déverser un flot intense de larmes, si grand qu’il rejoignit la piscine et sembla en augmenter le volume.

      Mais… T’es KÂ… Un monstre ! KÂ !
      Non… Je suis celui qui pelotera la Poitrine de Jouvence !

      Dans un mouvement à la grâce et à la classe époustouflantes, il contracta les biceps et les dorsaux en une pose de pure virilité. Ses yeux paraissaient briller, étinceler et produire une source de lumière primaire. Ses cheveux s’agitaient par le léger vent frais. Le temps semblait s’être ralenti, l’attention étant complètement portée vers lui, attendant qu’il ne daigne enfin terminer sa déclaration.

      Je m’appelle Redhorn. Blake Redhorn.

      Pas le moindre son ne vint perturber sa phrase qui resta suspendue dans les airs. Une présentation digne d’un agent secret anglais affublé d’un nom de code en 007, aucun doute là-dessus. L’espace d’un instant, la scène resta ainsi, intemporelle et immortelle. Puis KÂ-man troubla la quiétude du moment et leva haut son poing.

      Et moi KÂ ch’uis Franck Swaö Land, KÂ, et j’vais t’éclater les dents ! KÂ !

      Le dénommé Franck se mit à courir, détruisant définitivement le cadre idyllique dans lequel avait baigné Suna Land. Un tel blasphème méritait une punition à la hauteur des dégâts occasionnés, à savoir, la peine ultime. Blake se craqua les doigts et les mains, prêt à recevoir son adversaire comme il le méritait.

      Enjoy ! Enjoy ! EEEEENJOOOOOOY !

      L’enthousiasme tonitruant était une des grandes particularités de Blake qui ne pouvait s’empêcher de s’emporter. Dans ce cas-ci, il était déjà trop tard, la colère due à sa scène brisée étant bien trop grande. Il avait envie de leur prouver à tous sa valeur, qu’il était bel et bien destiné à peloter cette poitrine de jouvence, quels que soient les obstacles pouvant se dresser sur sa route. Oui, il y parviendrait ! Car tel était son avenir ! Ses doigts agrippèrent et pincèrent si violemment les tétons de Franck que ce dernier arrêta instantanément sa course, son corps se convulsant sous la douleur phénoménale. La puissance de ses bras combinée à son Eroticostyle firent de cette technique une véritable torture inhumaine dont la victime finit par s’agenouiller, les yeux rougis par les larmes. Cependant, Blake fut stoppé dans sa lancée. Quelque chose lui percuta la joue et l’envoya valser par terre, moyennant douleurs et bruits sourds. Une quantité interminable de jurons surpuissants s’échappa de ses lèvres et vint attaquer les oreilles innocentes de la foule. Il releva les yeux et aperçut quatre nouveaux types sortis de nulle part, dont l’un d’eux était en train d’aider Franck à se relever. Ils s’étaient tous donnés rendez-vous ou quoi ? Un grand mec affublé d’un immense ventre leva les bras et s’exclama :

      Twaaa, tu vwaaaas regretter d’waaaaaavwaaaaar fait mwaaaaaal wààààà Franck !

      Ils étaient indubitablement bien trop nombreux pour qu’il tente de les affronter seul. Dans ce genre de situation, la bonne vieille règle pirate du « tire-toi quand ça dérape » semblait la plus à même de régler le conflit. Blake attendit quelques instants, jaugeant les hommes du regard puis se leva d’un bond et détala. Heureusement pour lui, il avait une bonne maitrise dans l’art de la fuite, bien trop habitué à causer des problèmes pour ensuite se tirer par la petite porte. Ses poursuivants n’étaient éloignés que de quelques mètres mais ils paraissaient hors de portée. Tout aurait pu bien se passer si des balles n’étaient pas soudainement apparues du trou du cul de la galaxie et commencées à rebondir de partout en rendant les déplacements bien plus compliqués. L’une d’elles vint d’ailleurs se loger sous son pied, si bien que Blake manquât de se renverser avec la grâce d’une bouse de taureau géant. Au lieu de ça, il roula au sol, se rattrapa in extremis et reprit sa course.

      Olé, d’où elles so’ltent ces p’tites ballounettes ? Olé !
      Comment ch’uis censé savoir ça, moi ?

      Alors qu’il bifurquait brusquement à droite afin d’éviter un mec barbu qui regardait la scène niaisement, Blake se rendit compte que les balles provenaient du type aux ailes de canard, debout devant le toboggan avec une batte à la main. Mais… Il est con ou quoi ? C’est quoi son problème à lui, aussi ? Au bout d’un moment, les balles arrêtèrent de venir, – bien que le chaos de leurs rebonds était encore suffisamment compliqué à gérer – l’hybride-boulet optant pour une autre stratégie.

      Mais, pou’lquoi il joue avec un co’lnet de glace? Olé !

      Comme en écho à la phrase de Kiki, Blake mit le pied sur quelque chose de mou, froid et terriblement glissant. Cette fois, l’équilibre était définitivement perdu, si bien qu’il tomba au sol dans un fracas grandiose.

      C’est un coup du type aux ailes de pigeon ça, Blakou ! Olé !
      Pas b’soin d’être une lumière pour faire le lien entre son cornet et les putains de boules qui se sont mises sous mes pieds !

      Blake tenta de se relever aussi vite que possible, mais la tâche était relativement compliquée puisque ses pieds étaient pleins de glace collante et glissante. Son regard se porta immédiatement vers le mec à la batte et fut rapidement rejoint par une phrase :

      Toi, là, l’mec-poulet ! C’est quoi ton problème ? T’es homo, hein ? Ou alors t’es jaloux d’mes pecs ? Si c’est ça, dis-le, qu’on en finisse !
      Olé, Blakou. Tu dev’lais pas t’a’llêter comme ça. Ils vont te latt’laper !
      La ferme Kiki, je parle avec l’autre, là !

      Malheureusement, les avertissements de Kiki se révélèrent véridiques, la bande de Franck l’avait d’ores et déjà rattrapé.

      KÂ ! Je vais t’éc… LAAAAAAAAAAAA !

      Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, une des balles du mec-poulet venant lui éclater le visage à une vitesse phénoménale. La bande à Franck fut littéralement choquée sur le coup, le blanc livide de la surprise faisant rapidement place au rouge colérique.

      Pwaaaatron ! T’waaaaas fait mwaaaal au Pwaaaatron !
      Hé, j’y suis pour rien, moi. C’est ce type là-bas, avec une batte dans la main qui a lancé les balles !

      Un sourire mauvais esquissa les lèvres de Blake tandis qu’il pointa du doigt le mec-canard. « Un pirate doit savoir se sauver la peau avant tout » voilà une des leçons de son père qu’il avait apprises et qu’il comptait bien retenir. Les hommes se tournèrent vers l’homme-ailé, l’air enragé.

      Twaaaaa, on vwaaaa te faire payer pour waaaaavwaaaaaar fait mwaaaaal wààààà Franck !



      Dernière édition par Blake Redhorn le Dim 21 Oct 2012 - 12:33, édité 1 fois
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      Mon plan infaillible, machiavélique et bien entendu génial était un franc succès. Le gugusse s’était lamentablement ramassé sur la glace à moitié fondue et les énormes colosses l’avaient rattrapé, bien décidé à lui péter la gueule. Pour une fois que je pouvais me venger de quelqu’un sans avoir à lever le petit doigt. Je rangeai ma batte dans mon dos et me frottai les mains avec un grand sourire. Hahaha, quel délicieux spectacle ! Les hommes l’avaient rattrapé pendant qu’il se débattait dans la crème glacée pour tenter de se relever, tout en m’insultant. Drapé dans ma fierté, je leur tournai le dos, cherchant ce que j’allais bien pouvoir faire à présent. Suna Land regorgeait de jeux et de chose amusantes, du moment qu’on ne tombait pas sur un casse-plumes. Soudain, une pensée me traversa l’esprit, tel la foudre qui frappe sans prévenir mais éclaire de manière intense absolument tout pendant un instant.

      °°Mais qu’est ce que je fais ? Je m’en vais en laissant cet homme que je connais à peine se faire réduire en morceaux par des brutes ? Il risquait même d’y succomber ! Non, je ne pouvais pas laisser faire ça, je ne me le pardonnerai jamais…°°

      Pour quoi est-ce que j’allais passer si je ne lui mettais pas au moins un bon coup dans la gueule, moi-même ? Franchement ! Rongé par les remords, je me retournai en soupirant, pris une balle et visai le visage du garçon tatoué. Un peu plus au dessus… en tenant compte du vent… avec l’effet de rotation… Voilà, nickel, entre l’arcade et le nez. Si je tapais assez fort, je lui pétais les deux. Je lançai la balle en l’air, armai ma batte et trébuchai. Oui, oui, trébuchai. Le sale gosse à qui j’avais piqué sa glace venait de me pousser en hurlant des « vilinkakaboudain ! » et des « tekinméssan ! ». J’avais manqué de peu de m'exploser par terre à cause de lui !

      Je me retournai et l’attrapai par le col, bien décidé à lui pousser une gueulante made in heaven dont il se souviendrait. Je pris une grande inspiration, voulant tenter de dépasser mon record de 124 décibels à jeun. Mais là, le sol se mit à trembler. Je voyais l’eau de la piscine à coté de moi onduler dangereusement, les gens regardaient tous derrière moi avec de grands yeux ronds. Certains s’enfuirent même, en hurlant. Il me semble bien en avoir repéré certains qui sautaient par-dessus la barrière de sécurité pour se jeter dans la mer. Ou alors, je dramatise un peu. En tout cas, mon sixième sens m’avertis que quelque chose de louche se passait et que ca se trouvait derrière moi.

      -Twaaaaa, on vwaaaa te faire payer pour waaaaavwaaaaaar fait mwaaaaal wààààà Franck !
      -Gnéééé ???!!!! C’est quoi ce délire ???!!!!

      La meute de colosse me fonçait dessus avec la grâce et la délicatesse d’un troupeau de buffles enragés dont l’arrière train est harcelé par des abeilles tueuses au venin très douloureux. Des bras et des jambes dépassaient de manière anarchique de la grosse masse de chaire humaine que l’attroupement formait. Des sons assez incompréhensibles en émanait, mais l’idée générale était que j’allais manger sévère. Mais j’avais fait quoi, moi ? Je portai mon regard au loin et vis l’autre enfoiré aux cheveux noirs qui me regardait avec un grand sourire, debout à coté du corps inanimé d’un des grands gaillards.

      Je reconnus instantanément la forme circulaire qui lui creusait le visage. Cette perfection dans la courbure de l’os du crâne, cette façon de lacérer la peau par la rotation très rapide, cette puissance lui permettant de s’enfoncer très loin… C’était une de mes balles de base-ball !! J’avais raté mon tir à cause de l’autre mioche et j’avais atteint le mauvais gars ! Et maintenant j’étais dans le caca !

      Je me mis à courir comme un dératé, mais j’’étais pieds nus et le sol était mouillé autour des piscines. Les gars gagnaient du terrain petit à petit. Même avec mon optimisme naturel, je la sentais plutôt mal. Alors que je pensais commencer à les distancer, une main se referma sur mon aile gauche et la serra pour me retenir. Alors là, je vis rouge ! Les ailes, c’était intime et sensible ! On touche pas aux ailes, quoi, merde ! C’est comme si je vous tripotai les… les… raaah vous pouvez pas comprendre !!! Le mec me porta au dessus de sa tête comme un trophée et me tordit en deux comme pour m’assouplir. C’était extrêmement humiliant…

      -Lâche-moi tout de suite pauvre connard !
      -Fwaaaaaalait pwaaaaaaa twaaaaaper sur le pwaaaaaatron !

      Il me fit tourner et me lança comme un vulgaire nain. Je rebondis violemment sur du carrelage avant de finir dans le ventre gras et mou d’un homme lambda qui ne sembla même pas remarquer l’impact, trop occupé à bouffer des bonbons. Je me relevai en secouant la tête et vit que j’étais entouré, les gaillards avaient fait un cercle autour de moi et tendaient les bras pour ne me laisser aucune échappatoire. J’avais le coude et le genou droits complètement explosés. Mais là, j’en avais marre, je comptais bien me débarrasser d’eux avant de péter la gueule à l’autre mec !

      Je posai la pointe de ma batte au sol, tenant l’arme parfaitement verticale, puis me mis à courir autour, de plus en plus vite. Les mecs ne comprenaient pas ce que je faisais et se regardaient entre eux, légèrement déboussolé. Hinhin… Ils ne comprennent jamais avant que ça commence. D’un bond, me tenant à la batte, je me retrouvais entièrement à l’horizontale et écrasai le visage du premier, puis du deuxième, du troisième et ainsi de suite. Je courrai littéralement sur leur gueule, enfonçant mes talons dans l’arête de leur nez ou dans leurs orbites, selon mon angle d’arrivée.

      -RUNNING ON THE WALLS !!!!!!!!!!

      Pour finir en beauté, après deux ou trois tours, je finis par un magnifique coup de pied dans la mâchoire de l’autre qui faisait des kwaaaa tout le temps. Au moins on l’entendrait plus comme ça. Une bonne chose de faîte ! Mais j’avais toujours un compte à régler avec l’autre idiot aux muscles saillants tellement qu’on l’aurait dit sculpté au couteau dans une masse informe de connerie et de mauvais goût ! Je tournai ma batte du coté sur lequel j’avais incrusté mon impact-dial et cherchai ma cible du regard. D’un geste très rapide, je frappai la batte dans la paume de ma main, chaque impact s’accumulant dans le coquillage pour être libéré d’un seul coup quand le moment sera venu.

      -Coming violence… Viens par là ! Petit, petit, petit…

      Mais il était introuvable, le bougre !


      Dernière édition par James Fermal le Sam 29 Juin 2013 - 18:41, édité 2 fois




        Le mec canard n’aurait pas dû s’en sortir, du moins, pas s’il avait été normal. En même temps, on était en droit de se demander comment un type qui se balade avec une paire d’ailes d’oie pouvait correspondre au qualificatif « normal ». Au lieu de ça, il s’était servi de sa batte comme d’une perche et avait fait goûter ses pieds aux grands gaillards. A la fois étonné et fasciné, Blake s’était installé relativement loin, au sommet d’un toboggan pour regarder ce qu’il avait espéré être « une bonne vieille raclée ». Pourtant, son intérêt n’en avait absolument rien perdu. Mieux encore, il n’avait fait qu’aller crescendo. La facilité avec laquelle cette poule arrivait à manier un truc aussi rigide était absolument impressionnante, c’était le cas de le dire. Mais bon… Rester là dix mille ans à le regarder danser sur un truc pareil, n’était pas vraiment dans les projets de Blake. S’il était venu à Suna Land c’était pour profiter du paysage et surtout de la faune particulièrement dense qui siégeait ici. Ce n’était sûrement pas en restant là à reluquer un gars bizarre qu’il réussirait à peloter des poitrines.
        Malheureusement, le Dieu des Pervers ne semblait pas décidé à être d’humeur clémente aujourd’hui.
        Une gifle herculéenne saisit Blake au visage et le projeta lourdement au sol. Relevant la tête, il se rendit compte qu’une femme sans soutien-gorge avait escaladé le toboggan par derrière, le prenant ainsi par surprise. La douleur était forte, et il sentait une vive chaleur s’étaler le long de sa joue sur la longueur d’une main. Toutefois, cet évènement désagréable fut rapidement oublié par la vue de la poitrine absolument sublime qui se trouvait sous ses yeux : une peau bronzée magnifiquement, des tétons qui semblaient capables de pointer vers les quatre points cardinaux – que ne donnerait-il pas pour avoir une boussole pareille ! – et surtout, un faciès déformé par la rage qui donnait un petit côté dominatrice à mourir.

        Waouh, sublime, vraiment. Ils ne sont pas trop lourds à porter ? Si vous voulez, je peux vous aider.
        Olé Blakou, je c’lois qu’elle est en colè’le.
        Qu’est-ce que tu dis, sale obsédé ? Je vais t’arracher les c**il**s moi, tu vas voir !
        Oh oui, tu peux même le faire avec les dents si tu veux.

        « Quand la femme veut faire passer ses exigences, il faut lui rappeler qui est le dominant dans le couple. Toujours ». Ainsi avait parlé Jean-Albert Redhorn, son vieux père. Et comme le lionceau reproduisant les gestes de son géniteur, Blake se comportait exactement comme l’avait fait Jean-Albert avant lui.

        Femme ! Qui est le mâle ? C’est moi ! Quand le mâle parle, la femelle obéît, c’est clair ?
        Quoi ?! Ducon, j’vais t’faire la peau ! Vous avez entendu ce gars, mesdames ?
        Je c’lois qu’on est mo’lts, ça y est. Olé !

        Conjointement au désespoir de Kiki, une trentaine d’autres filles apparut, certaines toujours décemment habillées tandis que d’autres avaient indubitablement connu le passage de Blake. « La femme est un animal gérable, même quand elle est dans les pires états de colère. Afin de s’en débarrasser, il suffit de trouver une faille : des fleurs, du chocolat, des compliments, de la gentillesse… Mais quand la femme se déplace en meute, et que toute la meute est enragée, alors généralement, le mâle doit fuir.»

        J’ai été ravi de faire votre connaissance en tous cas, sachez-le. Ça a été une agréable rencontre, et j’ai passé de bien agréables moments en votre compagnie. Sur ce, femmes, très petits seins, petits seins, moyens seins, gros seins et très gros seins, je vous souhaite de passer une bonne journée. Et surtout n’oubliez pas que vous avez été pelotées par celui qui, bientôt, tâtera la Poitrine de Jouvence !

        Blake mima un baiser puis s’enfuit à toute vitesse. L’Eroticostyle augmentait sa force et sa confiance en lui, mais ce ne serait pas suffisant s’il voulait s’échapper d’ici sans risquer de perdre son précieux entrejambe. Pour assurer son salut, il devait activer le Pornostyle, ça ne faisait aucun doute. D’un bond que l’expérience avait rendu quasiment sans défaut, il enleva le short qu’il portait et se retrouva uniquement en caleçon. Sans attendre, les effets se firent ressentir : son corps était plus léger, plus agile, plus précis dans ses déplacements. Blake se mit à casser les quelques décorations ornant la piscine : palmiers, pots de fleurs, stands de boisson… de façon à augmenter les obstacles sur la course des femmes et ainsi ralentir leur progression. Mais ce fut quelque chose de bien plus imposant et qu’il n’avait pas prévu qui se mit en travers de sa route.

        Arrête-toi ici tout de suite, ou j’appelle la Marine petit. Ouais, parce que j’ai une moustache, donc c’est moi qui décide. Ouais.

        Il regarda devant lui mais ne vit rien d’autre qu’une rangée parfaite d’abdos – ce qui ne manqua pas d’éveiller sa jalousie. Relevant la tête, Blake aperçut enfin le visage de celui qui avait parlé : une grosse tête chauve et moustachue posée sur plus de deux mètres quarante de muscles en acier trempé, avec des épaules aussi larges que le mât de la caravelle du père Jean-Albert. Instinctivement – et afin de satisfaire son ego de macho-pervers-égocentrique – Blake se mit à faire bouger ses pectoraux et à contracter ses biceps dans des poses de bodybuilder. Le vigile sembla comprendre qu’il s’agissait là d’un combat de parade et se mit quant à lui à jouer avec sa moustache tout en montrant ses bras de mastodonte. Ce fut ainsi un duel silencieux qui se déroula entre eux deux, pendant environ vingt secondes, chacun ne quittant jamais l’autre des yeux.

        Blakou, on dev’lait pa’lti’l, tu c’lois pas ?
        Kiki, ch’uis occupé là, tu vois bien.
        C’est juste que les filles nous ont ‘latt’lapés… Olé !
        Le voilà, c’est lui le gros porc ! Faisons-lui la peau.
        Oh merde.
        Olé, je te l’avais dit espèce de sale enfoi’lé !

        Les femmes étaient là, l’entourant à présent. Alors que Blake s’attendait à subir les pires tortures imaginables, son salut vint d’un lieu inespéré :

        La première d’entre vous qui touche à ce gars, je la signale à la Marine, c’est clair ? J’ai reçu des plaintes pour deux fouteurs de grabuge mesdames, mais si vous faites justice vous-mêmes, vous serez dans le même bateau. Ouais, parce que j’ai une moustache, donc c’est moi qui décide. Ouais.
        Quoi ?! Ce mec m’a DESHABILLE et a fait son CONNARD DE MACHO ! J'exige un CHATIMENT
        Ouais, mais c’est moi qui ai la moustache, donc c’est moi qui décide. Ouais. Mon boulot c’est d’attraper les deux embrouilleurs et de les balancer à la Marine pour qu’ils soient jugés, vu les dégâts énormes qu’ils ont causé à la piscine. Et vu que j’ai la moustache, c’est moi qui commande. Ouais.
        On va quand même pas le laisser s’en sortir comme ça !
        Ecoutez mesdames, si vous voulez, je peux vous laisser seules avec lui en attendant que la Marine arrive. Parce que j’ai une moustache et que je suis gentil. Ouais. Mais d’abord, faut que je m’occupe de choper l’autre emmerdeur.

        Ce fut à ce moment que Blake eut une idée de génie, le genre d’idée qu’il était l’un des seuls à avoir, tant son esprit de pervers était habitué à trouver des solutions désespérées.

        Vous avez dit « l'autre » emmerdeur
        Ouais. J’ai une moustache, donc je le sais. Ouais.
        Il faut attraper le deuxième alors, non ? Je peux vous aider à le trouver si vous voulez !
        Ben ouais. Mais pourquoi tu fais ça ? T’as une moustache ?
        Non je n’en ai pas, mais j’ai toujours rêvé d’en avoir une !
        C’est gentil, même si t’as pas de moustache. Je dirai à la Marine que tu t’es montré coopératif alors.
        Olé Blakou, qu’est-ce que tu fous, là ?
        Je nous sauve la vie…

        Sans attendre plus longtemps, Blake se dirigea derrière le corps immense du vigile. La vue d’une figure autoritaire repoussa l’agressivité des femmes qui gardèrent une certaine distance, même s’il savait très bien qu’à la première occasion elles lui feraient la peau. Mais normalement, s’il se débrouillait bien, il devrait pouvoir se sortir de ce mauvais pas.
        En quelques minutes, ils retrouvèrent le mec-canard et la petite foule commença à se rapprocher de lui. A ce moment-là, Blake dit au vigile :

        Hé, le mec à la batte. Tu corresponds au signalement des fouteurs de trouble, suis-moi sans faire d’histoires.
        Ô seigneur à la moustache, laissez-moi lui parler. Je suis sûr que, comme moi, il acceptera de se rendre.
        Vraiment ? Lui aussi il veut avoir une moustache ?
        Encore plus que moi, croyez-le !

        Blake s’approcha du type aux ailes de pigeon. Les femmes s’étaient attroupées en arc de cercle autour de lui, prêtes à lui sauter dessus à tout moment. A en juger par la tête du canard, il semblait encore en colère pour les derniers évènements passés, sa batte étant dangereusement ancrée dans sa main. Pire encore, il semblait totalement incrédule à ce qui était en train de se produire, voire même absolument pas enclin à se rendre. Il se rapprocha un peu plus, leurs corps étant à présent séparés d’un peu moins de deux mètres. Alors, s’assurant de parler suffisamment bas pour que la foule ne l’entende pas, mais suffisamment fort pour que le gars ailé l’entende, il murmura :

        Salut, on est partis du mauvais pied tous les deux j’crois. Mais là, on est dans le caca. Les types de la Marine vont pas tarder à venir pour nous punir de l’état dans lequel on a mis la piscine. Le truc c’est qu’avec ce gros gaillard et ces fillettes prêtes à me sauter dessus, je pourrai pas m’en sortir.

        Il jeta un coup d’œil en arrière, ne prit pas compte des protestations injurieuses de Kiki, et continua :

        Je crois que c’est juste en coopérant qu’on s’en sortira. Essaye pas de me la faire à l’envers, parce que même si ta batte me mettra K.O, je te promets que tes tétons et tes couilles pleurnicheront jusqu’à la fin de tes jours.

        Nouveau regard en direction de la foule qui commençait à s’impatienter. Le vigile fit un pas en avant, se rapprochant, l’œil louche.

        Donc, à moins que t'ais envie de te faire choper et de devoir réparer tout ça, je propose qu’à trois, on s’en aille… Un…

        Kiki était en train de hurler à la tête de Blake, tant le colosse tendait à être dangereusement proche. Encore quelques centimètres, et il atteindrait le périmètre de sécurité…

        Deux…

        Le vigile fit un dernier pas.

        TROOOOOIS !

        A ce moment précis, Blake fit volte-face et asséna un coup de pied surpuissant à l’entrejambe du géant. Celui-ci émit un hurlement strident puis tomba à la renverse sous la surprise et la violence du choc. Les femmes crièrent, poussant une quantité énorme de jurons à la seconde avant de se jeter sur lui. Le géant, péniblement, se remit debout. Il n’avait pas le temps de contempler la situation actuelle. Il fallait courir.


        Et voilà comment débuta la course poursuite de Suna Land, évènement qui resterait à jamais inoubliable.


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        Mais... C'est pas possible! Il avait littéralement disparu ce salopiot! J'avais beau zyeuter un peu dans tous les recoins, pas la moindre trace d'un bouffon torse poil avec un piaf sur la poitrine. Par contre, des poitrines, plus le temps passait et plus j'en croisait. Un tel étalement de glandes mammaires humaines avec quelque chose de gênant. Okay, elles étaient comparables à celle des anges mais... Enfin c'était des humaines quoi! Si je me mettais à fantasmer sur les autres races, c'est vraiment que j'aurais touché le fond...

        A force de tapoter, mon Dial était plein à ras bord de puissance pure qui ne demandais qu'à se libérer dans une déflagration de douleur et de violence. Hééé oui, j'ai l'âme poétique parfois. Surtout quand je suis sur le point de faire mal à quelqu'un que j'aime pas spécialement. Soudain, une main se referma sur mon épaule, me faisant sursauter!

        -Hey! Ca va pas de me faire peur comme ça?! Où est-ce que vous avez été éduquée? Il faut jamais m'interrompre quand je suis submergé de pensées glauques et sadiques, enfin! Si vous stoppez lors de l'expression de mes pulsions primaires, vous frustrez mon moi intérieur! Ça peut conduire à un refermement sur soi, une dépression et plus tard au suicide.

        La femme qui m'avait interpellé me regardait avec des yeux ronds. Elle était venue pour me chercher des crosses à la base, mais mon petit speech l'avait littéralement bloquée. Je me demandais si ce n'était pas la mère du gosse à qui j'avais piqué la glace. Esprit de déduction extraordinaire, elle tenait un doudou dans la main droite et une frite de piscine dans la main gauche. Comme j'en avais pas grand chose à taper de celle-là, je me retournai et repartit à la traque de l'autre glandu.

        Je le vis enfin! Là-haut! Regarde, là! Mais non plus à droite, sur le toboggan! Mais non, pas ça, c'est un panneau de signalisation ça! AU DESSUS du toboggan! Oui, voilà là! Ha ba... Bravo! Il est partit maintenant! J'avais plus qu'à le retrouver! T'es fière de toi? Bon allez va, il doit pas être bien loin. Alors que j'allais repartir, une main se posa à nouveau sur mon épaule.

        -HA! Encore toi? Mais tu vas arrêter de me couper en plein élan?! La prochaine fois, je te...

        PAF! Elle me mis un violent coup de frite dans la tronche! Ça giflait ce truc! Mais... Je pouvais pas répliquer avec ma batte, sinon ça allait entièrement décharger mon impact-dial. Et je le réservais pour l'autre blanc-bec! Je me mis à fuir comme un lâche. Enfin disons plutôt que c'était un déplacement stratégique en vue d'obtenir un adversaire plus valorisant. Haaaa, le pouvoir des mots...

        -Qu'est ce que vous avez fait de mon fils, sale voyou?! Revenez par ici!

        Je me stoppai immédiatement et pris un instant de réflexion. Cette vieille mégère ne m'avait pas vu piquer la glace de son gosse et visiblement, le garçon avait disparu, il n'avait donc pas pu dire que c'était moi. Elle me poursuivait juste parce que j'avais une batte. C'était de la discrimination battiale! Pure et dure! Mais je pouvais m'en servir!

        -Votre fils, grosse dame? Mais vous n'allez pas me croire! Mes yeux me sont témoins de la scène atroce qui s'est déroulée devant moi. Votre charmant bambin jouait gaiement avec toute l'innocence et la naïveté des petits chenapans de son âge, lorsqu'un grossier personnage est venu, lui a volé sa glace, l'a molesté et l'a jeté par dessus la barrière! Sans hésiter un instant, j'ai plongé pour le ramener. Il se promène dans le parc pour se remettre de sa frayeur. Vous reconnaîtrez facilement le monstre, il porte un dessin d'oiseau noir sur la poitrine!
        -Quoi??!! Oh mon dieu, mon dieu mon Réginaldichounet! Où est-ce monstre? Je vais lui faire voir de quel bois je me chauffe! Parole de Josianne!
        -Ha ba justement, il est là! Restez derrière moi, je vous dirai quand intervenir, cet homme peut-être dangereux.

        La grosse se plaça derrière moi, ce qui ne la dissimulai qu'à 20% environ. Mais bizarrement, le mec ne sembla pas remarquer qu'une robe rose dépassai de derrière moi d'environ un mètre de chaque coté. Il s'approcha de moi lentement, mine de rien. Il avait envie qu'on s'associe pour se sortir d'un pétrin dans lequel il était. Il était poursuivi par une horde de filles en colère et d'un mec énorme avec des cheveux sous le nez. C'était très très moche. Le tatoué se mit à compter jusqu'à trois. A trois, on était sensé se barrer en courant. Mais honnêtement, c'était vraiment trop moche!

        -C'est ce gros gaillard là qui te fait peur? Le mec avec des poils de fesses sous les narines?

        Apparemment... Il n'a pas apprécié le mec! Je fis signe à la grosse dame de foncer pour chopper le mec en pleine course, pendant que de mon coté, je fuyais devant la charge du mastodonte au narines ultrapileuses. Et alors, tout se passa très vite.

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        C'était une scène d'une violence inouïe, mesdames et messieurs. Imaginez un peu! Il y avait une atmosphère très belliqueuse qui régnait sur tout Suna Island! Une femme aux apparences d'une truie rebondissait sur la cage thoracique d'un jeune garçon. A cela s'ajoutaient une vingtaine de demoiselles aux seins nus et aux veines de cou saillantes. La plupart se contentaient de le frapper, de le griffer et de lui tirer les cheveux, tandis que celle qui semblait être la meneuse essayait de l'étrangler avec une frite pour piscine bleu fluo. L'homme avait été arrêté en pleine course par la dame obèse et n'avait pu échapper à sa poigne phénoménale.

        A ses cotés, un ange était en train de découvrir les joies de la kinésithérapie. Un homme de corpulence colossale et doté d'une moustache saillante le tordait dans tous les sens dans ses bras puissants. Au même instant, une foule de personnes s'étant tordu la cheville en glissant sur une mare de crème glacée le bourrait de coups de poings et de pieds, certain cherchant même à lui arracher les ailes, pensant qu'il s'agissait d'un déguisement.

        La bagarre s'envenimant, et la nature humaine étant bien faîte, des coups perdus eurent la fâcheuse tendance de mettre en rogne d'autres passants, totalement étranger à la querelle de base. Et ce qui devait arriver arriva, très vite la bagarre devint générale et les gens se battaient tous, sans même savoir pourquoi. Chaque parcelle de Suna Land accueillait une nouvelle rixe qui partait parfois jusqu'à des extrêmes de violence au niveau des parties génitales que la bienséance ne nous permettrait pas de relater ici.

        C'est alors qu'un coup de tonnerre retentit et que la grille de l'entrée vola en éclat. Des dizaines et des dizaines de marines se répandirent plus vite dans le parc que des spermatozoïdes dans un utérus. Face à la situation chaotique, le directeur de l'île avait appelé des renforts pour tenter de calmer les esprits. Malheureusement, tout le monde se foutant royalement de Suna Land, la Marine avait envoyé ses membres les plus nuls, les plus difficiles à tenir, les plus instables... Et ces gaillards se lancèrent à leur tour dans la bagarre générale, sans chercher un instant à savoir qui était en tord et qui étaient les victimes.


        Spoiler:


        Dernière édition par James Fermal le Sam 29 Juin 2013 - 18:46, édité 1 fois





          Était-il nécessaire de préciser que « la course-poursuite de Suna Land » était un qualificatif un peu extrapolé par le côté – légèrement – mégalomane de Blake ? Non ? Car, évidemment, voir ses beaux pectoraux se faire presque broyer par un coup de boule féminin n'avait rien d'une course poursuite. Pire encore, ça faisait sacrément mal. Surtout quand la dame semblait porter en elle absolument tous les attributs dégoûtants qu'une femme pouvait posséder : végétation sous les aisselles, petits arbustes au-dessus des lèvres, fines lianes entremêlées s'échappant des narines et enfin, gazon sur les joues. De plus, il était important d'ajouter que cette délicieuse créature portait une robe moulant à la perfection son corps ô combien empli de couches, sous-couches et sur-couches graisseuses.
          Ainsi donc, Blake était tombé au sol, le souffle coupé. Ses muscles dorés et entrainés n'étaient pas faiseurs de miracle, aussi n'avaient-ils pu guère supporter le choc monstrueux du mastodonte. Mais comme si cela ne suffisait pas, d'autres invités s'était joints à la belle fête.

          J'ai t'lop mal ! Olééééééé !

          Pour une fois, Kiki n'exagérait rien : tomber au sol puis se faire assaillir par une flopée de gonzesses légèrement en colère, ça avait un côté douloureux absolument indéniable et indiscutable. D'habitude, Blake aimait beaucoup que des femmes – voire plusieurs – s'occupent de frotter son corps avec leurs doigts, ou n'importe quelle partie de leur belle physiologie, évidemment. Par contre, n'étant pas particulièrement partisan du masochisme – cette discipline relevait du domaine de Kiki, or celui-ci n'avait pas l'air de beaucoup apprécier la situation – ça faisait fichtrement mal. Il fallait qu'il sorte rapidement de ce pétrin, ça c'était certain. Mais comment... Comment était-il censé s'écarter d'autant de détentrices de poitrines, et surtout, de cette monstruosité qui essayait de l'étouffer avec une frite ?

          Blakouuuu, fais queeeeeeelque choooose ! Oléééé !

          Blake ne prit même pas la peine de répondre. En réalité, même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas pu, étant particulièrement occupé à s'époumoner et à hurler pour qu'on le libère. Pour des raisons de dignité d'ailleurs, ces cris ne seront pas transmis au lecteur, mais soyez certain qu'autant de jurons qu'il était possible de prononcer en étant presque étranglé ont été lâchés ce jour-là. Heureusement pour Blake, la grosse dame possédait des bras tellement énormes qu'elle n'arrivait pas à les manœuvrer suffisamment bien pour réellement lui couper la respiration. De toute façon l'étranglement n'était pas nécessaire, tant le poids de cette baleine, assise sur son ventre, était déjà efficace dans cet objectif.
          La lumière s'effaçait lentement de ses yeux, tant il était plus dur de les garder ouverts. Pas uniquement à cause de toute cette douleur accumulée qui commençait sérieusement à lui faire perdre connaissance, non... Surtout à cause de la forte – innommable – puanteur qui dégageait des aisselles de la grosse. C'en était trop à supporter. Même le plus grand des Pervers ne pouvait subir une torture pareille. En plus, il ne lui avait rien fait à ce laidron, alors pourquoi s'était-elle mise à s'acharner sur son propre sort ? Jamais, non, jamais, il n'aurait osé toucher un corps pareil, quand bien même uniquement avec les yeux ! Qu'est-ce qui avait bien pu se passer... ? Ce fut alors que Blake, dans une tentative de se débattre, aperçut le mec aux ailes de poulet. Et là survint le déclic.
          Il n'y avait qu'une seule explication plausible dans cette affaire. Une seule. Cette truie était jalouse, une éternelle rejetée ! Elle aussi désirait se faire tâter le corps par les doigts féériques du Pervers, et, insatisfaite, avait décidé de se venger. Quelle intelligence ! Quel esprit de déduction inouï ! Ca ne faisait aucun doute, voilà la justification de cet événement : sans doute donc, le canard l'avait accompagnée jusqu'à Blake, afin qu'elle vienne réclamer son dû.
          C'était donc ça !

          Profitant d'un instant de répit dû à l'essoufflement de la grosse, Blake parvint à se dégager légèrement ; galvanisé par la découverte de la solution, et surtout, sorti de la léthargie due à l'effet de surprise. Il exécuta une roulade – que l'expérience des situations sexuelles dans des lieux insolites avait rendue spectaculaire – et réussit à sortir un peu plus. Les femmes tentèrent de le rattraper, mais après lui avoir asséné une telle volée de coups, elles aussi avaient commencé à fatiguer. Quant à Blake, il avait foutrement mal, même si, comme dit précédemment, ses expériences de situations insolites l'avaient un peu habitué aux douleurs les plus désagréables.

          Olé Blakou, t'es su'l de ce que tu vas fai'le ? J'ai pas envie d'avoi'l enco'le mal, moi ! Olé !
          Mais oui t'inquiète...
          C'est t'lès dange'leux, c'lois-moi ! Olé, alo'ls je voud'lais v'laiment êt'le sû'l que t'es pas saoul ou quoi... Olé !
          Un peu que je sais ce que je fais, ouais ! Je te signale que je serai CELUI QUI PELOTERA LA POITRINE DE JOUVENCE !

          Le cri sembla galvaniser ses forces, lui faire retrouver cette énergie qui paraissait disparue. En réalité, il avait besoin de se donner du courage pour ce qu'il allait faire, cette chose qui le dégoutait rien que d'y penser, mais qui était la seule solution. Blake inspira un coup puis se jeta d'un bond vers le gros mastodonte, mains en avant.
          Et arriva ce qui arriva.
          Ses doigts entrèrent en contact, non... Ses doigts s'enfoncèrent dans les couches successives de gras qui se trouvaient sous la robe difforme de la grosse, touchant ce qui faisait office de poitrine sur cette créature. Son épiderme se mit soudainement à brûler, comme si son corps, biologiquement parlant, savait pertinemment que ce qu'il tâtait était directement incompatible avec lui. Mais il était forcé de le supporter car, peut-être ainsi, la femme ne serait plus jalouse et accepterait de fait un peu plus son corps ingrat. Le Pervers pouvait bien tenter de rendre un peu service à la société, non ? Jean-Albert n'avait-il pas dit d'ailleurs, à ce sujet « Les Redhorn doivent toujours satisfaire les gentes dames. Parce qu'une dame satisfaite, c'est au moins un nichon de tâté. » Et puis après tout, un nichon restait un nichon... Peu pouvait importer qu'il soit particulièrement flasque... Flétri... Affreux...

          Hé, connard, qu'est-ce que tu touches à ma Josianne chérie ? T'as même pas d'moustache d'abord !

          Le cri retentit comme un gong menaçant. Un instant, Blake en oublia totalement la horde de filles toujours choquée mais prête à lui bondir dessus qui était autour de lui. Il en oublia même cette hideuse femme que ses doigts continuaient de tripoter par pur réflexe. Non, tout ce qu'il vit fut le mastodonte masculin, rouant de coups le canard, et surtout, la fine bague à l'annulaire gauche de l'homme, rutilant comme un joyau à présent. Il avait arrêté de maltraiter les ailes du poulet, s'était relevé, et à présent fixait Blake d'un œil menaçant. Et il affichait toujours cette foutue rangée d'abdos parfaite...
          Le commun des mortels aurait réagi en prenant ses jambes à son cou, en tentant de fuir le plus vite possible et de survivre. Mais pas Blake. Non, parce que Blake était un Pervers. Parce que Blake... Parce que Blake était con. Très con.

          Quoi, toi et... Elle !?! Attends mec, t'as vu tes abdos ? Et tu t'tapes un laidron pareil ? C'est pas pour être méchant mais elle doit clairement être en manque pour me frapper juste parce que je l'ai pas pelotée comme les autres ! Hahahaha !
          Blakou, ta gueule, OLE !
          Oh mon Jamesounet, ce malotru a volé la glace de notre fils ! Et d'ailleurs, gros porc, ch'uis pas en manque !
          Jamesounet ? Hahaha, mais quel prénom pourri. Faut vraiment être un sérieux gros naaaaaze pour s'appeler James quoi.
          QUOI ?! T'as même pas de moustache et tu maltraites mon gamin ! En plus tu t'fous de mon prénom ! J'vais t'éclater mon pote.
          Hein ? Mais j'lui ai rien fait à ton gamin. Et j'aime pas les glaces, ça me donne un zgègue tout p'tit après, alors ça peut pas être moi, NAH ! Et ton prénom, il est naze, c'est pas de ma faute. Mais t'en fais pas, tout le monde n'a pas la classe de... Blake... Blake Redhorn !

          Il prononça son nom en exécutant plusieurs poses symboliques (sans pour autant lâcher le sein de la grosse). Se souvenant alors de sa déconvenue de tout à l'heure, Blake ajouta, un sourire aux lèvres, tout en pointant l'oie du doigt.

          Par contre, ce mec-là, il jouait avec de la glace tout à l'heure. Pour sûr, j'me suis même ramassé par terre à cause de ça.

          Heureusement pour lui, les femmes ne pouvaient résister à leur nature. «Si t'as besoin de te débarrasser de dames trop gênantes, appuie sur leurs points sensibles. C'est toutes des commères : file-leur des histoires à se mettre sous la dent, et elles resteront tranquilles. » Les conseils avisés du Père Jean-Albert semblaient destinés à toujours venir en aide à son jeune fils, c'était certain. Ainsi donc, les tigresses de tout à l'heure s'étaient transformées en une meute calme et intéressée de femmes, murmurant et chuchotant par moment afin de commenter ce à quoi elles assistaient.
          Musclor James se tourna alors vers le poulet et recommença à le taper sous les motifs simples de « t'as pas de moustache », « t'es jaloux de ma moustache » et enfin « t'as piqué la glace de mon fils ». Incroyable comme la naïveté des gens était contrôlée par un Pervers aussi intelligent, beau et charismatique que Blake.
          Cependant, si le cas Gros James était réglé, celui de « Josianne » véritable déesse chez les porcs borgnes et boiteux, ne l'était pas réellement. A présent que la discussion était terminée, l'effet de surprise avait également coupé court, si bien qu'elle asséna une gifle magistrale à Blake. Il fut projeté dans les airs et atterrit tête la première au sol. Ajoutez à cela la présence nouvelle et inaperçue jusqu'à présent, grâce à un obscur moyen, de Marines, par Blake. Mais toute illusion ayant une fin, il remarqua enfin qu'il était cerné par : 1) Josianne la catcheuse poilue, 2) une flopée de gonzesses vengeresses qui ne tarderaient pas à se rappeler qu'elles s'étaient faites peloter-voler le soutif, 3) James, le mastodonte moustachu et maintenant 4) un bon groupe de marines ressemblant à s'y méprendre à un groupe de hard rock échappé d'un asile.

          Olé Blakou, tu nous as enco'le mis dans une putain de situation ! Tu le sais, hein ?
          Ferme-la, je gère, je gère... J'ai une solution, je vais la mettre en pratique dans un instant.

          Mentir avait toujours été un des points forts de Blake. En même temps, il était habitué, par l'élaboration de stratagèmes divers et incongrus, à séduire des femmes en mentant. Ainsi avait-il,une fois, prétendu être un chevaucheur de vache volante en mission secrète pour le gouvernement d'une petite île, de façon à se taper une éleveuse de babouins roses. Mensonge très compliqué à mettre en place, mais qui constituait bien une de ses plus grandes fiertés, il fallait l'avouer. Mais tout de même... Mentir à sa propre double personnalité, qui partageait toutes les pensées les plus intimes, ça n'était pas le plus simple à faire.

          Espèce de sale mytho ! On va mou'li'l ici à cause de toi ! Ou alo'ls, on va se fai'le envoyer dans une cellule avec un conna'ld de violeu'l !
          Non... On ne mourra pas ici. Je crois que j'ai pas le choix...

          Une atmosphère tragique sembla s'installer au milieu de la scène en cours. Blake, usant de tout son charisme de Pervers accompli, arbora une mine déconfite – parfaitement en adéquation avec les blessures ornant son corps de rêve. Il se releva enfin puis regarda à tour de rôle les femmes, Josianne, le poulet, le mastodonte, puis les Marines attendant sans doute un signal pour attaquer. Enfin, quand il jugea que l'acmé de la tension avait été atteint, que l'attention était à son paroxysme, il s'exécuta.

          JE SUIS BLAKE ! CELUI QUI PELOTERA LA POITRINE DE JOUVENCE !

          Alors, enjoignant le geste à la parole, Blake bondit et enleva le caleçon : ultime vestige vestimentaire sur son corps. A présent, il était nu. Nu au centre d'une foule qui n'en crut pas ses yeux : tous parurent ébahis devant un sex-appeal, une telle beauté, une telle prestance, une telle... Virilité.
          En plus d'augmenter sa cote de popularité féminine, d'attiser la jalousie des autres hommes et surtout, de lui rafraichir un peu l'entrejambe, le déshabillement garantissait surtout une vitesse extrême. Quel homme pouvait se vanter de courir plus rapidement que le Pervers entièrement nu, hein ? Un Pervers ailé, peut-être... Mais dans ce cas, il ne courrait pas vraiment.
          Saluant auparavant dignement la population présente en faisant un moulinet avec une certaine partie de son corps – dont le nom n'est pas autorisé à être donné – Blake s'enfuit à toute jambe ; provoquant, à sa suite, la ruée vers le Pervers.

          Poursuite de Suna Land, prologue terminé. Que le spectacle commence.

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          -MAIS TU VAS ME LÂCHER OUI, GROS PORC ???!!!!

          J’avais mal partout, il m’avait luxé la totalité des articulations en me tordant comme ça ! J’avais même une entorse entre chaque phalange de chacun de mes doigts ! Et même de mes orteils ! Même s’il fallait lui reconnaître que c’était vraiment du travail bien fait, il fallait que ça s’arrête au bout d’un moment ! Soudain, il me lâcha sans crier gare, et je m’écrasai au sol, face la première. J’aurais bien mis mes mains pour me protéger, mais mes muscles me faisaient bien trop mal. Tant bien que mal, je tentais de me relever. Par un effet mouton, tous les autres mecs avaient également cessé de me frapper. Bandes de tapettes, suffit que le plus gros s’en aille pour que les minus chient dans leur froc !

          Je devais mon salut à la connerie du type tatoué ! Il était en train d’essayer de traire l’humaine, visiblement, mais n’y parvenait pas particulièrement bien. C’était probablement ça qui posait problème, j’ai pas tout compris, pour être honnête. Ca parlait de glace, de petit zgègue, de James, de Blake, de tu, de l’, et même de NAH ! Bref, un bien beau bordel, mais le gros moustachu revint rapidement vers moi pour reprendre là où il s’était arrêté !

          -Viens par là toi ! Je comprends que tu sois jaloux de ma moustache, mais je vais quand même te taper !
          -Ha non ! C’est mort, dégage de là, toi !

          Je fis un roulé boulé sur le coté et me relevai en grimaçant. S’il voulait vraiment se battre, il allait avoir droit à ma nouvelle technique. Personne n’y avait encore eu droit, c’était une magnifique occasion d’essayer. De toute façon, vu le bordel autour de nous, je n’avais pas le choix, il allait falloir mettre le paquet pour s’en sortir vivant. Je repérai trois frites à piscine du coin de l’œil. Une jaune. Une rouge. Une bleue. Parfait ! Je sautai dans leur direction tout en évitant une charge du gros abdominé et m’en emparai. Une coincé entre les dents et une dans chaque main, je me tenais face à la foule déchaînée. Le gros étant revenu, tout les petits suiveurs avaient retrouvé cœur à l’ouvrage. J’allais les éclater !

          -Santoryu No Ba’to !! Technique à trois battes !

          Et zouf ! En un instant, je me retrouvais au milieu de la mêlée, en train de distribuer des coups de frites dans tous les sens, de mes mains, et d’un simple mouvement de tête, je pouvais gifler violemment un adversaire. Et une gifle mouillée en plus ! C’était assez humiliant. Je vis alors un groupe de marine arriver vers moi ! Enfin, les renforts allaient pouvoir m’aider à flanquer une raclée à ce fichu tatoué de malheur, calmer ce gros pileux de la région subnarinienne qui avait l’outrecuidance de posséder le même prénom que moi, et me sortir de ce pétrin. Jamais il ne m’avait autant fait plaisir de voir des marines que la fois où ils m’avaient filé 10 millions de berrys. Je m’approchais d’eux quand je vis un rectangle noir au bout de la main d’un des officiers. Ce rectangle grossit, encore, et encore, jusqu’à prendre la totalité de mon champ de vision. L’instant d’après, je ressentait une violente douleur au niveau du front.

          -Hmmm… Hmmmm… Mè tme tpé frrrt ! dis-je avant d’ôter la frite de mes dents. Mais… Mais tu m’as tapé enfoiré !

          Je lui rendis son coup de tonfa par un chassé dans le bide qui l’envoya directement faire trempette ! Putain, fallait me rendre à l’évidence, je n’avais aucun allié, plein d’obstacles, et un ennemi, ce fameux Blake. Ce qui me remonta le moral, c’est qu’il était au moins autant dans la merde que moi pour me proposer de s’allier. Il était entouré de nombreuses personnes qui formaient un cercle autour de lui. Je me frayais un chemin en poussant les gens et vit le fameux tatoué, totalement à poil, en train de faire des poses ridicules. De nombreuses filles autour de moi pouffaient en montrant l’entrejambe du garçon du doigt.

          -Pffff, il n’a pas l’air bien dangereux !
          -Si ce qu’il dit est vrai, il a du manger beaucoup de glace !
          -C’est presque mignon.
          -Il fait si froid que ça ?
          -Allez les filles, allons nous-en ! On a poursuivi quelqu’un d’inoffensif.

          Je comprenais pas bien les allusions, mais cela avait l’air de les faire bien rire. Et elles partirent en riant de façon suraiguë et assez insupportable. Il est vrai qu’en voyant l’humain au tatouage dans sa nudité, je comprenais que la plupart des femmes humaines soient de mauvaise humeur en permanence. J’ignorais si ce « Blake » était représentatif de tous les humains, mais si c’était le cas, elles ne devaient pas s’éclater tous les jours. Je voulais aller lui péter la tronche profitant de cette situation incongrue, mais le sol se mit à vibrer et un mec tout simplement immense arriva. C’était pas naturel d’être aussi grand ! Il devait avoir mangé beaucoup de soupe, ou alors… je sais pas ! En tout cas, il était grand et il faisait assez peur !

          -SSIIIIIILLLLLLLEEEEENNNNNCCCCEEEEE !

          Tout le monde sur Suna Land s’immobilisa, les tympans vrillés par une voix aussi grave, caverneuse et puissante.

          -Mesdames et messieurs ! Je suis le directeur de Suna Land. Cette querelle est stérile et non fondée. Je vous demande de cesser vos griefs et de ne les concentrer que sur les personnes véritablement responsables de ce capharnaüm. Ils sont justes devant vous. L’un est nu, aggravant encore son cas d’un délit d’exhibitionnisme. L’autre est un blond avec une frite entre les lèvres qui dégrade le matériel et portant des ailes dans le dos. Attrapez-les !

          C’est là que la vraie merde a commencé. La totalité de l’île braqua ses yeux vers nous et commença à avancer lentement vers nous. Je fis un signe vers l’arrière à Blake et on se mit à reculer. Doucement d’abord, sans mouvements brusques, puis de plus en plus vite. En quelques secondes, on était en train de fuir à toute vitesse, poursuivis par une horde d’humains déchaînés, prêts à nous réduire en bouillie, juste pour pouvoir reprendre tranquillement leurs petites vacances.


          Dernière édition par James Fermal le Sam 29 Juin 2013 - 18:55, édité 1 fois





            Kiki, tu me fais quoi là ?! Sois fier, merde ! Tout le monde nous regarde. AAAAAH C'est trop la honte.
            Olééééé j'ai t'looop peeeeu'l ! Et j'ai t'loooop mal...

            A titre indicatif, un Kiki fier se levait et narguait la foule par sa taille gargantuesque tout en se dandinant. Un Kiki effrayé quant à lui tentait de se dissimuler au mieux, réduisant son apparence à un minimalisme des plus singuliers. Le Pornostyle, quand utilisé sous sous son second niveau, mettait l'entrejambe de Blake aux yeux de tous. Or, vu l'état dans lequel Kiki se trouvait, être à poil à ce moment constituait une publicité dont il aurait sans doute préféré se passer. Des commentaires absolument humiliants fusèrent des spectateurs aux alentours, comparant l'habituelle arme de destruction massive des Redhorn à un simple ver de terre en mal du pays.

            C'est inadmissible !

            L'une des grandes particularités de Blake résidait dans sa stupidité d'esprit, ainsi que sa grande témérité qui en découlait naturellement. N'écoutant que sa bêtise pure et simple donc il s'était arrêté, avait pris Kiki en main et s'était mis à l'utiliser comme un moulinet. Stimuler sa seconde personnalité était nécessaire afin qu'elle reprenne confiance en elle et se relève enfin de cette triste paralysie.

            A'llête Blakou, Hihihihi ♥ c'est un peu gênant, tu sais ? Olé ! Hihihihi ! Olé olé !♥
            Argh Kiki, je compte sur toi ! Debout ! Debout ! Montre-leur ce que le Pervers a dans le ventre. Montre-leur ce que le Pervers a entre les jambes !

            Revoir l'ordre de ses priorités n'aurait sans doute fait aucun mal à Blake. Bien peu de personnes auraient privilégié une stimulation sexuelle à la fuite, qui plus est une fuite où un véritable danger de mort le guettait. Néanmoins, posséder en soi une seconde personnalité incarnant sa libido n'ayant absolument rien de qualifiable de « normal », la normalité ne pouvait être un facteur applicable. Car oui, il était différent. Il était destiné à un avenir hors du commun.
            Choqués par une bêtise pareille, ses poursuivants avaient calmé leur avancée, le regardant de manière ébahie. Personne d'autre que lui ne méritait de voir ses rêves se réaliser. Tout simplement parce que...

            Je suis celui qui pelotera la Poitrine de Jouvence ! Vous avez compris ?! Je m'appelle Blake Redhorn bande d'incultes ! Et ça, cette personne que vous avez critiquée, elle fait partie de moi ! C'est Kiki, et ensemble, nous deviendrons le Seigneur des Pervers ! Debout ! Lève-toi Kiki, montrons-leur donc ce à quoi ressemble le plus grand héros de ces terres, de ces mers... De tous les âges !
            Oh Blakou... C'est tellement mignon ! Olé !

            Faire de la lèche avait, depuis toujours, été une des grandes qualités de Blake. En tant que pervers aguerri, il avait une certaine connaissance dans le maniement de la lèche physique. Et la lèche psychologique était une chose presque aussi simple à réaliser. Pour y parvenir, il suffisait simplement de connaître les points sensibles de la personne. Et pour Kiki, il fallait juste penser à lui donner un beau discours, et à prouver au monde qu'il existait bel et bien.
            En réponse à cela, l'entrejambe de Blake connut un certain changement : agrandissement, élargissement, accroissement de la rigidité, anoblissement de la qualité... Tout aurait été pu être parfait si la peur ne venait pas stopper le processus alchimique en cours. Car en effet, voir une foule avancer vers soi pouvait provoquer un certain effroi chez certaines personnes. Comme dit précédemment, Blake accordait la priorité à son succès physique. Mais pas Kiki. Kiki lui, il était intelligent. Et Kiki lui, il savait que se faire frapper par une quantité pareille de gens, ça risquerait de faire mal. Très, très mal. Les différents énervés, dont le géant qui se prétendait directeur, semblaient avoir perdu patience.

            J'en ai marre d'écouter ses conneries !
            Il waaa fwaaaappé le chef !
            Je vais lui arracher les couilles à c't obsédé !
            Il a pas d'moustache !
            Attrapez-moi donc ces chapardeurs : le sieur ailé et celui exhibitionniste !

            Le cri du géant paraissait bien plus convaincant que n'importe quelle autre parole. Ainsi, galvanisées par la présence d'un leader aussi charismatique et de puissante apparence, les nombreuses personnes s'élancèrent vers Blake ; celui-ci étant toujours occupé à essayer de réveiller sa seconde personnalité.

            Blakooooouuuu ! Je te p'lomets de g'landi'l enco'le si on s'en va, d'acco'ld ?
            C'est vrai Kiki ? Oh géniaaaal ! Hahaha ! Allez on s'en va !

            Ce bref interlude terminé, la course-poursuite de Suna Land pouvait enfin démarrer pour de bon. Animé par le Pornostyle et l'Eroticostyle, ainsi que par la fierté de savoir Kiki presque revigoré – ce qui était amplement suffisant pour attirer les envies féminines – Blake ne mit pas longtemps à rattraper le canard. Kiki hurlait toujours à la mort, mais il savait très bien que si jamais il rapetissait encore, le corps dans lequel il siégeait s'arrêterait de nouveau. Pour cette raison, la peur sembla ne plus vouloir ternir leur image, ce qui était tant mieux.
            Bondissant, esquivant, sautant, courant (pelotant ?) Blake bifurquait à travers Suna Land, quittant la simple station balnéaire pour le port à présent. Les quais de l'île regorgeaient de petits commerces sans grand intérêt, servant simplement à animer l'argent ou à ravitailler au maigre besoin. Mais les rares étals alignés ici seraient bien suffisants pour l'aider à s'en sortir. Il ramassa puis relança les fruits qui trainaient, souleva chaises, tables, tabourets, vieilles dames afin d'en tapisser le chemin et ralentir les poursuivants.

            Même si Blake possédait une témérité hors du commun, avoir une seconde personnalité absolument effrayée avait quelque chose d'assez communicatif au niveau du stress. Ainsi, alors qu'au départ il avait considéré cela comme une vulgaire fuite comme il avait pu en vivre sur Bikini Island, il finissait par peu à peu prendre conscience de la réalité de la situation : il avait causé du grabuge sur une île, s'attirant les foudres de son monstrueux directeur économique ; il avait peloté un nombre incalculable de damoiselles, causant leur colère et celles de leurs conjoints ; il avait peloté un gros laidron puis critiqué son bodybuilder de mari, tous deux considérant qu'il s'en était pris à leur fils ; et tous ses problèmes avaient causé l'apparition en masse de la Marine.

            Kiki, je crois qu'on est dans la merde.
            Olé, je te l'avaaaaais dit ! T'a'llête pas de cou'li'l ! Olééééé !

            Malheureusement pour eux, le destin ne semblait pas décidé à leur offrir un salut facile aujourd'hui. Quatre soldats en blanc et bleu les prirent à revers, arrivant par une ruelle adjacente. Ils étaient à présent relativement loin de la plage de départ, et certains poursuivants avaient renoncé à la poursuite, mais cela n'empêchait pas leur nombre d'être toujours insurmontable. Blake analysa rapidement la situation – adrénaline aidant beaucoup la réflexion – et en vint à la conclusion suivante : la fuite était impossible dans l'état actuel des choses. Il fallait qu'il se batte. Il fallait qu'il prouve au monde, en attente de ses exploits, qu'il était bel et bien l'élu. Qu'il était...

            CELUI QUI PELOTERA LA POITRINE DE JOUVENCE !

            Galvanisé par l'exploit qu'il finirait par réaliser un jour, Blake prit son courage à deux mains et neutralisa le soldat le plus proche par un bon crochet du droit. Pas catholique, encore moins psychédélique mais absolument pratique pour faire face rapidement. Repoussé, le Marine tituba vers l'arrière, offrant une ouverture parfaite. D'un bond, Blake attrapa le sabre attaché à la ceinture de sa précédente cible et mit en joug les trois autres guerriers. Un sourire mauvais aux lèvres, il s'écria alors :

            FEEL ME ! FEEL ME ! FEEL MEEEEE ! YAAAAAAH !

            Crier faisait partie des mises en scène favorites de Blake. Un vrai héros devant absolument retenir l'attention et graver son nom dans les mémoires, il avait besoin de certaines clés. Heureusement pour lui, sa mère lui avait payé des cours de théâtre quand il était gamin, garantissant une éloquence hors norme et des cordes vocales aptes à gueuler constamment. Ainsi, donner des noms absurdes à ses mouvements de combat, puis les répéter à pleine sonorité représentait un effet de style dont Blake avait le secret.
            Katana en main, il exécuta une série extrêmement rapide de mouvements, – là aussi, Pornostyle et Eroticostyle aidant – assénant des coups dévastateurs à ses ennemis. Néanmoins, pas une seule goutte de sang ne fut versée. L'arcane du « Feel Me », en effet, consistait en une volée de coups pleins de célérité afin de débarrasser la cible de ses impurs vêtements. Le résultat ne se fit ainsi pas attendre, l'uniforme des trois Marines tombant en lambeau instantanément, les obligeant à se couvrir l'entrejambe par honte. Blake continua à courir, sans prêter attention à l'oie aux cheveux blonds. Une vingtaine de mètres plus loin, un cri rauque retentit de derrière eux.

            Ils sont là ! Attrapez-les ! Je ne voudrais pas de ces importuns sur mon île tout de même !

            Par réflexe, Blake fit volte-face. Le géant était tout proche à présent, ses immenses jambes l'aidant à se déplacer plus rapidement que les autres poursuivants. Il fallait absolument qu'il trouve une solution... Mais laquelle ? Ce fut alors que...

            Je me fiche de savoir que des malades mentaux se baladent ici ! Filez-moi des planches pour que je répare mon bateau ! Je dois emmener ces Coq-cornes sur l'île du Bétail le plus vite possible. C'est la période des amours, et ils sont trop excités !
            S'il vous plait, attendez ! La femme du charpentier a été pelotée par un Pervers. Il va revenir dès qu'ils l'auront attrapé, et vous aurez toutes les planches que vous voudrez. Je vous le promets.
            Aaaaarf !

            Animé par l'adrénaline et tous ces pelotages effectués, Blake sentait son cœur battre à tout rompre. Son cerveau établissait des stratégies de survie toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Et l'une d'elles fut trouvée en regardant les nombreuses et épaisses cages en bois à côté de l'homme qui se plaignait. Ces cages contenaient des Coq-cornes, étranges animaux à l'apparence d'une poule de la taille d'un ours, avec en plus une corne sur la tête.

            Olé Blakou, ne me dis pas que...

            Ne prenant pas la peine de répondre, Blake se dirigea à toute vitesse vers les cages. Aucune fioriture effectuée, il asséna une volée rapide au katana et découpa proprement les cages.

            NOOOON ! PUTAAAAIN ! REVENEZ ! Mais qu'est-ce qu'tu branles enfoiré ? Tu sais combien ça coute ces bêtes là ? Et qu'est-ce que tu fous à poil ?
            Monsieur, je vous l'avais dit ! C'est à cause de cet homme que le charpentier n'est pas là !
            Désolé, Blake Redhorn, Pervers de Bikini Island. Je suis en mission de sauvetage, je réquisitionne vos bêtes.
            Mission de sauvetage ? J'vais t'la balancer au cul ta mission de sauvet... AAAAH

            Visiblement agacé par celui qui les transportait depuis tout ce temps, un coq-corne vint à toute vitesse percuter l'homme au thorax, le balançant à l'eau sans problème. Les autres animaux quant à eux causèrent un grabuge phénoménal. Ils couraient dans tous les sens, répandant leur imposante masse à chacun de leur pas. Trois d'entre eux génèrent le géant dans ses délicates enjambées, si bien qu'il tomba au sol dans un fracas assez mémorable, avant de plonger lui aussi à l'eau.

            Olé Blakou, ça c'est c'qu'on appelle êt'le couillu ! Et chatteux aussi ! Hihihi ! Olé !

            En effet, de l'audace Blake en avait. Mais alors de la chance, ça on ne pouvait certainement pas le lui enlever. Quel pouvait être le pourcentage de probabilités pour qu'un transport de coq-cornes débarque juste devant lui ? Quel pouvait être le pourcentage de probabilités pour qu'il dégotte un Katana et découpe les cages avec ? Quel pouvait être le pourcentage de probabilités pour que les coq-cornes le débarrassent du commerçant et, s'ils ne mettaient pas le directeur hors d'état de nuire, le retardent ? Et quel pouvait être le pourcentage de probabilités pour que les coq-cornes... Se mettent à jouer avec les fesses de l'oie qui était complètement NUE !?


            ...........................................


            Afin de comprendre ce qui s'est déroulé, il est nécessaire d'effectuer un retour en arrière des dernières actions effectuées. Ou, comme disent les jeun's, un replay, tout en commentant.
            • Tout d'abord, James Fermal est un ange. Comme tout représentant de sa race, il est nanti d'une paire d'ailes assez proche de celle des oiseaux, voire des poules.
            • Ensuite, il faut se rappeler que les Coq-Cornes sont des mâles, et qu'ils sont très excités – comme l'a dit le commerçant – en raison d'abstinence et de l'approche de la période d'accouplement.
            • De plus, les Coq-Cornes, en raison de leur corne assez lourde, baissent souvent la tête et ont une vue assez mauvaise.
            • De même, l'odeur de transpiration de James qui dégoulinait le long de ses plumes n'était pas sans rappeler les phéromones lâchés par les Poules-Cornes désireuses de donner naissance à un enfant.
            • Enfin, et partie la plus importante, James était nu. Oui, entièrement nu. Vous vous demandez sans doute pourquoi ? Je vais y venir, ne soyez pas pressé. En utilisant le Feel Me tout à l'heure, Blake était pris dans une folie due à l'adrénaline. Ses coups étaient dévastateurs, mais pas aussi précis que dans ses meilleurs moments de lucidité. Sans le vouloir, il a découpé les vêtements des Marines ET ceux de James. Celui-ci, courant, ne s'en était au départ pas rendu compte. Néanmoins, quelques instants plus tard, les effets se sont bel et bien matérialisés, laissant l'ange entièrement dévêtu. Cela intervenant au moment même où Blake découpait les cages en bois.


            Les Coq-cornes, prenant James comme une de leurs femelles, se sont intéressés à lui. Et l'un d'eux a aperçu les fesses de l'ange, avant de se décider à jouer son rôle de mâle fécond avec la première cavité aperçue.


            ...........................................


            Oh naaaan, c'est tellement dégoutant ! Olé, j'aime'lais pas êt'le à sa place !
            Beeeeuark, j'ai envie de vomir.

            Et ainsi, voilà comment, sans même le vouloir, le Pervers avait une fois de plus laissé l'amour triompher.

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            • https://www.onepiece-requiem.net/t5419-redhorn-blake-fini
              D’un côté, une demi-volaille à poil poursuivie par des volailles entières à organe génital sur le front, et de l’autre le peloteur qui se fait peloter par moi-même. Pardon ? Vous ne comprenez pas ? Ah, il vous faut sans doute des retours en arrières, technique utilisée par celui qui pelotera la poitrine de jouvence. Et bien, lors de la course poursuite, j’ai simplement suivi le groupe… Hein ? Plus loin ? D’accord, d’accord. Et bien, à l’aube du monde, l’on pouvait répondre à la question : qui de l’œuf ou de la poule était venu en premier… Quoi encore ? Trop loin maintenant ? Faudrait savoir ce que vous voulez !

              Bon, remontons jusqu’à ma venue sur l’île alors. Commençant vraiment à ne pas être bien vu des marines, mais aussi des chasseurs de primes, je pensais qu’il valait mieux me mettre en retrait quelques temps. Jusqu’à ce qu’ils se focalisent sur le prochain pirate à commettre un crime, que leur attention se pose ailleurs pour que je revienne de plus belle. Mais pour l’heure, il était temps de prendre un peu de vacance. Pour plus de tranquillité, il valait mieux changer de mer, me rendre à un endroit où je n’avais pas encore commis beaucoup de méfaits.

              Ainsi, Suna Land fut ma destination. De plus, cette île avait la réputation d’accueillir bon nombre de vacanciers. Evidemment, j’usais de mon fruit pour modifier mon faciès afin de passer inaperçu. Et parmi le satisfait ou remboursé, la satisfaction était présente. En short de main et chemise ouverte, j’étais allongé près de la piscine, prenant un bain de soleil. Le lieu, le parc, le décor était sublime. Il convenait tout à fait à la relaxation. Du moins, avant que les deux gusses ne s’y mettent, avec des boules de glace par terre, des brouhahas de partout, etc…

              Mais on en était pas encore là. D’abord, il y eut cet homme, le type au tatouage, qui courait en dégrafant les maillots de bain des filles. Lui, il est cool, je l’aime bien, et j’aimais encore davantage cette île. Comme j’étais en vacance, que mon côté pirate sanguinaire était mis de côté, pourquoi ne pas m’occuper de mon côté masculin pour une fois ? Une œil entrouvert, j’observai le terrain. Evidemment, je regardais du côté où était passé le tatoué, cherchant parmi les filles celle qui avait le plus jolie duo de visage… Enfin solo. Car les filles n’ont qu’un seul visage, mais elles ont deux… Mais je parlais de leur visage, bien évidemment…

              Enfin, j’en choisis une qui méritait bien une note équivalente à C… C comme chou, en parlant toujours encore du visage bien entendu. Ne m’occupant pas du tout du tatoué et de l’ailé, je m’avançais vers cette femme dont le haut du maillot manquait. Arrivé à son niveau, je la vis ramasser le soutien gorge. Comme elle allait le mettre, et que, comme vous le savez, cela aurait terni la beauté de son visage… Je me dus de l’en dissuader :

              A votre place, je ne ferais pas ça. Ce serait égoïste de votre part de masquer votre beauté au lieu de la partager avec autrui… "

              Raisonnement sensé, mots bien choisis, mais claque bien placée en guise de réponse, accompagné par des termes comme malotru et goujat. Je crois que cela faisait bien trop longtemps que je ne m’étais adressé convenablement à une femme, et qu’il me fallait retrouver ce savoir. Ce fut avec une joue toute rouge que je m’éloignais, pendant que le tatoué se trouvait en haut du toboggan et que l’autre s’amusait avec sa batte.

              Le point positif avec ma malédiction, c’était que j’avais droit à autant de première chance que je souhaitais. En effet, il me suffisait de me mettre un peu à l’écart et de m’injecter des hormones afin de prendre une nouvelle apparence. Ensuite, je revins à la charge, en tentant d’adopter une autre approche cette fois.

              On dirait que vous avez quelques problèmes avec les hommes… "

              Celle qui m’avait frappé quelques secondes plus tôt se retourna, et elle ne me reconnut pas, répondant à un parfait inconnu.

              " Vous n’imaginez même pas. Les hommes sont tous des salops… "

              " Je tiens à vous présenter des excuses de la part du sexe masculin, mais ces spécimens ne représentent pas notre généralité, laissez moi vous le prouver… "

              Un sourire, c’était déjà mieux qu’une claque. Etait-ce la bonne approche ? Si l’on dit femme qui rit à moitié dans ton lit, femme qui sourit suce ton zi** ? Euh… C’est quoi cette censure ? Des enfants nous lit ? Alors pardon, je voulais dire… femme qui sourit, s’occupe de tes envies. Je ne faisais même pas attention au grand brouhaha qui gagnait de plus en plus du terrain dans le parc. Bien qu’on entendait des fois le tatoué se mettre à crier, à propos du fait qu’il pelotera la poitrine de jouvence ou des idioties comme ça. Si c’était le cas, je deviendrais le fesseur des fesses de la liberté, partie d’une statue mondialement connue qui se trouva place Mariejoa,

              En tout cas, de satisfait je passais rapidement à la case remboursé. Alors que j’étais sur la bonne voie, des luttes débutèrent dans mon dos et une personne me bouscula en avant. La chute ne fut pas douloureuse, mon visage avait atterri dans un endroit plutôt mou. Disons, les visages de la femme. Seulement, cela me valut une seconde claque, laissant une belle marque rougeâtre sur la joue. Mon envoûtement s’en allant à grande enjambé, ou plutôt la claqueuse, je fis enfin attention à ce qui m’entourait.

              La piscine somptueuse ressemblait à présent à un bordel, un dépotoir, une saleté. Et une saleté composée de plusieurs saletés. Mes vacances étaient fichues. Et c’était la faute de qui ?

              " Mesdames et messieurs ! Je suis le directeur de Suna Land. Cette querelle est stérile et non fondée. Je vous demande de cesser vos griefs et de ne les concentrer que sur les personnes véritablement responsables de ce véritable capharnaüm. Ils sont justes devant vous. L’un est nu, aggravant encore son cas d’un délit d’exhibitionnisme. L’autre est un blond avec une frite entre les lèvres qui dégrade le matériel et portant des ailes dans le dos. Attrapez-les ! "

              C’était leur faute ! Finalement, je ne l’aimais plus ce type tatoué. D’ailleurs, pourquoi il était tout nu ? Etait-ce une maladie ? D’abord il déshabille les filles, puis lui-même. Une allergie aux vêtements ? Et l’autre, pourquoi il avait des ailes ? Un fruit du démon ? Sans doute. Quand on est maudit soi-même, tout ce qui sort de l’inhabituel est aussi dû à une malédiction. A moins que ce ne soit une poule mouillée… Ou qu’il a été arnaqué si souvent qu’il est devenu un véritable pigeon… Ou c’est une vraie pie… Ou il a un cerveau de piaf… Est-ce qu’il dit cocotte chaque minute ? En bref, je n’en avais aucune idée, mais la raison ne changeait rien au fait que je l’aimais pas non plus.

              Me penchant en avant, je plantais mes doigts dans mes jambes et les dopais avant de me rendre mon apparence d’origine. Alors que les deux gusses s’enfuyaient, je passais au dessus de la foule en marchant sur la tête des gens pour atterrir devant le directeur au moment où mon corps finissait de se transformer. Ma réputation ayant fait le tour des mers, l’on me reconnut immédiatement. Seule la marque rougeâtre sur ma joue faisait tâche dans mon entrée en scène. Fixant le responsable des lieux, je lui annonçais :

              " J’en fais mon affaire. "

              Avant de repasser sur la tête des gens pour partir à la poursuite des deux gusses. Après la surprise de ma présence, ils partirent aussi dans notre direction. Mais, était-ce les femmes qui voulaient se venger de Blake ? Big-mama car elle n’était toujours pas satisfaite ? Monsieur moustache pour l’oiseau - et l’enfant d’après chanteuse Piaf, une probable collègue de l’ailé ? La marine pour un peu tout le monde ?

              Pour ma part, lorsque j’arrivais au port, les deux gusses étaient à présent nus et d’autres volailles se promenaient. Le tatoué semblait satisfait de ses actions et admirait le poussin pourchassé par ses parents, si l’on compare les tailles. Profitant de son inattention, je me faufilais derrière lui, passais mes mains devant son torse et lui injectai des hormones. Rapidement, une poitrine apparue, poitrine que je pris fermement entre mes mains. Il m’avait empêché de toucher aux visages de l’autre femme, c’était naturel qu’il me devait tel remboursement.

              " Je suis le peloteur de la poitrine du futur peloteur de la poitrine de jouvence ! Reyson D. Anstis, retiens le bien. "

              Une fois cela fait, je devais me dépêcher de rattraper l’autre fouteur de trouble qui déguerpissait à toute vitesse. A l’aide de mes jambes dopées, je parvins à rattraper l’un des coqs sur lequel je grimpais en me tenant fortement à la corne pour ne pas tomber. A défaut d’avoir des chevaux, on prend tout ce qui court et qui possède des pattes. Quant au tatoué, je ne lui avais pas injecté une assez grande quantité d’hormone pour que la présence de la poitrine soit définitive. Mais ça, il l’ignorait. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait des seins, raison probablement suffisante pour qu’il vienne volailler à mes côtés, vu qu’on ne peut pas chevaucher. Le troupeau de coqs rattrapait le type ailé, et je me rendis compte avec toutes ces plumes que je n’avais pas encore mangé. Avec un léger filet de bave, je m’exprimais suffisamment fort pour qu’il puisse m’entendre :

              " Hey toi, tu es plus oiseau ou homme ? Car je suis plus carnivore que cannibale… "

              Spoiler:
            • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
            • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
            C’était la crise internationale qui venait juste de débuter. Une horde d’humains tous plus moches les uns que les autres me fonçaient dessus, la bave aux lèvres et l’arme au poing. Même quand ma grand-mère me racontait des histoires terrifiantes pour me faire peur, elle était encore loin de la vision que j’avais face à moi. Elle m’avait bien dit qu’ils étaient tout difformes, assez laids et franchement agressifs et débiles, mais jamais je n’aurais pu imaginer que c’était à ce point. Je me mis à courir comme un dératé, ne reprenant mon souffle qu’aux moments où je me retournais pour envoyer une volée de balles derrière moi. Je fis trois fois le tour de l’île, zigzagant entre les toboggans, évitant soigneusement la flaque de crème glacée qui fit tomber une dizaine de poursuivants à chaque tour, et essayant de ne pas tomber dans une piscine. Nul doute que j’aurais mis trop de temps à me sortir d’un pareil bourbier.

            Régulièrement, j’apercevais ce Blake qui était à peu près dans la même galère que moi, à ce détail près qu’il était entièrement nu et qu’il se tripotait le petit bout de machin qu’il avait dans l’entrejambe. Je crus bon de foncer vers lui afin que de me perdre dans sa propre foule de poursuivant, et perdant ma part. Au moment où je passais à sa proximité, le tatoué était parvenu à se saisir d’un sabre et la lame m’effleura de très près. J’eu peur d’avoir été blessé, mais fort heureusement, j’étais indemne.

            -Mouahaha ! Raté pauvre tâche !

            A cet instant, mes vêtements tombèrent en morceaux. Tout se passa très vite. Ma chemise, mon pantalon et même mon caleçon ; tout tomba au sol en virevoltant. Entraîné dans ma course, je me pris les jambes dans mon sexe et trébuchai. Après quelques roulés boulés, je me relevai et mis mon affaire sur l’épaule avant de reprendre ma course. Quelques humains parvinrent à me rattraper et à me filer des coups de pieds, mais je parvins à les assommer à coup de batte.

            Je filai en direction d’un magasin de fringues et arrachai du stand une chemise de vacances et un short de bain. Mais inutile de songer à les enfiler en pleine course, c’était un coup à se casser la gueule ! Soudain, des cris retentirent derrière moi et je vis plusieurs personnes voler en l’air, le nez en sang ou quelques dents en moins. Je ralentis pour comprendre ce qui se passait quand le sol se  mit à trembler légèrement, puis de plus en plus fort.

            -Kwoakkkkk !!!!

            Une espèce de bestiole toute bizarre ravagea les rangs humains en chargeant, corne vers l’avant. Puis un deuxième, un troisième… Tout un troupeau ! Ces bestioles me fonçaient dessus ! Je repris ma course, encore plus effrayés qu’avant car visiblement, l’intention de ces bestioles n’étaient pas de me frapper, loin de là ! Au contraire, ils semblaient d’humeur câline !!

            -Haaaaa !!!! Enfoiré de Blake, je vais te buter !!!!

            C’était lui qui les avait relâchés, ces monstres arrivaient tout droit delà où il se trouvait quelques secondes auparavant. Je me mis à zigzaguer, sauter, bondir pour éviter des coups de dards qui me frôlaient de beaucoup trop près à mon goût. Je finis par plonger dans le tunnel d’un toboggan, tentant de remonter ce conduit glissant, mais c’était peine perdue. En fait, c’était con comme idée…. Les monstres m’attendaient à la sortie. Un courant d’eau filait au fond du toboggan. Mon corps bloquait le passage et l’eau commença à s’accumuler derrière moi. J’avais beau forcer, la pression augmentait vite et ça devenait difficile de résister. Je dus lâcher et je fus propulsé hors du toboggan à pleine vitesse, heurtant de plein fouet le premier animal qui tomba au sol. Mais il n’était pas seul, loin de là. D’autres en voulaient à mon petit derrière.

            Reprenant ma course, j’étais à court d’idée et je commençais à fatiguer. Soudain une voix résonna derrière moi.

            -Hey toi, tu es plus oiseau ou homme ? Car je suis plus carnivore que cannibale…

            Un mec bizarre était monté sur le dos d’une des volailles géantes et avait visiblement réussi à la maîtriser. Fort heureusement pour moi, il s’agissait visiblement du chef car toutes les autres le suivaient, bougeant exactement au même moment, dans une chorégraphie ridicule.

            -Je suis un ange ! Ni un humain, ni un oiseau ! Merci en tout cas de les avoir stoppé… Je suis crevé…

            Je fis redescendre mon sexe de mon épaule et enfilai rapidement les vêtements humains. Soudain, je reçus un grand coup derrière la tête.


            Je me réveillai sur un bateau tout blanc, les pieds enchaînés. A coté de moi, le tatoué était encore inconscient, la gueule ravagé d’ecchymoses et de petites blessures. Vu la douleur, je devais pas être dans un bien meilleur état. Je m’avançai en tanguant vers la cabine pour gueuler un bon coup et avoir des explications. Frappant du poing contre la cabine, je me mis à hurler, luttant contre un début de mal de mer.

            -Hey !!! C'est quoi ce bordel? On est où là?

            ***********************************************************

            Les explications les voilà.

            Après le coup sur la tête effectué par le gros moustachu, James tomba au sol. Par pur vice, la moitié de l’île le passa à tabac. Reyson D. Antis profita de la confusion générale pour se modeler un nouveau faciès. Il parvint ainsi à s’évanouir dans la nature aussi rapidement qu’il n’avait été repéré, non sans avoir filé une bonne volée de coups à James pour avoir foutu le bordel durant ses vacances.

            Chouchou Sushi, délicate demoiselle à forte poitrine arriva avec le corps inanimé et bien meurtri de Blake. En tant que magnifique femme à forte poitrine, elle savait ce que cela faisait que de devoir repousser les avances d’hommes trop entreprenants. De ce fait, elle détestait les hommes comme le pervers. C’est donc elle et elle seule, uniquement à coups de mamelles, qui avait mis le garçon à terre. Il faut dire que, frappé à coups de seins, il n’avait pas beaucoup cherché à esquiver. Elle attrapa les deux garçons, un sur chaque épaule et entrepris de les ramener à la Marine.

            Les deux fauteurs de troubles furent ligotés, James avec du granit marin car tout le monde pensait avoir affaire à un détenteur de fruit du démon. Ils étaient en direction de la prison de Classic Town, à South Blue. Ils seraient là-bas jugés et incarcérés. Ben oui, les jugements, on sait tous ce que c’est, hein…

            *******************************************************

            Sur ces belles paroles, le garde me demanda de fermer ma gueule et de retourner m’asseoir. Je vomis à travers les barreaux l’éclaboussant le plus possible et retournai vers le tatoué évanoui sous les cris écœurés du geôlier. Je remarquai seulement alors qu’il possédait une paire de mamelle impressionnante, que je n’avais alors pas encore remarqué. Bizarre, ce n’était pas seulement les femelles en principe ? Boarf, il y avait plus urgent pour le moment ! Je lui mis un coup de pied dans les côtes, ce qui lui arracha un gémissement.

            -Réveilles-toi, toi ! Là, on est vraiment dans la merde…


            Spoiler: