Allongé dans son hamac Red relit une fois de plus les dernières nouvelles de la gazette de la marine. Et particulièrement ce petit encart en bas de page qui signale en quelques phrases que la plus grande partie des archives déclassifiés de la marine vient d’être transférés dans un nouveau centre de stockage sur l'instigation d'un officier des ghosts, le commandant Lou Trovahechnik.
Red repose le papier et réfléchit à tout ce que le crétin qui a rédigé l'article n'a semble t'il absolument pas pensé. La possibilité d’accéder à des archives certes déclassifiés mais que la marine a plutôt pour coutume de détruire est on ne peut plus intéressante. Surtout pour quelqu'un qui a pris l'habitude de pouvoir piocher à sa guise dans les banques de données du Cipher Pol et qui ne le peux plus.
Laissant la l'article Red décroche son Den Den. L'appel qu'il a passé à son vieux pote Gilles pour se renseigner sur le profil du commandant Lou le travaille encore. Un cyborg spécialisé dans la législation et la gestion logistique. Pas vraiment le genre de type que l'agent Red à l'habitude de manipuler à sa guise. Plutot un esprit froid et retors viscéralement incapable de s'écarter des voies légales. Quelque part ces limitations probables constituent aussi un puissant levier sur lequel agir... Mais nettement moins évident que des travers plus classiques.
Bah, cette volonté de préserver les archives est déjà une indication sur les centres d’intérêts du cyborg. Et quoi de mieux que des intérêts communs pour rapprocher des inconnus...
Red jette un œil à l’horloge et compare au vieux règlement de la marine qu'on lui a offert quant il a pris l'uniforme. Seize heures cinq pétantes, le début de la seconde pause de cinq minutes accordés aux officiers d'états major travaillant en bureau. Surement le bon moment pour appeler.
PULU PULU PULU !
-Commandant Trovahechnik ? Désolé de vous déranger, Lieutenant Red, des Sea Wolfs, vous auriez un moment à m'accorder ?