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Aeko Rin.

>> Aeko Rin

Aeko Rin. UH4MHEMSxM

Pseudonyme : Il est tellement peu connu qu'il n'en a pas pour l'instant.
Age: Dix neuf ans.
Sexe : Homme.
Race : Humain.
Rang : Euh, aucune idée !

Métier : Artiste. Spécialiste du numéro des assiettes chinoises.
Groupe :Civil.
Déjà un équipage : Non.
But :Réussir le tour des assiettes chinoises pas avec trois, pas quatre mais cinq assiettes ! Plus sérieusement, il n'a aucun but précis. Advienne que pourra de sa vie, comme il le dit souvent. Au fond, il y a bien deux ou trois choses qu'il aimerait faire – comme trouver un job notamment – mais aucun « rêve » fou sommeille dans la caboche de notre héros aux cheveux bruns.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Pour l'instant, j'envisage juste d'améliorer son bâton grâce à un inventeur trouvé je ne sais trop où. Pour l'heure, ce n'est juste qu'un vulgaire morceau de bois mais dans quelques temps, j'espère en faire une sorte de bâton de Wukong, qui s'allonge et tout, avec des fonctionnalités marrantes. Cela mis à part, j'ai pas spécialement d'idées pour un FDD ou une Aptitude. Quoique j'aurai bien pris le Zoan du Gorille (pour rester dans l'esprit bâton de Wukong, Chine et tout) mais il a déjà été mangé par quelqu'un à ce que je vois et faire un FDD du singe serait un peu redondant donc bon... Dans tout les cas, on verra bien plus tard si je prends un truc ou non sachant que j'ai de quoi faire avec son arme pour le moment.
Équipements : - Un bâton d'un mètre quarante cinq fait en cyprès tout ce qu'il y a de plus normal. Il n'a aucun pouvoir, aucune spécificité.
- Des assiettes chinoises et des baguettes pour ses tours.
- Quelques balles et quilles, histoire de jongler avec autre chose que des concombres et des oranges.
- Un Ocarina. Rin ne sait pas en jouer mais il se dit qu'un jour, il apprendra. Cela fera certainement de lui un meilleur artiste. Et puis, paraît que dans le monde du spectacle on recherche de plus en plus de musicien alors autant se moderniser un peu !

Codes du règlement (2) :

Parrain :Aucun parrain.

>> Physique

Un physique, ça se travaille ! Ça se mérite. Ça nécessite de l'entraînement. Voilà à peu de choses près ce que me répétait sans cesse mon père, un pêcheur à la musculature imposante. C'est en me voyant qu'on peut comprendre que les dires de mon paternel étaient justifiés. Pourquoi ? Et bien car je n'ai jamais travaillé pour avoir, comme lui, des muscles saillants et voilà où j'en suis maintenant. Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas la carrure d'un culturiste. Assez fin voire maigre – il faut dire que je pèse dans la cinquantaine grand maximum -, on ne peut pas dire que je fasse peur aux lascars de mon océan d’origine, c'est à dire North Blue. Soit dit en passant, ces derniers ont plus tendance à se payer ma tête qu'autre chose. En même temps, vu mes fringues, ma démarche bancale et orgueilleuse copiée des colonels de marine croisés au cours de ma vie et ma tête, je les comprends. Si j'étais dotés des mêmes attributs physique qu'eux, nul doute que je ferai de même. C'est vrai quoi, on a tous envie de rire d'un jeune homme frêle aux traits fins, presque effémines, au nez un peu pointu, au sourcils marqués, à la chevelure longue – j’ai une queux de chevale - et aux yeux soulignés de maquillage rouge. Ne vous méprenez pas pour autant, je ne suis pas un travesti, c'est uniquement pour me donner un style, chose importante lorsque l'on fait parti du monde du spectacle. Et comme moi, je fais mes spectacles dans la rue je me dois d'être toujours vêtu et maquillé en conséquence ! D'ailleurs parlons-en de ma tenue ! Après tout, habillé de la sorte, on peut difficilement me manquer. C’est sans contestation possible la première chose que l’on remarque chez moi. Ce rouge/orange flashy. Ces beaux signes chinois dont personne ne comprend la signification, pas même moi. Ces coutures dorées et ces magnifiques motifs dignes d’une tenue impériale, ce pantalon large sombre qui s’allie magnifiquement bien avec ma chevelure et qui donne à mes vêtements un coté plus modeste et humble, mes chaussettes longues blanches sans une seule trace ainsi que cette petite bande orange qui n’est pas sans rappeler la pièce maîtresse de mon accoutrement. Enfin mes chaussures, confortables, tout en finesse, tout en douceur, tout en sobriété. Ah ça oui, j’en suis fier de mon uniforme ! D’autant qu’il m’a coûté cher, très cher. Et dieu sait que je suis plus proche de mes sous que de ma propre famille. M’enfin bref, peu importe. Il n’est pas encore l’heure de parler de mes manies quant-à l’argent alors vrillons vers d’autres sujets, vous le voulez bien ? Non ? Pas grave ! De toute façon, c’est moi le narrateur, je fais donc ce que je veux, nah ! Plus sérieusement, il y a bien d’autres aspects de mon physique que nous devons aborder alors autant ne pas perdre de temps. Cramponnez-vous, ça va être sportif ! Déjà mes pupilles. Elles sont dorés. Enfin, les lentilles que je porte le sont. De nature, mes iris sont de couleurs noisettes, couleur que je cache histoire que mes yeux soient plus ou moins assortis à ma tenue. Mais au delà de l’aspect esthétique des lentilles, notons l’aspect pratique je vous prie. En effet, ces bijoux de la science me permettent de voir de manière correcte sans avoir à porter des lunettes encombrantes et peu gracieuses. Ce petit problème de santé mis à part, je vais parfaitement bien ! J’ai certes le teint relativement pâle mais cela n’est en rien dû à une quelconque maladie. Ma langue est parfaitement rose, mes boucles d’oreilles ne cachent pas d’implants auditifs ou quoi que ce soit, j’ai toutes mes dents et celles-ci sont en parfait état. Pour finir, mes articulations vont parfaitement biens, merci de vous en soucier ! Ah maintenant que j’y pense, en parlant d’articulations, je ne vous ai pas encore décrit mes mains et mes pieds, non ? Non ? NON ?! Misère ! Diantre, Miséricorde. Sacrebleu. Honte à moi. Il s’agit pourtant des parties du corps dont je prends le plus soin et ce sont, à ce titre, certainement celles qui méritent le plus votre attention ! Oui, à défaut d’avoir des biceps ou une taille de géant – pour rappel, je ne mesure qu’un mètre cinquante sept – j’ai de jolies phalanges et de somptueux orteils ! Fétichistes des pieds et des mains(Georges Tron si tu nous regardes !), retenez votre souffle, ce passage est pour vous !

Un œil habile – et pervers ? – scrutant mes mains ou mes pieds – ces derniers ayant des spécificités semblables autant réunir les deux dans une seule description histoire que cela soit moins fastidieux - remarquera dans un premier temps que celles-ci sont fines et douces, comme une peau de bébé en somme. Dans un second temps, il fera un peu plus attention aux détails. En définitive, il prêtera plus d’intérêt à mes ongles. C’est non sans une certaine fierté que je peux affirmer que ceux-là sont parfaitement limés et soyeux. A tel point qu’ils font rêver plus d’une demoiselle. C’est à croire que je fais des manucures.

En définitive, je n’ai absolument pas l’air d’un puissant guerrier mais ne vous méprenez pas. Je suis King Kong dans un petit corps ! Et s’il est vrai que mon physique ne fait pas peur, ma voix elle a de l’effet. Effectivement, il est assez drôle de remarquer qu’un nain comme moi puisse avoir des cordes vocales aussi puissantes. Le genre de voix qui fait trembler les octogénaires et autres personnes du troisième âge. Autre chose qui peut, ou plutôt pourrait éventuellement faire peur, ma pilosité. Non ne riez pas, je suis très sérieux. Ça ne se voit pas car je me rase, m'épile et fait tout ce qu'il faut pour qu'on ne voit pas mes affreux poils bruns toutefois si je laisse pousser, fiou ! Quand je vous dis que je suis King Kong dans un petit corps ! Ah ah. En outre, mon style de combat – quand je combats – lui-même fait penser à celui d'un primate. Rapidité, agilité. Pirouette digne des plus grands des macaques et autres acrobaties sont au programme. Bon, par contre pour la force, au vue de mes pauvres bras et de mon bâton ridicule, « faut pas rêver » comme on dit chez moi.


>> Psychologie

Quand j'étais petit, j'aimais beaucoup lire. Les contes, les fables. Tout ça me plaisait bien je dois l'avouer. Mais parmi tout les bouquins que j'avais pu dévorer étant gamin, un restera à jamais dans ma mémoire. Il s'agissait d'une sorte de recueil de dictons. Si ledit livre restera gravé dans mes souvenirs à jamais c’est sûrement car je m’identifiais à chacune de ces citations. Bon, par contre, il y en a où j’ai jamais réussi à créer un lien, ne serait-ce qu’infime, entre eux et moi. Prenons par exemple la fameuse expression : « La valeur d’un homme se compte au nombre de ses ennemies ». A titre personnel, il se trouve que des ennemies, j’en ai beaucoup. Cependant, pour parler franchement, je ne pense pas être quelqu’un de très valeureux, bien au contraire. Mes amis me disent superficiel, matérialiste et avare. Niveau courage, je n’ai rien d’un légendaires guerriers d’Erbaf. Dire que je suis un poltron serait certainement exagérer les traits toutefois, je suis bien forcé de constater que je ne brille pas par mes qualités morale. D'autant que je n’ai pas vraiment de convictions bien à moi. Bien entendu je ne suis pas une enflure de premier ordre et je garde malgré tout une certaine conception de la justice, de la liberté et de la vie mais de là à m’investir dans une quelconque organisation Bof quoi. Si seulement c’était bien payé et si j’avais un quelconque moteur, peut-être que je daignerai me bouger mais pour l’instant, j’ai pas envie. Oui, vous l’aurez deviné à ma façon de parler je suis le genre de personne que l’on pourrait classer dans la grande communauté des « Je-m'en-foutiste ». Niveau sociabilité, le constat que l'on peut faire est mitigé. Avec des amis, je peux me comporter normalement. Il en est de même pour les personnes que je respecte ; Et mon dieu, il n’y en a pas des masses. Enfin, encore faut-il savoir ce que « normalement » signifie, non ? Selon moi, la normale, c’est être cool. Pas trop énervant, pas trop stressant. Juste en train de parler, de rigoler, de déblatérer des absurdités. Vous noterez au passage que je suis très doué dans le dernier domaine cité. Beaucoup disent que j’ai raté ma vocation. Selon eux, j’aurai dû faire clown et non jongleur. Qui sait, ils ont certainement raison. Après tout, ce n’est pas pour rien si je n’ai jamais réussi à être embauché à plein temps dans un cirque. Pourtant j’ai eu à de très nombreuses reprises des propositions, des périodes d’essais dans des établissements du spectacle. Néanmoins aucun de ces derniers n’avaient eu l’intelligence d’embaucher un génie tel que moi. Enfin bon, il faut dire que se mettre la moitié de la troupe à dos en deux jours n’a jamais facilité l'intégration. Non non, je ne suis pas méchant, loin de là ! Juste un peu ... Chiant. Je parle, je parle, je parle encore. Cela a tendance à énerver par ici. Qui plus est, lorsque j’ouvre la bouche, c’est presque toujours pour : Me moquer des autres - gentiment je vous rassure -, me plaindre ou bien encore sortir des vannes vaseuses qui ne font rire que moi. Autre de mes défauts qui explique pourquoi je n’ai jamais pu être embauché, il m’arrive d’être insolent. Réponses cinglantes, phrases qui tuent. Tout ça, c’est mon dada et je ne me prive pas pour en lâcher deux ou trois par jours...Sauf si la personne en face de moi est armé, forte ou même réputée violente bien entendu. Bref, je suis une racaille des bacs à sables. Répondre à une grand mère de soixante dix ans, je peux ! Répondre à un officier de la marine, à un pirate sanguinaire ou même à un révolutionnaire déchaîné par contre, c’est pas dans mes cordes. Sauf si je suis sûr ou quasiment certain de m’en sortir. Là, c’est une autre histoire.

En combat, je la joue plutôt futé. Après, tout dépend de qui sont mes adversaires et de si oui ou non j’ai des compagnons de galère sur qui compter. Si c’est le cas, deux choix s’offrent à moi. Le premier, celui que je sélectionne deux fois sur trois est le suivant : Je laisse mon compagnon aller devant et moi j’essaie de taper intelligemment sans trop m’exposer mais en faisant tout de même le maximum de dégâts. Le second est bien moins fréquent et beaucoup plus drastique, j’ai nommé : La fuite. Le concept ? Mon camarade s’avance tandis que moi je file en vitesse. Pas bête hein ? Il suffisait d’y penser. En règles générales, si j’utilise ce procédé peu glorieux c’est que j’ai conscience de mon incapacité à gagner ou même à m’en sortir indemne. Dire que je suis calculateur est un bien grand mot mais le fait est que lorsque ça sent le roussie, j’ai la bonne habitude de scruter les alentours, la taille et les muscles de mes adversaires, leurs armements et bien entendu leurs habilités. Si la différence de force me semble trop grande, décamper sera l’option que je choisirai. Ne voyez pas là simplement les actes d'un lâche car en réalité c'est bien plus compliqué que cela. Effectivement, je suis une personne assez pessimiste de temps à autres.

En bref, pour me définir je dirai que je suis plutôt du genre grande gueule mais petite bouche, vous voyez le genre ? Je nourris de grandes ambitions et j’ai bon fond mais il m’est difficile de le montrer à ceux que je ne connais pas ou trop peu. Parfois hautain et moqueur, je reste en retrait lorsque la situation semble perdue d’avance, manque de courage et pessimisme oblige. Enfin, je n’ai pas vraiment de grands idéaux. À l'image de mes convictions religieuses, je crois un peu en tout et en rien à la fois. Il faut dire que je ne suis pas du genre à prendre position sans une bonne raison. Oui c'est cela... Je ne suis pas du genre à prendre position sans une carotte comme on dit chez moi. Vous savez, ce genre de chose que l’on tend au lapin afin que ce dernier roule comme un fou dans une roue en métal et perde ainsi du poids. Et bien c’est ça qu’il me faut, une carotte ! Une motivation quoi.


>> Biographie


Introduction – « Dans la vie, y'a les grands et y'a les glands »

S'il y a une chose qu'il faut savoir c'est que, selon moi, notre monde est régit par des lois. Non non, je ne vous parle pas des lois de la marine ou même de celles instaurées par le gouvernement mondiale. Elles, tout le monde ou presque peut les transgresser sans trop de difficultés. Je vous parle là de vraies lois. Inviolables, sûres, définitives : Les lois de la génétique par exemple. N'étant pas expert en science je vais d'ores et déjà vous rassurer ; Je n'ai pas pour ambition de vous faire un cours de biologie. Toutefois l'expérience m'a prouvé que la génétique guidait nos vie. J'ai donc, dans une intense réflexion, pu établir la loi suivante : « Dans la vie, y'a les grands et y'a les glands. » À partir de cela, il suffit de connaître certains paramètres tels que : La taille de ladite personne, ses traits, ses origines sociales et plusieurs autres facteurs secondaires pour faire quelques conclusions, certes pas très scientifique, mais incroyablement véridiques. Donnez moi ces informations et je peux deviner en un instant si vous êtes un gland ou un grand. Prenons mon exemple, je suis un nain depuis mon plus jeune âge. Quant-à mes origines, et bien nous dirons qu'elles ne font pas envier grand monde puisque je suis fils de pêcheur. En bref, si je devais me positionner de manière objective dans l'une des deux catégories, je serai plus ou moins forcé de choisir la seconde, celle des glands. Vous l'avez donc compris, ce qui va suivre prochainement n'est autre qu'un gland racontant sa vie de gland. Autant dire que ça promet !

I – « Ça arrive souvent d'intervertir les enfants à l'hôpital, non ? Non ? … Non.  »

Un beau matin, à l'hôpital du village, un enfant vit le jours. À peine était-il sorti du ventre de sa mère que déjà on le tripotait de partout, le martelait d'examens médicaux. Des tests de santé à droite, pour voir si ledit bambin n'était pas atteint de problèmes. D'autres tests à gauche, pour vérifier l'état de ses articulations. Finalement, c'est après quelques heures longues et éprouvantes qu'on remit l'enfant dans les bras de sa génitrice sous les yeux attendris mais inquiets d'un grand homme à moustache. Il était en parfaite santé, affirmaient les infirmières. Les parents, eux, ne semblaient pas de cet avis mais le fait est qu'il allait bien et ce malgré son poids de mouche et sa taille de fourmi. Enfin passons. L'heureux couple décida tardivement du prénom de leur premier enfant. C'est seulement après concertation, qu'il avait été décidé d'appeler le nouveau né Rin. Ce qui donnait si je résume bien : Aeko Rin. Ne me demandez pas le signification du nom ou même du prénom, je ne la connais pas. Toujours est-il que j'étais né, avais maintenant une identité, une famille et un lieu de naissance : De parfaits points d'encrage en somme. Une petite semaine passa et ma mère quitta l'hôpital accompagnée de ma personne. À partir de là je ne saurai vraiment vous dire ce qu'il est advenu de moi. Pourquoi ? Et bien tout simplement car mes parents ne m'ont jamais rien racontés concernant les premiers mois de ma vie et n'ayant aucun souvenirs de cet époque, je ne suis pas en mesure de vous décrire avec exactitude les événements passés. Toutefois, spéculons. Oui oui, imaginons ce qui a bien pu se passer vous le voulez bien ? Déjà, il est fort probable que mon père ait rameuté tout ses copains de travail histoire de célébrer ma venue au monde. Dans la foulée, il m'avait sûrement amené à de maintes reprises dans un de ces lieux de débauche que l'on appelle plus communément « Bar ». Ma mère ayant certainement fait de même – je parle de rameuter ses copines hein...– , j'ai sans aucun doute possible dû me faire maltraiter par les tantes et autres amies de la famille en bisous, tirages de joues et autres signes soit disant affectifs. Fort heureusement, je m'en souviens pas ! Comme quoi, la nature est bien faite.

Encore une fois le temps passa sans qu'aucun événement un tant soit peu intéressant ne survienne. Ceux qui m'ont connus me décrivent à cet époque comme un bon bébé. Je buvais mon lait, faisais mes rôts, tout ça pour finalement dormir. Niveau consommation, j'étais une sorte d'hybride, si vous voyez ce que je veux dire. Je n'avais pas un appétit féroce contrairement à mon paternel et il était inutile de faire des stocks de couches pour la semaine puisque je ne déféquais qu'à de très rares occasions. Bref, le nourrisson idéal. Celui qui n'agace pas trop, qui laisse dormir ses parents le soir et qui ne consomme pas les trois quarts des vivres de la famille. Cela allait néanmoins vite changer, très vite changer. Vers mes quatre ans, je commençais déjà à être un peu plus turbulent. Si il est vrai que je consommais peu de nourriture et donc de berrys, il n'en était pas de même pour l'attention. Assez dynamique, je ne cessais de bouger dans tout les sens. Il faut dire que j'avais le don d'épuiser ma mère, j'étais – et je suis encore – une vraie pile je vous assure ! Parler, bouger, courir. Tout ça était au programme. Outre cela, les journées se passaient bien. Ma mère s'occupait – un peu trop ? – de moi et mon père et bien... Euh... Bah mon père je ne le voyais pas ! Tout le temps en mer, à chasser des êtres marins comme il le disait si bien. C'était un grand homme mon papa. Il ne laissait jamais personne lui marcher dessus. Son travail était difficile et pas très bien payé mais malgré tout, il gardait la tête haute, restait fier, humble et continuait d'aller en mer à la recherche d'un monstre marin qui le rendrait riche. Lorsqu'il arrivé au village et s'est installé, il n'avait que vingt mille berrys en poche et vous savez quoi ? Après je ne sais trop combien d'années de travail, il avait acquis la coquette somme de vingt et un mille berrys... Je sais que l'argent ne fait pas le bonheur mais jusqu'à preuve du contraire, la misère non plus.
En définitive, il s'était fait avoir.
C'est en comprenant cela qu'à l'aube de mes six ans, j'ai entrevu la lumière, la raison, la sagesse. Appelez ça comme vous voulez, en gros le fait est que j'ai compris un truc important. Quoiqu'il arrive ne jamais, ô grand jamais, suivre les pas de mon père. Cet homme était un fou, un rêveur. Il pensait réussir à trouver un jour un poisson gigantesque et devenir riche. Malheureusement à North Blue la seule chose que l'on peut trouver, c'est de la vieille sardine et des thons aussi secs que la peau de ma grand mère maternelle. Rien de bien transcendant ni de très couteau. À titre personnel, je n'ai jamais pu comprendre comment ma mère pouvait être heureuse avec lui. Il n'était certes pas mauvais mais bon... Il n'était là qu'en soirée et ne ramenait pas grand chose de ses excursions en mer. En outre, il venait souvent bourré. Enfin ! Qu'importe. J'avais de la chance de l'avoir comme père. Il allait être un modèle pour moi. Le modèle de tout ce que je ne devais pas faire pour réussir ma vie.

Ayant atteint mes six ans, j'entrai à l'école. Apprendre à lire, à écrire, tout ça. Ça me plaisait il faut l'avouer. Je n'étais pas une lumière mais j'étais bon et surtout j'étais passionné. Chose que mon père avait quelques difficultés à comprendre. Que je sois doué le rendait fier, c'était une évidence. Que je sois intéressé par l'école au point de lire des livres qui n'avaient rien à voir avec le programme scolaire en revanche lui passait au dessus de la tête. Selon lui, un homme devait avoir d'autres occupations que la lecture. C'est donc histoire de changer le cours des choses qu'à l'âge de mes sept ans, il essaya de m'initier à une de ses passions. Initiation qui a malheureusement mal fini. Effectivement, de six à treize ans, période que l'on peut considérer comme « l'enfance », deux traumatismes ont quelque peu bouleversés mon existence. Un d'entre eux fut cette journée où mon père m'emmena dans ce lieu. Lieu où je n'ai jamais plus remis les pieds : La salle de gym. Mon dieu. Quel endroit. Je me souviens, en entrant, mon père avait salué tout ses « copains ». Ces mêmes loosers avec qui il allait à la pêche aux mastodontes en vain. Après s'être vêtu d'une tenue moulante verdâtre, mon paternel, prit des haltères pesant au moins cinq fois mon poids. Relativisons ; Sachant qu'à l'époque j'étais un poids plume et connaissant ma taille de nain, cela ne semble pas énorme toutefois à voir c'était impressionnant. Bref, comme dit précédemment, il prit les poids, tendis ses bras fièrement, passa succinctement ses mains alourdis par les haltères à droite, puis à gauche, puis de nouveau à droite. Une formidable chorégraphie burlesque à souhait se déroulait devant mes yeux. Quand après six ou sept mouvements ponctués de cris de rage, mon père s'arrêta, il se mit à me regarder d'un air de défi puis s'exclama :

« Ça fait un ! Tu m'en fais dix comme ça pour l'échauffement ! Allez fiston. »

Et là...c'est le drame. Moi, le garçon qui ne cessait de parler, de bouger dans tout les sens j'étais tout simplement abasourdi, incapable d'ouvrir la bouche pour rétorquer quoi que ce soit. Le seul mot qui vint à mon esprit de garçonnet était : « Dafuck ». C'est simple, j'étais outré, vraiment. Comment voulait-il que je soulève ce truc au vu de ma taille ? Certes les fourmis peuvent porter jusqu'à cent fois leur poids néanmoins, jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas un insecte. À tout les coups j'allais échouer...Et devant tant de personnes. La boule au ventre, je m'avançai vers ces haltères qui semblaient, pour moi, peser des montagnes. Arrivé à porté de ces dernières, je me baissai. Mes bras tremblaient, j'avais froid. L'instant de vérité était arrivé. C'était la fin. Je m'attendais aux rires de ces gorilles et pourtant lorsque je tentais de soulever les poids – en vain comme vous vous en doutez – personne n'avait osé esquisser ne serait-ce qu'un sourire. Rien. Ils étaient justes déconcertés. Un peu surpris. Comme si ce n'était pas normal. Peut-être essayaient-ils de ne pas être blessants en évitant de rire devant moi ? Dans tout les cas, pour moi, ces regards valaient bien tout les éclats de rire du monde. Sans même avoir pu faire décoller du sol une haltère, je pris place aux cotés d'une machine appelé « rameur » et regardai mon père continuer à s'exercer seul. Il n'était pas question pour moi de retenter une séance de musculation. J'avais bien trop peur de subir de nouveau les regards insistants de ces hommes. Par ailleurs, cette activité était bien trop dangereuse pour mon magnifique corps et mes petits doigts que ma maîtresse de l'époque qualifiait de « doigts d'ange ». Oui. Leurs « sport » n'était vraiment pas fait pour moi. Quant-à moi, je n'étais pas vraiment le genre de fils fait pour mon père. Il aurait certainement préféré quelqu'un de plus grand, de plus dynamique. Voilà en tout cas un profil que je n'avais pas et que je ne voulais pas avoir. J'avais beau lire la déception dans le regard de mon père, il n'était pas question pour moi de faire un quelconque effort. Après tout, ce n'était pas comme si lui en faisait. C'est comme ça la vie. On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille. Qui sait, si ça se trouve la sage femme s'était trompée. Elle m'avait refilé au mauvais couple. C'est vrai, ça arrive souvent d'intervertir les enfants à l'hôpital, non ? Non ? … Non. Bref. Une fois la séance terminée, mon père et moi rentrions à la maison. Il avait bien compris que l'haltérophilie n'était pas mon truc et croyez-moi, il n'allait pas me ramener de sitôt là-bas. Ce qui n'était pas pour me déplaire.

II – « J'avais trouvé ma vocation. J'étais fais pour travailler dans un cirque. »

Vous vous souvenez quand je vous ai dis avoir subi deux traumatismes étant enfant ? Et bien le second arriva bien plus tardivement. À treize ans pour être exact. Il s'agit là certainement de mon pire souvenir. Ah... Ce qui est arrivé ce jour-là était dramatique, tout simplement. Rangez vos mouchoirs, ce qui suit n'est pas un massacre de sang froid de ma famille par la marine ou bien par un gang de pirates sanguinaires. Désolé à vous, amis en manque d'hémoglobines et de scènes emplies de testostérones mais ce n'est pas ici que vous trouverez votre bonheur. En effet, la chose qui a bouleversé ma vie à mes treize ans, c'était mes résultats scolaires. Ceux-ci étaient en chute libre. Bon, il faut dire que je ne travaillais pas des masses non plus mais mes notes en cours étaient très probablement l'une des seules choses à laquelle j'attachais de l'importance. Par conséquent, il était de mon devoir de remonter la pente. Chose que je ne réussissais pas à faire. La lecture, l'écriture, les arts m'intéressaient toujours autant mais le fait est que cela ne suffisait plus. On demandait désormais un niveau de réflexion supérieur. Niveau que je n'avais pas et que je ne pouvais pas avoir. Je n'apprenais pas aussi vite que certains de mes camarades. Qui plus est, il faut être honnête, je ne bossais pas autant qu'eux. Des parents à peu près normaux auraient essayés de me rebooster. M'auraient criés dessus histoire que je travaille plus, que je me bouge mais eux, rien. À croire que mon père était heureux que je rate ma vie. À croire que mon père était heureux que je sois aussi mauvais que lui dans un domaine. C'est vrai quoi ; Quand on y pense. Étant nul en classe, j'avais peut-être des chances de devenir comme lui ? De devenir un manutentionnaire grand et musclé comme il aurait aimé que je le sois. Plus mes notes s'écroulaient, plus je sentais l'espoir renaître en lui. Si ça se trouve, le bougre priait tout les jours pour que je change, que j'abandonne et le pire c'est que ses prières fonctionnaient puisque mon moral était, à l'image de mes notes, en déclin. L'enflure m'avait filé les mauvais gènes – ce qui le rendait en parti coupable, à mon sens – et en plus, il se réjouissait de mon échec, pensant que cela pourrait nous rapprocher. Bah croyez-moi, ça n'allait pas être le cas ! Certes j'avais abandonné mes rêves fous de devenir un grand savant ou un littéraire de renommé mondiale néanmoins il était hors de question que je devienne comme mon père. Je n'étais pas comme lui, il n'était pas comme moi. Un point c'est tout.

Les jours passèrent et rien ne changea. J'étais devenu « Un bourricot » comme le disaient si bien mes profs' et mon père exaltait. Mon avenir était compromis. Je ne possédais pas les cellules grises d'un savant du gouvernement et je n'avais pas non plus la force d'un ouvrier. À dix sept ans, alors que j'avais presque terminé ma croissance, je ne mesurais en effet qu'un mètre cinquante six et pesais une petite cinquantaine de kilos au mieux. Mon physique désavantageux n'avait toutefois pas découragé mon père. Il me voyait réellement prendre sa suite en tant que pêcheur dans son vieux rafiot et ce, malgré le fait que la nature ne m'ait pas dotée de la même force que lui. À tel point qu'un jour d'été, il me proposa – ou plutôt m'obligea – d'aller avec lui en mer. Je ne vais pas raconter cet épisode ô combien honteux de ma vie puisque ce dernier ressemble en tout point à celui passé dans la salle de gym, quelques années auparavant. Seule différence près, cette fois il n'y avait plus d'haltères mais de la poiscaille. Cet incident a été « la goutte d'eau qui fait déborder le vase » comme on dit. J'en avais marre, tout simplement. Mon paternel n'était pas méchant et pensait bien faire, certes. Néanmoins là, je n'en pouvais plus. C'est simple, si je restais avec lui encore un peu, je l'aurai étranglé...Enfin, j'aurai essayé de l'étrangler...Bon, en fait je n'aurai même pas réussi à le toucher, okay, vous êtes contents ? Mais peu importe. La violence ne résout rien, la fuite en revanche résout tout – ou du moins une grande partie – des problèmes. Si si ! Je m'étais enfui de chez moi à la tombée de la nuit. Quand j'y repense, c'était assez idiot de ma part mais que voulez-vous. L'adolescence, tout ça... Étrangement, j'étais persuadé qu'en quittant la maison familiale, qu'en quittant ma famille, qu'en quittant cette ville même, je pourrai réussir. Aujourd'hui je sais que c'était une belle bêtise.

Ayant fugué, les villageois se mirent à ma recherche, en vain. Cela ne paraît pas comme ça mais j'étais très bon à cache-cache. Néanmoins je n'envisageais pas de courir indéfiniment pour leur échapper. Bien au contraire. J'ambitionnais de vivre tranquillement, de trouver un métier, qui sait ; De poursuivre mes études ailleurs, très loin d'eux, là où je n'aurai pas à me cacher. N'étant pas totalement ignare en géographie, je savais où aller. Direction : Le Royaume de Luvneel. Ce n'était pas trop loin de mon île d'origine et je savais que des rafiots marchands venaient de temps à autres histoire de nous approvisionner en vivres, en marchandises diverses tels que le textile par exemple. Ni d'une ni de deux, je pris mon courage à deux mains – ce qui est assez rare pour être souligné – et hop. Je pris une place dans un navire en partance pour Luvneelgraad. Bien évidemment le capitaine dudit rafiot était réticent à l'idée de m'emmener cependant je lui avais promis de me rendre utile pendant la durée du voyage. Ma parole étant donnée et sachant que si je ne la tenais pas, on risquait de me jeter à la mer, je trouvai avec habilité un moyen d'accompagner les matelots dans leurs besognes. À défaut de mettre la main dans la cambouis, je jonglais avec tout ce qui me passait sous la main. Des carottes, des patates, des aubergines. Cela avait le don d'agacer le cuistot du coin mais étant donné que je remontais le moral des troupes avec mes tours idiots, on ne m'en tint pas rigueur. J'avais trouvé ma vocation. J'étais fais pour travailler dans le domaine du spectacle. Quand on y pense, cela ne nécessitait pas des capacités intellectuelles excellentes et je n'avais pas besoin d'avoir le corps d'un géant d'Erbaf. Au contraire, ma maigreur était presque une qualité. Au final, j'étais assez heureux. J'avais maintenant un projet d'avenir. Mon père aussi en avait eu un de projet, mais cela ne l'avait pas empêché de rater sa vie. Pour que je puisse estimer avec réussi, il me fallait de l'argent. Beaucoup d'argent. Énormément d'argent. En arrivant à Luvneelgraad, il a été difficile pour moi de gagner ma vie. J'avais investi dans quelques babioles et cherchais un ou deux cirques qui engageaient. Malheureusement pour des raisons que vous connaissez (voir description psychologique en cas de trou de mémoire) je ne suis pas resté longtemps dans ces établissements. Je faisais un peu comme les petites marionnettes de la comptine pour enfant, vous savez ? Trois petits tours et pis s'en vont. Finalement, mon passage à Luvneelgraad ne m'avait pas apporté ce que j'attendais. Je n'étais pas pleins aux as et je n'avais en ma possession ni domicile, ni travail fixe. La seule satisfaction que j'avais pu tirer des quelques mois passés là-bas était un apprentissage au combat. Bon, ne nous affolons pas, je n'étais pas devenu une sorte de Bruce Lee néanmoins la ville étant réputé pour sa maîtrise en arts martiaux, j'avais eu la bonne idée d'apprendre quelques petits trucs histoire de me défendre des racailles voulant me raquetter. Notons toutefois que j'avais beau avoir appris à me défendre, ma lâcheté me poussait – et me pousse encore – à fuir les trois quart du temps quand je ne me sens pas capable de m'en sortir indemne, mais passons. Revenons à des choses moins sérieuses, vous le voulez bien ? Apprendre à se défendre, c'est bien. Avoir un métier, c'est mieux. C'est dans ce but que je quittais Luvneelgraad pour TaraLuvneel, une ville voisine. On racontait que là-bas, tout les artistes avaient leur places. On racontait que TaraLuvneel était LA ville des cabarets, des cirques, des établissements du spectacles en général. Bref, là-bas, j'avais rendez-vous avec mon destin.

Conclusion – « Finalement je crois que dans la vie y'a les grands, y'a les glands et y'a les gens comme moi... »

Le temps passa. Encore, toujours. Peu de choses avaient changées depuis la dernière fois. Si ce n'est que je me sentais un peu bizarre dernièrement. Comme si quoi que je fasse, ce n'était pas bon. Ma dernière folie, puisque je me suis fais virer d'à peu près tout les cirques du coin, était de travailler dans les rues bruyantes et animées de TaraLuvneel. C'était une bonne idée en soi puisque je commençais à amortir les sommes investies dans mes costumes et accessoires et même à me faire un petit bénéfice mais bon... J'étais, comme qui dirait, paumé. Peut-être était-ce un petit coup de blues passager, peut-être que non. Dans tout les cas, me voilà à travailler, à glandouiller de temps à autres, à manger puis à dormir. En conclusion, à vivre très tranquillement dans mon petit appartement. Au fond, je me demandais – et me demande encore – souvent si j'avais fais le bon choix. Si je valais mieux que mon père en faisant ce que je faisais là. Au fil du temps, j'ai quelque peu revu ma théorie. Finalement je crois que dans la vie y'a les grands, y'a les glands et y'a les gens comme moi...Les personnes à mi chemin entre les glands et les grands qui se démènent, sans trop en donner et qui attendent de se positionner un jour. Qui ont de grandes ambitions mais qui attendent un truc. Je ne saurai trop dire quoi mais toujours est-il qu'une chose est sûre. J'attends que ça tombe du ciel.



>> Test RP

Spoiler:

TaraLuvneel. Voilà un lieu mythique, plein de légendes et d'histoires. Cet endroit était réputé comme étant le paradis des artistes. Mon jardin d'Eden en somme. La logique voulait que tout aille pour le mieux là-bas. Les gens étaient enjoués. Les plus grandes pointures se donnaient en spectacle et moi, je faisais tranquillement mes petites apparitions dans la rue tout en m'inspirant des plus grands de la discipline que je pouvais observer le soir dans des cabarets mondialement connus à quelques rues d'ici. Enfin qu'importe. Revenons-en aux faits, je vous prie. Mon quotidien était assez simpliste. Je prenais mes affaires et faisait deux ou trois apparitions par jour entre la sixième et la septième rue. Les spectateurs affluaient. Peu donnaient de l'argent mais le fait est que je faisais mon petit effet à la foule. Il en voyait rarement des artistes maître dans l'art des assiettes chinoises. C'était pour moi une satisfaction d'être reconnu. Il se trouve même que, de temps à autres, je revoyais des gens revenir le lendemain ou le sur lendemain accompagné de leur femme ou de leurs enfants. Signe qu'en plus de susciter de l'intérêt, je plaisais suffisamment pour donner envie au public de revenir. C'était un début prometteur. Assez vite, j'avais réussi à percer. Cela ne faisait que quelques jours que j'étais là mais déjà le croisement entre la sixième et la septième rue était devenu mon repère. L'endroit où se produisait le petit Rin. Assez fier de ma petite réussite, je me voyais bien rester là jusqu'à temps de trouver un travail fixe. Malheureusement le destin en avait décidé autrement. Les frères Murdoch en avaient décidés autrement. La fratrie Murdoch, c'étaient les petites racailles du coin. Ils étaient trois et, allez savoir pourquoi, avaient la main mise sur un quartier de TaraLuvneel. À mon grand dam, cette zone qu'ils « possédaient » était celle où j'exerçais mon art, où je gagnais mon pain. Personnellement, je n'avais jamais compris. Comment pouvait-on s'approprier un territoire aussi vaste qu'un morceau de ville ? Il fallait qu'on m'explique. Est-ce qu'un jour un homme – ou un groupe d'hommes – était venu et s'était écrié de la manière la plus solennelle qui soit et en plantant un drapeau : « Cette terre est mienne », ou bien y'avait-il une arnaque quelque part ? C'est en voyant les trois artistes que je compris comment on pouvait en arriver là. Ils étaient trois. Ils étaient baraqués et armés de surcroît. Ceci explique cela en quelque sorte.

À ma grande surprise, un des trois frères mesurait à peu de choses près ma taille – soit un mètre cinquante sept – et portait de grosses chaînes tandis que les deux autres étaient bien plus grands – à vue de nez je dirais qu'ils devaient taper dans les deux mètres cinquante – et avaient en leur possession d'impressionnantes barres de fer. Déjà, en voyant ces trois gus arriver, mon instinct de proie facile se mit à réagir. Un gros warning au dessus de la tête, je sentis le danger. Les spectateurs venus en nombre aussi. En quelques secondes et une quinzaine de pas en ma direction, ces sales gorilles avaient réussis la prouesse de faire s'enfuir une foule en émoi. Diantre, ils venaient de massacrer une bonne partie de la recette du jour là. Si je les avais vu un peu plus tôt, je me serai bien enfui toutefois, là, c'était impossible. Ils étaient bien trop proches de moi et s'ils me voyaient détallés, ils essayeraient sûrement de me courir après. Faisant mine de ne pas comprendre l'enjeu de la situation, je saluai humblement ces odieux personnages de la façon suivante :

« Bien le bonjour à vous. Vous êtes ?
- Gardes tes politesses pour toi l'ami. Nous sommes les frères Murdoch ! Et ici c'est not' terre tu piges ?
S'était exclamé le plus petit – en taille du moins – des trois frères tandis que les deux autres répétaient en cœur, de manière agressive les deux derniers mots de sa phrase»

Ça sentait le roussi pour moi. Comme toute bonne proie facile, je montrais des signes de faiblesse. En effet, quelques goutes commençaient à dégouliner le long de mon visage pâle. Là, j'avais vraiment peur. Très peur. Je ne savais pas ce qu'il voulait mais en tout cas, ça sentait mauvais pour moi, vraiment vraiment mauvais. C'était bien ma veine ! Moi qui pensait atterrir dans un endroit tranquille, sans caïds pour me mener la vie dure. Au fond, je leur aurai bien répondu d'aller se faire peindre à ses trois gus mais le fait est que leur nombre, leur taille et leur armement ne me laissaient pas indifférent. Déglutissant avec difficulté, je vis le nabot Murdoch s'approcher de moi et me passer un bras au dessus de l'épaule. Ledit organe passa alors sur mon dos et il me fit quelques tapes amicales. Ah ah, si ça se trouve, c'était une blague, hein ? Un canular ! Que je suis crédule, voyons.

« Donc maintenant copain, tu vas raquer. Suffit de nous donner la moitié de tes recettes chaque jour, tu vois ? Si tu le fais, y'a aucun soucis. J'ai cru comprendre que t'es là depuis à peu près une semaine c'est ça ? Tu vas donc payer l'équivalent de trois jours et demi de paie aujourd'hui et on reviendra demain. Si tu refuses, mes frangins vont te faire tâter de leur barre de fer. »


Aïe, non. Ce n'était définitivement pas une blague. D'un coté, les gestes à la fois pervers et violent de deux gros bras étaient vraiment intimident et me poussaient à payer la somme voulue. D'un autre coté, l'avare que j'étais n'avait pas envie de débourser le moindre centime. De plus, j'allais avoir du mal à payer la somme demandée. Qui est assez fou pour se promener avec l'équivalent de trois jours de paie en liquide sur lui, hein ? Sûrement pas moi. Contenant mon agacement, je tentais d'analyser la situation ; Ce qui fut difficile sachant que la présence des Murdoch se faisaient de plus en plus pesante. Faisons simple et transposons de manière efficace la scène. Trois lions étaient là dans le but de déguster une pauvre petite gazelle égarée. Comment faire pour que la gazelle n'y perde pas une patte ? Les affronter ? Non. Hors de question. Vous avez vu leur tête ? Ils étaient bien trop dangereux, c'était un coup à se faire tuer ça. Si seulement j'avais eu la carrure de mon père, j'aurai pu espérer faire quelque chose mais là, leur faire face relevait tout simplement du suicide. Que faire alors ? Fuir ? C'était une bonne option néanmoins j'avais peur que le frère à la main baladeuse ne me stoppe dans mon élan. Ô dieu tout pissant, euh, je veux dire tout puissant. Aidez-moi. Une seconde passa, puis deux, puis trois et rien. Dieu ne m'avait pas aidé. Bon, c'était donc à moi de m'en sortir seul, comme à mon habitude quoi. Réfléchissons. Comment agirait un animal en détresse à ma place ? J'avais cru lire il y a longtemps que les oiseaux, pour échapper aux serpents, laissaient leurs œufs à portée de vue dans le but de s'envoler en douce, le temps que les reptiles dégustent les oisillons à peines nés. C'était une bonne solution ça, tient. Offrons des œufs aux serpents. En guise d'appât, j'avais quelques berrys qui traînaient dans ma poche, espérons que cela fasse l'affaire. Pour ce qui est des ailes et de l'envol du volatil, j'avais mes jambes. Certes, ce n'était pas exceptionnel mais prions mes frères. Prions pour que je m'en sorte vivant. Au bord de la crise de nerfs, je fis quelques pas en arrière tout en faisant mine de chercher dans mes poches. Levant la tête, un sourire béat s'était peint sur mon visage, comme si je venais de trouver ce que la fratrie Murdoch attendait de moi. C'est parti pour l'instant de courage. Ouvrez bien les yeux car cela n'allait pas se reproduire avant très très très […] très longtemps. Tirant de mes poches quelques maudites pièces, je les balançai en direction des trois singes portant le patronyme de Murdoch. Dans le même temps, je pris mes affaires – pas grand chose puisqu'il ne s'agissait que de quelques assiettes chinoises ainsi que des bâtons de bois, dont un que j'utilisais comme mon arme – et pris les jambes à mon cou. Sans trop de surprises, mon appât n'avait pas fonctionné. En effet, les trois frères n'avaient pas, contrairement à bon nombre de leur semblables, un QI inversement proportionnel à la taille de leur musculature. Résultat, les voilà qui me couraient après. Un petit regard derrière moi me permit de me rendre compte d'un fait : Les Murdoch approchait et ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne me rattrape. Pris de panique, je réfléchis quelques instants pour trouver une solution de défense. Que pouvait bien faire un piaf contre trois serpents hein ? Eurêka ! J'avais la solution. Comme un oiseau déféquant sur ses assaillants, j'allais utiliser tout ce que j'avais à proximité pour m'en sortir. Baguettes et assiettes en main, je balançai le tout derrière moi avec une violence sans pareille. Et hop ! Une baguette en bois dans la tronche du nabot. Une assiette en plastique dans le bide d'un des gars s'amusant à tordre des barres en acier. Quel spectacle magnifique. Quoique au fond, ça me faisait un peu mal au cœur de me séparer de ces belles assiettes. Il faut dire que je les avais eu pour pas cher au marché de Luvneelgraad. M'enfin qu'importe. C'étaient elles ou moi. Et à ce petit jeu là, la décision était vite prise. D'autant que ces couverts m'avaient permis de prendre quelques mètres sur mes poursuivants. Youpi ! Hum hum. Ne nous emballons pas. Je n'étais pas encore sorti de l'auberge. En effet, mes récentes actions avaient quelques peu inspirés les Murdoch qui s'en donnèrent eux aussi à cœur joie. Une barre de fer passa au dessus de ma tête, une autre à ma gauche et le fou furieux aux chaines tenta de me ligoter, en vain fort heureusement. Comme quoi, ma petite taille, mon profil athlétique et mon poids de mouche avait quelques avantages. Je pouvais esquiver bien plus facilement qu'eux, ces gros hommes bodybuldés jusqu'aux os. Autre avantage que me permettait ma morphologie, celui de me fondre dans la foule. Qui verrait un homme d'un mètre cinquante sept à travers une rue pleine de passants, hein ? Pas grand monde, assurément. Profitant donc de ma légère avance, je me fondis dans la masse. C'était fini. J'étais sauvé. Du moins pour aujourd'hui. Car nul doute que demain, ils reviendraient. Mais cela ne leur servirait à rien puisque je ne serai plus là. En effet, ma décision était prise, fini les représentations entre la sixième et la septième rue de ce quartier. Ce dernier étant bien trop dangereux pour moi. J'allais exercer ailleurs, je ne sais trop où. Enfin cela importe peu. Après tout mon travail de rue était provisoire, le temps de trouver quelque chose de mieux rémunéré et de plus sûre.


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Informations IRL

    Prénom : Secret d'état les enfants.

    Age : 17 ans. Bientôt 18.

    Aime : Les filles ! Les glaces, le pc, les jeux vidéos, le tennis, le hockey sur glace et j'en passe.

    N'aime pas : Les garçons ! Les épinards etc...

    Personnage préféré de One Piece :Robin sans aucun doute. C’est sûrement celle qui a l’histoire la plus intéressante. Chopper et Usopp aussi sont sympas. Sinon dans les persos qui font plus office de figurant, j'aime bien Baggy le Clown.

    Caractère : Ça se tient en huit mots :

    Foufou (Assez souvent pour ne pas dire tout le temps)
    Amical (Je pense que mon niveau de sociabilité, sans être excellent, frôle pas le zéro pointé)
    Rieur (Je suis du genre à me marrer pour un rien tout le temps. C’est compulsif je crois)
    Con (Bah ouai, j’ai un petit coté boulet)
    Enervant (Pas tout le temps et pas pour tout le monde, je vous rassure)
    Ultra dynamique (Je suis une vraie pile et je suis un squatteur de CB)
    Respectueux (M’ouai. Je vois que vous n'êtes pas convaincus)

    Quoi, comment ça, ça ne fait que sept mots ? Moi j’en vois un dernier ;)

    Fais du RP depuis :Je ne sais pas. Peut-être un ou deux ans, je ne compte pas vraiment.

    Disponibilité : Alors là, ça dépend de beaucoup de choses. Des périodes, de ma motivation, etc... On peut cependant viser un six ou un sept sur sept. Après, comme dit précédemment, ça dépend vraiment de beaucoup de facteurs.

    Comment avez vous connu le forum ? ...Aucune idée. Ça fait longtemps que je le connais de nom mais je ne me suis jamais inscrit. Comme quoi, mieux vaut tard que jamais.


Dernière édition par Aeko Rin le Mar 7 Aoû 2012 - 1:47, édité 5 fois
    Salut Aeko, et bienvenue dans le coin.

    Voila ton test RP:

    Taraluvneel a beau être le paradis des artistes de toute sorte, la concurrence n'y est pas moins rude qu'ailleurs. Entre artistes c'est même parfois pire. Ainsi que tu le découvres quand trois forains spécialisés dans le brisage de chaines et la torsion de barres de fer viennent t'expliquer que le quartier ou tu t'es installé est à eux et que tu leur dois la moitié de ta recette du jour. Raconte nous comment tu t'es tiré de ce mauvais pas.

    Bye Red
      Bonjour (Ou bonsoir, au choix)
      Je pense avoir terminé. Merci d'avance pour vos avis.
        Bonjour et bienvenue Aeko ! Very Happy
        Bonne chance pour finir cette présentation et si tu as une question n'hésite pas.
          Salut Rin, voici un premier commentaire:

          Niveau syntaxe, j'ai rien vu dans les descriptions ou la biographie, preuve que tu maitrises. Il y a tout de même quelques fautes qui apparaissent à la fin du test RP. J'vais mettre ça sur le compte de la fatigue sans rien dire de plus.

          Niveau style et forme, comment dire... T'écris bien, mais en bloc, et ça gêne un chouïa mine de rien. Tu devrais diviser tes textes en plus de paragraphe à mon avis, cela rendrait la lecture beaucoup plus agréable.

          Pour ce qui est du personnage, ça m'a tout l'air d'un type très sympathique qui va prendre la vie comme elle lui arrivera. Dommage justement qu'il n'ait pas vraiment d'ambition, j'arrive pas vraiment à voir où tu vas nous emmener avec ton tourneur d'assiettes. Mais c'est pas très grave au final parce que ça change de ce qu'on peut parfois voir. C'est original, et moi, j'aime ça l'original.

          Je crois que ça résume plutôt bien ma pensée, t'écris bien, t'as de l'imagination, y'a quelques accroc et du coup je vais te proposer un bon 750 dorikis pour un premier avis.

          T'as plus qu'à attendre le passage de deux de mes collègue et tu pourras ensuite te lancer dans le RP.

          Tcho bonne !
            Hey Rin, c'est parti pour un nouvel avis !

            J'ai pas grand chose à ajouter par rapport à mon voisin du dessus, héhé. Un bon style, pas ou peu de fautes, j'ai envie de dire tout baigne. Un personnage bien sympa, on prend plaisir à te lire et à te voir interpréter le loustic. C'est un débrouillard, un type qu'a ses défauts, qui connait ses faiblesses, qui est loin des clichés du bomektroklass. Moi, je suis d'accord pour le 750D.

            Et je te dis à la prochaine, bye.
            • https://www.onepiece-requiem.net/t3945-fiche-technique-de-lilou#4
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2202-
            Salut Rin, dernière voix pour toi.

            De très bonne descriptions, une bio un peu mastoc mais qui se lit bien (d'ailleurs comme walt je ne saurais que trop te conseiller d'aérer un peu, le teste RP notamment est un poil indigeste)
            Je suis aussi assez curieux de voir ce que tu vas en faire, le coté j'attends de voir ce qui va me tomber dessus niveau destin c'est pas forcément évident pour se lancer dans le jeu. Mais bon...

            Niveau test RP, que du bon. Les pnj sont sympa, le décor est parlant et bien géré. Le perso colle tout à fait à ce qu'on à lu plus haut. Bref, bon boulot.

            Au bilan, vendu pour 750 dorikis.

            Bye Red