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Une histoire de territoire. [FB : 1623]

Il y a un an. TaraLuvneel.

Les journées passent et se ressemblent toutes plus ou moins. Toujours les mêmes passants, les mêmes tours, les mêmes spectacles, les mêmes pièces de monnaie à l'arrivée. Les mêmes artistes qui me concurrencent. Toujours ces mêmes rats, ces mêmes mendiants, ces mêmes délinquants. Toujours les mêmes petits gangs, les petites passations de pouvoirs en douce. En bref, toujours ces sales histoires dans lesquelles je baignais sans prendre garde. Voilà qui est triste.

Pourtant tout avait si bien commencé. Effectivement après avoir été chassé par les Murdoch, je m'étais quelque peu refais comme on dit dans le jargon. Les clients recommençaient à affluer et de nouveau je gagnais mes petites pièces journalières. Certes l'endroit n'était pas aussi fréquenté que le croisement entre la sixième et la septième rue du quartier est, lieu où j'exerçais mon art il y a de cela quelques jours, néanmoins j'avais retrouvé une place où me produire. Pour nous autres artistes, une « place » signifiait une routine, une stabilité, une tranquillité. Ça croyez-moi, ça n'avait pas de prix. Fini l'errance. Terminé les petits passages ci et là. Le grand Aeko Rin était de retour. Si vous désiriez le voir, lui et ses tours fabuleux, direction le quartier nord entre la troisième et la quatrième rue ! Autant dire que ça en jetait. Mais comme dans toutes les histoires me concernant, il y avait un hic. S'il est vrai que trouver une place fixe permettait d'avoir un nombre de spectateurs quotidiens conséquent, c'était aussi le moyen parfait pour se faire repérer par les requins du coin, dont les fameux frères Murdoch à qui je devais trois jours et demi de salaire.

Qu'importe ! Pensais-je optimiste. Ils avaient certainement oubliés. Qui plus est, faire un scandale et traverser un quartier entier pour aller me chercher me paraissait invraisemblable. Ah ah. Comme s'ils allaient réellement faire ça pour trois jours et demi de salaire. Vous y croyez-vous ? Trois vulgaires petits jours de paie. Ça ne représentait strictement rien, soyons franc. Étant payé entre dix et quarante mille berrys par mois, cela aurait fait quoi hein ? Quatre mille berrys grand maximum ? Autant dire des broutilles. Bon, personnellement je dois l'avouer pour quatre mille berrys j'aurai pu parcourir tout Luvneel mais, fort heureusement, rares sont les personnes aussi proches de leurs sous que moi. Je les voyais mal ces gars là, ces athlètes venir me chercher des poux dans les cheveux pour quelques cacahuètes. C'est vrai quand on y pense, ils avaient un quartier entier à leur merci, soit des centaines d'artistes payant leur tribu. Ils étaient impressionnants et avaient une influence incroyablement grande dans la région. Pensez-vous donc sincèrement qu'ils allaient venir en personne me démolir et démolir mon petit business pour si peu ? Non, bien entendu. Des gens comme eux, ça ne fait pas vingt kilomètres pour quatre mille berrys. Leurs sous-fifres par contre... Si.

C'est donc en plein après midi, dans le brouhaha de la ville, alors que je me donnais en spectacle, que trois gus de taille moyenne et vilainement armés respectivement de machettes, de chaînes et de barres de fer vinrent m'intercepter. Ce n'était pas la fratrie tant redoutée toutefois nuls doute qu'ils n'étaient pas là pour prendre le thé avec moi. À ce moment précis, j'avais comme une sensation de déjà vu. Leur corps et leurs armes intimidèrent la populace et les gamins du coin. Ces derniers quittèrent alors les lieux à tout allure. Moi, j'étais resté stoïque. Non pas car je n'étais pas en proie au doute ou à la peur, non – n'importe qui me connaissant saurait que j'étais une poule mouillée – mais bien par surprise. Je ne les avais pas vu arriver, comme les frères Murdoch l'autre jour. J'aurai bien pris mes jambes à mon cou toutefois à peine en avais-je eu l'idée qu'un lien entravait mes bras et mes jambes. Un des trois racketteurs – celui armé d'une chaîne vous vous en doutez – avait eu la bonne idée de m'empêcher de courir. Sûrement avait-il eu vent de ma vitesse phénoménale. Cette même rapidité que j'avais utilisé pour semer la fratrie Murdoch. Ligoter, mon sang ne fit qu'un tour. Je la sentais mal cette journée. Très mal même. Pourquoi n'étais-je pas resté chez moi à compter les rats et les cafards de ma maison insalubre, hein ? Pourquoi ? Pourquoi !? Misère. Me voilà piégé par trois gars dont je ne savais rien. D'où venaient-ils, que me voulaient-ils ? Tout ça était un mystère. Quoique pour la deuxième question, j'avais ma petite idée quant-à leurs ambitions. Ils voulaient du liquide, à n'en pas douter. Quant-à leur provenance. J'hésitais. Ou bien ils avaient une quelconque affiliation avec les Murdoch ou bien ils étaient les petites racailles du quartier nord et voulaient, à l'instar de la célèbre fratrie du quartier est, leur part du gâteau. Que dis-je, leur part de MON gâteau. Dans tout les cas, ça n'allait pas se passer comme ça, croyez-moi ! Je ne leur donnerai rien ! Pas un sou ! Précision aussi que même si je le voulais, je ne pouvais pas leur donner le moindre centime puisque j'étais fauché comme les blés. M'enfin !

S'avançant vers moi, les trois lascars esquissèrent un sourire. Attention, je ne parle pas du sourire que vos parents vous font le jour de votre anniversaire, hein ! Leur visage à eux étaient bien plus pervers. En effet, ils arboraient tout trois un sourire carnassier à vous dégoûter de la nourriture pour une bonne semaine, voire plus. Après s'être doucement moqué de moi, mes détracteurs se présentèrent à moi de la manière la plus concise qui soit. D'après leurs dires, ils travaillaient avec les Murdoch et étaient en quelque sorte leurs « apprenties ». Toujours selon eux, ma dette envers leurs patrons avait augmenté. Elle n'était plus de quatre mille mais bien de cent cinquante mille berrys. Soit disant qu'en jetant mes balles et mes quilles, j'avais blessé l'un d'entre-eux au nez et que je devais donc payer les frais d'hôpital en plus de ma dette ubuesque. En bref; j'étais dans la panade. Et je pouvais difficilement compter sur autrui pour me venir en aide. Les civils ici étaient tous ou presque aussi poltrons que moi. Je n'avais plus qu'une seule solution. M'en remettre aux forces supérieurs de ce monde en espérant que celles-ci daignent enfin m'aider. Tentant une invocation suprême, je me mis à crier de toute mes forces :

« À l'aide ! À l'aide ! »

Ça, c'est de l'invocation qui a la classe ! Même un lapin apeuré n'aurait pas fait mieux.


Dernière édition par Aeko Rin le Sam 11 Aoû 2012 - 5:37, édité 1 fois
    Luvneel. Un royaume qui m’en avait fait voir de toutes les couleurs. Un royaume ou aristocratie et crime organisé se côtoyait si bien que le tout en semblait presque anodin. Un royaume qui avait envoyé au trou mon enfance à grand coup de botte. Un royaume qui m’avait envoyé à l’asile il y a de cela plusieurs années. Ce royaume qui, après avoir gâché une importante partie de mon existence avait décidé de me faire embarquer dans les rangs de la justice.

    Bref, cette île qui pour certain n’était qu’un point sur une carte représentait beaucoup pour moi. Et malgré tout, je n’aurais jamais cru y avoir à faire à nouveau.

    Sur West Blue ils en avaient eu marre, sur South Blue j’ai détruis trop de bâtiments pour que ce soit pardonnable. Bref, retour à la case départ. Taraluvneel, une ville plus crasseuse que le fond du slip du mec qui dormait au dessus de moi dans les dortoirs du QG. À droite des marchands plus riches que Crésus, à gauche des mendiants, des paumés et des soulons qui demandaient piteusement une pitance qu’ils ne méritaient pas. À croire que c’est dans ce genre de milieu que j’avais grandis. À croire que tous ces pauvres gens avaient peut-être connu le même passé que moi. À croire que maintenant je pouvais me savoir heureux de ne pas avoir poursuivis mon idéal de devenir scientifique pour me consacrer au respect de la loi.

    « Oh ça va la ferme! Tu sais autant que moi que tu serais un binoclard sans histoire qui perdrait ses journées sur les docks à superviser la construction de bateaux si j’avais pas été là pour te sauver la mise ! »
    -Remarque que si t’avais pas été là, on m’aurait pas envoyé à l’asile du royaume! S’pèce de connard…
    « Oooh putain, c’que tu m’saoules… »

    Je ne pouvais pas me l’assumer proprement, mais au fond de moi, je savais que je devais une fière chandelle à Dark. Pour avoir fait de moi ce que j’étais, Oswald Double Face Jenkins. Malgré tout, c’est avec une légère touche de nostalgie que je traversais ce quartier. Heureux mais aussi frustré de m’être à nouveau fait relocalisé par les hautes instances de la marine. Car, maintenant c’était bien connu, là où Double Face va, les problèmes le suivent toujours…

    Je serrai les poings en repensant à toutes les malchances qui me tombaient dessus à chacun de mes voyages. Rares étaient les endroits où je pouvais rester plus d’un an désormais.
    Ici, à Taraluvneel, personne ne se souciait vraiment de mon apparence physique. Ben, façon de parler en fait. La plupart des gens de l’endroit étant trop focalisé sur leurs affaires ou d’autres sur leur malheurs, peu de gens sauf peut-être quelques citadins inopportun s’arrêtaient pour s’apeurer devant mon faciès.
    Un soulagement, certes. Mais ça ne durerait pas longtemps. Étant à la recherche d’un lieu pour picoler, il serait étonnant que j’en trouve un avant très tard ce soir.

    En effet, rare était les propriétaires d’établissement qui laissaient la permission à quelqu’un de pénétrer dans leur taverne quand ce dernier pouvait faire fuir plus de la moitié de leur clientèle et s’attirer les foudres du reste. Car Double Face traîne la malchance, c’est bien connu. Et personne au grand jamais ne laisserait ce déchet d’humanité boire un coup dans son établissement.

    C’est –comme d’habitude- en rongeant des idées noires que ce son me parvint. Une note plus aigue que la moyenne déchira faiblement le brouhaha incessant du quartier achalandé où je me situais. Un niveau de détresse était audible dans ce son, un timbre de voix digne d’un jeune homme. Oui, quelqu’un avait un problème.
    Comment je le savais? C’était les sens surdéveloppés de Dark qui me prévinrent, j’avais isolé le ce bruit récurrent dans le vacarme du quartier et pouvait maintenant clairement entendre de quoi il s’agissait.
    « À l’aide! À l’aide! »
    « Oh putain, tu vas pas encore jouer au héros nan? »
    -Il est jamais trop tard pour le faire nan?

    Sur un soupir de Dark, je fendis la foule en bousculant les gens sur mon passage. Malgré les cris d’indignations de certain et les bourrades agressives des autres, un sourire se dessinait maintenant sur la partie blanche de mon visage. La malchance se présentait-elle à nouveau? Où était-ce seulement le monde qui venait m’offrir ma dose d’action quotidienne? Peu importait, j’allais à la rencontre de ce que me proposait l’avenir en cette journée pluvieuse sur la cité portuaire.
    À un certain niveau de ma progression à travers le marché, la foule se séparait désormais d’elle-même devant le Moïse que j’incarnais alors. Mais ce n’était pas autant par ma faute que par celle du protagoniste qui venait à ma rencontre.

    Le jeune homme était habillé comme un gitan. Juste à ses fringues on pouvait comprendre que le mec était un artiste de rue. Mais un artiste de rue avec des problèmes. En effet, le jeune homme était entravé comme Jean d’Arc sur son bûché. Des chaînes lui retenaient les bras et les mains alors que ce dernier hurlait au secours. Bien des gens regardaient la scène avec fascination et peur, mais en aucun cas un d’eux n’interviendrait. Personne sur tout le royaume ne veut s’attirer des problèmes, et aider quelqu’un qui en a revient très certainement à sauter à pieds joints dans ceux-ci.
    Personne ne souhaite s’attirer des problèmes, sauf bien sûr Double Face.
    « T’as même pas fait preuve de dignité! T’aurais au moins dû attendre l’ordre de charger! »
    -L’ordre de qui?
    « Bah l’ordre de moi! »
    -Depuis quand t’es l’chef toi?
    « Depuis que tu casses la noix à des connards sans me demander mon avis! »
    -Trop tard.

    La scène s’était déroulée très rapidement. Les trois hommes durent être aussi ébahis que le jeune homme car ils ne réagirent pratiquement pas à mon assaut digne d’un pachyderme. En fait, on peut facilement expliquer ce qui a eu lieu en cet après-midi à Taraluvneel en quelques sept seconde. Je propose que l’on compte touts ensemble.
    1, je traversai l’espace qui me séparait de mes autos désignés adversaires.
    2, je saisi le poignet de celui armé d’un couteau à beurre.
    3, un mouvement sec du poignet, un craquement. La machette tombe au sol.
    4, le truand que j’ai déjà en ma possession s’envole. Vol express jusque sur la tronche de son pote.
    5, le mec à la chaîne voit ses deux amis s’écrouler au sol alors que mon poing vient lui caresser le menton.
    6, l’homme qui a reçu son copain en plein visage tente de se relever, mais se gagne un bon coup de barre de fer entre les deux globes. Il a eut la loterie surprise de la fin, le chanceux.
    7, Dark se plaint, point sur la situation.

    Sans plus de cérémonies, j’enlevai les chaînes autour du jeune garçon. Le tas de maillons est allé rejoindre son propriétaire et s’empilai sur la pile de mes victimes. L’homme au poignet brisé se releva, me jeta un regard noir, puis s’enfuit en courant. Mon léger sourire s’effaça quand je relevai les yeux de sur mes victimes. La foule au grand complet me regardait, la peur et la frousse au visage. Ce regard de dédain qui me poursuivait sans cesse. Bien entendu, mon habit de marine ne changeait absolument rien à leur état d’esprit, pour eux comme pour le garçon probablement, j’étais un monstre digne des meilleures foires.
    La haine vint prendre place sur mon visage. À croire que ces mêmes situations me suivaient chaque jour. Faire le bien, mais être considéré comme le mal lui-même.
    Cette fois-ci, les gens s’écartèrent et me laissèrent presque l’allée entière comme espace quand je m’en allai, rageur et triste…
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    Je vous l'ai déjà dis à plusieurs reprises néanmoins radotons ; Quand j'étais enfant, j'aimais beaucoup lire. Que ce soit les revues scientifique, les BDs ou même les recueils de poèmes, tout y passait. Mais s'il y avait une chose que j'aimais par dessus-tout, c'était les romans. Ah, ces formidables histoires ! Je pouvais bien passer des heures dans ma chambre à en lire à tel point que cela en devenait parfois obsessionnel. Qu'ils soient chevaleresque, à l'eau de rose ou historique, ces livres façonnaient ma vie et l'image que je me faisais des personnes m'entourant. Je suis persuadé qu'il en est de même pour vous. Tenez par exemple : Nous avons tous la même représentation de la belle princesse médiévale. Dans nos esprits étroits et embrigadés celle-ci est forcément aimable, polie, bien vêtue et très souvent blonde. À ce stade de la narration, vous êtes légitimement en droit de vous poser la question suivante : « Pourquoi nous parle-t-il de ça ? » Et bien pour une raison simple. L'homme qui m'avait sauvé la vie ne répondait absolument pas à l'image que je me faisais d'un héros. Dans la plupart des ouvrages que j'avais pu lire, le héros protégeant le faible et l'opprimé est dans quatre vingt dix neuf virgule neuf pour cent des cas un homme grand, beau, élégant, ayant une certaine classe et un certain code de l'honneur. Ces choses là, mon sauveur ne semblait visiblement pas les posséder.

    Déjà commençons par le premier adjectif, je veux bien entendu parler du mot grand. En soi, il possédait une taille tout à fait satisfaisante et comparé à la mienne – qui est ridicule, je le rappelle – il n'y avait pas photo toutefois j'étais en droit d'attendre bien plus d'envergure de la part d'un héros. Quant on sait que certains hommes des contrées lointaines peuvent mesurer jusqu'à trois mètres de haut, on est vite déçu par des gens dits « grands » si ces derniers ne mesurent pas au minimum deux mètres vingt.

    Pour ce qui est du « Beau » on va tout de suite passer, si vous le voulez bien. Non pas qu'il soit spécialement laid mais tout de même. Si le faciès qu'il arborait actuellement était celui qu'il avait eu de naissance et bien nous pourrons estimer que le bougre n'avait pas été gâté par Dame Nature. Précision soit dit en passant, qu'au moment de ma rencontre avec cet étrange personnage, j'étais persuadé qu'il s'agissait d'un masque, d'un maquillage. En somme, j'étais convaincu qu'il y avait arnaque sur la marchandise et qu'il cachait quelque chose quant-à sa véritable identité. Après tout, vous en voyez beaucoup vous des êtres comme lui dans la rue ? Moi non. À tout les coups, il y avait une astuce, un truc. Il ne pouvait pas être aussi moche que ça. C'était tout simplement contraire aux lois de la génétique. N'étant pas expert en juridiction, je ne peux pas me prononcer avec exactitude mais si tel était son vrai visage, il avait sûrement de quoi attenter un procès à ses géniteurs pour mise sur le marché de marchandises défectueuses. Dans tout les cas, à ce stade de l'histoire, j'étais certain qu'il nous cachait sa véritable bouille via un masque abominable.

    Le bilan concernant l'élégance quant-à lui était mitigé. D'un coté son style était terriblement efficace. Vaincre trois personnes comme ça, presque comme s'ils ne s'agissaient que de vulgaires moustiques. Cela avait au moins le mérite d'impressionner. Qui plus est, il jouissait d'une certaine classe naturelle avec l'uniforme des marines qu'il portait à ses épaules. N'étant pas dupe, je me doutais bien qu'il ne devait pas être très haut placé dans la hiérarchie mais le fait est qu'un uniforme aussi prestigieux faisait toujours son petit effet. Si à première vue, les arguments cités précédemment semblent faire pencher la balance du coté positif, c'était sans compter sur son manque de manières, de panache. Le spectacle n'avait pas duré plus de cinq secondes. Nous sentions peu, voire pas de fibre artistique chez cet homme. Il était là pour faire le manage, point. Moi si j'avais eu sa force, je me serais amusé ! J'aurai joué ! J'aurai pris mon temps. En bref, j'aurai fais ce qu'il n'avait pas fait, c'est à dire le show. Par ailleurs, la manière qu'il avait de parler puis de se répondre à lui même était assez... Flippante ? Oui c'est ça. On aurait dit que deux personnes se parlaient mutuellement. Eurêka ! J'ai trouvé ! Ce garçon en plus d'être Marine est ventriloque ! Ce qui expliquait sa présence à TaraLuvneel ! Il devait certainement être venu pour rencontrer d'autres ventriloques aussi doués que lui, soyez-en certain !

    Enfin, vrillons de manière habile sur le code de l'honneur. Là, c'était un zéro pointé. Ce marine était presque aussi vicieux que moi en combat. C'est vrai quoi ! Il balançait ses adversaires les uns sur les autres, frappait volontairement là où ça fait mal, c'est à dire au niveau de la tête et plus particulièrement du visage. Enfin, même s'il ne l'avait pas fais exprès, il avait tout de même, par effet de domino, mit un coup dans les parties sensibles d'un des apprenties des Murdoch.
    Décidément, voilà un drôle de héros. D'un coté je l'aimais bien – en même temps, comment ne pas aimer celui qui vous aide ? –, il avait un style différent. Pas forcément le type de gars que j'attendais de voir mais qu'importe. L'essentiel était assuré, j'étais sain et sauf. En outre, j'étais assez mal placé pour me plaindre. S'il est vrai que le marine ne répondait pas à l'archétype du héros, que dire de ma personne. Je jouais magnifiquement mal le rôle de la demoiselle en détresse. Quoique vu mes traits efféminés, une robe, une coiffure plus féminine et ça pouvait certainement le faire... Hum hum. Ôtons-nous ces idées saugrenues de la tête et revenons-en aux faits et uniquement à ces derniers.

    J'étais désormais libre comme l'air. Ces liens affreux étaient désormais brisés et je me sentais comme vidé d'un poids à la fois au sens propre comme au sens figuré. Les apprenties de la fratrie Murdoch, eux, détallèrent comme une belle bande de poltrons. À la vue de ce spectacle, un petit sourire en coin s'était dessiné sur mon visage. S'en suivit une certaine crispation. Ils allaient revenir. C'était sûr et certain. Et si ce n'étaient pas eux, ça allait être d'autres sous-fifres affiliés à cette maudite famille dont beaucoup ici préférait taire le nom. Il n'était pas question de berrys, de nez cassé ou de territoire. Tout cela était bien dérisoire quand on y pense. Bientôt, ils allaient vouloir ma peau, tout simplement. Mais grâce au ciel, il y avait des gens comme cet inconnu qui restaient ici pour aider les pauvres âmes en peine. Hein ? Attendez cinq secondes ? Il est où l'inconnu ? Wha-wha-wha-what ? Il se barre ? Diantre mais oui, pensais-je. Il se barrait vraiment. Il était de la plus haute importance pour moi de le retenir. J'avais tant de choses à demander à celui que je m'amusais d'ores et déjà à appeler comme étant « Le ventriloque masqué ».

    « Oh ! Merci pour le coup de main. Dis, t'es de passage encore ici monsieur le marine masqué ? Faudrait vraiment tu m'expliques comment t'as fais ton truc là. Ton déplacement méga rapide, les coups et tout et tout. Ça doit être super efficace pour fuir le danger... Euh, je veux dire pour affronter les pires délinquants ! Tu m'apprends ? Tu m'expliques l'astuce ? Hein ? Hein tu m'expliques s'il te plait ? Si tu veux on peut en parler dans un bar, autour d'un café. Ouai pas d'un verre d'alcool parce que j'aime pas ça mais d'un café pourquoi pas. Ça te dis, hein ? Hein ? Hein ? C'est oui ? Bien sûr que c'est oui. Allez suis moi. »

    À ce niveau là, ça frôle le harcèlement. Espérons que le marine ne le prenne pas mal sans quoi je risquais de finir dans une geôle du gouvernement.
      Le regret. Je regrettais désormais d’avoir sauvé le jeune garçon. Fallait dire que c’était redondant certains jours. Plusieurs fois, je n’avais ressentit que ce regret après des interventions ou des missions. Cette émotion récurrente qui se creusait peu à peu un nid au fond de mon esprit. Un nid où naissait des idées sombres et malsaines, mais j’avais appris à faire abstraction à ce genre de mauvaises pensées.

      Mais ce jour-ci, encore une fois ce mal revenait me frapper, après avoir fait le bien, on se sent comme un monstre. Les gens me fixaient comme si je me rapprochais plus d’une bête de foire que d’un être humain.

      « Laisses tomber, ils n’en valent pas la peine. »
      En effet, aucun d’eux ne méritaient de faucher ma bonne humeur avec la serpe du jugement. Jugement auquel je devais être trop susceptible, fallait-il croire. C’est bel et bien par la faute de ces regards, de ce jugement qui ferrait mon esprit dans l’acier de la haine que je regrettais désormais d’être intervenu. Je regrettais d’avoir attiré l’attention sur moi pour m’être à nouveau fait frapper par les regards réprobateurs du public. J’avais peut-être sauvée une vie aujourd’hui, mais chaque fois que je commettais une bonne action, le destin me le faisait ravaler à grande claque, drôle d’existence.

      Un mur s’était formé sur les flancs de l’allée dallée. Les femmes et les enfants se plaquaient contre les façades des bâtiments, les marchands reculaient de derrière leurs étalages, comme si le mal qui m’atteignait pouvait leur être malheureusement transmis. Mais ce n’était pas le cas, je devais assumer ce fléau moi-même et vivre de celui-ci.

      « Oh ! Merci pour le coup de main. Dis, t'es de passage encore ici monsieur le marine masqué ? Faudrait vraiment tu m'expliques comment t'as fais ton truc là. Ton déplacement méga rapide, les coups et tout et tout. Ça doit être super efficace pour fuir le danger... Euh, je veux dire pour affronter les pires délinquants ! Tu m'apprends ? Tu m'expliques l'astuce ? Hein ? Hein tu m'expliques s'il te plait ? Si tu veux on peut en parler dans un bar, autour d'un café. Ouai pas d'un verre d'alcool parce que j'aime pas ça mais d'un café pourquoi pas. Ça te dis, hein ? Hein ? Hein ? C'est oui ? Bien sûr que c'est oui. Allez suis moi. »

      Assaillis. C’est littéralement ainsi que je me sentis à l’instant où le jeune homme d’à peine la quinzaine (selon moi ! Tout le monde peut s’tromper nan?) m’accrochait la manche comme on s’accroche à une planche de bois à la dérive. L’adolescent, visiblement artiste de rue comme j’avais cru le comprendre plus tôt n’avait, semblait-il, pas saisit le lourd malaise qui pesait maintenant sur tout le marché. Impressionnant, à croire que la naïveté pure et simple avait encore sa place au sein de la société rongée par le vice qu’était devenue TaraLuvneel. Je ne pu m’empêcher d’arrêter ma progression sur l’avenue pour me retourner vers le gamin qui semblait ne rien connaître du monde malgré les plusieurs années qu’il devait avoir passé sur ce bout de terre surpeuplé.

      Le jeune homme avait une tronche vraie tronche d’ébahi. Comme si il venait de venir au monde. Incroyable, on aurait presque dit que le soleil ne brillait que pour le môme qui ne faisait visiblement pas ses premiers pas chez les grands. Les grands, je leur avais fendu la gueule quelques minutes plus tôt. Ce jeune homme avait des problèmes, une formation de devin n’était pas requise pour s’en douter. À croire que la chance elle-même pouvait jouer des tours au plus heureux sur terre.

      Impressionnant.
      Devant le flot de paroles du jeune homme, je tentais tant bien que mal de placer un mot ou deux sans réel succès.
      -J’peux pas t’apprendr…
      Il n’en démordait pas, ce fourbe. Il savait utiliser les mots et affliger quelqu’un d’un paragraphe solide sans que ce dernier ne puisse riposter, il était malin fallait-il comprendre. Il avait une manière cependant brusque d’enclencher un dialogue, quelque chose de rassurant chez un jeune idiot comme lui. Il savait définitivement manier les mots comme un escrimeur de haute qualité, le voilà maintenant qui feintait en me demandant de lui apprendre l’art des poings, mais alors que je tentais de lui répondre, il se fendait habilement pour me replacer une phrase avec la pointe acérée de sa langue.

      Sans que je ne puisse coopérer, le jeune homme était passé du combat au repos, et m’avait littéralement embroché dans une obligation tirant presque d’un ordre. Un gamin comme lui pourrait bien apprendre de quelqu’un qui sait enseigner, et devenir une menace pour n’importe qui.

      Impressionnant, encore.

      Je me déliai la langue alors que le jeune homme toujours inconnu à mes yeux me tirait désormais vers je ne savais où.
      -Non, je…
      Mes mots, c’est le regard espiègle et reconnaissant du jeune homme qui les coupa net. DE la Reconnaissance.
      Reconnaissance.
      Je fermai les yeux. Un sourire franc vint fendre mon visage. Je rouvrit les yeux un éclat de bonheur blasé illuminant ceux-ci.
      -D’accord, je viens. Dis-je, comme incapable de résister au charme presque mortel de l’artiste.
      « Le revoilà qui joue au sentimental… »
      -Sergent Chef, Oswald Double Face Jenkins. Et que cela soit clair tout de suite, c’pas un masque, c’est ma vraie tronche.
      Peut-être qu’à mon plus grand désarroi, son sourire s’effacerait pour faire face au même visage blême qu’affichaient les passants.
      Mais peu importe, devant ce jeune homme, j’avais déjà l’impression d’être partie pour une trop longue histoire.
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      Il y a des jours comme ça où il est préférable de se taire. Je dirai même plus, il y a des jours comme ça où il est préférable de la fermer, de rester dans un coin, de suivre la foule et de la jouer peinard histoire de ne prendre aucun risque. Si j'avais fais preuve d'un peu moins de négligence, j'aurai certainement remarqué que la population entière redoutait cet homme, celui qui m'avait sauvé des trois gros bras et que j'avais approché avec une insouciance folle. Oui mais voilà, comme d'accoutumé, je ne faisais pas attention et comme à mon habitude, je m'étais fais avoir. Moi qui pourtant suis si calculateur et si observateur en combat, là, j'avais tout simplement manqué de lucidité, comme trop souvent. Le pire c'est que je lui avais proposé de venir avec moi au bar. Toutefois vu la popularité de mon sauveur, je risquais d'être mal vu par la populace. Et dans un domaine comme celui du cirque, Dieu sait que le paraître à son importance. À votre avis pourquoi faisais-je tant d'effort pour que mes tenues et mon maquillage soient parfaits hein ? L'apparence et l'étiquette faisaient parties, avec le talent, de ces choses ô combien primordiales pour un artiste si celui-ci désirait survivre dans la jungle du spectacle. Surtout si ce dernier exerçait dans la rue. Comment espérer obtenir des pièces si vous étiez déprécié dans le quartier, hein ? Je me le demande. D'un autre coté, en prenant en compte les récents évènements – la bagarre, l'envoi des apprenties Murdoch etc... –, j'allais sûrement être dans l'obligation de quitter ladite zone alors bon... À bas les racontars et les on-dits. À bas le regard des autres ; Partons avec ce héros.

      Il allait m'apprendre son méga tour trop cool ! Oui, vous l'aurez deviné à ma façon de parler, j'étais encore abasourdis par les évènements qui s'étaient produits il y avait de cela quelques minutes. Je n'en revenais toujours pas. Cette vivacité, cette capacité d'enchaînements. C'était tout simplement à couper le souffle. Il faut dire que j'en avais vu des techniques de combat époustouflantes mais là, ça dépassait toutes mes expériences et espérances passées. Quand on sait que j'avais pourtant fait un long séjour à Luvneelgraad, dans la cité du Kung-Fu, pour apprendre à maîtriser mon bâton de cyprès, cela semble ironique. Et pourtant ! Le fait est qu'encore aujourd'hui il m'arrivait de croiser des gens tous plus étranges et doués les uns que les autres. Comme quoi la vie est un apprentissage qui ne finit jamais.

      Là en l'occurrence j'étais tombé sur du gros, du lourd, du très lourd même. Effectivement, se trouvait à mes cotés un marine puissant, ventriloque et naturellement drôle de surcroît. Pour ce qui est du dernier point, c'est lui qui, dans une fin de phrase mal négociée, avait tenté de me faire croire qu'il ne portait pas un masque mais était bel et bien né comme cela. Ah ah. Il est bon, pensais-je ! J'y aurai presque cru au fond. Il ne portait pas de masque ? Si tel était le cas, ça ferait longtemps que la sécurité sociale aurait inscrit sa mocheté comme pathologie grave au registre des maladies infantiles. Fort heureusement pour nous honnêtes citoyens, ce n'était pas le cas. C'est vrai quoi ; Si on devait rembourser tout les moches de la terre, on ne s'en sortirait pas ! D'autant qu'au vu de son pseudo faciès ingrat, il y'en avait pour des millions, que dis-je, des milliards de dédommagement. En tout cas, une chose est certaine, si un jour on m'avait dit que je rencontrerai un tel personnage au cours de ma morne existence, je ne vous aurais pas cru. Après tout, comme dit précédemment un homme à la fois : Marine, ventriloque, puissant et drôle ça ne court pas les rues ici !

      « Okay okay, c'est ta vraie tronche, l'ami. Allez, avançons maintenant. On a un café à prendre. Bon, par contre, j'ai pas de monnaie, tu vas donc devoir raquer à ma place. Ça ne te dérange pas j'espère ? Bien sûr que non, ça ne te dérange aucunement. Content de le savoir. T'es un gars bien en tout cas ! Je te remercie sincèrement. Allons y let's go. C'est parti les amis ♪ »

      Et c'est en chantant cette chanson culte que je continuais de le traîner de force un peu comme un enfant traînait son paternel lorsqu'il voulait le mener au rayon jouets du super marché. Je ne savais pas comment il avait prit la nouvelle concernant le fait que je ne paierai pas ma boisson néanmoins je m'en moquais pas mal. C'était adjugé et vendu et question d'honneur ; On ne revient pas sur un pacte fait en bon et due forme. Le sergent chef Oswald Jenkins, puisque c'est ainsi qu'il s'appelait, allait donc devoir raquer. Quoique maintenant que j'y pense, peut-être pouvait-il tout simplement mettre la note sur le compte de la marine, non ? Peut-être bien. J'espère pour lui en tout cas, car moi ça m'aurait vraiment fait mal d'avoir à payer. Surtout si c'est pour quelqu'un rencontré vingt secondes plus tôt dont je ne connaissais rien, pas même le nom. Oh ! Mon nom ! Où sont donc passées mes bonnes manières. Il fallait que je me présente voyons. Pour ce faire, je pris mon air le plus solennel tout en continuant de le traîner vers le bistrot le plus proche. Rappelons, histoire de, que ledit établissement se trouvait encore à une centaine de mètres d'ici seulement.

      « Au passage, moi c'est Rin. Aeko Rin. Artiste de rue, jongleur et grand maître du tour ô combien difficile à réaliser des assiettes chinoises. »

      En fait, il devait sûrement s'en moquer de tout ça. Si ça se trouve, il ne connaissait même pas le tour mythique des assiettes chinoises – ce dernier n'étant pas très connu du grand publique cela ne m'étonnerait qu'à moitié soit dit en passant – mais qu'importe. Je m'étais exprimé avec un air tellement pompeux que même si mon nom et ma profession ne lui disaient rien, il serait impressionné par mon sublime phrasé, par autant de classe naturelle, de superbe, d'élégance, de noblesse dans les propos...Ou pas.
        Le jeune homme possédait littéralement plus qu'un art mais un talent pour embarquer les gens dans des aventures et ce contre leur volonté. Assez nuisible fallait-il dire, jusqu'à un certain point, on aurait pu même y trouver un certain charme. Mais ce charme, il s'envola assez vite quand ce dernier m'apprit que j'aurais à payer la facture du café.

        Mais revenons un peu en arrière. Le gamin me semblait légèrement naïf, pour ne pas dire complètement innocent. Ce qui me semblait un rien pathétique lorsque le petit devait être chaque jours confronté à la vie crue et sombre de la rue. Car lorsque l'on doit survivre à la dure dans les durs quartiers et gagner jours après jours sa pitance en donnant au meilleur de son talent, il faut savoir être prêt à chaque problèmes qui se présentent sur sa route. Et visiblement, le gamin ne correspondait pas au profile.

        Pourquoi m'attardais-je sur un tel détail chez ce jeune artiste de rue? Pour la simple et unique raison que, une simple seconde, je pu apercevoir son visage rayonnant s'assombrir légèrement lorsqu'il réalisa beaucoup plus tard que moi que toute la populace semblait outrageusement outrée face à son attitude envers moi, mais c'était bel et bien à prévoir. Une nouvelle fois, il avait sût parer habilement mes paroles révélatrices et même les dévier de sn esprit, faisant de ces dernières des informations inutiles à la conversation, incroyable, mais particulièrement intelligent.

        Naïf, mais avec un esprit tout de même aiguisé qui utilisait cette innocence comme meule pour ne devenir que plus efficace. Encore beaucoup plus impressionnant.
        Rin, Aeko Rin. Artiste de rue spécialisé en tours relativement inutiles mais toutefois aisés à réaliser pour émerveiller le petit public de la basse Taraluvneel. Bref, un bouseux comme certains pourraient l'appeler, mais un bouseux qui savait définitivement vivre de c'qu'il avait.
        "Si t'avais pas été là y s'rait mort le bougre nan?"
        -Probablement mais il a quand même des couilles le gars. C'pas mauvais, même si il a failli crever.
        "Il te fait tout de même payer la facture alors que c'est lui qui t'as invité…héhé"
        -Ouais mais les manières, chez les gens comme ça, tu sais…
        "Te fatigues pas tu lui a sauvé la mise de toute façon alors aussi bien lui offrir un petit repos. "

        Nous approchions du café. Un bâtiment avec une terrasse et une vitrine accueillante même pour la basse Taraluvneel. Un endroit qui pouvait parfois être relativement non-fréquentable. Plus nous avancions, plus la foule redevenait dense et plus les gens arrêtaient de se soucier de nos deux pauvres existences. Les habitants du royaume reprenaient alors paresseusement leur style de vie et se fondaient dans la masse qui progressait lentement et bruyamment partout dans les rues. Brisant un silence qui s'installait entre nous deux durant notre marche vers le café, je pris la parole pour préciser un fait entre le jeune Rin et moi.

        -Tu sais, tu n'as peut-être pas les capacités pour pouvoir te battre à ma façon. Ça requiert de l'entraînement, et… un petit quelque chose…

        Je pensai par là aux facultés surdéveloppées de Dark, qui me permettaient ainsi de m'élever au dessus des autres en terme de violence en tout genre.
        Lorsque nous arrivâmes au café, plusieurs clients quittèrent leur siège et payèrent rapidement pour sortir de l'établissement. Le maître d'hôtel affichait un regard effrayé, mais consentit malgré tout à procurer une place dans l'établissement à moi et Rin pour une légère compensation supplémentaire. Mais n'exagérons pas, la terrasse m'était proscrite pour le bien des affaires du café. Personne ne voudrait entré dans le café en voyant ma tronche à l'entrée.
        Les cafés arrivés, je me tournai à nouveau vers Rin pour engager la conversation.
        -Bon, qu'est-ce que tu veux savoir de particulier sur mes méthodes? Ou peut-être as-tu d'autr' questions à m'poser?
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        Avançant en direction du café, j'entendis Oswald marmonner dans sa barbe fictive quelques mots. Comme précédemment, la partie « Noir » de son costume causait tandis que la blanche, celle qui semblait à peu près normale, lui rétorquait. Il était doué ce ventriloque mais vraiment pas très habile pour ce qui est du contact avec autrui. Si le marine ne souhaitait pas payer, il pouvait aussi bien me le dire explicitement plutôt qu'utiliser ses dons d'homme de cirque et ainsi me le faire comprendre par pseudo dialogue avec son « autre lui ». Une moue gênée peinte sur le visage, je continuais d'avancer sans prêter attention aux dires du Sergent-Chef. Car comme je le dis souvent : Il vaut mieux fuir les problèmes que les affronter. Certes ce n'est pas un slogan très vendeur cependant j'en avais fais ma philosophie de vie. D'autant que mine de rien, la fuite est un bon moyen d'échapper aux soucis et aux affrontements en tout genre. Si vous êtes encore sceptique, regardez-moi cinq secondes : Comment croyez-vous que j'ai pu survivre aussi longtemps, hein ? La fuite pardi ! Il n'y a rien de mieux, croyez-en mon expérience.

        Laissant donc le Sergent Jenkins à ses divagations, je me mis à fredonner pendant quelques secondes un petit air histoire de détendre l'atmosphère. Sachant que la musique adoucie les mœurs, j'espérais grâce à ma chansonnette ne pas provoquer l'agacement du marine. Après cinq ou six minutes de marche, le silence installé fut rompu par Os' – je précise, histoire de, que c'est la contraction d'Oswald – qui m'expliqua que je n'avais peut-être pas les compétences nécessaires pour espérer utiliser ses techniques de combat. Paraît-il que ça requérait, je cite : « De l'entraînement et un petit quelque chose ». Pour l'entraînement, on va passer notre chemin, je ne suis pas le genre de personne à accepter de suer des heures dans mon beau costume. Par contre pour le petit quelque chose en plus, ça c'était du tout cuit comme on dit chez moi ! À tout les coups, je l'avais ce don, cette force. Ah ça oui ! Regardez cet homme de rêve, regardez-moi ! J'avais un profil de tueur à n'en pas douter. Des muscles aussi ridicules que ceux de ma grand mère ! Un courage et des qualités morales aussi omniprésentes en moi que le lait de vache l'est dans le fromage de chèvre. Ah, pour sûr, j'avais ce petit plus que n'ont pas tout les autres. Ce petit truc qui ne s'achète pas, qui ne se trouve pas, ce petit truc qui s'appelle : Un archétype original.

        « Pour l'entraînement, on verra ça plus tard ! Personnellement, je ne suis pas un féru de bodybuldings et autres délires dans ce genre mais je pense pouvoir faire des efforts...Enfin, ce n'est pas sûr mais peut-être. Par contre, pour le petit truc en plus, je l'ai, sois-en certain l'ami. Ça paraît pas comme ça mais je suis au moins aussi doué qu'un véritable guerrier Ming ! »

        Un véritable guerrier Ming qui s'est fait avoir par trois gus et qui fuit les combats les trois quart du temps mais un véritable guerrier Ming quand même ! Continuant notre bonhomme de chemin, nous arrivâmes tout deux au fameux café. N'importe qui – dont moi – ayant quelques capacités d'analyse et d'observation aurait remarqué qu'à notre arrivée, une bonne dizaine de clients décampèrent comme des proies apeurées. À l'intérieur dudit établissement, nous avions trouvé une place charmante. Celle-ci nous ayant été indiquée par un homme de l'accueil. C'est d'ailleurs lui qui, par la suite, se chargea de nous apporter nos boissons respectives.

        Pour ma part, j'avais pris un café mi-long. Peu amère, doux, sensible, subtil. Tout ces adjectifs pouvaient aisément qualifier le liquide marron se trouvant dans mon mug. En bref, ce breuvage était fait pour moi ! D'ailleurs, l'établissement lui-même semblait être fait pour ma personne. La déco était simple, assez traditionaliste mais en même temps très moderne de par quelques détails ci et là. Les teintes marrons et sépias des murs se voulaient chaudes et rassurantes. De plus, elles n'étaient pas sans rappeler les couleurs des mixtures servies dans ce café. Le sol, les tables et autres accessoires étaient tous très propres, ce qui était rare pour l'époque. À coup sûr le patron avait dû investir gros dans cette affaire. Mais alors que je songeais à cela, Oswald, via sa question, me sortit de mes rêveries et autres pensées sans grandes utilités.

        « J'aimerai TOUT savoir. Comment tu fais ton déplacement furtif ! Comment tu as fais pour que le gars là, le gros, se prenne son copain dans les parties où ça fait mal ! C'était vachement cool, faudrait que j'apprenne à faire de même. Pendant que j'y suis, où t'as appris à te battre, en fait ? Moi, j'ai travaillé quelques temps à Luvneelgraad pour maîtriser les bases du Kung-Fu et du combat avec les bâtons mais comme tu as pu le constater, ce n'est pas encore très concluant. »

        ...Comprendre par là : « Ce n'a servi à rien ». Pourtant, dieu sait que j'en avais fais des efforts. Par ailleurs, je n'étais vraiment pas mauvais dans les arts martiaux mais malheureusement, c'était psychologique. À chaque fois que je me retrouvais devant un gars grand, costaud et armé, j'avais peur et je perdais mes moyens. À tel point que je me faisais souvent battre par des gros bras bêtes à manger du foin.
          Un guerrier Ming. Si seulement je savais ce que ça signifiait. C'était tout en réfléchissant à ce qui pourrait se rapprocher à ce type de combattant que je commandai un café tout comme Rin. Un café sec, tout droit importé des tropiques de South Blue. Un café dur, sec, corsé et cru comme moi. Et aussi cru que la manière dont je l'avas demandé au serveur récalcitrant à mon égard.

          C'était bien là le problème avec moi. Les gens se trouvaient toujours effrayés en ma présence, et leur dédain à mon égard ne faisait que renforcer celui que j'avais pour eux. C'était en baignant constamment dans ce cercle vicieux que je devais vivre, et ça n'allait jamais en s'améliorant. Comme toujours, on trouvait le moyen de me virer des bases où je me trouvais affecté pour diverses raisons détourées qui ne visaient qu'à se débarrasser de ma troche qui ferait fuir même les plus courageux défenseurs de la justice. Car personne n'aime Double Face. Double Face est destiné à vivre singulièrement, sans âme qui vive pour le soutenir. Du moins c'est ce que je pensais.

          Durant notre marche, me remémorais-je, le jeune Aeko avait affirmé posséder ce petit quelque chose. Le jaugeant une nouvelle fois de la tête au pied, je ne pu affirmer si, tout comme moi il possédait un problème relativement simple à déceler: une seconde personnalité plus que vivante. Non, visiblement il ne possédait qu'un immense sourire innocent qui ferait briller le soleil un jour de pluie. Simplement ce bonheur qu'il transmettait irrémédiablement autour de lui, un talent impressionnant quand il s'agît de faire du théâtre de rue.

          Mais ce supplément qu'était Dark qui m'avait fait progresser sur la voie du combat n'éait probablement pas nécessaire chez certaine personne. Je me doutais bien que de solide gaillard pouvait développer ce genre d'habileté de façon innée. J'avais peut-être trouvé chez ce jeune homme de quoi en faire un soldat. Mais bon n'exagérons pas. Un costume des plus clownesque, des bras assez frêles pour que ma poigne en face le tour, une silhouette à la fois malingre et svelte. Bref, rien de musculeux et de brave chez le jeune homme qui aurait pu m'inciter à le valoriser au niveau physique à mes yeux. Sauf une chose, Rin était artiste de rue, et cela paraissait dans chacun de ses mouvements. Pour lui, on aurait dit que chaque mouvement était calculé, précis, comme l'exigeait son métier. Un atout qui le ferait probablement avancer sur une voie moins brutale que la mienne en terme de combat. Même lorsqu'il portait sa tasse à ses lèvres, on y trouvait une telle fluidité que l'on aurait pu croire que pour Rin, tout cela n'était qu'un art pratiqué des milliers de fois. Un simple détail si inopportun, mais tant important.

          Toujours et encore plus impressionnant.

          Cependant quelque chose pointait indubitablement aux yeux de n'importe quelle personne qui aurait pu être témoins de la scène où Rin avait faillit se faire racketter par les truands des rues. Le jeune homme ne possédait pas de couilles. 'Fin, vous voyez bien où je veux en venir. Cet art de confronter oralement les autres avec tant d'aisance qu'il maniait n'avait rien à voir avec la confrontation verbale. Le jeune Aeko était probablement une chochotte, ne poule mouillée. L'instinct ne trompe jamais, surtout pas chez Double Face. Et quand je sais, j'agis.
          Voilà donc d'où lui venait son agilité primate. Il avait pratiqué le kung-fu, un art martial ancestral à Luvneelgraad, une autre ville du royaume. Fallait-il croire que ce dernier ce débrouillait bien en la matière? Lui-même affirmant que le tout n'était pas concluant. Devant moi ne se dressait plus un jeune homme mais bien un défi, un objectif à relever: faire de Rin un combattant.

          -J'peux pas vraiment te montrer comment taper des gens. Mais je peux t'apprendre à apprendre. Si t'as les couilles qu'y faut, de la volonté et du courage, ça le fera. Mais j'aurai besoin que tu donnes tout c'que t'as pour y arriver. Dac? Au moins t'as déjà de bonne base de kung-fu pour commencer. Sinon, pour les déplacements, moins de deux semaines et tu l'aura maîtrisé aussi bien que moi, le reste, c'est en improvisant que l'on le développe.
          "Depuis quand tu t'attendris su les autres toi?"
          -…J'en sais rien…il a un p'tit quelque chose lui…

          Un petit quelque chose oui. Une aura qui semblait me convaincre que Aeko Rin ne pouvait être qu'une personne de bonne confiance. Quelqu'un sur qui mettre la mise pourrait s'avérer bénéfique, quelqu'un de bien quoi…
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          On vit tous selon des modèles, des types bien définis. Puis de temps à autres il y a quelque chose, une déclaration, une personne, une rencontre, un événement qui vous fait changer, qui vous fait prendre conscience de quelque chose. Parfois est importante, parfois non. Toujours est-il qu'on apprend au fur et à mesure. Dans mon cas, l'homme que je venais de rencontrer était en mesure de me faire travailler, de me faire changer.

          « Je peux t'apprendre à apprendre », avait-il dit. Ça a la classe comme phrase, ne trouvez-vous pas ? Moi en tout cas, ça me donnait des frissons. La déclaration de Double Face résonnait en moi comme un cri d'enfant résonne dans une cage d'escalier : Fort et inlassable. Bon par contre, la suite de son propos était plus gênant. Selon ses dires, cela ne pouvait fonctionner qu'à trois conditions. La première en théorie était remplie sans trop de soucis. En effet, malgré mon apparence efféminée et mon manque d'agressivité – ce qui traduit une faible production de testostérone – j'avais bien une paire de testicules. Pour ce qui était de la volonté, bon....On peut dire que je l'avais, oui. Après tout, que n'aurais-je pas donner à autrui pour apprendre à courir et à me battre aussi bien qu'Oswald, hein ? Vous n'avez pas de réponse, je parie ! … Quoi ? Comment ça de l'argent ? Ah oui, c'est vrai. Radin comme je suis, je ne lui aurai pas filé la moindre pièces pour apprendre ses tours. Fort heureusement, il allait jouer au professeur gratuitement. Enfin qu'importe. Venons en à la troisième condition sinequanone qui, elle, allait être bien plus difficile à remplir : Il me fallait du courage. Là, j'étais dans la merde. Et pas qu'un peu même ! Quiconque me connaissant vous le dira, j'étais aussi lâche que le crabe dans la petite sirène. Ah ah, aussi lâche et avare que lui au passage.

          Toujours selon les propos de mon nouvel ami et professeur, deux semaines suffiront à augmenter de manière considérable ma vitesse. Pour ce qui était du reste, c'était semble-t-il au feeling que cela se passait. Dans tout les cas, il espérait de moi que je me bouge, que je fasse du mieux possible. En bref, que je respecte son travail pour m'aider et la deuxième condition citée précédemment. C'est à dire : Avoir de la volonté. Cela paraissait évident quand on y pense. Qui voudrait perdre son temps avec un gars qui ne donne pas du meilleur de lui-même ? Déjà il était sympa, il ne m'avait pas envoyer bouler – du moins pas encore –, ce que des centaines d'autres marines comme lui auraient fait à sa place. De ce fait, je devais rentabiliser les heures investies dans l'entraînement pour que cela serve à quelque chose. Car comme je le dis trop souvent : Le temps c'est de l'argent et l'argent c'est important. Déterminé à progresser, je tapais un coup sur la table puis m'exclamai :

          « D'ac ! C'est signé ! Et t'as raison l'ami, j'ai un petit plus comme tu le dis si bien à toi-même ! Pour la volonté et tout le tintouin, dont'worry ! J'assure ! Ah et si je fais mal un truc, je te donne l'autorisation de me taper. Pas trop fort, hein ! Mais au moins histoire que ça entre mieux...Enfin...Vraiment pas trop fort quand même. »

          ...Et merde. Y'a des jours comme ça où il faudrait que j'apprenne à la fermer moi. Je venais de lui donner l'autorisation de me punir physiquement en cas d'échec ou de baisse de régime de ma part. C'était un coup à se faire battre à gros coup de pelle, ça. En effet, je me voyais mal tenir plus de cinq minutes sans geindre et donc, sans me faire réprimander d'un bon coup de botte. Au fond, peut-être était-ce de ça dont j'avais besoin ? Oui, peut-être bien. Bref, une question me taraudait l'esprit depuis quelques secondes, depuis qu'il avait répondu positivement à ma demande concernant l'apprentissage aux techniques de combat en fait. Avec ma main droite, celle avec laquelle j'avais tapé la table, je pris mon mug, le portai à mes lèvres, dégustai ainsi une gorgée du délicieux breuvage, posai la tasse puis repris :

          « Sinon Sergent Jenkins, on commence quand l'entraînement ? »

          Là, ce que je redoutais le plus était qu'il me dise : « On commence maintenant ! » Même si au fond, ça aurait pu être drôle... Quoique... Non, en fait, il valait vraiment mieux qu'on ne commence pas aujourd'hui ! Commencer demain serait une bonne chose. Ou dans deux jours, ou trois, ou quatre ? Ou bien cinq peut-être ? Bon, disons quatre et demi ? Enfin, ceci-dit, ce n'était pas à moi d'en décider mais bien à lui et à lui seul.

          Spoiler:
            On aurait pu dire qu'il avait tout pour faire un maître quelqu'un d'heureux. Une vrai boule d'énergie, ce jeune. Déjà que j'acceptais que son dynamisme refaisait surface. Une nouvelle gorgée, un rictus réjoui par le goût amer du breuvage. Un frisson parcouru mon côté blanc, j'avais en tête déjà plusieurs idées pour développer les talents du jeune Rin. Cet entraînement serait très certainement sur une certaine durée, mais j'avais mon temps. Peut-être qu'avec un peu de chance, je ferai du jeune artiste un vrai marine, quelqu'un qui puisse faire voir le vrai fond de Double Face aux autres membres de l'organisation mondiale.
            Je ne pu retenir un franc sourire en voyant le jeune homme pathétiquement reformuler ses mots et s'en vouloir lui-même pour avoir mentionné les punitions physiques. Ça ne servirait à rien de le punir physiquement, bien sûr, il y aurait du sang, de la sueur et des larmes, mais jamais je ne foutrais de baffe pour un manque d'écoute au jeune Rin.
            "Pourquoi pas? C'serait drôle nan?"
            -S'pèce de sadique c'est qu'un gosse.
            "Rhololooo. Si ya pas moyen de s'amuser ici!"
            -Tu vas t'amuser Dark, mais plus tard…

            Oui, il me faudrait tôt ou tard voir de quoi le jeune Aeko était capable. Il me faudrait faire de lui un vrai guerrier, dans les limites du possible que pourrait atteindre le jeune homme. Par là, j'insinuais bien sûr à devoir me mesurer au jeune artiste. Une bonne baston pour tester ses capacités après l'entraînement que je lui prévoyais ne lui ferais pas de mal. Du moins, figurativement. Les blessures physiques, je ne les octroieraient probablement pas, il se les feraient lui-même, jusqu'à un certains moment, bien sûr.

            Le voilà qui repartait. Quand allions-nous commencer l'entraînement? Cette série d'exercice mentaux et physiques qui mèneraient le jeune homme au travers d'un processus visant à le rendre plus puissant? Très bonne question. En fait, j'eu le plaisir d'en décider du mieux possible en admirant calmement et posément la réaction qu'eu une nouvelle fois Aeko en réalisant qu'il s'enfargeait lui-même dans ses propos. Comprenant soudainement après avoir parlé que la réponse ne lui serait probablement pas favorable. On voyait assez bien qu'une part de lui redoutait le commencement de l'entraînement alors qu'une autre semblait dynamique et emballée à l'idée d'apprendre à se défendre.
            Rin semblait tout de même à mes yeux être plus enclin à commencer plus tard l'entraînement. Je serais donc sans pitié et ne lui laisserai aucun choix.

            -Quand on commence l'entraînement?! Demain mon grand! Et prépare-toi parce qu'on sort de la ville! Héhéhé!
            "J'aime quand tu ris comme ça."
            -Merci Dark. Héhé.

            Je me levai d'un coup. Vidai le contenu restant de ma tasse et la reposai violemment sur la table. Le tout ponctué dun sourire perçant et d'un regard brillant, je tirai d'une de mes poches de manteau une liasse de berrys que je laissai sur la table pour payer nos consommations à Aeko Rin et moi. Saisissant Aeko par le bras je lui affichai un sourire un rien sadique et le remorquai jusqu'à la sortie.
            Une nouvelle histoire pour Double Face commençait. Et j'espérais de tout mon cœur que le jeune adulte à ma suite me serait reconnaissant.
            Parfois, un rire ou une parole peuvent sembler anodin pour quelqu'un de normal. Mais pour Double Face, homme de peu de mots, de peu d'amis, de peu de tout, un simple sourire pourrait le pousser à dominer le monde. Un simple rire, à devenir Amiral en Chef. Et une simple reconnaissance, à rendre les plus admirables services…
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