Tahar Tahgel & The Temple of Doom [OneShot 1614]

Quelque part dans un bar qui sent pas le bon ragoût. Lampions qui clignotent sous les assauts des courants d’air, et sur une scène qui n’en est pas une, un standup se tient pour les gens qui veulent exprimer leur souffrance et expier dans la honte. Des mots des maux, nom original pour l’évènement. Du public, et au centre de l’attention actuellement un mec patibulaire, une chope aux trois quarts vide et deux gnous qui tapent sans rythme ou avec chacun le leur sur des caisses plus très claires.

Eh les reufs eh les meufs dans l’EMM
North Blue c’est pas rose,
North Blue c’est morose
Alors prends-toi en main
C’est ton destin, c’est ton destin
Prends, prends, prends-toi en main, c’est ton destin


Blancs, noirs sourires contrits, compatissants, cons. Dans l’assistance on soupire, on sait pas trop quoi faire et on le fait bien, mais le sombre individu n’y prête pas attention, continue sa déclame parce qu’il a mal et que même s’il est temps pour lui de plier les voiles, que même si tout peut se plier, il n’a pas encore fini. Sa flagelle à lui prend la forme d’un déshonneur public, rien de mieux que le pilori pour se sentir mieux dans ses pompes après un échec cuisant et s’être fait tourner en bourrique par un squelette pas net sur Luvneel. On condescend à lui laisser jusqu’à la fin de sa chope.

Institution, mission mission,
Moi, je dis non
Ce sont des mots que tu refuses en bloc
Oh, ça c’est sûr
On ne se soumettra pas à ta vos lois
Ouais, t’as bien pris note
Alors prends-toi en main
C’est ton destin, C’est ton destin
Alors prends-toi z’en main
C’est ton destin


Dans l’arrière-salle un homme s’effondre dans l’indifférence générale, tous sont terrassés par le poids des mots et abattus sous les restes du vrai art qui fait frémir les poils des avant-bras. Un blond plus résistant que ses compères trouve la force d’aller parler au videur qui lui est con comme ses pieds et ne parle que la langue des signes. Les gonds cèdent sous la puissance de ses poings. Il y a urgence.

Ecoute mon frère
Te laisse pas faire
Ecoute bien ce qu’il te dit
Ouais, c’est le monde à l´envers
Faut pas qu’tu désespères
La vie, c’est la jungle
Il faut se battre pour y arriver
Tu peux le faire mon frère
Alors retiens bien ce qu’y te dit
C’est pour ton bien, c’est ton destin, c’est ton destin !


Dernière strophe ahanée avec difficultés entre chacun des coups de boutoir du gorille. Mais l’alcool et la prédisposition rendent têtu, ce qu’homme veut il fera. Et il fait, donc, répand ses dernières volontés sur le crâne de son auditoire toujours abasourdi pendant qu’on le tire par les bras et les jambes et la tête pour le jeter dans la ruelle moins souillée que ne le sont désormais les oreilles des pauvres victimes. Ah, la vie est dure parfois quand on est alcooliques… Supporter les problèmes des autres zouaves dans son genre n’est pas le plus simple.

L’éponge jetée à terre relève la tête pour reprendre sa rengaine mais un violé dans son intégrité auriculaire sort soudain une bouteille à la main et, du geste assuré de celui qui défend sa vie et celle de sa famille, l’abat sur le crâne de l’horrorateur. La douleur circule de là à là, les mécanismes se mettent en place et après un grand crac et les petits bruits fins du verre qui se brise parce qu’il a la tête dure quand même, c’est le voile de l’inconscience qui s’étale sur celui-ci et noir.

Dans une poche bien fermée, un papier oublié frétille car son heure approche. Un papier pour les gouverner tous, et dans les ténèbres les. Arf, trompé de sujet, passons.


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Dernière édition par Tahar Tahgel le Ven 19 Oct 2012, 17:58, édité 2 fois
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IF x-èà&éç THEN GOTO 67é’e.

Mais butin ! éructe Tahar Tahgel, remis de ses souffrances mais pas complètement, car il a déjà en lui le pressentiment que l’unique ligne écrite sur le parchemin retrouvé l’avant-veille le conduira à un trésor de grande fortune, Mais butin, jsuis censé comprendre, moi ?! Rah, Will, fils de chienne, si j’t’avais sous la main je te ferais la peau jusqu’à c’que tu me craches ce que ça veut dire !

Mais, sous la main, de Good Will il n’y a pas. Ce probablement puisqu’aux dernières nouvelles il purge toujours sa peine incompressible de soixante-sept ans et quatre jours pour avoir perdu aux échecs contre un à l’époque simple commandant de la marine et quelques autres crimes mineurs. Et, donc, impossible de lui faire avouer le fin mot de l’histoire.

Hé Tahar ! Tu descends?
Et pour quoi faire ?
Bah, c’est ton destin !

Allez, grouille, y a du courrier pour toi !

De la fenêtre, le maintenant lieutenant-colonel en perdition observe l’escogriffe qui l’a interrompu dans ses ô combien intéressantes pensées. Grand, brun, commun, probablement pauvre et en tout cas familier. Qui cela peut-il donc ê… Ah, le Big Joe, grand ordonnateur de céans et accessoirement postier en chef de la localité. Hm… Plancher, escalier, plancher, marches, rue. De près, Joe est laid, mais c’est pas de sa faute alors passons. Dans sa main gauche, un pli bleu ciel estampillé « EMM » qui présage du bon, et dans sa main droite encore rien mais ça ne saurait durer. Et en effet, ça ne dure pas, Tahar y jette un mégot de cigarette a valeur de berries pour la course et prend la missive en même temps que le large. Enfin, enfin ! Fini ce trou à rats, fini North Blue, fini les Blues tout court.

A : lieutenant-colonel Tahgel, électron libre de la Marine Mondiale attention on t’a à l’œil.
De : amiral en chef Sentomaru Kenpachi, élément phare de stabilité de la Marine Mondiale, pan dans tes dents d’officier ambitieux mais trop jeune pour accéder à ma fonction que c’est la meilleure t’as vu.

Colonel, vous trouverez ci-joint votre arrêté de nomination blah blah blih blah blah blah, Céléno, blah blah bluh blah blah bleh, Grand Line, blah deuxième voie, blah au plus vite bloh à compter du premier jour du huitième mois de l’an de grâce 1614. Blah Hiérarchiquement vôtre, amusoyez-vous bien à casser du pirate parce que c’est votre vie et c’est la joie blah blah.

Signé, pour l’amiral qui va pas se casser le cul à vraiment écrire personnellement à tous les promus :
Vice-amiral Shiro Fuuryuko.

PS : Attention colonel, ton lacet est défait.

Hein ? Et Tahar de regarder sa botte au lieu d’assurer son équilibre, et de se casser la gueule dans l’abreuvoir d’un cheval misanthrope. Douze coups de sabot et un coup de Narnak plus tard, l’équarrisseur du bled a une victime de plus à fournir en petits morceaux désarticulés au boucher, tandis qu’un certain cavalier se trouve bien con à essayer de chanter « à dada sur mon bidet » sans sa monture. Le certain cavalier a une barbe de trois jours, deux yeux et un chapeau, ce qui le rend tout à fait quelconque. Par contre, il est pas content et vole en guise de compensation le précieux mot imbittable, que Tahar avait passé sous son aisselle le temps de lire la bonne nouvelle.

Course-poursuite et village en panique, le cavalier se transforme en pagayeur et se barre en barque, tout content d’avoir trouvé l’emplacement d’un trésor indiqué dans une langue que lui connaît. A ses trousses, un lieutenant-colonel marqué du sceau du fer à cheval et à qui on ne la fait pas, jviens d’être nommé sur GrandLine bordel, je vais pas me faire ridiculiser par un pouilleux des Blues ventre-saint-gris. Et course en mer entre un hors-bord sans moteur et un canoë sans quille. Et au final, c’est qui qui gagne la route du rhum ? C’est le méchant qui ne l’est pas. Tahar ? Non, l’autre. C’est lui qui accoste après quarante jours et quarante nuits sur la plage d’un îlot perdu, qui flotte, et qui est recouvert d’une fine couche de jungle impénétrable depuis laquelle proviennent les sons réconfortants des tam-tam et des rites païens ni catholiques. Tellement païens que le barbu de quarante-trois jours fait une crise cardiaque, y en a qu’ont les épaules pour avoir un grand destin et d’autres pas.

Et juste avant que le papier au code secret ne s’envole au vent mauvais qui l'emporte, deçà, delà, pareil à la feuille morte, une botte se pose dessus, la botte d’un mec qui l’a vraiment mauvaise d’avoir dû lutter contre vents et marées pour arriver jusqu’à ce trou perdu qui lui en rappelle un autre, tintintin.


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Eh les reufs eh les meufs dans l’EMM
North Blue c’est pas rose,
North Blue c’est morose
Alors prends-toi en main
C’est ton destin ! C’est ton destin !
Prends, prends, prends-toi en main
Est-il utile de te redire le refrain
Ouais, C’est ton destin !
Alors Prends, prends, prends-toi en main
C’est ton destin !


A mesure que Tahar Tahgel à la botte impressionnante progresse entre les troncs de la jungle pas tellement giboyeuse que ça commence à daller sérieusement, la rengaine lui revient. Qu’est-il venu foutre là, pourquoi la vie, pourquoi la mort, pourquoi n’avoir pas pris le premier bateau pour Calm Belt et la deuxième voie, pourquoi pourquoi ? Pourquoi nom d’une salope en fleur ? La sueur lui colle aux basques comme la fine mouche qui pique et qui donne le sommeil, pas un rade à l’horizon où se ravitailler en carburant et toujours cette musique d’ambiance qui commence à le transporter dans une autre dimension où les gens sont plus ou moins noirs, plus ou moins grands, plus ou moins hostiles et où ils mettent des fléchettes dans leurs sarbacanes pour le tirer à vue comme un lapin.

Lapin, est-ce que j’ai une gueule de lapin moi ? pense-t-il, alors que le dard lui pénètre le cuir et dévide son poison mortel mais pas tant que ça jusques au tréfonds bien noir de son cervelas liquéfié par la chaleur de la marche et tout ça. Et depuis les limbes où il est plongé par la substance au nom bizarre qui lui hante les veines, il écoute le chant des sauvages qui l’emmènent à l’abattoir où ils le mangeront en toute amitié pour célébrer le quinzième anniversaire de la fin du monde qui s’annonce et calmer les dieux pour y survivre. Poignets et chevilles liés par-dessus la perche de bambou qui lui sert de transport, balancé de droite et de gauche comme il l’est, les mots étrangers du chœur se déforment pour recoller à un registre déjà entendu et exploré.

Moi, j’ai rien à te dire de plus
Que te dire, que c’est ton destin
T’as entendu, t’es sourd z’ou quoi?
Si tu as bien retiendu la leçon,
C´est ton destin
Marie-Joa, MarineFord, Navarone ou Troop Erdu,
C’est le même destin !

Et hop et hop, balance-mi et balance-moi, le convoi exceptionnel arrive à bon port, es decir en plein milieu de l’îlot dans le cœur du cœur de la jungle, dans un village miteux composé de trois huttes et de deux cabanes, et d’un gros trou où on fait du feu pour cuire la viande, ça l’attendrit. Pour le détail, la hutte se distingue de la cabane par son absence de mur en dur et son toit en pointe pour faire plus aborigène, mais dans les deux cas ça fait quand même taudis sans nom pour famille de consanguins sauvages mangeurs de viande et d’autres trucs pas nets, genre du lapin.

Souffle et souffle, les flammes partent, les charbons gémissent et le feu flambe. Et souffle et souffle de l’autre côté, mais mains et pieds entravés comme il l’est le bon Tahar qui aurait mieux d’aller voir ailleurs s’il y était pas n’y peut rien, et toujours dans le coltard se fait lécher la couenne par l’orange un peu rouge du barbecue. La fin est proche, alors quitte à tout perdre autant perdre en jouant gros, et pris d’une lubie soudaine qui lui a été soufflée par le scénariste, le bougre entonne à tue-tête le chant qui a tué la veille du jour où tout a commencé et qui sans doute peut-être avec la chance des débutants tuera encore, en ce soir où tout doit se terminer.

Allez mes frères et mes sœurs, tous ensemble !
C´est ton destin !


Oui ! La même incrédulité dans les yeux, le même écœurement, le même. Hahaha, et on continue, allez ! Toi, la, le môme avec tes cheveux sales et ta gueule de futur mangeur de carcasse, vas-y, épanche ta bile, montre aux autres que tu es sensible, montre-leur et montre l’exemple, allez !

Eh les reufs eh les meufs dans l’EMM
North Blue c’est pas rose,
North Blue c’est morose
On ne se soumettra pas à ta vos lois
Ouais, c’est ton destin !


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Dernière édition par Tahar Tahgel le Dim 26 Aoû 2012, 16:40, édité 1 fois
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Assommé le peuple des hautes herbes tombe mais arrive un grand vieillard vêtu de blanc. Il arrive et il se met à chantonner lui aussi, plus fort que Tahar, plus fort que tout, plus fort que le monde lui même et que l’anti-artiste. Il chantonne des mots qui n’en sont pas, il chantonne des airs qui n’ont que cette qualité propre : le rythme, la mélodie, l’harmonie. Humwaka, humwaka, hum ! Humwaka, humwaka, hum ! Ayala Ayala Ha ! Et une autre dose pour la route, accompagné de tambours qui eux savent ce qu’ils font, sortis de la torpeur dans laquelle ils commençaient à plonger par l’arrivée fort opportune de leur chaman. Humwaka, humwaka, hum ! Humwaka, humwaka, hum ! Ayala Ayala Ha !

Et c’est au tour du malheureux captif qui avait mal lu les instructions que je lui avais laissées de sombrer dans l’inconscience. Pas parce que la musique est bonne, bonne, bonne, mais simplement parce que le gourdin avec lequel on le frappe très fort sans qu’il ait vu le coup venir lui fait une bosse grosse comme ça et un hématome sous-dural vachement large. Mais pas mortel, non, non, faut pas déconner non plus. Et sans besoin de l’opérer non plus, on a pas la technologie nécessaire pour ça ici, et vous le voyez se charcuter le chef là comme ça devant tout le monde alors qu’il a les pattes liées, le Tahgel ? Non, un peu de sérieux. Et donc, coup, gourdin, boum, bam, pif paf KO bande de rigolos, Tahar s’endort, et s’endort sec.

Ayala Ayala Ha ! Ayala Ayala Ha !

Les cris qui le réveillent environ une demi-fraction d’instant plus tard annonce que les hostilités ne sont pas finies et que décidément je vais devoir trouver une feinte pour le sortir de là avant qu’il ne me crève entre les pattes, le sagouin. La feinte, ça pourrait être que suite à sa démonstration de force au chant, le chaman aurait décidé qu’au lieu de le manger tout bêtement comme du gibier de base, on pourrait lui faire honneur en le sacrifiant aux dieux tout ça sur l’autel là-bas, où y a un gros truc qui pointe dans le mauvais sens vers le haut. Oui, voilà, c’est bien ça, faisons comme ça.

De loin et d’entre les gouttes de sang qui lui perlent sur le front depuis l’hématome pas si sous-dural que ça, il se demande s’il s’agit d’un roc perdu sur lequel on égorge le mouton pour fêter la fin du jeûne depuis le dernier. Mais non, à mesure que lui et sa gorge s’approchent contre leur gré et en grosses quantités du bitoniau, ses yeux le détrompent et lui soufflent qu’il s’agit d’un coupe-coupe vachement bien affûté et plutôt oriental dans le design. Les jaunes d’East sont décidément tous des fourbes et y a bien qu’eux pour laisser leurs artefacts se perdre un peu n’importe où jusque dans une île de sauvages pas bien civilisés. Se dit le sacrifiable alors que sur la plage un corbeau arrache un œil à la dépouille du cardiaque.

Puis il se dit dans un éclair de lucidité et de lumière que nom d’une morue trop salée la lame ressemble à un truc qu’il a déjà vu dans les almanachs de la marine et que mais oui mais c’est bon sans mais c’est bien sûr, soit le destin se fout de sa gueule et il est tombé sur la seule île du monde où une tribu de sauvages garde en relique une copie du deuxième des fameux trois sabres maudits fabriqués par Kitetsu pour lui vouer un culte, soit il est tombé sur la seule île du monde où une tribu de sauvages garde en relique la deuxième des fameux trois sabres maudits fabriqués par Kitetsu pour lui vouer un culte. Ah nom d’une pipe mal taillée, c’est-y pas croyable, s’étouffe-t-il en son for intérieur.

Tandis que les quatre bras pas mal coordonnés de deux gorilles distincts l’incitent à plonger pomme d’Adam la première sur la fourche mono-pointe, il se braque soudain, galvanisé par la découverte qu’elle est bonne, qu’elle tombe bien et qu’elle est complètement fortuite, si ça avait été décidé ailleurs par des entités supérieures, ça se saurait. Se braque et réussit à pourfendre l’un des deux semi-hommes d’un coup de pied ninja dans les parties, qui le force à s’effondrer puis à se retirer pour aller chercher de la glace, bonne chance à lui vu les températures locales ça doit pas être gagné.

Le deuxième cherche bien évidemment à protéger la fuite de son camarade, ou alors ce qu’il veut c’est poursuivre le rituel parce que tout le monde est en transe autour au rythme lancinant des Ayala Ayala Ha ! du curé pas froqué, mais en tous les cas il s’interpose. S’interpose, pose sa main là où il ne faut pas, et a une œillade surprise quand les griffes du destin s’enfoncent dans sa gorge, lui brisent le pharynx d’une pression de tueur surentraîné et lui enfoncent le crâne autour de la lame qui est toujours menaçante, pointe en l’air, et qui brille désormais du feu du démon au milieu de cette plèbe de dégénérée. Next ? grogne Tahar en se massant les poignets endoloris par les cordes et écorché par la lame sur laquelle il a coupé celles-ci. Le vieux débougri par la cérémonie se propose.

Se propose, s’approche et hypnotise Tahar d’un regard qui dit toute la mystique du monde. Enfin ça c’est ce qui aurait dû se passer si ça avait marché. Mais hypnotiser un démon qui a pris en main un katana maudit, c’est la connerie ultime et les plans basés sur des conneries ultimes aboutissent rarement. On crie, on beugle, on égorge et on casse des autels. Bouya.


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Dernière édition par Tahar Tahgel le Dim 26 Aoû 2012, 16:40, édité 1 fois
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Tintinnintinn, tintinninn, tintinnintinnn, tintinnin tintinnin tintinnin tintintininnn.

Si t’as pas reconnu c’est pas grave, l’idée c’est qu’à base de salto fouettés retournés, d’emprise démoniaque et de destin raccourci à chaque tranche faite à l’aide de Nidai Kitetsu que si c’est pas elle, foie de bretteur, c’est une super bonne copie, Tahar se fraie sa voie jusqu’à Narnak qui l’attend bien sagement dans son fourreau pas loin de là où il le cherche. Le cherche, le trouve et le ramasse, et se sent mieux. Y a bien une sorte de rivalité qui passe entre les deux lames, et y a bien un éclair de mécontentement qui claque depuis la pointe de Narnak et résonne jusque sur les nuages qui soudain couvrent la clairière où se trouve le village quand le lieu-co se pose la question à voix haute de pourquoi il s’escagasserait à se trimballer deux lames alors qu’il pourrait simplement se balader avec un meitou super classe. Mais ça se passe et, revenu l’attachement au brave sabre pris sur la dépouille même de Raque-Am’lœur Houj, deux épaules se haussent et, meitou dessus, meitou inconnu dessous, hop.

Et puis de toute façon il est encore trop tôt pour qu’un Tahgel recouvre la conscience des ses origines démoniaco-chaotiques et s’assume fer de lance de la mort elle-même, avec en main un instrument du mal comme une lame de Kitetsu. Trop tôt, oui… Mais de là à le jeter là et à n’y plus penser, y a une marge, ça vaut des vies humaines un truc comme ça alors en Berries et en reconnaissance hiérarchique ça doit faire bonbon, autant pas se priver d’un joyeux dessert lâché par la mouette mère au retour à bon port. Alors hop c’est la fin : fuite rapide mais plutôt tranquille après les deux-trois démonstrations de lancer de tête dans le camp sauvage, plage, salut aux morts, offrande du cadavre encore presque frais à la tribu en dédommagement de son propre enfuiement, barque, rames, quarante jours et quarante nuits jusqu’à une base marine quelconque, et retrouvailles avec la sacro-sainte hygiène et la bonne santé mentale bien connues des quartiers généraux.

Et douze vies d’éphémère plus tard, quand les experts arrivent pour plier l’affaire sur le bateau qui remmènera quoi qu’il arrive Tahar Tahgel sur Grand Line pour un nouveau chapitre de sa non-vie, le petit d’homme a un sourire en caressant le fourreau de mauvaise facture dans lequel il a, faute de mieux et comme il a pu, abrité l’encore supposé trésor pendant tout ce temps.

Héhé, cool ton destin, murmure-t-il.


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