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L'aventure continue [PV Ryuuku][FB 1623]

    Les trajets en bateau, voilà la chose que je détestais le plus, bien que celui-ci fut assez rapide jusque l’île de Cocoyashi, cela me rendait dingue. J’ai passé mon temps à nettoyer au moins dix fois chacune de mes armes, révélant ainsi mon obsession maladive pour la propreté. L’île était en vue, et c’était sans doute la plus proche dans le tas sur East Blue, elle ne pouvait pas être partie bien loin et de tout de façon, on avait donné son signalement se dirigeant vers cette dernière. Cette île était plutôt réputée, pour avoir vu naître et grandir l’un des membres de l’équipage Mugiwara, et pas l’un des moindres : Nami. J’appréciais plutôt leur mandarine qui était vendue un peu partout, c’était la principale source de revenu pour l’île. Les habitants étaient plutôt du genre solidaire, cela n’allait sans doute pas être des plus facile pour mener une enquête où il faudrait qu’ils révèlent que l’un des leurs avait hébergé et soigné une criminelle. Mais une traque n’est jamais simple et la réunion d’informations encore moins dans bien des cas.

    Je ne savais guère si on était bien tombé avec cette île pour notre traque, car la présence plutôt assez écrasante de la 16ème division sur cette dernière allait sans doute nous poser quelques petits problèmes. Il ne fallait pas que l’autre duo vienne à informer les deux seuls officiers en faction sur cette île de nos agissements. Mais j’en doutais fortement, après tout, eux aussi semblaient courir plus après une médaille qu’après la cible elle-même.

    Tenant toujours le lance-filet entre mes mains, je ne savais guère quoi penser, j’ai même hésité à un court instant à le jeter à l’eau, mais sans doute Ryuuku apprécierait moyennement cette attention. Avait-il raison quand il pensait que je considérai plus Octavia en tant que bombe sexuelle capable de fièrement dresser Gary en moins de dix secondes plutôt qu’en tant que criminelle ? Oui, sans doute, mais j’avais toujours du mal à me faire à l’idée de lui jeter dessus un filet comme à une bête dangereuse, ce qu’elle était en réalité. Mais bon, après tout, je ne pouvais pas non plus être parfait et sans doute que les femmes étaient mon vice premier. Je n’avais plus qu’à me faire à l’idée, me dire que cela pouvait être assez excitant de la voir se débattre dans un filet, soumise à notre volonté. C’était enfaite assez horrible et dégoûtant, mais bon, on fait ce que l’on peut pour se convaincre après tout.

    Nous finîmes tout de même par débarquer de ce navire, j’étais toujours armé de mon pistolet à ma ceinture, mon fusil plus gros calibre dans les mains et le lance-filet dans le dos, j’avais l’air harnaché comme pour partir en guerre. Alors que nous n’étions là que pour une femme, sans doute bien plus puissante que moi, bien que blessé à une jambe, sa principale arme. Je regardais le port, cherchant à première vue si le bateau volait était présent, cela aurait sans doute été beaucoup trop simple et ma simple œillade ne me donna guère qu’une seule information : il y avait du monde au balcon et ils étaient plutôt curieux. En effet, la population m’observait, sans doute pour cause de ma taille assez conséquente pour un humain, mais aussi à cause de mon armement, mais cela confirmait ce que je voulais dire plus tôt, rien ne pouvait échapper aux regards dans un port.

    « La meilleure source de renseignements dans un port, ça reste tout de même les tavernes, je pense … »

    Lançais-je à Ryuuku, je ne voulais pas vraiment donner d’ordre, raison pour laquelle je lui demandais toujours son avis ou que je concluais mes phrases par des « peut-être », « je pense », « sans doute que ». Alors que j’étais sûr de mon coup. Mais il fallait savoir rester humble lorsque l’on est le plus faible d’un binôme.

    Le voyage s'était bien passé. Ryuuku avait observé son compagnon pendant le trajet, discrètement, et il en ressortait un maniaque qui se torture l'esprit alors qu'un trajet en bateau est fait pour se concentrer, se calmer avant que les évènements plus... "actifs" arrivent. Mais peut-être est-ce sa façon à lui de faire... Une sieste avait suffit à Ryuuku, mais il gardait toujours cette tête déterrée qui lui va si bien. Pendant ce temps-là Argos se préparait à fond pour ce qui aller arriver. Il réfléchissait, s'armait, vérifiait ses armes. Le voyeur pendant ce temps-là, réajusta sa cravate, enleva les quelques cheveux qui lui cachaient la vue, et fût fin prêt.

    Arrivés au port, une petite foule de gens s'est amassée, et beaucoup regardent Argos qui se "pavane" avec ses nombreuses armes. Assez grand le Maniaque, c'est vrai que comme ça il est impressionnant, normal qu'il se fasse voir. Par contre, j'aime pas qu'on se fasse autant voir à peine arrivés ici. Je lâche un petit grognement pour montrer mon mécontentement, car d'habitude moi c'est la discrétion et la lenteur, pas l'entrée en force et expectative. En tout cas les gens ici semblent tous au courant de tout, et de rien à la fois. Comme il a dit, les gens savent tout ici, mais il doit y avoir plus de rumeurs que de choses vraies, alors plutôt que d'aller dans une auberge, il faudrait centrer les recherches. Même si...

    « La meilleure source de renseignements dans un port, ça reste tout de même les tavernes, je pense … »

    Mouais mouais mouais... C'est vrai que tout commence et tout termine dans une taverne pour les pirates, mais je pense qu'elle serait plus maline que ça. Elle a réussi à sortir d'une prison d'un QG, donc elle est plutôt douée. Mais bon, pourquoi pas, c'est là que tout circule. Ryuuk' passe devant et lui dit en lui parlant de son épaule :

    - Nous y voilà. Oké, va faire ça, perso' je vais aller chercher plus précisément, chez le maire du village par exemple, pour voir s'il connaît les médecins de l'île. Bonne chance, on se donne rendez-vous dans 15 minutes ici au port, si on a une info importante on s'appelle. D'acc' ? Ça te va ?

    Et sans même attendre l'approbation ou la négation de son coéquipier, Gakuen commence à s'avancer. C'est le meilleur plan pour l'instant, se séparer pour mieux se retrouver. A deux au même endroit ils ne seront que ralentis, à deux endroits ils seront plus rapides. Ce sera juste plus dur, et plus dangereux en cas de problème. Mais l'île semble assez calme, donc à part si on croise Olga, y'aura pas de problème normalement.

    Bon, où peut bien se trouver la mairie... Le bâtiment pas loin arborant fièrement une orange semblait tout dire. C'était là la prochaine destination du marin, et il est déjà en marche vers cet objectif. Convaincre un maire d'un petit village comme ça, ça va pas être de la tarte !...
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      Je pouvais clairement sentir le mécontentement de Ryuuku, je lui lançais vite fait un regard d’excuse. Mais effectivement, je me demandais tout de même quelque peu comment je pouvais être discret, du haut de mes deux mètres et quelques poussières et assez bien armé … Certes, je l’aurais voulu, cela aurait été possible d’être plus discret. Mais en réalité, je m’en foutais totalement. Quoi qu’il arrive, deux navires de la marine ne pouvaient qu’attirer le regard, donc Octavia aurait de tout de manière su que nous étions là pour la traquer. Elle se terrerait peut-être mieux, c’est vrai, mais elle pourrait aussi faire des erreurs. Car pour n’importe qui, savoir qu’il y a un infime risque de retourner en prison est assez stressant, et le stress amène son lot d’erreur avec lui.

      Il ne semblait pas fort d’accord avec mon option, pourtant, il ne prit pas la peine de me contredire et décida d’aller ailleurs. Diviser pour mieux régner, sans doute était-ce là son objectif, ma foi, cela ne me dérangeait pas plus que cela. De mes quelques missions au sein du Cipher Pol, j’ai toujours préféré agir seul. Nul n’appréciait réellement mes méthodes, soit trop douces soit trop extravagante, mais c’était comme cela que je fonctionnais. J’étais du genre têtu et le BAN n’avait rien amélioré à la chose, me rendant à la limite grincheux lorsque l’on critiquait mes méthodes.

      En tout cas, il ne s’attendait même pas à une réponse de ma part. Bon, ben je n’avais plus qu’à tenter de convaincre en à peine quinze minutes une quelconque commère, un pilier de bar affirmé, de me donner les informations que je voulais. Me dirigeant rapidement vers le bar, j’entrai dedans, toujours dans ma tenue de marine et harnaché pour aller au combat. Etonnement, plusieurs conversations s’arrêtèrent, bien que pas toutes, plusieurs regards se tournèrent vers moi, mais ils s’en détournèrent plutôt rapidement. Ils n’étaient pas plus perturbés par ma présence que cela, ce qui me laissa quelque peu pantois. Je préférais me faire à l’idée qu’ils étaient donc déjà prévenus de ma présence et qu’ils préféraient jouer la carte de l’indifférence afin de ne pas se faire remarquer. Après tout, il valait mieux ne pas trop me porter d’intérêt, sinon je me serais directement attaqué à la moitié de la taverne verbalement pour avoir ce que je voulais rapidement. Là, ça risquait de traîner un peu plus de temps que prévu.

      M’immisçant sans discrétion dans le bar, je me fis une petite place le plus près possible du débit de boisson et donc du barman, la transpiration sentait l’alcool, en réalité, mes deux comparses semblaient avoir plus de saké que de sang dans les veines. Il s’agissait certainement des deux piliers à qui je voulais avoir à faire. Tenant plus de l’éponge que de l’homme, il était pourtant encore assez tôt dans la journée, donc ils devaient encore être plus ou moins encore sains d’esprit, si bien sûr ils dessaoulaient ne serait-ce qu’une minute sur leur semaine.

      « Hey … ça vous dirais de me donner un petit coup de pouce les gars ? »

      Je n’eus pour réponse qu’un grognement, d’un ensemble parfait, ils vidèrent d’un trait leur verre, le tendant vers le barman, me lançant des regards lourds de sous-entendus.

      « Tch, les gamins, savent jamais y faire. On veut lever le coude gamin, après on te le donnera ptête ton coup d’pouce. »

      L’ensemble était plutôt parfait, je tâtais le fond de ma bourse, sortant quelques berries que je ne manquerais certainement pas de me faire rembourser par la marine. Les posant sur le comptoir tandis que le barman remplissait de circonstances. Je les laissais prendre la première gorgée avant de réitérer ma question.

      « Alors, maintenant que les gosiers sont rincés, aucun docteur n’aurait accepté une cliente assez … divinement bonne même si louche ? »

      Ils se regardèrent, avant d’hausser les sourcils vers le haut et de pointer tous les deux le fond de la taverne, dans un coin assez obscure dans lequel un tas de haillons semblaient pourrir là pour de bon depuis quelques semaines.

      « Nidemmerdes est ton homme, il s’en est encore pris plein l’caboche. »

      Me levant presque immédiatement, je vis le tas de haillons un peu tressaillir et deux yeux brillants de peur me fixer. Je me dirigeais sur lui immédiatement, ma main tombant sur la peau de son cou, je le soulevais pour le remettre sur pied avec une certaine douceur, regardant presqu’immédiatement la blessure sur son bras et une partie de son torse.

      « Pas très commun ce type de blessures, quelle genre d’arme t’as fait ça ? »

      Il tremblait comme une feuille alors que je lui parlais avec toute la douceur qui m’était permis d’utiliser pour le moment, regardant l’horloge dans mon dos, je pouvais constater qu’il ne me restait plus tant de temps que cela avant de devoir rejoindre Ryuuku.

      « Plutôt coupant, pour un crochet non ? »

      Ses yeux suffirent à me prouver que je visais juste, ses yeux s’agrandirent de stupeur d’un coup, avant qu’il ne commence à émettre un fin râle geignant, je le tirais en-dehors de la taverne. Lui adressant quelques mots sympathiques, essayant de le faire parler, je n’arrivais pourtant pas à tirer grand-chose de lui, visiblement il allait falloir attendre que Ryuuku revienne.

      « J’espère qu’il ait trouvé aussi quelque chose, comme ça on pourra te foutre la paix mon gars. Mais si tu es notre dernière solution, faudra nous conduire vers l’endroit où elle est allée. »

      En tout cas, ce Nidemmerdes semblait plutôt bien porter son surnom, il n’en était visiblement pas à son premier problème et avec ma présence, ils se poursuivaient pour lui.

      Quelques mètres plus loin, Ryuuku arrive enfin au bâtiment qui se trouve être sûrement la mairie. En arrivent, le Voyeur voit quelqu'un qui à l'air assez vieux, ronchon et gentil à la fois (le maire stereotype), sortir du bâtiment, mais pourtant, il n'est que 10h30...

      - Hum, vous êtes le maire?
      - Oui mon petit, je peux faire quoi pour toi?
      Ignorant le "petit" qui ressemble à une marque d'affection, le marine se reprend et commence à dire:
      - Et bien en fait, j'aurais un service à...
      A l'entente du mot service, le maire venait de perdre son sourire et regarde en menaçant Ryuuku du regard.
      - Hé bien il est 10h30, donc ma journée est finie, revenez-demain entre 9h30 et 9h32 si vous avez besoin d'un... service.
      - Si vous ne le faites pas, je le dirai ! Et un maire qui travaille si peu, ça ne se fait pas réélire souvent. Ho hé, je connais un ami qui a entendu parler de vos affaires comment dire... spéciales avec les oranges du coin. On va en parler ici ou je peux vous demander des renseignements chez vous ?
      Espérant que la carte du "truc caché dont Ryuuku n'a jamais entendu parler en fait", il est vite récompensé.
      - Hum, tu vas réussir à me mettre de mauvaise humeur gamin. Allez, rentre.

      Quelques dizaines de seconde plus tard, les voilà assis dans un fauteuil, ce qui semble servir de bureau au maire. Assez spécial, mais meuble qui va assez bien avec le maire et sa façon d'être. Le marine commence à parler alors, disant qu'il cherche à savoir quels sont les médecins de la région, et si il y en a un ou deux qui sortent du lot. A la question du maire "vous êtes de la police ou quoi", Gakuen répondit que oui, c'était exactement ça, et qu'ils recherchent ardivement une échappée. Et qu'il peut en valoir de la vie de personnes. Ça n'avait pas l'air d'impressionner plus que ça le maire, mais bon, il semblait convaincu à donner des informations au voyeur.

      Mais juste avant, il propose une orange à Ryu. Ce dernier n'en a pas du tout envie, mais la touche pour voir si elle est mûre ou pas.

      - Touché, c'est acheté !

      Quelques berries plus tard dans la main du vendeur, le maire est quand même content de lui, et commence à divulguer les infos.

      - Donc, il y en a deux qui sont assez conventionnels, mais celui qui pourrait vous intéresser, c'est Kristof. Lui, il soigne pour soigner, juste pour pratiquer son art. Qui que ce soit. Il habite au bout du village, il est un peu reclus car il est... spécial. Voilà tout, maintenant, j'y vais pour de bon.

      Mission réussie pour Ryuuku, même si les informations qu'il a récolté ne sont pas capitales. Boarf, ça fera l'affaire pour la suite de l'enquête. Espérons que l'Maniaque ait récolté de bonne infos lui. Se dirigeant vers le port, toujours son orange à la main, le marine se perd dans ses pensées. Il arrive avec quelques minutes de retard au rendez-vous, mais apparemment Argos vient d'arriver lui aussi. Une petite excuse pour le retard et Gakuen lui donne les infos qu'il a récolté : Le maire m'a dit qu'il y avait un mec qui s'appelle Kristof, médecin assez original, qui serait le seul sur l'île qui pourrait la soigner. Il habiterait au fond de l'île, y'aurait sûrement une bonne piste là-bas, même plus qu'une bonne piste. Voyant que à côté d'Argos se trouve un homme assez... flasque, le voyeur demande :

      - Et lui, c'est qui ? Et sinon, t'as trouvé quoi comme info ? A au fait, j'ai une orange, quelqu'un la veut ?

      Le mec qu'Argos se jette dessus et la dévore. Hé beh, c'est qu'ils aiment les oranges ici hein. Comme une sorte de chien, il se terre à côté de Ryu maintenant. Il semble effrayé par Argos qui semble avoir utilisé la technique de l'homme fort. Voyant les blessures fraîches sur le corps du gars, Gakuen ouvre de grands yeux et observe Argos.

      - Ne me dis pas que c'est toi qui lui a fait ces blessures ??!!
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        Ainsi donc il était revenu avec une piste visiblement très sérieuse. L’homme que j’avais pris avec moi depuis le bar était affamé et visiblement je l’effrayais, sans doute à cause de ma grande taille et de mes armes, je n’en savais trop rien. A première vue, je ne voyais pas ce que j’avais pu faire de déplacé, mais je lui filais visiblement une trouille que je n’avais pas voulu créer. J’haussais les épaules, il finirait bien par se calmer un peu quand il comprendrait qu’on était à la poursuite d’Octavia.

        « Je te présente Nidemmerdes … Et non, ce n’est pas moi qui lui ai infligé ça, regarde bien ses blessures, je trouve qu’elle ressemble fort à celles faites par un crochet. La peau est déchirée, depuis l’intérieur, comme si elle l’avait enfoncé pour le retirer violemment. Mais il a été recouds … Il a dû la conduire chez ton Kristof … »

        Mon regard s’était durci, comme si le simple fait que Ryuuku m’ait considéré comme capable d’infliger cela à un homme m’avait vexé. C’était le cas enfaite, il fallait bien l’avouer, je n’étais pas le genre de personne violente, d’ailleurs, je ne supportais pas utiliser la manière forte sur qui que ce soit.

        « Nous sommes à la poursuite d’Octavia, tu sais nous conduire auprès du médecin qui la soigne ? »

        Je m’étais accroupis près de l’homme, afin d’avoir une stature moins démesurée, cherchant des yeux son regard, je tâchais de l’accrocher. Mon regard était profond, sincère, je ne lui voulais aucun mal et je voulais le lui montrer de cette façon. Il hésitait, me jetant quelques coups d’œil tout en terminant son orange, comme si elle allait lui donner du courage. Puis il me regarda franchement dans les yeux, je lui souris, tout en lui tendant la main afin de l’aider à se relever.

        « Mamarine ? »

        J’approuvais d’un hochement de tête, il se décida enfin à se saisir de ma main, me redressant, je le remis sur pied en même temps. Il semblait s’être tout de même un peu calmé, comme si le simple fait que nous représentions les autorités suffisait à le rassurer.

        « Je je me fous toujours dans des emmerdes, d’où mon mon surnom. C’est est infernal pour moi. Vous vous allez la remettre en pri prison ? Il faut ! Je je dois vous y conduire ? »

        Tapotant mon pistolet à ma ceinture et tournant légèrement le dos pour lui montrer le lance filet et le fusil qui s’y trouvait. Je lui lançais avec un sourire se voulant aussi viril que masculin.

        « Evidemment, on est là pour ça, on en fera du petit bois de cette femme tracasse. »

        Je n’appréciais guère me comporter de la sorte, mais bon, c’était nécessaire pour qu’il se sente rassurer visiblement. Il hocha la tête, après avoir regardé Ryuuku, nous avions donc trouvé en quelque sorte un terrain d’entente, ce qui ne s’était pas avéré plus compliqué que cela.

        « Aallons-y alorslors ! »

        Son problème de langage était assez agaçant, mais au moins, il se décidait déjà à prendre la tête du groupe pour nous conduire vers ce médecin dont Ryuuku avait probablement déjà trouvé le nom. Restait à savoir si une fois arrivé là, nous n’aurions à combattre qu’Octavia ou si ce fameux Kristof allait poser des problèmes !
        « Je te présente Nidemmerdes … Et non, ce n’est pas moi qui lui ai infligé ça, regarde bien ses blessures, je trouve qu’elle ressemble fort à celles faites par un crochet. La peau est déchirée, depuis l’intérieur, comme si elle l’avait enfoncé pour le retirer violemment. Mais il a été recouds … Il a dû la conduire chez ton Kristof … »

        Hum... J'ai mal jugé Argos. Moi qui le trouvait trop extravagant, il est en fait plus doué que je ne le pensais. Il a su déceler les cicatrices sur le corps du mec, et en voir la provenance. Il est doué en fait. D'autre part, il a trouvé le bon gars. Il a fait de l'excellent travail lui aussi. Il arriva même à calmer Nidenmmerdes, qui semblait un peu stressé par les évènements qui ont lieu. Tout ces emmerdes comme il dit, il doit être habitué, et ça doit pas toujours lui être vraiment bénéfique. Il était vexé, et c'était compréhensible. Ryuuku décide de le féliciter, pour lui montrer qu'il est d'accord avec lui, et que de toute façon il a fait du bon travail.

        - Yeap oké bien joué. Hum, bah oui allons-y alors hein.

        Le chemin jusque l'endroit où vit Kristof fut rapide. Perdu dans ses pensées encore une fois, Gakuen n'écoutait que son esprit, ses pensées. Il s'était coupé du monde extérieur. Ils arrivèrent enfin à une sorte de cabane, juste à côté d'une forêt, un peu à l'écart de la ville comme prévu. Beaucoup de lumière en ressort, vraiment beaucoup, qui éclaire presque plus que le soleil en cette matinée. Ils arrivent devant la porte et toquent. On entend un bruit de quelque chose qui tombe et se casse, mais pas de réponse.

        - Y a-t-il quelqu'un ici ? Nous aimerions quelque informations au niveau de la médecine.
        C'était à la fois faux, et vrai. Alors ça suffirait. Les marines sont obligés de dire d'abord la vérité en sommation normalement. Mais utiliser des subterfuges pour faire le bien, ce n'est pas vraiment grave. Attendant quelques minutes encore, il n'y a plus aucun bruit. Pourtant, il semble bien qu'il y ait de la vie dans cette petite maisonnette faite de bois.

        - Argos, tu passes par l'arrière ? Ou l'inverse ? Comme tu veux. Celui qui reste, reste ici avec Nidemmerdes.

        Mais soudain, un cri. Un cri rauque, comme si quelqu'un venait de se faire frapper, ou égorger même. Un cri d'humain ? Difficile à dire d'ici. Mais en tout cas, un cri qui donne la chair de poule.

        - Bordel, va falloir faire vite, on entre en force ou on garde le même plan qu'avant ?!
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          Nidemmerdes faisait sa partie du travail à merveille, il nous conduit le plus rapidement possible jusque chez Kristof, nous dûmes traverser toute la ville, mais visiblement, il était assez pressé. Sans doute afin de disparaître rapidement loin d’emmerdes dont il ne voulait pas encore une fois subir les conséquences. Une fois arrivé devant la cabane, je restais quelque peu perplexe par la méthode de Ryuuku. Pour ma part, étant donné le niveau de la pirate que l’on traquait, je ne me serais sans doute pas encombré de ce genre de sommation. Je n’étais pas très d’accord, mais c’était trop tard. Je sortais déjà mon pistolet de l’étui lorsque j’entendis le bruit de bris.

          Pas de réponse, pas étonnant, on pouvait se douter que l’on n’en aurait pas, pourtant il y avait du bruit dans la maison, comme des bruits d’une échauffourée discrète suivie rapidement d’un cri de souffrance, sans doute masculin. Me tournant vers Nidemmerdes, vivement, je le surpris sans doute, lui indiquant du doigt la ville que nous venions de quitter.

          « Ne reste pas ici, cours ! Fiche le camp ! »

          Certes, je manquais un peu de délicatesse, mais je ne devais pas m’encombrer de cela à un instant pareil. On n’avait pas ni le temps ni le loisir de s’occuper d’un civil qui était un pur aimant à problèmes, il ne devait pas rester, sinon il risquerait de se faire tuer dans la lutte. Je ne sais pas pourquoi Ryuuku hésitait, mais personnellement, sans même lui répondre, j’entamais à faire le tour de la cabane. Brisant une fenêtre au hasard en voyant un reflet doré, je tirai un coup rapide de mon pistolet, la balle allant se nicher dans une porte qui servit de protection à notre adversaire. Je finis de faire le tour, arrivant par derrière, endroit vers lequel mon compagnon allait sans doute rabattre le gibier. Les fenêtres étaient beaucoup trop petites pour que l’on parvienne à sortir rapidement. Il n’y avait donc en réalité que les portes comme option de fuite pour la jeune femme. Ou alors, comme elle l’avait fait à la prison d’East Blue, elle n’avait qu’à se créer elle-même une ouverture grâce à ses jambes puissantes.

          Entrant par l’arrière de la maison, mon pistolet en main, je m’avançais dans la maison, plié en deux, essayant de me faire le plus petit possible, chose compliqué avec mes deux mètres. Pourtant, j’avançais, aussi rapidement et aussi discrètement que possible. Pourtant, j’eus à peine le temps de me mettre à plat ventre lorsque je vis un éclat doré, qu’une jambe venait déjà s’enfoncer dans le mur qui se trouvait derrière moi. Je ne l’avais même pas entendu arriver, et si mon premier réflexe n’avait pas été de me jeter au sol, je ne donnais pas cher de ma tête qui était visée.

          Tirant deux coups rapides sur ma cible, je la vis en éviter un avec une certaine aisance tandis que le deuxième lui érafla la joue. Laissant tomber mon pistolet, je la mis rapidement en joug avec mon fusil, tirant un coup en direction de son ventre qu’elle esquiva aussi. Faisant un cumulet vers l’avant alors qu’elle rappliquait déjà sur moi, j’évitais tant bien que mal un de ses coups de pied avant de lui porter un coup de crosse dans le plexus. Je vis clairement tout l’air sortir de ses poumons et elle recula de quelques pas, suffisant pour que je récupère mon pistolet et que je tire simultanément avec le fusil et le pistolet. Seul le pistolet atteint la cible, la balle allant se loger dans son bras.

          « C’est dommage d’être aussi canon, et d’être une criminelle… »

          Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que déjà son talon se trouva dans mon ventre, je me sentis soulever du sol et expulser contre le mur le plus proche, le traversant, mon dos comme explosant de douleur. Je me retrouvais assis, sur le sol, tétanisé par la douleur, avant de péniblement me relever. Elle m’était largement supérieure mais j’espérais que Ryuuku était à présent en train de s’occuper de son cas.

          Argos prend plusieurs décisions rapides. Il est plus vif que le Voyeur, mais attaquer de front mais pas la méthode de ce dernier. Mais bon, c'est bon d'avoir de la différence, ça fait avancer les différences à s'qu'on dit. Mais bon, chacun sa façon de faire. Ils sont peut-être plus différents que Ryuu ne pensait. Lui qui préfère réfléchir comme stratège, c'est vrai que dans les situations de crise du genre, c'est bon d'avoir un mec qui sait réagir vite, rapidement. Quelques secondes plus tard, Ryuu entend un bruit de vitre qui se casse. Ça, c'est mauvais. Il décide de lui aussi passer à l'action. Un coup de pied dans la porte (porte d'une petite cabane, qui ne résistait même plus au temps) et le marine entre dans la place.

          A sa droite, une vision d'horreur. Un homme, avec le visage lacéré. Ce serait Olga donc, elle est ici. A quoi Gakuen a reconnu le médecin ermite ? Il a tout l'air du médecin reclus de la société : cheveux dans tous les sens, blancs, et un sourire malin, même quand il est mort. Il doit être contente de ce qu'il a fait de sa vie... Peu importe, des coups de feux se font entendre, je passe dans la salle suivante, et je vois la Fumeuse donner un coup de talon à Argos, qui se fait mettre à terre. Olga... Elle semble avoir récupéré au niveau de ses jambes, mais elle saigne du bras, et en se retournant Ryu voit sa blessure sur sa joue. Argos a fait du bon travail, mais elle est trop forte. Et elle est sacrément jolie aussi...

          - Hum Hum, jolis, dis Ryuuku en lorgnant sur les seins de la pirate.
          - Pervers !

          Elle attaque. Ryuu n'a pas le temps d'esquiver, juste de mettre les bras en croix devant son visage pour se protéger. Mais quand même, la puissance du coup fait reculer le Voyeur de quelques décimètres. Il n'a pas le temps de riposter, que déjà la pirate recommence d'attaquer. Elle saute au-dessus de Ryuu, mais cette fois-ci le marine s'abaisse, lève son pied et lui assène un coup dans l'entre-jambe. Dommage que ce n'était pas un homme, il aurait été vaincu. Mais elle, au lieu de souffrir, prend appui sur la jambe du Voyeur pour lui sauter au-dessus. A cause du poids le marine tombe, mais à le temps de se retourner et de tirer quelques balles. Sans savoir si les balles ont touchées la pirate, car elle est déjà sortie de la maison.

          - Go on lui court après !

          Prenant les devants et voyant que Argos vient de se relever, Ryuuku commence à courir. Il ne faut pas perdre sa trace. Ce qui est pratique, c'est les gouttes de sang sur le sol. Mais peu à peu, il y a de moins en moins de gouttes sur le sol. Bientôt Gakuen arrive à la ville. Il ne s'est pas rendu compte, mais il a tracé Argos. Ou alors peut-être que le marine est parti déjà au port pour préparer le bateau à partir. Ce serait malin de sa part... Continuant sa course, Ryuu perd peu à peu sa trace. Informant la division de la marine qui est sur place, elle ne restera sûrement pas sur l'île. Espérant qu'Argos soit déjà sur le bateau, où qu'il s'y dirige, il faudrait partir vite et trouver au plus vite possible le premier bateau qui sortirait d'ici. Sinon, elle était prise au piège dans la ville...

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          (Je te propose Argos qu'on la perde de vue mais qu'au port on la voit fuir, et là on la suit en bateau jusqu'à la troisième île et là on l'attrape. Sur la troisième île, on pourrait faire intervenir Jhonny et l'autre là aussi.)
          • https://www.onepiece-requiem.net/t146-ryuuku-no-fiche
          • https://www.onepiece-requiem.net/t99-rp-donwload-100-100-ryuuku-gakuen
            Je m’étais tout de même assez lamentablement fait repoussé par Octavia. Et en plus, à chaque respiration, une vive douleur se répandait dans mon thorax, la violence du coup était là. Et mon corps n’avait pas bien encaissé l’affaire, alors quand je tentais de suivre en courant Ryuuku ainsi que la pirate, mais je me retrouvais assez rapidement distancé. Je courais toujours, chaque respiration était une abomination, j’avais comme l’impression de m’être réellement fait enfoncer ma cage thoracique par cette espèce de petite garce. Mais alors, quelle belle garce alors !

            Un petit sourire bourgeonna sur mon visage, même si elle m’avait plutôt bien fait mal, je ne redoutais pas vraiment la future rencontre que l’on aurait elle et moi. Maintenant que je m’y attendais, je savais que je ne devais plus m’approcher de cette belle rose, pour ne pas me piquer. Je comptais bien la déterrer, lui couper les racines à coup de fusil, mon intention était bien de faire du jardinage. Car même si les fleurs de cette plante sont particulièrement belles, ses racines sont néanmoins dévorées par la plaie gangréneuse de la malversation. Bien qu’heureusement pour elle, la noirceur de son âme ne se reflète pas sur son physique, lui laissant une allure bellâtre plutôt bien plaisante.

            Mais le coup que je m’étais pris m’avait plutôt bien réveillé, ainsi que la vision de Ryuuku qui avait bien des difficultés à rivaliser avec la jeune femme aussi. Il ne fallait plus que je considère cette proie comme une simple criminelle. Ryuuku avait disparu de mon champ de vision, je me décidais donc à prendre une autre direction : celle du port. Cela était bien inutile que je m’efforce de les rattraper, surtout que j’en étais bien incapable en l’état des choses. De plus, avec la 16ème qui trainait dans les environs, une fois que son signalement serait donné, elle tenterait probablement de ne pas trop trainé dans les environs. A défaut d’apprécier de nager jusqu’à la prochaine île, elle choisirait probablement la direction du port. Si j’allais assez vite, j’aurai peut-être l’occasion de l’intercepter, sinon, je saurais préparer le navire à temps pour qu’on la poursuive. Et là, elle ne saurait pas aller plus vite que nous, le même vent allait souffler dans nos voiles, et je doutais qu’elle ait un bateau à la voilure plus élaborée et plus performante que la nôtre dans ce port marchand !

            Je pouvais déjà entendre certains cris, visiblement, j’arrivais plutôt au bon moment, juste le temps pour voir Octavia envoyer à l’eau un civil d’un coup de pied et trancher son amarre grâce à son crochet et prendre le large en sautant dedans tout en s’éloignant. Fusil en main, je posais un genou en terre, prenant le temps de mettre en joug la jeune femme qui s’éloignait toujours plus, ma respiration se faisait plus lente. Petit à petit, la pagaie qui m’entourait disparaissait, je me sentais comme seul, non, pas tout à fait, il y avait la gachette aussi, et ce point doré, qui se rapprochait toujours plus, que je voyais arriver encore plus près, il était presque contre mon canon. Pressant lentement la détente, je sentis le coup partir, reprenant enfin ma respiration, je pus entendre un cri de surprise féminin. Mon tir était juste, il avait porté, et visiblement, de stupeur elle en était tombée sur le parquet de son navire.

            « TON CROCHET SERA MON TROPHEE OCTAVIA, TU VIENS DE VOIR MON DON ! »

            Mon arme toujours dans une main, je m’étais redressé, braillant ces quelques mots à son encontre, tandis qu’elle levait son poing, terminé par son crochet doré, à présent cabossé par le tir qui lui était adressé, comme en signe de défis.

            Je ne trainais pas pour préparer le navire, Ryuuku n’allait pas tarder.