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“The Gold Watch”

L'astre jaunâtre, à son zénith, frappe de plein fouet le chapeau noir qui couvre les cheveux bruns d'un pauvre émissaire du chef contrebandier de North Blue, ainsi que la mallette présente sur ses genoux, contenant pour sur l'objet le plus important aux yeux de son boss, objet qui lui fut confié jadis par son père, père qui dut connaître l'époque révolue des dinosaures, au vu de l'âge du patron. Nous sommes en l'an 1621, un an avant que son job ne lui soit ôté par la marine, dirigée alors par un dénommé Arashibourei. Comment en est il arrivé là ? Que peut il bien faire ici ? Pour cela, revenons quelques jours auparavant.

***

« Bien. Est-ce que le Boss ressemble à un tapette ? »

« Quoi ? »

Seules ces deux phrases ressortiront, car ce qui précédait n'a absolument aucune importance, ce qui compte c'est ce qui suit, car ce qui suit, malgré le fait qu'on l'appelle mouton, n'est pas une route ondulée du tout. Aussi droite qu'un couloir, aussi clair que du jus de boudin, ce qui va suivre, vous le comprendrez, mais vous comprendrez aussi le pourquoi de ce qui est, et donc ce qui précédait. Vous suivez ? Alors. Celui qui vient de parler est debout. Celui qui vient de répondre est assis sur une chaise en paille dont un des pied a été fait par un gosse de douze ans qui n'a jamais réussi à trouvé le clou qui manquait, comme indiqué dans le papyrus indiquant comment monter cette chaise. Ce que je viens de vous dire expliquera surement ce qui suit.

Un bruit assourdissant résonne dans la salle, tel un p'tit lu éclatant à quelques millimètres de votre oreille, tous ceux présents dans la pièce clignent des yeux, crient ou pleurent, sauf celui qui est à l'origine de ce bruit. Bruit causé par la chute d'un homme. La chute d'un homme qui l'aura entraînée bien bas, au point de répondre un simple "Quoi" à une question dont l'importance dépasse même toutes les interrogations que le monde actuel peut se faire à propos de l'apparition des fruits de satan, ces affreux aliments dont la réputation du gout n'est plus à faire. Paix aux âmes de ceux qui ont goûté à cela, car à jamais leurs papilles seront souillé par l’impureté du jus de ces fruits, jus qui, à la différence d'un bon jus, est la plupart du temps éjecté délibérément par son goûteur. Mais il semblerait que je m'écarte. Pour ceux qui n'auraient pas compris, il y eut un coup de feu, l'homme sur la chaise cria, les autres crièrent, il compressa la plaie dans son épaule, des larmes coulèrent, leurs yeux, dans lesquels on pouvait lire leur peur, permettaient de déduire qu'ils n'avaient jamais vu du sang de leur vie, à part lorsque ceux ci s'étaient brusquement réveillé après avoir mouillé leur drap, avant de tomber dans une chute plus longue que la liste de chaque actions qu'un homme droit, d'honneur, aurait pu faire dans toute sa piètre vie si il n'était pas mort de vieillesse, pour enfin s'écraser contre le sol magnifiquement bien ratissé par leurs quarante et une nounou.

Le Gentleman, peu après avoir tiré, baisse son bras vers le sol, puis repose la question une deuxième fois, en espérant bien sur que l'olibrius ayant manqué de respect à son père, à son patron, au patron des patrons des contrebandiers de cette mer, sache cette fois ci faire preuve de rapidité et de qualité dans sa réponse, car sa lenteur et son manque de rigueur faisant penser à un tailleur de haie de fortune payé à l'heure se ramenant chez toi avec un sécateur pendant que tu es au boulot fut affligeant. Repointant l'arme sur celui qui tient sur ses genoux la mallette précédemment citée. Ou suivant citée ? Mh. C'est compliqué ces hitoires de courbes spatio-temporelle perturbée par un récit entremêlant flashbacks, absurdités et conneries de métaphores n'ayant autant ni queue ni tête qu'un escargot rentré dans sa pauvre coquille lui servant de maison pour l'éternité et dont il ne pourra jamais se dégagé à moins de mourir de froid tel un ours brun rasé envoyé dans des zones polaires.
Enfin bref, le Contrebandier repointe son arme sur le voleur de mallette, et lui repose une deuxième fois la question.

« Est-ce que le Boss ressemble à un tapette ? »


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 17 Aoû 2012 - 15:17, édité 1 fois
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« Gniooon snurf snurf uhuhuhu »

Un "nion" est sorti, c'est bon, c'est la réponse attendue, c'est la réponse qu'il aurait du entendre dès le départ, c'est la réponse qui va lui sauver la mort.

« Bonne réponse. Malgré ça, une bonne action ne permet pas de racheter toute une vie de traîtrise et de malhonnêteté, par contre, comme la vie est injuste, cela suffit amplement pour condamner quelqu’un à mort. Comme dirait l'autre. »

Deuxième bruit assourdissant perçant l'air après un pressement prompt de gachète, puis deux, puis trois, jusqu'à ce que ce qui servait de tête au traître ne soit plus. Le sang giclant dans tous les sens, léchant les parois murales de son orientation aléatoire, la pièce commence peu à peu à ressembler à un cratère d'obus après qu'il se soit écraser à quelques centimètres d'un marin. Le sang n'est pas la seul chose à repeindre les murs, il a coché la case accompagné, et son cavalier est la cervelle du plus-si-beau-que-ça Johnny Luvnish. Maintenant que la mallette est récupérée et que l'homme est mort, il faut vérifier si cette mallette est bien la mallette qui contient le objet.
Un clip, un clap, il entre le numéro, 666, la mallette s'ouvre, Satoshi s'attend à un scintillement doré que l'on pourrait qualifier de divin, mais rien. Dans la mallette il n'y a rien. Comment est ce possible ? Pourquoi cela ? Noriyaki tire lentement sur sa clope, tout en prenant le temps de déguster les arômes qui envahissant son palais, puis l'ensemble de son système respiratoire avant de recracher la fumée d'un léger soupir, laissant dans le même temps échapper un « Et merde. » vulgaire, qui est tout à fait justifier face à la gaffe tout aussi impressionnante que les quelques images d'archives que l'on a des vagues gelées qui englobaient Marineford lors de la grande guerre opposant la marine à Barbe Blanche.

La panique ne s'empare tout de même pas de l'esprit fort entraîné du Dandy qui, dans une sérénité improbable, asperge la pièce d'essence provenant d'un baril caché dans un placard, puis, remettant une balle dans le torse de celui qui l'a roulé lui plus que son patron maintenant pour le plaisir, et une autre dans tous les gigolos copains du mec qui n'a plus de tête, jette sa cigarette presque terminée. Mais il en demeurait un, bien vivant, bien frais, bien caché, à l'abris du regard furieux du malin. Faisant un cercle par sa rotation sur un plan plat et effectuant une courbe de type -x², la cigarette donne l'effet d'une scène très classe et très lente de l'homme se retournant pour sortir de la pièce tandis que sa cigarette s’apprête à détruire un appartement dont le cadavres et les preuves sont flagrants semble être au ralenti. Mais pour tout gâcher, au moment où l'homme en costard se retourne pour sortir, la pote se claque. Il y a un témoin. La scène n'est maintenant plus du tout au ralenti. Courant vers la porte, la défonçant et poursuivant le témoin dans les couloirs du bâtiment, Satoshi ne peut se permettre de laisser cet homme s'enfuir, cela causerait trop de déceptions en cette journée qui aurait du être tout à fait banale.

Sorti maintenant du bâtiment que les flammes dansant la tchatchatcha dévorent de toutes parts, le bâtiment commence à se retrouver à l'état de simples ruines. Le sol d'un étage craque sous la masse de débris et de gravats tombant du plafond qui lui même s'écroule sous la masse des décombres du niveau supérieur qui lui... Bref, et ainsi de suite. Le décor devient un peu plus chaotique à chaque seconde avant que le bâtiment finisse par s'écrouler, laissant voler en suspend un nuage de poussière servant au fuyard de s'éclipser sans que le Dandy ne puisse le voir. Maintenant, rien ne pouvait plus arriver de pire. Mis à part le fait qu'il n'a pas pu partir dans les temps, et que les soldats de la mouette commence à débouler dans tous les sens, pas assez rapidement pour pouvoir attraper le contrebandier et le boucler, mais assez pour voir son visage et le reconnaître.
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Il erre maintenant dans les ruelles, recherché par la marine pour la destruction d'un bâtiment dans lequel se logeaient uniquement des déchets de la société, pas de quoi en faire tout un plat, donc. Par contre, ce qui mérite de faire tout un plat, et dans lequel on devrait mettre assez de pâtes pour nourrir une dizaine de personnes dont on ne citera pas le nom mais il se prend pour un belge et aime non pas la passe à dix mais la passe tisse. Perdre l'objet à ne pas perdre est l'erreur fatale, car durant toutes ces années où il a gravi les échelons pour enfin arriver au sommet, côte à côte avec Okita Shinsen, patron de la contrebande de North Blue, il travailla d'arrache pied, pour enfin retourner vers son boss sans ce qui se désigne comme l'objet le plus important aux yeux du vieux, finalement, il a travaillé d'arrache pied, pour se les faire arracher, ses pieds. La journée, encore une fois, ne peut s'annoncer pire. C'est ce que l'on pourrait croire, c'est ce que je devrais vous faire croire, pour faire monter la mayonnaise, mais non. En effet, Noriyaki avait quelques heures auparavant réservé un navire qui devait partir de l'île disons... Maintenant. Il est donc sans moyen de transport, avec la marine à ses trousses. Mais cela n'est rien à côté du fait qu'il n'y a rien dans la mallette et que jamais, il ne pourra demander à Johnny ce qu'il a fait de la montre. La montre en or du père de Shinsen. La montre qu'il dégueula un soir alors que les trompettes des forces armées retentissaient dans toute la baie, l'homme se faisait torturer par ses opposants, possédant des informations plus que capitales sur la révolution, qui pourraient permettre à la marine de les tacler une bonne fois pour toute. Il l'avait avaler pour ne pas se la faire voler, et lorsqu'il fut libérer suite à un ultime assaut de ses alliés, il vida son estomac, mais jamais il ne vida son sac. On ne peut pas dire qu'il en a chier, mais il en a vu de toutes les couleurs, le plus vieux que vieux. C'est pour cette raison que le Gentleman ne peut pas se permettre de revenir bredouille, et qu'il va se battre pour la retrouver, et que pour cela il va commencer par chercher un homme de race blanche avec le signe de la marine dans le dos.

« Nom de ... »

Il n'y a pas fait attention auparavant, mais il se souvient. Lorsqu'il le poursuivait, il avait vu cette marque, à travers la fumée, lorsqu'il bravait les flammes, sautant à travers poutres tombantes et sol écroulé. Soit la mallette étaient aux mains de la marine, soit ils étaient infiltrés. Que faire que faire maintenant. Se rendre ? Pourquoi pas. Et il s'assoit. Et il attend. Et il attend encore, impatient de revoir la sale trogne de ce bâtard galeux qui l'a bien roulé dans la farine. Satoshi aurait pu courir, courir jusqu'à sentir son sang brûler, courir jusqu'à sentir de l'acide sulfurique au lieu de ce liquide rouge le faisant vivre. Mais il se pose, et il attend, encore. Au bout d'un temps la marine arrive. Le plus gradé s'avance vers le Dandy qui lui tend ses poignets, en se donnant un air dépité, et en feintant l’essoufflement. Qui aurait cru que cette jeune pierre montante de la justice réussirait un jour à capturer un homme dont la renommée grimpe en flèche depuis quelques années. Personne. Et c'est bien normal, car qui sait ce que Satoshi prépare ? Personne non plus. Personne ne sait rien, tout le monde va dire. Les gens disent sans parler, les gens entendent sans écouter. Telle est la vie, aussi pourrie soit elle. Corrompue dès le moment où l'on croit tout ce que l'on lit dans des journaux. La marine à le pouvoir sur le peuple sans que le peuple ne voit quoi que ce soit, mais un jour une minorité d'entre eux va réagir, et tout brûlera. Ils brûleront tous dans le flammes de l'enfer, et un homme se tiendra au milieu de la bataille, profitant des deux camps pour s'enrichir. Cet homme se nomme Satoshi Noriyaki, et il se rend et prend ses menottes comme un tremplin. Mallette confisquée, arme dépossédée, oseille pareil, il n'a plus rien sur lui, mis à part ses vêtements. Comment peut il s'en sortir ? Qu'a-t-il en tête ? Nous verrons.
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Les possibilités sont nombreuses. Les clés de ses menottes sont cachées dans la poche intérieur droite du leader du groupe. Semer la cacophonie et voler ces clés serait une idée. Semer la cacophonie et s'enfuir sans clé en serait une autre, moins risquée, plus rapide, mais s'être fait capturé aura été inutile. Il faut donc attendre, et pourquoi pas attendre jusqu'à leur petite caserne en centre. Là, peut être qu'il y aura plus de choix, un objet pourrait facilement briser ses chaînes. Une forge est peut être intégrée à la caserne, et dans un endroit pareil les outils pour briser de l'acier ne manquent pas. Il pourrait aussi attendre de se faire transférer dans la prison centrale de Luvneel, mais il faudra attendre encore plus longtemps, et plus on attend, plus c'est dangereux.

« Pipi ? »

« T'attends et tu la boucles. »

« Mais si je me fais dessus vous netoirez ? »

« Boucle la ! »

« Bon, alors je peux me chier dessus, vous supporterez l'odeur jusqu'aux geôles ? »

« Absolument. »

« Tss. »

Tentative ratée, bel effort, malheureusement, cet essai a eu autant de réussite qu'un homme à casquette que l'on surnomme la plupart du temps par le mot beurre et dont le parler est aussi incompréhensible qu'un homme tout à fait civilisé se faisant un jour frappé d'une maladie le rendant ... Muet ? En conclusion, on peut dire qu'il n'y a eu aucun succès, ce qui signifie : retour à la case départ avec passage par la case prison. Et c'est le moment où il commence à se poser plus de questions, comme le fait qu'il se soit laissé capturé alors qu'en cherchant des indices dans les tavernes, il aurait peut être eu plus de possibilités, et moins de risques, mais ce qui est fait est fait et il ne peut revenir en arrière. Maintenant il faut assumer et aller jusqu'au bout, d'une marche dénuée d'espoir, il avance en suivant les soldats de la marine, garants de la justice, vainqueur de Barbe Blanche, détenteur de deux des trois pouvoirs, utilisateurs de granit marin... Et on arrête sinon y en aura pour une plombe. Il fait tourner ses méninges, plus rapidement qu'Ener, moins que Kizaru, il passe d'une idée à une autre, et elles se terminent toutes par un : C'est impossible, cela ne se fera pas. Il faut s'imaginer se libérer. Sortir ne sera pas le plus gros problème. Passer les barreaux le sera. La question est : comment passer les barreaux. Il ne le sait pas. Qui le saurait ? Un certain Turner peut être. Mais cela ne marche que dans les films. Il faut être réaliste, un levier peut marcher dans les prisons de fortune, là, il se dirige vers une caserne de la marine. Force majeure de ce monde. C'est à ce moment là qu'il se dit qu'il aura fait une belle ânerie en se laissant capturer. C'est à ce moment là qu'il se dit qu'il va croupir en prison pendant un bout de temps. C'est à ce moment là qu'il se dit : Oh, mince. C'est à ce moment là que la journée ne peut être pire.

Mais ce n'est que lorsqu'ils enlèvent ses fers et qu'ils l'envoient valser dans une des cages dans laquelle se trouve un pédophile condamné pour la quatrième fois qu'il réalise. Réaliser. Il aura déçu son maître. Il aura raté sa vie. Il croupira en prison. Il ne voudra plus de lui lorsqu'il sortira. Personne ne voudra de lui. Et quand bien même il le reprendrait, il repartirait de zéro. Tel un débutant, il devra gravir les échelons pendant encore huit années. Missions après missions son grade grimpera, ses revenus suivront.
Se posant dans un coin de la petite cellule deux lits un WC, il place sa tête entre ses bras croisés et rumine, seul, l'homme en face de lui grattant les murs en dessinant des enfants nus, ricanant aiguement et laissant trainer un fil de bave lui fait relever la tête pour observer, puis au bout de quelques secondes de dégouts, de peur et de pensées obscènes sur ce qu'il aurait pu faire avec ça dans ça accompagné de ça, il rabaisse sa tête, et s'endort.
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« Pourquoi tombons nous ...? »

Cette voix vient reveiller Satoshi, alors plongé dans un cauchemard semblant plus réel que lorsqu'il ouvre ses paupières, laissant des actes immondes prendre la place d'une engueulade sanguinolante entre lui et son patron. Noriyaki est en train de vivre son moment le plus dur. Moment que l'on traverse tous. Moment de déchirement, moment de solitude. Le moment où une petite phrase peut nous faire exploser. Moment où une petite remarque peut nous faire commettre un meurtre. Moment où nos veines ressortes au point de sembler pouvoir exploser à tout moment. Moment où nos yeux sortent tellement de nos orbites qu'ils semblent être des faux à ressorts. Moment où nos poings se serrent. Moment où l'on s'apprête à cogner durement. C'est notre moment à nous. Mais pas le sien.

« Fauchés. »

« Hm ? »

« « Nous tombons lorsque nous sommes fauchés. »


Une réponse pleine d'ironie. Il a compris l'essence de la question, mais répondre ce que le vieil homme de l'autre cellule veut serait une déception pour Satoshi, car il n'a actuellement aucun moyen de rebondir. Sur quoi le pourrait il ? Son lit n'est qu'un pauvre matelat placé à même le sol. Une fenêtre à barreaux plus solide que du diamant donne accès à l'extérieur, mais elle est bien évidemment incontournable, on ne peut passer au travers, on ne peut la casser. Il n'y a rien qu'il ne puisse faire, à part attendre.

« Hm... »

Le vieil homme de la cellule mitoyenne rumine. Il sait qu'il est perdu, il sait qu'il ne sait pas que faire. Il sait qu'il ne peut faire qu'attendre. Il sait que tout ce qu'il peut faire, c'est ne rien faire. Il sait. Et Satoshi sait lui aussi qu'il sait. C'est pour ça qu'il ne répond pas, parce qu'il n'aime pas ceux qui posent des questions alors qu'ils connaissent la réponse. Il l'ignore donc, puis il rampe jusqu'à son lit, et dort, encore.

La nuit porte conseil.


« Rho merde ! »

Reveil brutal par des mots brutaux tels que "Rho" ou "Merde". Personne ne souhaite être reveillé au beau milieu de la nuit par deux mots aussi durs, personne. Sauf si la personne qui les prononce est aussi délicieuse que l'opposé de cela. Si la merde devenait papillon et le rho un oh, et qu'il était dit d'une voix cristaline, cela colerait à merveille avec la personne qui laisse échapper ces deux petits mots. Une paire de chaussure à talons fins, une jupette courte, roseâtre, un petit haut décolté, du mascara autour des yeux, des paumettes rondes et rougeâtre. Une personne délicieuse. Si seulement elle n'était pas née homme. Le poil au torse et aux jambes, la barbichette et le buste carré ne va pas avec la façon de s'habiller, car oui, c'est un travelo. Et oui, la marine recrute même ces gens là. La marine recrute n'importe qui. Ou quoi. La marine... Pfff...
Mais pourquoi dit il un "Rho merde" de si bon matin alors qu'il monte la garde des cellules ? Précisément parce que c'est... Mais nous y reviendrons dans quelques instants. Faisant des allés et retours dans le couloir, il reveille toutes les cellules en ruminant, dans lesquels bientôt tous les hommes bien calmes de la nuit se transforment en bête sauvage assoifées de sang et de chair. Reveiller les gens, c'est mal. Même quand on porte l'insigne de la marine dans le dos et que l'on est vêtu exactement comme le fuyard du batiment.

« Oh mais, c'est vrai qu'il portait une jupette...»

Tel un flash qui le hante, ça lui revient. Il y avait de la fummée, mais il se souvient avoir distinguer des jambes, et donc des jambes découverte, et donc la jupette colle parfaitement, et donc, et donc. Et donc il se lève en trombe, se colle à ses barreaux et, dans un éclair de génie, se frappe la tête contre le barreau en acier avant de tomber lourdement.

Gniii gniii, j'ai maaaaaal, gniii gniii, eeaeaeahdjv... Beuah...

Il ouvre la cellule, regarde autour de lui. Tout les prisonniers ricannent. C'est une feinte, il l'a deviné, il ne cherche même pas à l'aider. Il sort. Hm. Loupé.
Satoshi se relève, se met en tailleur et réfléchis. Après cette tentative il écoppe d'une magnifique trace de cylindre traversant son visage du haut du front au bas du menton. Il faut trouver quelque chose qui n'altère pas les capacité cérébrale du sujet.
Ôtant ses chaussures, se dirigeant vers le mur extérieur, il commence à creuser avec son talon pour accéder à la cour de la caserne. Il lui faudra plusieurs jours, voire plus, pour pouvoir s'enfuir par là, mais il sait en effet que l'on a rien sans rien.

Il fait nuit, mais il creuse. Il continuera à creuser. Car maintenant il sait que l'homme qu'il cherche est ici. Il est à porté de main, il est là, et il va l'avoir. Il va savoir où est cette montre. Cette montre d'or que son patron chérie tant. Son patron, son ami. Il est tant pour lui, car il l'a recueillit, et il va retrouver ce qu'il lui a demandé. Il va l'aider, car il a signé. Il l'aime, et il le servira jusqu'à la fin.

Creusant, donnant coup de poignet après coup de poignet, il commence à pouvoir passer en dessous du mur. A une vitesse phénoménale il creuse. Du mur vers lui, il donne coup à près coup. Les talons au départ nois prennent un teint marroné proche de la couleur de ce qui sort sans que l'on ne le veuille, mais qui doit sortir. Il commence à sufoquer, à transpirer, à avoir des crampes, il gémit, certains prisonniers se re-réveillent, et le garde est alerté. Posant nette la pompe et sautant sur son lit, il feinte la somnolence, et le garde s'en va à sa place, et se rendort. Satoshi, tellement fatigué, s'endort, laissant en plan ce qu'il a commencé, et se reveille au petit matin, en même temps que le garde qui tape dans tous les barreaux. Sur les chappeaux de roues, il jette un bout de drap sur le début de trou déjà assez profond et large pour pouvoir se poser, mais pas pour passer. Si le garde par malheur tombe sur cela, il en serait fini de lui.

Mais cela n'arrivera pas. Ou plus précisément... Cela n'aura pas besoin d'arriver.

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Hiiihaaa

Bang bang !

Nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle, les pirates arrivent en nombre, et leur notion de liberté est telle qu'ils semblent avoir plus de valeurs morales que les membres de la marine. Oui ce sont bien des cris de pirates que nous entendons, oui ce sont bien des coups de feux que nous entendons, oui, ils prennent la caserne. Pourquoi ? Il y a en effet un membre important de leur équipage dans ces géôles. Leur second, précisément, transférable à la prison centrale de North Blue d'ici peu. Oui, Satoshi aura peut être creusé pour rien, mais il ne peut prendre le risque. Il continue donc de creuser, tandis que les marines continuent de crier, autant que les pirates d'ailleurs. Des morts dans les deux camps, des coups de feux provenant des deux camps. La porte menant aux cellules tremble, un homme vient d'être plaqué contre celle ci, et la porte s'ouvre. Ce n'est pas chaotique, car ce n'est pas une grande caverne. Les marines sont en infériorité numérique et en puissance de feux. La porte s'ouvre. Des dizaines de membres s'avancent dans la pièce, l'homme place son pistolet sur la tempe du travelo, il s'apprête à presser la gachêtte quand...

« NON ! NE FAITES PAS CA IL EST IMPORTANT S'IL VOUS PLAAAAAAAAAAAAAAAIT »

Satoshi arrête net de creuser pour se précipiter vers le côté couloir de la cellule. Il ne peut pas perdre cet homme, il est bien trop important. Sans lui il est perdu, sans lui il ne sera plus rien, mais en le sauvant il mourra peut être. Qui sait ?

Souvenez vous, je vous ai dit précédemment qu'ils avaient des valeurs morales. C'est maintenant que cela va se préciser.

« Tu veux que je le laisse en vie ? Très bien. Mais en échange tu resteras dans ta cellule, bâtard. »

Un est tout, tout est un. On ne peut prendre sans donner, on ne peut donner ce que l'on a pas. On prend autant que l'on donne. Tout doit être équilibré. C'est ça, leur morale. C'est ça, leurs idéaux. Jamais ils n'ont emprisonnés de marine, donc jamais la marine ne peut emprisonner l'un des leurs. Tout le monde est libéré sauf Satoshi. Satoshi qui reste là, à regarder un pédophile sortir de prison tandis que lui, n'étant que dans le crime organisé, ne peut sortir. Chienne de vie, qu'il se dit, puis il retourne à son boulot. Il creuse.

« Merci mon chou... »

« Remercie moi en me donnant l'emplacement de la montre et en me faisant sortir... »

« Je ne peux pas te faire sortir, mais je peux te dire que la montre se trouve sur une île que le Batôn Rouge se sert pour entreposer toute sorte de chose. Une île de stockage en somme. »

Quelle cruauté. Lui dire l'endroit, mais ne pas le laisser sortir... Une honte.

« Mais d'un autre côté, je me suis fait attaqué, et on ne me blâmera pas pour t'avoir fait sortir. »

Sortant donc de la cellule, Satoshi se rapproche du travelo et le prend dans ses bras. Qui l'aurait cru, n'est ce pas ? Satoshi faire un câlin à un travelo. Et bien non. Empoignant le sabre du justicier de sa main droite et la dégainant de son fourreau, il transperce l'homme en plein coeur. Sa tête se couche sur l'épaule du Gentleman qui le laisse ensuite tomber au sol. Prenant la porte menant à la pièce principale de la caserne, il prend à droite et cherche ses effets dans tous les casiers assignés au nom de chaque prisonniers. Il récupère donc sa mallette et son arme de poing, puis se dirige vers la sortie de la caserne.
Ou alors, ou alors.
Il monte les escaliers, grimpe encore, toujours plus haut, se dirige vers la chambre du plus haut gradé. Chambre en bout, avec son nom inscrit en or massif. Il empoigne la poignée de la porte et l'entrouvre. Son talon gauche ne faisait plus de bruit, couvert de terre et usé de quelques trois centimètres, assez pour qu'il puisse sentir le décalage entre son côté droit et son côté gauche. Centre de gravité désorienté, veuillez changer vos chaussures. Bref, entrant dans la chambre, il commence à fouiller partout. Sous le matelat, sous les drats, dans les meubles, partout. Rien. Il ne trouvait pas l'argent du salaire du marine. Marine qui n'était pas moins que Lieutenant-colonel. Mais maintenant, il est mort, frappé par la main cruelle du destin. Qu'il repose en cette terre sacrée qui l'a vu naître et périr.

Alors que Satoshi, n'ayant rien trouvé, se redirige vers la porte, le parquet sonne creux. Il y a une trappe en dessous de ses pieds. Cherchant la fente pour l'ouvrir et n'ayant pas les moyens pour basculer la planche, il la casse d'un coup de pied net, mais dedans, rien. Les pirates ne sont pas venus que pour libérer leur second. Descendant les escaliers avec un regard de perdant, il tombe sur les renforts de la marine.

De déceptions en déceptions. Il remonte donc et se redirige vers la chambre du lieutenant colonel, poursuivi par une horde de marine dont la seule motivation est une vendetta sanglante et cruelle. Certains iraient même jusqu'à torturer, alors qu'il n'a rien fait. Rien de rien. Tirant à feu nourris dans tous les coins, Satoshi défonce la porte, manquant de temps pour tourner la poignée, et saute par la fenêtre, dans un éclat de verres brisés, une balle d'un marine plus rapide que les autres parvient à le toucher à l'épaule. Tombant lourdement contre le sol, il met un peu de temps à se relever mais il n'a pas le temps de souffrir. Courrant vers le port, il ne peut plus se permettre de se laisser capturer, car il se dirige vers l'île du Bâton Rouge.

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Et c'est ainsi que Satoshi arrive ici, sur une barque, au milieu de rien, ayant le soleil et sa mallette comme seuls amis. Bien évidemment, il dériva sur bien des îles avant de retrouver celle ci. Malgré une carte et un sens de l'orientation plutôt suffisant, la météo excécrable et une pauvre barque sans voile. Ramer pendant des jours pour pouvoir atteindre cette île, alors que la montre aurait déjà pu être vendue, voire pire, détruite pour cause de valeur proche de la tête à toto.

L'embarcation précaire s'avance lentement vers le rivage. Debout, mallette à la main droite, révolver dans l'autre, Satoshi observe la plage sur laquelle il allait attérir. L'île était clairement séparé en deux parties bien distinctes. Séparée en deux par un mur, d'un côté la nature règne en maître, animaux sauvages et bestioles loufoques y vivent, un paradis pour les fanatiques de safari, une bête noire pour les citadins chevronés, qui, au contraire de ce côté, se plaisent là où les entrepots et les conténaires ont pris place depuis bien des années, la faute à un acheteur ambitieux et opportuniste qui vit en cette île un moyen facile et rentable de se faire encore plus que ce qu'il possédait déjà. Quelques mois plus tard, quelqu'un d'encore plus riche usa de ses moyens démesurés pour racheter la moitié de l'île, et enfin la repeupler par ses propriétaires ancestraux. Une chance qu'il ne soit pas arrivé du côté des entrepots. Ou pas. Car traverser la forêt ne sera pas chose aisée, et il pourrait être mort avant d'avoir atteint la première caisse en bois.

Ne sachant rien de tout cela et pensant qu'il ne s'agit que d'une île banale où se situe un port phare pour le stockage de marchandise, Noriyaki marche.

Au bout de vingt longues et douloureuses minutes duent au manque de someil, d'eau et de nourriture, il aperçoit une cloture. Instinctivement, allant tout droit sans se poser de question depuis le début, il l'escalade. Mauvais instinct.

Ils en pensent quoi, les animaux ?

Posant le pied sur la terre mole, résultat des lourds pas d'élephanlion, peau grise et crinière d'un orange flambloyant, il continue d'avancer. Mais les animaux sentent. Les animaux n'aiment pas. Les animaux se rapprochent. Tapis derrière leur feuillage, les Tigropoptames guettent. Gros cul à l'air, tête dans la terre, ils observent et s'apprêtent.

Mais il n'y a pas qu'eux.

Les lapiléon observent, ils s'informent et informent tout le reste de la forêt. Chantant dans une langue codée que les seuls les animaux de cette forêt spéciale connaissent, ils alertent l'île, mais Satoshi ne se doute de rien, car ils sont camouflés. Et ils attendent le signal.

Quel signal ?

Le signal d'un... Spash.

Le Dandy vient d'écraser du haut de son mètre quatre vingt un bébé lapiléon couleur terre. Une éclaboussure de sang bleu vient couvrir le bas de son pantalon et sa chaussure, et là, c'est le carnage. Le chant devient aigue, l'obligeant à se boucher les oreilles.

Les Tigropotames sortent de leur cachète. Avançant doucement, ils se rapprochent dangereusement du Citadin qui, instinctivement, fait de même. Pendant quelques secondes. Le bon instinct vient après.

Sauf qui peut !

Et il court, tout droit. Vite. Très vite. Trop vite.

BAM.

Un arbre. Mais il continue de courir. Verifiant son sang, au cas ou une maladie volatile serait le résultat du teint qu'a pris son pantalon. Mais il court toujours trop vite, et regarder son nez quand on court vite, c'est mauvais.

BAM.

Encore un arbre. Cette fois son nez est cassé. Et il continue de courir. Pour la troisième fois, c'est le cri d'un lapiléon qui le fait se retourner.

VLAN.

Pas le même bruit, pas d'arbre. Un grillage. Un grillage avec des barbelés. S'extirpant de là, il traverse ensuite par le bas, tout en faisant attention de ne pas s'y prendre mais...

VROUCH.

Plus de pantalon.
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Blazer, chemise, cravate, chapeau. Tout pour avoir la classe. C'est ainsi que l'on pourrait décrire Satoshi lorsque l'on ne voit que le haut de sa personne.

Mais en dessous de la ceinture, le niveau baisse. Sans pantalon, ce n'est pas un costard. Ce n'est même pas un jean, ce n'est rien. Il n'y a rien. Qu'un caleçon pour séparer ses parties du reste du monde.

Dans cet état, trouver des informations allait être plus compliqué que prévu. Déjà que ce n'est point une ville mais un lieu de stockage, ce qui signifie pas de sans abrits à qui l'on peut soutirer des informations contre cinquante petits berrys. Ce qui signifie pas de taverne où quelques personnes ne pouvant pas tomber plus bas vous offrent des informations contre un verre de n'importe quoi. Ce qui signifie pas de sources d'informations, mis à part l'homme qui gère cet endroit. Mais qui recevrait quelqu'un dévêtu.

Qui ?

Se déplaçant en pas-chassés entre les divers conténaires, Satoshi observe avec un oeil avisé tout mouvement qui pourrait le faire repérer. Il note dans un coin de sa tête chaque homme et sa position par rapport à lui, pour éviter tout repérage. Il doit atteindre le bâtiment le plus haut du coin sans se faire repérer. Laissant dépasser le haut de sa tête de la petite boite en bois dans laquelle il vient de se réfugier, il regarde tout autour. Rien, personne. Mais arrivé à la fin du tour sur lui même...

Bouh !

Bwah mon dieu que personne ne bouge je suis armé !

Peur bleue. Cherchant son arme à sa ceinture, il tâte son caleçon, rien. il l'avait laissé là bas, en bas de la cloture. Très mauvais. Très très mauvais. Surtout qu'en disant cela et en ne faisant que se tâter, surtout que, la caisse les séparant, le vieux en face de lui n'a aucune idée de ce qu'il touche. Conclusion : le gars digne d'un personnage d'horreur se pose des questions.

J'suis pas d'c'bord là, moi, fait gaffe gamin.

Un vieillard, tout ridé. Des cernes plus profonde que son trou d'balle, une bouche l'empêchant de voir son appareil génital, et un pif qui ne lui permet plus de respirer lorsqu'il approche d'une joli dame en essayant de lui soutirer un baiser.

Boarf, il faut savoir faire affaire avec ce que l'on a. C'est ce que le Gentleman se dit en ce moment.

Je suis sur que vous êtes très aimable, et que vous allez me répondre mais... Sauriez vous me conduire à cette tour ?

Oui bien sur, c'est là bas que je me rends de toute manière. Je suis le bâton rouge après tout.

Dans la tête de Satoshi, cela ne fait qu'un tour. Il faut être net et précis.

LA MONTRE D'OR OU VOUS AVEZ MIS LA MONTRE D'OR ?!

Menaçant de son doigt le vieil homme, il ne lui fait en aucun cas sourcier.

Je sais qui tu es... Je savais que tu viendrais... Et je sais pourquoi tu es là... Et je sais aussi que tu ne l'auras pas. Arrêtez cet homme, il est dangereux. Mon petit, tu diras à Shinsen que je vais faire affaire ailleurs, sur Grand Line, et que si il veut récupérer sa montre, il faudra qu'il se sorte les doigts du cul.

BAM.

Un coup de fusil sur la tempe de la part d'un inconnu arrivé à l'improviste. Puis un réveil douloureux sur le port de Luvneel. Toujours sans pantalon.

Désastreuse, cette mission.

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