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"Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule"

Rappel du premier message :

... 22h21



" Un p'tit Marine chantait cet air plein d'entrain,
En arrivant au camp.
Tout ces p'tits camarades apprirent le refrain,
Et bientôt le régiment
Entonnait gaiement:

On ira pendre des révo' sur la grande vergue
Pour laver le linge, voici le moment.
Haut et court qu'ils se balanc'ront !
A eux les beaux linceuls blancs.
On ira pendre des révo' sur la grande vergue
En famille, on zigouill'ra tout ça.
Haut et court qu'ils se balanc'ront !
Car ils se jettent dans nos bras.


Tout le monde à son boulot en met un bon coup
Avec un cœur joyeux.
On dit que l'amiral est très content de nous
Et tant pis pour les envieux,
Tout va pour le mieuuuuuuuuuuux. "



Y a pas à dire, une p'tit scéance de torture et un homicide, ça vous requinque son homme ! Bordel de bitte à cornes, j'me sens renaitre mwouahahahah ! Et même si j'suis loin d'avoir une gueule d'amour qui respire la fraicheur, ça n'entache pas un brin ma bonne humeur. J'ai la trogne en sang, la voix éraillée par le vinaigre, des plaies et des bosses qui s'tirent la bourre pour savoir qui prendra le plus d'espace ; mais nom d'une baleine rhumatismale, j'tiens une patate du tonnerre moi ! Alors du coup, j'extériorise histoire que tout l'monde le sache. J'suis comme ça moi, j'aime que mon entourage soit conscient d'mon bonheur ou d'mes colères. Ma p'tite façon à moi d'exister. D'ailleurs, j'me fais un devoir de bien l'dire à tous les révo qui ont la malchance de m'croiser, et auxquels je fais étalage de toute ma vigueur qui se renouvelle de secondes en secondes. Bim bam boum, venez mes p'tits amis ! Huhuhu. Car faut bien dire que si demain y a des chances que j'reste au plumard pendant 48 heures pour penser mes plaies, là j'puise dans les forces les plus profondément enfouies dans mon incroyable volonté et dans celle de la bête. J'ai une mission à finir, une île à raser, et un putain de Mandrake à qui faut qu'j'explique l'erreur de scénar' à laquelle j'ai bien voulu m'préter. S'agirait pas qu'il se tire d'ici en pensant qu'il peut m'avoiner si facil'ment.


On ira pendre des révo' sur la grande vergue
Pour laver le linge, voici le moment.
Haut et court qu'ils se balanc'ront !
A eux les beaux linceuls blancs.
On ira pendre des révo' sur la grande vergue
En famille, on zigouill'ra tout ça.
Haut et court qu'ils se balanc'ront !
Car ils se jettent dans nos bras.


Surtout qu'y a un chouette effet d'raisonnance dans c'complexe. Ça m'donne une belle voix de de Baryton ! Puissante, limite gutturale... avec quelques sonorités de baryton-basse. Bref, ça envoie du lourd de sa maman dans les corridors où j'évolue. C'est là aussi ma façon à moi d'faire comprendre aux révo que j'suis d'retour dans la partie, et pas comme outsider. Nan là j'suis r'monté à bloc et j'préfère perdre en discrétion c'que j'gagne en provoc' et en guerre psychologique. D'ailleurs j'croise presque plus personne, vu qu'ils fuient tous sur mon passage comme des foutues rats. Pièges, sas blindés et même impasses bétonnées n'y feront rien : j'avance inéluctablement vers mon objectif, avec la froide régularité d'un rouleau compresseur. Rouleau compresseur chantant nous sommes bien d'accord. Et quand j'me sens paumé, j'avoine de toute ma puissance pour créer des chemins là où il n'y en avait pas, quitte à devoir jouer du Geppou ensuite pour passer les étages dévastés. Ça m'permet d'avancer avec une vitesse et des dégâts records, tout en évitant de m'prendre la tête et d'ainsi perde mon Mojo. "Père Tempête" est dans la base, et c'est un typhon de lames d'airs dévastatrices qui ravage couloir après couloir, pièce après pièce.

Derrière moi, c'est l'petit Poucet version cataclysme naturel. Que de gravats, de tuyauteries arrachées, et de corps inanimés... Et comme autant de p'tits cailloux, d'épaisses gouttes de mon sang coulent encore lentement de mes côtes rafistolées. J'les sens plus, mais j'devine au fond d'moi que c'est pas non plus la fête à ce niveau. Heureus'ment qu'mon système nerveux n'a pas voix au chapitre dans c'genre de situation. Ligotés et bâillonnés par ma colère et mon sadisme qu'ils sont les p'tits nerfs, huhuhu.

Maaaaaandraaaaaaake. Je suiiiiiis de retouuuuuuuur...
Où te caches tuuuuuuuuu ?...





... 22h25

Aaaaaaaah ! Voilà sur'ment la pièce du cocon. J'dis ça parc'que : de un y avait des gars suicidaires qui ont tenté de m'en bloqué l'accès ; de deux j'ai rarement vue une porte blindée aussi massive. La pièce derrière doit tout bonnement être la plus grande et la plus haute de la base, et sans aucun doute la mieux protégée. Un vrai cocon pour le pseudo-amiral Chuck quoi. Et si ni lui ni Mandrake ne s'trouve là, alors là j'veux bien en bouffer mon cigare... Balayage des forces en présences devant la porte, juste histoire de dire, et hop j'me r'trouve seul face au bidule. Un instant je m'immobilise, comme avec une sorte de respect devant un si massif et imposant édifice.

BLANG !

La porte vole dans l'espace, traversant en un éclair la pièce avant d'éclater en morceaux de plusieurs tonnes chacun contre le mur du fond. Grand silence rituel d'arrivée de gros bill, histoire de laisser l'temps à mec de faire son entrée avec classe. Et comme j'suis joueur et que j'aime savoir les regards posés sur moi, je sors le grand jeux.
Me voilà donc émerger calmement de la fumée de l'explosion, marchant d'un pas lent mais décidé en roulant juste ce qu'il faut d'mon impressionnante masse. Les muscles dansent sous mes écailles avec une grâce presque féline, exhibant au monde l'étalage d'une puissance redoutable et parfaitement maitrisée. Par dessus, les lambeaux déchiquetés de mon uniforme taillé par la marque de vêtement SW, modèle "survivant". Chaque lambeau flotte comme autant d'étendards sur mon sillage, et ce malgré l'absence total de vent dans la pièce. Chaque déchirure met parfaitement en avant mes anciennes cicatrices, les encadrant avec un soin du détail tout ce qu'il y a de plus artistique. Même après une cuisante défaite, il est important d'imposer sa classe. Et pour ça, Al'Aklass et encore ce que j'ai fait de mieux. Et toi Mandrake, sauras tu garder ta prestance après notre petite altercation ? Huhuhu. Autant, ça m'étonnerait ; t'as pas c'qu'il faut en magasin. Je pénètre ainsi dans cet immense hall par les battant déchiquetés de ses imposantes portes, laissant se répandre mon haki et mon égo à chaque pas, telles d'oppressantes tentacules.



Je suis au cœur du système, prêts à livrer l'ultime combat pour la possession de cette base. Où sont mes hommes ? J'ai pas d'idées précises, mais j'ai confiance dans leur sens du timing. Ils seront là, je l'sais. Motivés et fiers d'avoir déjà accomplis le plus gros des combats. 22H30 approchant, Chuck doit baisser sa garde, ou mourir à bien choisir. En attendant, je décide de prendre de l'avance sur eux... Ch'uis trop chaud pour patienter ne serait-ce qu'une minute de plus. Mon sourire carnassier et mon regards peuvent en témoigner.


CHUUUUUUUUCK ! MAAAAAANDRAAAAAAKE !
Je suis là pour vouuuuuuuus !


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Spoiler:

Le mec semblait soudainement un peu barge. Il éclata à terre une fiole d'un liquide mauve qui se répandit dans une longue flaque. Étrange aussi de jouer au surfeur en basket sur ce liquide. Pas plus normal de relancer une fiole verte sur le premier liquide. Le tout virait à l'orange progressivement, alors que Kyoshi et Mina arrivaient devant la flaque. Y'avait sans doute un truc avec cette réaction. Qu'est-ce qu'il avait fait, ce clampin? Ils couraient, aussi rapidement que possible derrière le chimiste, et n'avaient que peu de temps pour réfléchir.

Finalement, juste avant de s'avancer au-dessus du liquide, le physicien arrêta brusquement sa compagne de chasse en la tirant par le bras.

- PERVERS!

- Mais euuuuh...


Alors que la furie s'était dégagée de l'étreinte, Kyoshi baissa un peu la tête, puis regarda l'air devant lui. Tout était trouble, agité de mouvements.

- On n'peut pas aller par là... Regarde. De la convection, de la réfraction... L'air est bouillant.

- Raaah le salopiaud! Une réaction endothermique... Viens par là.


En mimant le geste, elle commit une erreur. Grave pour elle. Le chapeauté eut un instant l'espoir qu'elle lui tendait la main. Il n'eut pas besoin de tout cet instant pour lui saisir joyeusement la main.


* Youh... *

SBAF!


- PERVERS!

Ça, c'était dit. Et ce serait sans doute encore dit, vu la tournure prise. Toujours étaient-ils qu'ils couraient à travers des couloirs étonemment intacts par rapport au gros du coin de la base où ils se trouvaient. Apparemment, c'était un raccourcis pour rejoindre le chimiste. Et apparemment, l'ingé gérait mieux la géographie des lieux que le chimiste. Normal. C'est pragmatique, un ingé. Ça va à l'essentiel. Ils le retrouvèrent au coin d'un couloir. La fille avait du répondant en matière de coups directs. Un bon direct dans la face de l'autre, il n'avait rien vu venir. Les ingés, c'est p't-être tous des pédés, mais les ingés, c'était clairement pas des tapettes!

Une bonne engueulade et quelques baffes plus tard, les trois reprenaient la route vers le cocon. Y'avait juste un gars à quatre pattes, les cheveux dans la main de la jolie demoiselle. Tout continuait de trembler régulièrement pendant qu'ils parcouraient la base dévastée. Et de plus en plus fort. Le chimiste essayait toujours régulièrement d'échapper à l'emprise de son tortionnaire, mais rien n'y faisait. Ils arrivaient inexorablement à l'entrée de la salle du cocon.

Plus proche encore... Ils étaient juste devant. Presque dedans. Difficile à dire, en fait. Il manquait une porte, et un bon bout de mur pour marquer une séparation nette entre un couloir et une salle. Ça facilitait l'accès au moins. À l'intérieur, c'était un sacré foutoir. Et visiblement, le cocon n'était plus très fonctionnel. Une série de jurons sortirent de la délicate bouche de Mina qui aracha une touffe de cheveux au chimiste dans l'excitation. Le pauvre ressemblait de plus en plus aux gens de son espèce. Manquait plus que les binocles en culs de bouteilles.

Ils passèrent la tête à l'intérieur, tous les trois. Enfin, ils avancèrent à l'intérieur quoi, vu qu'il n'y avait plus trop moyen de passer discrètement la tête. À l'intérieur, Chuck s'effondre. Sous lesyeux de quelques révolutionnaires terrés dans les coins. Les quelques hommes qui sont restés là, espérant défendre le cocon, sont tétanisés. Les plus actifs pleurent, recroquevillés. Les autres fixent l'horreur ambiante. L'horreur, c'est leur base qui est en train de tomber. Avec l'amiral à terre, la défaite semble inéluctable. D'autant plus pour eux, eux qui ont vu Mandrake fuir, achevant de détruire la salle sur son départ.

Alors les trois scientifiques prennent conscience de l'ampleur du désastre. À quoi bon fuir maintenant... Aucun d'eux n'en est capable. Plus que le goût amer de la défaite, ou que la peur des conséquences, c'est la tristesse qui les prend à la gorge. Tristesse de voir leurs idéaux piétinés comme jamais. Tristesse de savoir que le gouvernement mondial a frappé un grand coup, ce jour. Tristesse de savoir que la victoire finale se voit un peu plus reportée.

Au-dessus du corps méconnaissable de l'amiral, une silhouette connue. Comment le physicien pourrait-il oublier ce chapeau rouge? Très classe, certes... C'était il y a presque un an déjà. Le début de leurs aventures. Mais comment se trouvait-il là? Il avait été dit qu'Hiroko l'avait aligné, d'une balle entre les yeux. Comment? Cet homme qui avait berné la révolution. Cet homme qui avait été fourbe jusqu'au bout. Cet homme qui avait en quelque sorte assassiné le pauvre Mark Étète Duff... Comment?

Plus loin dans la salle, leurs yeux apperçurent une autre silhouette. Tout le monde savait à qui elle appartenait. Même dans l'état pitoyable dans lequel il se trouvait. Personne ne pouvait s'y tromper. Depuis des mois, les révolutionnaires avaient été brieffés sur cet homme-poisson, son visage imprimé au fer rouge dans la mémoire des révolutionnaires de cette voie de Grand Line. Toji Arashibourei. Un monstre sanguinaire. L'incarnation des absu de la justice. Une créature qui ne faisait aucune distinction entre les malfrats et les victimes. Une chose qui possédait à l'actif de son tableau de chasse autant de victimes collatérales que de criminels.

De douloureux souvenirs pour le physicien. Deux souvenirs douloureux qui convergeaient en ce jour, en cet événement. Kyoshi abaissa son chapeau légèrement devant ses yeux. Son brai se fit discret, mais suffisament fort pour percuter aux oreilles réceptives. Nombreuses oreilles dans la base. Précieux Den Den emporté depuis la salle de surveillance...

- Nous voulions juste nous aider. L'être humain est ainsi fait. Nous ne pouvions y échapper. Ni haïr, ni humilier. Homme, homme-poissons, anges, géants... Nous sommes tous part d'un même monde, bien assez grand pour tous nous accueillir. Nous aurions pu y vivre heureux. Mais non... La haine, l'envie, la jalousie, la xénophobie a finit par prendre le pas. Les voix se sont élevées, pour appaiser les autres. La haine s'est amplifiée. L'esprit des hommes est devenu fou, petit-à-petit, et a finit par dresser lui-même les barrières de la haine. Celles qui ne permettent plus la différence, qui brident l'esprit critique synonyme de progrès.

La navigation nous a rapproché, la technologie... La radio et les Den Den Mushis. En ce moment, des centaines, des milliers d'hommes et de femmes peuvent entre mes mots. Des hommes et des femmes désespérées, des hommes et des femmes jubilant.
Tous sont victimes d'un système. Un système qui dénature les créatures de cette terre. Un système qui annihile toute la bonté de nos cœurs. Un système maalade! Quel système sain mène à sa propre destruction? Quel système demande à ses composants de s'annihiler dans d'effroyables et inutiles guerres? Un système malade!

Alors je vous le dis, mes frères. Vous tous qui entendez ma voix à travers cette base. N'aggravez pas cette maladie. Ne tombez pas dans la haîne. Tombez ces barrières que vous avez dressé depuis votre plus tendre enfance. Vous n'êtes pas les cellules malades de ce corps pourrissant, ce corps à l'agonie. Portez l'amour dans vos cœurs, portez le à chacun des êtres qui vous entoure.

Ne vous laissez pas prendre par ce système qui tente de vous dénaturer. L'amour, la liberté sont VOS qualités premières! Alors mettez-les en avant! Unissez-vous tous dans cet élan de bonté. Marines, civils, révolutionnaires... Créatures douées de raisons!

Au nom de la démocratie, faites entendre la voix du peuple. La voix d'un peuple sain qui en a assez de se quereller sans raison. Et montrons au pouvoir qu'il n'a de sens que s'il nous contrôle. Libérons-nous de nos entraves.

Fuyons le mal. Répandons le bonheur, chacun à notre échelle. Ce système finira par mourir, dépourvu de cellules infectées. Et ce ne sera pas dans le sang. Ce sera par notre nature profonde à tous!
Libérons-nous de nos chaînes en paix!


Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 12 Nov 2012, 17:12, édité 1 fois
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Pendant ce temps la, coté marine. A une portée de canon de la gueule.


    Du côté de la flotte de la marine qui entre enfin en scène, c'est l'effervescence. Ils essuient des tirs de canons contre lesquels ils ne peuvent rien et espèrent s'en sortir en rompant les rangs de leurs navires. Il faut dire que c'était la meilleure occasion qu'ils n'aient jamais eu. Des marins d'exception sur l'île et un seul canon visiblement en état de fonctionner, c'était beaucoup plus que le peu qu'ils avaient eu depuis longtemps. La Vice-Amirale l'a bien compris. Et puis hors de question de laisser toute la gloire à ce gros poisson d'Arashibourei. Même si sans lui elle n'en serait pas là. Même si sans lui elle aurait toujours le fringuant qu'elle fut obligée de quitter pour un autre dès l'instant où le premier boulet l'avait réduit en allumettes brésillantes. Ne pas s'arrêter, ne pas abandonner. Ils étaient encore assez nombreux pour forcer les rangs adverses et se déverser dans la gueule. A droite et à gauche, des boulets éclataient autour d'eux. Du moins tant qu'un seul des deux canons fonctionnait.

-Vice-Amirale ! L'autre œil s'allume !

    Et merde.

    *****

    Prise de nausées, de haut le cœur et d'entrailles brûlantes, Rachel ne pouvait plus qu'observer impuissante le spectacle de la flotte marine être la cible de Petit Louis. Le deuxième canon, non moins puissant à cause de son nom. Tout aussi dévastateur que celui qu'elle-même gardait. Sauf qu'elle ne se sentait pas la force d'aller arrêter les révos de l'autre côté du mur. Comment l'aurait elle pu alors que ses jambes tremblaient sous son propre poids et que tenir sa faux lui faisait mal aux muscles ?

    Elle aurait pu appeler à l'aide. Elle avait un Den Den pour ça. Mais tous devaient déjà être au courant de sa situation critique. Elle avait fait son rapport. S'ils n'étaient pas venus, c'est que leur situation n'était pas rose. Elle avait bien sentie l'île vaciller sur ses fondations et soupçonné sans hésitation Toji pour le vacarme assourdissant qui accompagnaient sa propre agonie. Enfin, c'était vite dit. Agonie. Elle était toujours en vie. Mais... Comment dire... La cohabitation avec ce poison était quelque peu douloureuse. Et si elle avait été une experte, elle aurait pu dire combien de temps il lui restait.
    Au moins était-elle fière d'avoir réussi à garder un canon au chaud et à soigneusement verrouiller l'endroit du mieux qu'elle le put. Ce serait toujours cette pluie de feu en moins sur la flotte de la Vice-Amirale.

    Pourtant. Parce qu'il y avait un pourtant. Lorsque le premier boulet avait atteint la tête de cortège de la flotte aux portes de l'île -porte qui avait commencé à se fermer puis qui s'était finalement stabilisée pour une étrange raison- son rôle de spectatrice ne lui alla guère plus longtemps.

    Maudissant son estomac, sa tête et ses forces déclinantes, elle s'était relevée de son poste d'observatoire, renonçant à pop-corn et boisson gazeuse pour terminer ce pour quoi elle était montée si haut. Ce pour quoi elle avait accepté de se faire trouer, congeler, asphyxier, découper et s'était transformée en sportive de haut niveau. Prendre le contrôle des deux canons de la gueule. Et pas le faire à moitié.
    Alors oui elle prit sur elle pour déplacer cette gigantesque masse de fer, de boulons et de rivets, hurlant à qui mieux mieux pour trouver la force de déplacer cette montagne. Oui elle se débrouilla pour faire entrer dans cet instrument de destruction l'un de ces monstrueux boulets qui fait la fierté de l'île. Et oui elle fit de son mieux pour allumer la mèche de déclencher la fureur de la Dame.

    Un spasme la saisit.

    Aussi violent que si la foudre venait de s'abattre sur elle. Sa tête rencontra le sol. Son sang lui emplit la bouche. À l'en faire suffoquer. À l'enfer, y goûter. Dans sa tête ne résonnait plus que le tonnerre d'un canon trop proche. Dont la puissance de feu faisait trembler le sol froid sur lequel sa joue blanche cherchait de la fraîcheur, un salut. Même si la surprise de la douleur l'avait assourdie, elle savait qu'elle avait crié sa souffrance. Mais pourquoi s'en faire ? Qui l'entendrait dans ce boucan de tous les diables ?

    Puis elle réussit à prendre une nouvelle inspiration. De l'air frais qui s'insuffle de force dans des poumons brûlants, irradiant dans sa poitrine comme des lames chauffées à blanc. Depuis combien de temps avait elle arrêté de respirer ? Combien de fois la foudre avait-elle frappé ? Trois ? Quatre ? Beaucoup trop.

    Comme son rythme cardiaque reprenait une allure plus calme et posée, elle se redressa à nouveau, le regard vissé sur le canon menaçant qui lui faisait face. Illuminé de détermination. Il lui restait qu'une chose à faire. Une toute petite chose à faire.

    Une étincelle jaillit enfin. Après quelques secondes d'efforts et accompagné d'un nouveau tir de réjouissance par Petit Louis. Elle entendait cogner à la porte blindée où elle se terrait, mais n'en avait cure. Elle n'avait qu'à allumer cette mèche et laisser s'abattre sur les révos les feux de la justice divine.
    Et l'étincelle alluma enfin le barbecue promis aux Sea Wolves. Rachel se laissa tomber hors de la trajectoire du boulet et souffla un grand coup, la main crispée sur son estomac. Dans une seconde...


    ...La Grosse Bertha cracha sa pastille. Goût Vodka-Tabasco. Du gros niveau, même pour les géants. Le mur en face ne put opposer aucune résistance. L'escouade de révolutionnaire juste derrière, Petit Louis et sûrement tout un pan de la Gueule partit en fumée. Dans un magnifique feu de joie. Le tout sans un bruit. Du moins, elle n'en perçut aucun.
    Elle fut la première soufflée par la détonation. Et elle avait déjà fissuré le mur dans son dos, balayée d'un revers, avant même que les révolutionnaires n'aient remarqué dans quelle merde ils étaient. Elle essuya une goutte de sang qui perlait à son front alors, qu'autour, une pluie de débris recouvrait la salle ultra sécurisée. Échardes, Pierre, Rocs, Poussière, Cendre et Flammes... Même Black Crow, la fameuse faux, était allée se planter violemment dans un mur non loin d'elle.

    Et pourtant.

    Et pourtant, elle n'avait rien senti. Rien du tout. Elle aurait du, sûr qu'elle aurait dû. Un canon qui explose par un trop plein de poudre, avec un recul qui démolis trois salles aux alentours, elle aurait dû le sentir passer.
    Et pourtant, elle avait clairement vu la Grosse Bertha la percuter avec la puissance d'un Mammouth enragé. Un d'un troupeau de mammouth. Elle l'avait vu, l'avait attendu, l'avait appréhendé. Mais ce qui s'était passé avait été bien différent car contact il y eut, certes. Violent, même, le mur dans son dos pouvait en témoigner... Mais pas son dos. Son corps tout entier non plus. Comme... protégée. Enveloppée dans une gangue protectrice. Maurice? Tsss. Pensée stupide. Elle plia et déplia son poing qui ne gardait aucun séquelle, aucun souvenir de cet étrange évènement. Après tout, peut-être était-ce uniquement un blocage de son cerveau. "Trop de douleur, on bloque tout".

    Nouveau spasme au fond des entrailles qui la fit grimacer et gémir de nouveau. Si cette éventualité était la bonne, le cerveau avait dû oublier de faire son job correctement. Saleté de poison.
    Soufflant pour expulser la douleur, elle se redressa tant bien que mal contre le mur, au milieu des débris par centaines.
    C'est dans ce paysage de désolation, un tord-boyaux au fond des entrailles, les oreilles sifflantes, qu'elle jeta un regard en coin à la flotte de la Vice-Amirale qui se mouvait dorénavant sans la peur que le ciel lui tombe sur la tête.
    Alors elle se permit un sourire satisfait. Cette fois elle avait mené à bien sa mission

-Seule contre le reste du monde...

    Sa tête dodelina un instant. Puis telle une poupée de son, sans chercher bien plus loin le mystère qui l'enveloppait soudain, elle s'effondra.




Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Ven 09 Nov 2012, 03:39, édité 1 fois
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Le silence...

Le calme...

Puis la lumière qui revient, lentement. Douce et chaude comme le soleil. Elle m’emplit totalement, dissipant les ténèbres et la brume. Petit à petit, je reprends conscience du monde qui m'entoure, de ses formes, de ses couleurs. Ses bruits ? Un peu. Je les devine plus que je n'les entends, arrivant comme à travers plusieurs murs de brique. Où suis-je ?... Debout, je sens mes jambes me supporter avec vigueur. Debout ? Je me suis relevé sans même m'en rendre compte, comme s'il était contre-nature que je puisse me tenir à terre, dans le sang et la boue. Dans le sang oui... ma place est dans le sang. Mais droit, fier. Ma tête se relève à son tour, réalisant que le temps a repris son cours. Elle est si lourde... et pourtant si légère... Libre. Vide de toute cette haine et de toute cette colère. La bête est partie. Je suis en paix. Enfin... C'est si bon... et si étrange à la fois. Comme si ce sentiment de paix allait à l'encontre de tout ce que j'ai vécu jusque là. Est-ce ça que tout ces pacifistes appellent l'harmonie ? Peut être...

Tout un pan de plafond s'écroule à côté de moi, avant de laisser de nouveau la place au silence reposant qui a envahit les lieux. Le calme a suivie la tempête. Comme toujours. Et comme toujours l'accalmie est à la hauteur de la furie qui l'a précédé. Je reste là, immobile dans le puits de lumière que les éclairs du dehors projettent à travers le toit du complexe éventré, illuminant la pluie fine qui commence à tomber sur moi. L'eau coule tranquillement sur mes écailles meurtries, sur mes plaies, mes côtes, mon œil... Comme une caresse. Elle me lave de mon sang, de ma peine... du sang de Mandrake...

Mandrake. Parti. Enfuit. Ma victoire. Cruelle mais au combien savoureuse, telle un fruit défendu hors de porté du commun des mortels. Et je l'ai saisi à la force de ma volonté. J'ai brisé son esprit. La bête a brisé son esprit, daignant alors me laisser en paix tandis qu'elle s'acharnait sur ce gibier de choix. Je l'ai vaincu. J'ai vaincu le terrible Mandrake, l'homme réputé comme étant le plus fort de la révolution ! Je devrais exploser d'une joie malsaine comme à l'accoutumé, et pourtant... Pourtant je n'en ai ni la force, ni l'envie. Ma joie est interne, modeste... comme un joyaux trop précieux pour qu'on puisse jouer avec. Je le caresse intérieurement, savoureusement.


Puis une voix.

[...]Alors je vous le dis, mes frères. [...]

Qui parvient à mes oreilles tandis que mes sens se remettent petit à petit des ultimes coups que Jonas m'a porté avant de s'enfuir terrassé. Une voix vibrante de détermination et d'utopisme. Mandrake ? Tu es de retour ? Mon œil valide se perd, avant de se poser sur une silhouette svelte. Non. Ce n'est pas Mandrake. Pourtant... cette même ferveur dans ses paroles. Cette même foi. La voix du courage et du don de soi... La voix du malheur et de la scission à mes oreilles.

[...] Au nom de la démocratie, faites entendre la voix du peuple [...]

Et pourtant, nulle haine ne m'envahit malgré l'imbécilité crasse de ses paroles. Ce fou ne sait pas de quoi il parle, et malgré cela je ne ressens pas l'envie de l'étriper. Pas plus que de seulement l'insulter comme tous les stupides idéalistes dont il fait partie. La bête n'est plus là. Je suis en paix, et son discours à quelques chose de vivant. Idiot mais vivant. Il me rappelle d'ailleurs d'étranges souvenirs lointain, comme une odeur vous replongeant dans le passé.


Mais ces paroles me rapprochent aussi de la réalité, ancrant mon corps meurtrie avec d'autant plus de réalisme dans un monde empli de souffrance. Le tonnerre, la fureur de la bataille, puis cette terrible explosion qui ébranle toute la base. Mais mes jambes tiennent. Tout comme le reste de mon corps immobile. J'ai toujours tenu et je ne vais pas m'effondrer maintenant. Pas après ce que je viens d'endurer, et de tenir. Avec la douleur, la détermination reprend se place dans mon œil valide, qui étincelle de cet éclat dur qui le caractérise. Mon visage se ferme avec le sérieux qu'impose la situation : la Gueule va tomber. Et si je ne peux toujours pas bouger pour le moment, je ne compte pas me mettre sur la touche pour autant. Telle la statue du célèbre colosse portuaire, je me tiens ainsi bien droit, symbole martial vivant de la toute puissance de la marine. Terrible et menaçant malgré mon immobilisme. Car si par ma seule présence je peux défier la révolution, alors je le ferai.



[...] Libérons-nous de nos chaînes en paix !

Ma voix perce alors les ombres qui m'entourent et à laquelle elle s'adresse :

- Pingouin-ninja.

Se laissant tomber d'une zone d'ombre du plafond, le pingouin ninja apparait alors à mes côtés ; un genoux et une aile posée sur le sol, la tête penchée en avant.

- Piou ? (Patron-sama ?)

- Latte les couilles de ce guignol. Lui ordonne-je tranquillement mais avec fermeté.

Car avec la souffrance, la bête est de retour. Se lovant à nouveau dans mon cœur comme elle se tapirait au fond de son antre. Et je l'accueille comme le tendre et pourtant si destructeur ami d'enfance qui m'a tant aidé à grandir. Je n'ai pas le choix. Elle est une part de moi. Et pour je ne sais quelle raison, éclater les burnes de cet hurluberlu me semble du coup être une évidence.



Dernière édition par Toji Arashibourei le Ven 12 Oct 2012, 10:33, édité 1 fois
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    Pendant ce temps la, coté marine. A une encablure du port intérieur

    Depuis la titanesque explosion qui a fermé le deuxième œil du requin, plus rien n'est venu entraver de manière sérieuse la progression de la marine. La gueule dispose certes de nombreuses pièces d'artilleries, mais seuls les deux canons géants peuvent vraiment stopper les cuirassés de la marine.

    -Qu'en est'il de la porte ?
    -Elle est ouverte madame ! Mais...
    -Mais quoi ? Parlez abruti !
    -On dirait qu'elle est en train de se fermer... Non ! Elle s'est arrêté avant, mais l'espace n'est pas assez large pour nos cuirassés...
    -Bah, aucune importance, c'était prévu. Faites passer le bélier en tête de formation...

    Et pendant que la flotte de la marine continue a se précipiter vers le port intérieur, un navire se détache et prend de l'avance, chaudières prête à exploser et roues a aubes tournant à pleine vitesse. C'est le bélier. Guère plus qu'une coque ressemblant à peine à un navire et dépourvu de tout le superflu qui pourrait le ralentir. Une coque, deux puissantes roues à aubes actionnées par la vapeur, et une proue bourrée d'explosifs pour vaporiser le premier obstacle qu'elle viendra heurter...

    Les quelques marines à bord orientent soigneusement la proue du bateau sur son objectif, verrouillent le gouvernail... Puis une fois suffisamment proche pour être sur de leur coup ils se ruent vers l’arrière et évacuent au plus vite la bombe flottante qui va heurter de plein fouet les portes entrouvertes du port intérieur.

    Et dans une puissante déflagration qui transforme le bélier en une multitude de petits éclats de bois, les deux battants de la porte sont repoussés vers l'intérieur, fumants et tordus, et définitivement inutilisable.

    Et pendant qu'un des bateaux d'escorte ralentit pour recueillir l'équipage du bélier, les navires de la marine s'engouffrent dans la brèche et viennent déverser dans le port intérieur leur innombrable cargaison de soldats avide de sang révolutionnaire...

    L'ennemi est dans la gueule...


    [...]

    Les échos héroïques et aux accents plein de bonne volonté du mot paix résonnent encore dans le bâtiment dévasté, à la façon d'un vieux relent de pet refusant de disparaitre malgré une double dose de parfum, quand le pingouin ninja passe à l'attaque. Sans prévenir évidemment...

    Et d'un bond rapide et précis de félin ou d'écureuil sous acide, il se propulse sur le savant. Abusant sans vergogne des effets de ralentis propre à ces combattants de l'ombre que sont les ninjas, il dégaine en plein vol une série de trois shurikens qu'il sort de son absence de poche et qu'il lance d'un seul jet sur Kyoshi... Et alors qu'il va toucher terre devant le révolutionnaire il explose à ses pieds une étrange boule de terre qui le couvre en le faisant immédiatement disparaitre dans un nuage de fumée acre...

    Et pendant que Kyoshi dissipe en toussant le nuage qui vient de lui faire gagner sa dose de nicotine annuel en une seule prise, le pingouin à profité de la scéne enfumé pour réapparaitre directement à pied d’œuvre juste derriére sa cible pour placer sa véritable attaque, ultime but de toute cette manœuvre.

    Et joignant ses deux palmes devant son visage comme s'il s'abimait soudain en prière il murmure rapidement le nom de l'arcane secrète que son clan utilise et se transmet de bec de pingouin ninja à oreille de pingouin ninja depuis des éons, et que Red se contente généralement d’appeler Shigan...

    Et d'un seul geste aussi précis que dévastateur, empruntant la vitesse du cobra et l'absence de pitié de la hyène, il frappe. Et enfonce ces deux palmes droit dans le postérieur du savant...

    -PIOU ! (Arcane secrète de la puissance de Pingua ! Sennen Goroshi ! Mille ans de souffrance !)
    Woaw... Cette explosion a fait salement mal... Comme quelques bourdonnements dans la tête du Voyeur. Comme si une petite alarme crie à chaque seconde, comme si ses oreilles pleurent, appellent à l'aide. Car ce Connor, oui, cette tête pensante de la base, avait encore un tour dans son sac. Une explosion qui au moins permettait à Ryuu de pouvoir sortir de cette salle. Maintenant, la salle était inutilisable, et les portes ne semblaient pas s'être refermées pour autant. Chacun des deux hommes avaient réussis leur mission. Un était mort, l'autre rampe en ce moment même, cherchant une voie, cherchant de l'air. Cherchant à remplir ses poumons d'autre chose que de la fumée.

    En rampant, le voyeur avance et sort de la pièce, ensuite il descends les escaliers. Le temps lui paraît long, ses oreilles grésillent toujours avec une grande intensité, même si ça fait moins mal. Et niveau corps, Gakuen est parsemé de brûlures. Surtout ses cheveux, qui ont en partie tous cramés. Il lui fait trouver un point d'eau au plus vite. Apparemment, vu l'agitation de la base, c'est que Toji a réussi son travail. Car tout le monde court dans tous les sens, parfois piétinant Ryuuku, parfois l'aidant pour quelques mètres. Dans le chaos en fait, les gens sont plus sympas, sûrement parce qu'ils pensent à toutes ces histoires de jugement dernier. Et quelques minutes, si pas dizaines de minutes plus tard, un discours se fait entendre dans toute la base.

    Et même si les oreilles du voyeur sont endommagées, il entend, et voit l'effet sur les révolutionnaires présents dans la base. Certains pleurent, d'autres continuent leur course, d'autres s'arrêtent et se permettent de réfléchir, de juger les mots qu'ils viennent d'entendre. Mais dans ce moment-là, le discours est peut-être de trop. Liberté, Voix du Peuple,... Même si ce message les touche, la plupart des hommes qui sont là ne pensent plus qu'à leur survie. Et dans la peur, tout ce qui leur reste, ce n'est pas l'espoir en la communauté non, c'est le chacun pour soi qui prime. Et c'est dans un chaos encore plus total que tout le monde retourne à ses "occupations".

    Perdant peu à peu la vision, le marine arrive enfin à un point d'eau. Il est sorti du bâtiment qui contenait la salle de contrôle où se trouvait Ryuu. Il a rampé, ça lui a pris du temps, mais il est enfin là (à un port à première vue). Il met la tête dans l'eau. Une sensation de fraîcheur l'emplit. Il recouvre peu à peu sa vision et son ouïe, même si les brûlures sur son corps ne s'effaceront pas de si peu. Il ressort la tête de l'eau, toujours dans ses pensées, et aperçoit ce qui va signer la fin de la Gueule : la Marine. Et plus précisément, Kandy Ziva. Là, fière, dressée sur l'avant du bateau, elle scande le discours qu'elle prépare depuis un long moment :

    - Ici l'Amirale Kandy Ziva ! Rendez-vous, toute résistance est inutile ! Toute coopération sera remarquée par la Marine. Tandis que toute rébellion sera sanctionnée de mort. Choisissez bien, et rendez-vous compte que vous avez perdu ! Pour la Marine !

    Comment nommer un chaos plus que chaotique ? Impossible. Impossible de nommer ce qui passa alors. Une sorte de fin du monde dans ce port. Ryuuku lui, couché sur le sol lamentablement veut accueillir l'amirale. Cette dernière le remarqua, mais ne s'en occupa pas, et envoya juste un médecin s'occuper du Voyeur. Elle, elle était maintenant dans le feu de l'action . Certains révolutionnaires ont décidé de continuer à combattre, comme une dernière chance, une dernière chance de pouvoir tout reconstruire et que tout redevienne comme avant... Mais non. La Marine, et plus précisément les Sea Wolfs, ont vaincu.
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    Tout était allé vite. Très très vite. Malgré quelques années dans la révolution, le chapeauté restait un demi-croquette. Les mauvaises langues auraient dit une croquette. En tout cas, il n'était pas fait pour être combattant, et encore moins face à un pingouin ninja. Mmmmh... Un pingouin ninja? Qu'est-ce que c'était encore que ce truc? Insensé... Où était Yuji Livingstone? Où?! Mais Kyoshi dut se résoudre à abandonner ses questionnements. D'abord pour se débarrasser d'un nuage de fumée, puis pour s'écrouler.

    Une douleur jamais ressentie dans un endroit où il n'aurait jamais voulu la ressentir. Ce ninja, en plus d'être Ninja, était d'une fourberie sans égale! Encore un coup des chinois, c'était clair. S'attaquer à la virilité de quelqu'un aussi lâchement... Pénétrer ses fondements... Le scientifique se tordait de douleur à terre, cambré, la main droite sur le postérieur. Il se sentait souillé.

    - Ouch!

    - Ouch!


    Les deux collègues ne s'avéraient pas d'une aide précieuse. À part une grimace de douleur imaginée, ils ne se sentaient pas près d'agir. Mais très vite, ils se regardèrent à l'unisson. Une idée lumineuse? Non. Ils avaient juste remarqué qu'ils étaient dans le camp de la cible du ninja, et que, de ce fait, ils étaient potentiellement des cibles. Ils ne leur fallut pas plus d'une seconde pour s'adosser au mur le plus proche, laissant le physicien se débrouiller.

    Le pingouin ninja continuait de sautiller, gauche-droite-avant-arrière. Ses petits gestes saccadés étaient ponctués de poses grotesques. Kyoshi, qui avait un peu étudié l'optimisation des mouvements en combats sentait bien que c'était plus de l'intimidation que de réelles postures de combat intéressantes d'un point de vue énergétique. Il se releva, les genoux collés, les fesses serrées. La douleur physique n'était en fait pas si intense que cela. C'était plus une douleur psychologique... Et celle-là. Ça rappelait celle ressentie lorsqu'il avait failli se faire castrer par les coups de Toji. Brrrr...

    Tant bien que mal, Kyoshi finit par pointer ses lames vers le pingouin qui continuait de lancer des provocations. Visiblement, "piou" signifiait pas mal de choses, potentiellement. Notamment un truc du style "viens, j't'attends". Avancer en serrant les fesses, c'est pas vraiment facile. Mais le pauvre homme s'en sortit plutôt pas trop mal. Il enchaîna les coups, rapides, simples. Et son adversaire esquivait. Il y avait dans ses mouvements de ninja une facilité déconcertante. Était-ce là l'œuvre du bandeau? Où était-ce plus spirituel? Difficile à dire... Toujours était-il que le combat n'avançait pas d'un poil. Ni d'une plume.

    Las de ne parvenir à rien, le scientifique tenta un dernier mouvement, prenant le maximum d'amplitude possible. Et le coup, s'il avait touché aurait été puissant. Probablement très dangereux pour le pingouin. Mais si les coups simples, plus rapides, n'atteignaient pas leur cible... Aucune chance qu'un Jimmu's Slash touche plus. Et ça donnait là une magnifique ouverture à l'adversaire. Et un ninja, ça repère vite ce genre d'ouverture. D'ailleurs, un enfant aussi l'aurait repérée. Mais là tout de suite, c'était un pingouin. Petit. Ses yeux arrivaient à peine à hauteur de la taille du manchot. Et ses ordres avaient été précis... Latte les couilles de ce guignol... L'ordre était très clair. Dans un geste de ninja rapide et précis, d'un unique pas en avant, il envoya violemment une palme dans les parties (très) sensibles du scientifique.

    Mais depuis plus d'un an, la situation avait changé. Jamais le physicien n'avait oublié sa rencontre avec le chef des Sea Wolves. Et certainement pas lorsqu'il avait eu l'occasion de développer une armure de mousse absorbante. Son protège-burne n'avait pas encore servi, mais il ne l'avait jamais abandonné. Le risque était trop grand. Et il avait bien fait.

    Le coup du ninja était plus rapide que puissant. Mais ça n'empêche. Il restait un problème gênant de cette mousse. Son expansion violente. Le porteur du coup vit sa palme rejetée en arrière aussi vite qu'il l'avait propulsée. Tout ninja qu'il était, il n'avait pas prévu ce phénomène et se retrouva envoyé deux mètres en arrière. Kyoshi, lui, ne sentit pas grand chose, il recula tout juste d'un pas. Enfin... Il ne ressentit pas grand chose. Bof quand même. Dans son expansion, la mousse avait plus ou moins tout éclaté. Braguette, ceinture, coutures... Tout fut déchiré en un instant. Un instant qui perdura dans la honte, la gêne. Tout l'fatras était tombé à ses pieds. Ne restait que son calbar. Et son veston et son chapeau, heureusement. Valait mieux pas jeter de regard aux quelques gens autour, ça aurait pu devenir encore plus gênant.

    Le pingouin, lui, ne se laissait pas désarçonner. Il recommençait sa gestuelle, et ça en devenait exaspérant. Il était temps d'en finir. De passer à la vitesse supérieure. Kyoshi avait fauché quelques fioles au chimiste, histoire qu'il ne recommence pas ses coups foireux, mais là tout de suite, il n'avait besoin que de la fiole qu'il gardait toujours dans sa poche. Une huile visqueuse, inflammable et un bout de silex sur le capuchon... Il n'utilisait sensiblement jamais ce genre de technique dangereuse. Mais aux grands maux les grands remèdes. Il passa l'embout de la fiole sur ses lames rapidement, et claqua le silex dessus après avoir retroussé sa manche.

    Le pingouin restait circonspect. Étrange manège devait-il se dire. Mais il ne semblait pas vouloir rester passif. Alors il entreprit se concentra dans un pause de ninja, et après un "piou" cinglant, il s'élança en l'air, d'une tape au sol (et de quelques battements d'ailes). Il tournait à une vitesse (presque) folle. Ce pingouin restait une énigme pour le scientifique. Mais encore une fois, il n'y avait pas le temps de se questionner. La bestiole commençait un chute en piqué, droit vers sa cible, bec en avant. Kyoshi prit bien soin de garder ses lames à bonne distance de lui-même en sautant de côté pour éviter l'assaut qui termina de ce fait le bec dans l'sol.

    Ninja ou pas, c'était là une belle faille qu'il offrait. Et le scientifique eut tout loisir de mener son offensive. Ses gestes semblaient plus maladroits, moins amples, moins rapides... Mais cela suffisait. Le pingouin eut tout juste juste le temps d'esquiver dans une pirouette en l'air de ninja. L'esquive était belle. Il n'avait pas pris le coup. Mais le feu de Néron, on ne s'en rend même pas compte qu'il brûle déjà ce qu'on a de plus cher. C'est l'avantage du feu d'alcools divers. Les flammes sont presque invisibles. Et pourtant, cela brûle tout autant. Et même plus! Le pingouin s'en rendit vite compte. Son bandeau était en feu. Et même s'il ne le voyait pas, il fallait l'éteindre vite. Il paraissait beaucoup moins ninja en se frappant la tête à terre. Kyoshi avait réussi sa manœuvre, il pouvait éteindre ses flammes. Que pouvait-il encore sans son bandeau? Rien, sans doute!

    Mais si... Il leva la tête. Et dans ses yeux, on pouvait voir tout la fureur du pingouin ninja. Et c'était pas peu de choses. Comment... Tout le secret de l'art ninja résidait donc au-delà du bandeau... Kyoshi sentait qu'il avait franchit un pas dans la compréhension de cet art. Mais pour l'heure, ça sentait la chouquette.

    - PiouuuuuuuuuUUUuuuu!

    La parole fut accompagnée d'un geste des palmes, de trois pas d'élan et d'un fantastique bond vers Kyoshi, une patte pliée, l'autre tendue droit devant, les palmes en position de garde. Il fallait réfléchir vite, très vite. Un dixième de seconde tout au plus, puis pas plus d'une seconde pour agir. Parade de Gotoba! Et mieux encore, il pouvait l'améliorer. D'un geste rapide, il sortit plusieurs fioles de celles piquées au chimiste un peu plus tôt et éclata à terre en se retournant vers la sortie.

    - Sautez sur mon dos!

    Le cri pouvait sembler n'avoir aucun sens. Mais alors qu'il se jetait à terre dans la flaque, et que son torse se bombait étrangement, Mina et Eki comprirent que ça s'adressait à eux. Le pingouin filait dans le vide au-dessus du manchot faisant du toboggan dans le liquide bleu louche. Atterrissage moyennement réussi pour le piaf qui ne devait pas s'attendre à voir sa cible s'étaler à terre toute seule. Les deux autres scientifiques avaient déjà sauté sur le dos du physicien qui avait encore doublé de volume. Sacrée mousse. Ça servait aussi à éviter de se casser le dos dans des cascades dignes des plus grands films de la célèbre industrie d'escargofilms OPR.

    Et ils filaient droit devant. Et ils jetaient des fioles du liquide glissant utilisé auparavant par Eki. La fuite. La seule issue dans laquelle ils restaient en vie tous, et dans laquelle Kyoshi respectait sa propre parole. L'effusion de sang ne continuerait pas par sa main. Il cria, tant bien que mal, agité par les irrégularité du sol défoncé sur lequel il glissait sur le ventre :

    - O-Oo-On s-On s're-retrouve-vera, S-S-Sea-S-Sea Wolves! Et v-v-ou-vous pai-ie-paier-rez p-p-ou-pour v-vo-voscrimes!

    Pingouin, manchot... L'affrontement se terminerait plus tard.

    Spoiler:


    Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 12 Nov 2012, 17:34, édité 1 fois
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    Pendant ce temps au niveau des canons.

    - « Allez les gars, fouillez partout. Il faut qu’on retrouve tous les survivants et surtout les coupables de cet acte abominable. Ces enfoirés vont payer ! »
    - « Ouais, ils vont prendre chère, ces enfoiré de marine ! »


    Ils se repartirent un peu partout et chacun cherchait des survivants. Quand ils en trouvaient un, ils le dégageaient et essayait de déterminer son identité puis, l’un d’eux le descendait. Ils tombèrent bien vite sur le corps de la faucheuse.

    - « Et les gars, venez voir ! Ils ont osé s’attaquer à une fille. C’est honteux ! »
    -« Ils l’ont attaqué avec une faux géante, regardez-moi ces barbares de marine. »

    « Heu, oui ! Mais moi, je ne la connais pas elle. Ce ne serait pas une des marines qui s’est infiltré ? »
    -« Hé, mais t’es con ou quoi Bouly. Une fille n’aurait jamais pu arriver jusqu’ici. Ils ont dû la prendre en otage pour qu’elle leur indique le chemin. Elle vient d’une autre section, voilà pourquoi tu ne la connais pas. Mais moi, je te dis que l’ai déjà vue. »
    -« Ouep, ça tête m’est familière aussi. »
    -« Je vais la conduire de ce pas à l’infirmerie, moi les gars. Huhu ! »


    Celui qui descendait avec Rachel vers l’infirmerie la plus proche, se frottait les mains de pouvoir transporter un joli petit lot plutôt que les autres malabars de la révo. Les recherches se poursuivirent, ils trouvèrent quelques morts sous les décombres, mais ils durent se rendre à l’évidence, ils étaient passés à côté des corps des assaillants et les avaient peut-être aidés à s’échapper. Ils vérifièrent douze fois les morts et les blessés et c’étaient tous de leur collègue. Ils commençaient à se demander quoi, quand Bouly ramassa une feuille de papier des gravats.

    « Miss Octobre, mais bien sûre ! »
    « Quoi qu’est-ce que tu racontes encore toi ? »
    « J’avais raison les gras. C’était bien une des Sea Wolf et si son visage nous semblait familier, c’est parce qu’elle est Miss Octobre de ce putain de calendrier. Merde, alors ! »
    « Faut la rattraper et la conduire au cachot qui se trouve à mi-chemin entre l’infirmerie et l’arsenal. C’est la cellule la plus proche de où elle doit être maintenant. Qu’y en ait deux qui continue avec les blessés. Toi et Bouly ! Les autres avec moi !


    "Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule" - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2"Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule" - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 "Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule" - Page 2 Steamp10
    "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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    Décidément c'est d'venue une seconde nature chez les révo d'prendre la tangente. Surtout qu'vouloir jouer à un concours de glissade avec un pingouin, faut être maso. Mais bon, doit v'nir de leur gènes de rats. L'instinct. Histoire d'faire survivre l'espèce quoi. Dommage et tant mieux à la fois. Dommage car j'continuerai à respirer un air vicié. Tant mieux car l'plaisir d'les dépiauter s'étal'ra sur plus de temps. Ouais j'sais, c'est égoïste comme plaisir mais bon, on s'refait pas. D'autant qu'j'sens v'nir le come-back du Mandrake dans des grandes largeurs. J'me l'avouerai jamais tout à fait, mais j'ai eu du bol de m'en tirer à si bon compte. Qu'est-ce qu'un peu d'bidoche et quelques litres de sang contre la jouissance de mandaler un type dont on parle qu'à voix basse jusque dans les salles de briefing de l'amirauté ? J'en connais qui vont jaser huhuhu. Puis des plaies j'en ai d'jà eu, et ça s'ront pas les dernières.



    - Amiral ! Vous allez bien ?!

    Hum ? Sans bouger mon corps figé comme une statue, je balaye du regard le monde flou et vacillant qui m'entoure avant d’apercevoir la bande de Sea Wolves qui investit comme prévu le cocon, prêt à mettre aux arrêts tous les opposants et prisonniers qui s'y trouve encore. Braves petits... les roi du timing comme toujours. La vingtaine de vieux brigands se dispersent dans les décombres, fouillant méticuleusement chaque gravats à la recherche d'information exploitable et de survivants qu'ils s'empressent d'aligner contre un mur.
    Le type qui m'interpelle alors, c'est c'bon vieux Adjudant chef Rolph. L'a au moins une aussi sale gueule que moi, mais sauf que lui c'est moins frais. Moins sanglant. Tout en me questionnant d'un air inquiet, j'le vois qui fait l'décompte de mes blessures, et visiblement la liste est longue. J'sais pas trop. J'me suis mis en veille. Le cerveau marche encore, mais la bidoche... stand by complet.

    - Bon sang ! J'vais aller chercher l'lieut'nant médecin Red.
    - Et...
    - Hum ? Vous dites ? J'vous entends mal patron...
    - Et... Et pourquoi faire s'pèce de moule ?
    - Ben. Vous êtes en sale état patron. Sauf votre respect les côtes sont normalement plutôt du genre interne, et votre œil droit... votre œil...
    - P'is quoi encore. Hors de question qu'Red joue les acuponcteurs sur moi. J'vais très bien. Impec'. Au poil.
    - Mais mais...
    - Pas d'mais. J'veux pas qu'il m'plante son shigan thérapeutique de partout. Va savoir où il a laissé trainer ses gros doigts avant. S'est p'être curer l'nez, ou pire il les a planté dans un révo. Hors de question.
    - Bon... ben j'vais appeller Karl alors. Rapport à sa crème de marron.
    - Ouais voilà. A la limite.
    - Bien patron.
    - Pour te rassurer hein.
    - Ouais patron.
    - Pas vraiment b'soin moi hein.
    - Ok chef...
    - ...
    - ...
    - Mais bouge toi par contre.
    - Oui chef !

    Hop, ce gros bébé d'deux cents kilos s'rue aussi sec dans les ténèbres du hors champ à la recherche d'un moyen d'se soulager l'inquiétude ; et accessoirement d'éviter que j'me vide de mon sang par la même occaz'. Pffff... Après tant d'années ça reste encore de sacrés émotionnels.


    Dans la foulée, le v'là remplacé par l'Adjudant chef Xan, qui prend sa place devant moi afin d'lancer l'débrief' de la première vague. Efficace les loups. C'est pas parc'qu'on a mangé sa race et qu'on peut veut plus bouger plus qu'un sourcil qu'on va s'laisser aller à flâner alors qu'ça d'vient drôle. C'est l'hallali, et ça ma meute elle aime. Hop, J'me r'trouve donc transformé en une sorte de QG, où l'on vient échanger des infos à grands coups d'rapports escargophonique contre des ordres. On entasse donc du matos de liaison tout autour de moi, et Xan se fait un devoir de m'faire le rapport de tout c'qui lui arrive par les escargoécouteurs qui lui pendent au cou. Chuck maitrisé. Mandrake enfuit. Ryuuku récupéré par les forces régulières. Lin et Rachel ? Pas d'trace. Chier ! Et toute une belle base à vider d'ses locataires, version déménageurs de l’extrême et sans préavis.
    J'fais au mieux qu'je peux place nette dans mon esprit, puis les ordres fusent dans tous les sens. Pas l'temps d'se reposer plus longtemps, on a un boulot à finir. C'est ça la marque des vrais pro, d'aller au bout des choses avec professionnalisme. Notre boulot. D'autant que... Cette foutus Contre amirale va vouloir s'tirer la couverture rien qu'à elle. La garce. Aussi vrai qu'viens d'la mer. Salope d'arriviste ingrate. Rien d'paranoïaque dans la pensée. Non non.


    - Patron. L'autre blondasse frigide nous demande de tenir nos positions et de la supporter pendant qu'elle se charge de faire la main mise sur les autres secteurs.
    - Pute borgne ! En support ?! Après c'qu'on vient d'se casser l'cul à faire ?! Gonflée ! Tout d'abords envoyez l'lieut'nant Red et une poignée d'hommes récupérer les deux miss monde. J'veux pas qu'nos louves soient libérées par d'autres gars que nous. Question d'principe.
    Puis vous m'envoyez le reste des forces sur les talons des fuyards. Bloquez le port sous marin en priorité !
    On va pas s'laisser voler notre victoire par cette bande de branlots en uniforme.
    - Mais patron...
    - Quoi ?
    - Ça va laisser les flancs de la Contre amiral Kandy Ziva exposés.
    - Rien à branler, l'est grande non ? Assaut garçons ! Assaut !

    L'en faut pas plus pour que le gros de mes troupes se ruent dans les méandres de la base, afin de transformer une hypothétique retraite organisée en débandade désastreuse. Et pourt ma collègue de l'amirauté... ben on verra plus tard hein. Pas qu'ça à foutre !
    J'replanche aussi-sec dans les cartes et les rapports que me tendent Xan et les quelques loups restés avec lui, afin de réfléchir aux prochains mouvement de pion qui finiront de mettre échec et mat la révolution. La gueule est à nous ! Que dis-je à nous ? A moi ! A moi et à mes loups, Mwouahahah !

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      -Quoi ? C'est de l'humour pingouin ?
      -Piou (C'était tout à l'heure)
      -Mais tout à l'heure quand ? Tout à l'heure Emo? Tout à l'heure Chuck ? Enfin, c'est important quand même comme info ! T'aurais pu me le dire !
      -Piouuu. (Tout à l'heure noyade, pendant que tu jouais au flipper)
      -Ah ouais...Bon d'accord, admettons,s tu as une excuse...
      -Piou (Ouais)
      -Merde...
      -Piou (Je te le fais pas dire)
      -Bon, c'est pas grave, vas'y fais réécouter le message...Passe moi le den den, je vais lui faire cracher le morceau moi !

      Et cinq secondes de menaces appuyées plus tard, le den den se décide à ressortir la derniére communication du lieutenant Rachel.

      -Ici Rapace...je sais pas moi... Élitiste. J'ai goûté à un plat trop épicé. Je vais être clouée au lit par une indigestion.. Je répète, Je suis terrassée par une indigestion, mais je vous envoie tout de même l'invité pour le Barbecue. C'était Rapace Chauve Élitiste. Je crois... Over.

      -Comment on a pu louper ça ? Et l'invité? Tu penses que c’est le sous off qu'on lui a collé dans les pattes ? On va jamais retrouver son corps s'il est parti se promener tout seul dans les couloirs de la gueule. L'a pas vraiment la carrure du survivant...
      -Piou
      -Ouais d'accord on s'en fout c'est la guerre héhé... Bon, on cherchera le cadavre plus tard allons chercher Rachel...
      -Lieutenant ? J'ai des rapports de l'arsenal et des canons. Les deux canons ont sautés, tout est en ruines et en train de cramer la bas, y'a plus personne. Les révos ont embarqués leurs blessés et abandonnés les lieux. Coté arsenal on dirait que Lin a pas réussi, les troupes retranchés la bas ne peuvent pas sortir mais on assez de munitions pour empêcher les troupes d'y pénétrer... Si elle est coincée la dedans on va être emmerdé...
      -Réfléchissons, si je suis un révo et que je capture miss Octobre et Miss Mai, qu'est ce que j'en fais ?
      -Piou !
      -Ouais ! Un endroit avec des chaines... Je pense que t'as raison. Allez, vous cinq avec nous, on se chope un guide pour se faire indiquer la route, et on file jusqu'à la zone carcérale...

        Dans la gueule de requin, une île faite toute de pierre de métal et de cavités rocheuses aménagées en pièces vivable, il eut été normal que l'on imagine le donjon de la même manière. Austère au possible, aussi froid que la pierre qui recouvre tout, une humidité à vous en faire attraper un rhume à une grenouille et un magnifique fond sonore de prisonnier fou qui hurle à son échos de la fermer, accompagné par les seules notes de gouttes d'eau régulière qui ploquent en cadence sur une flaque formée il y a de ça quelques générations de gouttes d'eau déjà.

        Mais c'était sans compter sur les génies du crime de la révolution. Car s'en étaient bien, des génies du crime. La cellule psychologique sûrement en accord avec la classe des tortionnaires de M. Porc. Car ce n'est pas dans ce genre de cellule que Rachel fut transportée, à contre-cœur, par un révolutionnaire visiblement peu désireux de se débarrasser de cet agréable poids. Parce qu'une prison dans ce genre, on s'y attend et on se prépare psychologiquement à l'affronter, cette humidité, ce froid et ces gardiens maussades avec leurs triques. Et que face à ce qu'ils leur ont concoctés, ces fous de laboratoires révolutionnaires -qui devaient travailler pour Vegapunk dans une vie antérieure- les prisonniers ne peuvent que se renfermer jusqu'à en devenir fou.

        La porte est poussée. Et Rachel, les yeux mi-ouverts, peut observer avec désarroi, stupeur et effroi, ce terrifiant spectacle de chambres roses capitonnées de dessins d'enfants grotesques. Dans un coin, une espèce de chat multicolore dansait avec un arc-en-ciel beaucoup trop coloré à sa poursuite. Un tourne-disque passait en boucle une musique de Joe le taxi totalement inconnu du répertoire musical de Rachel. Elle écarquilla les yeux devant le poney qui trottait dans un tout petit carré d'herbe trop verte qui lui était réservée. Sur le sol aux dalles fleuries de jaune canari, de rose bonbon et de bleu ciel, erraient çà et là des peluches, des jouets pour enfants, et des petits rondoudous. Mais le pire, le pire, restaient les matons. Les matons. Des hurluberlus déguisés en petites filles, barbe de trois jours et fond de teint à vous en faire vomir un Bon Clay, robe à pois verts et perruque blonde. Lorsque l'une d'elle s'approcha de Rachel avec un poudrier, le Lieutenant supplia, pâle comme morte qu'elle préférait encore mourir en paix.

        Une chaîne grinça lorsqu'on l'attacha à un mur de briques représentant une licorne courant sur une verte prairie sous un soleil bienveillant. Seules ces maillons réussirent à lui faire garder pied. Elle hésitait entre hallucination, rêve et délire pré-mortem. Après un gaz hilarant, c'était donc du poison hallucinogène ? Devant elle, un écran qui diffusait les Teletobbies postillonnait sur elle une chanson niaise à l'en rendre malade. D'ailleurs prise d'un haut le cœur violent, elle rendit non loin d'elle une nouvelle fois. Mais impossible de savoir si c'était le programme ou son organisme qui rendait l'âme. Elle sentait son regard fiévreux vaguer devant elle, sans s'accrocher à aucun autre détail. Au-dessus d'elle, l'écran ne cessait de la torturer. La bande son, par-dessus les horribles cris déchirants des rondoudous, lui retournaient le cerveau. Le sang lui battait les tempes, prêt à lui faire éclater la cervelle. Sa cervelle. Et sa tête qui pesait lourd. Si lourde qu'elle dodelinait de droite et de gauche, lui donnant vertiges et haut le cœur supplémentaires.

        Au bord du gouffre, elle gémit un instant avant de sursauter autant qu'elle le put. Geignant tant qu'elle le pouvait, elle se colla contre le mur en brique dans son dos, espérant de tout son cœur pouvoir s'y fondre. Y disparaître. Et se soustraire à cette horrible créature blanche aux yeux cernés de noir. Une tête ronde, de grands yeux et poilus... le panda la regardait avec curiosité et insistance tandis que les larmes lui montaient aux yeux. Des larmes de frayeur. Et que des sanglots moururent dans sa gorge avant qu'ils n'aient pu sortir. Au fond de son ventre, ses entrailles se tordaient de nouveau. Et la brûlure caractéristique du poison fit de nouveau son apparition. La laissant exsangue, alors que le petit bébé panda tout mignon allait harceler un autre prisonnier. Une prisonnière en l'occurrence. Juste en face. Le regard éteint ou bien les yeux fermés, la tête basse, attachée comme elle-même l'était, la tigresse des Sea Wolves aux cheveux rouges semblait dans un état presque aussi déplorable que le sien. Un maton passa en tourbillonnant, chantant et dansant et Rachel sentit monter en elle une nouvelle boule. Un sentiment d'impuissance qui remonta le long de sa gorge jusqu'à l'en nouer. Elle se racla la gorge tant qu'elle put, puis se mit à tousser, s'étouffant à moitié pour que finalement un spasme la renverse contre la paroi dans son dos et ne l'assomme à moitié.

        Black Crow ! Où donc était Black Crow ? Tout serait bien plus simple si elle avait sa faux... Elle aurait pu surmonter toutes les épreuves. Même la horde de lapins qui vint tout à coup manger des graines jetées autour d'elle. Par un des matons au sourire radieux et fou à tout les coups. Et Lin, que faisait-elle là-bas ? S'était-elle faite avoir ou bien tout cela n'était-il que le fruit de son imagination ? Elle se surprit à hurler, à supplier, qu'on lui apporte un antidote. Qu'on lui apporte une couverture, contre ce froid et ces frissons qui la terrassaient. Voire même une lame pour en finir rapidement.

        Puis soudain, un homme entre en fracassant la porte rouge sang. La porte battante attire le regard de Rachel, jusqu'à l'hypnotiser. Et c'est qu'une fois que le nouvel entrant se met à hurler sur un maton qu'elle en décroche le regard. Devenu vide, inexpressif pour fixer l'inconnu, visiblement aussi vert de rage que de peur. Il faisait volte-face pour regarder tour à tour Lin et Rachel... On aurait dit Zébulon.

      -Mais bon sang vous êtes totalement fous ! Mettre aux fers deux Sea Wolves ? Vous n'avez pas pensé que ce moment il y a mieux à faire que de les capturer ? Elles sont toutes les deux une menace aussi réelle que l'Amiral Arashibourei ! Et les garder emprisonnées ne nous serait d'aucun secours ! Imaginez même que cela fasse partie du plan, comme l'Homme-Poisson qui s'est laissé torturer pour abattre l'un de nos maîtres-pion ! Non, on ne les gardera pas ici plus longtemps !

        Et devant les protestations sourdes d'un bébé panda, de la horde de lapin aux trousses de canetons roses, les piaillements désespérés des Rondoudous et des pleurs inarticulés des matons hideux, il sort un fusil de sous sa blouse et vise froidement la tête de Lin. A cette distance, elle n'aura aucune chance.

      -Il faut être forts ! Nous devons protéger nos valeurs ! Et même si cette place forte semble vouée à la disparition, que tout ne soit pas réduit en miettes ! Nous sauvons les papiers et dossiers important, nous évacuons le gros des troupes pour nous reformer plus loin... Et nous réduisons les effectifs ennemis ! Que tout ça entre bien dans vos crânes de dérangés ! Prenez-en de la graine, messieurs, c'est comme ça que, petit à petit, LA REVOLUTION VAIN*...

        Il y eut un vacarme assourdissant qui mit fin à la tirade de l'homme qui venait de faire irruption. Un vacarme, quelques coups sourds, et un nuage de poussière, une pénombre grandissante et du noir, partout du noir, qui sauvèrent la vie du Commandant Ayzami. Une vague noire se répandit dans toute la pièce. Une onde de ténèbres qui effaça toutes les couleurs et fit comme un baume au coeur pour le Lieutenant. Soulagée, ses pauvres yeux verts bien moins agressés par ces couleurs criardes, elle put se détendre et se laisser aller à la morsure des menottes sur ses poignets. Avec plus de délectation qu'elle ne l'aurait jamais crue.

        Et alors qu'une fois de plus une silhouette se dessinait devant elle dans les ténèbres, elle ferma les yeux.



      Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Ven 02 Nov 2012, 00:39, édité 1 fois
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      22h53...

      - Nan mais répétez bordel de chameau marin ! Ré-pé-tez !

      Raaaah putainnn... Pas évident d'bien capter les multitudes de rapports et infos qu'on m'balance à tire-larigot lorsqu'on a entre autres : Les esgourdes encore sonnantes d'un Mandrake dopé au p'tit filou, des explosions multiples, les parasites des escargo-brouilleurs rebelles, et le chaos généralisé d'une bataille monumentale qui vire à la chasse à l'homme dans un labyrinthe mortel. Sans compter bien entendu les grésillements des parasites des communications de ma douce et tendre collègue Ziva qu'on tente d'intercepter pour la coiffer un maximum sur le poteau, tandis qu'elle de son côté fait tout pour inverser la manœuvre. Charmante enfant j'vous jure.

      - Répétez condor bleu, répétez !
      - Brouhaha, brouhaha
      - Ouais ben on annule. Laissez passer l'escouade de Sea Wolfs qui devrait arriver. Ils ont la priorité absolue.
      L'escouade de Gustav va bientôt arrivé ?

      - Ouais patron, je l'ai au bout du fil, il est sur la zone dans deux minutes.
      - Parfait. Comment ça si j'suis sûr ?! Évidemment ! Ordre direct de la Contre-amirale Ziva. Si j'vous l'dis.
      - Brouhaha, brouhaha
      - Ouais ben au lieu d'discuter obéissez ! Over.

      Clang !

      - Ils ont gobé patron ?
      - Ouais, trop peur de la boulette et des réactions de Ziva pour hésiter bien longtemps.
      Le poste de contrôle C27 sera bientôt aussi à nous.

      - Héhé, plus que les zones D12, F78, et A18 et nous contrôleront plus des deux tiers des clés stratégiques de la base. Avec un effectif plus que réduit qui plus est, Héhé.
      - Ouaip. Des nouvelles de la prison d'ailleurs ?
      - Non patron. Mais l'lieut'nant Red devrait y être dans pas longtemps à priori.
      - Bien.

      Toujours figé telle une statue, cela fait dix bonnes minutes que je m'affaire à organiser la débâcle de la révolution, et accessoirement le triomphe complet de ma bande de marines d'élite. Et si pour ça il faut qu'on me transforme en standard vivant et que je sabote par-ci par-là les affaires de mes collègues de la régulière... ben il faut c'qu'il faut comme on dit. Ziva, les lauriers s'ront pour nous, toi on t'laissera l'gros cailloux et ses ruines. Et encore on est trop bons.



      Ceci-dit, j'ai tout juste le temps de jubiler de mes petites mesquineries hiérarchiques que Xan sort de nouveau la tête de ses fiches de codes et me branche les écouteurs sur un des multiples escargo-phones qui m'entourent. L'a une sale gueule ma standardiste, mais elle est efficace au moins. "Mushi mush..." que j'fais alors par réflèxe.
      Aussi-sec, d'autres infos jaillissent de l'écouteur baveux. Pas des bonnes hélas... L'secteur F78 veut pas lâcher l'morceau... Foutu hangar au sous-marin. Pire, un de mes hommes parvenu sur place en avance a essayé de prendre en main une troupe régulière arrivée en même temps que lui, et l'a payé de sa vie. Pauvre sergent Kampars... On pourra difficil'ment s'moquer d'ses fameuses moustaches à l'av'nir... Et puis un nom, une image... Les survivants de l'unité ont tout d'même réussi à prendre en photo son meurtrier lors de leur retraite, avant d'me la faire parvenir encore pleine de bave d'escargo. Et je connais ce visage : Kyoshi. L'autre illuminé de tout à l'heure. Mais différent. Plus viril, plus sanglant... Plus condamné que jamais maintenant qu'il a osé faire couler le sang d'un d'mes loups. Kyoshi... tu n'paies rien pour attendre, foi de Père Tempête. Le prix du sang n'est pas l'même pour tout l'monde. Grrrrr... et celui d'un Sea Wolf coute très très cher.

      -Xan.
      -Oui Patron ?
      -Où en est l'pinguoin ? Il devait être sur ses traces normal'ment.
      -Il arrive patron. Il semble qu'il se soit perdu dans les pièces réfrigérées de la cantine.
      -Foutu instinct...
      -Mais il devrait être sur la zone d'une minute à l'autre, et le groupe du sergent Kampars devrait arriver au même moment.
      -Grumph...


      Maudits révolutionnaires... Ne savez vous donc pas vous avouer vaincu ? Ne voyez vous donc pas que votre lutte est vaine. Tsss... et moi qui suis obligé d'rester planté là. Savourez bien votre chance maudits utopistes, car elle ne va pas durer longtemps. Car c'est l'hallali, le grand Final, la der' des der'. L'étau se resserre et, rares seront ceux à parvenir à passer entre les mailles du filet.

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        La révolution vaincra, la révolution vaincra, bordel, c'est pas croyable ces gens qui savent pas perdre... Y'a un moment faut ouvrir les yeux quoi... C'est fini la !

        D'un coup de poing Red fait sauter la serrure de la porte de la zone carcérale et ouvre en grand les battants... Plus le moment de jouer le détail maintenant, l'infiltration est fini c'est la guerre. Et comme un torrent s'engouffrant dans la brèche d'un barrage qui vient de lâcher un flot de ténébre se déverse dans la salle...

        Le petit chef local interrompt un instant son boulot de liquidation pour jeter un regard empli de terreur sur le noir gluant qui vient de lui recouvrir les pieds et dans lequel il commence déjà à s'enfoncer. Un instant de trop. Le poing du lieutenant s'écrase dans l'air et un shigan de la taille d'un boulet de canon traverse le crane du révo sans qu'il ait la moindre chance de s'en tirer. Le laissant gigoter et mettre du sang partout comme un poulet décapité...

        Le reste des matons n'offre aucune résistance, tous sont trop occupés à tenter vainement de se libérer de la gangue noire en train de les absorber. Sans succès aucun évidemment. Mais essayer ne leur coute rien et ils n'ont pas grand chose d'autre à faire...

        Pendant que les deux Sea wolfs qui ont suivi le lieutenant restent prudemment hors de la zone, Red rejoint les deux prisonnières et fait rapidement sauter les menottes qu'on leur à collé. Une bonne chose de faite...

        -Ici Red. C'est bon, je les ais trouvés toutes les deux. Pas de soucis. Je rejoins le port... Terminé.

        -Ici Red. C'est bon, je les ais trouvés toutes les deux. Pas de soucis. Je rejoins le port... Terminé.


        Bien. Ça c'est d'la bonne nouvelle comme j'aime entendre, même au travers d'écouteurs baveux. Et si l'lieut'nant Red n'a même pas pris la peine d'utiliser nos noms d'codes à la mords-moi-l'noeud, c'est tout simplement car on touche au bout. Plus d'excès d'confiance possible, plus de retour en arrière envisageable, la Gueule tombe et ne se relèvera pas. Et ouais les révos, y a des cocktails qui cognent sur la caboche plus que d'autres ; et le mélange Sea Wolves / Armada de la marine reste le must en c'qui concerne les coups d'bambou et les lendemains difficiles. Mais v'z'inquiétez pas, on a des belles cellules fraiches et sombres à souhait pour vous en remettre ; puis Impel Down est top niveau clim' et chauffage central si j'ai bien compris. Tout confort pour ses nouveaux invités quoi, huhuhu. D'autant qu'là, j'crois qu'on a jamais fait mieux en c'qui concerne la masse de prisonnier, j'avoue.


        Un à un les messages de mes hommes dispersés aux points clés du théâtre des opérations me rapportent que les zones aux mains des rebelles fondent comme neige au soleil : les troupes se rendent par centaines, les officiers se dépêchent de déposer les armes aux forces régulières pour ne pas prendre le risque de finir dans celles des Sea Wolves, c'qui faut avouer n'est pas pour m'vexer. Comme quoi faire péter des gros cailloux ça pose certaines bases pour les négociations futures huhuhu. Ce n'est même qu'une question de temps avant que le hangar aux sous-marins ne tombe à son tour, même si j'imagine que certains des membres les plus dégourdis des forces révolutionnaires y ont déjà trouvé un échappatoire. Kyoshi apparemment... Mandrake aussi... Mais bon, ça c'est pas pour m'déplaire héhé, vous y gagnez toujours à laisser courir une légende, surtout si on raconte partout que c'est vous qui l'avez mise ne fuite. Héhé*Aouch... tin' quel con... faudrait pas que j'me mette à jubiler trop fort moi, j'ai certains bouts qui tiennent pas à bezef' de fils moi. 'Foiré, nos retrouvailles promettent déjà de grands moments.

        Y'a juste l'arsenal... là par contre ça va être coton. Faute de l'avoir pris par surprise, un bon nombre de fanatiques a réussi à se barricader à l'intérieur, alors capable de tenir un véritable siège. Et vu comment ça risque de se passer pour leur pomme, ça n'm'étonnerait pas que ces branlos finissent par vouloir jouer les martyrs en s'faisant sauter avec une bonne partie de la base. Les négociations semblent lancées, mais à mon avis ça pue du bec cette histoire. Et pour avoir étudié l'terrain en détail, faudra pas compter sur une infiltration derrière la papier peint pour entrer...




        - TOOOOOOJI !

        Douce voix mélodieuse qui rebondit de couloirs en corridors avant de parvenir à mes oreilles et à m'arracher à mes réflexions stratégiques. Contre Amirale Kandy Ziva j'dirais. Et en pleine période si j'dois m'fier au ton... Car là, j'ai connu mieux comme appel à la reproduction j'vous avouerais. Xan et moi nous échangeons donc un regard circonspect, avant de fixer la porte défoncée du Hall du cocon d'où nous parviennent les vocalises. Et vu le rythme et le volume croissant, elle se rapproche la dame ; et vite. En tous cas c'est pas ses officiers craintifs l'entourant qui parviendront à la freiner.


        - Où se cache donc ce maudit poisson ?!
        - Amiral, je vous en prie calmez vous. S'il vous pl*...
        - Rien à battre de m'calmer ! J'veux savoir où se foutu merlan d'planque !
        - N'allez pas le contrarier qui sait comment il pourrait réag*...
        - Ah te voilà toi ! J'te tiens !
        - Hum ?...

        Oui bon ok, comme réplique face à une walkyrie furibarde qui vous fonce dessus à grands pas et armée d'un lance pierre géant, on a connu mieux. Mais bon, j'voudrais vous y voir vous après une rencontre avec Mandrake ! Regard las, bras croisés et immobiles, j'attends donc pour économiser le peu d'énergie qui m'reste et pour réveiller l'moins possible la douleur qui vient d'signer son bail pour dix ans.

        - Sale enflure de fils de catin sauvage ! Qu'elle ma crache au visage tout en armant loin en arrière son arme étrange.

        Toute la salle se crispe d'horreur face au geste qu'elle entame. Xan se jette à couvert, ses hommes s'en mordent littéralement le bout des doigts avec les yeux exorbités... Bref, le monde entier semble espérer un miracle qui empêchera la contre amirale colérique de provoquée la mienne, de colère.

        Sbam !
        Pour le miracle, on repass'ra. Les deux cents kilos d'acier du lance pierre géant me heurte la mâchoire sans que je n'fasse le moindre geste pour l'esquiver ou pour me défendre. L'histoire dira que j'l'ai laisser faire, la vérité que j'en étais incapable. Mon visage se déforme alors sous la violence de l'impact, les barbillons qui m'servent de poils et d'cheveux volent sous le souffle du coup, la sueur et le sang qui me tapissaient encore la tronche volent en gouttelettes. Bref, je mange ma beigne comme un grand.
        Le son du coup résonne... et tout le monde s'immobilise.



        -Hum...

        Là aussi j'manque d'esprit pour une jolie tirade, alors j'me contente de cracher mon énième molaire de la soirée, avant de la soutenir du regard. Pftuuuu !... Heureus'ment que j'avais mon "ocean's steamroller", sinon j'aurai volé jusqu'à Logue Town. Mais bon par contre, niveau force... après Jonas ça s'rait presque rafraichissant si j'avais pas d'jà si mal. J'reste donc figé comme à son arrivée, imperturbable d'apparence. Au fond d'moi par contre, j'ai la bête qui tente de r'mettre le convert, haineuse et avide de vengeance aveugle comme jamais. Mais j'tiens... J'ai appris à m'modérer avec les dames sur Myriapolis, alors c'est pas pour tout gacher ici. Même pas j'prendrais la peine de jurer sa mort, voilà. Gentleman le Toji maint'nant. Où alors tout bas... au crayon dans la marge à la limite. Car faut pas déconner non plus.


        - Salut Zyva. Ça biche ?

        - Espèce de*... Grrr... Te fous pas de moi !
        - T'as eu ta gueule, t'es pas contente ?
        - Tu me crois assez aveugle pour pas avoir compris ton petit manège avec les escargophones ?! T'as pris mes troupes pour tes larbins ?! On est pas juste là pour ramasser tes miettes sale monstre !
        - Roooh putainnnn... Jamais contentes...


        La voilà qui réarme un deuxième coup pour ponctuer sa colère. Comme si l'premier avait pas suffit ; sans compter des insultes qui ont déjà couté pas mal de vies par le passé. Alors comme j'suis pas du genre à tendre la joue, je la braque d'un regard où on peut y lire sans sous titre toutes les répercutions funestes qu'entraineront ce geste impulsif. Les yeux se croisent... s'affrontent... se jaugent... Puis elle s'immobilise... et doucement laisse retomber son arme comme à contre cœur. Et comme j'suis un fin diplomate et un mec sympa, j'fais le premier pas d'une réconciliation salutaire.

        - Ça va ça va j'ai compris...
        - Comment ça ?...
        - Mes Sea Wolves et moi on s'tire.
        - Heu... comme ça ?
        - Ouais. Notre boulot et fini ici, on a plus rien à y faire. T'es maitre de la Gueule ma grande.
        - Comme ça ? Sans râler ?
        - Ben ouais, c'est c'qui était prévu non ? Bon ben tu vas pas m'en chier une pendule non plus hein.
        - Euh ben euuuh... Encore heureux ! Et euh... merci?


        D'un signe de tête léger et douloureux je fais ainsi signe à Xan de lancer le replis et le retrait du matos, ce qu'il se dépêche de faire avec un zèle qui ne pourrait traduire qu'une chose : on déguerpit vite pendant qu'on peut encore le faire sans avoir à s'foutre sur la gueule. Replis stratégique donc, mais la tête haute.
        Je pousse alors en avant un premier pied. Tremblant. Maladroit. Puis un deuxième... Et finalement c'est toute mon immense et imposante masse qui fend les troupes de Zyva vers la sortie, mes loups sur les talons. A chaque pas je fais fis de la douleur qui assaille chacun de mes muscles et de mes os, serrant des dents en silence plutôt que de montrer le moindre signe de faiblesse devant les troupes de Zyva. Mon regards, les prisonniers et les dégâts que nous laissons derrière nous ne laisserons aucun doute aux spectateurs sur notre statut victorieux. Nous partons comme des princes... Ou plutôt, comme des tyrans, huhuhu*aouch...


        (...)

        Et tandis que nous rejoignons tous l'infirmerie du Fenrir qui est arrivé à son tour à la Gueule, Xan me demandera tout bas sous le signe de la confidence :
        -Euh patron ?
        -Hum...
        -Pourquoi vous lui avez laissé la Gueule ? C'est nous qu'y avons presque tout fait. Sans nous elle aurait encore raté son coup c'te gourde !
        -Tsss... tu m'prends pour qui. On en aurait fait quoi d'ce caillou humide ? Kedal ! On a d'autres objectifs bien plus intéressants qui nous attendent sur Grand Line.
        -Aaah...
        -Et puis... Tout l'monde saura de toutes façons qui a démantelé les défenses. Qui a arrêté Chuck et ses officiers. Qui a vaincu Mandrake. Nous ! Les Sea Wolves !
        -Héhé...
        -Et puis...
        -Et puis ?
        -Si ces cons d'révo s'font sauter avec l'arsenal et la moitié de l'île, ça s'ra plus sous notre responsabilité. Huhuhu.
        -Héhé
        -Huhuhu !
        -Héhéhé !
        -Mwouahahahahahahahahah ! Aouch, putain !


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        Dans le rapport d’opération du Contre-Amiral Zyva, on pourra lire ceci :
        La prise de la Gueule est un véritable succès. Il y a eu de lourd dégât dans la gueule, mais les pertes en homme sont modérées. Les points stratégiques se sont retrouvés sous notre contrôle avant minuit. Seul l’arsenal c’est avéré plus difficile à prendre. Cet endroit n’ayant pas de porte de derrière, il leur a été facile à défendre surtout vu la quantité d’arme et de munitions qu’elle contenait. Nous avons laissé passer l'orage pendant presque deux jours et quand les révolutionnaires sont tombés à court, nous avons pris ce dernier bastion de la résistance sans trop de perte.

        Ce qui apparait dans ce résumé préfaçant le rapport n’est pas totalement vrai. La réalité est tout autre. Lorsque les Sea Wolf se sont retirés certes la majeure partie des dégâts sur les bâtiments de la marine et sur la gueule étaient déjà présents. Cependant, les Sea Wolf n’avaient, eux, perdu qu’un homme durant l’assaut. La moitié des morts et des blessés des troupes de Zyva se sont faits après le départ des troupes de Toji. En effet, beaucoup de troufions tombèrent dans les pièges encore actif que la révolution leur avait laissé en cadeau. Mais surtout l’endroit qui fit le plus de blessé et de mort c’est la prise de l’arsenal, car bien qu’étant des révolutionnaires, ils n’étaient pas totalement con. Certes ils ont vidé leur réserve de munition en deux jours, mais ils n’ont pas tiré dans le vide pour le plaisir. Quand les marines se cachaient, la pluie de balles cessait. Il fallut donc que de valeureux soldats tendent de leur tirer dessus caché derrière une barricade de fortune pour encourager les révo à tirer. C’est ainsi que dans la réalité, plus de la moitié des pertes s’est réalisée sous le commandement de la Contre-Amiral Zyva Kandy, alors que la lutte pour La Gueule était finie.


        "Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule" - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2"Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule" - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 "Chuck prend rarement des coups, mais cette fois c'est dans la Gueule" - Page 2 Steamp10
        "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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          Deux ans... Deux ans pour en arriver la. Deux ans pour cet instant sublime, cet accomplissement tant attendu qui se réalise enfin... C'est comme un noël qu'on aurait désiré toute sa vie et qui s'accomplit enfin exactement comme on le veux... Deux ans...

          La Vice Amirale Zyva promène autour d'elle un regard embrasé et un sourire ravie, bien au dela de ses subordonnés incapable de comprendre la grandeur de ce qui s'accomplit ici et qui frémissent de voir la terrible et colérique Zyva se préparer à l'assaut avec le même enthousiasme qu'un enfant devant un cadeau neuf... Un cadeau dont il ne reste qu'un ruban à enlever.

          Il faut quand même reconnaitre ça aux sea wolfs de cette vieille charogne de Toji, ces types sont des tueurs, le regroupement des plus coriaces salopards que l'amirale ait jamais croisé dans la marine... Et malgré le coup de gueule qu'elle a poussé en public quand ils ont foutu le camp l'amirale sait très bien ce qu'elle leur doit... La fin de deux ans à pourrir en mer en face de ce maudit bouclier vaut bien un petit camouflet. Même pour une chambre en dur ça en vaut presque la peine.


          -Au rapport messieurs ! Ou en sommes nous ?

          -Presque prêt Madame. Les forages sont terminés, les explosifs et les troupes sont en place. Au signal on fait sauter les charges et on attaque l'arsenal par trois cotés à la fois...

          -Et les troupes de l'assaut principal ?

          -Elles se mettent en position dans le tunnel d’accès en ce moment même. Mais...

          -Mais ?

          -Mais j'ai peur que malgré nos précautions cet assaut ne soit très couteux en hommes. Les révolutionnaires sont solidement retranchés dans l'arsenal et... Enfin Amirale, ils n'ont nulle part ou aller, pourquoi ne pas se contenter de les affamer et d'attendre qu'ils se rendent ?

          -Attendre qu'ils se rendent ? Êtes vous donc lâche à ce point ? Ou est votre fierté ? Ou est votre honneur ? Des marines sont mort pour chacune des pièces que nous avons reprises ici. Et au delà de ces couloirs se trouvent les révolutionnaires qui nous ont combattus pas à pas. Des guerriers qui ont choisi de s'emmurer dans un cul de sac plutôt que de se rendre. Et vous proposez de les affamer ?

          La main de l'amirale se détend comme un fouet, souffletant l'officier de deux coups tellement violent qu'il vacille et manque tomber.

          -Vous n’êtes qu'un lâche indigne de vos insignes...

          Et sans lui laisser le temps de reprendre son souffle Ziwa lui arrache sèchement ses galons d'épaules, les jetant au sol sans même les regarder pendant que les hommes détournent le regard de l'officier déchu.

          -Qu'on lui donne un fusil et qu'il rejoigne l'escouade d'assaut. Il ne sera pas dit que nos morts seront foulés aux pieds par ce lâche...

          Puis, ignorant ostensiblement sa victime Zyva s'engouffre dans le boyau qui mène aux tunnel a proximité de l'arsenal et ou se prépare la troupe d'assaut. Des hommes lourdement protégés par de vastes boucliers métalliques, seul façon de réussir à traverser la muraille de feu révolutionnaire. Des hommes anxieux, nerveux, et qui accueillent avec joie l'arrivée de leur meneuse qui s'empare d'un den den...

          -Encore un coup sur la brèche, les amis, encore un coup ! Comblons ce tunnel avec nos corps... Dans la paix rien ne sied tant à l'homme qu'une tranquille, qu'une humble retenue ,mais quand l'appel guerrier résonne à nos oreilles, alors imitez les mouvements du tigre: que se raidissent les muscles, que se secoue le sang, que se déguise la bonté naturelle sous un juste courroux. Soldats ! Derrière moi, et en avant !

          Et dégainant un sabre tout en refusant le bouclier qu'on lui tend, la Vice Amiral Zyva s’élance dans le couloir droit sur les positions révo, immédiatement suivi par une horde de soldats pendant qu'au loin retentissent les explosions feutrés des sapes ouvrant d'autre voies vers le dernier bastion révolutionnaire de la gueule.


          Deux ans d'attente, et pas un jour de plus...

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