Ce vieux bar. Où j’ai rencontré des hommes, beaucoup d’hommes. De la plus grande vermine au coeur le plus gros. Du plus imbécile au plus intéligent. Ce vieux bar me manquera. Oh oui. Cette odeur de tabac froid, d’homme et d’alcool. Et ce vieux patron au sourire si attendrissant.
PLOP
-Alors ta decision est prise… Tu vas me manquer Ishii.
Le vieux barman, tanguant dangereusement sur son tabouret ouvre précausionneusement sa vieille bouteille de saké. Mer-Gon 1579. Rare, au gout divin. Un cadeau. Sans prix sans rien que le plaisir de boire un dernier verre ensembles.
-Hmm... Fallait pas faire tant de cérémonie Barry…
Ma langue parle mais ce sont mes yeux qui disent la vérité. Un petite larme coulante. Tristesse et gratitude.
Le vieillard me répond en levant son verre. Sans un mot. Je fais de même et nous trinquons avant de rester là, silencieusement. A profiter de ces moments qui ne pourront plus. Qui ne serons plus. On a de toute facon déja trop parlé. Je lui ai tout dit. Mon envie de partir, la marine trop presente ici. L’impossibilité d’être l’égal de l’homme. L’apparence, toujours l’apparence. Ma mère, son île, cette tristesse de ne pas y être. Ma promesse.
Le temps passe ainsi, le liquide coule dans mon corps, réchauffe mon coeur et vient le moment de partir. Je me lève de ma chaise et quitte le bàtiment, sans un au revoir. Sans rien que de la tristesse, de la gratitude. Et de l’espoir. Car aucun mot ne peut parler comme le fait à ce moment mon coeur tambourinant. Au moment où la porte va se refermer, Barry quitte son silence pour une simple phrase.
-Ishii, tu sais. Cette bouteille que tu m’as offerte il y a de ca des années. Quand tu es arrivé ici avec l’envie de devenir quelqu’un, de faire oublier aux hommes leurs peurs de l’inconnu. Je l’ai gardé pour ce moment. Celui où tu devrais partir à l’aventure. Plus loin. Je savais que tu ne resterai pas ici. Cette île est trop petite pour toi. Le monde est trop grand pour ne pas le découvrir. Alors maintenant je vais vider cette bouteille. Et chaque orgée avalée sera un grain de chance et de courage à ton honneur.
-Hmm… Tu es sûr de ne pas vouloir venir?
-Ahah bien sûr! Je suis trop vieux pour ca, et mon bar me manquerait trop! Ahahah!
-Hmmm, tu vas me manquer vieil homme.
Et la porte claque.
Je reste là, tanguant, tentant de récupérer mes esprits avalés par l’alcool et le coeur. Je renifle, bruyament. Pour retrouver le monde, ses effluves, son odeur. Puis je reprends la route vers le port. Passant d’une ruelle à une autre. Sans me préoccuper des regards de peur, des gens changeant de trottoire, des cris apeurés d’enfant.
Mais soudain, mon nez sent quelque chose. Une odeur de mer, de frère. Mes yeux se lèvent et ne veulent y croire. Là. En face, un homme poisson.
-Hé toi! Un homme poisson? Ici! Mon frére, que fais tu là? Hmm… Tu t’es perdu?
PLOP
-Alors ta decision est prise… Tu vas me manquer Ishii.
Le vieux barman, tanguant dangereusement sur son tabouret ouvre précausionneusement sa vieille bouteille de saké. Mer-Gon 1579. Rare, au gout divin. Un cadeau. Sans prix sans rien que le plaisir de boire un dernier verre ensembles.
-Hmm... Fallait pas faire tant de cérémonie Barry…
Ma langue parle mais ce sont mes yeux qui disent la vérité. Un petite larme coulante. Tristesse et gratitude.
Le vieillard me répond en levant son verre. Sans un mot. Je fais de même et nous trinquons avant de rester là, silencieusement. A profiter de ces moments qui ne pourront plus. Qui ne serons plus. On a de toute facon déja trop parlé. Je lui ai tout dit. Mon envie de partir, la marine trop presente ici. L’impossibilité d’être l’égal de l’homme. L’apparence, toujours l’apparence. Ma mère, son île, cette tristesse de ne pas y être. Ma promesse.
Le temps passe ainsi, le liquide coule dans mon corps, réchauffe mon coeur et vient le moment de partir. Je me lève de ma chaise et quitte le bàtiment, sans un au revoir. Sans rien que de la tristesse, de la gratitude. Et de l’espoir. Car aucun mot ne peut parler comme le fait à ce moment mon coeur tambourinant. Au moment où la porte va se refermer, Barry quitte son silence pour une simple phrase.
-Ishii, tu sais. Cette bouteille que tu m’as offerte il y a de ca des années. Quand tu es arrivé ici avec l’envie de devenir quelqu’un, de faire oublier aux hommes leurs peurs de l’inconnu. Je l’ai gardé pour ce moment. Celui où tu devrais partir à l’aventure. Plus loin. Je savais que tu ne resterai pas ici. Cette île est trop petite pour toi. Le monde est trop grand pour ne pas le découvrir. Alors maintenant je vais vider cette bouteille. Et chaque orgée avalée sera un grain de chance et de courage à ton honneur.
-Hmm… Tu es sûr de ne pas vouloir venir?
-Ahah bien sûr! Je suis trop vieux pour ca, et mon bar me manquerait trop! Ahahah!
-Hmmm, tu vas me manquer vieil homme.
Et la porte claque.
Je reste là, tanguant, tentant de récupérer mes esprits avalés par l’alcool et le coeur. Je renifle, bruyament. Pour retrouver le monde, ses effluves, son odeur. Puis je reprends la route vers le port. Passant d’une ruelle à une autre. Sans me préoccuper des regards de peur, des gens changeant de trottoire, des cris apeurés d’enfant.
Mais soudain, mon nez sent quelque chose. Une odeur de mer, de frère. Mes yeux se lèvent et ne veulent y croire. Là. En face, un homme poisson.
-Hé toi! Un homme poisson? Ici! Mon frére, que fais tu là? Hmm… Tu t’es perdu?
Dernière édition par Ishii Môsh le Lun 27 Aoû 2012 - 15:09, édité 1 fois