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Entre la poire et le fromage... La baston!

Ouais, ouais… Ça va pas la peine de gueuler comme ça, j’y vais sur ce putain de pont. Et on va les aider à ce barrer ces putains de riches croulant tellement sous les bifetons qu’ils perdent la moitié de leur poids quand ils se vident les poches. Ces putains de noble qui nous crachent dessus tout au long de l’année mais qui viennent nous chialer dans les jupons dés qu’un putain de pirate montre un peu les dents. Et qui sait qui va devoir se relever les manches et taper sur du pirate ? Bibi ! Évidemment ! Et pourquoi ? Pour l’honneur ? Hahaha ! Je me marre bien ! Pour le flouze ouais ! Pour ce putain de pognon qui suffit à peine à la fin du mois à payer une tournée de rhum à la taverne afin d’émécher suffisamment les cageots du coin pour qu’elle me prenne pour un apollon ! Heureusement que l’uniforme aide un peu à leur faire croire qu’on est des bon gars !

Oui, oui, j’y vais ! Pour un peu il me pousserait ce vieux con avec son putain de monocle et son balai mal coincé ! Bon, ba il y a rien sur ce pont, c’était bien la peine de m’emmerder… Ils s’en sortent très bien sans moi, pas besoin d’être dix pour emmener ces épicuriens à la mords moi le nœud sur le bateau d’en face, si ? Bon, je vais faire un petit tour pour faire semblant que je bosse sinon ils vont encore me sucrer ma prime de fin de mois, ces enfoirés. A croire que je gagne trop de blés !

Tiens, ça c’est pas mal, les cuisines. Je suis sur qu’ils se payent des putains de gueuletons les Picsou. Les riches ont le droit à tout ce qu’ils veulent et un simple repas sur ce rafiot vaut probablement plus que mon salaire mensuel. La vie, c’est vraiment dégelasse ! Plus tu trimes, moins t’es payé ! Plus tu branles rien, plus t’as de fric. Et en plus on doit les sauver non mais franchement… Ouh, pas dégeu ce petit pâté là ! Et puis ça aussi, je sais même pas ce que c’est mais didieu c’est goûtu. Mais… c’est qui ce gars là ? Il a l’air comme moi, en train de farfouiller dans la cuisine à la recherche d’un truc à se mettre sous la dent. Mais avec ses tatouages bizarres et son sac à terre, ça m’étonnerait que ce soit un marine ou un cuistot.

-Oh putain ! Mais qu’est ce que tu fous là toi ? T’es chiant, hein ! Je vais être obligé de bosser maintenant !! Pffff…. Bon, au nom de la loi et sur l’honneur de la marine blablabla, ramène ton cul par ici, que je t’arrête et que je puisse retourner me curer les dents.

Non mais franchement, il y avait peu de chance que je tombe sur un pirate dans les cuisines, merde ! La prochaine fois j’irais sécuriser les chiottes, au moins je serais sûr de trouver personne. Quoique, avec ma poisse…
    Alors que je m’apprêtais à quitter les lieux avec mon petit butin, un homme m’interpella. Il lui restait pas mal de traces de son quatre heure sur les babines, ce qui étira mes lèvres en un fin sourire moqueur. Son attirail de Marine immaculé était un peu trop clean pour qu'il s'agisse d'un grand amateur du travail sur le terrain. Il ne faisait donc aucun doute que j'avais ma chance pour un affrontement direct. Ma guitare était prête à déverser ses flux de violence sur la cible que je lui donnerai.

    "Commences à te battre, j'arrive!"

    Lui lançais-je, en ricanant comme une hyène. Je pointais ensuite mon arme sur l'homme de loi puis commençais mon attaque par quelques rafales de courte haleine. Histoire que mon ennemi ait le temps de s'échauffer. Mon ampli traduisait mes tirs en musique enragée, couvrant les détonations de mon canon. Nous allions découvrir si ce marine avait le rythme dans la peau.

    Musique

    Après ces petites attaques servant à tester un peu la dextérité de celui qui prétendait pouvoir m'arrêter, je poussai du pied le sac de mon récent trésor sous un plan de travail en marbre puis sautai au-dessus d'une gazinière pour me rapprocher un peu du militaire. Plus que cinq mètres environ nous séparaient, C'était une bonne distance pour activer une de mes techniques meurtrières.

    "Sākuru no Sinfonia!"

    # Sākuru no Sinfonia (Symphonie du Cercle)
    Version modifiée de la symphonie de la rafale, permettant en fait de dévier les tirs de Trivium pour que les rafales forment des cercles (cinq à la suite maximum) de tailles diverses en direction de leur cible.

    Quatre cercles de balles perforantes se dirigèrent à toute vitesse sur le pauvre soldat qui n'avait pas un instant de répit. Pour éviter cette attaque il allait devoir faire preuve d'une grande habilité. Je me préparais tout de même à la contre-attaque, bien à l'aise sur mes appuis pour pouvoir, à mon tour, dévier les éventuels assauts de mon adversaire.
      Wouah… Pas cool, le mec, au lieu de se rendre bien tranquillement, le voilà qui me sort un instrument satanique au look aussi affreux que le son. Rien que de le regarder se déchaîner sur sa guitare, cela me fatiguait. Complètement déchaîné le gars, mauvaises vibrations ça ! Des trucs sortirent à une vitesse folle de son manche et me foncèrent dessus. Réflexe de me baisser sortit directement de mon instinct primaire de survie. Putain ! Ma jambe ! J’aurais pas du la laisser dépasser du plan de travail central ! Franchement pas dans de bonnes dispositions, le mec. Il me fatigue déjà.

      Je tâtonne et sent une poêle au dessus de moi. Mouais, ça fera l’affaire. Sortant mes deux tonfas de mes manches, je sais que j’vais avoir l’occasion de donner des bonnes petites avoines pour calmer ce surexcité. Je me relève rapidement et lui lance l’ustensile à la tronche. Comme ça, je peux me rapprocher de lui sans avoir à trop courir parce que primo, j’aila flemme, et deuxio, j’ai quand même deux balles dans le mollet. Une fois rapprochés, je frappe de mon tonfa droit sur les cordes de la guitare, voir si je peux déclencher un truc. Du gauche, je vise sa tête et recule rapidement.

      -C’est bon, t’es calmé le démoniaque ? Tu te prends pour Brook, ou quoi ? Cool, mec.


      Je me remets vite à couvert derrière le meuble car je ne me sens pas capable d’éviter les projectiles de ce gars. Hummm. Plutôt emmerdant cette situation… Je vais encore me faire engueuler par l’autre tanche, si je le ramène pas. Je repère une bouteille d’huile, du vinaigre et du sel devant moi. Je les prends rapidement et attend bien caché que le maquillé passe à l’action.
        Le soldat semblait quelque peu intimidé par les attaques meurtrières de ma guitare. La moindre erreur de sa part m'offrait un avantage sur lui. Néanmoins il fallait que je fasse attention aux miennes également, au risque de voir la situation se retourner contre moi. Le marine tenta un coup plutôt fourbe en dévoilant ses armes cachées dans ses manches et en tentant d'endommager Trivium. Je n'allais pas laisser ce pion du gouvernement abîmer ma chère amie. Je plaçai donc mon bras droit en protection, tout en reculant d'un pas sûr. Mon bracelet en cuir absorba une petite partie du choc mais la douleur fût tout de même bien présente. J'avais la sensation d'avoir été mordu par un serpent. Heureusement, le résultat de cette parade improvisée était un gros bleu pas beau à voir. Il valait mieux ça que de voir mon arme brisée.

        Pendant que je me remettais de cette attaque, mon adversaire s'était de nouveau réfugié derrière les plans de travail de la cuisine. Je soupirai face à ce faiblard peureux, quelle preuve de lâcheté! Après avoir poussé d'un souffle une mèche rebelle qui s'abattait sur mes yeux, je ricanais de nouveau tout en expliquant :

        "Moi, un démon? Non, je ne suis que Ihy des Ombres du Chaos. J'incarne la musique et, de par elle, j'engendre dans le coeur des hommes la joie, l'allégresse, mais aussi la tristesse et la rage. Subis mon courroux! Toppū no Sinfonia!"

        # Toppū no Sinfonia (Symphonie de la Rafale)
        En jouant très rapidement, avec des accoups, de sa guitare-arme Trivium, Saul peut tirer des rafales meurtrières sur ses ennemis à une portée moyenne relative à celle de son arme.

        Les balles fusèrent en nombre en direction de la cachette de l'homme de loi. Avec un peu de chance les placards allaient être transpercés par une ou deux balles, et alors celles-ci feraient peut-être mouche. Je ne perdais pas de temps à chercher si mon attaque avait porté ses fruits ou pas, que je poussais ma guitare dans mon dos et m'attelais à une autre attaque.

        "Experimental Sinfonia!"

        #Experimental Sinfonia (Symphonie Expérimentale)
        Détruire est une chose qu'apprécie particulièrement Saul, par son besoin de violence fréquent. Lorsqu'il n'utilise pas son instrument ou des armes à feu, il n'a pas d'autres solutions que d'attraper tout ce qui lui passe sous la main et de tout balancer, ce qui donne parfois des situations plutôt ridicules. N'est pas un as du combat rapproché qui veut. C'est ça, la symphonie expérimentale!

        Je m'emparais d'un rouleau à pâtisserie et d'un long couteau épais servant à émincer la viande avant de fondre sur mon ennemi du jour. Je frappais alors en tous sens, le plus vite possible. Le rouleau fracassait de temps à autre une casserole tandis que le couteau tranchait parfois des légumes, laissés à l'abandon par les cuisiniers peu de temps auparavant. J'étais certain d'au moins amocher ma cible avec cette attaque un peu loufoque, j'espérais que cela suffirait à la mettre hors d'état de nuire!
          Rolala, ça me vrillait les tympans sa « musique » de psychopathe shooté aux drogues dures ! Non, c’était pas un démon, c’était simplement Ihy des Ombres du Chaos ! Ba bien sûr, où avais-je la tête ? C’est totalement différent ! Timbré ce type, c’est pas possible. J’étais juste venu grailler un morceau moi, bordel ! Au moins j’avais réussi à lui frapper le poignet. Whouaaa !!!! Il venait de retirer une rafale comme un malade ! Il tirait des dizaines de balles en même temps, c’était vraiment la merde ! Putain, j’avais pas signé pour ça moi à la base ! Tout ce que je voulais, c’était un petit boulot, une petite paye et pas grand-chose à faire.

          Le gothique venait de s’approcher sans que je le remarque. Il était juste à coté de moi avec des ustensiles de cuisine. Je pus parer ses coups avec mes tonfas en acier. Un coup sournois de rouleau à pâtisserie au niveau de ma blessure me fit chuter sur le dos. Avant qu’il ne puisse profiter de ma situation, je lui jetai du vinaigre en plein visage, l’acidité dans les yeux, ça allait me laisser un peu de répit. Je me remit debout avec difficulté en me tenant au rebord du plan de travail. D’un coup de couteau, j’éventrai la bouteille d’huile et lui en jetai la totalité du contenu sur mon adversaire.

          -Hahaha ! Je vais sûrement pas gagner ce combat vu l’état de mon mollet, mais t’as intérêt à pas trop tirer de balles. La moindre étincelle et tu t’enflammes instantanément. Ca te plairait d’aller rejoindre ton maître en enfer ?

          Pourquoi je fumais pas, bon sang. J’avais pas de feu sur moi et je pouvais pas clore ce combat. Punaise… Promis, si je m’en sors, je me mets à cloper. Je repérai alors une boîte d’allumettes à l’autre bout de la pièce. Je sais pas si lui l‘avait remarqué et je commençais à ramper en direction de la boîte tout en restant caché derrière le meuble en métal.
            Les combats faisaient rage sur le navire, des détonations se faisaient entendre et le vaisseau tremblait à des moments. Je me souciais alors quelque peu de ce qu'advenaient mes compagnons de route. Lust devait être en train de jouer au cuistot barbare quelque part, tandis que les autres répandaient sûrement la crainte et la mort sur leur passage. Rien d'anormal pour des pirates, cependant la situation n'en restait pas moins violente et morbide. Il y a quelques mois encore, je ne me serais jamais imaginé en train de piller et tuer des civils innocents, juste pour de l'argent et des vivres. La vie était bien étrange quand il s'agissait des chemins sinueux de notre destin.

            La dernière petite trouvaille du Marine était bien déloyale et désespérée. Ses lancers de liquides divers me ralentirent mais il était déjà fait comme un rat de toutes manières. Effectivement la moindre petite flammèche pouvait incendier l'endroit et moi-même, néanmoins je n'avais plus besoin de tirer une seule balle pour vaincre le faiblard qui s'était opposé à moi.

            "Tu crois vraiment que c'est ça qui va m'arrêter?"

            J'approchais de la nouvelle cachette de ma cible quand je l’aperçus en train de ramper péniblement vers une petite boite d'allumettes. Aussitôt je plantais le couteau de cuisine que j'avais récupéré plus tôt dans la jambe du soldat, de façon à ce que la lame soit également planté dans le sol pour l'immobiliser efficacement. Puis ris aux éclats face à ma supériorité.

            "Tu n'es qu'une petite mouche que l'on écrase sans pitié Marine. Je te cracherais bien dessus mais même ça, ce serait te donner de la valeur."

            Je donnais un ultime coup de pied dans les côtes du gaillard avant d'embarquer mes cliques et mes claques et rejoindre le pont, où mes camarades devaient s'être réunis après leurs propres péripéties. Cette journée avait été plutôt bonne, sans doute avais-je eu de la chance cette fois-ci, comparé àà ma dernière escapade sur Fushia. Je me demandais si j'avais amassé le plus gros butin de l'équipe... À mon avis, l'ingénieur farfelu aux grandes moustaches avait dut faire une belle prise lui aussi.

            [HRP : désolé, je boucle assez vite si vous le voulez bien, car j'ai pris du retard et l'équipage doit enchaîner.]