Jeu: Nonne
Milieu d'année, 1624
15h30
Ce qui pouvait être bien mon navire. Depuis que je l'avais volée, je conservais toujours le garde robe de l'amphithéâtre où il y avait pas mal de tenue pour jouer la comédie. Parmi ces vêtements, je pouvais m'amuser à me déguiser. Aujourd'hui, je m'habillais en nonne. Ce qui n'était vraiment pas mon genre. Je laissais la religion aux faibles. Je réfléchissais depuis hier pour savoir comment rentrer dans la caserne de Las Camp. Il fallait dire que je cherchais à tout prix à faire sortir une prisonnière. Je voulais absolument qu'elle rejoigne mon équipage et pour cela, je devais préparer mon coup. L'art de la comédie n'était pas si facile que cela pouvait laisser croire. Même si s'en était mon métier, je ne préférais pas courir de risque. Et pour cela, j'avais fourguée dans la pâte de main mon Apache qui grâce à la cuisson restait caché dans la nourriture. De cette manière, je me gardais de quoi me défendre au cas ou. J'empoignai une corbeille remplie de ces délicieux mets où j'avais également entreposée le pain qui possédait mon arme.
Maintenant que j'avais tous les éléments pour partir, je devais désormais faire preuve de mon savoir-faire. J'avais quelques atouts en réserve dans mon plan. D'habitude, j'étais plus calculatrice, mais je n'avais suffisamment pas les choses nécessaires pour établir un plan parfait. De plus, je n'avais pas de carte dessinée par l'architecte qui avait construit la caserne. Malgré la part d’improvisation, je tentais de mettre le plus de contrôle de ce que je pouvais. Rien n'était garantie que cela marcherait assurément et je n'aimais pas cela! Seulement, il me fallait à tout prix cette navigatrice pour partir sur Grande Line. Ce n'était pas mon capitaine en second, Valentina qui allait pouvoir guider mes nakamas sur ces flots si imprévisibles!! Cette prisonnière était issue de la mer de tous les périls. C'était donc parfait.
Je me mis en route avec Valentina et mes hommes, laissant derrière moi mon vaisseau. Je traversais la ville souillé par la piraterie sous mes airs de nonne. Quelques minutes plus tard, je parvenais devant la base de Marine. Quant à les nakamas, ils m'avaient suivi de loin pour la discrétion et ils s’installèrent le plus proche possible de la caserne dans une taverne. Ils devaient attendre mon signale pour créer une diversion le moment venu. Tout s'annonçait pour le mieux. Du moins, pour l'instant. J'arrivai à l'entrée et je me dirigeai directement vers une petite cabane où se trouvais probablement le guichet. On ne venait pas comme dans un moulin, ici. Tous les allées et venues étaient surveillés et on vérifia si les civils ne portaient pas d'arme. Heureusement que j'avais préparée mon coup pour cela. J'abordai l'homme qui était derrière le comptoir. Il me demanda la raison de ma visite.
- Bonjour, ma soeur. Que nous vaut votre visite?
La façon comme cela venait dans sa bouche, l'homme devait être fatigué de voir les mêmes genres d'individus venir, un quotidien souvent répété. Toutefois, je sentais dans sa voix qu'il n'avait rien contre la religion, mais cela le lassait probablement...
- Bonjour, je viens prier pour les âmes de ces pauvres prisonniers. La repentance, c'est tout ce qu'ils leur restent...
Je tendis mon panier. D'un regard furtif, le soldat jugea bon de me laissait passer. Il demanda à l'un de ses collègues de m'accompagner jusqu'au bâtiment principal où une femme se chargera de me fouiller. On traversa la cour. Je me laissais guider par le jeune homme. Il était du genre silencieux. Pourtant, il avait l'air bien sympa comme ça. Au moins, je pouvais déjà analyser tranquillement l'ensemble des édifices. Voir comment le tout était annexé les uns par rapport aux autres. Sur ma gauche je vis une longue maison qui semblait être au premier coup d'œil le dortoir des soldats avec au rez-de-chassé un réfectoire. Ce bloc était raccordé à celui du milieu où je ne voyais pas spécialement ce qu'il pouvait y contenir. L'administration et la prison? Probablement... De toute manière je n'allais pas tarder à le savoir. Enfin, sur la droite, détaché du reste, il y avait une salle d'entraînement avec des stands de tires. Il y avait pas mal d'activité. Un groupe de Marines marchaient au pas derrière leur sergent. J'en voyais d'autres postés à quelques entrées et enfin d'autres qui semblaient être en permission... On arriva.
Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Lun 22 Oct 2012, 19:17, édité 4 fois