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Problème religieux.

Mon séjour à Luvneelgraad terminé, j'y avais fait de belle rencontre, entre le vieil aubergiste fort aimable qui me logea gratuitement, acceptant de me faire payer à la sueur de mon front, et cet énergumène d'ange déjanté à la batte folle qui, quant à lui, m'aida à m'orienter dans cette immense cité m'offrant par la même occasion ma première connaissance externe à Calm Belt. J'espérai le revoir un jour, qui sait serons nous amené à travailler ensemble, mais pour cela nous devions tout deux survivre. Personnellement je ne comptai pas lui faire le plaisir de crever en premier ah'ah.

C'est donc revigoré et sur-motivé que je pris la route pour Inari, on m'en avait parler en bien, une ville agréable où il fait bon vivre bien que certaines rumeurs parlaient de la présence de quelques trous d'uc qui mériteraient une bonne peignée. Mais bon, tout le monde sait que les on dit vont de bon train sur cette terre où légende et mythe sont aussi réel qu'improbable. Depuis mon départ de mon île natale, j'en avait entendu de toute sorte et suite aux enseignement de père, j'apprenais à ne me fier qu'à ce que l'on pouvait prouver. Seul mon instinct et mes propres avis devaient guider mes pas, je n'ai pas le droit de me laisser embobiner ou emporter sur une voie qui n'est pas mienne.

La première chose que l'île put offrir à mon regard, mis à part le port bien sur, fût cette énorme plateforme qui surplombait Inari. D'après mes informations, c'est là haut que se trouvait tout les lieux de cultes, d'ailleurs l'endroit était connu pour ça. Décidément, je ne cesserai d'être étonné pendant mon voyage et cette idée me ravissait, n'était-ce pas un peu pour cela que j'avais prit la décision de partir ?! Au fond de moi je le sentais, une soif de nouveauté et de connaissance faisait bouillir tout mon être. L'aventure ! Je voulais moi aussi fouler ce monde, comme mon père avant moi, une immensité infini m'ouvrait les bras, il fallait être sot pour ne pas accepter l'invitation. En revanche, contrairement au royaume de Luvneel, les habitants de cette île se méfiaient un peu plus de moi, pas au point de vouloir me chasser, me fuir ou je ne sais quoi, mais ce devait être la première fois qu'ils voyaient un homme comme moi. Je pense que si je me changeai et enfilerai ma tenue de cuir, je passerai plus inaperçu qu'habiller de draps comme l'enfant de Luvneelgraad avait désigné mes vêtements. Les Ronins ne devaient pas faire foule à North Blue. Je m'occuperai de ça une fois en ville et une auberge trouvée.
Je pris donc mon baluchon dans lequel se reposait ma chère Melody, malade en bateau. Elle était adorable quand elle dormait et son ronflement hors du commun soufflait une douce musique à mes oreilles, évidemment niveau discrétion on repassera, allez dire au gens que c'est la fée qui dort dans mon baluchon qui fait se bruit ... Si je ne l'avais pas montré à ses types de la marine sur les quais, à l'heure actuelle je serai surement dans un hôpital psychiatrique.


________

* On est enfin arrivé ? *

" Oui Melo, bien remise ? "

* Je suis pas prête de refoutre les pieds sur le pont d'un navire, la prochaine fois je reste dans une chambre touuuuuuuut le trajet ! *

" Ah'ah'ah, allez, ne t'inquiètes pas, une fois en ville nous mangerons un peu de ce que nous a donné papy l'aubergiste pour notre voyage. "

* Alors bougeons notre fions ! *


Je me mis à rire au parole de ma partenaire et me dirigea vers l'entrée d'Inari. On était en pleine après midi et les habitants vaquaient tous à leur occupation, je réussi tout de même à demander le chemin de l'auberge la plus proche à un passant qui me l'indiqua avec plaisir. Nous devions passer devant le bâtiment de la marine pour nous y rendre mais que ne fut pas ma surprise en y arrivant de trouver un groupe de personne se disputant, d'après ce que je pouvais constater, avec quelques soldats leur expliquant qu'ils ne pouvaient rien y faire et que leur garnison n'avait pas le luxe de se permettre de se mobiliser sans raison. Je crois que je vais y mettre mon grain de sel.

" Yop'a vous ! Je peux vous aider ? Avant de me faire rembarrer je tendis ma licence de chasseur de prime au plus au gradé du tas. Un peu de boulot ne me gène pas.

- Ah d'accord. J't'explique. Ces pingus me cassent les oreilles avec leur histoire de disparition de prêtre. Soit disant que là haut il s'passe des trucs louches depuis quelques temps mais personne n'a rien vu, pas d'preuve na-da !

- Et vous ne voulez pas risquer de retirer des hommes de leur poste pour rien ?! J'vois l'truc. On y monte comment sur votre machin là ?

* Bordel j'ai faim moi ! *

- C'est quoi c'te bestiole ! Qu'est-ce qu'elle veut ?!

- Ne vous inquiétez pas, c'est ma camarade de voyage. Elle ronchonne pour changer. Même si pour le coup je suis d'accord avec elle. Je veux bien aller jeter un oeil là bas mais il faut qu'on se remplisse le bide d'abord, vous n'y voyez pas d'objection Commandant ?

- Non, non pas de soucis gamin. Tu diras juste au hommes qui s'trouvent au poulie que t'viens d'ma part. Un adjudant-chef t'y attendra.

- Sa joue patron ! Je viendrai vous faire mon rapport une fois tout ça terminé. Je pense que les autres prêtres seront plus à même de me donner des informations. "


________

Enfin le cul posé à une table, sur une terrasse en prime, cela nous permettait à Mel' et moi de manger en profitant du soleil présent aujourd'hui. Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'il pouvait bien se passer sur la plateforme, c'était en quelque sorte ma première mission et comme toute première fois, j'avais le trac ! Et si je tombais sur le frère à Godzilla ? Ou son cousin éloigné ? Je voulais pas finir en pâté pour dino bordel !

" Tu penses que y'a vraiment un truc là haut ? "

* Ma foi, j'en sais foutrement rien ! J'vois pas à l'autre bout du monde Zeg' ! *

" Tu pourrais être un peu plus aimable ! Un peu de sympathie pour un homme qui risque de crever dans les prochaines heures ! "

* Aucune chance ! Je dégommerai le premier qui ose lever le petit doigt sur mon bébé ! *


Alors là ! Si cela avait été possible, mes yeux seraient tombé sur la table... Son bébé ! Nan mais mec ! Oh ! Elle avait bouffée un champignon toxique la Melo ou quoi ?! Mais il est vrai, je l'oublie souvent, que c'est elle qui m'a trouvée alors que j'étais encore un nourrisson de quelques jours. Elle se considérait, surement à juste titre, comme ma mère, autant que celle qu'on me connait, Dame Violeta. Mais bon hein ! De la à dire que j'suis encore un bébé... Je ne pu tout de même retenir un sourire sincère montrant bien que ces paroles me touchaient. Sans rien rajouter, je terminai de manger tranquillement, fixant sans cesse l'îlot flottant.

" Ne me lâche pas d'une semelle une fois sur les lieux. Je ne tiens pas à repartir seul... "

* Aucune chance ! Même la mort ne t'aidera pas à te débarrasser de moi jeune homme. Je te hanterai jusqu'à la fin des temps chasseur en herbe ! *

" Tant mieux ! Bon. "


J'entrepris de déposer nos affaires dans une chambre libre puis ressorti aussi tôt et sans un mot de plus, je me dirigea vers l'aventure !

_______

J'espère qu'ils ne m'attendaient pas depuis long, un groupe d'une dizaine de marines patientaient au pied de la poulie qui nous permettraient de grimper sur la plateforme. L'adjudant-chef doit être se type là, il se distingue des autres par sa corpulence et sans nul doute son âge, un vétéran surement. Ses cheveux blanchis était coiffés vers l'arrières et ses sourcils encore coloré, ainsi que sa barbe, lui donnait un air sévère mais à la fois sympathique. Le genre d'homme qui prend son boulot à coeur et bien discipliné, bon vivant et au soin avec ses troupes.

Spoiler:


Il portait une sorte d'armure de couleur rouge et or, sur l'épaulière de celle-ci son épée posé, il faisait le point avec une dizaine de troufions. Le "vieux" me remarqua et m'interpella avant même que je ne puisse faire ou dire quoi que se soit.

" Salut gamin, alors c'est toi le gaillard dont m'a parlé le Commandant ?

- Ouep' mon Adju..

- Ouai, nan, pas de ça avec moi. Appelles moi Sun petit. J'suis pas ton chef mais ton partenaire de mission.

- Autant pour moi Sun. Zegaï pour ma part, enchanté. Vous m'attendiez depuis longtemps ?

* Évidement il te faut toujours des heures pour mang.. *

- Non, non, rassures toi gamin, on vient d'arriver nous aussi. On f'sait le point. "


Pour le coup, j'allais éviter de faire remarquer à Melo' le joli vent qu'elle venait de se prendre, mauvais pour ma santé, petite mais hargneuse. J’observai vite fait le groupe, pas spécialement des têtes de tueurs mais ils avaient l'air confiant et motivés dans leur travail, j'espère juste qu'on reviendra tous.
Je m'approcha de la nacelle et tapota la main sur le bord.


" C'est solide ça Papy ?

- Papy ? Ah'ah sacré gamin. On commence déjà à vanner ? Mais ouai t'inquiètes pas, assez costaud pour transporter tout ce beau monde. T'as quand même pas les flans à l'idée de grimper là dedans petit ?

- Peur d'une nacelle ? J'en utilisai déjà quand j'étais dans l'bide de ma mère ! Pas de danger particulier là haut ? Histoire que j'ai pas de mauvaise surprise en tombant nez à nez avec un Tigre Rex.

- Un Tigre Rex ? Qu'est-ce que la jeunesse va pas nous inventer ! A la limite y'a les prêtres, mais c'est leur folie qu'est dangereuse, jamais vu d'homme débiter autant de phrases sans queues ni têtes... Autant les unes que les autres. Mais d'après ce que j'ai entendu par d'autre équipe, y'aurait des astrologues un peu suspects, mes avis que sa m'étonnerai pas qu'ils aient un lien avec notre enquête.

- Leur arrivé concorderait avec tout l'bordel qui s'passe chez les prêcheurs de folles paroles ?

- Ah'ah, je t'aime bien petit, toujours le mot juste et l'esprit vif.

- Merci l'ancêtre, j'essayerai de pas vous décevoir. On monte ?

- Et bein à toi l'honneur l'imberbe. Le boulot nous attend. "


Je m'installa à l'intérieur de la nacelle et fut suivit par les onze autre hommes. Sur un beuglement du vieux marine, l'engin se mit à bouger et nous entamions notre monté vers l'îlot flottant.

________

Cela avait durée moins de temps que je m'imaginai, mine de rien cette invention fonction à merveille, seulement, une fois tous sorti et a peine notre route entamée, quelque chose m'intrigua au plus haut point et le Papy Sun avait l'air de mon avis. Les rues étaient désertes ! Pas un chat, pas un bruit. Les prêtres devaient se terrer au fin fond de leur église tétanisés par la peur de la disparition de leur collègue.


" Tu prends cinq gaillards avec toi et tu prends la rue de gauche, tu continues tout droit et t'arrivera à une place avec un monument au centre. On se retrouve là bas, moi j'vais à droite avec le reste de l'équipe capitch ?

- Enregistré chef ! Et si j'tombe sur quelqu'un j'fais quoi ? J'le dégomme ?

- Sa dépend qui c'est.

- Ouai mais justement, j'suis pas d'ici, je sais pas qui c'est.

- Et bein tu gueules "J'suis tombé sur quelqu'un, il est comme ci, comme ça, qu'est-ce que j'fais?"

- Stratégie intéressante je l'admet. En espérant qu'il me laisse le temps de beugler au milieu du bordel.

- Ah'ah'ah, j't'aime bien toi, j't'aime bien. "


Tout en parlant, l'adjudant partit de son côté et moi du mien, accompagné de cinq type que je n'avais pas entendu parler depuis le début... J'allais m'éclater avec eux...
Bon évidement, là c'est le début, rien de louche sur mon trajet à part l'absence dingue de monde et la présence malsaine de ce silence de merde. On se croirait dans un village fantôme, les bâtiments sont d'un gris ternes et délabrés, comment on pouvait appeler ça un lieu de culte ? Y'a pas de limite à la connerie humaine... Ou alors, ce qui appuierait la thèse du vieux, les prêtres sont tarés... et plus j'avançai et observai les environs, plus elle se tenait.
Arrivé à un carrefour dépourvu de velours, oui je sais, blague stupide, je me retourna vers les hommes. Des vrais statues ses mecs... Je les impressionne ? Sont muets ? Interdiction d'ouvrir sa gueule ? Ou pas équipé à la naissance de l'option "dialogue" ? Fichtre ils étaient presque flippant.


" Bon matelot, quand on arrive à un croisement on fait quoi ?

- De quoi on fait quoi ?

- Non rien, je voulais juste m'assurer que vous étiez pas mort ou sujet à un sort de mutisme.

- On est un peu stressé en fait là. On aime pas s't'endroit. Cette histoire de prêtre disparut sa cache autre chose mec !

- Ah ? Quelque chose d'intéressant à me mettre sous la dent ?

- Y'a des meurtres ici gamin. Y'a des trucs louches sur cette putain de plateforme.

- Des fois je regrette d'être au service du vieux Sun. C'est un sacré chef, mais il a peur de rien... Une mission que personne ne veut, bein c'est pour l'équipe à bibi.

- Allez là ! Vous allez pas me dire que vous chiez dans vos frocs les filles ? On est six ici et six de l'autre côté, si quelqu'un veut nous attaquer y'a moyen de le voir arriver et de lui tenir tête.

- Ouai bein perso' moi, j'aime pas s't'endroit. "


D'un signe de la main je fis taire le groupe, j'avais sentit une présence, entendu un bruit... un rapide tour sur moi même me permis de voir la source de tout ça. Une silhouette nous reluquait à l'autre bout de la rue et comme si elle attendait que nous la repérions, celle ci partit en direction de la place que papy m'avait indiquée. Bordel...

" OH CONNARD REVIENT LA !

- On interpelle pas les gens comme ça...

- ENFLURE ATTEND !! "


En hâte je me mis à courir, une main sur le pommeau d'un katana, à la poursuite de la cible. Ou était-ce nous la cible ? Rien a foutre ! Je n'avais vu personne d'autre depuis notre arrivée alors pas moyen de lâcher ce type ! Je sentais qu'il pouvait m'être utile. Il nous distançait l'enfoiré, pourtant je ne pouvais pas aller plus vite, bordel de bordel ! Les marines me suivaient le fusils déjà en main, prêt à fumer le fuyard à la moindre occasion. Ce qui est bien avec des types à cran, c'est qu'on n'avait pas besoin de les prier pour qu'ils agissent.
Nous arrivions enfin sur la place dite, où s'élevait une sorte d’obélisque au milieu, mais pas une trace du mec. Au même moment Sun débarquait avec les cinq autres gaillards, aussi nerveux que ceux qui m'accompagnaient. Avant que nous puissions nous briefer deux individus apparurent devant nous.


" PAPY ! J'SUIS TOMBER SUR QUELQU'UN ILS SONT COMME CI COMME CA J'FAIS QUOI ?

- LA FRANCHEMENT, JE SAURAI PAS DIRE !

- Ooooh mais arrêtez de gueuler !

- Ahum. Pas d'humour tes soldats papy.

- Encore quelques réglages à faire. "


Nous avancions à présent côte à côte les hommes alignés sur deux rangés derrières nous, en direction des deux étrangers. Sun me fit comprendre qu'il avait repéré puis pourchassé l'un d'eux, sa réaction fut la même que la mienne quand je lui expliqua qu'il c'était passé la même chose de mon côté. Un piège ? Embuscade ? Je ne sais pas, ils sont que deux...


Dernière édition par Zegaï Makiavel le Lun 24 Sep 2012 - 12:18, édité 2 fois
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Le duo mystérieux se tenait devant nous, imperturbable, n'ayant pas lâchés un seul mot depuis tout à l'heure. Ils dégageaient une aura sombre, pas le mal absolu mais on sentait chez eux un penchant certain pour le crime et les affaires pas très, très honnêtes. L'homme que j'avais suivit était le plus corpulent des deux, des cheveux aussi noirs que la nuit, on retrouvait ce noir qui soulignait ses yeux. Son armure, de même couleur, ornée de fioritures dorées et enfilée par dessus des vêtements qui à première vue étaient de couleur rouge, accentuait le côté peu aimable et bourrin du personnage, lui était armé d'une hallebarde.
L'autre était l'archétype du ninja, cheveux blanc comme la neige, il contrastait bien avec son homologue, mais avait l'air bien petit à côté de lui, dû au manque de ferraille sur lui sans doute, quand à son armement, visiblement il ne possédait que deux épées courtes.


Spoiler:

Enfin bref, pas le temps de s'amuser à faire la bio de chacun, surtout que ces derniers semblaient avoir déjà choisit leur adversaire respectif. Pourquoi c'est à moi que revient la chance de me taper l'armoire à glace ? J'étais grand ok, mais lui me dépassait de deux tête environs et faisait le double de ma largeur. Remarque, le ninja contre papy était logique, celui-ci devrait être plus rapide que le vieux Sun. Les salops ont dû calculer leur coup et décider de celui qu'il allait combattre par rapport à leurs points forts et à nos points faibles. Vous serez pas déçu bande d'enflure ! J'en ai déjà éclaté des plus gros et l'vieux semblait sûr de lui.

" Votre mère ne vous a jamais dit de vous mêler de vos affaires ?

- C'est là qu'est le soucis ma p'tite pintade. On est sur s't'affaire. Le monde est petit tu trouves pas ?

- Avant de vous faire quoi que ce soit, pas un truc à nous dire ? Genre si un prêtre boit pas le thé chez vous ?

- Hanzo, ses types nous prennent pour des débiles ou j'entend mal ?

- Hum...

- Pas bavard ton copain boite de conserve. Ou alors il est télépathe.

- Peu importe, votre route s'arrête ici.

- Et bein tu m'en diras tant, qu'est-ce que t'en dis gamin ? Gamin ? "


Pendant que la discussion battait son plein, je m'étais mis à analyser les alentours et ce gros lard qui se dressait face à moi, j'observais la moindre de ses mimiques, ses gestes et le ton de ses paroles. Un type au apparence bourrin de base, taper, taper, défeeeense, taper, taper ! A tout les coups il était lent à souhait, espérons qu'il prouve le contraire. Avant qu'ils ne terminent leur petite réunions tuberware, je décide de partir à l'assaut de l'homme à l'armure. Le premier coup, qui plus est par surprise, peut être décisif.
Une main sur le fourreau, l'autre sur le manche de mon katana, c'est d'un pas vif que je me lançai sur mon adversaire. A quelques mètres de lui je dégaina d'un geste éclair ma lame qui vint heurter violemment la hampe de son arme. Lent mais attentif, malgré la conversation il n'avait nullement baissé sa garde.


" Ah ouai, t'y vas pas par quatre chemins petit.

- Tu m'as sous estimé !

- Je n'aime pas perdre mon temps. On verra qui sous estime qui. "


Alors que nous croisions le fer et que toute l'attention était portée sur celle ci, je fis mine de m'aider de mon épaule gauche pour augmenter la pression sur son hallebarde puis lâcha discrètement la main de ce même côté pour empoigner mon deuxième katana et de l'envoyer dans le flanc de mon ennemi. Ce dernier ouvrit de grand yeux et fit tourner son hallebarde pour bloquer l'attaque et effectua un bond en arrière pour se dégager. Son visage devint plus sérieux, je l'avais fait descendre de son nuage.

" Tu es rapide et malin.

- Merci, t'as d'mon réflexe.

- Tadakatsu.

- Zegaï. "


Père m'avait toujours dit que par respect et pour l'honneur de son adversaire, les duellistes devaient se présenter, gagner ou perdre sans connaitre le nom de son opposant était ce qu'il y avait de plus humiliant pour un guerrier, ceux qui cachent leur identité ne sont que des lâches n'assumant pas leurs actes.
Nous sourions tout deux et nous reprîmes position. Un sacré combat s'annonçait, je devrai être plus technique et précis que lui pour que la victoire me revienne, sa force était écrasante.
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Du côté de Sun, lui aussi était devenu sérieux, il jaugeait son adversaire attentivement alors que celui ci ne bougeait et ne pipait toujours aucun mot. Les dix troufions quant à eux restaient en retrait prêt à faire feu à la moindre opportunité. Les deux énergumènes ne restèrent pas de marbre très longtemps, celui qui se faisait appeler Hanzo bondit littéralement en direction du papy, qui n'avait pas l'air de vouloir bouger pour esquiver, mais au moment où il allait frapper des bruits de coups de feux se firent entendre. Les marines passaient eux aussi à l'action et l'une des balles vint frôler l'épaule du ninja, déchirant quelque peu son vêtement, ce dernier surprit, ne remarqua pas le vétéran envoyer son épée en direction de sa poitrine et c'est au dernier moment qu'il bloqua l'attaque avec l'une de ses dagues mais fut envoyer dans le décor. Pas très attentif pour un shinobi... Certes à onze contre un dur de voir tout les coups mais quand même, baisser sa garde ainsi, contrairement à Tadakatsu son égo devait être sur-dimensionné. Se redressant, écumant de rage, l'homme masqué décida de retourner au combat sauf que l'Adjudant-chef l'avait devancé. La lame pointé en arrière vers le bas, il courrait en direction de son adversaire, comptant bien lui trancher le bide. Cette fois ci l'assassin vu le coup venir et il esquiva d'une roulade sur le côté et avec son épée courte tenta d'entailler le tibia du marine, in extremis ce dernier retira sa jambe manquant de peu de perdre l'équilibre. Nouveaux coups de feux. Cette fois-ci l'épaule fut transpercer et pour la première fois nous entendîmes le son de sa voix.


" Tu me déçois, trop fougueux, aucune concentration.

- Je vais tous vous éventrer !

- Et ta mère ! "


Trois couteaux furent lancer et passèrent à côté de l'officier, le ninja venait de tuer trois troufions, chacun un projectile entre les deux yeux.

" Bon ok tu sais viser... "

Papy repartit à l'assaut, frappant horizontalement à plusieurs reprises, son ennemi en esquivait quelques un et parait les autres quand il ne pouvait faire autrement, sa blessure à l'épaule l'handicapant pas mal. Cela ne l'empêcha pas cette fois ci de blesser le vieil homme au flanc. Posant sa main sur sa plaie, Sun baissa sa garde un court instant, laissant le temps au shinobi de ré-attaquer. On peut dire ce que l'on veut sur les simples soldats mais en l'espace de plusieurs minutes ils sauvèrent une troisième fois leur chef. Le type masqué s'y attendait cette fois ci et d'un magnifique bond, me demandé pas comment il l'a fait, il passa a travers les tirs. Tout ceci donna le temps au gradé de se reprendre en main et d'assaillir Hanzo à grand coup de lame, l'un d'eux trancha l'épaule déjà blessé de sa victime qui, déconcentrer par la douleur ne vit pas le pied de Sun lui arriver en plein dans les côtes le faisant valser à plusieurs mètres de lui.

" Tirez ! "

Aussitôt dit, l'homme à terre fut criblé de balle, quand la canonnade fût terminée, plus personne sur place. Où était passé cette enflure de cagoulé ?
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En revanche de mon côté, aucun de nous n'était arrivé à prendre le dessus sur l'autre, encore moins se toucher. Sa défense redoutable m'empêchait totalement d'approcher ma lame de sa tronche. J'étais beaucoup plus rapide que lui, ça ne faisait aucun doute, mais la longueur se son hallebarde l'avantageait, ce qui minimisait ses mouvements facilitant ainsi la parade.
Au bout d'une dizaine de passes d'arme, je vis l'armoire à glace brandir la sienne au dessus de sa tête et frappa d'une force dingue vers le haut de mon crâne, j'eu juste le temps de dévier l'attaque ce qui me fit perdre l'équilibre et tomber à terre. Quand je me remis sur mes jambes, l'obélisque était coupé en deux, son coup avait été redirigé vers le monument qui venait de perdre la moitié de sa hauteur.


" Mais mec ! Pas si fort tu vas dégommer l'îlot ! J'vole pas encore moi, pas envie de m'écraser comme une merde au sol.

- Ah'ah'ah ce combat m'emplit de joie. Peu importe l'issue de celui-ci, je tiens à te remercier. Je ne m'étais pas battu ainsi depuis longtemps.

- Enchanté de t'enchanter l'artiste. Le plaisir est partagé. Allez on remet ça ! "


Je range un de mes sabres et j'empoigne le fourreau de celui que j'ai gardé en main. Je vais devoir changer de tactique pour espérer toucher ce mec. Faisons le tourner en bourrique. Je me mis à permuter sans cesse la lame et l'étui d'une main à l'autre et chargea. Arrivé à ses côtés, je commençai par frapper alternativement avec l'arme puis son rangement, puis plus aléatoirement, sabre, sabre, étui, sabre, étui, étui. Tadakatsu subissait mes attaques sans rien pouvoir y faire, si il changeait sa position il s'exposait à mes coups. Maintenant ! Je vis une faille sur sa gauche et lui envoya un violent coup de fourreau dans les côtes, évidement avec son armure cela n'eu aucun effet mais ça le distrayait et sa c'est juste ce qu'il me fallait. Je vise son épaule et frappe avec ma lame, mon adversaire leva son hallebarde au bon moment et para mon mouvement ce qu'il ne vit pas en revanche, ce fut l'échange de main que j'avais effectué entre temps. L'homme prit de stupeur tomba un genou à terre, une entaille bien profonde sur ça hanche.

" Ah'ah'ah'ah. C'est donc ce que l'on ressent quand on est blessé ? Désagréable sensation. "

Prenant appuis sur son arme, Tad' se releva doucement comme ci cette blessure venait de le soulager d'un poids. Son visage exprimait à présent une détermination implacable. Il me fixait avec un sourire limite malsain au lèvre, je n'avais pas le temps de faire ses éloges, il fallait que je l'harcèle à nouveau pendant que je le peux encore. Allant tout deux à l'encontre de l'autre le choc des armes fut brutal et je manqua de perdre l'équilibre encore une fois, le remarquant le guerrier à l'armure me balaya sec et avant que je ne touche le sol m'envoya valdinguer dans le mur d'en face avec le manche de son hallebarde.
Ma vision... Elle se trouble... Je ne sais plus où je suis, j'arrive à peine à distinguer la silhouette de mon adversaire. Putain, pas en un coup... Un filet de sang s'écoulait de ma bouche, mon corps était lourd, je ne pouvais plus lever le petit doigt. Sonné, j'étais sonné comme pas possible. Une ombre s'approche de moi, s'en est fini de Zegaï. Quel fut courte ma carrière de chasseur de prime. Je ne verrai donc jamais Grand Line. Alors que je m’apitoyais sur mon sort le tonnerre gronda, les fusils crachèrent leur feu. Mon rival se retourna soudainement pour observer lui aussi ce qu'il venait de se passer, ma vue revenait peu à peu et je distinguai à présent d'où surgissait le vacarme. Les marines venaient de transformer en passoire le collègue de Tadakatsu, enfin c'est ce que tout le monde croyait, personne ne se trouvait dans la trajectoire des tirs. L'avaient ils raté ? Ce n'était pas le moment bordel... Ma main tenait encore fermement le katana de mon père, mon ennemi de dos... Tant pis ! Dans un dernier effort, rassemblant toute ma force dans cette ultime attaque, par une volonté que je ne me connaissais pas je me releva, tremblant sur mes jambes et dans un hurlement puissant, je transperça le chevalier noir, mon sabre ressortant au milieu de sa poitrine.


" Comment ?!

- Désolé mon ami... Je n'ai... Pas le choix...

- Ne t'excuses pas... J'aurai fais pareil... "


Dans un dernier élan, il se retourna, son hallebarde prête à me couper en deux... Je n'ai pas la force pour l'arrêter... Sans grand espoir je dégaine mon deuxième katana et frappe à mon tour. Nous nous écroulons tout les deux... il lui manquait une main. Je l'avais touché mais... Lui aussi. Je pissai le sang, mon flanc gauche décoré d'une entaille d'une bonne trentaine de centimètre de long... Match nul.
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Ou était ce salopard de ninja ? Il aurait dû finir en confettis mais au lieu de ça, nada, de la poussière. Le vieux Sun ne pigeait que d'al à ce qu'il venait de se passer. Pas grand monde le comprenait d'ailleurs. Les marines étaient tous sur le cul, certain d'avoir viser dans le mille. Pendant qu'ils cherchaient des réponses, des hommes crièrent dans leur dernier instant. L'enflure masqué était réapparut et venait de zigouiller deux troufions, incroyable, il dégoulinait de liquide sanguin mais réussissait encore à tenir tête à la Marine. L'officier se tourna vers lui prêt à en découdre, quant au ninja, il fonçait déjà sur le vieil homme esquivant les tirs des cinq soldats restant. Comment faisait ce mec pour se mouvoir aussi facilement alors que visiblement il était blessé de partout. Mieux encore, à quelques mètres de l'adjudant il bondit dans les airs et lui balança quatre poignards, deux frappèrent la lame du papy, une passa à côté, la dernier se fixa dans son épaule.

" Putain tu commences à m'emmerder sérieusement avec ton numéro de cirque. "

Le vétéran attrapa le pied du shinobi quand ce dernier lui passa au dessus et l'écrasa au sol. Ce couillon n'avait pas comprit ce qui lui arrivait, avec sa collection de blessures ce type dû souffrir comme pas possible. Les survivants se placèrent tous autour de lui et le blindèrent de plombs. Ce coup ci, il était fini. Bilan de l'opération, deux ennemis dégommés contre six gars pour notre équipe... Oui six, je me comptai dedans à présent. Je ne voyais pas comment j'allais survivre à ça. Nous n'avions même pas foutu la main sur le prêtre disparut... Journée de merde, j'aurai mieux fait de rester au lit, cet îlot il est pourrie..
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J'entend une voix grave, j'ai du mal à comprendre ce qu'elle me dit... Foutez moi la paix bordel, je veux dormir encore un peu. Putain pas la peine de me foutre une tarte ! J'entre-ouvre un oeil et aperçois un mec assez âgé sans pour autant taper dans le troisième âge. Sun !!

" Oh gamin ! Debout saleté d'marmot ! "

Je tente de soulever mes paupières mais la lumière me latte la tronche, bordel ou est-ce que je suis. Le temps pour mes yeux de s'adapter à l'ambiance, j'essaye de me redresser un peu. Dur ! J'ai l'impression que mon ventre va se déchirer.

" Vas y doucement quand même.

- Doucement ? Je viens de me prendre une putain de claque dans la tronche !

- C'était pour voir si t'avais encore deux trois réflexes gamin. "


Enfin, je récupérai l'usage de mes cinq sens. Je me mets en position assises et observe les lieux. Une vague ressemblance avec une infirmerie mais la gueule des types qui m'entouraient ne confirmait pas mon idée. Tous vêtu de toge de la même couleur et des symboles religieux ornaient leur bijoux et vêtements. Un temple ? La pièce était de couleur crème accentuant la luminosité provoquée par les rayons de soleil qui se frayaient un chemin à travers les fenêtres dont une seule était ouverte. Des lits installés en ligne de chaque côté de la salle, drapés tous de blanc. On se croirait à l'hôpital. Sun était installé sur une chaise à ma droite, j'avais appris plus tard qu'il était resté à mon chevet pendant que je dormais. D'ailleurs:

" Je comate depuis combien de temps papy ?

- Deux jours petit. J'pensais que t'allais rester sur le carreau, t'es plutôt costaud dans ton genre. J'en connais plus d'un qu'aurait finit en deux morceaux après un coup pareil.

- C'est seulement parce que le type n'avait plus sa main au bout du bras que j'ai pas terminé en moitié d'homme.

- Ah ça pour plus avoir de paluche, il en avait plus. T'as fait ça propre, j'poserai un niveau dessus la bulle serait parfaitement au centre ahahah.

- Et l'autre ?

- On s'en servira pour égoutter le riz.

- Joli. Et le prêtre ?

- On a trouvé où il était retenu, figure toi qu'il s'agit rien de moins que du saint patron de cette église ou tu reposes tranquillement ton fion.

- Bah' putain. Et le mais ?

- Hmm j'irai pas jusqu'à dire mais, mais les deux qu'on a déglingué étaient assignés à sa garde donc logiquement il n'y a personne dans l'bâtiment.

- C'est eux qui m'ont soignés ? Et toi rien de cassé ?

- J'ai reçu quelques mandales mais rien de grave, j'ai l'habitude de me faire perforer l'épaule à coup d'couteau et, y'a cette p'tite entaille sur mon flanc, pas très profonde et saignait peu, facile à rafistoler. "


Je me tourne vers les prêtres présents, on nombre de trois, et les remercie du mieux que je puisse. Sur le boulot était propre, bien que je ne pouvais admirer les points de sutures vu que j'étais recouvert de bandage. Il semblait que le choc contre le mur ne m'avait rien cassé malgré ce que j'imaginai. Lançant un regard interrogateur à mes infirmiers pour savoir si je pouvais quitter le plumard, j'entrepris de m'habiller, pas qu'être en sous-vêtement me dérange mais je voulais en finir avec cette histoire.

" Tu fais quoi l'artiste ?

- Je vais cherche notre saint père le prêtre, je suis payé pour ça, je ne vais pas resté au pieu alors que je n'ai pas fini mon travail.

- Tu es sur de ton coup ? Tu risques de rouvrir ta plaie.

- Et bien elle s'ouvrira. A toi de voir si tu m'suis.

- Bien sur, plus on est d'fou plus on rit. J'vais dire à mes hommes de se préparer. "


Je le regarde quitter la pièce suivit des trois hommes d'églises. Bon, je vais mettre une tenue moins ample, qui tient bien au corps histoire de renforcer la pression sur les bandes et ma plaies, sa évitera qu'elle se rouvre trop facilement et de toute façon, mon kimono était en lambeau. J'enfile mon jean noir, chausse mes bottes en cuir de même couleur, tout comme ma chemise à lacet et ma veste de cuir. J'attrape mes katanas et le attache autour de ma taille avec mon obi blanc. Ah ! J'allais oublier mon écharpe en soie fétiche. C'est bon, il me semble que j'ai tout pris, je laisse tout ce qu'il me reste de berry sur la table de chevet, un peu moins de 30 balles, pour remercier ceux qui m'avait sans nul doute sauvé la vie puis je finis par sortir de la chambre et du temple.
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A la sortie du temple, Le vieux Sun m’attendait avec ses hommes. Ils avaient une mine grave, ne consentant pas vraiment le fait que je retourne au charbon après une blessure pareil. Les arrêts maladies, très peu pour moi, et si un vétéran pouvait se remettre aisément des siennes, je ne voyais pas pourquoi je ne serai pas capable d’en faire autant. De plus, nous savions où se trouvait le prêtre, on ne naviguait plus à l’aveuglette. Ce dont je n’étais pas au courant en revanche, c’est que Melody prenait par à l’histoire, c’est elle qui avait trouvée la planque pendant que nous combattions contre les deux autres trous du cul. Je préférai ne pas entamer de dialogue tout de suite avec la fée, bien sûr qu’elle s’inquiétait pour ma santé et qu’elle refusait que j’aille au combat mais, ma maman poule savait plus que quiconque l’inutilité de me raisonner. J’aurai le temps de me reposer une fois mort !

« Bon, on va par où ? J’aimerai finir s’bordel avant de me rendormir quelques jours.

- Au nord d’ici, y’a un vieil entrepôt abandonné. C’est là qu’est retenu notre saint père.

*Si rien n’a changé, il n’y a que le chef de la bande des deux gars que vous avez dégommé. Je ne pense pas qu’il s’attendait à la visite de qui que ce soit, aucune surveillance.*

- Good job mama ! On a plus qu’à aller cueillir ce connard.

- Hmff. Sans doute. Ne le sous-estimons pas pour autant. »


J’offris un sourire au groupe pour les rassurer et je partis en tête. Espérons que cette saloperie ne se rouvre pas à un moment merdique. J’allais devoir faire avec, quoi que, cela ne me posait pas de problème. Je savais faire abstraction de la douleur en temps voulu.
Nous marchions maintenant depuis une vingtaine de minutes dans les rues délabrés sans aucune nuance de couleur, le gris dominait totalement sur cette plateforme, comme si les dieux avaient oubliés de la peindre. Bordel que c’était moche dans le coin, et c’était soit disant un endroit de culte, et bein… Pour coller à l’ambiance du lieu, personne ne parlait. Moment rare de réflexion collective ? A croire qu’ils étaient restés des jours cloués au lit à ma place.


« Tss. Bande d’enfoirés, un peu de gaité, on va pas à un enterrement. »

Pas de réponse…

« Bah’ allez tous vous faire foutre ! »

Je repris ma position en tête de peloton, décidant de boycotter ses trouffions rabats joies, un katana posé sur l’épaule. Enfin, j’apercevais le bâtiment dans lequel nous allions faire irruption. Pour le moment, j’avais pas réellement de plan mais si Melo ne se trompait pas, et sa m’emmerde de dire que ce n’est jamais le cas, on devrait pas en avoir besoin d’un. On rentre, on tape, on sort, simple et efficace. Nous approchions, traversant le portail déboité nous menant dans la cours abandonné de l’entrepôt, je ne tardai pas à arriver le premier devant la porte… Pas de poigné ? Nique.

« OPEN KICK !! »

Boum. A plus d’porte ! De dieu que c’était sombre, on y voyait pas plus que dans le cul d’une tortue en brochette. Boaf, j’en avais ma claque, sans me poser plus de question je pénétra à l’intérieur et a ma grande surprise, zouuff, tout s’éclaira.

« Tu me prends pour con enfoiré ?! J’vais te botter le cul façon tong de plage !

*… Y’a un sens caché ?*

- Nan y’a que mon pied planquer d’dans…

*Dans ? La tong ? *

- Bah’ ouai pas son cul… T’es flippante des fois.

* ……* »


Méfiant, je continuai ma progression le katana, appuyé sur mon épaule, prêt à frapper le premier crâne qui passe. D’ailleurs ma maman fée trônait fièrement sur le haut du mien. Je la soupçonnais d’être encore plus à l’affut que moi, si on essayait de m’attaquer en juif et que je remarque rien, elle me le fera savoir assez rapidement, du coup j’étais plus confiant en sachant que je ne serais pas pris par surprise. En parlant d’arrière, où est-ce que Sun et ses potes étaient passés ? Ils ce dégonflaient les enfoirés !

« *Non, ils contournent le bâtiment pour tenter de prendre en étau le scouateur des lieux.*

- Vous me préviendrez quand même si dans votre plan, dans lequel je n’ai pas l’air de figurer, il est question de faire péter l’entrepôt. »


C’était naze, la route était toute indiquée par des flèches désignant « bureau de la direction » aucun suspense, aucune énigme, pas de piège, rieeenn ! Nada ! Quetchi ! Il me prenait vraiment pour un con. J’vais lui faire passer l’envie moi à ce comique. Bah’voilà la porte… et la belle équipe du vieux.

« Qu’est-ce que vous foutez ? Vous savez à quoi sa ressemble une attaque en étau dans la marine ?

- Y’a pas d’autre porte pour aller dans s’te pièce… J’me passerai de tes commentaires en prime. »


J’étais dépité, d’ailleurs ils ont dû le voir, tant mieux car j’étais aussi tiraillé par l’envie de me foutre royalement de leur gueule. Les types avaient perdu leur temps à faire touuuut le tour pour arriver au même endroit que moi, je rêverai de leur tendre une corde pour le style. Je soupira longuement et leur fit signe de se tenir prêt. Après un « Open Kick » la porte vola à l’autre bout de la pièce manquant de décapiter le prêtre accroupit au fond de la salle, ligoté. Un homme se trouvait à ses côtés, en tant normal je l’aurai complimenté sur ses goûts vestimentaire et son allure classe et élégante, mais là j’étais salement pas d’humeur. Bon fallait quand même avouer qu’il en jetait un max, on aurait dit un aristocrate, des cheveux blancs attachés en une longue queue de cheval avec une petite mèche qui tombait sur son œil gauche, le seul encore valide j’ai supposé en remarquant que l’autre était fermé et griffé d’une cicatrice. Sans oublier sa putain de belle barbe finement taillée et dessiné, à tout les coups il avait été styliste dans sa jeunesse, ou top model, un truc où tu dois être super bien sapé quoi. Il vendait du rêve, à son âge je veux être comme lui. Et quelle prestance…


Spoiler:

« Redonnes nous le prêtre sans discuter et on rentrera tranquillement sans casse.

- Hey tu fous quoi putain ! J’étais en pleine analyse de ce type ! Tu viens de gâcher mon trip !

- Gnié ?! C’est ton bisou avec le mur de l’autre coup qui te fait dire des conneries ?

- Vas crever papy ! Au moins j’m’amuse pas à chercher des portes de derrière qui existent pas !

- Je vous attendais.

- Et bein évidement, ils disent tous ça.

- Putain Sun ferme là ! Je le savais moi monsieur, je doute pas de votre parole !

- Tu nous fais quoi gamin là ? Tu veux pas aller lui torcher le cul pendant que t’y es ?!

- Si j’dois le faire avec ta langue ou ta tignasse, ça peut se négocier !!! »


Des éclairs fusaient entre l’officier de la marine et moi-même, nos fronts collé l’un à l’autre, se faisaient un combat de qui « pousse plus fort » jusqu’à ce qu’un trouffion nous en foute une derrière la tête. Nos regards se tournèrent brusquement vers lui, regrettant déjà son acte.

« C’est dame Melody qui me l’a demandé …

*Exactement et le prochain qui l’ouvre c’est une balle dans ce qui vous sert de fessier et je le force à s’assoir.* »


Comment une créature ne dépassant pas les trente centimètres pouvaient elle faire autant d’effet à deux hommes plein de testostérones qui pourraient l’écraser sous leur pied ? Allez savoir, elle est juste très convaincante, je suis bien placé pour le savoir mais est-ce juste parce qu’elle a le don d’influencer les émotions des gens ou parce que je sais qu’elle serait capable de mettre ses menaces à exécution ? Les deux je pense ! Et j’veux pas le savoir, j’obéis et c’est tout.

« Hmff…

- Tss…

*Merci. Et toi là, rends nous le prêtre ou ça va chier !*

- Mel… Non rien, je me tais.

- Quel magnifique spécimen de fée, une Sylfibarde si je ne m’abuse, plus connue sous l’appellation de Voix des arbres. Quel magnifique trésor.

*Comment savez vous tous… *

- Je suis un expert en objet, relique ou être rare ma très chère fée. Vous êtes la première de votre espèce que je vois de si prêt. Vous voulez récupérer cet homme ? Soit, je n’en ai plus besoin, il m’a dit tout ce que je voulais savoir. De toute manière, je dois vous laisser, mon navire m’attend. »


Ah mais ouai ! Voilà ! J’me disais bien que pour un bureau de patron il était vide, bon ok l’entrepôt est désaffecté depuis des années mais ces types y avait élu domicile en attendant, en toute logique il aurait du être meublé. Ce qui explique aussi pourquoi personne à part le vieil homme ne se trouvait là, ils préparaient leur départ avant même que nous nous pointions et ces connards contre qui on s’est battu devaient juste nous ralentir. Putain ! Tout est plus clair ! Mais pourquoi nous attendait-il ? Là en revanche, y’avait aucune logique… Juste pour nous rendre l’homme d’église ? Non, ça collait pas, j’suis paumé là !
Le plus déroutant fût le moment où il attrapa le religieux par le dos et le balança à nos pieds dans un « tenez » presque trop aimable pour être sincère, le pire, c’est quand le vieux Sun ordonna à ses cinq soldats de le ramener à l’abri, notre soit disant ennemi ne broncha pas d’un pouce.


« Attends vieil homme… Pourquoi ? Pourquoi fais tu ça ? Tu le kidnappes et tu nous le redonnes après, on a liquidé deux de tes gars et tu t’en tapes, t’as un bateau à prendre. On est devant toi personne partira en te laissant ici, mais tu nous laisses…

- Je ne lui voulais pas de mal, il n’est pas blessé. Une réponse à une question est il était libre, c’est tout. Il détenait des informations sur quelque chose que je recherche et maintenant qu’elles sont en ma possession, plus rien ne me retient. Le bateau ne partira pas sans moi certes, mais mon trésor peut être. Je ne peux pas me permettre d’échouer si prêt du but.

- Rien ne te retient, à part moi, je suis payé pour avoir ta tête. Désolé… »


A la vitesse de l’éclair je bondis en avant le sabre décrivant déjà cette courbe meurtrière destiné à trancher sa gorge. Vitesse de l’éclair ? Je le croyais.

« Nani ?! »

Il avait carrément disparut de sa place pour réapparaitre quelques pas plus en arrière, j’avais décapité l’air… Putain ! Qui est-ce type !

« Quelle rapidité jeune homme, je t’en félicite, tu as du potentiel mais pas assez pour m’affronter pour le moment. Je te donne rendez vous sur Grand Line. Attrapes moi avant que je trouve ce que je cherche. »

Je n’eu rien le temps de dire, Sun non plus, même si lui n’avait plus pipé mot depuis que Mélody l’avait remit en place. Il boudait ? Non mais je te jure ! Un épais nuage de fumée se propagea dans la pièce après un « boum » sûrement un fumigène. Quand nous pûmes enfin revoir clair, il n’y avait plus que le vieux marine, la fée et moi dans la pièce… L’enfoiré de merde ! Il s’est vraiment tiré après m’avoir foutu la honte !

« JE VAIS TE BUTER CONNAAAAAAARD !! »

J’allais partir à sa poursuite quand une main me bloqua par le col, l’officier n’était pas de mon avis, pour lui la mission était terminée.

« On a le prêtre c’est bon…

- Quoi ! T’es sérieux putain ? Ce type est dangereux !!

- Soit pas con, on rentre. »


J’étais sidéré. Ma cible qui s’échappe, mon collègue et mon employeur classant l’affaire, je n’accepterai pas ça. Oh non !

Le lendemain, dans ma chambre à l’auberge, je ne pouvais chasser ces événements de ma tête. Pourquoi ? Rien n’avait de sens dans cette affaire. Putain de marine, toujours à faire le boulot à moitié. Et ce mec… Il m’a carrément invité à le pourchasser jusqu’à Grand Line… Est-ce ce dont l’adjudant chef voulait me faire comprendre ? A-t-il vu lui aussi la différence de niveau entre cet inconnu et nous ? Peut être que je me trompais, peut être pas. Qu’une seule façon de le savoir. J’attrape mon baluchon et mes armes, regarde si je n’oublie rien dans la chambre puis part vers le poste de marine faire mes adieux.
Arrivé là bas, un comité d’accueil m’attendait, composé des trois prêtres qui m’avaient soigné et de celui que nous avions sauvé, ainsi que le Commandant et Sun. Je les salue comme il se doit, ajoutant même un petit signe militaire de la main à mon collègue passager, ils me le rendirent avec le sourire.


« L’adjud’ m’a fait le rapport de l’affaire. Nous retrouverons ce type ne t’inquiètes pas. Mais je tiens quand même à te remercier pour ta bravoure au nom de la marine et des habitants d’Inari. Voilà t’as récompense.

- Je… Ce n’est rien. Ce fût un plaisir de pouvoir me rendre utile.

- Nous voulions aussi vous remerciez pour votre aide jeune homme. Malgré les dires de cet inconnu, je ne serais sûrement jamais ressorti de cet entrepôt sans vous. Vous avez toute ma gratitude mon enfant.

- Vous n’avez pas à me remercier mon père. Je ne pouvais vous laisser aux mains de ces hommes. C’est moi qui devrais remercier vos frères de m’avoir soigné et sauvé. Sans eux je ne serais plus de ce monde moi non plus. »


J’offris au religieux une petite courbette en signe de respect et de remerciement, puis ils se retirèrent poliment, obligé de retourner à leur occupation, le commandant en fit de même. Ne restait à présent que le vieux Sun et moi.

« J’ai pigé le message papy, je progresserai et quand l’heure sera venu, je ferais sa fête à cet enflure.

- C’est bien, c’est ce que je voulais entendre. Ce fût un honneur de te connaitre et de combattre à tes côtés gamin. En revanche, surveilles ton langage, t’es pas poli avec les criminels… Ah’ah’ah’ah !!

- Ah’ah’ah parles-en à mon cheval le vieux ! T’étais encore plus vulgaire que moi.

- P’tit con va ah’ah !! Allez, j’dois retourner travailler. Dépenses pas ton fric en connerie. Prends soin de toi gamin.

- Ouai, vas signer ta paperasse papy, te fais pas une entorse au poignet. J’espère qu’on se reverra, en attendant vas pas te tuer. »


Nous nous fîmes une bonne poigné de main puis nous partîmes chacun de notre côté. Je marchais en direction du port, tenant fermement la bourse que le Com’ m’avait remise. Quel plaisir de voir ses efforts récompensés. Je ne savais pas encore où j’allais aller, je laisserai le vent m’y porter. Une chose est sûr, mes périples et mes voyages ne se termineraient pas de si tôt. Je rangea mon argent dans le baluchon et commença a courir vers les quais le sourire aux lèvres, l’aventure me manquait déjà et je l’entendais m’appeler, pressée de me revoir elle aussi.

« En avant mam’s cela ne fait que commencer. On a du ménage à faire !

*Hi’hi’hi attends moi gros benêt !* »

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