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The Last Supper [1624] [Légion]

Euh… Ca va pas être possible capitaine, il est pété le truc. C’est Legault, il a mal mis le machin tout à l’heure et ça a tout niqué…

Putain de bras cassés… Pour combien de temps y en a ? Et en se bougeant, hein, sinon y a d’autres bidules qui vont mal se mettre et qui vont tout niquer.

Euh, ben on sait pas trop capitaine, en voyant les dégâts Noah a juste fait "gneuhputainj’enairasleculdebosseravecdesconnardspareils", craché par terre et foutu une mandale à Gredub qui passait par là avant d-WAHHHH

D’un coup de pied j’envoie voler l’Atom avec un ou deux je t’aime moignon plus dans un bosquet du fond du campement. Le bambin fait ouillouillouille et s’essuie la fierté en chiant une pendule, ou l’inverse, sous prétexte que ci, que ça, qu’il était mieux dans l’équipage de feu son siamois capitaine Cann’on. Je lui dis que si y a que ça on est encore pas très loin et qu’on peut faire demi-tour pour aller le cérémonier funèbrement au Cap des Jumeaux comme le bon Cher qui repose en paix là-bas, j’en connais un qui doit pas avoir enterré grand-monde depuis un paquet de temps. La remarque fait son petit effet et le sbire me lâche définitivement la grappe pour la journée en rampant jusqu’aux Curly que je les avais presque oubliés, discrets qu’ils se sont faits depuis qu’on les a empaquetés je sais plus trop pourquoi. Le tout, en vérifiant bien que Walt et son envie permanente de jouer la charrue avant les bœufs sont pas à proximité.

Walt, d’ailleurs, ça fait un bail que je l’ai pas vu. Me concentre un peu après un zyeutage circulaire sur la plèbe qui flemmarde de gauche et de droite sur la plage aux mauvaises herbes, zyeutage qui m’apprend rien, puis mon nouveau sixième sens me chuchote qu’il est au fond du fond là-bas, dans une direction qu’a l’air sournoise et velue comme mes pieds. Ca sent la panade en plus des bottes sales, mais pour le moment j’ai pas la foi d’aller le chercher et… Arf, Noah me signe depuis tout là-bas sur le pont, en tapant sur Gredub pour qu’il serve de mégaphone, qu’il a besoin qu’on manœuvre l’Ecume avec précision pour la bichonner de près. Puis ce sera l’occasion d’un check-up complet, le premier depuis les phares. J’y réponds que Oz peut sûrement exaucer ses souhaits les plus profonds sans qu’y ait besoin de rameuter tout le monde, démerde-toi mon vieux, quand il me crie, l’air grave et empesé de celui qu’en a plus rien à battre de grand-chose parce que point de non-retour dans le blasage :

R’garde donc où il est, le Junior…

Je mire, je mate, je soupire en fermant les yeux doucement et en me concentrant sur ma respiration pour pas fumer un énième boulon devant des hommes qui si ça continue vont avoir des doutes sur ma stabilité émotionnelle un jour, ce serait ballot qu’ils se rendent compte qu’ils ont un meneur aux tendances légèrement quadripolaires vachement marquées, hein. Le gentil Oz est retourné se coincer dans le rideau de geysers qui gardent l’île et alterne entre rires et pleurs à mesure que l’eau bouillante lui crame les écailles pour les plus puissants et lui chatouille juste l’entrejambe pour les plus sages. Trois choses là-dessus : un, c’est pas mal si ça lui sert de douche, autant pas gâcher le moment ; deux, aucune chance qu’il tire pas la gueule si on l’interrompt maintenant, et je confierai pas mon bateau à un Oz mécontent ; trois, ça veut dire que soit bibi se colle à la manœuvre, soit bibi va chercher Walt qu’est plus ou moins payé pour ça quand même dans la jungle, dans la terrible jungle, finis les egotrips bordel de fèces.

Ce boulot c’est la chance de ma vie, j’y crois à mort…

Résigné, j’empoigne Snippee le plus proche essuie-mains et lui ordonne, à peine de perdre des trucs en forme de ganglions, de rameuter toute la masse laborieuse environnante pour être prête quand leur bosco préféré reviendra, et ça va pas tarder. Et ensuite je pars à l’assaut de la muraille fourrée à l’ajonc, à la liane et à la racine mal gaulée. Droit devant, toujours droit devant en mode déforestateur, tant pis pour l’environnement, y en aura bien assez pour que les générations futures de bûcherons remplissent leurs quotas, et ce qui arrive aux suivants c’est pas mes putains d’oignons. Sueur, griffures qui s’effacent d’elles-mêmes par la grâce du bon fruit qu’il est bon, viandages répétés à me faire crisser des dents, il est tôt fait que je sois paumé en plein milieu de nulle part et avec mon seul radar et la traînée verte derrière moi pour me repérer. C’est pas bézef mais c’est un début, j’arpente la zone en faisant des lacets pour progresser plus lentement, parce que j’aime bien faire durer le plaisir.

Et plus le temps passe et plus je sens que le borgne a pas intérêt à m’avoir pondu une de ses habituelles conneries pour nos retrouvailles. Tandis que je pause, des macaques qui individuellement valent pas un Anthrax mais qui au nombre qu’ils sont me tapent rapide sur le système trouvent bon de m’envoyer des noix dans la gueule, c’est la guigne. Pétri de rage je les canarde un peu à l’air comprimé en retour parce que non mais oh, puis la route reprend et après un truc moche à six, sept, non huit grosses pattes velues j’arrive à proximité d’une clairière qui sent bon le festoiement et le méchoui bien cuit. Walt est dans l’autre direction complet, mais comment résister après tant de labeur à l’appel de cette musique folle orchestrée par cinquante paires de mâchoires ? Gniak, gniak, gniak. Au gusse qui cherche à m’arrêter en me disant que c’est une fête privée, je lui fais bouffer ses propres cornes.

Laisse-moi passer j’ai une invit’…


The Last Supper [1624] [Légion] 661875SignTahar


Dernière édition par Tahar Tahgel le Jeu 17 Jan 2013 - 11:42, édité 1 fois
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Avec une plombe de marche dans les jambes, et trois gamins affamés derrière lui, Walters débarque à son tour sur le terrain de gueuletonnage. Pas une pas deux, il se fait repérer par le videur du coin, qui va avoir de plus en plus de mal à faire son boulot correctement à ce rythme. C'est pas pour dire que la gamine est mignonne à vous faire pleurer un rocher, du moment qu'on exclut son côté psychoterapeutable, mais c'est tout comme. Du coup, avec le borgne qui fout bien les glandes à côté il se dit qu'il se sent dans un élan d'humanité et laisse couler. Surtout qu'il est déjà bon pour se prendre un méga-blâme après que l'autre psy-dingue soit passé façon VIP.
Et c'est que ça hume bon le festin trois étoiles dans le coin. J'aurais bien dit cinq, mais ça aurait pu faire tiquer l'assemblée ce genre d'allusion institutionnelle. Les trois crevards, eux, font pas trop gaffe aux gros bras qui les entourent et ça a l'air d'être plutôt réciproque. Après quelques instants à les regarder se faufiler entre les gens et jouer à la main invisible qui pique de dessous la table, Walters se dit qu'ils sont déjà bien débrouille. Bon point, ça va aider à les faire se faire accepter par le mec Tahar. Pas que le bosco se fasse du soucis, pas son genre, juste qu'il sent que c'est un bon motif pour se faire décapiter. Mais bon, comme c'est pas la première fois...
Lui aussi il a un semblant de dalle faut dire. Du coup il se prend une fourchette en passant et se plante un morceau de bif' qu'il se déguste en suivant de l’œil ses enfants adoptifs. Puis il voit une tête familière. Sa paupière cligne histoire d'être sûr parce qu'il est de dos. Il s'approche et sent que ouais, c'est bien lui. On se demandait comment le capichef allait prendre l'arrivée de trois bâtards ? On arrive au bout parce que le voilà. Et comme son bosco n'est pas du genre à laisser trainer les choses, il s'approche en le hélant.

"Hoy Tahar ! J'suis d'retour et t'devin'ra jamais c'qui c'est passé ! J't'jure qu'c'est un truc de pur dingue ! Tout d'abord y'a eu l'coup du singe et puis l'gosse squelette qui m'a tiré jusqu'à la grotte pendant qu'ma tête était récupérée par la gamine et enfin bref..."

Entendant la voix de leur bienfaiteur s'élever non loin d'eux, les trois gosses se rassemblent derrière lui en regardant le type auquel il s'adresse. Il est grand, il fout les jetons, il tire une tête bizarre en voyant le borgne et ils sentent que ça va péter pour le matricule du padre.

"...J'ai adopté trois gamins. R'gard'les-sontypabô ? Leurs noms c'est Am, Stram et Gram. Enfin leurs surnoms... Ouais j'ai pas encore tout à fait intégré leurs noms en entier mais ils le feront bien eux-même. Allez les p'tiots, dites bonjour à Tahar, c'lui qui commande sur le navire qu'on doit prendre alors soyez poli ok ?"

Sans dire un mot, les trois rejetons adoptés du jour hochent la tête. Ils l'air d’appréhender ce qui va suivre, pas comme leur père qui se fend de son putain de sourire à la con que j'vais plus décrire parce que tu le connais, ô lecteur habitué de la chose. Inconsciemment, dans les petites têtes, c'est le même compte à rebours qui s'enclenche:

...3...

...2...

...1...
    Saloperie d’ours.


    Y s’en est passé des choses dernièrement. J’vais pas tout résumer. Le seul truc important là, c’est qu’j’ai une belle griffure sur l’torse, un bon mal de crâne qui m’ruine la cervelle, et qu’j’suis solo, paumé dans la cambrousse.

    Faut dire qu’prendre des substances illicites quand y’a que trois pèlerins au kilomètre carré c’est pas le must pour retrouver sa route après. J’ai la bouche pâteuse des grands soirs, la barbe revêche des grands évènements et les yeux vitreux des grands abrutis. Où est donc passé ce foutu Tahy ?

    Heureusement qu’mes deux flingues sont toujours en place. Dans la semi-démence j’dois avoir un seizième sens pour les garder toujours à portée et pas s’en servir comme monnaie d’échange contre une noix de coco pas encore mûre. Véridique ? J’me souviens plus vraiment. Alors j’avance clopin-clopant (sans filtre, j’ai encore Sally mon porte-cigarette) au hasard des fourrés, espérant vraiment pas rencontrer les amis de tous ceux que j’ai pu dégommer au passage. Désolé la nature, c’était pas moi, c’était les champis. Mes deux grenades expérimentales sont plus là, reste que les goupilles. On va pas regarder derrière hein.
    En fouillant dans ma poche j’trouve un morceau de parchemin déchiré. Apparemment dans mon trip j’me suis adonné aux joies de la poésie sauvage.


    Certains disent que je ferai pas de vieux os
    Dans ce monde rude et amer.
    Mais regarde comme je fais si bien l’oiseau
    Pour séduire et me faire ta belle-mère.



    Hahaha, j’ai un regain d’ego qui me cogne en pleine face. J’ai presque l’impression qu’c’est pas moi qui ai écrit ça. Du coup on dirait que j’découvre les écrits d’un artiste allumé. Et j’aime beaucoup ce que t’as fait Junior. J’crois que j’suis pas encore retombé à cent pour cent.

    Après quelques minutes j’entends des bruits assez inhabituels pour la jungle profonde. Soit les animaux s’font une rave party au détour d’un bosquet en se bourrant la gueule avec du lait de coco, soit y’a quelques autres gus qui sont présent ici-bas.
    J’arrive sur un spectacle plutôt sympa. Des types anonymes mais organisés qui s’sont rassemblés pour un bon p’tit gueuleton. Plus loin j’vois même l’bon Tahy et l’moins bon mais bon quand même Scotty. Un mec s’approche, mine plutôt maussade et regard inquiet. Y l’a un brassard rouge avec marqué « C’est qui l’raté ? ». Soit c’est un comique dans l’âme soit j’ai encore les yeux qui pèguent. J’relirai la strophe de tout à l’heure un peu plus tard.


    « C’est quoi ce bordel ? T’es avec les autres abrutis là bas ? »


    Par pur réflexe j’lui aurais mis un coup d’crosse amical mais j’me dis qu’ça risque de gâcher l’ambiance, c’est pas encore l’heure de la bastonnade.


    « J’suis un ami de Bob. »


    Y’a toujours un Bob dans une soirée. J’espère juste qu’celui-là a pas soufflé la gonzesse d’mon vis-à-vis.
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    J'erre au milieu des palmes, des fougères. Un peu perdu, un peu cassé, dubitatif? J'sais plus. J'oublie aussi sec, tout en abattant du kilomètre. J'aime ça marcher, ça délasse l'esprit. Puis d'temps en temps, j'm'assois. Comme maint'nant. Un souche plus acceuillante qu'une autre, un pano' sympa. J'allume un tige, j'bouffarde. Un p'tit cri dégueu' m'tire d'ma rêverie, j'tourne la tronche. Anthrax. Le singe me mate avec son oeil mauvais, s'approche prudemment.

    Où t'es resté, sale bête?

    Y répond pas, pourtant il peut, mais s'approche et s'case sur une branche juste au dessus d'moi. L'aime encore bien ça Anthrax, se poster plus haut que les autres. C'est son truc. M'vient un idée. J'le mire, y m'mire, j'chope un flingue dans ma ceinture et le lock. Il tremble un seconde. Je tire. Pan. Anthrax comprend pas, il vit toujours. Derrière lui, un noix d'coconut choit. J'souris, tourne l'arme et tend la crosse à mon ami aminal. Il hésite. Il s'approche, tend les pattes, prend l'gun. J'vois comme un sourire qui déforme sa face de monstre. Il tourne l'engin, tente de comprendre, chipote la gachette, le coup part. Au loin. Anthrax sursaute, mais comprend aussi. Il aime ça, les armes. J'lui laisse le flingue tout en m'relevant. La pétoire est déchargée, j'risque pas d'me prendre une bastos dans l'dos, c'est tout c'que j'demande. Et j'avance, à nouveau, Anthrax suit, avec son nouveau jouait. Il tente la gachette tout les trois pas, ça a l'air de l'emmerdre qu'ça marche plus. Moi ça m'donne des idée pour le futur.

    Les clameurs entendues plus avant m'reviennent aux pavillons, et j'me dis qu'j'irais bien voir. D'autant plus qu'ça sent la bouffe sur une lieue, et qu'j'ai les crocs. J'pousse deux trois végétaux, et m'apparait une zolie clairière, totalement squattée. Y a de tout, du bestiaux, d'l'humain, du entre deux, en base d'géant et d'saigneurs. Et que de bouffe. J'm'avance, un type veut bouger pour d’interposé, mais il hésite. Au vu d'sa trogne, il s'est déjà manger quelques beignes. A la vue d'mon physique avantageux, y s'rétracte, comprend que s'il cherche une autre beigne, j'suis son homme. Il se pousse donc. Et j'avance vers la tablée. Y a Tahar, qu'à déjà commencer à baffrer, y a Walty aussi, accompagné de trois animaux qui l'suivent comme des mouches suivent un pet. Puis y a l'nouveau aussi, c'lui dont la tronche m'dit à mort un truc. Hmm. J'remarque aussi un type mastoc en armure, qui s'envoie des bestiaux entiers dans l'gosier. Le gus à l'air solide, du genre qui claque des types avec ses doigts, et moi, j'aime encore bien ça. Je check derrière moi, mate Anthrax, et l'invite à arrêter d'faire le con. Il comprend, et vient s'poser sur mon épaule, avec son nouveau joujou. Et là, j'le r'marque à nouveau... Lui, le padre. Il est là, qui discute, joyeux, avec c'te bande de type patibulaire. Ennemi malin, y n'dit pas tout. Héhé. Mais j'oublie les messes basses d'arrières cour, alors qu'apparaissent d'nouvelles tonnes de bidoche. D'abord baffrer, ensuite faire connaissance. A l'aise, faisons comme ça.
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    3…

    2…

    1…



    Paf cartouche. Je sussure une amitié méchante à Walters qui comprend pas pourquoi il en prend pour son grade qu’existe dans aucun manuel, mais qui ferme sa mouille quand même. Faut dire qu’il pourrait bien gueuler tous ses ganglions lymphatiques j’entendrais rien : je viens de shooter tellement fort dans sa tête d’un sauté-fouetté-retourné que même ses mômes la ferment et regardent la parabole qu’il accomplit avant de s’écraser loin, loin là-bas dans les arbres, plus loin encore même avec une admiration coite qu’on pourrait rapprocher d’un respect obséquieux pour mon auguste personne. Me faites pas chier les loupiots, ou je teste si vous êtes aussi endurants que papounet.

    Ils me font pas chier, ça tombe bien, je continue ma route pendant qu’alentour des copains se ramènent, d’abord Jack, ensuite Rimbau, ou tous les deux en même temps on s’en branle un peu. Dans mon dos le corps de Walt joue à colin-maillard avec ses ouailles qui s’évertuent à lui faire prendre le chemin le moins saupoudré d’encombres vers, sûrement, sa pastèque de tête. Je me retiens pour pas jouer à la piñata avec le reste de son organisme, pas sûr que ça il arriverait à le digérer… Et à propos de digérer les fumets et les mastications qui m’agressent l’organe sensoriel tendent à me distraire un peu aussi, bon pour eux. Je dis les mastications, je devrais préciser qu’elles se sont subitement tues l’espace d’un instant, pour mieux nous permettre une entrée fracassante qu’elle est classe. Je m’approche de la becquetance comme si j’étais invité pour blablater quelques sornettes après m’être empli le gosier pour vérifier que je peux bien faire Hope cocue pour cette fois, quand deux choses se produisent. La première c’est Oz, qui se produit comme il sait faire.

    Avec force fracas. Oz, que désormais les geysers n’attirent plus, Oz qui veut s’amuser avec nous alors que s’il avait décidé plus tôt de bouger son infâme cul poisseux on en serait pas là puisqu’il aurait pu bouger l’Ecume comme Noah le voulait. Oz, ses douze ancres et son gouvernail. Oz.

    COPAAAIN

    Et voilà que ce con me débaroule dans les pattes en manquant de peu écraser la moitié des convives, pour aller en taper cinq à un mec pas net qui fait approximativement sa taille et qu’a pas l’air bien fut-fut non plus. BRAAFFF, que l’énergumène gueule en retour, en faisant péter la moitié des tympans situés sous lui, dont pas les miens mais ça c’est parce que je suis très fort.

    La deuxième et même seconde des choses qui se produit, c’est Sergueï. Non non, pas le vieux de Jack, pas le roi cornu qui se lève de ses trois toises de haut facile depuis son trône pour nous accueillir, frappé d’une étrange ressemblance d’avec une tenture croisée à… Las Camp, c’était ? Je sais plus. Croisée dans le bled où Maya et moi on a fait copain copain peu après qu’une vieille guenon ait cherché à me violer au détour de sa boutique un beau mais frais après-midi de l’an dernier. Bref, c’est pas eux, la chose c’est Sergueï. Je dis Sergueï, je suppose que c’est comme ça qu’il s’appelle puisque c’est comme ça qu’on l’a appelé quand il a vu rouge direct après m’avoir spotté, et qu’il a sauté jusqu’à atterrir devant moi. Et maintenant que j’y repense c’était ptet déjà bien comme ça qu’elle l’avait appelé, Anna, quand elle lui avait donné l’ordre de rompre le combat. Il a beau avoir pris quinze ans comme moi, je le reconnais d’un coup d’un seul, à son air de vieux révo blasé de la vie à la tête dure. Y a des trucs comme ça…

    J’vais te désosser, ta gueule.

    Il dit ça calme. Et en plus de ça il se souvient de mon blaze. Alors moi aussi, je lui réponds courtois.

    C’est mal barré, vieux. T’as vieilli, j’ai mûri.

    Et l’avoine part, directe, droite, franche et sans détours. Lui chatouille la barbe et lui remet les idées en place. On me reproche souvent mon manque de spontanéité alors cette fois je fais un effort… Curieusement, ça aide pas les flonflons à reprendre et même ça encourage plutôt la mise sur lahgel généralisée. Même Oz et son copain s’y mettent, et à part Papi Jack et le roi en cloque sur son trône, tout fout le camp dans la fraction d’instant qui suit. Les tables, les chaises, les sangliers, les règles.


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    Y a comme un vent d’épique qui souffle sur la clairière taille XXL pour chimpanzés de la taille d’un bateau. D’épique ou alors c’est juste les mandales que se mettent Oz et son COPAAAIIN qui brassent l’air et décoiffent les chauves et secouent les ventripotents. Y a un mec qu’essaie de s’interposer entre lui et moi mais du même regard et de la même main, enfin lui de la droite et moi de la gauche, on lui apprend avec Sergueï qu’un combat à mort comme le nôtre qu’on sait pas trop non plus pourquoi il est à mort, ça s’interrompt pas une fois qu’il est parti. Y a plus que nous deux et y a plus que lui et y a plus que moi. Et mon fruit mais ça chut, je lui fais la surprise…

    J’ai un peu oublié depuis le temps sa façon de se battre, je m’en rappelle bien vite quand il me fait le coup de ses claquettes qui rendent bigle. Bon, j’ai progressé aussi depuis le temps alors ça dure pas longtemps et je m’en sors comme un grand mais à peine il voit que ma vue commence à tanguer, à peine il me saute dessus en mode Skull’s rage, comme il dit, pour me foutre son crâne à la place du mien dans un mouvement d’arrière en avant que d’autres pas subtils appellent couramment coup de boule. Sa boule, je la sens pas, rapport qu’à la place de mes arcades et de mon nez, qu’il s’attendait à éclater, c’est une gerbe de sang qui lui pisse à la frange et lui refait la teinture de ses poils blanchis par l’âge et la mauvaise viande. Il a un instant d’hésitation, lâche mes fringues et recule pour mieux me mater. Ouais ouais, je suis beau gosse, hein. Quarante piges y a pas à dire, ça rend bon.

    Qu’est-ce que je disais…

    Il est pas encore bien remis et je vois les idées qui tournent encore dans ses deux yeux pour essayer d’assimiler l’info que son cortex vient de recevoir, alors je lui laisse jusqu’à un deux trois et j’y vais, en mode pétales hurlants ou un autre truc du genre. Sûrement mon passif de bretteur, mais moi je suis plus dans la sobriété quand je castagne, l’idée me vient pas tellement de m’arracher les cordes vocales pour prévenir le gars que je vais lui frapper l’aine. Bon, là en plus ça servirait pas à grand-chose puisque c’est pas l’aine que je vise d’une part, et d’autre part y a toujours un combat de géants en arrière-fond qui fait que je suis sûr que je pourrais gueuler que le matin je me balade à poil sur le pont au changement de quart que personne entendrait rien…

    Non mais je déconnais… Passons.

    L’ange qui vient de passer s’en va dans les airs selon à peu près la même trajectoire que le chef de Walt plus tôt, et alors que je vois Jack taper la causette avec le mec au casque à cornes dans un coin, peut-être pour lui demander si lui aussi peut se taper avec son père sans que ça dérange personne, je me prends un pain qui me fait voler sur au moins trois bons pouces de terre noire. Trois bons pieds, ouais, ça va, j’arrange un peu parce que c’est moi qui raconte. Mais j’en ai les frisottis qui frissonnent, dis. Le vieux m’a touché, et pas qu’un peu. De là à là, je sais pas avec quoi. Lui il a l’air un peu surpris aussi, du coup je pige plus rien du tout vu que lui non plus. Il a pas le haki ou il l’a ?

    Toi t’as l’air d’un vieil halluciné qui débarque… Tu veux qu’on te trouve un hospice peut-être ?

    Héhé, je sens que j’ai touché parce que quand ils ont l’œil qui vire au rouge, comme ça, ça veut dire qu’ils sont pas contents. Ca me va. Il arme encore et va pour me toucher mais ça fait juste un pcht et moi je rigole entre mes dents rougis de mon visage qui se reforme. Même pas eu à forcer, c’est moche… Comment ça, c’est moi qui suis moche ? Et ma main dans ta gueule, elle est moche peut-être ? Il me répond pas, je lui enfonce ladite ma main dans ladite sa gueule pour lui montrer, et ça lui fait bang et ça lui fait shmok et ça fait zzzzaaaaya et il atterrit au fond d’un trou creusé dans le sol là-bas très loin sous un arbre un peu trop grand pour être complètement naturel, décidément cette île habite une faune et une flore vachement très bizarre, il faudra qu’on se méfie si on doit rester là longtemps. Bref. Je me recentre sur le zouave à poils de vieux pour lui faire sa fête une bonne fois pour toute parce que mon ventre vient de ronronner en passant près d’une carcasse encore fumante de phacomachin mais, de un slalomer entre les pattes de deux géants c’est demandeur en concentration, de deux je le vois plus. Ouais, le vieux, je le vois plus.

    Serge ? Eh, Serge, reviens, je déconnais pour l’hospice, on peut trouver plus familial si tu veux…

    … Il est où, Serge, dites ? Il est où ?


    Les deux inutiles qui savent pas quoi me répondre finissent moins bien que mal, et j’entends ouin et j’entends snif et j’entends waah, mais je vois toujours pas le vieux bouc qu’était là y a un instant mais qu’est plus là, nom des dieux bordel ça se fait pas de se barrer comme ça en plein milieu.

    Attention où tu marches…


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    Dernière édition par Tahar Tahgel le Mar 15 Jan 2013 - 1:10, édité 2 fois
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    Oups.

    Tu t’es déjà imaginé en train de tomber dans un puits à gueuler ta maman parce que tu as peur du noir et de la chute et du bruit moche que tu vas faire en t’écrasant, même si c’est de l’eau qu’il y a au fond tellement y a de hauteur et que la hauteur ça fait toujours mal ? Tu as déjà imaginé ça ?

    Ben voilà, c’est un peu ça que je ressens quand la terre sous moi fait un gros trou de la taille de deux fois Oz dans toutes les dimensions. Y avait une clairière, et y a plus rien. Plus rien qu’un nuage, qu’un nuage de néant sur lequel je marchais et qui comme tout bon néant s’effondre parce que moi je sais pas vraiment combattre la gravité. Et je dis pas ça souvent, hein, mais l’espace d’un instant j’ai quand même le cœur qui fait bravo et qui me remonte au bord des lèvres et pendant que je tombe dans le trou noir sans encore trop de fond que je vois sous moi, beh je vomis. Ouais. Dehgel, ta gueule.

    Et j’atterris, et je me fais marraver ma gueule par douze cents tonnes de roche et de terre et de sous-sol mal foutu qui me retombent dessus et je me dis que quand même, les vieux c’est susceptible, des fois. Heureusement, je suis moi-même un logia et non je suis pas impressionné. Pourquoi tu veux que je sois impressionné par un vieux schnock qui va être aussi long à buter qu’un

    MÔK !


    Ca, c’est du Jack. Même pas le temps de me liquéfier par je sais pas quel procédé jusqu’à la surface que je me fais recracher à l’air libre par un papy qui crache ses tripes… Quel homme, ce Jack.

    Merci Jack.

    Il me regarde façon je lui en dois une, mais entre nous si on tenait un tableau des dettes et créances ça se saurait… Et un Sans Honneur qui se ferait usurier, dans le genre non-sens, y a pas trop de trucs pires. Reste que je sais pas bien pourquoi ça lui est venu mais ça lui est venu. Sergueï reprend à nouveau son souffle un peu plus loin, cassé en deux par un haki trop offensif pour lui. Le vieux singe qui se fait apprendre la grimace par un type qu’a un lémurien sur l’épaule… La situation a de quoi faire sourire alors je souris, et puis je souris aussi parce que j’ai une idée derrière la tête. Non regarde pas, c’est une façon de parler. Ah, ta gueule la tique, retourne emmerder ton Braff, ouais ?!

    Kameha-mehaaa, transfooormattttionnn !

    Ma phrase laisse un peu à désirer mais l’effet est là et même Oz repose sa roue de gouverne d’un air benêt. Autant dire que la baffe du mochtron lui éclate plus qu’une ratiche mais bon, peut-être que ça repousse vite chez lui… En tout cas il va bouffer des chênes tricentenaires par la racine dans un gros bruit sourd qui me donne le top départ et je me transforme en pluie bouillante et toute rouge, très rouge. J’arrose large, un mec qui se transforme en terre faut être généreux pour abreuver tous ses sillons d’un sang impur sans se louper et je pleux dru et à grosses gouttes. Pas vraiment de la grêle, plutôt de la glaire. Un truc bien visqueux et bien envahissant qui part pas au lavage.

    Lui il est pas encore remis de la tatane de Jack, il se laisse surprendre et quand il veut se transformer moi je forme déjà une flaque sous ses grolles et il a plus de contact avec la terre d’en dessous. Y a plus que lui, ses capacités, et moi autour qui vase et qui vase. Ca fait très épique ça comme scène je suis sûr : un cube tout rouge avec un type qui se débat et qui tente de percer à jour mon rideau de douche tout sanglant. Très épique, pour sûr… Je le sens de temps en temps qui manque réussir, mais finalement il a beau avoir de très belles idées, ma puissance et sa sénilité font que, bah, bientôt je lui matraque la gueule à chaque goutte supplémentaire que je lui balance sur le coin de son nez transformé. C’est moche, un peu, mais ça doit bien faire quatre ou cinq lurettes que je refais le cycle de l’eau version rouquine avec évaporation, condensation, évaporation, condensation… A force moi je fatigue déjà et lui il en a tellement marre que sous les yeux désabusés de ses copains d’avant que maintiennent à distance mes copains à moi, il s’effondre.

    C’est pas contre toi mais t’es plus facile à buter que Walt et il faut que quelqu’un meure aujourd’hui…

    Y a comme un sursaut dans le rictus crispé du vieil évanoui qui me fait plus trop face vu qu’il est étendu à terre. J’avise les plantes qui blanchissent et les fleurs dans le coin qui se fanent. Pourtant j’ai bien pris soin de le garder sur un tapis de sanglant, devrait pas y avoir contact, comment il fait ? C’est la terre qui veut pas qu’il crève là maintenant ? Bah… Il est né poussière, il redeviendra bien corail, non ?

    Oz ? Fléchettes-time.

    Il comprend étonnamment vite, le bougre. A peine j’ai claqué la langue que le bon vieux grigou fait un dernier sourire à ses potes depuis quarante toises au-dessus du sol, et sitôt amorcé sitôt parti, il part s’écraser tel un javelot humain direction les geysers géants qui bordent l’île. Oz y a peut-être résisté comme un roc, mais Oz il est juste un peu neuneu, il a pas bouffé un fruit qui fait couler quand tu te baignes. Et d’ici à ce que quelqu’un le sauve avant qu’y ait plus d’air dans ses poumons, j’ai le temps de me couper une jambe et de la bouffer. Je me retourne vers le gars à cornes qui s’en retrouve une jolie paire maintenant que les hostilités sont terminées et qui s’introduit.

    Oh, c’est toi le bon roi Minos ? Les quinze millions lâchés à Union, ça vaut bien un gars mort et un bon steak, non ?


    The Last Supper [1624] [Légion] 661875SignTahar
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    Tout de suite après la cueillette aux cadavres, la fête a commencé sur les casques de roue. plein de barbaque à base d'autochtones, et leurs cornes pour servir de gobelets ou de futurs ornements. Comme on est 300, on a prévu pour 3000. Ce qui n'est pas consommé sera fumé pour les jours suivants. C'est pas du banquet de lop' ici, les corbeilles de fruit en accompagnement, faut encore les cueillir sur les arbres et à part la Sonde qui vire dans le végétal à cause de son métier de doc, personne ne regrette l'absence de saloperies. Enfin, y a quand même des champignons et des diverses épices et piments, mais c'est pas de la verdure tout ça.

    Le festin commence, tout le monde se restaure sur d'interminables tables faites en rondins sommairement découpées. Tout le monde à faim, mais on bouffe que quand tout est prêt. Et là c'est l'orgie, les mammifères et reptiles deviennent vite des sac d'os quand z'en avaient et je sens le moral général grimper comme s'il avait du piton royal. Le rots et les pets sont couverts par les bavasseries et les quelques instruments des mecs qui ont appris à les besogner. Des tambours de guerre surtout, des cors de guerre, mais aussi quelques trucs à corde qui font des notes que j'ai déjà entendues jouées par les clodos de partout qui veulent une pièce sans laisser penser qu'ils ne font rien pour en obtenir. C'est pas moche, mais heureusement qu'il y a de la percussion. La soirée s'entame et on voit de nouvelles gueules, du genre pas avec des haches et de la barbe plein la gueule. A croire qu'ils attendaient qu'on ait chassé le chevreuil pour trouver la table, mais qu'importe. Moi ce qui m'emmerde, c'est que j'ai beau bouffer comme quatre de ma taille, je me rassasie pas. Y a un trou noir dans mon bide, tout file vers l'espace et va former une nouvelle planète. Au bout d'un moment, les nouveaux se regroupent et se causent entre eux. Ils malmènent au passage le videur, alors je fais glisser un mot en douce pour qu'il laisse venir les gens sans trop chercher à couvrir la bouffe. Les banquets, c'est pas fait pour rester en famille et j'aimerais pas qu'on me refoule quand la viande cuite par des pros du genre sème le rêve à tous vents.

    Et là y en a un qui s'avance vers moi avec une dégaine de mec qui vend de la drogue aux entrées des écoles. Brave homme. Il présente un genre d'hommage la clope au bec et s'invite à portée d'haleine. Djack qu'il s'appelle, et il n'a pas d'honneur. Pas sûr qu'il le trouve ici m'enfin tant qu'il aime picorer la bidoche, l'est le bienvenu. Et là, on cause. De trucs basiques d'abord, comme la viande, l'origine de celle présente à table, ses vertus pour prévenir contre la pneumonie. Puis ça vire fruits et là, c'est le procès, la condamnation de sac à jus qu'on ose servir dans les bars. Entre temps, le vieux Sergueï se met à engueuler un des hôtes improvisés et ils se reniflent l'anus fort peu de temps avant de déterminer que l'odeur leur plaît pas. Ca se fritte façon cowboy qui a posé la pétoire, et les gros spécimens des deux équipages donnent le ton pour accompagner l'animation. J'informe Djack que le pauv' vieux Sergueï il a bouffé un fruit et que depuis il coule. La critique de ces engeances maléfiques revient sur la table et là, on fait un point culture. J'apprends qu'il y a un moyen de bousiller un logia autrement qu'avec un pistolet à eau. Le hachis, qu'il me dit. Ca se présente bien comme ça mais c'est pas ce que ça a l'air d'être. Il me dit que le hachis a trois phases, et que quand tu tapes un maudit avec ça, ben il a mal quand même, même s'il est fait en sucre. Lui demande s'il connait un mec qui a ça et là c'est le twist scénaristique, il a ça le Djack. Je lui demande une démo si ça le fait pas trop chier et comme y a du spare ribs plein sa gamelle, il teste sur Sergueï. Et foutre dieux que ça fonctionne. Le vieux il a pris XX ans en une mandale et dans son cas, ça fait beaucoup. Le type d'en face aussi a brouté un végétal, mais lui l'a pas droit à la mandale. Pas très honorable ça Djack, mais faut bien justifier le blase.

    Je te passe ce que t'as déjà lu, Sergueï ne tient finalement pas la distance et se fait calmer par celui que j'apprends être le Capitaine des Saigneurs. Entendu parler d'eux en mal, mais ça venait de gens qui s'irritaient l'intérieur des cuisses en claquant des genoux. Que mon bras droit se prenne un déculottée face à quelqu'un qu'était pas invité à la fête, bha ça met l'ambiance. Qu'il le butte, c'est justice, d'autant qu'il n'est pas le premier à avoir cherché la ratonnade; même si ça fait un peu chier. Mais qu'il le balance à la flotte comme on pose sa pèche dans les chiottes publiques, faut pas abuser. Le type me mire comme s'il m'avait fait un collier de nouilles dorées et me monnaye la mort de mon gars et la bouffe.

    Tu le veux saignant ton steak, Tartare ? Sers-toi la pièce de ton choix et occupe-toi les gencives pendant que je règle un détail.


    Je me lève et fonce vers ma cible, et ma cible c'est Braff. Je gueule son nom pour qu'il se tourne vers moi, c'est à dire "Ducon". La pointe de son gros peton, je la cale entre mes paluches et j'arrête pas ma course. A la place, je pivote et là, père Newton peut en recracher son absinthe, Braff tourne avec moi et décolle. Un petit tour et puis s'en vont, j'éjecte le géant vers la mer en lui hurlant "pas dans l'eau", référence au fait qu'il empêchait les gars de faire trempette et allait les repêcher alors que leur rôle était de regagner la rive à la nage. Braff volette comme une grosse libellule et fait un plat dans la zone de chute du vieux. C'est un putain de lancer, mais je suis équipé pour. Ca s'appelle le Minos Super Smash Brio, si ma mémoire est bonne. Pendant que Ducon va à la pêche au vieux crabe, j'explique à Tartare.

    Je suis bien le Roi Minos et j'accède à tes deux requêtes, mais c'est moi qui choisis où crèvent mes hommes. Sergueï t'as froissé les bonbons et t'as bien fait de le corriger, même si c'est sa dernière leçon. Mais c'est pas un marine à qui on éclate les tympans à coups de fusils coordonnés avant de le filer en petit Grégory à la mer. Il sera enterré s'il est mort et s'il est vivant, je te tuerai un gars à te laisser en offrande pour ta démonstration.

    Braff sort enfin le corps de la flotte et nage vers nous. L'ironique dans l'histoire, c'est que s'il n'avait bouffé que de la viande comme les honnêtes gens, ben il aurait flotté. Mangez pas ce qui vient des arbres les enfants, sauf si c'est un singe. D'ailleurs curieux que Djack en garde un cru sur lui. Doit s'en service comme gibecière mobile. Ce conseil de santé publique diffusé, le dos du vieux s'empoisse de sable et la Sonde l'examine. Il ne respire pas d'après lui.

    J'ai vu un jour que pour sauver la vie d'un noyé, fallait lui rouler une pelle. Fais ça la Sonde. Du bouche-à-bouche ? Chez moi on dit pas comme ça mais soit, fais ce qu'il faut pour lui offrir sa chance.


    Le Doc, qui est un PJ mais dont j'ignore si le joueur est toujours là, s'exécute et fait ses machins pour secourir Sergueï. Y a une pointe d'inquiétude dans le groupe, alors je rassure les miens histoire de ne pas plomber la fête.

    Au rythme où ça va je ne devrai butter aucun d'entre vous, alors veillez à avoir l'estomac plein au cas où rien que vos gueules aux sourires coulants me donneraient envie de voir si vous avez tous besoin du hachi pour sentir les coups.

    Ca hésite juste le temps de voir à mon visage tout mécontent qu'ils sont en train de me pourrir la joie de ne pas tuer. La fête reprend, Braff emmène la Sonde et Sergueï à l'infirmerie. J'invite d'un signe de la main Tartare à venir à la table d'honneur, même si Djack y est. Un tonnelet de vin accompagne ma première question.

    Souvent les gens qui se rencontrent se posent des questions banales, du genre qui t'es, d'où tu viens, qu'est-ce que le one piece ? Mais on est d'accord pour dire qu'on se ferait sérieusement chier si on la faisait banale façon bourgeoises dans un salon de thé. Alors quid de raconter une simple petite histoire, perso ou pas ? Ca brise bien la glace et ça permet d'en apprendre beaucoup, d'autant que pendant qu'un mec cause, les autres peuvent bouffer tranquille.
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