Euh… Ca va pas être possible capitaine, il est pété le truc. C’est Legault, il a mal mis le machin tout à l’heure et ça a tout niqué…
Putain de bras cassés… Pour combien de temps y en a ? Et en se bougeant, hein, sinon y a d’autres bidules qui vont mal se mettre et qui vont tout niquer.
Euh, ben on sait pas trop capitaine, en voyant les dégâts Noah a juste fait "gneuhputainj’enairasleculdebosseravecdesconnardspareils", craché par terre et foutu une mandale à Gredub qui passait par là avant d-WAHHHH
D’un coup de pied j’envoie voler l’Atom avec un ou deux je t’aime moignon plus dans un bosquet du fond du campement. Le bambin fait ouillouillouille et s’essuie la fierté en chiant une pendule, ou l’inverse, sous prétexte que ci, que ça, qu’il était mieux dans l’équipage de feu son siamois capitaine Cann’on. Je lui dis que si y a que ça on est encore pas très loin et qu’on peut faire demi-tour pour aller le cérémonier funèbrement au Cap des Jumeaux comme le bon Cher qui repose en paix là-bas, j’en connais un qui doit pas avoir enterré grand-monde depuis un paquet de temps. La remarque fait son petit effet et le sbire me lâche définitivement la grappe pour la journée en rampant jusqu’aux Curly que je les avais presque oubliés, discrets qu’ils se sont faits depuis qu’on les a empaquetés je sais plus trop pourquoi. Le tout, en vérifiant bien que Walt et son envie permanente de jouer la charrue avant les bœufs sont pas à proximité.
Walt, d’ailleurs, ça fait un bail que je l’ai pas vu. Me concentre un peu après un zyeutage circulaire sur la plèbe qui flemmarde de gauche et de droite sur la plage aux mauvaises herbes, zyeutage qui m’apprend rien, puis mon nouveau sixième sens me chuchote qu’il est au fond du fond là-bas, dans une direction qu’a l’air sournoise et velue comme mes pieds. Ca sent la panade en plus des bottes sales, mais pour le moment j’ai pas la foi d’aller le chercher et… Arf, Noah me signe depuis tout là-bas sur le pont, en tapant sur Gredub pour qu’il serve de mégaphone, qu’il a besoin qu’on manœuvre l’Ecume avec précision pour la bichonner de près. Puis ce sera l’occasion d’un check-up complet, le premier depuis les phares. J’y réponds que Oz peut sûrement exaucer ses souhaits les plus profonds sans qu’y ait besoin de rameuter tout le monde, démerde-toi mon vieux, quand il me crie, l’air grave et empesé de celui qu’en a plus rien à battre de grand-chose parce que point de non-retour dans le blasage :
R’garde donc où il est, le Junior…
Je mire, je mate, je soupire en fermant les yeux doucement et en me concentrant sur ma respiration pour pas fumer un énième boulon devant des hommes qui si ça continue vont avoir des doutes sur ma stabilité émotionnelle un jour, ce serait ballot qu’ils se rendent compte qu’ils ont un meneur aux tendances légèrement quadripolaires vachement marquées, hein. Le gentil Oz est retourné se coincer dans le rideau de geysers qui gardent l’île et alterne entre rires et pleurs à mesure que l’eau bouillante lui crame les écailles pour les plus puissants et lui chatouille juste l’entrejambe pour les plus sages. Trois choses là-dessus : un, c’est pas mal si ça lui sert de douche, autant pas gâcher le moment ; deux, aucune chance qu’il tire pas la gueule si on l’interrompt maintenant, et je confierai pas mon bateau à un Oz mécontent ; trois, ça veut dire que soit bibi se colle à la manœuvre, soit bibi va chercher Walt qu’est plus ou moins payé pour ça quand même dans la jungle, dans la terrible jungle, finis les egotrips bordel de fèces.
Ce boulot c’est la chance de ma vie, j’y crois à mort…
Résigné, j’empoigne Snippee le plus proche essuie-mains et lui ordonne, à peine de perdre des trucs en forme de ganglions, de rameuter toute la masse laborieuse environnante pour être prête quand leur bosco préféré reviendra, et ça va pas tarder. Et ensuite je pars à l’assaut de la muraille fourrée à l’ajonc, à la liane et à la racine mal gaulée. Droit devant, toujours droit devant en mode déforestateur, tant pis pour l’environnement, y en aura bien assez pour que les générations futures de bûcherons remplissent leurs quotas, et ce qui arrive aux suivants c’est pas mes putains d’oignons. Sueur, griffures qui s’effacent d’elles-mêmes par la grâce du bon fruit qu’il est bon, viandages répétés à me faire crisser des dents, il est tôt fait que je sois paumé en plein milieu de nulle part et avec mon seul radar et la traînée verte derrière moi pour me repérer. C’est pas bézef mais c’est un début, j’arpente la zone en faisant des lacets pour progresser plus lentement, parce que j’aime bien faire durer le plaisir.
Et plus le temps passe et plus je sens que le borgne a pas intérêt à m’avoir pondu une de ses habituelles conneries pour nos retrouvailles. Tandis que je pause, des macaques qui individuellement valent pas un Anthrax mais qui au nombre qu’ils sont me tapent rapide sur le système trouvent bon de m’envoyer des noix dans la gueule, c’est la guigne. Pétri de rage je les canarde un peu à l’air comprimé en retour parce que non mais oh, puis la route reprend et après un truc moche à six, sept, non huit grosses pattes velues j’arrive à proximité d’une clairière qui sent bon le festoiement et le méchoui bien cuit. Walt est dans l’autre direction complet, mais comment résister après tant de labeur à l’appel de cette musique folle orchestrée par cinquante paires de mâchoires ? Gniak, gniak, gniak. Au gusse qui cherche à m’arrêter en me disant que c’est une fête privée, je lui fais bouffer ses propres cornes.
Laisse-moi passer j’ai une invit’…
Putain de bras cassés… Pour combien de temps y en a ? Et en se bougeant, hein, sinon y a d’autres bidules qui vont mal se mettre et qui vont tout niquer.
Euh, ben on sait pas trop capitaine, en voyant les dégâts Noah a juste fait "gneuhputainj’enairasleculdebosseravecdesconnardspareils", craché par terre et foutu une mandale à Gredub qui passait par là avant d-WAHHHH
D’un coup de pied j’envoie voler l’Atom avec un ou deux je t’aime moignon plus dans un bosquet du fond du campement. Le bambin fait ouillouillouille et s’essuie la fierté en chiant une pendule, ou l’inverse, sous prétexte que ci, que ça, qu’il était mieux dans l’équipage de feu son siamois capitaine Cann’on. Je lui dis que si y a que ça on est encore pas très loin et qu’on peut faire demi-tour pour aller le cérémonier funèbrement au Cap des Jumeaux comme le bon Cher qui repose en paix là-bas, j’en connais un qui doit pas avoir enterré grand-monde depuis un paquet de temps. La remarque fait son petit effet et le sbire me lâche définitivement la grappe pour la journée en rampant jusqu’aux Curly que je les avais presque oubliés, discrets qu’ils se sont faits depuis qu’on les a empaquetés je sais plus trop pourquoi. Le tout, en vérifiant bien que Walt et son envie permanente de jouer la charrue avant les bœufs sont pas à proximité.
Walt, d’ailleurs, ça fait un bail que je l’ai pas vu. Me concentre un peu après un zyeutage circulaire sur la plèbe qui flemmarde de gauche et de droite sur la plage aux mauvaises herbes, zyeutage qui m’apprend rien, puis mon nouveau sixième sens me chuchote qu’il est au fond du fond là-bas, dans une direction qu’a l’air sournoise et velue comme mes pieds. Ca sent la panade en plus des bottes sales, mais pour le moment j’ai pas la foi d’aller le chercher et… Arf, Noah me signe depuis tout là-bas sur le pont, en tapant sur Gredub pour qu’il serve de mégaphone, qu’il a besoin qu’on manœuvre l’Ecume avec précision pour la bichonner de près. Puis ce sera l’occasion d’un check-up complet, le premier depuis les phares. J’y réponds que Oz peut sûrement exaucer ses souhaits les plus profonds sans qu’y ait besoin de rameuter tout le monde, démerde-toi mon vieux, quand il me crie, l’air grave et empesé de celui qu’en a plus rien à battre de grand-chose parce que point de non-retour dans le blasage :
R’garde donc où il est, le Junior…
Je mire, je mate, je soupire en fermant les yeux doucement et en me concentrant sur ma respiration pour pas fumer un énième boulon devant des hommes qui si ça continue vont avoir des doutes sur ma stabilité émotionnelle un jour, ce serait ballot qu’ils se rendent compte qu’ils ont un meneur aux tendances légèrement quadripolaires vachement marquées, hein. Le gentil Oz est retourné se coincer dans le rideau de geysers qui gardent l’île et alterne entre rires et pleurs à mesure que l’eau bouillante lui crame les écailles pour les plus puissants et lui chatouille juste l’entrejambe pour les plus sages. Trois choses là-dessus : un, c’est pas mal si ça lui sert de douche, autant pas gâcher le moment ; deux, aucune chance qu’il tire pas la gueule si on l’interrompt maintenant, et je confierai pas mon bateau à un Oz mécontent ; trois, ça veut dire que soit bibi se colle à la manœuvre, soit bibi va chercher Walt qu’est plus ou moins payé pour ça quand même dans la jungle, dans la terrible jungle, finis les egotrips bordel de fèces.
Ce boulot c’est la chance de ma vie, j’y crois à mort…
Résigné, j’empoigne Snippee le plus proche essuie-mains et lui ordonne, à peine de perdre des trucs en forme de ganglions, de rameuter toute la masse laborieuse environnante pour être prête quand leur bosco préféré reviendra, et ça va pas tarder. Et ensuite je pars à l’assaut de la muraille fourrée à l’ajonc, à la liane et à la racine mal gaulée. Droit devant, toujours droit devant en mode déforestateur, tant pis pour l’environnement, y en aura bien assez pour que les générations futures de bûcherons remplissent leurs quotas, et ce qui arrive aux suivants c’est pas mes putains d’oignons. Sueur, griffures qui s’effacent d’elles-mêmes par la grâce du bon fruit qu’il est bon, viandages répétés à me faire crisser des dents, il est tôt fait que je sois paumé en plein milieu de nulle part et avec mon seul radar et la traînée verte derrière moi pour me repérer. C’est pas bézef mais c’est un début, j’arpente la zone en faisant des lacets pour progresser plus lentement, parce que j’aime bien faire durer le plaisir.
Et plus le temps passe et plus je sens que le borgne a pas intérêt à m’avoir pondu une de ses habituelles conneries pour nos retrouvailles. Tandis que je pause, des macaques qui individuellement valent pas un Anthrax mais qui au nombre qu’ils sont me tapent rapide sur le système trouvent bon de m’envoyer des noix dans la gueule, c’est la guigne. Pétri de rage je les canarde un peu à l’air comprimé en retour parce que non mais oh, puis la route reprend et après un truc moche à six, sept, non huit grosses pattes velues j’arrive à proximité d’une clairière qui sent bon le festoiement et le méchoui bien cuit. Walt est dans l’autre direction complet, mais comment résister après tant de labeur à l’appel de cette musique folle orchestrée par cinquante paires de mâchoires ? Gniak, gniak, gniak. Au gusse qui cherche à m’arrêter en me disant que c’est une fête privée, je lui fais bouffer ses propres cornes.
Laisse-moi passer j’ai une invit’…
Dernière édition par Tahar Tahgel le Jeu 17 Jan 2013 - 11:42, édité 1 fois