>> Lafayette Elinor
Pseudonyme : aucun Age: 25 Sexe : Femme Race : Humaine Rang : Métier : Cuisinière et Mixologue Groupe :Pirate Déjà un équipage : - But : trouver l'arbre producteur (ou les arbres?) des fruits du démon. Voir la biographie pour la raison réelle. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Si cela reste possible, le fruit de l'éclosion/Hana Hana No Mi. Cela pourrait être utile pour de nombreuses raisons liées à son métier Équipements : ustensiles de cuisine. Elle sait se battre avec, mais je tiens à préciser qu'elle n'est pas maitre d'art martial. Imaginez juste la même force de frappe que Nami. Codes du règlement (2) : Parrain : - Ce compte est-il un DC ? : non Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ... |
>> Physique
Si Sanji avait vécu à la même époque d'Elinor et qu'ils avaient fait un concours de cuisine ensemble, le pauvre garçon aurait été disqualifié suite à une hémorragie mortelle. Cette entrée en matière est exagérée, ça se conçoit ! Il n'empêche que la Miss est un canon de beauté.
Son corps d'1m70 est bien proportionné (pas un millimètre de gras, pas la peine de chercher). Elle n'est pas musclée, mais elle n'est pas molle pour autant. Elle sait entretenir son corps pour être présentable en toute occasion. Elle a des formes avantageuses qui séduisent les hommes et qu'elle sait mettre en valeur de façon à les mener par le bout du nez. Légère et souple, elle se déplace sans qu'on l'entende et qu'on la remarque, sauf quand elle marche avec un déhanchement discret mais suffisant pour les yeux des faibles mâles.
Son visage fin, plutôt ovale, est harmonieux. Pas un sourcil plus haut que l'autre, pas de boutons d'acné ou de points noirs. Elle se fait souvent des masques aux concombres (vive les produits naturels!) et prend soin de sa peau pâle. Ses yeux bleus comme la mer sont souvent brillants de joie ou enthousiasme (ou d'ivresse). Ils deviennent foncés comme les fonds marins lorsqu'elle est vivement contrariée ou en état d'alerte.
Ses très longs cheveux rouges sont soigneusement désordonnés. Elle a beau les faire tenir en queue de cheval, les mèches ont pris leur indépendance. Ce n'est pas un problème en soi, elle sait que cela contribue à son charme.
Elle ne met jamais de tablier car elle se sait suffisamment adroite en cuisine pour ne pas se salir. Du coup, elle prend le parti de vêtements distingués, toujours des robes courtes et moulantes. Elle peut aussi porter des shorts, mais jamais elle ne mettra de pantalon. Elle ne sait pas vraiment expliquer pourquoi, mais elle se sent plus libre ainsi. Sa tenue favorite est une robe à frange majoritairement noire, avec des liserais blancs, très échancrée. Elle accessoirise cet ensemble de longs gants noirs et de bottes en cuir très confortables. Des pans plus longs de la robe abhorre une broderie discrète dessinant des papillons. Son choix se porte parfois sur une magnifique robe blanche en dentelle cousue par sa grand-mère (ressemblant beaucoup à une robe de mariée), ou encore une autre robe, rouge celle-ci, très longue, qui lui donne un aspect de diablesse.
Son corps d'1m70 est bien proportionné (pas un millimètre de gras, pas la peine de chercher). Elle n'est pas musclée, mais elle n'est pas molle pour autant. Elle sait entretenir son corps pour être présentable en toute occasion. Elle a des formes avantageuses qui séduisent les hommes et qu'elle sait mettre en valeur de façon à les mener par le bout du nez. Légère et souple, elle se déplace sans qu'on l'entende et qu'on la remarque, sauf quand elle marche avec un déhanchement discret mais suffisant pour les yeux des faibles mâles.
Son visage fin, plutôt ovale, est harmonieux. Pas un sourcil plus haut que l'autre, pas de boutons d'acné ou de points noirs. Elle se fait souvent des masques aux concombres (vive les produits naturels!) et prend soin de sa peau pâle. Ses yeux bleus comme la mer sont souvent brillants de joie ou enthousiasme (ou d'ivresse). Ils deviennent foncés comme les fonds marins lorsqu'elle est vivement contrariée ou en état d'alerte.
Ses très longs cheveux rouges sont soigneusement désordonnés. Elle a beau les faire tenir en queue de cheval, les mèches ont pris leur indépendance. Ce n'est pas un problème en soi, elle sait que cela contribue à son charme.
Elle ne met jamais de tablier car elle se sait suffisamment adroite en cuisine pour ne pas se salir. Du coup, elle prend le parti de vêtements distingués, toujours des robes courtes et moulantes. Elle peut aussi porter des shorts, mais jamais elle ne mettra de pantalon. Elle ne sait pas vraiment expliquer pourquoi, mais elle se sent plus libre ainsi. Sa tenue favorite est une robe à frange majoritairement noire, avec des liserais blancs, très échancrée. Elle accessoirise cet ensemble de longs gants noirs et de bottes en cuir très confortables. Des pans plus longs de la robe abhorre une broderie discrète dessinant des papillons. Son choix se porte parfois sur une magnifique robe blanche en dentelle cousue par sa grand-mère (ressemblant beaucoup à une robe de mariée), ou encore une autre robe, rouge celle-ci, très longue, qui lui donne un aspect de diablesse.
>> Psychologie
Elinor est très abordable. Aimant bien faire la fête et s'amuser, loin d'elle la timidité ! Par son sourire, sa capacité à discuter sans gêne, elle attire facilement les gens vers elle. Et si elle voit une personne volontairement à l'écart, ça ne l’empêchera pas d'aller la voir. Néanmoins, elle ne cherche pas la bagarre, si elle n'a pas pour but de se payer un bon moment. Elle s'éloignera d'une personne qui lui est hostile et restera méfiante. Si elle peut se montrer provocatrice, elle saura s'arrêter à temps pour éviter le conflit. Certes, elle n'a pas l'habitude de se protéger, étant en sécurité depuis son enfance, mais elle sait le vaste monde dangereux. C'est la raison pour laquelle elle s'est longtemps exercée à se battre avec des couteaux à steak, des poêles à frire (redoutable) ou un hachoir à persil. Souhaitant devenir pirate, elle sait qu'elle va être confrontée à des adversaires, qu'elle devra protéger les membres de l'équipage. C'est d'ailleurs la seule raison qui la fera vraiment se mettre en colère (enfin...une des seules raisons). Ayant un grand sens de la famille, toute collectivité pour elle est une fratrie qu'elle défendra jusqu'à son dernier souffle.
Séductrice, elle aime faire tourner en bourrique les hommes les plus naïfs. Ce n'est pas pour autant qu'elle est une fille volage, juste manipulatrice. Elle envoie souvent des piques, manie l'ironie et fanfaronne volontiers.
C'est une bonne vivante. Heureusement pour elle, son métabolisme supporte tous ses écarts : elle ne grossit pas malgré ce qu'elle mange. En tant que cuisinière, elle adore manger et ne s'en prive pas. En tant que mixologue, elle adore boire et ne s'en prive pas non plus. A ce titre, elle supporte très bien l'alcool. Chaque repas ou fête est une occasion de mettre à l'épreuve ses talents et de régaler les autres. Elle ne supporte pas l'échec, et prend très mal qu'on rejette une de ses assiettes. Perfectionniste, elle améliorera le plat servi à un insatisfait jusqu'à ce qu'il soit content. Même si ça prend des semaines et qu'elle doit séquestrer le malheureux goûteur pendant ce temps.
Comme on ne peut pas s'amuser seul, elle ne supporte pas la solitude. Elle n'a jamais vraiment connu ce sentiment d'ailleurs, elle s'est toujours débrouillée pour être accompagnée, sauf lorsqu'elle est aux fourneaux. Trouver un équipage pour elle est une telle priorité qu'elle s'angoisse à l'idée de ne pas en trouver. Heureusement son objectif pourra la faire tenir, car elle est une femme de conviction et ne renonce jamais à ce qu'elle entreprend.
Mis à part la solitude, qu'on s'attaque à ses proches et les critiques culinaires, rien ne l'effraie particulièrement. Elle est curieuse et cherchera à connaître et à comprendre un être vivant sans discrimination. Çà ne l'empêchera pas d'envoyer des vannes à l'entité concernée.
Séductrice, elle aime faire tourner en bourrique les hommes les plus naïfs. Ce n'est pas pour autant qu'elle est une fille volage, juste manipulatrice. Elle envoie souvent des piques, manie l'ironie et fanfaronne volontiers.
C'est une bonne vivante. Heureusement pour elle, son métabolisme supporte tous ses écarts : elle ne grossit pas malgré ce qu'elle mange. En tant que cuisinière, elle adore manger et ne s'en prive pas. En tant que mixologue, elle adore boire et ne s'en prive pas non plus. A ce titre, elle supporte très bien l'alcool. Chaque repas ou fête est une occasion de mettre à l'épreuve ses talents et de régaler les autres. Elle ne supporte pas l'échec, et prend très mal qu'on rejette une de ses assiettes. Perfectionniste, elle améliorera le plat servi à un insatisfait jusqu'à ce qu'il soit content. Même si ça prend des semaines et qu'elle doit séquestrer le malheureux goûteur pendant ce temps.
Comme on ne peut pas s'amuser seul, elle ne supporte pas la solitude. Elle n'a jamais vraiment connu ce sentiment d'ailleurs, elle s'est toujours débrouillée pour être accompagnée, sauf lorsqu'elle est aux fourneaux. Trouver un équipage pour elle est une telle priorité qu'elle s'angoisse à l'idée de ne pas en trouver. Heureusement son objectif pourra la faire tenir, car elle est une femme de conviction et ne renonce jamais à ce qu'elle entreprend.
Mis à part la solitude, qu'on s'attaque à ses proches et les critiques culinaires, rien ne l'effraie particulièrement. Elle est curieuse et cherchera à connaître et à comprendre un être vivant sans discrimination. Çà ne l'empêchera pas d'envoyer des vannes à l'entité concernée.
>> Biographie
Le plus beau cadeau du monde est la naissance d'un enfant. A moins d'être particulièrement insensible ou idiot du village. Autour du lit de la mère éreintée par des heures de travail douloureux, se réunissent des badauds au sourire-banane, qui s'attendrissent sur la moindre respiration. (et si c'est un rototo, c'est l'extase totale). Lorsque la mère va enfin pouvoir se reposer, les membres de la famille vont faire la fête toute la nuit sur la plage autour d'un feu de camp, chanter gaiement jusqu'à ce que les autorités viennent les raccompagner au lit à coup de balai (ou de fusil pour les moins patients). Après avoir affronté les symptômes caractéristiques de la veisalgie, les plus courageux vont partir au travail tandis que les proches préparent le retour de la mère au foyer, la chambre du bébé prête à l'accueillir. Tandis que la jeune maman passait le seuil de la porte de la maison, Petite Elinor eut son premier contact avec la « Part des anges ».
Part des anges : expression décrivant l'évaporation naturelle d'un alcool lors de son vieillissement en fût.
Depuis des décennies, la coopérative Lafayette est productrice d'alcools variés comme le Rhum ou autres breuvages à base de plantes ou de fruits. Entreprise familiale, elle est renommée sur les archipels alentours et commence à se faire connaître au delà. Bien entendu, la concurrence est difficile dans ce domaine. Cela n'empêche pas aux Lafayettes de prospérer et se privilégier le côté artisanal de la production.
Elinor grandit donc au milieu des tonneaux en bois, des odeurs agréables de la distillation, les champs de canne à sucre ou les vergers de l'île Edengarden. Comme toute petite fille qui se respecte, elle fréquente l'école, apprend ce qu'elle a à y apprendre, sans se démarquer particulièrement. Elle est appréciée de ses camarades, a de nombreux compagnons de jeu, se bat avec les garçons avec une hargne indigne d'une petite fille modèle, les enferme dans les tonneaux qu'elle parvient à faire rouler tout en bas de la colline.
Tandis que les années passent, Elinor contribue de plus en plus souvent, selon ses possibilités, au travail de la coopérative. Elle n'a pas peur de ramasser les cannes à sucre ; elle monte haut dans les arbres pour aller récupérer la pèche se trouvant à la cime. Mais ce qui la passionne le plus est l'alchimie finale de la fabrication : sa conception et son accommodation. Voir son père devant les alambics, sentir le parfum délicieux des bananes flambées depuis la cuisine où sa mère exerce son art...Elinor s'investit de plus en plus dans la confection de plats. Ce qu'elle prend pour un loisir devient de plus en plus une passion.
L'adolescence arrive, et avec elle les âneries typiques des enfants ingrats. Elinor se regarde tous les jours dans la glace et accueille les transformations de son corps avec grand plaisir. Elle est vraiment gâtée par la nature et tient à en profiter. Combien de garçons va-t-elle embringuer dans de terribles expéditions, en douce, pendant que les parents dorment ? La jeune fille fait souvent le mur, embarquant avec elle quelques bouteilles de la réserve familiale. La première fois où elle avait goûté de l'alcool officiellement, en trempant les lèvres, était de l'histoire ancienne ! Réunis sur la plage, elle et ses amis profitent de la vie, dansent, chantent, et parlent d'avenir aventureux d'une voix avinée. Et tandis que le meilleur ami demande à l'adolescente ce qu'elle veut faire plus tard, elle se lève (tant bien que mal) et hurle avec le coffre d'un ténor qu'elle veut être pirate. Les esprits embrumés de ses camarades l'accompagnent dans son délire et tous vont jouer aux pirates nuit après nuit. La vie de fêtarde plaît de plus en plus à Elinor, moins à ses parents, surtout quand ils découvrent la disparition énigmatique de bouteilles.
Vieillir met du plomb dans la tête (les gueules de bois à répétition aidant à calmer son entrain). Elinor, 18 ans, décide de mettre de côté quelques temps ses fiestas. Elle se lève toujours la nuit en douce, mais avec deux objectifs : cuisiner et distiller en douce. Elle fait des expériences, teste des mélanges, avec la même minutie qu'un chirurgien avec un patient. Elle développe sa propre façon de faire, et s’entraîne au lancer de couteau en attendant la fin des cuissons. Elle se débrouille fort bien dans les deux matières. Le maniement des ustensiles de cuisine sert, selon elle, aussi bien d'outils alimentaires qu'armes de destruction massive. Après tout, si elle veut devenir pirate, mieux vaut savoir se défendre. L'idée qui avait germé lors de cette fameuse nuit ne l'a pas quitté. Elle ressent au fond d'elle que la piraterie est le destin de tout épicurien qui se respecte. Elle n'a jamais rencontré de pirates, juste entendu parler. Elle reste attachée à cette idée préconçue. Elle sait qu'elle risque de décevoir ses parents en ne reprenant pas l'entreprise familiale. Cependant chaque oiseau doit voler de ses propres ailes, même s'il doit se brûler.
Pendant sept ans, elle collabore à l'extension du commerce Lafayette. Pendant tout ce temps, l'entreprise s'est développée de façon exponentielle. Tout le monde, dans South Blue, a déjà vu une bouteille Lafayette. Les pirates sont autant de bons clients que la Marine. Au lieu de se « taper de la gnôle dégueulasse » (citation d'un pirate anonyme), même les plus petits budgets peuvent se régaler avec un « Lafayette Green» ou un « Punch Eden ».
La mère d'Elinor envisage d'ouvrir un restaurant, et propose à sa fille de participer à ce projet. Surprise, mais ravie, elle se retrouve face à un choix cornélien.
A 25 ans, une conversation entendue par surprise va l'aider à faire son choix. Tandis qu'elle se rend dans l'auberge du port, très fréquentée, deux pirates éméchés dialoguent d'une voix tonitruante. Ils appartiennent à deux équipages différents mais fraternisent. L'un d'eux évoque sa dernière razzia sur un navire marchand. Il aurait volé, soit disant, une caisse remplie de fruits du démon. Son camarade de beuverie se moque de lui et ne ne croit pas. Sûrement était-ce des contrefaçons. Elinor n'a jamais entendu parler de ces fruits et va satisfaire sa curiosité. Elle découvre alors l'existence de fruits, aux apparences variés, qui sont particulièrement immondes à manger mais qui procurent des pouvoirs formidables. Les yeux de la jeune fille s'éclaire. Elle quitte l'auberge en courant, manquant de renverser les consommations des deux pirates, et ouvre la porte de la distillerie avec vigueur. Elle annonce finalement son choix à ses parents : elle veut prendre la mer. Les Lafayette ne s'opposent pas à cette décision. Un peu surpris, un peu tristes car elle ne participera pas à la création du restaurant, ils acceptent son projet avec fierté. Après tout, Elinor est en âge de s'assumer. Elle n'est plus une enfant.
Baluchon sur l'épaule, Elinor salue chaque habitant de l'île et chaque employé de la coopérative, ses amis, avant de s'avancer vers le port, une lumière brillant dans ses yeux bleus.
Elle va trouver l'arbre (ou les arbres?) qui produisent les fruits du démon, et prouver qu'elle peut créer le meilleur repas qui soit, même avec un aliment au goût odieux.
Part des anges : expression décrivant l'évaporation naturelle d'un alcool lors de son vieillissement en fût.
Depuis des décennies, la coopérative Lafayette est productrice d'alcools variés comme le Rhum ou autres breuvages à base de plantes ou de fruits. Entreprise familiale, elle est renommée sur les archipels alentours et commence à se faire connaître au delà. Bien entendu, la concurrence est difficile dans ce domaine. Cela n'empêche pas aux Lafayettes de prospérer et se privilégier le côté artisanal de la production.
Elinor grandit donc au milieu des tonneaux en bois, des odeurs agréables de la distillation, les champs de canne à sucre ou les vergers de l'île Edengarden. Comme toute petite fille qui se respecte, elle fréquente l'école, apprend ce qu'elle a à y apprendre, sans se démarquer particulièrement. Elle est appréciée de ses camarades, a de nombreux compagnons de jeu, se bat avec les garçons avec une hargne indigne d'une petite fille modèle, les enferme dans les tonneaux qu'elle parvient à faire rouler tout en bas de la colline.
Tandis que les années passent, Elinor contribue de plus en plus souvent, selon ses possibilités, au travail de la coopérative. Elle n'a pas peur de ramasser les cannes à sucre ; elle monte haut dans les arbres pour aller récupérer la pèche se trouvant à la cime. Mais ce qui la passionne le plus est l'alchimie finale de la fabrication : sa conception et son accommodation. Voir son père devant les alambics, sentir le parfum délicieux des bananes flambées depuis la cuisine où sa mère exerce son art...Elinor s'investit de plus en plus dans la confection de plats. Ce qu'elle prend pour un loisir devient de plus en plus une passion.
L'adolescence arrive, et avec elle les âneries typiques des enfants ingrats. Elinor se regarde tous les jours dans la glace et accueille les transformations de son corps avec grand plaisir. Elle est vraiment gâtée par la nature et tient à en profiter. Combien de garçons va-t-elle embringuer dans de terribles expéditions, en douce, pendant que les parents dorment ? La jeune fille fait souvent le mur, embarquant avec elle quelques bouteilles de la réserve familiale. La première fois où elle avait goûté de l'alcool officiellement, en trempant les lèvres, était de l'histoire ancienne ! Réunis sur la plage, elle et ses amis profitent de la vie, dansent, chantent, et parlent d'avenir aventureux d'une voix avinée. Et tandis que le meilleur ami demande à l'adolescente ce qu'elle veut faire plus tard, elle se lève (tant bien que mal) et hurle avec le coffre d'un ténor qu'elle veut être pirate. Les esprits embrumés de ses camarades l'accompagnent dans son délire et tous vont jouer aux pirates nuit après nuit. La vie de fêtarde plaît de plus en plus à Elinor, moins à ses parents, surtout quand ils découvrent la disparition énigmatique de bouteilles.
Vieillir met du plomb dans la tête (les gueules de bois à répétition aidant à calmer son entrain). Elinor, 18 ans, décide de mettre de côté quelques temps ses fiestas. Elle se lève toujours la nuit en douce, mais avec deux objectifs : cuisiner et distiller en douce. Elle fait des expériences, teste des mélanges, avec la même minutie qu'un chirurgien avec un patient. Elle développe sa propre façon de faire, et s’entraîne au lancer de couteau en attendant la fin des cuissons. Elle se débrouille fort bien dans les deux matières. Le maniement des ustensiles de cuisine sert, selon elle, aussi bien d'outils alimentaires qu'armes de destruction massive. Après tout, si elle veut devenir pirate, mieux vaut savoir se défendre. L'idée qui avait germé lors de cette fameuse nuit ne l'a pas quitté. Elle ressent au fond d'elle que la piraterie est le destin de tout épicurien qui se respecte. Elle n'a jamais rencontré de pirates, juste entendu parler. Elle reste attachée à cette idée préconçue. Elle sait qu'elle risque de décevoir ses parents en ne reprenant pas l'entreprise familiale. Cependant chaque oiseau doit voler de ses propres ailes, même s'il doit se brûler.
Pendant sept ans, elle collabore à l'extension du commerce Lafayette. Pendant tout ce temps, l'entreprise s'est développée de façon exponentielle. Tout le monde, dans South Blue, a déjà vu une bouteille Lafayette. Les pirates sont autant de bons clients que la Marine. Au lieu de se « taper de la gnôle dégueulasse » (citation d'un pirate anonyme), même les plus petits budgets peuvent se régaler avec un « Lafayette Green» ou un « Punch Eden ».
La mère d'Elinor envisage d'ouvrir un restaurant, et propose à sa fille de participer à ce projet. Surprise, mais ravie, elle se retrouve face à un choix cornélien.
A 25 ans, une conversation entendue par surprise va l'aider à faire son choix. Tandis qu'elle se rend dans l'auberge du port, très fréquentée, deux pirates éméchés dialoguent d'une voix tonitruante. Ils appartiennent à deux équipages différents mais fraternisent. L'un d'eux évoque sa dernière razzia sur un navire marchand. Il aurait volé, soit disant, une caisse remplie de fruits du démon. Son camarade de beuverie se moque de lui et ne ne croit pas. Sûrement était-ce des contrefaçons. Elinor n'a jamais entendu parler de ces fruits et va satisfaire sa curiosité. Elle découvre alors l'existence de fruits, aux apparences variés, qui sont particulièrement immondes à manger mais qui procurent des pouvoirs formidables. Les yeux de la jeune fille s'éclaire. Elle quitte l'auberge en courant, manquant de renverser les consommations des deux pirates, et ouvre la porte de la distillerie avec vigueur. Elle annonce finalement son choix à ses parents : elle veut prendre la mer. Les Lafayette ne s'opposent pas à cette décision. Un peu surpris, un peu tristes car elle ne participera pas à la création du restaurant, ils acceptent son projet avec fierté. Après tout, Elinor est en âge de s'assumer. Elle n'est plus une enfant.
Baluchon sur l'épaule, Elinor salue chaque habitant de l'île et chaque employé de la coopérative, ses amis, avant de s'avancer vers le port, une lumière brillant dans ses yeux bleus.
Elle va trouver l'arbre (ou les arbres?) qui produisent les fruits du démon, et prouver qu'elle peut créer le meilleur repas qui soit, même avec un aliment au goût odieux.
>> Test RP
Ah, ça, ces satanés pirates de l'auberge, à Edengarden, se sont bien passés de diretout lui. Les deux soiffards avaient omis de lui parler d'un détail majeur concernant les fruits du démon, ce qui allait vraiment poser problème à la jeune fille. En même temps, que pouvait-elle attendre d'hommes totalement saouls ?
Elinor avait fait escale dans une ville plus à l'Est, connue pour héberger une bibliothèque spécialisée dans l'herboristerie et la botanique. La majorité des personnes venant consulter les ouvrages était des médecins. Quelques cuisiniers dont les connaissances étaient pointues osaient s'aventurer dans ce temple de la connaissance. La jeune fille était de ceux-là et
avait réussi à s'introduire dans le magasin pour dérober un livre sur les fruits du démon.
Dérober..."emprunter" était plus vrai, puisqu'elle restait sur place pour le consulter et qu'elle le rendrait après. Elle avait connu l'existence de l'ouvrage en regardant dans le catalogue de l'établissement. Hélas, le livre ne devait pas être prêté, interdit, enfermé dans les Enfers afin qu'il ne puisse plus être lu. C'était sans compter sur sa malice qui avait réussi à déjouer la surveillance des bibliothécaires et pénétrer dans l'antre secrète. Le livre sur les fruits du démon était incomplet, à son grand regret. Le peu qu'elle put lire avant de devoir partir pour éviter les ennuis lui apprit cependant des choses qui avaient leur importance. Et pas des moindres.
A commencer par le fait que manger deux fruits du démon était synonyme de pied dans la tombe. Dire qu'un cuisinier, pour réussir son plat, devait goûter forcément son produit pour savoir ce qu'il faisait. Voila qui mettait à mal son rêve alors qu'elle venait à peine de quitter son île pour le grand voyage. Continuant sa lecture, elle remarqua quelque chose de plus positif. Non, elle ne serait pas obligée de cuisiner à l'aveuglette ! Il lui suffisait juste que quelqu'un mange une première bouchée pour que le fruit devienne inoffensif. Enfin, a priori. Elle poussa un long soupir avant de sortir de son sac deux masses enveloppées d'un tissu épais. Elle écarta les pans du torchon et détailla les deux fruits qu'elle avait dans ses mains. Deux fruits, aux formes excentriques. Elle n'avait jamais vu de fruits comme cela sur son île. Elle était tombée dessus par hasard, lors de son débarquement. Elle les avait pris et caché, mais sans certitude qu'ils en étaient. Elle chercha donc dans le livre une correspondance avec ces deux-là. Certaines descriptions pouvaient coller ; seulement à chaque fois, un ou deux détails
différaient trop pour qu'elle puisse les identifier à coup sûr. Elle réalisa alors qu'en plus du fait qu'on cachait les informations sur les fruits du démon, en plus on ignorait encore beaucoup de choses sur eux. Tant pis, elle devrait faire des recherches elle-même.
Ne sachant pas ce qu'elle avait sur elle exactement, Elinor hésitant encore à en manger un pour avoir une meilleure idée du sujet (ce n'était pas facile de se décider, surtout quand on ignore à l'avance les effets et qu'on se moque d'avoir des pouvoirs), elle n'avait aucun intérêt à les conserver trop longtemps.
Tandis qu'elle s'esquivait discrètement de la bibliothèque sans que quiconque ne remarqua son intrusion, elle s'installa sur une petite place déserte et sortit un couteau de son sac. Puis elle observa les fruits. Le premier ressemblait à une poire, sauf qu'elle était poilue de partout. Le second ne ressemblait à rien d'existant. Dire qu'il y a des gens qui mordent là-dedans sans craindre les conséquences ! A présent, elle devait trouver quelqu'un qui mangerait un bout de fruit pour qu'elle puisse se lancer dans sa quête gastronomique. Le fait qu'ils les mâchonnent ne plaisait pas beaucoup au cuistot. Ce n'était pas très sain. Mais elle n'avait pas le choix : elle découperait de manière à ce qu'il y ait le moins de proximité avec la morsure tout en conservant un maximum de chair.
Elle devait absolument trouver deux cobayes. S'ils réagissaient positivement, c'est qu'elle avait trouvé ses premiers fruits du démon. Mais qui serait assez fou pour manger quelque chose sans avoir aucune idée de ce dont il s'agit ? Les personnes les plus à même de répondre à ce critère étaient des pirates. Courageux, osant tout, à la recherche de puissance, ils ne pourraient pas refuser. Elinor n'eut pas à faire un grand chemin pour trouver l'endroit idéal. La taverne du coin en accueillait tellement qu'ils ne parvenaient pas à tous entrer dans l'établissement. Elinor parvint à rentrer en jouant des coudes.
Il y avait tellement de boucan qu'il serait difficile de se faire entendre. Aussi elle n'hésita pas et monta sur une table.
Elle porta ses doigts à sa bouche et émit un sifflement sonore. Elle avait attiré l'attention de tous avec succès, suscitant l'admiration des hommes et la méfiance des femmes.
"Je m'appelle Elinor et je suis cuisinière. Mon rêve est de parvenir à tout agrémenter, même ce qui est mauvais".
Un brouhaha emplit la salle de la taverne, chacun lançait son commentaire sur le petit discours.
"Je veux tester mes compétences sur les fruits du démon."
Le bruit de fond s'intensifia, l'assemblée démontrant un intérêt vif pour le sujet.
"J'ai lu qu'ils perdaient leur pouvoir dès qu'on en mangeait une bouchée. Or, il se trouve que j'en ai deux avec moi ici, et que j'ai besoin de deux volontaires pour manger cette première bouchée, afin que je puisse les cuisiner par après."
Un silence pesant s'installa dans la salle.
Elinor, d'habitude, se fichait d'être le sens d'attention de tous. Au contraire, ça lui plaisait bien en général. Mais là...Depuis qu'elle avait prononcé sa dernière phrase, elle sentait que le vent avait tourné. Les yeux de tous les pirates présent ici ne la quittaient pas. Ou plutôt, ils se focalisaient sur son sac, déformé par la présence de deux objets un peu spéciaux.
Elle les regarda.
Ils la regardèrent.
Elle les regarda,
Ils la regardèrent.
Elle les regarda...
...Ils se sont mis à hurler et à se précipiter vers Elinor tous en même temps. Pas très malin comme technique, car au lieu de l'attraper, ils se cognèrent et se débattaient avec une rage et une détermination terrifiantes. Elinor se rendit compte que si elle-même se moquait totalement d'obtenir des pouvoirs des fruits du démon, ce n'était pas le cas pour tout le monde. Avec difficulté, elle parvint à s'échapper par la petite fenêtre située à l'avant de la taverne. Certains pirates avaient commencé à se battre entre eux, d'autres ne perdaient pas le nord et se lancèrent à la poursuite de la gaffeuse. A présent, elle le savait, les fruits du démon ne devaient pas être évoqués devant tout le monde. Et dire qu'elle n'était même pas sûre qu'elle en avait des vrais !
Leste et rapide, elle parvint à perdre des poursuivants en empruntant une traverse mal éclairée. Elle ne parvenait pas à tous les distancer, et cela devenait problématique. Tout en courant, elle sortit de son sac une de ses armes, prête à se défendre. Elle avait bien fait : au premier carrefour, un pirate l'agressa sans crier gare. Il eut la tête aplatie par une poêle à frire en laiton. Continuant sa route, elle se demandait comment faire pour leur échapper pour de bon. Se cacher ? Quitter la ville ? Tiens, bonne idée !Elle entama un virage serré et prit la direction du port. Encore heureux, elle avait un excellent sens de l'orientation. Cette qualité était nécessaire lorsqu'on travaille dans les champs de canne à sucre qui s'étalent à perte de vue. Bientôt, un pirate la rattrapa et et alpagua la bretelle de son sac. Sous le choc, Elinor faillit chuter. Elle se retourna vivement, donna un coup de poêle circulaire qui assomma directement l'agresseur. S'emparant d'un couteau de cuisine, elle le lança droit sur un assaillant qui débarquait par là. Ce dernier fut cloué au mur par la manche de sa veste.
Elinor, contrariée, affichait un visage mécontent et inquiétant. L'homme qui était là n'était pas vraiment méchant. Ce n'était même pas un pirate. Sûrement un riverain. Elinor sortit un fruit et le mit sous le menton de l'homme tremblant.
"Croque-en un bout. Maintenant".
Il était bloqué, visiblement. Elle leva sa poêle et amorça un geste de frappe. L'homme, après moult hésitation, se décida et mordit dedans. Elinor entreprit de découper le fruit autour des traces de dent. Elle enveloppa le premier à être consommé dans son papier.
L'homme s'évanouit.
"Bon sang, ce n'est pas vrai...quelle lavette ! Comment je vais savoir si c'est un fruit du démon, maintenant ??"
Affligée par le spectacle, Elinor leva les yeux au ciel et passa discrètement dans une rue adjacente. Elle ne pouvait plus rester ici. Son aventure ne commençait pas sous les meilleures hospices.
Elle se cacha sous un portique et repéra un bateau de voyageur. Peu importe où il allait, il fallait juste qu'elle rejoigne le ponton. Hélas, le quai était arpenté par les fameux pirates qui la poursuivaient. Elle fit marche arrière et s'approcha de l'homme évanoui. Elle récupéra son couteau, retira les vêtements du poltron et les enfila par dessus les siens. Encore heureux, les habits de ce monsieur (un noble, sûrement) cachaient les siens à merveille. Elle lui prit sa canne et se mit à marcher comme lui, essayant de trouver un air digne à afficher en public. Hélas, que faire pour ses cheveux ? LA jeune femme s'amusa à rapatrier ses cheveux sur la nuque et à les attacher correctement. Puis elle préleva un peu de farine qu'elle avait sur elle et se saupoudra la chevelure. Paraissant ainsi plus vieille, elle amorça la périlleuse traversée du quai.
Bien que son déguisement ne fut pas le meilleur qu'il soit, elle ne fut pas repérée par les chasseurs de fruits. Elle pensa boiter pour donner l'impression qu'elle était un vieillard, mais cela paraissait si grotesque qu'elle abandonna l'idée.
Faisant semblant d'avancer tout droit vers elle, avec la concentration d'un vieux qui a du mal à marcher, elle arriva en bas du ponton. Mais elle se sentait observée et devait éviter de se retourner. lorsqu'elle posa le pied sur le pont, elle se sentit soulagée. Le bateau allait partir, quelle chance. Elle respira un bon coup puis alla se Changer dans une des cabines. Cela ne prit pas longtemps, et elle vint poser ses bras sur le bastingage. De loin, elle voyait des tas de combattants qui se disputaient violemment. Ils n'allaient pas la retrouver de sitôt. Soulagée,
elle regarda le second fruit. Il était intact, malgré qu'elle l'eut gardé dans la main pendant sa course. Une dizaine de pirates fut jetée depuis le quai dans l'eau. Le capharnaüm était sans cesse alimenté par de nouveaux laissés pour compte. Ils ne devaient même plus se souvenir de la raison de leur colère. Elle avait retenu la leçon : faire attention lorsqu'elle parlait des fruits du démon.
Elinor tourna le dos à la terre ferme, puis jeta un coup d'œil sur le fruit non entamé dans le sac. Elle attendrait le temps qu'il faut pour manger son propre fruit. Et ce serait lui, le survivant à la foule avide de pirates. Enfin, si c'était un vrai fruit du démon !
Elinor avait fait escale dans une ville plus à l'Est, connue pour héberger une bibliothèque spécialisée dans l'herboristerie et la botanique. La majorité des personnes venant consulter les ouvrages était des médecins. Quelques cuisiniers dont les connaissances étaient pointues osaient s'aventurer dans ce temple de la connaissance. La jeune fille était de ceux-là et
avait réussi à s'introduire dans le magasin pour dérober un livre sur les fruits du démon.
Dérober..."emprunter" était plus vrai, puisqu'elle restait sur place pour le consulter et qu'elle le rendrait après. Elle avait connu l'existence de l'ouvrage en regardant dans le catalogue de l'établissement. Hélas, le livre ne devait pas être prêté, interdit, enfermé dans les Enfers afin qu'il ne puisse plus être lu. C'était sans compter sur sa malice qui avait réussi à déjouer la surveillance des bibliothécaires et pénétrer dans l'antre secrète. Le livre sur les fruits du démon était incomplet, à son grand regret. Le peu qu'elle put lire avant de devoir partir pour éviter les ennuis lui apprit cependant des choses qui avaient leur importance. Et pas des moindres.
A commencer par le fait que manger deux fruits du démon était synonyme de pied dans la tombe. Dire qu'un cuisinier, pour réussir son plat, devait goûter forcément son produit pour savoir ce qu'il faisait. Voila qui mettait à mal son rêve alors qu'elle venait à peine de quitter son île pour le grand voyage. Continuant sa lecture, elle remarqua quelque chose de plus positif. Non, elle ne serait pas obligée de cuisiner à l'aveuglette ! Il lui suffisait juste que quelqu'un mange une première bouchée pour que le fruit devienne inoffensif. Enfin, a priori. Elle poussa un long soupir avant de sortir de son sac deux masses enveloppées d'un tissu épais. Elle écarta les pans du torchon et détailla les deux fruits qu'elle avait dans ses mains. Deux fruits, aux formes excentriques. Elle n'avait jamais vu de fruits comme cela sur son île. Elle était tombée dessus par hasard, lors de son débarquement. Elle les avait pris et caché, mais sans certitude qu'ils en étaient. Elle chercha donc dans le livre une correspondance avec ces deux-là. Certaines descriptions pouvaient coller ; seulement à chaque fois, un ou deux détails
différaient trop pour qu'elle puisse les identifier à coup sûr. Elle réalisa alors qu'en plus du fait qu'on cachait les informations sur les fruits du démon, en plus on ignorait encore beaucoup de choses sur eux. Tant pis, elle devrait faire des recherches elle-même.
Ne sachant pas ce qu'elle avait sur elle exactement, Elinor hésitant encore à en manger un pour avoir une meilleure idée du sujet (ce n'était pas facile de se décider, surtout quand on ignore à l'avance les effets et qu'on se moque d'avoir des pouvoirs), elle n'avait aucun intérêt à les conserver trop longtemps.
Tandis qu'elle s'esquivait discrètement de la bibliothèque sans que quiconque ne remarqua son intrusion, elle s'installa sur une petite place déserte et sortit un couteau de son sac. Puis elle observa les fruits. Le premier ressemblait à une poire, sauf qu'elle était poilue de partout. Le second ne ressemblait à rien d'existant. Dire qu'il y a des gens qui mordent là-dedans sans craindre les conséquences ! A présent, elle devait trouver quelqu'un qui mangerait un bout de fruit pour qu'elle puisse se lancer dans sa quête gastronomique. Le fait qu'ils les mâchonnent ne plaisait pas beaucoup au cuistot. Ce n'était pas très sain. Mais elle n'avait pas le choix : elle découperait de manière à ce qu'il y ait le moins de proximité avec la morsure tout en conservant un maximum de chair.
Elle devait absolument trouver deux cobayes. S'ils réagissaient positivement, c'est qu'elle avait trouvé ses premiers fruits du démon. Mais qui serait assez fou pour manger quelque chose sans avoir aucune idée de ce dont il s'agit ? Les personnes les plus à même de répondre à ce critère étaient des pirates. Courageux, osant tout, à la recherche de puissance, ils ne pourraient pas refuser. Elinor n'eut pas à faire un grand chemin pour trouver l'endroit idéal. La taverne du coin en accueillait tellement qu'ils ne parvenaient pas à tous entrer dans l'établissement. Elinor parvint à rentrer en jouant des coudes.
Il y avait tellement de boucan qu'il serait difficile de se faire entendre. Aussi elle n'hésita pas et monta sur une table.
Elle porta ses doigts à sa bouche et émit un sifflement sonore. Elle avait attiré l'attention de tous avec succès, suscitant l'admiration des hommes et la méfiance des femmes.
"Je m'appelle Elinor et je suis cuisinière. Mon rêve est de parvenir à tout agrémenter, même ce qui est mauvais".
Un brouhaha emplit la salle de la taverne, chacun lançait son commentaire sur le petit discours.
"Je veux tester mes compétences sur les fruits du démon."
Le bruit de fond s'intensifia, l'assemblée démontrant un intérêt vif pour le sujet.
"J'ai lu qu'ils perdaient leur pouvoir dès qu'on en mangeait une bouchée. Or, il se trouve que j'en ai deux avec moi ici, et que j'ai besoin de deux volontaires pour manger cette première bouchée, afin que je puisse les cuisiner par après."
Un silence pesant s'installa dans la salle.
Elinor, d'habitude, se fichait d'être le sens d'attention de tous. Au contraire, ça lui plaisait bien en général. Mais là...Depuis qu'elle avait prononcé sa dernière phrase, elle sentait que le vent avait tourné. Les yeux de tous les pirates présent ici ne la quittaient pas. Ou plutôt, ils se focalisaient sur son sac, déformé par la présence de deux objets un peu spéciaux.
Elle les regarda.
Ils la regardèrent.
Elle les regarda,
Ils la regardèrent.
Elle les regarda...
...Ils se sont mis à hurler et à se précipiter vers Elinor tous en même temps. Pas très malin comme technique, car au lieu de l'attraper, ils se cognèrent et se débattaient avec une rage et une détermination terrifiantes. Elinor se rendit compte que si elle-même se moquait totalement d'obtenir des pouvoirs des fruits du démon, ce n'était pas le cas pour tout le monde. Avec difficulté, elle parvint à s'échapper par la petite fenêtre située à l'avant de la taverne. Certains pirates avaient commencé à se battre entre eux, d'autres ne perdaient pas le nord et se lancèrent à la poursuite de la gaffeuse. A présent, elle le savait, les fruits du démon ne devaient pas être évoqués devant tout le monde. Et dire qu'elle n'était même pas sûre qu'elle en avait des vrais !
Leste et rapide, elle parvint à perdre des poursuivants en empruntant une traverse mal éclairée. Elle ne parvenait pas à tous les distancer, et cela devenait problématique. Tout en courant, elle sortit de son sac une de ses armes, prête à se défendre. Elle avait bien fait : au premier carrefour, un pirate l'agressa sans crier gare. Il eut la tête aplatie par une poêle à frire en laiton. Continuant sa route, elle se demandait comment faire pour leur échapper pour de bon. Se cacher ? Quitter la ville ? Tiens, bonne idée !Elle entama un virage serré et prit la direction du port. Encore heureux, elle avait un excellent sens de l'orientation. Cette qualité était nécessaire lorsqu'on travaille dans les champs de canne à sucre qui s'étalent à perte de vue. Bientôt, un pirate la rattrapa et et alpagua la bretelle de son sac. Sous le choc, Elinor faillit chuter. Elle se retourna vivement, donna un coup de poêle circulaire qui assomma directement l'agresseur. S'emparant d'un couteau de cuisine, elle le lança droit sur un assaillant qui débarquait par là. Ce dernier fut cloué au mur par la manche de sa veste.
Elinor, contrariée, affichait un visage mécontent et inquiétant. L'homme qui était là n'était pas vraiment méchant. Ce n'était même pas un pirate. Sûrement un riverain. Elinor sortit un fruit et le mit sous le menton de l'homme tremblant.
"Croque-en un bout. Maintenant".
Il était bloqué, visiblement. Elle leva sa poêle et amorça un geste de frappe. L'homme, après moult hésitation, se décida et mordit dedans. Elinor entreprit de découper le fruit autour des traces de dent. Elle enveloppa le premier à être consommé dans son papier.
L'homme s'évanouit.
"Bon sang, ce n'est pas vrai...quelle lavette ! Comment je vais savoir si c'est un fruit du démon, maintenant ??"
Affligée par le spectacle, Elinor leva les yeux au ciel et passa discrètement dans une rue adjacente. Elle ne pouvait plus rester ici. Son aventure ne commençait pas sous les meilleures hospices.
Elle se cacha sous un portique et repéra un bateau de voyageur. Peu importe où il allait, il fallait juste qu'elle rejoigne le ponton. Hélas, le quai était arpenté par les fameux pirates qui la poursuivaient. Elle fit marche arrière et s'approcha de l'homme évanoui. Elle récupéra son couteau, retira les vêtements du poltron et les enfila par dessus les siens. Encore heureux, les habits de ce monsieur (un noble, sûrement) cachaient les siens à merveille. Elle lui prit sa canne et se mit à marcher comme lui, essayant de trouver un air digne à afficher en public. Hélas, que faire pour ses cheveux ? LA jeune femme s'amusa à rapatrier ses cheveux sur la nuque et à les attacher correctement. Puis elle préleva un peu de farine qu'elle avait sur elle et se saupoudra la chevelure. Paraissant ainsi plus vieille, elle amorça la périlleuse traversée du quai.
Bien que son déguisement ne fut pas le meilleur qu'il soit, elle ne fut pas repérée par les chasseurs de fruits. Elle pensa boiter pour donner l'impression qu'elle était un vieillard, mais cela paraissait si grotesque qu'elle abandonna l'idée.
Faisant semblant d'avancer tout droit vers elle, avec la concentration d'un vieux qui a du mal à marcher, elle arriva en bas du ponton. Mais elle se sentait observée et devait éviter de se retourner. lorsqu'elle posa le pied sur le pont, elle se sentit soulagée. Le bateau allait partir, quelle chance. Elle respira un bon coup puis alla se Changer dans une des cabines. Cela ne prit pas longtemps, et elle vint poser ses bras sur le bastingage. De loin, elle voyait des tas de combattants qui se disputaient violemment. Ils n'allaient pas la retrouver de sitôt. Soulagée,
elle regarda le second fruit. Il était intact, malgré qu'elle l'eut gardé dans la main pendant sa course. Une dizaine de pirates fut jetée depuis le quai dans l'eau. Le capharnaüm était sans cesse alimenté par de nouveaux laissés pour compte. Ils ne devaient même plus se souvenir de la raison de leur colère. Elle avait retenu la leçon : faire attention lorsqu'elle parlait des fruits du démon.
Elinor tourna le dos à la terre ferme, puis jeta un coup d'œil sur le fruit non entamé dans le sac. Elle attendrait le temps qu'il faut pour manger son propre fruit. Et ce serait lui, le survivant à la foule avide de pirates. Enfin, si c'était un vrai fruit du démon !
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Informations IRL
Prénom :Domi
Age :29
Aime :la lecture, la nature, les jeux vidéos, l'informatique et plein d'autres choses
N'aime pas :les araignées, me lever le matin
Personnage préféré de One Piece :1 – Usopp 2 – Sanji 3 - Zoro
Caractère : (définissez vous en quelques mots)Peut-être un peu renfermée au début (ne vous étonnez pas si je ne suis pas bavarde en tchatbox). j'aime bien rire. Je suis en théorie assez facile à vivre. (en fait, je ne sais pas trop quoi dire:) )
Fais du RP depuis : 2001. J'ai fait surtout du rpg 100% texte, j'ai très peu l'habitude des rpg avec stat (argent, popularité, etc). J'espère que je vais m'en sortir....toutes ces données m'effraient un peu
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif)en moyenne une fois par jour.
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Dernière édition par Elinor Lafayette le Mar 4 Sep - 20:20, édité 9 fois