Cela fait trois jours que je marche, trois putains de longs jours. Trois fois plus de verdures, trois fois moins de villages. Le paysage ? Des plaines à en manger et quelques communes à chercher. Quelle idée d'avoir accepté cette livraison. Quel deal ? Un gang de Las Camp qui doit donner un bijou à une bande de pirates et moi dans tout ça ? J'suis le mec qui va chercher le colis et qui le ramène au client. Un job risqué pour une récompense conséquente, tu vois où j'veux en venir ? Intercepter le colis, faire un semblant de livraison et piller les pirates. Mon costard commence à me peser sur les épaules et j'ai l'impression de marcher sur des clous à chaque pas. Je regarde un moment à l'horizon puis je vois un établissement : "Restaurant Boxoffice". J'espère qu’ce n’est pas un mirage, mon estomac commence à se ronger lui-même. Je continue mon petit bonhomme de chemin avant d'arriver devant l'immeuble. Aussi grand pour un fast-food aussi pommé ? Les murs commencent à se craqueler, les vitres sont tâchées par les anciennes intempéries et la porte d'entrée fait un bruit strident. Il faudrait peut-être penser un jour à rénover. En perspective, un restau' 1 étoile.
Je marche en direction de l'entrée puis j'ouvre la porte tout doucement. Une petite sonnette pour indiquer ma présence alerte le serveur qui dort sur sa chaise. Je jette un œil à ma tenue vestimentaire : propre, nickel chrome, parfaite quoi. Pas une once de poussière, pas une once de pellicule. Je regarde le serveur qui s'approche de moi et je gonfle ma poitrine, histoire d'être encore plus droit que droit.
Le gusse me fait traverser la salle pour arriver dans un coin reculé, à l'opposé des cuisines. Pendant la marche j'observe autour de moi des tables remplies, des paysans aux bandits en passant par un groupe de marines. Je m'assoie en remettant correctement ma cravate et en forçant un peu sur la toux. Il m'a bien compris ?
Il dégaine son carnet de notes, ce que je vais prendre ? Mon colis sûrement mais ça tu ne dois pas le savoir. Je voudrais déjà me rapprocher des cuisines mais gentleman que je suis, je peux très bien me débrouiller sans. Alors faisons court et simple.
Lui mettre un peu de pression est un moyen très fiable d'éloigner les soupçons. Je suis là pour manger, je ne suis pas là pour voler ou peut-être que je suis là pour les deux. Effectivement mon ventre appelle à l'aide mais je dois aussi faire sortir un bijou d'ici.
Il faut absolument que j'accède aux cuisines tout de suite sinon par la suite ce sera impossible. Je réfléchis, je médite. Le serveur se retourne après que j'l'interpelle.
Il me montre une porte battante à proximité de la porte de cuisine avant de reprendre sa marche. Je prends la serviette qui est posée sur ma table puis je la range dans ma veste de costard. Je me lève et j'avance derrière le serveur. Au niveau des deux portes je laisse tomber volontairement ma serviette derrière moi. Je me retourne, je me baisse et j'observe la salle. Un mur coupe la vue de certaines tables, une seule table a une vision sur moi, celle des gangsters mais ils sont tous occupés à manger, à rigoler et à boire. Je ramasse ma serviette, je me lève et je pousse la porte battante des chiottes. J'ouvre la porte de la cuisine et je m'y introduis. Avec un peu de chance ils croiront que j'suis vraiment en train de faire mes commissions.
J'observe la cuisine, il y a une table de travail en plein milieu, des fours vers la sortie de secours, des poêles, des couteaux, des placards et des ustensiles de cuisine. Le serveur se rapproche du cuistot qui est occupé à faire revenir des aliments. D'un pas éclair j'attrape un rouleau à pâtisserie puis BANG j'assomme le serveur, en une fraction de seconde je pose le rouleau et je rattrape l'homme inconscient. Je le traîne derrière la table de travail de manière à ce que le cuistot ne le voit pas en se retournant. Je reste accroupi et je m'avance furtivement le rouleau à la main en direction du cuisinier. Il n'est pas comme les autres, il a un style de cuisine assez spécial, j'peux même pas le décrire. Il a une musculature relativement développée, plus que moi en tout cas. Il fait la même taille que moi et a l'air plutôt jovial, il sautille tout en cuisinant, on aurait dit un bo..un box...
Je marche en direction de l'entrée puis j'ouvre la porte tout doucement. Une petite sonnette pour indiquer ma présence alerte le serveur qui dort sur sa chaise. Je jette un œil à ma tenue vestimentaire : propre, nickel chrome, parfaite quoi. Pas une once de poussière, pas une once de pellicule. Je regarde le serveur qui s'approche de moi et je gonfle ma poitrine, histoire d'être encore plus droit que droit.
Bonjour monsieur, combien de personnes ?
Bonjour, une personne s'il vous plaît et à l'écart si possible.
Bonjour, une personne s'il vous plaît et à l'écart si possible.
Bien monsieur, veuillez me suivre.
Le gusse me fait traverser la salle pour arriver dans un coin reculé, à l'opposé des cuisines. Pendant la marche j'observe autour de moi des tables remplies, des paysans aux bandits en passant par un groupe de marines. Je m'assoie en remettant correctement ma cravate et en forçant un peu sur la toux. Il m'a bien compris ?
Hum... Que voulez-vous prendre monsieur ?
Il dégaine son carnet de notes, ce que je vais prendre ? Mon colis sûrement mais ça tu ne dois pas le savoir. Je voudrais déjà me rapprocher des cuisines mais gentleman que je suis, je peux très bien me débrouiller sans. Alors faisons court et simple.
Le meilleur apéritif que vous ayez et je vous laisse me concocter une entrée, un plat et un dessert. Je compte sur vous.
Lui mettre un peu de pression est un moyen très fiable d'éloigner les soupçons. Je suis là pour manger, je ne suis pas là pour voler ou peut-être que je suis là pour les deux. Effectivement mon ventre appelle à l'aide mais je dois aussi faire sortir un bijou d'ici.
Bien monsieur.
Il faut absolument que j'accède aux cuisines tout de suite sinon par la suite ce sera impossible. Je réfléchis, je médite. Le serveur se retourne après que j'l'interpelle.
Excusez-moi, elles sont où vos toilettes ?
A côté de la cuisine, là-bas.
A côté de la cuisine, là-bas.
Il me montre une porte battante à proximité de la porte de cuisine avant de reprendre sa marche. Je prends la serviette qui est posée sur ma table puis je la range dans ma veste de costard. Je me lève et j'avance derrière le serveur. Au niveau des deux portes je laisse tomber volontairement ma serviette derrière moi. Je me retourne, je me baisse et j'observe la salle. Un mur coupe la vue de certaines tables, une seule table a une vision sur moi, celle des gangsters mais ils sont tous occupés à manger, à rigoler et à boire. Je ramasse ma serviette, je me lève et je pousse la porte battante des chiottes. J'ouvre la porte de la cuisine et je m'y introduis. Avec un peu de chance ils croiront que j'suis vraiment en train de faire mes commissions.
J'observe la cuisine, il y a une table de travail en plein milieu, des fours vers la sortie de secours, des poêles, des couteaux, des placards et des ustensiles de cuisine. Le serveur se rapproche du cuistot qui est occupé à faire revenir des aliments. D'un pas éclair j'attrape un rouleau à pâtisserie puis BANG j'assomme le serveur, en une fraction de seconde je pose le rouleau et je rattrape l'homme inconscient. Je le traîne derrière la table de travail de manière à ce que le cuistot ne le voit pas en se retournant. Je reste accroupi et je m'avance furtivement le rouleau à la main en direction du cuisinier. Il n'est pas comme les autres, il a un style de cuisine assez spécial, j'peux même pas le décrire. Il a une musculature relativement développée, plus que moi en tout cas. Il fait la même taille que moi et a l'air plutôt jovial, il sautille tout en cuisinant, on aurait dit un bo..un box...
Dernière édition par Justino Bege le Mar 11 Sep 2012 - 14:58, édité 1 fois