AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH
Au milieu des dzing-dzing et des paf-paf et des hahaha et des agrghfh et des bruitdemolairessquitombentsurlebois mon hurlement apporte quelques instants de pause relativement malvenue. Et sur le pont où ça truande à tout va, ça s’observe, bons comme méchants, amis comme ennemis, et ça attend de savoir pourquoi le grand méchant loup vient de beugler comme s’il avait coincé son pied dans un angle de meuble alors que ne l’atteint aucun des coups, balles et lames qui essaient de le toucher depuis maintenant une bonne pelletée d’instants.
"Jvous ai dit Capitaine : quand c’est comme ça y a pas trente-six solutions, faut vocaliser…"
Mais par les vingt cornus d’Marie-Joa, jvais quand même pas… T’as pas un putain d’truc pour régler l’problème ? Un putain d’ptit truc ? Une pilule ? Un machin à r’nifler ? Cherche bien…
"Ben… si, j’en ai des machins magiques, mais dans tout c’que je peux vous proposer y en a pas un qui risque pas de vous renforcer au contraire le problème, alors bon, moi c’que j’en dis…"
Vocaliser ouais, ça va, j’ai compris… Putain…
On r’tourne, lui à sarcler les blés de toute les têtes blondes qui dépassent et moi à chaperonner le dézingage forcément pas très en règle du pov’ galion qu’aurait bien dû se douter que ranger son pavillon noir pour pas nous faire d’ombre en voyant la poulie là-haut c’était pas la meilleure idée. Et quand ça revient je prends une grande inspiration et je me lance, à mi-voix puis à tue-tête quand je sens les premiers effets salutaires du mal pour un bien, sans regarder ni Jack ni encore moins Rimbau, les deux meilleurs poètes du coin. Le Bishop me suit de l’œil du doc observant les progrès de son patient et m’encourage de ses serpes, depuis derrière le grand mât jusqu’où il a dévié.
Mon petit oiseau
A pris sa volée !
Graaah, quarante ans de bons et loyaux services, pas eu un chtard de cette ampleur lors d’un assaut, quel que soit le côté de la barrière où j’étais. Pas un. Y en a qui tentent de me regarder bizarrement.
Mon petit oiseau !
A pris sa volée !
Il leur arrive des problèmes. Ca me décharge de pas mal de tension et je prends de l’assurance, m’imprègne du rythme des atrocités locales et me prend à bien poser la voix et lâcher mes gnons en harmonie avec les paroles. …Yeahé.
A pris sa, à la volette ! Splach.
A pris sa, à la volette ! Haaaa.
A pris sa volée ! Han.
Du bois commence à craquer, signe que not’ kraken national avec juste deux bras et deux jambes et pas douze tentacules plus longues que le navire s’approche avec ses grosses paluches. Sans doute qu’il veut se joindre à la partie. Ou alors, vu qu’aucun des espars ne semble encore s’envoler pour lui servir de cure-dents, c’est la Santa qui nous a rattrapés sans que je la voie et qui amorce la manœuvre d’abordage par l’autre côté. Tout se confirme quand j’aperçois la tête de Geese dépasser du bastingage sur le côté et j’annonce la nouvelle à la cantonade pour ceux qui auraient manqué l’info et nourriraient encore quelque espoir de salvation : prêts pour le threesome final, boyz’n’girlz ?
Est allé se mettre !
Manifestement pas tout à fait, certains se lancent dans la finale de la course d’obstacle. Poêles, serpes, haches, poings, pistols, massepafs, halleb-ouhçaadufairemalça-barde… les barrières manquent pas avant la ligne d’arrivée préposée au saut de l’ange en plein milieu des requins rameutés par nos offrandes à la mer. Et même une fois l’acrobatie effectuée, et même une fois les douze rangées de dents grosses comme ma patte évitées, arriver à l’île de Clockwork derrière est pas gage de bonne évacuation garantie.
Sur un oranger !
Est allé se mettre !
Vu qu’on va débarquer dans plus trop longtemps…
Sur un orangeer…
Au milieu des dzing-dzing et des paf-paf et des hahaha et des agrghfh et des bruitdemolairessquitombentsurlebois mon hurlement apporte quelques instants de pause relativement malvenue. Et sur le pont où ça truande à tout va, ça s’observe, bons comme méchants, amis comme ennemis, et ça attend de savoir pourquoi le grand méchant loup vient de beugler comme s’il avait coincé son pied dans un angle de meuble alors que ne l’atteint aucun des coups, balles et lames qui essaient de le toucher depuis maintenant une bonne pelletée d’instants.
"Jvous ai dit Capitaine : quand c’est comme ça y a pas trente-six solutions, faut vocaliser…"
Mais par les vingt cornus d’Marie-Joa, jvais quand même pas… T’as pas un putain d’truc pour régler l’problème ? Un putain d’ptit truc ? Une pilule ? Un machin à r’nifler ? Cherche bien…
"Ben… si, j’en ai des machins magiques, mais dans tout c’que je peux vous proposer y en a pas un qui risque pas de vous renforcer au contraire le problème, alors bon, moi c’que j’en dis…"
Vocaliser ouais, ça va, j’ai compris… Putain…
On r’tourne, lui à sarcler les blés de toute les têtes blondes qui dépassent et moi à chaperonner le dézingage forcément pas très en règle du pov’ galion qu’aurait bien dû se douter que ranger son pavillon noir pour pas nous faire d’ombre en voyant la poulie là-haut c’était pas la meilleure idée. Et quand ça revient je prends une grande inspiration et je me lance, à mi-voix puis à tue-tête quand je sens les premiers effets salutaires du mal pour un bien, sans regarder ni Jack ni encore moins Rimbau, les deux meilleurs poètes du coin. Le Bishop me suit de l’œil du doc observant les progrès de son patient et m’encourage de ses serpes, depuis derrière le grand mât jusqu’où il a dévié.
Mon petit oiseau
A pris sa volée !
Graaah, quarante ans de bons et loyaux services, pas eu un chtard de cette ampleur lors d’un assaut, quel que soit le côté de la barrière où j’étais. Pas un. Y en a qui tentent de me regarder bizarrement.
Mon petit oiseau !
A pris sa volée !
Il leur arrive des problèmes. Ca me décharge de pas mal de tension et je prends de l’assurance, m’imprègne du rythme des atrocités locales et me prend à bien poser la voix et lâcher mes gnons en harmonie avec les paroles. …Yeahé.
A pris sa, à la volette ! Splach.
A pris sa, à la volette ! Haaaa.
A pris sa volée ! Han.
Du bois commence à craquer, signe que not’ kraken national avec juste deux bras et deux jambes et pas douze tentacules plus longues que le navire s’approche avec ses grosses paluches. Sans doute qu’il veut se joindre à la partie. Ou alors, vu qu’aucun des espars ne semble encore s’envoler pour lui servir de cure-dents, c’est la Santa qui nous a rattrapés sans que je la voie et qui amorce la manœuvre d’abordage par l’autre côté. Tout se confirme quand j’aperçois la tête de Geese dépasser du bastingage sur le côté et j’annonce la nouvelle à la cantonade pour ceux qui auraient manqué l’info et nourriraient encore quelque espoir de salvation : prêts pour le threesome final, boyz’n’girlz ?
Est allé se mettre !
Manifestement pas tout à fait, certains se lancent dans la finale de la course d’obstacle. Poêles, serpes, haches, poings, pistols, massepafs, halleb-ouhçaadufairemalça-barde… les barrières manquent pas avant la ligne d’arrivée préposée au saut de l’ange en plein milieu des requins rameutés par nos offrandes à la mer. Et même une fois l’acrobatie effectuée, et même une fois les douze rangées de dents grosses comme ma patte évitées, arriver à l’île de Clockwork derrière est pas gage de bonne évacuation garantie.
Sur un oranger !
Est allé se mettre !
Vu qu’on va débarquer dans plus trop longtemps…
Sur un orangeer…