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A Clockwork Orange [1624]

AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH

Au milieu des dzing-dzing et des paf-paf et des hahaha et des agrghfh et des bruitdemolairessquitombentsurlebois mon hurlement apporte quelques instants de pause relativement malvenue. Et sur le pont où ça truande à tout va, ça s’observe, bons comme méchants, amis comme ennemis, et ça attend de savoir pourquoi le grand méchant loup vient de beugler comme s’il avait coincé son pied dans un angle de meuble alors que ne l’atteint aucun des coups, balles et lames qui essaient de le toucher depuis maintenant une bonne pelletée d’instants.

"Jvous ai dit Capitaine : quand c’est comme ça y a pas trente-six solutions, faut vocaliser…"
Mais par les vingt cornus d’Marie-Joa, jvais quand même pas… T’as pas un putain d’truc pour régler l’problème ? Un putain d’ptit truc ? Une pilule ? Un machin à r’nifler ? Cherche bien…
"Ben… si, j’en ai des machins magiques, mais dans tout c’que je peux vous proposer y en a pas un qui risque pas de vous renforcer au contraire le problème, alors bon, moi c’que j’en dis…"
Vocaliser ouais, ça va, j’ai compris… Putain…

On r’tourne, lui à sarcler les blés de toute les têtes blondes qui dépassent et moi à chaperonner le dézingage forcément pas très en règle du pov’ galion qu’aurait bien dû se douter que ranger son pavillon noir pour pas nous faire d’ombre en voyant la poulie là-haut c’était pas la meilleure idée. Et quand ça revient je prends une grande inspiration et je me lance, à mi-voix puis à tue-tête quand je sens les premiers effets salutaires du mal pour un bien, sans regarder ni Jack ni encore moins Rimbau, les deux meilleurs poètes du coin. Le Bishop me suit de l’œil du doc observant les progrès de son patient et m’encourage de ses serpes, depuis derrière le grand mât jusqu’où il a dévié.

Mon petit oiseau
A pris sa volée !


Graaah, quarante ans de bons et loyaux services, pas eu un chtard de cette ampleur lors d’un assaut, quel que soit le côté de la barrière où j’étais. Pas un. Y en a qui tentent de me regarder bizarrement.

Mon petit oiseau !
A pris sa volée !


Il leur arrive des problèmes. Ca me décharge de pas mal de tension et je prends de l’assurance, m’imprègne du rythme des atrocités locales et me prend à bien poser la voix et lâcher mes gnons en harmonie avec les paroles. …Yeahé.

A pris sa, à la volette ! Splach.
A pris sa, à la volette ! Haaaa.
A pris sa volée ! Han.

Du bois commence à craquer, signe que not’ kraken national avec juste deux bras et deux jambes et pas douze tentacules plus longues que le navire s’approche avec ses grosses paluches. Sans doute qu’il veut se joindre à la partie. Ou alors, vu qu’aucun des espars ne semble encore s’envoler pour lui servir de cure-dents, c’est la Santa qui nous a rattrapés sans que je la voie et qui amorce la manœuvre d’abordage par l’autre côté. Tout se confirme quand j’aperçois la tête de Geese dépasser du bastingage sur le côté et j’annonce la nouvelle à la cantonade pour ceux qui auraient manqué l’info et nourriraient encore quelque espoir de salvation : prêts pour le threesome final, boyz’n’girlz ?

Est allé se mettre !

Manifestement pas tout à fait, certains se lancent dans la finale de la course d’obstacle. Poêles, serpes, haches, poings, pistols, massepafs, halleb-ouhçaadufairemalça-barde… les barrières manquent pas avant la ligne d’arrivée préposée au saut de l’ange en plein milieu des requins rameutés par nos offrandes à la mer. Et même une fois l’acrobatie effectuée, et même une fois les douze rangées de dents grosses comme ma patte évitées, arriver à l’île de Clockwork derrière est pas gage de bonne évacuation garantie.

Sur un oranger !
Est allé se mettre !


Vu qu’on va débarquer dans plus trop longtemps…

Sur un orangeer…


A Clockwork Orange [1624] 661875SignTahar
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Parce que pour un chorale, il faut tout de même une section rythmique, et que Walters n'est pas très subtil niveau cordes vocales, il se charge des percussions. Pour la note, ça percussionne plutôt bien. À la masse, dans la masse, avec masse de sons subtils qui donnent un léger aspect free-jazz à la symphonie qui se joue sur le navire pirate qui se fait truander par les Saigneurs.
Pas d'chance hein ?

"PAPA !"

Le borgne baisse les épaules quand le cri retenti. Il sait ce qui l'attend derrière lui lorsqu'il se retourne. Amy qui se fait attraper par un gros bras. Il lui avait pourtant bien dit de ne pas le suivre, mais la gamine est du genre pot de colle à n'en faire qu'à sa tête à ses heures. Si jeune et déjà ses périodes ? Difficile à croire hein ?
Mais bon, comme les nouveaux membres de la famille Scott ont un esprit famillial qui les soude façon plomberie de barrage, les deux grands ne devraient pas être très loin. Et c'est Stephano qui atteri sur le crane du balèze qui tient sa petite soeur. Et Walters n'en croit pas son oeil quand il le voit, les deux pieds sur la tête du type, s'accrocher à ses oreilles et tirer dessus jusqu'à presque les arracher. Le truandé lâche la petite, qui se retourne et fait un truc pas joli joli avec son aiguille et l'entrejambe du gus.
C'est qu'on aime l'action dans la famille. Héhé.

"Bande de sâles mioches ! Qu'est-c'que j'vous avais dit ? Vous restez sur la Santa. Y'a un mot qu'z'avez du mal à capter là dedans ?"

Un furtivon croit à son heure de gloire lorsqu'il se glisse derrière le bosco de l'équipe adverse avec son long couteau pointu. Il pense qu'il va pouvoir châtouiller ses côté et remonter jusqu'à sa gorge pour répendre son sang sur son pont qu'il a briqué avec amour jusqu'à ce jour. Il pense que la voie est libre, qu'il n'y a pas une sâleté de gringalet prépubère qui s'est trouvé un beau tromblon chargé juste derrière lui.
Et sa tête vole en éclat.
Et le paternel sent qu'il y a un truc qui cloche dans son dos à lui. Il y passe le bras, se gratte un coup et fait tomber quelques morceau de plombs.

"Teutcheu ! C'est mon propre gosse qui me tire dans le dos maintenant ! Tu sais viser non ? T'es pas foutu de te dire qu'ils ont la chair tendre ces énergumènes ? T'arrivais pas à pas m'tirer d'ssus ?"

"Mieux vaut ça que d'perdre un bras..."

Autours de la petite réunion familliale c'est formé un cordon de sécurité par Geese et Dart qui sentent que le borgne va prendre un moment pour s'expliquer avec sa projéniture adoptive. Ils sentent aussi que, d'une manière ou d'une autre ça risque de leur retomber dessus si y'a pas quelqu'un qui s'en occupe. Et le Wil en profite de la zone d'accalmie pour descendre tout ce qui s'approche avec son arc.
Walters se frotte un petit coup sous son bandeau. Le sermon sera pour plus tard, ça le démange mais ça attendra. Ils sont là, autant en profiter pour faire quelques travaux pratiques.

"Commence pas avec c'genre d'choses. Bon, vu qu'z'êtes là, z'allez vous rendre utiles. Stram, tu récupères les flèches du Wil histoire qu'il tombe pas à court. Am et Gram, z'allez faire les calles. J'sais pas pourquoi mais j'sens qu'l'Oz va nous retourner l'affaire avant qu'on la vide. Foncez pour voir ce qu'on peut récup'. Gram, t'fais gaffe à ta soeur."

Les trois gosses se fendent tous d'un putain de sourire qui fait chaud au coeur de Walters. Il va garder un oeil sur celui du milieu, et de toute manière, les deux autres ne devraient pas croiser grand monde en dessous. Les zingues qui se sont fait aborder sont tous sortis sur le pont pour se friter. Enfin, se faire friter. Ouais, ça sent le ketchup dans le coin.

    Mon poing s'écarte et lui s'effondre. Moi, je suis déçu. J'espérais qu'en abordant c'navire de pouilleux, on aurait droit à plus que de la casse facile. Pour tout dire, j'espérais devoir recourir à mes nouveaux pouvoirs. Mais en face, c'sont des loqu'teux. Des gus qu'auraient jamais du passer la première île. Sans panache, sans caractère, du mauvais péhainji en somme.

    En voyant la misère qu'je viens d'mettre à leur pote, quatre gus s'mettent en tête d'le venger. Il braquent vers moi une chiée d'canons vilains et chargés, et tirent.

    Run this way.


    Ils doivent écarter de mires grandes comme mon zgeg en voyant qu'ils ont canardé de l'air frais marin, juste ça. Je leur laisse pas le temps de comprendre que je suis passé vitesse grand V derrière eux, et que je suis très méchant. Une beigne, puis deux. Une tête se tourne, puis deux. Ma patte à plat claque le pif du troisième, mon g'nou vient défoncer le cage thorassikpark du dernier. Non, vraiment, je suis déçu. Derrière, j'entends Tahar qui beugle. L'pauvre vieux a pas l'morale faut croire, il a p'tite mine. Total braekdown qu'ça m'étonnerait pas. On a tendance à pas savoir, mais les méchants, les vrais, ont une psyché complexe, sujette à chang'ment. C'est leur croix.

    Et ça défouraille. Un gus surgit derrière, mais une détonation soudaine signe son arrêt d'mort. Héhé. C'est l'ami Anthrax, qui commence à comprendre clairement l'intérêt du flingue que j'lui ai donné plus avant. Chargé le flingue, pour cette fois. J'le mire. Y fait plaisir à voir. Tuer, il adore. Mais vraiment, c'est frénétique, on dirait un gamin. A part que c'est un singe. Un vilain. Et ça s'vide sur le pont. Ça s'vide de son sang, de son espoir, la bataille est perdue, pour eux. On balance les derniers pékins à la flotte, seul le capitaine ennemi fait encore de la résistance, là-haut, près de la barre. Il a compris qu'c'était fini, mais il veut partir avec panache, vendre cher sa peau. J'engage un flying krapax, 'stoire de le sécher définitivement, mais j'm'arrête. Tahar s'approche du gus lentement, il veut en faire son affaire. Vas-y Cap', r'prend du poil de la bête. Tue. Déjà l'autre flippe, en voyant qu'les bastos qu'il t'allonge te traverse pour finir dans l'mat. Ouais, il flippe le gamin. Tue Tahar, tue.

    Pendant c'temps, on ira piller les cales, comme les gamins de Walt' ont déjà commencé à l'faire, puis j'viderai un peu d'alcool sur le pont, en l'honneur de Guy, dieu des eaux et des grivelleries. P't'être qu'je ferai ça seul, p't'être que ce sera avec Layr, Reyson et tout les autres. J'les initierai. Ça devrait leur plaire. Boire au moins. Puis on ira sur c't'île au loin, celle avec la grosse pendule. Et là, je n'sais pas... mais nous connaissant, ce sera sympa et amical, en mode gentil. c'est tout nous.

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    Le sang, ça gicle sacrément fort. Tenant entre ses doigts la lame de l’épée d’un de ses adversaires, la blondinette sociopathe venait de planter un clou rouillé dans la jugulaire dudit adversaire. Lorsqu’elle l’en avait retiré, c’est un geyser furieux qui en avait résulté, éclaboussant sans vergogne et le marin, et la pirate. La main du marin qui tenait l’épée se fit soudain molle alors que l’homme s’affaissait sur le pont. Jetant de côté l’arme, Maya s’accroupit près de lui et s’essuya le visage avec un pan de la chemise du presque-mort. Cela fait, elle se releva et laissa négligemment tomber le clou près de lui tandis que la main qui tentait de colmater la fuite était agitée de quelques derniers soubresauts.

    Sans s’attarder plus que ça, l’ex-gouvernementale se tourna vers un autre marin qui, ayant aperçu son camarade tombé et pourvu de fuites, voulu le venger. Il se jeta sur elle avec élan et projeta son épée comme s’il s’agissait d’une masse. Lorsqu’il frappa, quelques secondes avant, la borgne murmura
    Tekkaï, et son corps devint pareil à du métal. La lame frappa la jeune femme au cou. Si elle n’avait pas usé de cette technique, sa tête aurait volé. Au lieu de cela, elle sourit à son adversaire et releva sa jambe droite pour frapper dans le genou du marin. Il s’effondra, surprit par ce coup, tandis qu’elle en profitait pour lui arracher l’épée des mains et la retourner contre lui. La pointe glissa de la base du coup à l’aine, avant de s’enfoncer plus avant dans le corps, comme dans du beurre. Elle remonta ensuite l’arme d’un coup sec et la laissa dans son thorax, à hauteur du cœur.

    Levant la tête, elle s’aperçut qu’il ne restait presque plus de marins autre que les Saigneurs. Tahar s’était mis à chanter. Se baissant pour éviter un coup en traître, la blondinette tourna alors son œil d’émeraude vers celui qui tendait encore son épée et, utilisant la technique du shigan, lui transperça le cœur d’un coup. Elle n’aimait pas qu’on attaque par derrière, c’était lâche. Pour la peine, elle ne lui ferait pas l’honneur de le disséquer un peu. Il passa l’arme à gauche bêtement, dans la position du type qui fait de la gymnastique, et tomba raide mort sur le sol. Reniflant d’un air désapprobateur, la blonde se détourna de son dernier cadavre en date pour observer le reste. C’était… Une belle scène qui se présentait à ses yeux. Des morts de tout côté, et les Saigneurs vainqueurs. Normal. Ça lui fit chaud au cœur. Elle tira un carré chocolat de l’escarcelle qu’elle avait récupéré on-ne-sait-où et le glissa entre ses lèvres pour y croquer avec appétit. Les derniers survivants de l’abordage savaient leur dernière heure arrivée. Pourtant, ils continuaient à se battre. Courageux.

    Courageux, mais aussi agaçant. Un autre marin se jeta sur Maya, la renversant sur le pont dans le sang de ses collègues, faisant également tomber le carreau de chocolat entamé. Le regard surpris de la blonde se mua alors en un regard furieux, et elle mordit férocement l’oreille du type qui se retrouvait à sa portée. Il cria, et essaya de se défaire de son emprise. Mais sitôt qu’elle lâcha l’oreille (ou que l’oreille lâcha), elle lui mordit le cou avec la même férocité. Il réussit finalement à se dégager, mais la borgne n’en avait pas fini avec lui. Ramassant une épée qui se trouvait près d’elle avant de se relever, elle passa outre le fait qu’elle la levait avec difficulté (l’arme pesant assez lourd) et para un premier coup avant de l’abattre sur l’articulation des genoux de l’homme. Il tomba au sol. Après l’oreille arrachée, que la jeune femme avait craché plus loin, et le cou bien ouvert par les dents de la borgne, voilà maintenant qu’un de ses genoux était en miette. Elle l’acheva par la suite en abattant l’épée à la manière d’une hache sur le haut de son crâne. L’arme s’y ficha docilement, faisant fi de la résistance de a boîte crânienne.

    Satisfaite, elle lâcha l’arme et se massa les poignets. A cause de lui, elle avait perdu un bout de son précieux chocolat. Elle pensa à Miel, toujours sur la Santa, qui adorait les morceaux de chocolat qu’elle lui glissait en plus des bouts de viande crue. Elle avait préféré lui ordonner de rester là-bas, tant qu’il était encore assez petit et pas trop lourd pour pouvoir y tenir. Il serait déçu quand elle lui raconterait la perte tragique de ce petit carré à peine entamé. Elle eut de la peine, autant pour le chocolat que pour la réaction de Miel.
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    L’air empeste l’odeur d’urine acide, de sang brûlant et d’larmes salées. C’mon premier truandage de barque avec les Saigneurs. J’dis pas qu’je m’éclate, mais le doux son d’mes deux protecteurs m’rappelle l’extase que peux subir un homme qui en tue un autre. Qu’en tue même plein d’autres. Parce que là moi j’reste tranquillement sur l’cordage du mât principal et j’passe des coups de fil à la faucheuse toutes les neuf secondes cinquante-huit. Un putain d’record.

    Devant nous y’a une tour infernale qui nous fait coucou, apparemment l’mec qu’a construit ça devait sérieusement compenser les bassesses qu’la nature offre parfois en gloussant bruyamment dans son dos tiède. J’ai plus beaucoup d’balles et j’me rends compte qu’pour un préposé artilliste j’manque cruellement d’nouveau matos. Le mieux à faire, plutôt l’indispensable, c’est d’trouver un Robotnik pas trop niqué qui m’transpose mes ossements sacrés vers un nouvel hôte bien paisible et prometteur, à la xenomorphe carabiné. J’me contente de c’que j’ai, même si certaines nuits d’orage j’peux entendre le souffle glacé d’mon âme sœur m’susurrer des mots pas très doux aux ouïes. L’changement, c’est quasi maintenant, on va créer des postes, j’vais leur en enseigner pas mal.

    Alors j’plombe, j’m’en donne à cœur joie, j’montre aux rares qu’en doutaient qu’le grand nouveau fait dans la bonne délicatesse, celle qui décorne les bœufs en exhibant son Schweppes. Hey, what did you expect ?
    Bah l’mec en plein face d’moi sur l’pont, j’sais pas c’qu’il expect mais y commence à inspecter dangereusement les airs dans la direction du beau chérubin volant qu’j’incarne.


    CLIC


    J’aime bien mettre en valeur les sons importants. Ça c’est celui d’un flingue vide qui supplie outrageusement d’lui donner à manger des p’tites billes si appétissantes.


    CLIC


    Et ça c’est celui d’son p’tit frère qui s’rend soudainement compte qu’il a faim aussi. Mes recharges sont à ma ceinture, mais voilà qu’Indiana Ding entreprend d’venir attaquer l’nid à la source. Avec le sourire d’ceux qui vont t’la mettre si profond qu’tu vas t’surprendre à t’racler la gorge en t’demandant c’qui commence à boucher ta trachée par en dessous.
    Sauf qu’même si j’ai l’temps d’recharger pour lui coller un tir en plein dans sa botte d’Nevers, sa dégaine janséniste m’force à utiliser les vieilles méthodes. Et la crosse d’Marisa fait un joli « CLONG » sur l’crâne dégarni du rigolo qui rigole plus. Et qui retombe en arrière.


    On est sur l’point d’débarquer. Tahy m’pique le beau rôle en s’la jouant compil des artistes disparus. Un peu partout mes coéquipiers démontrent qu’y sont pas si merdiques qu’ça. J’crois même distinguer l’singe dégueulasse d’Jacky qui s’amuse à balancer des confettis en plomb un peu partout. J’me demande si Z continue à m’filer l’train. Faudra qu’je l’chope un de ces quatre. J’suis assez haut pour avoir un panorama sympa, j’avise la terre qui s’rapproche et les mouettes qui s’éloignent.


    « Les gars, on va s’la jouer baroudeurs d’l’extrême d’ici vingt mètres ! »



    Et j’recommence mon récital sans faute note. Et j’me marre. Et j’suis pas l’seul.
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    Me suis cassé l'aile…
    Et tordu le pied…


    Je vais tuer, Jack, je vais tuer, laisse-moi une seconde. Laisse-moi une seconde aussi, Captain-boy, si tu me chatouille je vais avoir du mal à garder mon sérieux pour la scène finale. Et tu veux pas qu’ta scène finale soit entachée par autre chose que tes intérieurs, hein ? Ca saloperait tout.

    Me suis cassé l'aile…

    J’arme. Je sais pas encore trop quoi mais j’arme. Quelque chose. Dans mes mains, dans mes veines. Ah, mais arrête de me flinguer, t’ai dit, ça sert à rien. Arrête. Arrête sinon here’s what’s gonna happen.

    Et tordu le pied !

    Voilà c’qui va happener. Y va happener que jvais me propulser comme ça, très colère tu vois, paf en forme liquide, paf autour de toi, te recouvrir de sanglant, un peu beaucoup passionnément, et rentrer dans toi bichon par tous les pores de ta peau et ta gueulante qui comprend rien et tes naseaux et tout le reste. Et une fois à l’intérieur, jvais m’agiter dans tes artères encrassées pour commencer, et tu vas plus savoir ce que tu fais ni réussir à contrôler tes muscles trop irrigués, ensuite ton cœur va lâcher parce qu’il peut pas gérer tout ça, saloperie de cœur faible, et ensuite jvais trouver rigolo de reprendre ma forme de moi, tu vois, comme ça en plein milieu de ton intestin plus très grêle, gnnnnhmf, et toi tu vas trouver ça beaucoup moins rigolo et faire aaaaah, sauf que, en fait, tu pourras plus faire aaaaah, parce que pour faire aaaaah il faut avoir des muscles, et comme j’ai dit tes muscles, ben t’en as plus. Et puis t’as plus beaucoup de toi, aussi, vu que jsuis en train de récupérer mes six pieds de haut et que voilà, avoir un humain plus trop humain mais qui fait une taille d’humain qui te pousse dans le bide, ben ça rend pas très jouasse, hein. Voilà, splotch ouais. T’avais prévenu.

    Je récupère ma forme solide et la scène finale est entachée des intérieurs du bon Captain-boy qui tirait trop la vie par tous les trous, surtout sur la fin. Tout est salopé, tant pis. Je reprends ma comptine en guise de dernier hommage aux quelques tordus plus très survivants qui s’agitent encore sous les haches des plus propres d’entre mes gars, et pendant ce temps les gamins de Walt, rogntudju de mômes, foncent direction la cale du navire disparu. J’ai un ptit creux.

    Et tordu, à la volette
    Et tordu, à la volette


    On est jamais mieux servi que par nous-mêmes, le gueuleton d’Hope me fend les papilles et on accoste dans la foulée du transfert de marchandises, après un petit cadeau de Rimbau à l’épave fantôme en mode démolisseur de l’extrême pour changer. Et on devient humbles devant les beautés qui peuvent sortir de l’esprit humain. Des engrenages, une île qui vole, un escalier plein de vent qui monte sur des milliers de marches pas bien taillées jusque là-haut dont on voit encore rien. Humbles deux instants, faut pas pousser, mais je tiens quand même à cadrer les troupes, j’ai à faire sur place.

    Alors vous vous tenez un peu quand on arrive... Sinon grand-papa vous botte le cul version méchant et c’est pas le père sans tête qui vous sauvera du grand plongeon depuis là-haut, roger that ?

    Adresse finale aux trois affreux récupérés par le bosco, mais valable pour tout le reste de la mauvaise troupe. Jveux pas de grabuge tant que j’ai pas décidé que l’îlot volant avait perdu tout son intérêt.

    Après un énième chouinement de Oz qui peut pas emprunter avec nous l’escalier large de trois pas ni voler jusque là-haut, sauf ptet à lui greffer les ailes du copain pigeon de Maya et encore c’est probablement un chouilla tôt vu que le piaf fait pas vraiment son quintal. Et qui donc devra une fois de plus rester amarré au quai avec les navires que non il a pas le droit de manger. Après un énième chouinement de Oz qui vient pas et à qui je laisse Alex en cadeau pour une fois, ça lui apprendra à m’avoir donné des idées à la con puisque non j’ai toujours pas évacué cette putain de chanson de ma tête. Après un énième chouinement de Oz, bordel je vais y arriver, on y va, donc, pied gauche devant, ou le droit, enfin un des deux. Et dès les quatre-cents premières marches, je sens qu’on va se marrer alors je ré-entonne, à mi-voix pour respecter les lieux et surtout contenir ma colère qui remonte. Alex, quand on redescend tu te prends des trucs pas très hypoallergéniques dans la gueule, prépare-toi…

    Et tordu le pieed…


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    Tandis que Tahar se donne en spectacle, que les gosses de Walters pillent tout c'qu'ils peuvent dans la cale, que le singe de Jack accompagne ce dernier avec enthousiasme, que Rimbau fait mumuse avec ses jouets, et ainsi de suite, Maya observe l'île dont ils approchent. Une sorte de rocher sur lequel s'élevait des escaliers hauts d'une centaine de mètres au moins. Quoique... Rocher n’est pas le terme adéquat. C'est plutôt un tas de sable sur lequel ils vont s'échouer/accoster.

    Quand c'est fait, Maya retrouve son bébé pigeon qui a un peu grandi depuis qu'elle l'a récupéré sur l'Archipel Vert. D'ailleurs, il pépie de joie en retrouvant la blondinette. Elle le câline un peu, essuyant sans faire exprès le sang qui la maculait sur le plumage de Miel, et lui tendit un carreau de chocolat qu'il becqueta avec douceur. Puis elle le laissa avec Oz. Il était encore trop jeune pour s'aventurer tout là-haut selon elle. Et puis, elle avait perdu Cacao en envoyant sa démission, alors elle n'allait pas non plus perdre Miel.

    Se rinçant les mains à l'eau de mer, et les cheveux et le visage, la borgne va finalement suivre le reste de la troupe qui entame la montée des escaliers. Un dernier coup d'œil en arrière la fait voir Miel en train de piquer le chocolat qu'il restait dans les poches d'Alex. Gentil, d'ailleurs, l’Alex. Il donnait du chocolat à Maya en se tapant la discut'. Souriant d'un air satisfait, elle sautille donc légèrement de marches en marches à la suite de ses compagnons. Et une, deux, trois, [...], dix-neuf, [...], quarante-cinq, [...], soixante-treize, [...], Deux cent six, [...], Quatre cent quinze, Quatre cent seize, [...], quatre cent cinquante-si-Outch.

    Maya loupe une marche et perd le compte. Elle se masse la cheville brièvement et reprend la montée en sautillant un peu moins. Sauf que les marches, mal taillées à la base, deviennent de plus en plus difficile à saisir. Elles se transforment en une sorte de toboggan géant, ce qui n'est pas des plus pratiques quand on veut monter et non descendre. Elle trébuche donc à nouveau sur les pierres qui paraissent soudain lisses, et devant elle Walt' fait pareil. Sautant lestement sur le côté, l'ex-gouvernemental cherche à trouver une prise sur les parois pour ne pas se rétamer jusqu'en bas de l'escalier.

    Cette mésaventure lui évoque d'ailleurs quelque chose. Des paroles en l'air entendues, un jour, au QG du CP. Juste quelques rumeurs. Elle fronce les sourcils en cherchant à se souvenir de la suite... Escalier glissant et quoi... ? Mordillant sa lèvre inférieure, la blonde laisse soudain échapper une exclamation de victoire. Puis elle lance à la cantonade :


    _ Raz-de-Marée à venir !

    Eau douce ou eau de mer ? That's the question, et Maya ne se souvient plus des détails. Haussant les épaules, elle cherche à garder l'équilibre à l'aide de la paroi et en posant un pied devant, un pied derrière. Pour équilibrer. Sauf que le pied devant, et bien il passe à travers la pierre. Ou plutôt, il pousse la pierre, comme si la cavité était là exprès pour piéger les passants. S'appuyant plus sur la paroi, du coup, pour essayer de tirer son pied de là lors que le grondement de l'eau qui dévale la pente se fait entendre, elle s'égratigne le coude avec des scrogneugneu de piques qui sortent soudain des parois. A cet instant, la seule chose à laquelle elle pense, c'est qu'il ne faut pas que la tablette de chocolat qui se trouve dans son p'tit baluchon tombe. Sinon, elle ne la retrouvera pas, avec toute cette eau qui promet de les asperger.

    La borgne laisse le soin à ses compagnons de trouver comment se démerder avec la flotte qui arrivait tandis qu’elle se demande si Miel aurait apprécié un petit bain comme ça promettait d’être. Elle les avait prévenu, c'était déjà ça, non ?
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    C'est souillé du sang des impotents qu'on commence notre ascension. La p'tite démo de Tahar était des plus jouasses, bien qu'salissante. J'me formalise pas, c'sont les risques du métier. Un peu d'flotte sur la tronche permet d'rendre mon apparence presque rassurante. Flotte de mer qui lave, mais dans l'même temps, m'rappelle ma nouvelle faiblesse. Me sens un brin défaillir alors qu'le liquide m'coule sur les traits. L'eau salé et moi, on est plus copain. Pinc'ment au coeur.

    Pour arriver au sommet d'ce belle ile, nous faut grimpailler un masta escalier. Le genre plein de marche, que t'en vois pas l'bout. Comme c'est pas l'effort qui nous empêche, on envisage, on fait. Et une et deux et trois et douze. Anthrax posé sur mon épaule, avec son nouveau jouet, semble nerveux, et ça m'met la puce au pavillon. Vrai qu'il est pas net cet escalier. C'est la structure parfaite pour mettre dans l'fion d'un assaillant trop confiant. Et malgré la mise en garde du Cap', on en reste pas moins des assaillants.

    J'mire Maya, qui grimpote, légère, marche par marche. La gamine flotte au-d'ssus du monde qu'elle salit tout les jours, à coup d'arrachage de membres et de truandages corporels. Bientôt un révolution qu'j'traine avec elle, et j'arrive toujours pas à m'sentir à l'aise à ses cotés. J'suis pas un enfant d'coeur, mais Maya, c'est autre chose. Elle est tellement à la masse que même la vie, elle en a pas conscience, j'suis sur. J'regarde la môme donc, puis l'reste d'la troupe. Hope, Walt, Layr, le Cap'. Et mes pieds. Mes pieds qui glissent, d'plus en plus. Ouais j'ai mis dans l'bon, et ça s'confirme. On veut nous truander, à coup d'escalier glissant. Les marches diminuent, tournent sur elles-même, et l'escalier d'vient piste de glisse. Pas un problème de base, mais rien n'vient seul.

    Mon pavillon gratte, un bruit familier s'fait entendre. Celui du déluge, d'la vague qui va te tsunamiser la tronche. Celui des ennuis. Maya avertit. Je réagis. Si les types d'ici sont retords, il faut s'attendre au pire. J'ai pas envie d'me faire noyer, surtout pas si l'eau est salée. Ni une ni deux.

    Forme masta!
    Sous les yeux admiratifs de mes humbles collègues, moi, Jack, passe en mode Kong. Entends par là mon désirable lecteurs qu'a bien suivi ses classes de lettres, qu'je mue en grand singe. Tu connais la rengaine: j'prends du pouce en hauteur, du charisme au niveau des épaules, mes paluches se font pelles, et ma peau poils. Je suis singe. Grand singe, bien kong. Mes sens bestiaux s'mettent en marche, le pif surtout. Ca confirme: eau salé, droit en haut, vers nous. Mauvaises intentions. J'bondis, d'abord vers Walt, ensuite vers l'Tahar. Mes copains démonisés, j'les chope, dans la même paluche. Pour les autres, j'les laisse à eux-mêmes. Maya a d'la r'ssource, avec ses techniques bizarres, tandis que Hope à l'afro, et l'eau peut rien contre l'afro. Pour Layr, il est en test, ça lui fera les pieds. Héhé. L'bosco et l'Cap' accrochés aux doigts, j'bondis vers le mur, pour le gripper d'mon autre patte. J'broie la pierre pour m'en faire un prise, et nous voilà une bonne vingtaine de pieds au-d'ssus d'l'eau, qui déboule. En sécurité? J'crois pas. Un cliqu'tis d'enfer résonne dans l'air, et s'rapproche à toute vitesse! Ca sent la lame, bien aiguisée, et d'préférence en mouv'ment! Va falloir jouer à éviter. L'tout en chassant cette vilaine pensée d'ma cervelle de macaque géant: les gens d'ici, y sont pas très vraiment agréables et urbains. Ca plait pas à Jack, oh ça non.
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    Je ne sais pas pourquoi j’ai perdu l’équilibre
    Ni comment mon pied s’est retrouvé au dessus de ma tête.
    Mais ces trombes d’eau à la faucheuse me livrent
    Et mon assurance d’apparence si blindée file d’une traite.


    Je ne sais pas comment j’ai pu garder la tête froide à cet instant
    Ni pourquoi ma main droite a réussi à trouver une prise.
    Mais mon instinct jamais ne me ment
    Et mon corps bourru parvient encore une fois à me sauver la mise.


    Je ne sais pas pourquoi j’ai fini par lâcher
    Ni comment je ne me noie pas, bercé pourtant par les sirènes.
    Mais mes compagnons eux se mettent rapidement en sûreté
    Et je sens se briser sous mes doigts la promesse de ma défunte reine.


    Je ne sais pas comment j’ai pu me libérer de ce flux torrentiel
    Ni pourquoi la vie a daigné me donner une chance de plus.
    Mais étendu sur le flanc de la montagne je regarde le ciel
    Et j’esquisse une ébauche de calembour, il a beaucoup plu.


    Je ne sais pas pourquoi ma faible détermination me pousse à reprendre la route
    Ni comment j’ai pu redresser mon dos.
    Mais je tente vainement d’effacer mes doutes
    Et je me remets tranquillement à la recherche de ces idiots.


    Je ne sais pas comment mon sentiment enfoui peut rester intact
    Ni pourquoi son âme continue de brûler au fond de mon cœur.
    Mais le monde sera bientôt marqué par mon furieux impact
    Et j’offrirai alors à la mort la sève empoisonnée qu’est ma rancœur.
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    Bon, Jack c'est occupé de Walters pour le tirer du pétrin. Merci à lui, si vous avez des questions à ce sujet, veuillez vous réferer à la personne concernée.
    Mais du coup, j'ai rien à faire de concret moi. Pfff... Ptetre m'occuper des lames qui foncent sur le primate, à la limite... Ou alors rejeter un coup d'oeil à l'escalier... Ah ouais, y'a bien un truc. C'est des gosses, il parait qu'il faut s'en occuper quand on est papa.

    Mais bon, eux, ils en ont vu d'autres.

    Très vite, les deux aînés parviennent à solidement s'accrocher à la rembarde en pierre qui longe l'escalier. Un peu plus haut, là où son nouveau père l'a laissée, y'a quand même Amy qui se prend une belle lame de fond dans la tronche. Et dévalant l'escalier en mode apnée, elle s'accroche à la première chose qu'elle croise, j'ai nommé le bon vieux Layr. Il se demandait pourquoi il a lâché sa prise ? V'là sa réponse: une gamine de sept ans bien trempée qui s'accroche à sa jambe. Mine de rien ça fait son poids.
    Coup du sort, Grégoire, le plus vieux, plus grand et plus costo du trio, gardait un oeil sur la chtiote. Par chance, il réussit à la voir s'accrocher et emmener le poète dans le courrant. Par reflex familial, il parvint à tendre son bras et accrocher le nouveau de l'équipage et à le hisser à ses côté. La fillette grimpa sur les épaules de Rimbau et cracha quelques gouttes d'eau avant de reprendre de l'air dans ses poumon. Saufs, c'est bon pur eux.

    Enfin presque, mais avant ça, revenons au primate et à ses passagers.

    On disait donc: deux Saigeurs sur un troisième et une scie qui leur fonce dessus. Pour moi, ça ressemble à une mauvaise blague du type qui est-ce qui tombe à l'eau. Pour Walters Scott ça n'ressemble pas à grand chose vu qu'il regarde comment ses gosses se débrouillent. J'l'ai dit non ? Conscience paternelle oblige, il tente tant bien que mal de faire son devoir même si un gorille l'en empêche.
    Mais bon, ils se débrouillent pas trop mal quand même. Sauf quand la rembarde à laquelle ils s'accrochent se décroche de son socle et promet un splash dans un futur proche. Voilà l'occasion de faire réagir un peu le borgne de la bande qui avise enfin la scie. Il sort sa masse, la petite avec une chaine au bout qu'il transportait sous son manteau, et la fait tournoyer en se jetant dans le vide. Pour peu que sa culture cinématographique n'était pas nulle, il se prendrait pour un mec en collants rouge avec un masque alors qu'il lance une extrémité de la chaine vers la scie. La dangereuse lame s'en entoure et se coince alors que le bosco chute en direction de sa ptite famille.
    Héhé, ça en fait des piège en peu de temps. De l'eau, des scies, des bout de murs qui se cassent la gueule... À croire qu'on verra pas le bout avant un moment. Mais pour l'instant ça va, c'est stable pour la plupart des pirates qui ont entrepris l'ascention de Clockwork Island. La famille Scott avec Layr en bonus sont accorchés à la chaine de l'ami borgne. La scie qu'est coincée fait des bruits peu sympatoche, mais s't'un détail. Le gorille et le patron n'ont pas eu à bouger, top quoi. La borgne du groupe, elle, s'est demerdée toute seule et la cook, bref, l'afro quoi.

    J'crois que j'suis check pour mon boulot.

    M'enfin bon, s'ils voulaient pas qu'on monte, z'avaient qu'à pas mettre d'escalier aussi, ces idiots.
      Je veux me soigner…

      Soigner ma tête, maman, qui commence à dévisser salement à mesure qu’on grimpote les marches vers le septième ciel des enfers décadents. Il me faut du neuf, il me faut du noir, il me faut un putain de pansement sur la plaie béante de cette vacuité intrinsèque qui me pousse à chantonner comme un con alors que le décor est grandiose, t’as vu cap’ on est hauts, hein. Ta gueule. Et sitôt pensé sitôt la pluie foudroyante nous tombe sur la mouille qui va pas tarder à l’être. Mouillée. Pied de nez du destin qui me susurre subtilement que, non, trouvère c’est pas une option pour ma reconversion.

      Et me marier…

      Alors quoi, la corde au cou et la bague au doigt ? Euarf, j’en dégueule jusqu'à mon estomac. Ah non, ça c’est un reste du méchant capitaine d’avant qui savait pas quand capituler. Et double Ah non, même : c’est pas le dégoût qui me fait saluer comme Walters, c’est juste le Jackzan en mode révélé qui vient de me prendre par la taille comme si. Putain mais j’ai une tronche à m’appeler Jane ? Bas les pattes, malotru ! Repose-moi sale jeune ! Repose-moi ! Ahh ! Va te faire Maya, tiens, ça les aime pas menues et avec une crinière de feu, les gars de ton espèce ? Sous-race !

      Je veux me soigner…
      Et me marAhhh, BORDEEL !


      Je checke après la scie mais ça a l’air de se calmer niveau sonorités hostiles. Walt remonte ses grumeaux, putain de borgne ! Rimbau sifflote ses rimes en mode j’ai encore abusé de mes champis j’ai rien vu de ce qui s’est passé youhou je t’avais pas dit que j’en avais gardé Tahy ?, putain de hippie ! Maya lustre son orbite où trône une algue et Hope se refrise le chapeau, putain de grogna- A propos de grogner, Jack grogne un peu, avec l’œil noir du gorille qu’a pas aimé se prendre une latte dans les pruneaux. Je t’avais dit de me reposer, hein. Je te l’avais dit que j’étais pas une donzelle en détresse et que oui monsieur j’aurais préféré crever noyé sous une connasse de lame de fond. Ouais.

      Ouais ça finira mal entre nous.

      Et me ma
      A la volette


      Plus de bruit de fond, lit du ruisseau à sec mais plein de pics qui résistent encore et toujours aux envahisseurs et nous bousillent la patience en nous forçant à jouer qui à l’équilibriste sur échasses pour les moins viriles qui savent pas ce que c’est mettre en jeu ses bijoux de famille comme ça, qui à des gouvernementaux à louvoyer entre les troncs pointus comme entre les aléas de l’administration, qui au passe muraille comme bibi que les obstacles physiques déchirent pas masse. Mais ça ralentit la cadence, et j’aime pas ça. Moi c’que je veux c’est atterrir là-haut, voir la vue et mourir.

      Et comme j’suis un peu out of bullets dans le chargeur, je dégaine Narnak d’un geste tellement répété que bof et que tu vois c’que j’aurais pu planter dans la roche pour m’en sortir sans toi, Jack, tu vois ? Puis me la joue laboureur du dimanche en prenant la tête, du groupe, pas du dimanche, et qu’il faut bien qu’on monte parce que c’était écrit, et parce que tout ça c’est ma joie. Au-dessus de moi j’imagine des dieux, mires éthérées dans les cieux, géantes et sans corps autour, nous mater depuis le firmament et se taper des barres à nous voir avancer pour mieux sauter. Je t’en foutrais moi de l’escalier en pierre. Je t’en foutrais. Brolombrolom.

      Et me ma
      A la volette


      Brolombrolom ? Comment ça brolombrolom ? On dirait comme un bruit de roul… de roulem… de, de… atcHAA !!! … Ah ben non y avait pas de grosse pierre qui voulait nous aplatir. Ah ben. J’aurais cru pourtant. Mais non. Bon. Putain de poussières par contre… Allez, on se bouche les naseaux et on y va gaiement. Ouais, vous d’abord mesdames, c’est ça. Bientôt le plateau, bientôt la perm et bientôt le reste. Voix de basse, pollen qui retombe et courant d’air qui annonce du bon.

      Et me marieer…


      A Clockwork Orange [1624] 661875SignTahar
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      IL, lui, le Cap', n'aime pas. Ni les coups d'pouces, ni quoi que ce soit. M'gratifie d'un vilain coup dans les valseuses. C'est pas très classe. C'est pas très cool. Et c'est retenu. Pas d'vague, pas d'colère voyante tonitruante. Juste noté, sur le bloc note de ma mémoire, black sur white. Puis, pas vraiment le temps de somatisé. Cette montée est un vrai parc à enfants pour adultes badass. Lames et autres pièges, un vrai florilège. Au point qu'on finit par s'perdre au milieu des vapeurs qui s'élèvent, ça et là. Puis ici et partout.

      Pourtant, j'crois qu'on arrive au bout. Du chemin, pas de nos peines. Quand on vient de t'envoyer une dizaine d'méca' de mort en visant les yeux, faut être bien con pour imaginer une suite paisible. Temps mieux, j'suis pas quelqu'un de calme. D'vant moi s'étend un grand brouillard, dans c'qui semble un paysage pas accueillant. J'aurais cru qu'l'endroit serait plus sympa, rapport à c'te grosse horloge, toussa. Un truc un peu mécano-magique genre. Mais c'est pas ça. Ici, ça pue le mystère mauvais, le changement d'ambiance, l'embuscade muscadée.

      J'tente de voir autours, s'il y a pas du saigneurs. Mais nada, nothing. Pas âme qui vive. Hmm. J'siffle. Apparait une 'tite forme noir, dans les vapeurs sombres. Elle ressort à mort, et j'comprends qu'c'est l'ami Anthrax. Il check autours d'lui, comme aux aguets. Méfiance. De lui et du reste. Y m'mire. J'lui indique d'se ramener, lui et son âme démoniaque. Mais il hésite, et s'cavale! Dans l'même temps, un drôle de sifflement résonne, comme un pet sinistre et discret. Et j'me sens des envies d'baillements... non, je n'aime pas ça.
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      Dès qu'ils sont en haut, les gamins détalent en tirant leur père adoptif avec eux. Ils ont beau en avoir vu quelques vertes et surtout des pas mûres, ils restent des gosses. Et quand ces gosses se voient débarquer sur un lieu aussi attypique, il ont envie de l'explorer. Et comme le vieux est moins chiant que le dernier ils le prennent avec.

      Et vas-y que ça déambule dans les rues en bousculant ces gens avec des droles de monocles. Vas-y que ça regarde dans les vitrines comment que y'a des machins qui bougent tout seul. Et surtout, vas-y que le borgne il est encore plus déchainé que les jeunes. Tellement déchainé qu'il se met à avoir les crocs.

      Et vas-y que c'est maintenant lui qui tire ses gosses à la recherche d'une glace.
        J’ai été récupéré. J’avais rien demandé et j’aime pas trop le principe d’être redevable. Alors bien sûr je cherche pas à remercier mes pairs. J’continue plutôt la route en maugréant, l’œil torve de ceux qui sentent moyennement un endroit, l’air faussement détendu de ceux qui sentent surtout la merde arriver à plein nez.

        Et alors qu’on voit l’bout du tunnel en plein air, j’me rends compte que mes compagnons d’infortune sont devenus invisibles, transparents comme la dernière bouteille que j’ai descendue avant d’accoster. Et qu’le brouillard reste mon seul ami. Je suis seul, j’commence à retrouver les bonnes vieilles habitudes.

        Devant moi, niet. Mais j’entends le tintement caractéristique d’une arme qu’on frappe, l’odeur soudaine de l’acier brûlant se modelant au gré des envies de chacun.
        J’oublie mon hypothétique angoisse trois secondes et quelques, y’a un mec dans ce trou à rat qu’va pouvoir rafistoler mes deux guns pour en faire des messagers d’la foutue mort.
        Alors j’me bouge le cul. Et j’esquisse l’ébauche d’un sourire tandis qu’les coups répétés s’rapprochent de mes oreilles de poète.
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        Une fois prévenu, les Saigneurs réagirent. Jack se changea en gros singe et se chargea des autres ayant ingéré un fruit du démon. L'eau arriva, arrosant copieusement les pirates qui grimpaient. L'oeil fermé, agrippé à la parois et à l'escalier par son pied coincé, la blonde se recroqueville au sol le temps que l'eau finisse de passer, froide et implacable. Puis, toussant et se passant une main dans les cheveux, elle se redresse. Se tournant sur elle-même, elle arrive enfin à sortir son pied de la crevasse de l'escalier pour suivre les autres, comblant son retard par de petites foulées.

        Mais le torrent d'eau n'était pas le seul obstacle. Maya ne dut son intégrité physique qu'à ses réflexes d'ancienne gouvernementale et à sa connaissance du Ran Kyaku qui dévièrent les scies qui sortaient de nulle part. Elle pensa alors à sa mort. Pas tout de suite, elle l'espérait. Elle voulait encore s'amuser, découper des gens, jouer avec Miel, manger du chocolat, etc... Mais comment aimerait-elle passer l'arme à gauche ? Certainement pas découpée par des scies, ou noyées, ou avec le crâne écrasé par des blocs de roche qui tombaient comme ça, au hasard. Une indigestion de chocolat, ce serait bien. Ou alors une crise cardiaque dans son sommeil.

        Parlant de sommeil, ça faisait longtemps que sa narcolepsie ne s'était pas manifestée. Depuis qu'elle avait Miel en fait. Ou depuis qu'elle avait changé de marque de chocolat ? Bref, ça faisait longtemps. Espérons que la rechute ne soient pas à la hauteur du semblant de guérison.

        Arrivée en haut, plissant l'oeil dans une sorte de brouillard fait de vapeurs diverses, Maya essore ses cheveux et tâte dans son sac pour vérifier la présence de son aliment principale. C'est bon, tout y est. Et les autres, ils sont où ? Sur le coup, la blonde marque un arrêt. Puis repart de son pas léger sautillant légèrement, allant vadrouiller à droite et à gauche sans doute. Comme à son habitude. Sans stress, sans prise de tête, et avec du chocolat en réserve.
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