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[PV Toji] L'assaut du marine poisson.

Shinji gravissait pour la seconde fois des escaliers qu'il avait eut du mal à trouver et qu'il ne pouvait s'empêcher de gravir avec un sourire incessant. la satisfaction d'aller au dessus du niveau du sol lui donnait des petits élans de joie qu'il ne pouvait contrôler. Qui étaient les ennemis qui allaient se dresser sur sa route maintenant ? Comment allait il percer le mystère de cette intrigante forteresse ? Kaetsuro avait les moyens d'y songer, n'étant plus ni plongé dans le noir sous terre ni accaparé par des pièges grossiers et dangereux. Une fois arrivé en haut, le pirate vit enfin des fenêtres donnant sur l'extérieur, le niveau de luminosité n'atteignait pas des sommets en raison du mauvais temps évident qui s'étendait au delà des murs de ce tas de pierres. Nigawarai se retourna vers Blood qu'il ne vit pas. Il prêta l'oreille mais aucuns sons ne provenaient de l'escalier. Pourtant son canard était habituellement si bruyant ... C'était étonnant de constater comment touts les deux avaient put disparaitre si rapidement et sans laisser la moindre trace.

C'est avec cette interrogation en tête que le pirate reprit sa route seul, guidé par la faible lumière provenant du dehors. Il marcha pourtant à l'aveugle en tournant ici et là sans trop savoir pourquoi. Peut être en quête de nouveaux escaliers ... Un bruit fit sursauter le détenteur du D. Un bruit qui se répéta une fois, deux fois. un bruit qui devint familier non pas à cause de la répétition qu'il imposait mais parce que le blondinet savait instinctivement qu'il avait déjà sursauté à cause de ce son. C'était l'homme poisson qu'il avait aperçut plus tôt au niveau inférieur. Il avait déjà craint de croiser sa route une fois et s'était conduit en parfait pirate qu'il était ... Lâchement. Il espérait le croiser à nouveau mais escorté de Blood et non seul. Ce gars semblait puissant de par son imposante carcasse mais avant tout, son regard était troublant. Finalement ce qui inquiétait le plus Shinji, c'était la tenue de Colonel qui recouvrait les écailles de cet homme poisson peu discret qui venait derrière lui d'un pas plus souple et rapide.

Après tout, il était en tête à tête avec un gros poisson de la marine. Ce n'était pas si mal finalement. Ils étaient habituellement en grand nombre d'après les souvenir de l'astronome. Là cet officier aussi puissant fut il demeurait seul. Et en un contre un, Kaetsuro avait ses chances. Il pouvait dès à présent se débarrasser d'un ennemi dangereux sans attendre qu'il lui tombe dessus avec tout un bataillon. Un combat féroce et acharné était sur le point de commencer ...


-Avez vous besoin d'un coup de main pour marcher monsieur ? Il fait humide et donc froid mais surtout, vous pourriez glisser et à votre âge, nous savons bien ce que les dégâts d'une chute peuvent ...
Le discours de courtoisie du finaud furent interrompus par un grommellement incompréhensible que venait de bafouiller l'homme poisson. Shinji n'avait rien comprit.
-Ah mais je vois que vous êtes un marine et pas des moindres ! Nigawarai aurait aimé retarder les hostilités mais la différence de carrure entre les deux hommes lui donnait une inexprimable envie de confronter sa force à ce molosse des mers.
-Je suis désolé marine, je vais me présenter et après cela, je ferais en sorte que votre démarche n'inquiète plus personne. Ces paroles ne semblaient pas avoir perturbées l'homme d'expérience qu'était ce type volumineux.
-Kaetsuro D. Shinji, c'est mon nom et le nom de ma première technique c'est ... Jupiter Shoot.

Il avait terminé sa phrase comme dans un murmure avant de frapper le sol d'un coup net et précis qui souleva la poussière alentour en faisant légèrement trembler les murs anciens qui perdirent une ou deux pierres. Ainsi camouflé par les gravas en suspension, Nigawarai se propulsa jusque son ennemi en déployant toute sa vitesse de déplacement. Il se rappelait exactement de son emplacement qu'il avait imprimé dans ses pupilles habituées à ce stratagème et en un instant, son pied droit fusa dans la direction supposée de son adversaire. Le pirate avait choisi de ne laisser que le minimum de marge de manœuvre à son ennemi. Il n'allait pas tergiverser à tester sa force. Cette attitude sied à ceux qui sont persuadés de leur supériorité face à leurs opposants mais dans le cas présent, ce n'était pas du tout évident. Kaetsuro allait combattre comme un faiblard. C'est à dire en tremblant de nervosité, en donnant tout ce qu'il a à chacun de ses coups et en ne frappant son ennemie que dans le but de le surclasser.
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Montant lentement les escaliers qui vont enfin m'extirper de ce maudit sous-sol, je gravis une à une les larges marches qui me mène à une lumière salutaire. Si l'opportunité d'en finir une bonne fois pour toutes avec les labyrinthes ne peut que me réjouir, toute l'impatience que j'y ai accumulé a envahi chaque fibre de mon corps. Quoique je trouve là haut je peux vous certifier qu'il va en prendre plein la gueule ! Allier, marin, pirate, je m'en fous totalement. J'ai besoin de me passer les nerfs tout simplement ! Et puis qui pourrait en témoigner ici ?



Mais tandis que je me rapproche toujours plus de la douce lumière, une douce sensation envahi peu à peu mon esprit. Plus qu'une sensation c'est un cortège de souvenir qui m'inonde inéluctablement. Au début j'ai du mal à mettre des images dessus, mais au fur et à mesure que je me rapproche du grand hall où je vais débouler mes sens se précisent. Cette odeur ! Acre, puissante ! Ce mélange de sueur et de sang qui imprègne le sable et la poussière, c'est celui d'une arène ! Je pourrais mettre mon bras droit en pari !

Voilà maintenant plus de vingt ans que je n'ai pas foulé ce sacro-saint lieu de violence et de carnage. Vingt ans que la marine m'en a sorti pour faire de moi un outil de sa justice. Par tous les enfers voilà qui ne me rajeuni pas ! Presque pressé de renouer avec les si doux souvenirs que j'ai pu accumuler durant ces années de douleur mais aussi de gloire, je monte quatre par quatre les dernières marches qui vont me permettre de fouler ce lieu béni par la mort elle-même.



Déboulant lourdement sur le sol de l'arène, je suis un instant frappé par tous les sentiments qui m'assaillent devant le spectacle de cette grande salle circulaire, des restes d'armure et d'os, des taches noire de vieux sang... Putain tout y est ! Je jubile, c'est l'éclate !

...nous savons bien ce que les dégâts d'une chute peuvent ...

Balayant avec un sourire béa l'ensemble de la salle, je ne remarque qu'à peine l'individu qui se trouve quelques mètres plus loin. Je suis bien trop obnubilé à renouer avec mon passé. Que voulez-vous, je suis nostalgique parfois héhéhé. Par contre je ne peux que constater en grommelant les gradins vides qui nous entourent... Mais où est donc le public ?! Putain à l'époque où j'étais un champion les bancs tremblaient lorsque mon nom était scandé par des centaines de voix ! Je les étends encore... Toji ! Toji ! Toji ! Toji ! …

-Je suis désolé marine, je vais...
Ah c'était mes vertes années... Plongé dans mes rêveries, je laisse couler en moi des sensations qui avaient depuis longtemps disparues... Cumulé à ma rage d'aujourd'hui je peux vous assurer que le cocktail risque d'être explosif ! Une étrange aura ténébreuse commence d'ailleurs à s'échapper de mes muscles tandis que ma respiration se fait de plus en plus roque... Une Tempête approche.

...Jupiter Shoot.


Les yeux fermé et mon esprit plongé dans le passé, je ne remarque presque pas l'épais nuage qui m'entoure soudainement. Sans m'en rendre vraiment compte je me suis mis en garde alors que mon instinct de survie s'éveille à cette sensation. Un souffle puissant me balaye le visage tandis que graviers et poussières me fouettent la peau, me sortant en partie du monde où je suis plongé. Un monde de sang et de gloire ! Mon monde. La sensation d'un puissant coup de talon me compactant le torse ne prend alors même pas la peine de passer par ma conscience...


Depuis les fibres sensitives du thorax, un petit influx de douleur prenait avec zèle le chemin du cerveau. Arrivé au seuil du cortex il frappa timidement à la porte, qui s'ouvrit d'un coup sec. Au loin elle pouvait entendre des voix qui se disputaient... Colère Excitation et Joie apparemment... Violence le dévisagea d'un regard excédé.
-Oui quoi ?
-Ben c'est pour vous informer qu'on vient de manger un violent coup dans les 7ème et 8ème côtes gauches. Elles pensent p'têt' être fêlées mais rien n'est encore sûr. En tout cas elles tirent la gueule sévère et elles voudraient bien qu'on réagisse.
-Quoi ?! Y a un bâtard qui vient de nous ruiner deux côtes ?! On va pas laisser passer ça !
Coordination ! Ramène ta fraise !
-Oui ?
-Tu me calcules l'angle du coup et tu envoies directement les consignes au bras gauche.
Pas question qu'on laisse passer ça sans rien dire, on est pas un enfant de cœur merde !
(Coordination s'en va aussi sec lancer la boucle réflexe d'auto défense.)
- Euh et moi ? J'fais quoi maintenant ?
-Toi la douleur tu fermes ta gueule ! On te rappellera au besoin.
La porte de la conscience de Toji se referma violemment au nez de l'influx de douleur, qui se sentait décidément bien seul...


« Riposte réflexe »

Au moment où un violent coup de pied me frappe en plein torse, mon bras se détend plus vite qu'un serpent d'eau, riposte quasi inconsciente mais ancrée au plus profond de mes instincts guerriers. Alors que je m'éveille soudainement du monde onirique où j'avais trouvé asile, une vilaine grimace me tord le visage sous la surprise du coup qui vient de me faire reculer de trois bons pas. Le plus drôle par contre c'est cette drôle de sensation que j'ai au niveau du poing gauche. Je viens de frapper quelqu'un, je l'ai senti. Lui aussi d'ailleurs probablement, mais difficile à dire dans l'état où j'étais... Dans tous les cas cela ne peut vouloir dire qu'une chose : c'est l'heure de se mettre au boulot.



En une fraction de seconde l'excitation se déverse en moi, charriant dans mes veines assez d'adrénaline pour m'en faire exploser le cœur ! Mes muscles se bandent, mes dents se serrent... Ça va barder ! D'un coup d'œil je repère la silhouette sombre qui se détache petit à petit de la fumée qui se disperse. Sans attendre une seconde de plus je m'élance comme à mon habitude de toutes mes forces vers ma cible, je prendrais le temps de voir qui s'était quand j'aurais son cadavre sous les yeux. Fini le temps des rêves, place à l'action !

Arrivé à quelques pas de lui je bondis soudainement en avant , balayant d'un puissant low-kick toute la zone où se trouve ses jambes, prêt à lui broyer les deux rotules s'il ne se montre pas assez adroit !
Comme toujours je ne compte pas lui laisser le temps de riposter ! Esquivé ou pas, je compte bien profiter du mouvement circulaire de ma jambe pour effectuer un tour sur moi-même accroupis, afin de pouvoir lui décrocher un puissant crochet montant dans le ventre ! Selon se réaction à ma première attaque je pourrais toujours me détendre sur mes appuis pour gagner un possible manque d'allonge.

« Raaaaaah ! »


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Alors que le pied de Shinji 'enfonçait péniblement dans cette peau difficile, le pirate sentit une main saisir son mollet. Il le trouvait soudainement frêle et léger ce muscle en comparaison avec la taille et la puissance de cette main. Un coup de poing sortit de la fumée mais Kaetsuro avait déjà reposé l'autre pied à terre ce qui lui permit de pivoter juste assez pour ne pas l'esquiver. L'homme poisson avait plongé un peu en avant pour atteindre une cible imprévue, le sol qu'il fissura de telle manière qu'un gloussement s'échappa de la gorge de kaetsuro, qui pensait avoir trahit sa nouvelle position mais de toutes manières, l'écran de poussière qu'il avait créée se dissipait déjà. *Pas assez efficace cette attaque* pensait il pendant que son adversaire montrait touts les signes d'un lion qui vient de trouver son déjeuner. Le marine fonça sur lui et d'un coup aussi lent qu'inutile, balaya le sol. Nigawarai avait posé sa main sur la jambe rasant le sol et avait décollé ses propres pieds du pavé pour esquiver le coup tout en se préparant à contre attaquer.

-Et bien mon gros, je me suis laissé impressionné pour rien, tu n'es pas si ...
Ses mots furent arrêtés aussi net que son souffle. L'écailleux venait d'accélérer soudainement la fin de sa rotation pour se redresser et jouer de ses poings. Un crochet implacable vint écraser l'estomac du blondinet dont le sourire s'effaça laissant place à la stupeur, la douleur viendrait après. Il ne put s'empêcher de laisser échapper un flot de salive de sa bouche tant l'impact l'avait retourné. Enfin son corps se détacha de l'arme vivant pour aller s'écraser dans les gradins.

Jamais l'astronome n'avait subit pareil assaut. Jamais non plus il n'avait eut si mal et pour finir, jamais il avait mit si peu de temps à craindre son ennemi et à envisager si rapidement la défaite. La différence de niveau entre lui et cette brute dépassait son imagination. Lui qui s'entrainait continuellement ? Lui qui n'avait eut de cesse de s'améliorer ? Comment un humain normal, enfin un humain poisson pouvait il le balayer si simplement ? D'après les rumeurs cette race aurait 10 fois plus de force que les humains. Shinji pensait que c'était une fable pour stigmatiser les hommes poissons et véhiculer ensuite des messages porteurs de différence et de danger mais la preuve en était là, le simple entrainement était il la seule cause de leurs différence ? Peut être que le marine avait avalé l'un de ces fruits du démon, un conférant une force brute, ou alors un humain aillant mangé le Zoan du poisson ou quelque chose dans le genre. Il fallait que Kaetsuro s'explique cette marge qui les séparait pour pouvoir reprendre ce combat en comprenant les tenants et aboutissants de la chose.

Le pirate se releva en se tenant le ventre. Il ne voulait ni ne pouvait pas encaisser 36 coups de cette ampleur, il fallait qu'il reste prudent.


-Quel est votre grade marine san ? Et la source de votre pouvoir ?

Un colonel, cela commençait à éclairer le pourquoi du comment, mais son pouvoir, pourquoi parlait il soudainement de ses mérites passés ? Enfin, Kaetsuro voulait se donner un maximum de chances pour la victoire. il allait sortir le grand jeu. La distance qui les séparaient était idéale et il l'avait accentué en reculant un peu depuis qu'il était à nouveau debout. Le navigateur se mit à courir en direction de son opposant musclé. Sa vitesse augmenta assez pour qu'il puisse se jeter, la jambe droite en avant et prêt à fendre tout ce qui se trouverait sur son chemin. Sa trajectoire était assez évidente mais cette faiblesse était palliée par la vitesse acquise avec la distance. Nigawarai eut juste le temps de se demander si l'une de ses meilleurs techniques et la plus dévastatrice allait avoir un effet sur un Colonel aussi robuste que celui ci.
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Courbe élégante, étoile filante volant telle une comète parmi les étoiles... Mon adversaire s'éloigne de moi dans une parabole du plus bel effet, dont seule la réception brutale parmi les bancs poussiéreux des gradins ternit la grâce. Un sourire suffisant de victoire aux lèvres, je ne peux que jubiler à la vision du nuage qui se soulève tandis que pleuvent les débris de bois fendus.



Continuant l'ascension de mon bras, je brandis en l'air mes deux poings dans une pause de victoire ! Dans ce lieu ou seuls la violence et le spectacle font office de lois, chaque geste se doit d'être fait avec soin. Être gladiateur ne se limite pas à tuer, il faut savoir se donner en spectacle, savoir prendre son temps dans la victoire et sa chance dans la défaite. L'air de rien ce n'est pas si facile, j'ai mis quelques temps à l'assimiler. Dans un autre contexte j'aurais déjà sauté sur mon adversaire à terre pour l'achever vite fait mesquinement mais efficacement, mais ici je prends soin de mon jeu d'acteur autant que de ma vie.

Rien que par ce geste un autre flot de souvenirs guerriers me replongent dans le passé, profitant de l'accalmie qui s'opère tandis que mon adversaire se remet sur pied. Je laisse ses sensations m'envahir, me prêtant à leur jeu avec délectation. Une à une les images de la réalité se fondent avec ce monde onirique... Les torches délabrées aux murs s'allument une à une, plongeant l'arène sous les feux de leurs projecteurs. Le sol se recouvre de sang frais et de débris humain ou animal. Les bancs se remplissent un à un d'un indistinct public en liesse. Tous en cœur nous incitent aux joies barbares de l'affrontement. Mon cœur bat à tout rompre sous la fièvre qui envahit l'arène dans les limbes de mon esprit. J'exulte !



-Quel est votre grade marine san ? Et la source de votre pouvoir ?

« Nul grade ici gamin ! Colonel de la marine, pirate ou simple psychopathe ne changera rien. Si tu cherches la source de mon pouvoir tu ne trouveras que le résultat de 35 années de violence et de haine. Tant d'années passées dans des lieux comme celui-ci. Tu ne sens donc pas cette aura qui n'habite aucun autre lieu qu'une arène ?! Non je le vois à tes yeux tu ne comprends pas … Tu ne l'as pas assez vécu pour comprendre.

Regarde ! Ici seul le plaisir du spectacle de la mort à l'œuvre compte ! La seule question que tu dois te poser c'est... Mourras-tu avec panache huhuhu ? »





Comme un défi lancé à mon laïus, mon opposant s'élance avec fougue vers moi, amplifiant sa vitesse déjà grande à chacun de ses pas. Rapidement c'est un météore qui plonge vers mon cœur, bien décidé à me faire ravaler ma fierté ! Huhuhu voilà qui est bien, un bel esprit combattif comme je les aime... Un brin hésitant mais pas assez pour se laisser paralyser par la peur.
Par contre, ce petit blondin ne me laisse pas beaucoup de possibilité... D'ordinaire je lui aurais bien placé un ou deux bons coups dans la gueule durant sa trajectoire si évidente, mais sa vitesse et la puissance dégagée rendrait le travail périlleux. Encaisser ? Honnêtement je doute de pouvoir le faire et d'en sortir indemne. Et pourquoi pas juste...?

Au moment où mon adversaire prend son dernier appui pour se propulser vers moi je me décale sur le côté le plus rapidement possible, projetant mon épaule en arrière pour accélérer encore mon esquive. Malgré mes prévisions je sens passer comme un souffle son pied sur mon thorax. Fiou ! Il est pas passé loin le salaud ! Si près que je peux voir la marque rouge de son talon qui a frotté sur mes écailles dans une odeur de cuir brulé. Rapide le bougre, va falloir que j'fasse gaffe...



Tandis qu'il se réceptionne habilement plus loin, je reprends ma pause, baignant d'une confiance et d'une suffisance exaspérante. Un petit « olé » ponctue une moue moqueuse du plus bel effet. Pris par l'excitation que la situation m'inspire je me fais un devoir de balayer la salle du bras, mimant une cape qu'on fait voltiger. Ceci faisant, je ne peux que refréner une grimace de douleur lorsque mes pectoraux tirent sur mes côtes douloureuses. Tin j'les avais oubliées celles-là !

Aux portes du cortex de Toji, l'influx de douleur tambourinait avec zèle sur les battants de sa conscience. Derrière la cloison elle entendit clairement le bruit d'une serrure qu'on verrouillait et de planches qu'on clouait précipitamment.

Dans un grand geste théâtral je dégaine ensuite mon fidèle poignard de combat, laissant amoureusement courir ma paume sur la lame. Un murmure accompagne mystérieusement le geste.

« Merde à celui qui essayera de lire »


Puis, rompant soudainement avec la lenteur de ma mise en scène, je lance d'un bref mouvement de poignet la lame tourbillonnante en l'air, que je rattrape par le bout avant de la lancer de toutes mes forces vers la gorge de l'homme qui se dresse devant moi. Mon lourd poignard n'est pas des plus adapté à un lancer précis, mais la taille de la lame combinée à la vitesse où je la lance pourrait décapiter un homme à dix mètres ! C'est d'ailleurs le but semble-t-il.

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Shinji se réceptionne un peu plus loin. Il n'avait jamais vue personne résister à la force ni riposter à la vitesse de cette technique. L'homme poisson n'avait qu'une blessure superficielle. Il s'était même trouvé l'occasion de tourner en dérision les mouvements de Kaetsuro qui s'était pourtant donné à fond. Peut être que la douleur intérieur du pirate avait amoindri son potentiel. Le marine s'était prit pour un Toréador faisant passer Nigawarai pour un taureau Mal habile. Le jeune homme se retint de s'emporter. Il voyait derrière ce jeu une preuve d'inquiétude de la part du Colonel. Il recourait à un tel stratagème pour faire perdre patience le blondinet. Il estimait donc qu'il fallait que Shinji perde patience pour avoir plus de chances de le vaincre, c'était bon signe pour le navigateur. D'ailleurs à la fin de sa mimique il fit une espèce de grimace qui devait être due à l'impact du premier échange qu'ils avaient eut.

Kaetsuro aurait voulu profiter de cette seconde d'inatention pour déployer toute sa vitesse et l'attaquer mais quelque chose, peut être la crainte de la mort le retint. L'homme poisson dégageait comme une aura meurtrière et impressionnante. Assez vivace pour arrêter le pirate dans sa volonté d'attaquer. Cette hésitation, le Colonel ne la ressentit pas puisqu'il sortit un couteau de sa ceinture et le lança avant de le rattraper par la lame et de le jeter avec une force considérable sur l'astronome qui vit le geste grâce à la qualité de ses yeux. Il eut juste le temps de se baisser et d'attraper son propre couteau au niveau de son mollet pendant que l'autre l'envoyait en l'air afin de le saisir par le bout. Ils envoyèrent donc leurs armes en même temps mais la force du marine dépassait celle de Nigawarai. Sa lame ne fit que dévier celle de son ennemi qui passa juste à côté de son visage laissant un trait de sang sur sa joue et une expression de surprise.

Le pirate jouait sa vie, cet adversaire était d'un autre niveau, d'un autre univers, il n'aurait jamais dut croiser la route d'un tel combattant, ce n'était pas dans ses possibilités. C'est ce que Shinji se disait quand il utilisa toute la force de ses jambes pour arriver en un instant sous son ennemi avec les deux mains au sol et les deux jambes liées prêtes à fracasser le menton du poiscail dans le but de le faire décoller du sol. L'utilisation des deux jambes en une même attaque rendrait le potentiel offensif de Kaetsuro bien plus à la hauteur de la force brute de l'écailleux qui n'était après tout peut être pas tout à fait insubmersible.
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Telle une perle carmine, une goutte de sang apparaît sur ma pommette, avant de s’écouler le long de ma joue. Rapidement, je la recueille d’un rapide crochet du pouce avant de l’examiner avec curiosité. Elle n’est rien d’autre que le résultat d’un échange de lame particulièrement rapide, dénotant une vivacité remarquable de mon adversaire. Plus que ça, nos deux lames se sont croisées dans une fugace gerbe d’étincelle, avant de porter leurs signatures respectives sur nos deux joues. Huhuhu un bel échange d’amabilités supplémentaires entre deux hommes qui vont se battre à mort.
 


Mais trêves de bavardage, voilà déjà mon adversaire qui s’élance vers moi de toute sa vitesse. D’ordinaire je préfère passer moi-même à l’offensive, mais aujourd’hui je suis d’humeur à le laisser venir à moi. Peut être est-ce l’ambiance de l’arène, ou tout simplement que ce sale fumier de sa race ne m’en laisse pas l’occasion ! Tu vas voir gamin, jt’en réserve des biens bonnes, foi de Toji.
 Au moment où ce Shinji D. s’accroupit devant moi, il m’apparaît clair qu’il croit pouvoir se permettre de me faire un lifting ascendant du plus bel effet. Quelle prétention ! Je vais lui prouver que ses efforts, même remarquables, sont vains ! Tandis qu’il prend appui sur ses deux mains tout en se bandant comme un ressort, je bondis pour ma part à la verticale dans les airs.
 
Oh je n’esquiverai pas cette fois-ci, pas encore. Si je veux enterrer ce gamin, je dois frapper un grand coup, à chaque fois dans le sens propre des termes. Me cambrant au maximum, j’arme mes deux poings unis loin en arrière au-dessus de ma tête, prêt à les faire retomber comme un marteau sur l’enclume. Ses jambes se détendent tandis que mes bras s’abattent...  Un appui solide et ses jambes contre toute la masse de mon poids et mes bras... Qui sera le plus fort ? Pour ma part je n’ai comme d’habitude aucun doute. Libérant toute ma force dans un puissant cri rageur je m’abats sur lui tandis que nos forces se percutent !



Une explosion de poussière englobe un moment la scène. Pour ma part j’en sors en volant. Ou plutôt je voltige en spirale avant de retomber lourdement contre un mur. *Gneuh ?*... Plus choqué que réellement inquiet je me relève péniblement, faisant alors le douloureux constat de l’état de mon dos et surtout de mes épaules. Putain, le choc entre ses talons et mes poings a presque failli me déboîter les deux articulations ! Ça c’était sportif bordel ! *Aouch !* Bon faudrait pas non plus s’en réjouir hein... Balayant le sol de regard je retrouve la douce vision de mon cher poignard à quelques mètres, juste entre moi et le cratère fumant d’où émerge mon cher opposant. Son état ? Difficile à dire vu la fumée... mais une chose et sûre, je vais pas lui laisser le temps de s’en remettre de ce coup là !

Mettant au mieux la douleur de côté je m’élance vers lui, ou peut-être vers la lame qui se trouve entre nous deux... allez savoir.
 
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Alors que Shinji s'apprêtait à écraser la face de poiscail de son adversaire, un choc auquel il ne s'attendait pas vint perturber ses intentions. Le marine aurait il eut le temps de suivre ses mouvements ? En effet, il avait prit une position très offensive avant d'abattre ses deux poings liés comme une masse implacable sur les deux semelles du pirate prit de cours. La force colossale du Colonel se faisait sentir comme une bombe à travers tout le corps pourtant entrainé avec application de Kaetsuro. L'impact avait été si violent que la vision du jeune homme se trouble un instant. Il se ressaisit. Ses précieuses jambes ne pouvaient pas céder. Elles ne l'avaient jamais lâché, elles étaient ses armes et son meilleur atout. EN matière de force brute, personne ne devrait pouvoir rivaliser. C'est la jeunesse et le manque d'expérience qui dicta ces phrases dans cet esprit trop neuf. Il fallait pourtant ne pas abandonner et tout donner dans ce duel de force brute qui l'opposait à ce colosse.

'un coup, Nigawarai le ressentit comme une évidence. Ses bras s'affaissaient à vue d'oeil, il sentait la douleur monter du plus profond de son être. Il était en train de perdre. La force de son opposant l'écrasait et il se sentait submergé par une vague de puissance aussi impressionnante que désespérante. L'esprit lâche une fraction e seconde avant le corps cédant au désespoir qu'il n'avait jusqu'alors jamais connu. L'astronome ferma les yeux, déterminé à ressentir tout le poids de la défaite. Les poings déterminés et sur vitaminés du prodige qui lui tenait tête finirent par l'écraser. Ses jambes se contractèrent, ses bras lâchèrent et son corps fut brisé contre le sol après un dernier effort pour repousser l'homme poisson.

Shinji était au sol au milieu d'un amas de poussières en suspension. Le sol sous sa peau était endommagé et son corps criait au secours de toutes part. L'une de ses jambes était forcément cassée. Certaines de ses côtes devaient probablement être brisées et son épaule gauche s'était encastré dans le sol et avait finit par se déboiter. Jamais le pirate n'avait été en si mauvais état. Impossible pour lui d'esquisser le moindre geste. Il allait tomber dans l'inconscience quand il entendit les pas massifs de son assaillant s'approcher de lui. Il ressentit quelque chose qui au dela de la douleur physique lui tordait les entrailles. Ce devait être la peur amenée à son paroxysme. Il était seul, et dans une indéfinissable détresse. Comment pouvait il s'en sortir. Comment pouvait il vaincre un tel combattant ? Comment allait il continuer à vivre s'il était écrasé ici ? Qui viendrait le sauver ? Qui pouvait vaincre ce Colonel ? Sur cette dernière pensée, les yeux du blondinet se fermèrent. Il sombrait finalement dans l'inconscience qu'il redoutait tant.
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Putain, le loustic est rapide, je dois aller plus vite... toujours plus vite si je veux être sur lui avant qu'il ne se rejette sur moi ! Malgré la douleur qui me tiraille les côtes et une bonne partie du dos, je redouble d'effort, accélérant encore un peu plus mon impulsion pour me jeter à temps sur ma lame à terre. Sentant presque sur moi les redoutables talons de mon adversaire je bondis sur le poignard, le ramassant d'un geste vif dans une roulade. Je dois aller plus vite encore si je veux l'avoir ! Dans un dernier effort je me projette sur lui, lame en avant !

Traversant la fumée je me fige tout d'un coup à moins d'une dizaine de centimètre de lui, la pointe acérée de lame effleurant sa glotte. Mais que ?... Pourquoi n'a-t-il pas bougé ?! Par tous les enfers d'Impel Down, mais il est inconscient ! Arrêté en plein mouvement, je regarde avec surprise ce valeureux combattant s'affaler sous mes yeux, visiblement trop affecté par notre dernier échange... Bordel ! Moi qui pensais qu'on s'amuserait encore quelques temps ! Qui aurait cru que tout cela finirait si vite ?... Pas moi en tout cas, je n'ai même pas eu le temps de le faire tomber dans un des multiples pièges que je lui réservais... Fait chier...



Me redressant de toute ma taille, j'observe encore quelques instants l'homme étendu à mes pieds, espérant une ruse sournoise de sa part, de quoi rebondir dessus. Mais non, il a bel et bien son compte... Réflexe de quinze années de services dans les arènes de Marie Joa, je lève les bras en l'air dans une grande pose victorieuse ! Père tempête a encore frappé ! Perdu dans mes fantasmes j'entends clairement la foule en délire hurler en cœur dans les gradins ! Toji Toji Toji ! Aaaaaah que j'aime ce son. Souriant du plus carnassier de mes rictus, j'attends le verdict de la foule... Dois-je le laisser vivre ? Ou mérite-t-il de finir sa course ici ?...

Mais au final je suis seul dans cette arène oubliée de la civilisation, seul avec ce jugement qui demande qu'on le tranche... Du coup, va falloir que je règle la question seul. Ce blanc-bec s'est bien battu... Il mérite le respect. Mais ce n'est hélas pas uniquement avec du respect qu'on survit, il faut aussi de la force. En aurait-il eu plus si l'on s'était rencontré plus tard ? Le résultat était-il inscrit dans les étoiles ? Ahahaha laissons donc au destin le choix de sa survie. Je sors alors une pièce de cinquante Berries que je lance d'une pichenette dans les airs.

« Pile jte laisse tranquille, Face jt'éclate la tienne. »


La piécette retombe lourdement au sol devant le visage étendu de Shinji, s'immobilisant après avoir rebondi dans le sable. Je me penche en avant afin de voir le verdict, affichant un regard pétillant à sa lecture.

« P'tit veinard va huhuh. »




Sur ses rares paroles, je me hisse dans la nacelle qui est silencieusement descendue à mes côtés, prête à me hisser au premier étage. Tandis que je m'élève lentement dans les airs, l'adrénaline se disperse rapidement dans mon sang, laissant apparaître toutes les douleurs accumulées. Putain mais il m'a vraiment pété deux côtes en plus de m'arracher à moitié les épaules ce con !

Dans les méandres du cerveau de Toji, l'influx de douleur profita d'un instant de repos pour forcer la porte du subconscient jusque là verrouillée, inondant mesquinement tous ses sens. Sa patience allait enfin être récompensée.

« Aaaaarg.... Bordel.... »
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