Année 1623, Suna Land, sur la terrasse d'un petit café
Ça faisait déjà quelques mois qu'Anko et moi avions commencé à travailler pour le gouvernement, plus précisément pour la police secrète du gouvernement. J'avais déjà effectué plusieurs missions, aux objectifs variés, mais récemment, j'ai réalisé quelque chose: jusqu'à présent, j'avais toujours bossé seul (enfin, seul avec An). Je n'avais jamais eu l'occasion de travailler avec un collègue. Quelque part, c'était normal: j'étais agent secret du gouvernement, les autres gens comme moi devaient se faire discret. En fait, je n'aurais pas été surpris d'apprendre qu'en réalité, chaque membre du CP pense être le seul existant, le seul à aller sur les terrain, toutes les autres personnes croisées dans les QG n'étant la que pour créer l'illusion, illusion orchestrée par les grands chefs des polices secrètes afin de pouvoir continuer à manipuler leurs pions sans problème. Il y a deux semaines encore, je croyais sérieusement à cette théorie, jusqu'à ce que je sois convoqué dans le bureau du dénommé Gilles le traître.
De ce que j'avais entendu, le bonhomme était le monsieur je sais tout du coin, celui qui connait tous les bons plans, et qui sait comment en tirer profit. Mais ce n'était pas mon porte-monnaie qui avait trinqué ce jour la, mais plutôt celui d'un gros bonnet d'une grosse société. La Pulu Pulu Korp pour être plus précis, entreprise spécialisée dans l'élevage, la fabrication et le commerce d'escargophone. Les pro de la télécommunication avaient "égaré" un de leur produit. Un escargophone très rare et très précieux, qui valait une véritable fortune. Et après avoir fait leur petite enquête et jouer avec leurs relations, les chefs de la PPK c'étaient rendu compte que la disparition du fameux den den à trouze mille berrys coïncidait avec une récente vague de piraterie et de banditisme qui c'était abattue sur l'île de Suna Land. En fouillant un peu, ils avaient découvert que cette montée en puissance de la criminalité était due à de gros problème de communication à travers l'île, ce qui correspondait, comme par hasard, aux effets de la Miss den den, un escargophone pouvant bloquer toute communication dans un large périmètre, et, encore une fois comme par hasard, le den den qui valait trois milliard était une Miss den den.
Bref, il y avait de grande chance que la marchandise se trouve à Suna Land, et la récupérer ne semblait de toute évidence pas être une tache facile, et c'est ce qui déclencha ma convocation dans le bureau du borgne. Pour faire simple, il me proposa une petite mission "pas vraiment officielle", consistant à m'infiltrer à Suna Land afin de retrouver avec un maximum de discrétion la Miss den den, et si possible les vingt escargophones noirs et blancs qui étaient sensé être livré avec elle. De plus, je devais trouver comment est ce que cette marchandise, dont l’existence était normalement top secrète, avait été volé, et, si c'était possible, je devais m'arranger pour que les petits malins ayant réussi à faire ça ne soit plus capable de faire grand chose après ma visite. Boarf, officielle ou pas, cette mission n'allait pas à l'encontre de mes principes, et la récompense promettait d'être intéressante (on parlait de bosser discretos pour la PPK tout de même, pas pour un banal marchand de poisson). Mais je devais agir vite, car dans quatre jours, une troupe composé d'une cinquantaine de marine allait débarquer à Suna pour pouvoir remettre de l'ordre dans tout ce merdier. Et la présence de tous ces soldats risquaient de rendre difficile la partie "un maximum de discrétion" de la mission. D'autant plus que je n'avais aucune raison d'être sur cette île, et donc, je risquais aussi des représailles.
Bref, il fallait agir avec rapidité et efficacité, et ce n'est pas vraiment le genre de chose que l'on est sur de trouver chez des nouvelles recrues. Après tout, je n'avais rejoint le CP que depuis quelques mois, ce n'étais pas logique de me confier une mission d'une telle importance. Je ne m'étais pas gêné pour mettre en avant ce fait devant Le traître, et il m'expliqua qu'actuellement, il n'y avait que très peu d'agents disponible pour effectuer ce travail, et parmi eux j'étais celui qui possédait le profil le plus adapté. Ouais, profil adapté, ça sentais un peu le mensonge pour moi. Malgré tout, il me dit que pour s'assuré de la bonne réussite de la mission, il avait mit un second avec plus d'expérience, agent sur le coup. Je ne fus pas surpris: rajouter à cette mission un mec plus expérimenté qui pourrait à la fois augmenter les chances de réussites, mais aussi me surveiller, ça répondait de la logique pure.
Enfin, bref, c'est grâce à cela que j'eu la confirmation de ne pas être en réalité le seul membre des Cipher Pol. Ou plutôt, j'aurais du avoir ma confirmation il y a déjà vingt minutes. Je me trouvais actuellement dans un café de Suna Land, sur la terrasse, à attendre l'arrivé de mon collègue qui était en retard. Je n'avais pas eu beaucoup d'information sur lui, hormis que son signe distinctif était le rose, et qu'il était parfois nécessaire de le motiver un peu pour qu'il travail bien. Je ne savais pas grand chose d'autre, après tout, en tant que petit nouveau du CP, je n'avais accès qu'à très peu d'information, même en passant par des moyens détournés pour les obtenir. Caressant la tête d'Anko qui engloutissait le croissant que je lui avais commandé, je réalisai que le propriétaire du café me regardait d'un air suspect.
Je pouvait comprendre le pauvre bougre, il se méfiait. Après tout, l'île subissait depuis un moment des attaques de pirates à tout va, et de ce que j'avais entendu, les cocos frappaient toujours par surprise, et pouvaient prendre n'importe quelle apparence. En guise de ma bonne fois, j'avais du payer immédiatement après avoir commandé, et à chaque fois que je commandais quelque chose d'autre, il me fallait payer à nouveau. Et la, c'était le troisième "spécial petit déjeuner" que je venais de terminer. C'est qu'il commençait à me coûter cher ce collègue. Ce n'était pourtant pas bien compliqué: nous devions nous retrouver dans ce café, vers 9 heure, et pour nous reconnaître, nous devions tous les deux afficher un signe distinctif (pour moi, il s'agissait d'Anko, "assise" sur la chaise à coté de moi. Pour lui, on m'avait juste dit que c'était du rose et deux sabres), et histoire d'être sur de l'identité de l'autre, il fallait prononcer la phrase "Ce type se laisse encore moins qu'un marcher sur les pieds qu'un cul-de-jatte".
Rah, ça m'énervait tellement de repenser à tout ça que j'eu de nouveau un petit creux. Alors que je m’apprêtais à demander un quatrième "spécial petit déjeuner" au proprio, je vis une silhouette se diriger vers moi...
Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Jeu 20 Sep 2012 - 5:00, édité 1 fois