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Grosse migraine

J’avais rarement vu une ambiance aussi morose, on m’avais décris Kura-Kura comme une ile agréable où il faisait bon vivre, un endroit où le soleil ne tapait pas trop fort, des gens calmes, un port commercial, des docks, des tavernes, bref, l’endroit parfait pour se mettre au vert, sauf que voila, ça faisait une demi journée que j’avais débarqué avec l’équipage du « Flamboyant », un petit bateau de pèche pour lequel j’assurais la cambuse et le constat était le suivant ; je n’avais jamais vu une île remplie de gens aussi mou, il ne se passait rien de rien, c'était triste à mourrir tout le monde marchait au ralentis, tout le monde semblait fatigué, sans énergie, pas bien en forme quoi.

Chasser les pirates, c’est crevant, des petites vacances, ça fait du bien, la Team Rocket pouvait bien se passer de moi quelques semaines, pour sûr qu’ici, on me ficherai la paix.
On se serait cru à une veillée funèbre, ou la veille de la rentrée des classes.
J’ai cherché un endroit ou je pouvais boire un coup, la ville n’était pas grande et les troquets n’étaient pas légions. Je suis rentré dans le premier, « la taverne du Cachalot », drôle de nom. Y’avait quelques clampins accoudés au comptoir, l’endroit était plutôt clean, les carreaux étaient propres, le barman, un type tout maigre avec une grosse moustache portait un tablier d'un blanc immaculé. Y’avais un gros type dans un coin qui ronflait assis sur un tabouret, la tête posée sur une table.

-Qu’est ce que ce sera pour toi l’ami ?

-Un Rhum sec, merci.

Que j’avais répondu, je m’étais approché du comptoir et avait lâché une poignée de Berrys sur le Zinc.

-Garde la monnaie, l’ami.


Le barman empocha ses Berrys et me servi un Rhum brun.

-C’est que ça a pas l’aire d’être bien drôle dans votre quartier?

Le barman rangea sa bouteille et se lissa les moustaches :

-Oui l’ami, y’a une drôle d’épidémie qu’a pointé le bout de son nez ces jours-ci, presque tout le monde est malade, et j’dois dire que j’me sens pas dans mon assiette aujourd’hui, j’ai une sacré migraine.

C’est vrai qu’à y repenser, j’avais vu une queue d’au moins dix mètres devant la pharmacie.
Le barman avait filé nettoyer quelques verres et moi, je regardais la pièce, quelques gars en train de jouer aux cartes, une fillette de douze ans en train de balayer, elle aussi n’avait pas l’air en forme. Y’avait aussi ce gamin dans un coin, je l’avais remarqué en entrant, sa tete me disait vaguement quelque chose avec sa chemise ouverte, sa belle gueule et son air de pas y toucher, ce n’était pas la première fois que je rencontrais ce type, j’en aurai parié ma lame. Pour savoir, suffit de demander :

-Eh Gamin, tu ne serais pas de Bliss par hasard ?


Dernière édition par Sam Sylvius le Sam 22 Sep 2012 - 8:20, édité 1 fois
    Suite à une histoire impliquant moi, des mafieux, un tripot clandestin et des cartes dans une manche, je me suis retrouvé sur cette fichue île. Peu après mon arrivée je me suis mis à faire un peu le tour de la ville, afin de chercher un endroit surélevé d'où observer ce qui se passe, je remarquai assez vite un clocher m'ayant l'air abandonné, je réussi à monter en haut de ce dernier sans trop de soucis. De là haut j’observai la ville pendant quelques heures, afin de comprendre son fonctionnement... J'avais rarement vue un coin aussi glauque, tout les habitants rasaient les murs en faisant le moins de bruit possible, évitant toute conversation tel un lendemain de soirée bien arrosée. Les seuls bruits présents étaient le vent, les pas et de temps à autre un éternuement, même les oiseaux avaient arrêté de chanter, décidément cet endroit était vraiment glauque. Décidément les semaines à venir allaient être longues terriblement longues...
    Afin de faire passer le temps j'ai decidé à faire un château de cartes. Je mis une carte,puis 2autres,encore une carte, j'attaque le second étage,puis :

    « Gnneeeehhhhhhhhhhhhhhhhh ! »

    Ce fichu cri me fit sursauter, mes cartes s’envolèrent, mes nerfs se crispèrent, mes poings se raidirent, mes yeux cherchèrent le coupable de cet odieux crime, malheureusement tout les passants se ressemblaient : dos courbés, pales,... Au bout de quelques minutes ayant repris mon calme je décidai que je ne cesserait de guetter la ville que quand j'aurais retrouvé l'odieux malfrat m'ayant fait renverser mon château de carte. Une heure passa, puis deux, puis trois, puis j'abandonnai et je fonçai dans la taverne la plus proche bien decidé à me soûler jusqu'à oublier cette histoire. Le bar était comme le reste de l'île, morose, comme à mon habitude je me mis à une table, dos au mur et situé pas loin d'une fenêtre, puis je commanda une pinte de bière et un gros verre de rhum épicé. Une fois servi j’appuyai ma chaise contre le mur puis je me mis à chercher une occupation ou un truc louche, je me mis donc à épier les personnes présentes dans ce bar. Il y avait trois personnes jouant au poker et une autre qui faisait le croupier, selon toute vraisemblance c’était celui de droite qui allait gagner, enfin pas difficile quand on est de mèche avec le croupier, une fois qu'il aura dépouiller tout les autres, j'y irais. Alors que je préparais mon coup j'entendis une voix familière, c’était le vieux mec glauque au bar qui parlait, enfin tout les gars du bar étaient vieux et glauques, on aurait cru à une réunion du syndicat des croque-morts, enfin bref alors que j'essayais de me souvenir où avais je entendu cette foutue voix, il m'interpella :

    -Eh Gamin, tu ne serais pas de Bliss par hasard ?

    C’était qui ce type ? Un larbin de la mafia, un créancier, une victime de mes arnaques ? Non pas possible, ils ne peuvent pas savoir que je suis ici et puis si ils me retrouvaient ils ne me poseraient pas cette question

    -Ouaip, comment t'as deviné ?

    -C'est qu'on se reconnaît entre Blissiens ! Me répondit-il

    -Sérieux tu viens de quel quartier ?

    Enfin bref je vous passerais les détails, nous avons continué à parler pendant quelque temps, apparemment lui aussi à grandi dans une taverne et il semblerait qu'il connaisse mon frère. Bref alors que l'on discutait, j'ai aperçu un homme étrange dans un coin sombre de la salle, je ne saurais dire si il était présent depuis longtemps ou non, en tout cas j'avais comme l'impression qu'il nous surveillait. Bon je suis peut être un peu paranoïaque mais quoi de plus normal quand des mafieux te recherchent ? Après réflexion, c'est juste ma paranoïa, je me suis remis dans la conversation, Samy ne semblait pas avoir remarqué ma période d'inattention, tant mieux. Nous avons continué à descendre chope de bière, après chope de bière tout en discutant. J'en ai appris un peu plus sur lui mais je sens qu'il dissimule des choses mais après tout le monde à ses secrets, n'est ce pas ? Tout ce que je sais de lui c'est qu'il vient de Bliss, qu'il est en vacance, qu'il est assez morose et qu'il aime l'alcool, enfin bref un bon gars quoi !
    Aux alentours de tard la nuit ou tôt le matin, nous sommes enfin sortis de ce bouge, enfin on nous a plutôt foutu à la porte. Alors que l'on sort du bar une femme vient vers nous : c'était une ptite brune avec un bon bonnet B et habillé comme si elle allait à un enterrement bref une fille mignonne atteinte du complexe de la ville.

    -Salut vous de....

    Soudain elle fut interrompu par un :

    -Gnnnnnnnnnneeeeeeeeeeeeeee !

    Je reconnu de suite ce cri.

    -C’était toi enfoiré !!!

    Instinctivement je lui ai mis un Back Kick Deadly, puis il est tombé et ne s'est pas relevé, j'ai pris son pouls,soit c'est qu'il est vivant soit c'est l'alcool dans mon sang qui modifie ma perception. Espérons que c'est la première solution, j'ai la flemme de changer d'île.

    -Hep jeune fille, aide moi à le porter.

    -Heinnnnnn !!!!!!!!!!!! Tu te fous de moi ? C'est toi qui l'a assommé !

    -Peut être, mais t'es complice vu que tu m'en as pas empêché, donc aide moi à l’amener jusqu'à une auberge.

    Ayant compris qu'elle avait pas vraiment le choix elle m'aida à porter le pauvre Sam jusqu'à une auberge, je suis peut être un enfoiré bourré, mais je vais pas laisser un pote crever dans une ruelle de l'île la plus glauque des 5mers. Après avoir déposé le pauvre homme devant une vieil auberge miteuse « Au coupe-choux dorée » nous sommes rentrés chacun de notre coté. Une fois dans mon clocher j'ai pensé :

    Mais que voulait elle? 

    Malheureusement j'ai pas pensé plus que ça,moi fatigué, moi dodo......




    Dernière édition par Jevta Cofresi le Dim 28 Oct 2012 - 23:41, édité 1 fois
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    Raaaaah !

    Ma tête !


    J’tenais une sacré migraine.
    Qu’est ce que je foutais dans ce lit miteux ? J’en savais trop rien. Où se trouvait se lit miteux ? Je savais pas plus.Tout ce dont je me souvenais c’était d’avoir vu cette jolie fille, puis "pouf", plus rien.J’avais l’habitude de perdre mes moyens face aux filles mais là, ce n’était pas comme d’habitude, comme si j’avais pris un coup derrière le crâne.
    Ouch ! C'était ça, j’avais une bosse grosse comme comme une balle de golf, ça lançait fort, probable que je me sois cogné en tombant dans les vapes. Je ne m'étais pas loupé.
    Je me suis levé et j’ai pris de l’eau sur la coiffeuse, j’en ai bu un demi-litre et me suis aspergé la figure, je me sentais comme un lendemain de cuite, mais pas la petite de milieu de semaine, la grosse annuelle, celle où vous vous réveillez dans une étable au petit matin, avec un porc qui vous renifle le museau, celle ou vous êtes vaseux pendant plusieurs jours, celle ou vous jurez que plus jamais… Enfin voila quoi, vous savez tous de quoi je parle…

    J’me sentais vraiment pas dans mon assiette, mon crane résonnait comme une cloche au midi, j’en avais la nausée, je regardais ma tête dans le miroir, j’avais une tête à faire peur, enfin, même à moi j’veux dire.

    « Le coupe-choux dorée », tu parles d’une gargote; miteuse et bruyante. Avec un nom pareil, l’établissement n’était pas prêt de paraître dans « la Gazette Des Restaurants ». Le patron allait avec le reste du tableau, plus gras que grand, plus sale que chevelu, je ne goûterai pas sa cuisine pour sûr, j’me sentais déjà assez mal, lui aussi avait pas l’air en forme. J'avais deux trois questions à lui poser:

    - C’est un jeunot accompagné d’un jolie poupée qui vous à traîne jusqu’ici, z’aviez l’air d’en tenir une bonne.
    Z’avez pas l’air frais vous non plus, c'est à cause de c’te maladie qui traîne en ce moment, une sorte de virus, tout le monde est malade depuis quinze jours et ça va de mal en pis, même les bestiaux y’z ont l’air malade, parrait que la marine pense à mettre le secteur en quarantaine.


    Le patron pris quelques minutes de plus pour m’expliquer qu’il avait perdu six kilos en dix jours, qu’il avait cette foutu migraine depuis quinze, et qu’il serait prêt à vendre son commerce pour que ça s’arrête.

    Je n’avais pas trainé, direction la pharmacie, trop mal au crâne, fallait que je prenne un truc et vite…

    Devant la pharmacie, une queue de vingt mètres, des hommes, des femmes des mômes qui couinaient, j’ai attendu mon tour sous un soleil de plomb. Quinze minutes plus tard, c’était mon tour.

    -Quoi ? 300 Berrys le cachet ! 3000 pour une boite de dix ? Mais c’est du vol.

    - La loi de l’offre et de la demande chère monsieur.

    Le marine en poste devant la pharmacie m’avait demandé poliment de sortir avant que je n’arrache ses moustaches au pharmacien, le salaud avait trouvé la bonne occasion de faire un peu de bénef, cette curieuse pandémie était une aubaine pour lui.

    *Connard ! Extorquer du pognon à de pauvres migraineux, faut pas avoir de face…*

    J'ai pris un cachet et j'suis retourné au bar ou j'avais croisé Jevta la veille, c'était bientôt midi, un rhum calmerait peut être la douleur.
    Tiens, c’était la deuxième fois que je croise ce type bizarre aujourd'hui, un gars vachement grand, avec un nez crochu, long comme un navet et habillé tout en noir, il me suivait ou quoi ?



      Kura-Kura, n'importe quel guide touristique vous l'aurait décrit comme une charmante petite bourgade, plein de gens chaleureux et accueillants. Le même guide vous aurait conseillé de visiter en priorité l'une des nombreuses auberges de la ville, ou encore son port commercial, l'endroit rêvé pour faire des affaires, et ramener quelques souvenirs et autre babiole à la famille resté à la maison. Mais si vous vous étiez rendu actuellement à Kura-Kura, vous auriez fait demi tour en direction de l'agence de tourisme, et vous auriez commencez à chercher ce con de guide qui vous a conseillé le coin pour lui casser la gueule et lui voler son argent histoire de rembourser l'énorme quantité d'argent déboursé pour trois cachets à la pharmacie locale.
      Oui, ces derniers temps l'île n'était plus vraiment l'endroit idéal pour passer des vacances, la faute à une étrange maladie qui y sévissait depuis une quinzaine de jour. Les symptômes? Des migraines. Mais attention, hein, pas de petit maux de tête passager du même genre que ceux que peuvent provoquer de mauvaises lunettes, trop de temps passé devant un écran ou encore les dires d'un individu particulièrement stupide. Non, la, il s'agissait de migraines carabinées, de terribles douleurs au niveau du crâne revenant de façon régulière et affaiblissant les nerfs et la constitution des personnes touchées par ce mal. Homme comme animal, personne n'y échappait. Un véritable enfer pour les habitants du coin, donc. Et malheureusement pour eux, le médecin local ne semblait pas pouvoir y faire grand chose, étant incapable de dire de quel maladie il s'agissait. Le pharmacien, lui, avait bien un stock de médicaments contre la douleur, mais il s'était mit à les vendre prix d'or, histoire de profiter de la situation. Voyant cela, les habitants s'étaient tourné vers la marine, à la recherche d'une solution, mais les représentants de la mouette ne pouvaient pas faire grand chose, à part mettre la ville en quarantaine afin d'être sur que cette épidémie ne se propage pas.

      Abandonné par la médecine, abandonné par les autorités, les locaux commençaient petit à petit à perdre espoir, persuadé d'être les victimes d'une nouvelle maladie, commençant à se répandre sur terre pour tout décimer, telle la peste et bien d'autre l'avaient fait autrefois. Mais tous ces gens oubliaient quelque chose, ils oubliaient un autre parti, qui surveillait tout et faisait attention à tout: le gouvernement mondial. Ayant eu vent de cette mystérieuse épidémie qui sévissait quelque part sur une petite île des blues, des hauts dirigeant du gouvernement s'étaient concertés pour se mettre d'accord sur les mesures à prendre. Malheureusement, ils manquaient d'information sur le sujet, c'est pour cela qu'ils décidèrent d'envoyer un agent sur place étudier de près le problème. Son rôle: obtenir un maximum de détail sur cette étrange pathologie, et vérifier si elle était bien naturelle. Car, aucune possibilité n'échappait au GM, et nombreuses étaient les villes qui se croyaient victime d'un châtiment divin ou d'un virus inconnu, alors qu'il s'agissait juste d'un empoissonnement, provoqué par diverses choses. Il fallait donc savoir si cette maladie en était bien une, afin de prendre des mesures adéquates, et pour cela, un simple agent n'aurait pas suffit. Non, il en fallait un qui avait des compétences dans la médecine, qui savait se servir d'un microscope, qui était capable de nommer deux bactéries différentes. Un agent qui saurait se défendre dans le cas où quelqu'un tenterait d'entraver ses recherches, ou que ces dernières le mèneraient un groupe terroriste. Et enfin, il fallait un agent qui soit capable de rester assez discret dans le cas où la maladie en serait vraiment une, et que la seule solution soit une.... "désinfection" à grande échelle.

      Malheureusement il n'y avait pas d'agent de ce genre disponible, alors à la place ils m'envoyèrent, moi. C'est comme cela que mon traditionnel donneur de mission m'avait présenté la chose, avant d'ajouter un petit ricanement. C'était rare de le voir faire de l'humour, et je savais très bien que certains personnes ne voyaient pas cette phrase comme une plaisanterie. Oui j'avais toutes les caractéristiques requises pour cette mission, mais malheureusement, je me possédais toujours des détracteurs parmi mes collègues et supérieurs. Malgré tout, ils n'avaient pas pu empêché qu'on m'attribut ce travail, et j'avais donc pris le premier bateau en direction de Kura-Kura le plus vite possible. Une fois sur place, je m'étais choisi un petit local pas cher, et surtout, tranquille, d'où je pourrais faire mes analyses sans être dérangé. Vu le but de la mission, j'eus la possibilité d'emprunté bon nombre de matériel au QG des Cipher Pol, à commencer par les équipements de recherches qui manquaient à mon kit de chimiste, et qui me permettraient de travailler de façon optimale. J'eus aussi profité de l'occasion pour emprunter une tenue particulière. Un grand manteau noir, un large et long chapeau pour cacher mes cornes, ce qui ne me changeait pas vraiment de d'habitude, mais surtout, un masque à bec. Une invention assez utile portée par les médecins durant les grandes périodes d'épidémies afin de se respirer un air constamment purifié. Ce objet était vraiment très utile, car, en plus de couvrir la quasi-totalité de mon visage (assurant ainsi mon anonymat), il me permettait de placer différentes substances dans l'intérieur du bec prévu à cet effet. Il était actuellement rempli de plante à l’arôme apaisant, car j'en avais bien besoin, je vous expliquerais plus bas. Je revêtis cet accoutrement peu commun, et, je sortis dans les rues pour observer discrètement la vie des habitants, et poser de ça de la quelques question afin d'en apprendre plus sur le mal qui les rongeait. Ainsi, depuis quelques jours, les Kura-Kurain pouvaient voir apparaître à n'importe quel coin de rue un étrange oiseaux assez curieux.
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      Bon, je l'admets, ce n'était pas le déguisement le plus discret qui soit, mais les gens ici étaient déjà tellement préoccupé par leur tête qu'ils prêtaient à peine attention à ma présence. Moi, en revanche, je voyais tout, rien n'échappait à mon regard, et depuis deux jours, derrières les sombres verres cachant mes maudits yeux vairons, le dit regard s'attardait sur deux personnes qui venaient de débarquer en ville: un jeune homme qui semblait constamment mal l'aise, comme s'il était poursuivit par quelqu'un, et un homme au teint blanchâtre, et ayant l'air assez fatigué. Migraine ou non, c'était évident que ce type la devrait voir un médecin. Mais voila, le soucis, c'est que si le premier jour tout allait bien pour les deux petits nouveaux, le lendemain, l'homme plus cerné qu'un type tentant de braquer Marie-Joie se mit à agir d'une façon encore plus fatigué que la veille. Je le vis faire la queue chez le pharmacien, avant de ressortir furieux, surement révolté par les prix du bonhomme. Il n'y avait pas besoin d'être Vegapunk pour comprendre que lui aussi avait été atteint. Mais voila, comment? En fait, j'avais déjà ma petite idée: la nourriture de cette ville provoquait cette maladie. En tout cas, l'un de ces deux éléments étaient liés. Pourquoi j'en étais si sur? Parce que quelqu'un en avait fait les frais sous mes yeux. Et ce quelqu'un, c'était Anko.

      An, mon bien aimé anaconda, mon petit ange à écaille, mon serpent chéri, ma fille adorée, ne m'accompagnait pas en ce moment. Elle n'était pas enroulé autour de mon torse, bien au chaud sous mes vêtements, comme à son habitude. Non, elle était dans un lit, couchée, ravagée par de terribles douleurs à la tête. La pauvre petite, je l'avais quitté des yeux juste une minute, pour la retrouver en train de faire bombance dans les cuisines d'une auberge. Et, à peine deux heures après ça, elle s'était presque évanouie, incapable de supporter la douleur. Après cela, j'avais refusé de toucher à quoi que ce soit de comestible venant de cette ville, utilisant les réserves de nourritures que j'avais amené pour vivre. Hors, les dites réserves commençaient à se faire de plus en plus mince, quand aux migraines d'Anko, grâce aux préparations que je lui avais concocté, elles commençaient à se calmer, mais à un rythme beaucoup trop lent. J'avais bien commencé à analyser la composition de certaines denrées vendues en ville, mais ça prenait du temps, et il me fallait trouver rapidement la source du problème. J'étais donc à la recherche de la moindre information qui me permettrait d'avancer plus vite dans mes recherches. Et dans cet homme livide se trouvait peut être mon salut. Voyant qu'il me regardait, je décidai de tenter le coup, et je me dirigeai vers lui pour l'aborder.

      -Bien le bonjour mon cher, vous êtes nouveau en ville? Je viens de vous voir sortir de la pharmacie, je suppose donc que vous avez attraper la mystérieuse maladie qui touche tout le monde? Ca vous ait arrivé comment? Je m’intéresse beaucoup à ce phénomène et je voudrais recueillir votre avis. En échange, je pourrais vous fournir.... quelque chose pour apaiser votre douleur, et à un prix bien plus raisonnable que l'arnaqueur dont vous venez de quitter la boutique: juste une simple discussion. Qu'en dites vous?

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      Ah quelle douce sensation.... Quelle est cette sensation me demanderez vous ? Je parle de celle de la gueule de bois, signe d'une soirée mémorable où il c’était sûrement de grands moments de franche camaraderie, vu que l'on boit rarement autant seul. Enfin bref, j'avais cette sensation en tête dès que les premiers rayons du soleil m'ont réveillé, en fait à en juger la position du soleil, il était levé depuis un bon bout de temps, mais c'était les premiers que je percevais, donc pour moi c’était les premiers même si effectivement le soleil était levé depuis un ptit moment. Putin, comment je fais pour réfléchir autant à des conneries avec une gueule de bois pareille ?

      Au bout d'une bonne grosse dizaine de minutes, j'arrive enfin à me traîner jusqu'à un rebord du clocher afin d'observer la rue... Rien enfin si deux, trois passants mais on dirait des fantômes, fin bref comme hier quoi... Tiens, il me semble que j'ai encore un peu d’élixir de Dr Salt, 'paraît que c'est fait à base de bourrache officinale, de thé noir, de saule blanc et d'autres trucs, c'est un remède vachement efficace contre gueules de bois et autres maux de tête, mais ça peut avoir des effets secondaires assez désagréable.... Fin bref,il m'en reste, j'en bois un peu avant sauter de mon clocher.

      Faut que je retrouve Sam pour m'excuser de l'avoir frappé, d'ailleurs j'ai oublié pour quoi je l'avais aligné, tel que je me connais c’était sûrement une bonne raison, mais ça se fait pas de frapper un mec bourré par derrière, à la rigueur si il sobre ça peut se justifier, mais là il était rond comme un ballon. Bref je me rends au Coupe choux doré, et le proprio me sort qu'il est partit, je lui demande si il sait où il est partit, il me dit qu'il sait pas, je lui demande si il va revenir, il me répond qu'il sait pas, je lui demande si il sait quelque chose, il me dit qu'il sait pas.... Soit il se foutait de ma gueule, soit il est vraiment con... Je le remercie de son « aide » avant de me tirer. Vu la cuite qu'on a pris la veille, il a du se réveiller avec un belle gueule de bois et il a du aller à la pharmacie pour prendre une aspirine.

      Je vais donc à la pharmacie, pas de Sammy, soit il va arriver soit il est deja partit, mais j'ai la flemme de bouger à sa recherche, donc je décide d'attendre.... dix minutes.... vingt minutes.... une heure..... C'est pas tout mais je commence à avoir la dalle, je vais donc acheter un ptit truc à manger, je vais à une échoppe pas loin et je vois le filet de clémentine à 10 000 berrys... Je dis au vendeur que c'est du vol, il me répond la loi de l'offre et de la demande mon ami et vu que le blocus va durer il y aura de moins en moins d'offre et de plus en plus de demande. Enfoiré d'escroc,si j'étais parano, je dirais que vu ton stock, tu l'as vu venir l’épidémie. 'Fin bref j'ai la dalle donc au final je lui achète les mandarines, enfin les clémentines, j'ai jamais vu la différence entre les deux trucs de toute façons. Fin bref je les achète et je retourne me poser en face de la pharmacie. J'attends encore.... dix minutes.... vingt minutes.... une heure..... Au bout d'un moment j’aperçois un mec qui sors de la pharmacie par la porte arrière, ptite chemise, tatouage tribal sur la visage, il me rappelle quelque chose. Et pas un bon truc comme un voyage à Thriller Bark ou bien la fête de la bière à Bliss. Non, un sale souvenir du genre de ceux qu'on veut effacer. Manque bol j'arrive pas à le retrouver ce souvenir. Fin' bref, peu après je vois une fille sortir de la pharmacie, brune,yeux marrons, bon bonnet B.... Mais c'est la fille d'hier, enfin je crois.

      Qu'est ce qu'elle faisait avec cet homme dans la pharmacie ?

      En tout cas, tout ce bordel me donne déjà une grosse migraine.
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